Drainages vésicaux: Prévention des infections urinaires Journée des correspondants paramédicaux en hygiène Vendredi 9 décembre 2016 Virginie ALETON – IDE Hygiéniste – CH Le Mans Elisabeth DUPAS – IDE hygiéniste – CH La Ferté Bernard Magali FOUASSIER – IDE hygiéniste – Fondation Georges Coulon Plan • Qu’est ce qu’un infection urinaire • Voies de contaminations lors du drainage et les facteurs de risque • L’infection urinaire en France (épidémiologie) • Les différents drainages vésicaux • Les différents matériaux • Maintenance • BU/ECBU: les réponses à vos questions • Power vote Introduction • L’arbre urinaire est stérile à l’exception de la partie distale de l’urètre • Distinction entre colonisation et infection – Colonisations urinaires (ou bactériuries asymptomatiques) correspondent à la présence d’un ou plusieurs microorganismes dans l’arbre urinaire sans qu’il ne génère de réponse inflammatoire ni de manifestations cliniques – Infection : agression d’un tissu, générant une réponse inflammatoire. L’uroculture est positive on ne traite pas une biologie mais un patient La bactériurie asymptomatique est synonyme de colonisation !!!! Définition (1) • Infection urinaire ,au moins un des signes suivants : – fièvre > 38°C – Impériosité mictionnelle – Pollakiurie, – brulure mictionnelle, – douleur sus pubienne en l’absence d’autre cause, infectieuse ou non et • Sans sondage vésical ni autre abord de l’arbre urinaire : – leucocyturie (≥103 micro-organismes/ml) et une uroculture positive (≥103 micro-organisme/ml) et au plus 2 micro-organismes différents • Avec sondage vésical ou autre abord de l’arbre urinaire, en cours ou dans les 7 jours précédents : uroculture positive (≥105 micro-organisme/ml) et au plus 2 micro-organisme différents La pertinence des données microbiologiques, biologiques et cliniques est à apprécier en fonction des différentes situations cliniques Présence de signes cliniques d’IU… Prélèvement réalisé sous ATB… Nombre de colonies isolées, seuil… Présence de polynucléaires… Définition (2) • Spécificité gériatrique – Signes cliniques spécifiques complémentaires possibles : • Aggravation du statut mental ou de la dépendance , apparition et/ou aggravation d’une incontinence urinaire le tout sans autre cause retrouvée • Il est impératif de réaliser un ECBU chaque fois que cela est possible. Dans les très rares cas où le recueil des urines est impossible chez un patient ne pouvant pas être sondé, le diagnostic de l’infection urinaire repose sur la présence d’au moins trois des signes suivants (ou 2 chez les patients sondés) : – – – – – – – fièvre (>38°) ou frisson Tension sus pubienne ou douleur des flancs Brulures mictionnelles Incontinence récente ou majoration Dysurie ou pollakiurie Aggravation de la dépendance ou de l’état mental Urines purulentes et/ou présence de nitrites à la bandelette Définition (2) • Spécificité gériatrique – Signes cliniques habituels et/ou: – Incontinence récente ou majoration – Aggravation de la dépendance ou de l’état mental, chute, AEG – Urines purulentes et/ou présence de nitrites à la bandelette Les différentes voies de contamination Les facteurs de risques Physiopathologie des infections urinaires • Acquisition lors de la mise en place • Voie endoluminale (contamination du système) – 3 à 10%/jour de sondage (100 % à 30 jours) • Voie extraluminale (à partir de la flore loco-régionale): la plus fréquence depuis les systèmes clos • Voie lymphatique ou sanguine • Biofilm • La sonde : – altère les défenses vésicales : action mécanique sur l’endothélium et la couche de muco-polysaccharides acides – perturbe le transit urinaire = résidu permanent, même minime Le manuportage, facteur essentiel de diffusion des micro-organismes Epidémiologie Épidémiologie (2) Épidémiologie (3) Drainage vésical Les différents sondages Les différents matériaux 14 Les différents drainage vésicaux • • • • • • • Sondage Permanent: Sondage à demeure Sondages intermittents Etui pénien Cystocathéter Sonde JJ Néphrostomie Dérivation urinaire type Bricker 15 Indication SAD But thérapeutique: -Drainage d’une rétention urinaire -Drainage vésical chronique -Lavage de vessie But préventif: -Instillation de médicaments - Intervention chirurgicale - Prévention de la macération et de l’infection d’escarre sacrée chez un patient alité (dans le but de favoriser une cicatrisation) But diagnostique: -Mesure du volume urinaire (patients sédatés, bilan entrées/ sorties…) -Bilan urodynamique 16 Pose sonde urinaire à demeure • Prévention de l’infection urinaire liée au SAD : – Type et taille de sondes adaptés – Bonnes pratiques d’asepsie Près de 50% des patients sondés plus de 7 à 10 jours présenteraient une bactériurie • Hygiène des mains par PHA • Port de gants stériles • Préparation cutanéo-muqueuse (détersion-rinçage-séchagedésinfection) 17 Pose sonde urinaire à demeure • Bonnes pratiques liées au soin – – – – – – – Sonde montée en système clos Vérification du ballonnet Lubrification Introduction de la sonde jusqu’à la garde/écoulement de l’urine Gonflage du ballonnet Recalottage Fixation adaptée sonde et collecteur Monter la sonde jusqu’à la garde 18 Pose sonde urinaire à demeure • Si impossibilité de faire progresser la sonde – Ne pas insister – Prévenir le médecin • Si écoulement > 500cc: – Clamper la sonde – Vider la vessie / étapes • Si sondage de l’orifice vaginal – Changer impérativement l’ensemble du système 19 Complications SAD • Court terme : – Impossibilité de mise en place – Fausse route, blessure de l’urètre – Arrachement de la sonde par le patient • Moyen terme : Fausse route – Blocage de sonde (incrustation du ballonnet et lumière biofilm cristallin, diminution du débit) – Fuite urinaire (poussée/sondes: contraction vésicale, sonde bouchée) • Long terme : – Sténose urétrale – Irritation cutanée, balanite – Infection urinaire (cystite, prostatite, pyélonéphrite) 20 Caractéristiques de la sonde 1.Extrémités distales 4.Composants des sondes 6.Lubrification 2. Diamètre 3. Extrémités proximales 5.Nombre de voies 7.Le ballonnet La sonde vésicale • Le sondage peut être : – Unique ou évacuateur (Sonde vésicale / vidange de la vessie/ globe vésical) sans fixation – Répété ou intermittent (ex: Paraplégique) sans fixation par auto sondage hétéro sondage – A demeure ou permanent (Sonde à ballonnet dite de « Foley ») fixée 1.Extrémités distales • Droites • béquillées: Tiemann/Dufour essentiellement utilisées chez l’homme • Passage plus aisé au niveau de l’urètre • Avec un ou plusieurs yeux latéraux – Côte à côte – Décalés – Opposés 23 2. Diamètre Exprimé en charrière (CH) 1 CH = 1/3 mm + le chiffre est élevé + le calibre est gros PEDIATRIQUE ADULTE Choisir le bon diamètre : trop petit → risque de fuites : trop grand → compressions de la muqueuse Préférer un gros diamètre pour les hématuries (22 ou 24) 3.Extrémités proximales Canal de gonflage avec une valve dispose d’un code couleur correspondant à la taille Canal de drainage, qui est connecté à la poche à urine indique la taille + le volume du ballonnet (en général environ 10 cc) Le godet 25 4.Les composants (1) • Sonde en Latex: usage courte durée – Est moins bien tolérée : allergie – Changée < à 8j : porosité • 100 % Silicone : – – – – sondage longue durée Durée ≥ 1mois Moins irritante, diminution des urétrites Moins d’obstruction Moins de calcification 26 4. Les composants (2) • Autres composants : – Latex induction d’hydrogel • Souple • Moyenne résistance – Latex siliconée • Glisse à l’insertion • incrustation – PVC • Thermosensible /Bon drainage/ non irritant • Prix entre latex et silicone 27 Durée de pose 5.Les voies Sonde à 3 voies ou double courant ( irrigation) 29 6. Lubrifiant • Il existe plusieurs types de gels : – Lubrifiant seul : KY • Lubrifiant avec un anesthésique : Xylocaïne 2% • Lubrifiant avec anesthésique et antiseptique : Instillagel, Lidocaïne C • Sous différentes formes : • Pour application directement sur la sonde : KY • En instillation urétrale : Xylocaïne 2%, Instillagel possédant un anesthésique local particulièrement recommandé chez l’homme. (temps de contact à respecter avant cathétérisme ) • Certaines sondes sont pré lubrifiées – Utilisation de l’eau stérile - Huile de vaseline (ou à base de vaseline): A proscrire sur du Latex, et fortement déconseillé sur le silicone - Gel Aqueux / Minéraux: Convient à tout type de matériaux 7. Le ballonnet Placé au niveau du col vésical ou dans la loge prostatique Proscrire le sérum physiologique (risque de cristallisation et d’obturation du canal de gonflage) et l’air (latex et silicone sont des matériaux poreux). EAU STERILE QUANTITE d’eau stérile selon charrière précisée sur le godet ballonnet sonde de Foley en silicone: possible phénomène d’osmose entre l’eau du ballonnet et l’urine de la vessie: vérifier le maintien de la sonde en effectuant une légère traction une fois par semaine Les composants distaux Les poches de recueil doivent être équipées : - d’un site de prélèvement, - d’un robinet de vidange, - d’une valve anti-reflux, - si possible de crochets de fixation intégrés. Ils doivent impérativement être stériles et connectés à la sonde urinaire stérile au moment du sondage. - fortement conseillé de ne pas utiliser les poches conditionnées non stériles livrées en vrac et dont l'intérieur est en théorie stérile mais dont la fermeture peut avoir été déconnectée lors du stockage ou du transport. 32 Le système clos • Sonde et poche pré connectées: • disponibles sur le marché pour les sondages de courte et longue durées Présence d’une bague de connexion transparente, "thermo soudée", • Sonde et poche non pré connectées: • Connexion de la sonde au sac juste avant la pose Toute interruption du système clos nécessite le retrait du système 33 Entretien • Fixation: immédiatement après la pose à l’aide d’un adhésif pour éviter toute traction sur la sonde - sur l'abdomen pour l'homme ou sur la cuisse si le sujet est valide en veillant à ce que la sonde ne passe pas sous la cuisse afin de prévenir la formation d’escarres, - sur la cuisse pour la femme • Poche en position déclive A vider régulièrement ( règles d’asepsie) Ne doit pas toucher le sol Sondage vésical évacuateur isolé ou itératif/intermittent Sondage vésical itératif/ intermittent Hétérosondage Sondage vésical évacuateur isolé Auto sondage 35 Indications sondage itératif • Vessie neurologique: patients tétra ou paraplégiques, sclérose en plaque… • Post opératoire, maternité, gériatrie • Résidu post mictionnel chronique non significatif • Instillation vésicale L’évaluation du volume vésical avec un échographe adapté permet de limiter le sondage aux cas où il est vraiment nécessaire. Sondage vésical évacuateur isolé Evacuation ponctuelle des urines par la mise en place d’une sonde sans ballonnet dans la vessie par les voies naturelles. – La sonde est retirée après sondage – Ce soin est réalisé avec le même niveau d’asepsie que la pose d’une sonde à demeure et avec un système clos de drainage des urines – Indications • Globe vésical • ECBU (si aucune autre technique possible) • Mesure de résidu… Sondage vésical itératif/intermittent Evacuation de la vessie à intervalles réguliers par la mise en place d’une sonde sans ballonnet. La sonde est retirée après le sondage. Hétérosondage Geste pratiqué par un professionnel de santé ou par toute personne (proche, famille) possédant la maîtrise du sondage après apprentissage et évaluation par une équipe soignante Autosondage Geste pratiqué par le patient qui assure seul l’élimination des urines sans l’intervention d’une tierce personne Soin propre: toilette au savon doux + gants (désinfection méat et gants stériles non nécessaires) La fréquence des sondages recommandée est généralement de 5 à 6 fois par jour Respect de l’intervalle des sondages (y compris la nuit): - Eviter des tensions au niveau de la vessie (mictions de 300 à 350 ml) - Limiter la prolifération bactérienne* * Il a été démontré que si les urines séjournent dans la vessie moins de 4 h la prolifération bactérienne est réduite et le caractère stérile du soin n’apporte pas de bénéfice au regard d’un soin propre et à condition que la diurèse journalière soit suffisante (2l) Alternative : poche de recueil crurale (poche de jambe) • Patients sondés pour une longue durée en rééducation ou autre, – règles d’utilisation et d’hygiène à respecter: • lors de la pose • lors de la gestion du système (pas de déconnection entre le sac de jambe de jour et la sonde) – même règle d’hygiène de vidange du sac – Fixation du sac crural (fourni avec un dispositif de fixation sac-filet) attaché à la jambe de manière à éviter les tractions sur la sonde. • Facilite les déplacements • Pas de changement de poche de jour sans changement du dispositif complet (système clos) • Poche de nuit raccordée à la poche de jour pour la nuit seulement Sondage intermittent • Répétition régulière de sondages évacuateurs • Sonde retirée dès que la vessie est vide Autosondage : réalisé par le patient coopérant et éduqué petite toilette savon 4 à 6 fois par jour Hétérosondage : réalisé par une tierce personnel Geste propre Matériel pour sondage intermittent • sondes – Sèches – pré lubrifiées – auto-lubrifiées • Avec / sans sac collecteur intégré • Longues, courtes Etuis péniens • Indications : – – – – – Évaluer la diurèse Diminuer l’inconfort dû à l’incontinence urinaire Proposer une alternative aux protections absorbantes ECBU chez incontinents Hyperactivité vésicale • Complications : – – – – – Taille trop petite: œdème de la verge, paraphimosis Taille trop grande: fuites, décollement Intolérance Irritations cutanées Réaction allergique Prévention IU- Etuis péniens • Toilette quotidienne savon (pas d’antiseptique) • Changement quotidien du dispositif • Dépistage des complications locales (ulcération, macération, surinfection: mycose, paraphimosis) • Absence de résidu post mictionnel 44 L’etui pénien Dispositif médical externe de collecte des urines forme identique au préservatif En latex ou en silicone Poche de jambe Poche à urine intégrée dans une bande élastique qui se fixe autour de la cuisse. Poche vidangeable avec valve anti-reflux et robinet de vidange Poche de nuit Poche de nuit 2 litres. Valve anti-reflux, Tubulure 140 cm, Cystocathéter (cathéter sus-pubien) • Dérivation urinaire temporaire (ou définitive): – Introduction dans la vessie d’un cathéter par voie percutanée à l'aide d'un trocart. Le cathéter sera alors fixé à la peau. – Geste nécessitant une asepsie de type chirurgical, sous AL, utilisation de matériel stérile A long terme, le cathéter peut être remplacé par une sonde maintenue par le ballonnet. Cystocathéter • Indication : – Drainage des urines en cas de rétention d’urines avec contre indication à la voie urétrale ou échec de sondage par l’urètre (cadre de l’urgence) • Contre indication : – Trouble de la coagulation – Hématurie (risque dissémination si tumeur de vessie) – Pontage artériel rétro-pubien (risque embrochage du pontage) • Risques et complications : – – – – – Hémorragie Infection Engagement du KT dans l’urètre prostatique Perforation intestinale Obstruction du KT Prévention IU sur cystocathéter • Changement de la sonde toutes les 4 à 6 semaines (recommandation fabricant) • Réfection du pansement tous les 2 à 3 jours (post-op: détersion-rinçage-antisepsie. A distance: NaCl 0,9% ) • Cathéter (ou sonde) connecté à un sac collecteur stérile permettant un drainage clos. • Surveillance: – Vérifier le système : sac collecteur stérile muni d'un système antireflux, non coudé, fixation fil à la peau. Faire une boucle avec le cathéter: éviter les tractions – Surveillance de la diurèse : quantité, aspect, couleur, odeur – Surveiller l’apparition de signes d'infection locale ou générale : point de ponction, température… Matériel voie sus pubienne • Sonde • Sac collecteur stérile • Respect du système clos Toute interruption du système clos nécessite le retrait du système 49 Sondes JJ Quelques jours à quelques mois (max 4 à 6 mois) • Sonde urétérale permettant la dérivation des urines: placée entre le rein et la vessie, sous AG, par voie endoscopique ou percutanée après ponction rénale • Indications: – Pathologie calculeuse – Obstruction urétérale – Malformation urinaire, tumeur comprimant l’uretère • Risques et complications: – Infection – Migration – Obstruction suite à la formation de dépôts Sonde double JJ La sonde JJ est une endo prothèse, elle est montée par les voies naturelle sous endoscopie Facteurs de risque de colonisation et d’infection: sonde JJ • • • • Insuffisance rénale chronique Diabète Sexe féminin Durée d’insertion du stent 15 à 17% développeront une infection urinaire Stent colonisé dans 42 à 90% patients porteurs d’une sonde JJ Prévention des infections urinaires: sondes JJ • Changement JJ tous les 3 à 6 mois • Réaliser un ECBU 1 semaine avant le changement: si colonisation, ttt ATB • Antibioprophylaxie per-opératoire • Surveillance urines: diurèse, hématurie, douleurs Néphrostomie • Consiste à mettre en communication les cavités rénales et l’extérieur à l’aide d’un cathéter/sonde, sous AL, par voie percutanée Néphrostomie - Sonde provisoire : sonde de néphrostomie raccordée à un collecteur d’urine stérile + pansement sec - Sonde définitive patient appareillé : système de support de type stomie et poche Néphrostomie • Indication: obstruction urétérale, passage impossible par les voies naturelles • Complications – Per-opératoire: Saignement, échec de mise en place, perforation du bassinet – Post opératoire: Hématurie, absence de diurèse, déplacement, obstruction, infection Néphrostomie: Prévention des IU • Changement de la sonde tous les 4 à 6 semaines (bloc ou radio interventionnelle) • Réaliser un ECBU 1 semaine avant le changement: si colonisation, ttt ATB • Réfection de pansement / 2 à 3 jours – Post op: en stérile: détersion- rinçage-antisepsie • Surveillance diurèse, vidange régulière de la poche Dérivation urinaire type Bricker • Dérivation urinaire trans-intestinale: – Utilisation segment du grêle où sont implantés les 2 uretères, abouchement du grêle à la peau et évacuation des urines par une poche de recueil Prévention IU sur Bricker • Soin quotidien: – En post op: présence de sonde urétérale: stérile + NaCl 0,9% (ablation de la sonde urétérale à J15, selon PM) – Hors présence de sonde: eau du robinet, pas de nécessité d’utiliser un savon, sinon prendre un savon neutre • • • • Proscrire les antiseptiques Changement du socle de base tous les 2 à 3 jours Changement de la poche vidangeable tous les jours Surveillance cutanée, des urines, étanchéité de l’appareillage • BU à proscrire, ne pas traiter les colonisations Dérivation urinaire type Bricker Si besoin possibilité de connecter à la poche de stomie une poche collectrice vidangeable En résumé • Limiter les indications du sondage • Retirer la sonde dès qu’elle n’est plus nécessaire (pertinence du maintien du dispositif) • Rechercher des alternatives au sondage à demeure (étui pénien, auto sondage, sondage intermittent, blader scann: mesure résidu vésical, KT sus-pubien) • Prévention IU: hygiène des mains, respect du système clos, manipulation aseptique Drainage vésical Généralités sur la maintenance 62 Maintenance (1) • Une réévaluation quotidienne est nécessaire et doit faire l’objet d’une traçabilité. • La sonde urinaire ou le cathéter sus pubien doivent être ôtés aussi vite que possible. • Utiliser une qualité de sonde en rapport avec la durée du sondage. • Maintenir le système clos (soit connecté par l’opérateur avant la pose soit pré-connecté par le laboratoire et livré prêt à l’emploi). Ne jamais dé-solidariser la sonde du sac collecteur. Maintenance (2) • Maintenir la sonde en déclive. • Réaliser une toilette quotidienne au savon doux à minima et chaque fois que le patient est souillé. Utiliser un gant à UU (si possible) ou un gant propre. Ne plus utiliser d’antiseptique pour désinfecter la sonde. • Surveiller les signes d’une infection. • Ne jamais mettre le sac au contact du sol. • Il faut favoriser les alternatives : – – – – – Protections absorbantes, Etuis péniens, Sondages itératifs, Échographies sus pubiennes pour mesurer le résidu vésical : blader scan, La recherche systématique de bactériurie est déconseillée. Maintenance (3) • Il peut être utile de changer une sonde urinaire en cas d’infection urinaire mais ce changement ne doit pas intervenir avant au moins 24 heures de traitement antibiotique adapté. • Vider le sac collecteur fréquemment et avant mobilisation du patient pour éviter le reflux utiliser un récipient propre afin de limiter les contaminations des robinets de vidange. • Vidanger le sac collecteur avec une compresse et un antiseptique alcoolique. • Se désinfecter les mains et enfiler des gants avant toute manipulation du système de SAD (y compris la vidange). Se désinfecter les mains après retrait des gants. Quelques questions ? 66 Quelques questions ? Les urines Les urines normales et stériles comprennent : •des leucocytes en quantité inférieure à 10 000/ml (ou 10/mm3) ; •des hématies en quantité inférieure à 1 000/ml (ou 1/mm3) ; •des cellules épithéliales en petit nombre. La paroi interne de la vessie est tapissée de cellules protectrices appelées cellules épithéliales, évacuées par la miction ; •éventuellement quelques cylindres hyalins et cristaux. Les bandelettes Les bandelettes urinaires sont couramment utilisées pour le dépistage et la surveillance de certaines pathologies La recherche d’une infection urinaire repose généralement sur la présence : - des leucocytes (globules blancs) - des nitrites (orientation vers une infection à Entérobactéries mais absence d’identification des MO ) Présence de leucocytes = infection urinaire probable leucocytes + nitrites = forte présomption d'infection urinaire. Zones réactives Bandelettes urinaires • Intérêts : – Réalisable au lit du patient – Bonne valeur prédictive négative • Non recommandée pour le dépistage d’une bactériurie chez un patient sondé • Si présence de signes cliniques: – Fièvre, impériosité mictionnelle , pollakiurie, brûlures mictionnelles – Aggravation du statut mental/dépendance en gériatrie faire une bandelette : si négative à priori pas d’infection – Si bandelette positive : forte probabilité de présence de micro organismes – Attendre la validation médicale avant de réaliser et d’envoyer l’ECBU. BU • Recueil d’urine pour bandelette pas de nécessité de toilette périnéale préalable • Urine fraiche, de préférence au 2ème jet pour éliminer la flore urogénitale • Dispositif de recueil propre et sec mais non stérile • Lecture de la bandelette à température ambiante • 1 à 2 mn (selon les précisions indiquées sur le flacon). • Attention respect strict du temps de lecture ECBU et résultats A priori -pas d’infection urinaire si le nombre de germes est < à 1 000 UFC/ml (103) et absence de traitement ATB en cours -une infection urinaire si les résultats montrent une augmentation : •Du taux des hématies ( GR) > 5 000/ml : Hématurie •Du taux des leucocytes ( GB) ≥ à 10 000/ml (104) : Leucocyturie traduisant une réponse inflammatoire, les urines peuvent prennent un aspect trouble • la présence de colonies d’un (es)germe(s)> à 1 000 UFC/ml (103) de type Escherichia coli, Proteus mirabilis, Enterococcus faecalis, Klebsiella pneumoniae, Staphylococcus aureus… ECBU • Condition de recueil : – Patient sondé : ponction dans le site de prélèvement après clampage de la sonde et désinfection alcoolique de l’opercule – Petite toilette eau +savon et désinfection si sondage minute ∆ JAMAIS de recueil dans un sac. • Condition d’acheminement : selon les préconisations du laboratoire ( T° ambiante si tube boraté) • Evaluation quantitative et qualitative des leucocytes, hématies et MO – Interprétation variant selon patient sondé ou non, • Présence en permanence de leucocytes si réalisé sur sonde Recueil d’urines pour ECBU Toilette urétrale ou vulvaire Patient continent Recueil du 2ème Patient incontinent jet Patient sondé Ponction après désinfection du site de prélèvement (ne jamais déconnecter la sonde) HOMME : étui pénien posé à cet effet FEMME : sondage minute Exemple de résultat négatif Exemple de résultat positif ECBU • Pas d’ECBU en systématique avant le changement d’une sonde • Pas d’ECBU en systématique chez les patients asymptomatiques porteurs d’une sonde • Pas d’ECBU de contrôle après traitement si absence de signes cliniques y compris patient porteur de BMR • Pas d’ECBU lorsque les urines sont nauséabondes ou concentrées sans signes cliniques • Changement de sonde 24H après le début du traitement ATB Infection= signes cliniques A RETENIR • Respect rigoureux des conditions de prélèvement, de transport et de conservation avant analyse. • Différencier colonisation urinaire de l’infection urinaire. • Contamination/colonisation urinaire = pas de traitement anti-infectieux. • Pas de BU ni d’ECBU systématiques. • Pas d’urgence à instaurer une antibiothérapie sans signe clinique franc et sans résultat bactériologique fiable ! Merci de votre attention Tous à vos claviers Power Vote 79