Le Tomato spotted wilt virus (TSWV) Filières concernées : Horticole, maraichage Statut réglementaire : réglementé (2000/29/EC Annexe IIAII sur certains végétaux) Que faire en cas de suspicion, à qui le signaler ? Le signaler directement auprès de la Fédération de défense contre les organismes nuisibles de la région concernée (FDGDON, FREDON) ou de votre service régional de l’alimentation (SRAL) Taxonomie o o o o Categorie Virus Famille Bunyaviridae Genre Tospovirus Espèce Tomato spotted wilt virus (TSWV) Symptômes Sur tomate ou poivrons, le TSWV provoque un développement anormal de feuilles avec apparitions de chloroses accompagnées de points et tâches nécrotiques. Certaines feuilles peuvent présenter des tâches en anneaux concentriques très caractéristiques. Les tiges et pousses peuvent présenter des lésions et nécroses sur l’épiderme. Les plantes les plus touchées peuvent dépérir ou être rabougries. Les fruits sont souvent très marqués et présentent des lésions en anneaux concentriques, des déformations et de nombreuses nécroses. Si l’infection est précoce, la fructification est bloquée. Le TSWV infectant de très nombreuses espèces, les symptômes peuvent être très divers. 1a 1b 2a 2b 2c 1c 1d Fig 1a, b, c, d. Taches chlorotiques et nécrotiques sur tomates (LSV, ANSES) 3a 2e 3b 2d Fig 2a. Tâches nécrotiques et chloroses sur feuilles de tomate. 2b : Anneaux chlorotiques sur feuilles d‘aubergine ; 2c : chlorose nervaire sur feuilles de poivrons ; 2d : anneaux concentriques sur feuilles de poivrons ; 2e : Tâches chlorotiques sur feuilles de Dahlia (LSV, Anses). 4a Fig 3a. Taches et anneaux chlorotiques sur poivrons (LSV, Anses). 3b : Nécroses sur laitue (Koike, USA). Fig 4a : feuilles et fruits nécrosés de piment ; 4b : Poivron déformé (LSV, Anses) 4b Synonymes Français : maladie bronzée de la tomate; taches de bronze de la tomate; Anglais : bronze leaf of tomato; kromnek virus; spotted wilt of tomato; yellow spot of pineapple; Allemand : Bronzefleckenkrankheit; Portugais : vira-cabeça; Espagnol : bronceado; peste negra del tomate; Confusions possibles Autres virus : Nepovirus, Tospovirus (INSV). Cultivars sensibles Le TSWV infecte un très grand nombre de plantes infectées. En France, 166 espèces ont été recensées comme pouvant être infectées. Transmission D. Blancard, o Matériel végétal (boutures, greffons, plants) o Le TSWV est transmis par une dizaine de thrips différents et sur le mode persistant. Le virus est acquis au stade larvaire et avec un temps d’acquisition de 15mn minimum. Ils sont infectieux après une période de latence et au stade larvaire final ou au stade adulte et cela pendant toute leur vie. Il n’y pas de transmission à la descendance. En Europe, la transmission est faites essentiellement par trois espèces Frankliniella occidentalis, F. intonsa et Thrips tabaci. Détection o Test sérologique ELISA, kit sérologique « bandelettes » o Test moléculaire : RT-PCR conventionnelle ou temps réel Distribution géographique Identifié pour la première fois en 1915 en Australie, le virus a ensuite été signalé sporadiquement. A partir des années 80, le nombre de signalement a fortement augmenté. En France, le virus est connu depuis 1933 et considéré à l’époque comme un des virus les plus importants. Il est ensuite peu à pas signalé jusqu’à 1987. Cette expansion semble directement liée à celle d’un de ses vecteurs le thrips californien (Frankliniella occidentalis). Mode de gestion Comme pour tous les virus des plantes, il n’existe pas de moyen connu pour guérir une plante infectée. La gestion est donc basée sur la prophylaxie et en particulier l’utilisation de matériel sain certifié, greffons et porte-greffes sains. Le matériel sain peut être sélectionné et produit par thermothérapie ou par culture de méristème. Littérature EFSA PLH Panel, Scientific Opinion on the risk to plant health posed by Tomato spotted wilt virus to the EU territory with identification and evaluation of risk reduction options. The EFSA Journal, 2012. 10(12): p. 64. Tomato spotted wilt tospovirus, Impatiens necrotic spot tospovirus and Watermelon silver mottle tospovirus. EPPO Bulletin, 2004. 34(2): p. 271-279. Blancard, D., Les maladies de la tomate: identifier, connaître, maîtriser. 2009: Editions Quae. Parrella, G., et al., An update of the host range of Tomato spotted wilt virus. Journal of Plant Pathology, 2003: p. 227-264. Marchoux, G., K. Gébré-Selassie, and M. Villevieille, Detection of tomato spotted wilt virus and transmission by Frankliniella occidentalis in France. Plant Pathology, 1991. 40(3): p. 347-351. Auteur : P Gentit (LSV-ANSES)