Faut-il opérer les traumatismes fermés des bourses

publicité
ARTICLE DE REVUE
Progrès en Urologie (2003), 13, 564-568
Faut-il opérer les traumatismes fermés des bourses ?
Philippe PAPAREL (1), Lionel BADET(1), Eric VOIGLIO (2), Marc COLOMBEL (1), Olivier ROUVIERE (3),
Jean-Louis CAILLOT (2), Xavier MARTIN (1)
(1) Service d’Urologie et de Chirurgie de la transplantation, Hôpital Edouard-Herriot, Lyon, France,
(2) Service des urgences chirurgicales viscérales, Centre Hospitalier Lyon Sud, Pierre-Bénite, France,
(3) Service de Radiologie de l’appareil urinaire, Hôpital Edouard Herriot, Lyon, France
RESUME
Les traumatismes fermés des bourses sont de plus en plus fréquents. Ils ont pour cause principale les accidents
de la voie publique avec les traumatismes directs sur un réservoir de moto ou la chute à califourchon sur un
cadre de bicyclette. La nécessité d’explorer chirurgicalement en urgence ces traumatismes reste une question
controversée. Cependant, la présence d’une hématocèle à l’examen clinique doit conduire à une exploration chirurgicale précoce car elle permet de raccourcir la durée d’hospitalisation du patient et un retour plus rapide à
son activité professionnelle. L’échographie n’est indiquée qu’en cas de traumatisme des bourses sans hématocèle à la recherche d’une rupture de l’albuginée ou d’un hématome intratesticulaire passés inaperçus.
Mots clés : Traumatisme testiculaire, albuginée, échographie scrotale, hématocèle.
Les traumatismes fermés des bourses sont de plus en plus fréquents. Leur cause principale est les accidents de la voie publique
avec notamment les traumatismes directs sur un réservoir de moto
ou la chute à califourchon sur un cadre de bicyclette [4, 10]. Un
traumatisme de l’urèthre postérieur peut être associé dans ce dernier cas. Moins fréquemment le traumatisme est dû à un accident
sportif (ballon de football, sports de combat), un accident du travail ou à une agression par coup de pied. Nous ne parlerons pas des
cas de traumatismes ouverts des bourses comprenant les blessures
par arme blanche, par balle ou les morsures [15]. La nécessité
d’explorer chirurgicalement en urgence toute bourse traumatique
douloureuse reste une question controversée. A l’aide d’une revue
de la littérature, nous tentons d’apporter une réponse à cette question.
PRESENTATION CLINIQUE
L’examen clinique est un temps fondamental de la prise en charge
d’un patient qui présente un traumatisme fermé des bourses. Les
constatations cliniques dépendent de la violence du traumatisme
mais aussi du temps écoulé entre le traumatisme et l’examen clinique [32].
Si le patient est vu précocement, le diagnostic est aisé. La douleur
post-traumatique est en général très vive, parfois syncopale. Cette
douleur gêne la marche. A l’inspection, la bourse est généralement
augmentée de volume. Si l’hématome est limité à la vaginale, la
bourse est de couleur normale. S’il existe un hématome associé de
la paroi du scrotum, la bourse traumatisée est de couleur rouge
foncé (Figures 1).
bles et peuvent être exquisément douloureux à la palpation. Le
tableau le plus fréquent est celui d’une grosse bourse douloureuse
non transilluminable. La seule constatation de l’hématocèle doit
conduire à une exploration chirurgicale pour faire un bilan lésionnel [32]. Le reste de l’examen clinique doit rechercher des lésions
associées notamment uréthrales.
MECANISMES DU TRAUMATISME ET LESIONS
ANATOMOPATHOLOGIQUES
Les moyens de protection des testicules sont leur mobilité au sein
de la bourse, la résistance de l’albuginée testiculaire et le réflexe
crémastérien de rétraction testiculaire [17]. Les testicules sont le
plus souvent lésés par un traumatisme direct de bas en haut avec
écrasement de ceux-ci sur la symphyse pubienne ou sur les branches ilio et ischio-pubiennes.
Les lésions testiculaires que l’on peut observer sont de trois sortes:
la contusion où l’albuginée est intacte et il n’y a pas d’hématome à
l’intérieur du testicule, l’hématome intra-testiculaire où l’albuginée
est intacte, la rupture testiculaire où l’albuginée est rompue avec
issue de pulpe testiculaire qui se nécrosera rapidement (Figure 2)
[10].
Un arrachement du ligament scrotal, des désinsertions épididymaires, des ruptures du canal déférent et une contusion avec hématome
du cordon spermatique peuvent être associées. Exceptionnellement,
le testicule peur être luxé dans la région inguinale.
Manuscrit reçu : mars 2003, accepté : juin 2003
Adresse pour correspondance : Dr. P. Paparel, Service d’Urologie et de Chirurgie de la
transplantation, Hôpital Edouard Herriot, 69437 Lyon.
e-mail : [email protected]
Secondairement l’hématome peut diffuser vers le pli inguinal et
prendre une couleur bleu foncée. A la palpation, il existe une douleur très vive. En cas d’hématocèle, le testicule n’est pas palpable.
En l’absence d’hématocèle, le testicule et l’épididyme sont palpa-
Ref : PAPAREL P., BADET L., VOIGLIO E., COLOMBEL M., ROUVIERE O.,
CAILLOT J.L., MARTIN X., Prog. Urol., 2003, 13, 564-568
564
P. Paparel et coll., Progrès en Urologie (2003), 13, 564-568
Figure 1. Corrélation anatomoclinique d’une rupture de l’albuginée testiculaire. La pulpe s’extériorise par la brèche de l’albuginée.
Figure 2. Photographie per-opératoire d’une rupture de l’albuginée testiculaire avec issue de pulpe justifiant une intervention chirurgicale
rapide pour réaliser une suture.
PLACE DE L’ECHOGRAPHIE
La place de l’échographie reste controversée dans la prise en charge en urgence des traumatismes fermés des bourses. Cet examen
doit être réalisé par un opérateur entraîné et à l’aide de sondes de
haute fréquence (7,5 à 10 MHz) de bonne qualité. L’échographie
permet de faire un bilan lésionnel à la recherche notamment d’une
rupture de l’albuginée testiculaire qui confortera l’indication opératoire [1, 13, 14, 34]. Cette rupture se traduit par une hétérogénéité
des contours du testicule avec par endroit des lésions hyper ou
hypoéchogènes [29].
Il faut connaître les limites de cet examen car il existe aussi bien des
faux positifs que des faux négatifs en matière de diagnostic des ruptures de l’albuginée [3, 18, 41]. En cas d’hématocèle importante, la
rupture de l’albuginée est difficile à mettre en évidence à cause de
la présence de nombreux échos parasites et de la douleur du patient
[13, 20]. Dans ce cas, la sensibilité diagnostique varie de 56 à 100%
[2, 22]. 5 ruptures de l’albuginée sur 12 n’ont pas été diagnostiquées dans la série de KLEINCLAUSS et 3 sur 6 dans la série de MULHAULL [20, 30]. CASS se pose la question de l’intérêt de l’échographie dans les traumatismes sévères des bourses avec hématocèle car
selon lui ces patients devront être opérés [7]. Pour les radiologues
comme LEWIS, cet examen doit être réalisé avec de larges indications car il est non invasif et rapidement réalisable [22]. Les hématomes intra-testiculaires et les hématocèles sont bien visibles en
échographie. C’est donc paradoxalement, dans les traumatismes
minimes sans hématocèle que l’échographie apporte le plus de renseignements [35]. Il faut souligner l’intérêt du doppler du cordon
qui peut montrer une atteinte de la vascularisation du testicule et
donc justifier une indication opératoire urgente même en l’absence
d’hématocèle. L’échographie a un intérêt pour la surveillance à distance des lésions testiculaires.
La sensibilité de l’IRM paraît meilleure pour le diagnostic des petites déchirures de l’albuginée non visibles en échographie [33].
L’IRM est un examen intéressant cependant rarement accessible
dans le contexte de l’urgence et il faut retenir qu’à l’heure actuelle,
l’échographie est véritablement l’examen paraclinique principal en
matière de traumatismes des bourses.
INDICATIONS CHIRURGICALES
Les traumatismes fermés des bourses avec hématocèle doivent être
explorés chirurgicalement le plus rapidement possible (Figure 4) [2,
8]. L’exploration scrotale immédiate réduit de manière significative
le taux d’orchidectomie [13]. Elle permet de reconnaître et de traiter une torsion du testicule post-traumatique (Figure 3) [25, 36].
L’hématocèle doit être évacuée et l’albuginée suturée si elle est
déchirée. Les ruptures méconnues de l’albuginée s’accompagnent
souvent d’une réaction inflammatoire importante des bourses sour565
P. Paparel et coll., Progrès en Urologie (2003), 13, 564-568
qui utilisent cette attitude chirurgicale ont des taux d’orchidectomie
faibles allant de 9 à 26% [16, 26, 42]. Cass a un taux d’orchidectomie de 6% en cas de chirurgie précoce passant à 45% en cas de chirurgie différée [8]. KLEINCLAUSS n’observe pas de différence significative dans les taux d’orchidectomie selon que l’exploration ait
été précoce ou tardive [20]. L’exploration testiculaire précoce permet de raccourcir la durée moyenne d’hospitalisation et de permettre une reprise plus rapide de l’activité professionnelle. Cass précise que les patients qui ne sont pas opérés sont gênés pour marcher,
s’asseoir et conduire pendant plusieurs semaines le temps que l’hématocèle se résorbe [8]. Ce même auteur a du réopérer secondairement 8 des 20 patients à qui il avait proposé un traitement conservateur. Les motifs de réintervention étaient la persistance d’hématocèles douloureuses et l’apparition d’orchiépididymites traînantes
aboutissant à une nécrose septique du testicule [8].
Figure 3. Aspect de torsion du testicule post-traumatique au stade de
nécrose.
TECHNIQUE CHIRURGICALE
Le patient doit être informé avant l’intervention de la possibilité
d’orchidectomie. La voie d’abord pour explorer la bourse est une
scrototomie transverse centrée sur le testicule en cause après rasage
soigneux de la zone opératoire [32]. La vaginale testiculaire est
ouverte et l’hématocèle évacuée. Le testicule, l’épididyme et le
canal déférent doivent être ensuite soigneusement inspectés. Si
aucune de ces structures n’est lésée, la vaginale testiculaire peut
être refermée en laissant un drainage par drain de redon pendant 24
à 48 heures. S’il existe un hématome intra-testiculaire, BARTHELEMY recommande de ne pas ouvrir l’albuginée en raison du risque
infectieux, d’autres préconisent le drainage de cet hématome car
selon eux il y a un risque de nécrose ischémique du testicule d’origine compressive [2, 4, 10]. S’il existe une déchirure de l’albuginée
testiculaire, celle-ci doit être suturée avec un fil résorbable 3/0 après
parage économique de la pulpe testiculaire nécrosée [5, 24]. Il est
de bonne pratique d’adresser le tissu réséqué en anatomopathologie,
car le traumatisme peut être révélateur d’un cancer du testicule. En
cas de rupture testiculaire avec risque de suture sous tension de l’albuginée, un patch de vaginale peut être utilisé pour combler la perte
de substance [19]. Une orchidectomie doit être pratiquée pour toutes les lésions majeures non réparables du testicule (écrasement,
éclatement). Les désinsertions de l’épididyme ou les plaies du canal
déférent sont suturées. Le scrotum est ensuite refermé à l’aide de
points séparés de Blair-Donnati.
COMPLICATIONS
Figure 4. Arbre décisionnel : prise en charge des traumatismes fer més des bourses.
ce d’inconfort et de douleurs pour le malade. De plus, les produits
de dégradation des hématies pourraient avoir une toxicité directe
pour les testicules [9]. Il faut savoir qu’une rupture de l’albuginée
ne s’accompagne pas toujours d’une hématocèle et qu’une hématocèle n’est pas synonyme de rupture de l’albuginée [31]. Le traitement conservateur expose les patients à une surinfection de l’hématocèle et/ou une nécrose ischémique du testicule [6]. Dés 1973,
DEL VILLAR montrait que l’exploration précoce de la bourse réduisait la morbidité et diminuait le taux de castration [12]. Les auteurs
A long-terme, il y a un risque d’atrophie testiculaire et de troubles
de la fertilité. Les patients ayant eu un traumatisme des bourses
doivent être surveillés régulièrement par échographie à 3 mois et à
6 mois puis tous les ans pendant 3 ans pour surveiller la bonne cicatrisation des lésions. Le risque d’atrophie testiculaire varie de 13 à
50% selon les études [11, 16, 20, 21]. Il s’agit d’une atrophie d’origine ischémique secondaire à des lésions post-traumatiques de la
microvascularisation du testicule [27]. Il s’en suit une dégénérescence des tubes séminifères avec arrêt de la spermatogenèse et prolifération des cellules interstitielles [2].
Les troubles de la fertilité, dont l’incidence est estimée par K UKADIA
à 6%, sont liés en partie à l’apparition d’anticorps anti-spermatozoïdes secondaires à l’effraction de l’albuginée et la mise en contact des
cellules germinales avec le système immunitaire [38]. En fait, la
positivité de ces anticorps est rare avec une fréquence estimée à 13%
[20, 38]. La modification du ratio CD 8+/CD 4 + dans le testicule
566
P. Paparel et coll., Progrès en Urologie (2003), 13, 564-568
controlatéral au traumatisme est le témoin indirect de la mise en jeu
du système immunitaire après le traumatisme [37]. L IN souligne que
la réalisation d’une orchidectomie entraînait une baisse de la densité et de la mobilité des spermatozoïdes ainsi qu’une élévation des
taux de base de la LH et de la FSH [23]. SRINIVAS a montré chez le
rat qu’après un traumatisme testiculaire les taux de testostérone
plasmatique et de FSH étaient abaissés alors que le taux d’estradiol
était augmenté [39]. Sur le plan expérimental, la spectroscopie IRM
et les analyses histologiques montre un défaut de maturation du testicule traumatisé mais aussi du testicule controlatéral [39, 40]. Enfin,
sur le plan carcinologique, le traumatisme du testicule ne semble pas
favoriser le développement d’un cancer [28].
12. DELVILLAR R.G., IRELAND G.W., CASS A.S. : Early exploration following trauma to the testicle. J. Trauma, 1973 ; 13 : 600-601.
13. FOURNIER G.R. Jr, LAING F.C., Mc ANINCH J.W. : Scrotal ultrasonography and the management of testicular trauma. Urol. Clin. North Am.,
1989 ; 16 : 377-385.
14.] FRIEDMAN S.G., ROSE J.G., WINSTON M.A. : Ultrasound and nuclear
medicine evaluation in acute testicular trauma. J. Urol., 1981 ; 125 : 748-749.
15. GOMES C.M., R IBEIRO-FILHO L., GIRON A.M., MITRE A.I., FIGUEIRA
E.R., ARAPS. : Genital trauma due to animal bites. J. Urol., 2000 ; 165 : 80-83.
16. GROSS M. : Rupture of the testicle: the importance of the early surgical
treatment. J. Urol., 1969 ; 101 : 196-197.
17. HAAS C.A, BROWN S.L., SPIRNAK J.P. : Penile fracture and testicular
rupture. World J. Urol., 1999 ; 17 : 101-106.
CONCLUSION
Les traumatismes fermés des bourses doivent donc être opérés dans
les cas suivants : présence d’une hématocèle à l’examen clinique
et/ou rupture de l’albuginée testiculaire à l’échographie (ou l’IRM)
et/ou altération de la perfusion testiculaire au doppler du cordon.
L’intervention permet de raccourcir la durée d’hospitalisation du
patient. Le retour à son activité professionnelle sera plus rapide et
sa qualité de vie améliorée car il ne sera pas gêné dans sa vie quotidienne par l’hématocèle. De plus, l’intervention précoce semble
réduire le taux d’orchidectomie. L’échographie n’est en fait véritablement indiquée qu’en cas de traumatisme minime sans hématocèle. La fertilité semble peu altérée après traumatisme du testicule
mais son incidence et ses mécanismes, étant donné le peu d’études
publiées, sont difficiles à quantifier précisément.
Remerciements
18. JEFFREY R.B., LAING F.C., HRICAK H., McANINCH J.W.: Sonography
of testicular trauma. AJR Am. J. Roentgenol., 1983 ; 141 : 993-995.
19. KAPOOR D., LEECH J., YAP W. : Use of tunica vaginalis patch graft for
repair of traumatic testicular rupture. Urology, 1992 ; 40 : 374-375.
20. KLEINCLAUSS F., MARTIN M., CHABANNES E., BERNARDINI S.,
DELLA NEGRA E., BITTARD H. : Traumatismes testiculaires: à propos de
56 cas. Prog. Urol., 2001 ; 11 : 486-491.
21. KOLLER A., MAIER U., PFLUGER H. : Testicular trauma and its significance for male fertility. Z. Urol. Nephrol., 1985 ; 78 : 429-432.
22. LEWIS C.A., MICHELL M.J. : The use of real-time ultrasound in the management of scrotal trauma. Br. J. Radiol., 1991 ; 64 : 792-795.
23. LIN W.W., KIM E.D., QUESADA E.T., LIPSHULTZ L.I., COBURN M. :
Unilateral testicular injury from external trauma : evaluation of semen quality and endocrine parameters. J. Urol., 1998 ; 159 : 841-843.
24. LUKACEVIC T., TUCAK A., KUVEZDIC H. : Les blessures de guerre des
organes génitaux externes. Prog. Urol., 1997 ; 7 : 259-261.
Nous remercions le Pr J.P. Neidhardt (ancien chef de service des urgences chirurgicales du Centre Hospitalier Lyon Sud) de nous avoir permis
de publier les photographies de traumatismes du testicule issues de sa
collection personnelle.
REFERENCES
1. ALBERT N.E. : Testicul ar ultrasound for trauma. J. Urol., 1980 ; 124 : 558-559.
2. ALTARAC S. : Management of 53 cases of testicular trauma. Eur. Urol., 1994
; 25 : 119-123.
3. ANDERSON K.A., McANINCH J.W., JEFFREY R.B., LAING F.C. : Ultrasonography for the diagnosis and staging of blunt scrotal trauma. J. Urol.,
1983 ; 130 : 933-935.
4. BARTHELEMY Y., DELMAS V., VILLERS A., BARON J.C., SIBERT A.,
BOCCON-GIBOD L. : Traumatismes des bourses. A propos de 33 cas. Prog.
Urol., 1992 ; 2 : 628-634.
25. MANSON A.L. : Traumatic testicular torsion: case report. J. Trauma, 1989
; 29 : 407-408.
26. McANINCH J.W., KAHN R.I., JEFFREY R.B., LAING F.C., KRIEGER M.J.
: Major traumatic and septic genital injuries. J. Trauma, 1984 ; 24 : 291-298.
27. McDERMOTT J.P., GRAY B.K., HAMILTON STEWART P.A. : Traumatic
rupture of the testis. Br. J. Urol., 1988 ; 62 : 179-181.
28 MERZENICH H., AHRENS W., STANG A., BAUMGARDT-ELMS C.,
JAHN I., STEGMAIER C., JOCKEL K.H. : Sorting the hype from the facts
in testicular cancer : is testicular cancer related to trauma ? J. Urol., 2000 ;
164 : 2143-2144.
29. MICALL EF M. , AHMAD I, RAM ESH N., HURLEY M ., McINERNEY
D. : Ultrasoun d features of blunt testicular injury. Injury, 200 1 ; 32 : 2326.
30. MULHAULL J.P., GABRAM S.G., JACOBS L.M. : Emergency management of blunt testicular trauma. Acad. Emerg. Med., 1995 ; 2 : 639-643.
5. BERTINI J.E. Jr, CORRIERE J.N. : The etiology and management of genital injuries. J. Trauma, 1988 ; 28 : 1278-1281.
31. MUNTER D.W., FALESKI E.J. : Blunt scrotal trauma: emergency department evaluation and management. Am. J. Emerg. Med., 1989 ; 7 : 227-234.
6. BRANDES S.B., BUCKMAN R.F., CHELSKY M.J., HANNO P.M. : External genitalia gunshot wounds : a ten-year experience with fifty-six cases. J.
Trauma, 1995 ; 39 : 266-272.
32. PAULHAC P., DESGRANDCHAMPS F., TEILLAC P., LE DUC A. : Traumatismes récents des organes génitaux externes masculins. In : Encycl. Med.
Chir. Paris, Elsevier, 1998 ; 41 : 417.
7. CASS A.S. : Testicular trauma. J. Urol., 1983 ; 129 : 299-300.
8. CASS A.S., LUXENBERG M. : Testicular injuries. Urology, 1991 ; 37 : 528530.
9. CASS A.S., LUXENBERG M. : Value of early operation in blunt testicular
contusion with hematocele. J. Urol., 1988 ; 139 : 746-747.
33. PAVLICA P., BAROZZI L. : Imaging of the acute scrotum. Eur. Radiol.,
2001 ; 11 : 220-228.
34. SCHAFFER R.M. : Ultrasonography of scrotal trauma. Urol. Radiol., 1985;
7 : 245-249.
10. COLOMBEAU P. : Traumatismes des bourses. In : Encycl. Med. Chir. Paris,
Elsevier, 1983 ; 18-625-A-10.
35. SELLEM G., TOBELEM G., ECONOMOU C., AMER M., ARVIS G. : The
value of echography in scrotal contusions. Personal experience a propos of
20 cases. Ann. Urol. (Paris), 1987 ; 21 : 327-330.
11. CROSS J.J., BERMAN L.H., ELLIOTT P.G., IRVING S. : Scrotal trauma :
a cause of testicular atrophy. Clin. Radiol., 1999 ; 54 : 317-320.
36. SENG Y.J., MOISSINAC K. : Trauma induced testicular torsion : a reminder for the unwary. J. Accid. Emerg. Med., 2000 ; 17 : 381-382.
567
P. Paparel et coll., Progrès en Urologie (2003), 13, 564-568
37. SHARMA R.B., SRINIVAS M., MITRA D.K., DAS S.N. : T-lymphocyte
subsets in the controlateral testis after unilateral blunt testicular trauma in
pre-pubertal mice. Pediatr. Surg. Int., 1999 ; 15 : 238-239.
38. SLAVIS S.A., SCHOLZ J.N., HEWITT C.W., BLACK K.S., CAMPBELL
R.S., PATEL M., ZIMMERMAN J., PEAKE M.L., MARTIN D.C. : The
effects of testicular trauma on fertility in the Lewis rat and comparisons to
isoimmunized recipients of syngeneic sperm. J. Urol., 1990 ; 143 : 638-641.
39. SRINIVAS M., CHANDRASEKHARAM V.V., DEGAONKAR M.,
GUPTA D.K., JHA P., JAGANNATHAN N.R, DAS S.N. : Effects of unilateral grade I testicular injury in rat. Urology, 2002 ; 60 : 548-551.
40. SRINIVAS M., DEGAONKAR M., CHANDRASEKHARAM V.V.,
GUPTA D.K., HEMA A.K., SHARIFF A., JAGANNATHAN N.R. : Poten
tial of MRI and 31P MRS in the evaluation of experimental testicular trauma.
Urology, 2002 ; 59 : 969-972.
41. UGARTE R., SPAEDY M., CASS A.S. : Accuracy of ultrasound in diagnosis of rupture after blunt testicular trauma. Urology, 1990 ; 36 : 253-254.
42. VACCARO J.A, DAVIS R., BELVILLE W.D., KIESLING V.J. : Traumatic
hematocele: association with rupture of the testicle. J. Urol., 1986 ; 136 :
1217-1218.
Commentaire de Pierre Plante, Service d’Urologie, CHU Rangueil,
Toulouse
Les auteurs s’interr ogent sur la né cessité d’une intervention chi-
rurgicale des bourses après trauma tisme : ils reconnaissent l’hématoc èle comm e indica tion clinique majeure. En son absenc e, l’échographie précise habituelle ment la lésion testiculair e et l’obligation de la chirurgie.
A l’inconfort de la bourse douloureuse vient s’ajouter le risque septique, le risque vasculaire et immunologique. La conclusion est de traiter médicalement uniquement les bourses non inflammatoires, non douloureuses, à l’échographie et examen clinique normaux.
____________________
SUMMARY
Does blunt trauma to the scrotum require surgical management?
Blunt trauma to the scrotum is increasingly frequent and is mainly due to
motor vehicle accidents, especially with direct trauma from a motorbike
petrol tank or falling astride a bicycle frame. The surgical exploration of
these cases of trauma remains a controversial issue. However, according to
the authors, the presence of haematocele on clinical examination justifies
systematic early surgical exploration, which shortens the patient's length of
hospital stay allowing more rapid return to work. Ultrasound is only really
indicated in the case of scrotal trauma without haematocele, looking for
rupture of the tunica albuginea or intratesticular haematoma.
Key-Words: Testicular trauma, tunica albuginea, scrotal ultrasound,
haematocele.
____________________
568
Téléchargement