Les stades de développement

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LES ETAPES DU DEVELOPPEMENT DE L’ENFANT
1 -­‐ LE DÉVELOPPEMENT
DÉVELOPPEMENT PSYCHOMOTEUR
PSYCHOMOTEUR
L’enfant présente un développement psychomoteur par étapes, variables dans le temps selon
chaque enfant. Il est nécessaire de prendre en compte le développement de chacun pour ne pas
exiger des efforts trop importants physiquement. En revanche, il est important de laisser l’enfant
tenter ses expériences pour permeKre la prise de confiance et la progression psychomotrice.
Durant la première année, l’évoluNon est très rapide. L’enfant passe d’une situaNon couchée à
l’acquisiNon de la marche. CeKe évoluNon est due à une maîtrise d’un plus grand nombre de
muscles, (finesse et précision du geste). Première année
• 1 mois : la tête tombe quand on relève l’enfant
• 8 mois : l’enfant trouve son équilibre assis seul
• 1 an : acquisiNon de la marche accompagnée, aidée Deuxième année
• 16 mois : acquisiNon du grimper de l’escalier debout, en étant tenu, à 4 paKes seul
• 21 mois : l’enfant grimpe de façon autonome (ex. : toboggan)
• 24 mois : l’enfant monte et descend les escaliers seul. Il uNlise un tricycle à pédales
Troisième année
• l’enfant monte un escalier en alternant chaque pas à chaque marche
Quatrième et cinquième années
• l’enfant saute à cloche-­‐pied
• l’enfant uNlise une bicycleKe sans roues latérales
Sixième et sepNème années
• acquiert la coordinaNon du saut à pieds joints. • L’enfant peut placer une balle dans un but
De 8 à 12 ans
• AmélioraNon de la coordinaNon, mouvements plus précis
• L’enfant slalome à vélo
Michèle Soullier – CNFPT Drôme -­‐ Ardèche
2 -­‐ LE DÉVELOPPEMENT
DÉVELOPPEMENT PSYCHO
PSYCHO-­‐AFFECTIF DE
DE L’ENFANT
LA SÉPARATION
Les expériences de séparaNon jalonnent notre existence : naissance, crèche, école… Si ces expériences de séparaNon sont douloureuses, elles sont nécessaires pour l’enfant car elles font parNe de sa construcNon. La gesNon de chacune de ces ruptures conduit l’enfant vers une plus grande autonomie affecNve.
Le futur enfant, avant la naissance, se construit dans la relaNon avec sa mère. Le fétus entend
les bruits, idenNfie les voix, développe son corps physique. L’accouchement est la première
expérience de séparaNon pour l’enfant. C’est à travers la relaNon mère-­‐enfant que l’enfant existe au début de sa vie. Il ne reconnaît pas sa
mère en tant que telle mais il reconnaît celle qui le nourrit, lui parle. Il idenNfie aussi son odeur.
Vers le 8ème mois, il disNngue parfaitement sa mère. C ’est la période du sevrage et l’enfant va vivre ce que l’on appelle « l’angoisse » ou « dépression » du 8ème mois. C ’est une période importante de l’apprenNssage de la séparaNon. L’enfant est en grande dépendance affecNve à ce moment-­‐là. Il a besoin d'une présence pour se rassurer. Ne pas le laisser seul trop longtemps, lui parler, le calmer, ne pas le rejeter.
Entre 2 ans et demi et 4 ans, l’enfant va vivre la séparaNon de l’environnement familial en entrant à
l’école. Là encore, l’enjeu est majeur à la fois par l’actude des parents et par celle des accueillants
de l’école. Ce moment ne doit pas être vécu comme un abandon.
Il est fondamental que l’enfant puisse avoir avec son « doudou « lui à l’école maternelle. C'est
l’objet transiNonnel. Il vient de la maison, il est porteur de l’odeur de la maison et permet à l’enfant
de faire le lien, la « transiNon » entre la maison (la mère) et milieu extérieur. Il évite la sensaNon
d’abandon pour l’enfant. Mais personne ne remplacera « sa » mère à l’école.
Vers 7 ans, l’enfant passe dans la grande enfance à la grande école. Une nouvelle séparaNon
s’opère.
Vers 8-­‐9 ans, l’enfant se trouve confronté aux contraintes du permis et du défendu. C ’est un stade
indispensable en tant que fondement d’une morale basée sur des principes et non des
interdicNons.
L’enfant de 11-­‐12 ans entre dans une période de crise de la puberté entraînant des modificaNons
psychologiques dues à des transformaNons organiques et physiologiques. Il remet tout en quesNon
et son actude provoque des conflits avec l’entourage qui sont fondamentaux dans son évoluNon
psychologique.
Michèle Soullier – CNFPT Drôme -­‐ Ardèche
3 -­‐ LE DÉVELOPPEMENT
DÉVELOPPEMENT SEXUEL
SEXUEL DE
DE L’ENFANT (FREUD)
Le stade oral : 1 er stade de l’enfance
Il répond tout d’abord au plaisir de sucer car la zone buccale est érogène, puis dans un second
temps au plaisir de mordre avec ses dents.
Le stade sadique – anal – 2-­‐4 ans
Il s’organise autour de la zone anale : Plaisir de l’évacuaNon et de la rétenNon
Le stade phallique – 3-­‐5 ans
Il s’organise autour du phallus. Périodes de découverte de soi, masturbaNon permeKant de libérer
les tensions. Le complexe d’oedipe Il est un élément fondamental de la construcNon de l’enfant. C’est la relaNon dite triangulaire qui
s’installe. L’enfant va être acré sexuellement et affecNvement par le parent du sexe opposé et va
se retrouvé par conséquent en rivalité avec le parent du même sexe. L’enfant apprend la différence
des sexes. CeKe période est vécue de façon différente pour le garçon et pour la fille. La bonne
résoluNon du complexe d’oedipe permet à l’enfant d’intégrer les lois sociales et peut entrer dans le
foncNonnement social. Le stade de la période de latence – 7-­‐8 ans
L’enfant entre ensuite dans une période de latence où les conflits sexuels se meKent au repos.
C’est la période favorable à l’ouverture aux autres et aux apprenNssages.
Le stade genital – à parNr de 11 ans
C’est le dernier stade vécu au moment de l’adolescence, avant la consNtuNon de l’adulte. Les trois
premiers stades concernaient le développement et la découverte de la sexualité du peNt enfant
par lui-­‐même : auto-­‐éroNsme. Ses seuls référents étaient ses parents. Arrivé au stade génital,
l’enfant revit ses luKes internes mais il va falloir quiKer la référence des parents et de détacher
d’eux pour trouver son autonomie sexuelle et la vivre comme adulte, dans son rapport au sexe
opposé. C ’est de la gesNon du complexe d’oedipe que dépendra la vie d’adulte.
La façon dont l’enfant aura vécu ses différents stades sera déterminante pour la construcNon de sa
vie et de son équilibre psychique. Ce sont les fondements de sa vie qui se sNgmaNsent ici.
Michèle Soullier – CNFPT Drôme -­‐ Ardèche
4 -­‐ LE DÉVELOPPEMENT
DÉVELOPPEMENT INTELLECTUEL
INTELLECTUEL DE
DE L’ENFANT
J. PIAGET définit la construcNon de l’intelligence dans une interacNon permanente entre sujet et
environnement. Il décrit l’évoluNon généNque de l’intelligence en quatre « stades » disNncts dans
le développement de l’enfant :
Le stade de l’intelligence sensori-­‐motrice (0-­‐2 ans)
« L’intelligence est ici praNque ». Il résout surtout des problèmes d’acNon en s’appuyant sur ses
sens (sensori) et le mouvement (moteur). A ceKe étape la logique est surtout une logique d’acNon.
Exemple de la pâte à modeler : 1er stade : il tape sur la pâte, il triture la terre. Ce qui est un jeu : le toucher, la sensaNon, la
motricité.
Le stade de l’intelligence pré-­‐opératoire (2 à 7/ 8 ans)
Il est caractérisé par l’appariNon de la représentaNon : l’enfant devient capable de voir
mentalement ce qu’il évoque (image mentale). Il accède au langage et à la pensée. C’est une
période dominée par l’égocentrisme de l’enfant : le monde est consNtué par des éléments
parNculiers en rapport avec l’expérience personnelle. L’enfant n’arrive pas encore à imaginer le
point de vue d’autrui. Dans ses échanges avec les autres, il affirme et ne démontre jamais. La
logique est ici une logique de la représentaNon et de la percepNon. Exemple de la pâte à modeler :
2ème stade : il triture la terre mais fait la différence entre lui (son corps) et la maNère.
Le stade de l’intelligence operatoire concrete (7-­‐8 / 11-­‐12 ans)
Le stade se traduit par la possibilité de revenir mentalement à la situaNon de départ. C ’est le stade
de l’acquisiNon des noNons de maNère, puis du poids, puis du volume. Les opéraNons de ce stade
sont dites concrètes.
Exemple de la pâte à modeler :
3ème étape : il part de la boule de terre, fabrique un objet et peut revenir à la boule iniNale. Il
construit consciemment en maîtrisant maNère, poids, volume.
Le stade de l’intelligence operatoire formelle (11-­‐12 / 15-­‐20 ans)
Ce stade est caractérisé par la capacité à considérer le réel comme un cas parNculier parmi tous les
cas possibles. L’adolescent peut échafauder des théories, quand précédemment, il ne réfléchissait
qu’à l’acNon en cours. C’est l’appariNon de la pensée hypothéNco-­‐déducNve : devant une situaNon
– problème, il fera l’inventaire des hypothèses et sera capable d’en Nrer les conclusions.
Exemple de la pâte à modeler :
4ème stade : il se fixe un objecNf à parNr de la boule, pose des hypothèses de ce qu’il veut construire
(comment, combien de maNère…) et le réalise.
Michèle Soullier – CNFPT Drôme -­‐ Ardèche
5 -­‐ LE DÉVELOPPEMENT
DÉVELOPPEMENT DU
DU LANGAGE
LANGAGE ET
ET DE
DE L’EXPRESSION
Selon A. TOMATIS, c’est au cours de la grossesse que l’enfant intègre les sons de la langue : les
graves, les aigües, les intonaNons et la mélodie de la langue. Pour que l’enfant s’exprime, il faut lui
en donner l’envie. Il faut donc lui parler et ce bien avant la naissance.
Parler, c’est accéder au langage, qui est une relaNon symbolique au monde. Pour ce faire, l’enfant
doit être détaché de sa mère et se reconnaître comme sujet à part enNère, digne d’expression. Il
faut donc qu’il soit avant tout reconnu par la mère et les adultes qui l’entourent. Chacune des
étapes du langage est importante. Trois étapes sont idenNfiables dans le développement du
langage :
La peNte enfance (0-­‐2 ½) : La communicaNon débute durant les trois premiers mois par le sourire
ou par les cris et les pleurs ; viennent ensuite les gazouillis où l’enfant reproduit des sons par
imitaNon. A parNr de 8 mois, l’enfant uNlise des « mots pivots », c’est le début d’une organisaNon
linguisNque.
L’enfant (2 ½ -­‐ 12-­‐14 ans) : A parNr de 3 ans, l’organisaNon et la finesse du langage vont se meKre
en place. Un peu avant 4 ans, il uNlise « être » et « avoir » et leurs passés. Vers 6 ans apparaît le
condiNonnel (« si…, j’aurais… »).
Au fur et à mesure des années, les phrases vont se complexifier « sujet-­‐verbe », sujet-­‐verbe-­‐
complément » puis relaNve…
En général, vers six ans, l’enfant uNlise un langage qui se rapproche de celui des adultes. Celui-­‐ci
conNnuera de s’enrichir mais il est praNquement prêt pour entrer dans un second système
symbolique : l’écriture.
C'est aussi le début des secrets. Volontairement l’enfant peut ne pas tout dire, voire menNr pour
coller à l'image qu'il veut donner de lui ou répondre à ce qu'on aKend de lui. L’adolescence (14-­‐18 ans) : EvoluNon des revendicaNons. La difficulté à trouver sa véritable idenNté
se manifeste par les conflits et ses effets de langage. C’est durant les deux premières étapes que
les bases vont être posées.
CeKe évoluNon du langage n’est pas linéaire. Il pourra y avoir des ralenNssements, des
accéléraNons, des régressions. LE DESSIN CHEZ L’ENFANT
Quand on observe un dessin d’enfant, on observe avec nos yeux d’adultes. On en fait une
interprétaNon en foncNon de ce que l’on connaît (ex. un soleil jaune, la mer bleue).
Le dessin est une projecNon de ce que l’on a à l’intérieur de soi. Il est un moyen de communicaNon
au même Ntre que le langage pour l’enfant. Il va s’exprimer en laissant (très tôt : 1 an) une trace de
lui sur le papier.
Michèle Soullier – CNFPT Drôme -­‐ Ardèche
CONCLUSION
UNE EVOLUTION NON LINÉAIRE
L’enfant n’est pas une machine avec un développement programmé. L’évoluNon est plus ou moins
lente en foncNon de chaque individu.
Il peut même y avoir des périodes de régression en foncNon de l’état de l’enfant, des événements
intervenants dans son environnement scolaire, familial… Il n’y a rien d’anormal à cela.
Les connaissances sur le développement permeKent uniquement d’idenNfier que celui-­‐ci se fait
par étapes qu’il faut respecter comme il faut respecter le rythme de chacun.
La place de l’adulte est fondamentale pour accompagner, aider, rassurer, donner confiance à
chaque apprenNssage. Rappelons-­‐nous que l’apprenNssage va d’autant plus vite qu’il est heureux,
qu’il part de l’expérience concrète et que les essais-­‐erreurs sont posiNvités.
L’enfant est un être global, dans la mesure où chaque domaine dépend d’un autre.
Notre devoir d’adulte c’est de le respecter dans son enNté enNère et unique.
Michèle Soullier – CNFPT Drôme -­‐ Ardèche
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