MEMOIRE DE MAGISTER Spécialité : phytopharmacie Détection de Pseudomonas savastanoi, agent causal de la tuberculose de l’olivier Evaluation et comparaison d’une technique d’isolement sur milieux de cultures et d’une technique sérologique (immunofluorescence) Présentée par : Mme SERDOUN BEKRI Naoual Soutenu le : 23 / 05 / 2013, devant le jury composé de : Mer HADADJI. Miloud……………. Professeur : ….…Université d’Oran…………..Président. Mer GUESSAS Bettach … …….. … . Professeur : …… Université d’Oran ………...Examinateur. Mme BENMECHERNANE ZINEB… Professeur : ……..Université d’Oran ……..….Examinateur. Mer BABA HAMED Bey…………... Professeur : …… Université d’Oran ….……..Rapporteur. Mer TENDJAOUI Bakhti………. ….. Directeur : ……..SRPV ORAN.……………..Membre invité. Année universitaire : 2012-2013 Remerciements Ce travail de magister à été réalisé à la station régionale de la protection des végétaux de Misserghin- Oran (laboratoire de bactériologie). Après les louanges à Dieu l’unique, l’éternel je tiens à exprimé mes sincères remerciements aux personnes qui m’ont apporté leur aides et qui ont contribuées à l’élaboration de ce mémoire. Je remercie le tout puissant de m’avoir donné le courage et la force de réaliser mon rêve et celui de mes chers parents. Mes remerciements s’adressent à Mer HADADJI. Miloud, professeur a l’université d’Oran d’avoir accepté de présider le jury de soutenance. J’exprime ma gratitude à Mer GUESSAS Bettach, d’avoir accepté d’examiner ce travail. Je remercie très chaleureusement Madame BenMechernene Zineb, qui a accepté d’examiner mon travail. Je tiens tous particulièrement à exprimé ma gratitude envers mon encadreur Mer BABA HAMED Bey, professeur à l’université d’Oran au département de biotechnologie ; pour sa disponibilité, pour le temps et la patience qu’il m’a accordé tout au long de ce travail et pour son appui qui ma permis de réaliser cette étude. Je remercie particulièrement Mer TANDJAOUI Bakhti, directeur de la station régionale de la protection des végétaux, qu’il trouve ici l’expression de ma profonde reconnaissance et gratitude pour m’avoir guidé dans mon travail. J’adresse un très grand merci à toute l’équipe du département de bio statistique à l’INESM d’ Oran, plus particulièrement à docteur RAYEH, Madame LARBI, et Melle CHENNI, qui m’ont accueilli et m’ont apporté leurs concours pour développer mes connaissances en statistiques. Un grand merci à ma collègue Melle TOUATI Karima pour l’amour et le soutien qu’elle m’a témoigné lors de la rédaction de cette thèse et à Samya SEDDAR YAGOUB pour ces conseils sa gentillesse et sa bonne humeur ainsi qu’a Madame SEBANE Rym pour ses précieux conseils. En fin, je remercie toute l’équipe de la SRPV d’Oran. Naouel BEKRI Dédicaces Je dédie ce modeste travail : - Aux prunelles de mes yeux, mes très chers parents qui m’ont apprit que le succès à pour l’unité la sueur et que ça se gagne et n’est jamais offert. A mon marie, mes frères, ma sœur, et mes belles-sœurs qui m’ont toujours soutenu et encouragé au cours de la réalisation de cette thèse. A mes adorables petits anges : Mes enfants Ryhem et Rayane. Résumé : Pseudomonas savastanoi, pathovar savastanoi, organisme de quarantaine, est l’agent causal du chancre bactérien de l’olivier. Découverte au 4ème siècle par le grec Theophrastus, cette bactérie est considérée comme le seul pathogène responsable de la formation des nécroses bactériennes appelées communément tuberculose de l’olivier. Cette maladie est considérée comme un problème majeur par son effet néfaste sur la croissance, le rendement et surtout la qualité de l’huile d’olive. Aucun moyen de lutte curatif n’existe à ce jour contre la nécrose bactérienne. Seul des techniques préventives permettent de contenir la maladie. L’un des points clés de cette lutte est la production de matériel de multiplication (bois et plants d’oliviers) indemne de cette bactérie afin d’éviter sa dispersion. Pour cela, des méthodes analytiques de détection de Pseudomonas savastanoi doivent être développées et adaptées à un travail de routine. La mise en œuvre d’une technique d’isolement sur milieux de cultures et d’une technique sérologique « immunofluorescence », est envisageable dans ce but. Dans la présente étude, les protocoles existants relatifs à ces deux techniques ont été évalués sur des macérâts contaminés. La méthode d’ensemencement sur milieux de cultures présente l’avantage d’une grande facilité de mise en œuvre. Cependant sa sensibilité, d’environ 105 ufc.ml-1 reste assez faible. C’est pourquoi l’utilisation de la méthode d’immunofluorescence, dont la sensibilité est beaucoup plus fine, environ 103 ufc.ml-1, peut être envisagée afin de confirmer ou d’infirmer les résultats relatifs aux échantillons apparaissant négatifs à l’isolement sur milieux gélosés. Il faut noter qu’il s’agit d’un pathogène particulièrement virulent des oliveraies et qui se propage facilement, il nécessite donc pour sa détection une téchnique très sensible et à moindre coût. Mots clés : Pseudomonas savastanoi – Tuberculose – Macérât – Bactérie de quarantaine – olivier – Détection – Colonie bactérienne – Milieux de cultures – Isolement – Immunofluorescence. Abstract Pseudomonas savastanoi, pathovar savastanoi is the quarantine organism that causes bacterial chancre of olive. Discovered in fourth century by the Greek Theopharus, this bacterium is the one pathogen responsible of formation of the bacterial necrosis commonly called olive tuberculosis. This disease is a hull problem with its harmful effect on the growth, the yield and the quality of olive oil. There is no means curative treatment of bacterial necrosis just found until now. Only preventives techniques can be used for this disease. One of the means of control is the production of multiplication material (branch, plant) without contamination of Pseudomonas savastanoi, pathovar savastanoi. In this case, analytical methods of detection of Pseudomonas savastanoi must be developed and adapted with habit work. The use of technique of isolation on artificial medium and technique immunofluorescence is considered for that. In this study, the protocols of the two kinds of technique have been evaluated on macerates infected. The method of culture on artificial medium has an advantage of high easiness. However its sensibility, ~105ufc.ml-1 stays no important. That is why the use of the immunofluorescence, whose sensibility is so weak, ~103ufc.ml-1, can be considered for confirmation or not the results about the samples which appear negatives at the isolation on medium. It is important to know that we have a pathogen particularly virulent of olive’s plantation and its propagation is so easy, it needs for its detection a real technique and not more expensive. Lexique Détection : Isolement et identification d’une bactérie Bactérie : Micro-organisme procaryote (sans noyau), le plus petit capable de croitre, se nourrir et de se reproduire de façon autonome. OEPP : sigle Anglais pour European and Mediterranean Plant Protecti Organisation ; sigle français pour Organisation Européenne et Méditerranéenne pour la protection des plantes. Nécrose : mort d’une cellule ou d’un tissu à l’intérieur d’un organisme vivant. Organisme de quarantaine : organisme nuisible qui présente une menace économique potentielle pour la zone menacée. Soit il n’y est pas encore présent, auquel cas on lutte contre son entrée ; soit et est présent de façon restreinte, auquel cas il fait l’objet d’une lutte visant à son éradication. Phytopathogène : agent pathogène pour les végétaux. Ufc : sigle pour unité formant colonie (en Anglais cfu : colony forming unity) ; bactérie isolée à partir de laquelle se forme une colonie par division mitotique. Analyse : c’est l’ensemble des opérations aboutissant à un résultat, pour un pathogène, à l’aide d’une méthode. Antisérum : liquide se séparant du caillot après coagulation du sang extrait d’un animal immunisé contre un antigène. L’antisérum contient des anticorps. L’antisérum est utilisé dans les analyses sérologiques pour détecter les antigènes présents dans l’échantillon. Diagnostic : ensemble des techniques permettant l’identification d’un agent pathogène précis sur un végétal dépourvu de symptôme. Sensibilité : aptitude pour une méthode d’analyse à détecter des quantités plus moins faible de bactéries. Spécificité : aptitude pour une méthode d’analyse à mettre en évidence un agent pathogène spécifique. – SOMMAIRE : Sommaire : I. II. Introduction Présentation de la SRPV 2 2.1 Présentation générale 2.2 Cadre juridique 2.3 Organisation de la SRPV 1.3.1 Place de la SRPV d’Oran dans l’organigramme de l’INPV. 2.4 Missions 2.4.1 De la SRPV D’Oran 2.4.2 Les Missions du laboratoire de bactériologie de la SRPV d’Oran. 2.4.3 Le processus de travail du laboratoire de bactériologie. 2.4.4 Les bactéries phyto-pathogènes les plus contrôlés dans le laboratoire de Bactériologie. III. Etudes bibliographiques sur la production des oliviers en Algérie : 1. Systématique de l’olivier. 2. Répartition de l’olivier dans le monde. 3. Répartition de l’olivier dans la région du Maghreb. 4. Position des oliviers en Algérie. 5. intérêt de l’olivier. 6. Variété Algérienne de l’olivier. 7. Etude bibliographique sur le groupe des Pseudomonas. a- Historique. b- Définition. c- Caractéristiques des Pseudomonas. 8. Les principales maladies de l’olivier. 1. Tavelure. 2. Verticilliose 3. Le Chancre bactérien. IV. Choix des méthodes d’analyses pour la détection de Pseudomonas savastanoi. V. Matériels et Méthodes VI. Résultats et Discussion I. Essai d’isolement des macérâts contaminés sur milieu de culture. 1. Observation macroscopique : – SOMMAIRE : a. Caractéristiques morphologiques des bactéries. b. Caractéristiques phénotypiques des colonies sur trois milieux. 2. Observation microscopique : a. Coloration de Gram. b. Tests biochimiques. c. Démembrement sur milieu BK. d. Démembrement sur milieu Levane. e. Démembrement sur milieu LPGA. II. Estimation des concentrations des solutions mères après croissance sur les milieux de cultures. 1. Sur milieu LPGA. 2. Sur milieu BK. 3. Sur milieu Levane. III. Tableau des analyses des variances. 1. Comparaison des moyens IV. Les tests biochimiques : V. Conclusion –INTRODUCTION: I. Introduction : Les plantes constituent la majorité des ressources énergétiques dont dépendent les hommes et les animaux. Malheureusement, lorsqu’une plante est atteinte d’une maladie, sa croissance, sa fertilité et sa productivité sont affectées. Des symptômes se développent et tout ou une partie de l’organisme peut mourir. Les agents responsables des maladies de plantes sont très similaires à ceux rencontrés chez l’homme et les animaux. Ils peuvent être biologiques ou physiques (Benizri et al. 2001). Les maladies des plantes sont parfois regroupées par types de symptômes, par types d’organes, qu’elles affectent et par type de plantes, mais le critère le plus utile reste la classification selon le pathogène responsable de la maladie (Benjama, 2003). Les oliviers sont parmi les plus anciens arbres fruitiers cultivés dans le bassin méditerranéen y compris l’Algérie (Benjama, 2003).Ces dernières occupent toutefois une part très importante dans l’économie agricole de certains pays méditerranéens (source FAO, 2009). L’oliveraie en Algérie occupe une superficie de 250 000 d’hectares, elle présente 3% de la production mondiale distribués essentiellement dans les zones montagneuses (Bartolini & Petrucelli, 2002). L’Algérie (via le ministère de l’agriculture) a lancé un vaste programme (2009-2014) de plantation d’environ un million 1 000 000 d’hectares à travers une quinzaine de wilayas. Il s’agit, en fait, d’un programme très ambitieux dont l’objectif principal est de hisser la filière oléicole algérienne au rang des pays producteurs d’olives. Cependant, l’intensification de l’oléiculture pose un certain nombre de problèmes comme par exemple l’infection des arbres par des bactéries phythopathogène entre autre le genre Pseudomonas qui forment un large groupe de bactéries colonisant le sol, les plantes et l’eau. Certaines peuvent causer des infections mortelles chez l’humain (Mavrodi et al. 2001). Suite aux résultats des diagnostics effectués au niveau du laboratoire de bactériologie de la Station Régionale de la Protection des Végétaux sur des échantillons d’oliviers surtout jeunes plants programme PNDA (2001-2004), il a été décelé la présence importante des symptômes de tuberculose et notamment au niveau de la wilaya d’Oran et Ain-Temouchent. L’importance économique de cette maladie est ponctuelle mais préoccupante. Elle peut entrainer des chutes de récolte de 50 à 70%, et même le dépérissement. 1 –INTRODUCTION: S’agissant d’un parasite de quarantaine dont la lutte est obligatoire et doit être prise en charge sérieusement par les services de la protection des végétaux, et compte tenu de l’importance du programme quinquennal 2010-2014 à mettre en place +25000 ha pour la Wilaya d’Oran et AinTémouchent. Le laboratoire de bactériologie de la SRPV d’Oran s’est engagé à mener une enquête sur le terrain qui a débuté le 26 juillet 2010 et qui a touché l’ensemble des wilayate de notre circonscription. En réponse aux souhaits des agriculteurs, et des demandes du ministère de l’agriculture et du développement rurale ainsi que les contrôleurs phytosanitaires des services de la protection des végétaux, plusieurs outils analytiques ont été testés ou développés par l’INPV , afin de détecter la bactérie sur des échantillons d’oliviers. Ces outils reposent sur la mise en culture et l’isolement sur des milieux nutritifs et sur une technique sérologique à savoir l’immunofluorescence. La plupart de ces travaux n’ont menés jusqu'à ce jour qu’a titre expérimental. Dans tout les cas, ces méthodes doivent être spécifiques, sensibles, rapides, rapides, reproductibles et peu couteuses. Le rôle de la SRPV d’Oran consiste maintenant à comparer les techniques disponibles, à évaluer les protocoles existants, à les optimiser et à les valider en vue d’une utilisation pour la détection de cette bactérie. Dans le cadre de cette étude, j’ai été chargé de mettre en œuvre et de comparer deux tests, l’un isolement sur des milieux de cultures l’autre sérologique (immunofluorescence), sans chercher à modifier les protocoles décrits. 2 – PRESENTATION de la SRPV D’ORAN : II. II. Présentation de la SRPV d’Oran : 1 – Présentation générale : La SRPV d’Oran est l’une des 14 stations régionales de l’INPV central d’Alger. Elle a été créée en 1976. Elle est située à 15 kilomètres à l’Ouest de la ville d’Oran, avec une superficie de 4 hectares. Elle regroupe une vingtaine d’employés, et une dizaine de pré-emplois, tous sous la direction du Directeur Régional Mr TANDJAOUI Bakhti. Elle dispose : Des laboratoires d’analyses et de diagnostics pour les besoins du contrôle phytosanitaire et de dépistage des organismes prohibés. De terrains agricoles, pour la réalisation des protocoles d’essais expérimentaux menant à des études bioécologiques, et les observations liées à l’élaboration des situations phytosanitaires et la lutte contre les bio-agresseurs. 3 – PRESENTATION de la SRPV D’ORAN : II. 2 – Cadre juridique : La loi 87-17 du 1er Août 1987 est le texte de base qui régit la protection des végétaux en Algérie, cinq décrets ont été promulgués en application de cette loi : Décret exécutif n° 93-286 du 23 Novembre 1993. Il porte sur le contrôle phytosanitaire aux frontières. Il définit les interdictions, les restrictions, les points d’entrée, le transit, le certificat phytosanitaire, les dispositions particulières en matière de semences ainsi que les listes des organismes nuisibles indésirables en Algérie. Décret exécutif n° 95-387 du 28 Novembre 1995. Il porte sur la protection phytosanitaire à l’intérieur du territoire. Il établie deux listes d’organismes nuisibles. Une liste A d’organismes nuisibles dont le dépistage et la lutte sont obligatoires et permanents, et une liste B d’organismes nuisibles dont la lutte devient obligatoire en cas de péril. Les missions du Ministère de l’Agriculture et du développement rural en matière de protection des végétaux sont assurées par l’INPV. Décret exécutif n° 95- 405 du 02 Décembre 1995. Il réglemente la commercialisation des pesticides en Algérie. Il organise la Commission Nationale des Pesticides à usage agricole qui s’appuie sur deux Comités techniques (le Comité d’Etude Biologique et le Comité Toxicologique) pour statuer et proposer au Ministère de l’Agriculture et da la Pêche, l’homologation ou le refus d’homologation des marques commerciales des pesticides. Décret exécutif n° 93- 1439 du 14 Juin 1933. Il réaménage Les statuts de l’INPV est de désigne Autorité Phytosanitaire Nationale. Décret exécutif n° 96- 270 du 3 Août 1996. 4 – PRESENTATION de la SRPV D’ORAN : Il porte Statut particulier des personnels phytosanitaires de l’INPV et prévoit leur assermentation et leur commissionnement. Il est complété par décret n° 98-308 du 26 Septembre 1988 qui fixe le régime indemnitaire spécifique de ces agents. II. 3 – Organisation de la SRPV : II. 3. 1. Place de la SRPV d’Oran dans l’organigramme de l’INPV : MADR DIRECTION CENTRALE INPV d’ALGER 48 DSA 14 SRPV 48 IPW 22 Postes Frontaliers 13 SRPV régionales des autres Wilayate Secrétariat Mycologie Virologie Nématologie Bureau Technique Entomologie 4 Bases acridienne SRPV d’Oran 06 Laboratoires Bureau administratif Bactériologie Malherbologie Figure N° 01 : l’organigramme de l’INPV Misserghin. 5 – PRESENTATION de la SRPV D’ORAN : II. 4 – Missions : II. 4. 1- de la SRPA d’Oran : La SRPAV d’Oran est l’artisan essentiel de la veille phytosanitaire au niveau de la Wilaya d’Oran est Ain T’émouchent. Elle a pour mission : Le contrôle phytosanitaire des produits agricoles objets d’échanges commerciaux internationaux, ainsi que les plants et semences produits localement. La surveillance et la lutte contre les fléaux agricoles auxquels les agriculteurs n’ont pas les capacités d’intervenir. La veille de proximité en apportant aux agriculteurs l’information préventive sous forme d’avertissement agricole. Le développement et la maîtrise des techniques de protection des cultures en privilégiant les solutions non polluantes, dont la lutte biologique. Elle dispose de six laboratoires de diagnostic et d’analyses spécialisés en protection phytosanitaire : Nématologie Entomologie Malherbologie Virologie Mycologie Bactériologie 6 – PRESENTATION de la SRPV D’ORAN : II. 4. 2- Les missions du laboratoire de Bactériologie de la SRPV D’Oran : Le laboratoire de bactériologie de la SRPV d’Oran a pour mission de procéder à des analyses bactériologiques réglementaires et de proximités pour les besoins du contrôle phytosanitaire aux frontières et à l’intérieur du pays, en vue de dépistage des bactéries prohibés ou bactéries phytopathogènes de quarantaines. Les bactéries de quarantaine sont des bactéries nuisibles qui ont une importance potentielle pour l’économie de la zone menacée et qui ne sont pas encore présents dans cette zone ou bien qui sont présent mais n’y pas largement disséminés et font l’objet d’une lutte officielle. II. 4. 3- Le processus de travail du laboratoire de bactériologie : Demande d’analyse par les inspecteurs phytosanitaires de Wilaya ou de frontières (IPW- IPF) Analyses par le laboratoire de bactériologie Elaboration d’un bulletin d’analyse par le laboratoire Information des parties concernées Déclenchement d’une alerte générale en cas de présence d’une bactérie de quarantaine II. 4. 4 - Les bactéries phyto-pathogènes de quarantaine (liste A1 –A2) les plus contrôlés dans le laboratoire de Bactériologie : Ce sont des bactéries susceptibles d’infecter les végétaux et d’y déclencher des maladies : • Clavibacter michiganensis subsp. sepedonicus sur pomme de terre. • Ralstania solanacearum sur pomme de terre. • Xanthomonas arboricola pv. pruni sur les rosacées à noyaux (genre prunus). • Erwinia amylovora sur rosacées à pépins (poiriers, pommiers,..). • Pseudomonas savastanoï sur l’olivier. 7 - Etude bibliographique III - Etude bibliographique sur la production des olives en Algérie III. 1 – Systématique de l’olivier L’olivier appartient : (Lazzeri Y., 2009) o Règne : Plantae o Sous-règne :Tracheobionta o Division :Magnoliophyta o Classe : Magnoliopsida o Sous-classe : Asteridae o Ordre : Scrophulariales o Famille : Oléacées o Genre : Olea o Espèce : europaea L’espèce Oléa europaea a longtemps été subdivisée en deux sous-espèces, Oléa europaea var. Europaea pour l’olivier domestique, et Oléa europaea var sylvestris pour l’oléastre, ou olivier sauvage. La famille des oléacées comporte environ 30 genres et 600 espèces. Les variétés cultivées ; se composent souvent de spécimens se ressemblant d’un point de vue morphologiques, mais aux caractères génétiques différent (Guignard δ Dupont, 2004 δ Tourte et al. ,2005) Fig. N° 02 : Variétés d’olivier 8 - Etude bibliographique III. 2- Répartition de l’olivier dans le monde : Le patrimoine oléicole mondial est d’environ 830 millions d’oliviers, dont 180 millions en Espagne. La production Les principaux vergers d’olivier se situent en Espagne, Tunisie, Italie, Turquie, Grèce, Maroc, Syrie et Portugal. Les principaux pays producteur de l’olivier sont Espagne, Italie, Grèce, Turquie, Tunisie, Maroc, Syrie et Portugal. Pays Nombre des pieds (millions) Pays Nombre des pieds (millions) Espagne 180 Liban 6 Italie 140 Albanie 5 Grèce 130 France 5 Turquie 80 Argentine 5 Tunisie 64 Slovénie 4 Maroc 52 Lybie 4 Portugal 50 Jordanie 3 Algérie 48 Etats-Unis 2 Syrie 30 Egypte 2 Chine 20 Chypre 1 Tableau N° 01 : Les principaux pays producteur de l’olivier dans le monde. 9 - Etude bibliographique Maroc3% Tunisie5% Algérie 3% Jordanie1% portugal 3% Autres 4% Espagne40% Turquie5% Syrie1% Grèce 13% Italie22% Fig. N° 03 : La production mondiale de l’huile d’olive. III. 3- Répartition de l’olivier dans la région du Maghreb : Au Maghreb, l’olivier fait partie de l’identité du peuple Maghrébin, la culture de ce dernier est largement dominé par le verger oléicole Tunisien. En effet la Tunisie occupe la 5ème place de la production mondiale avec plus de 64 millions de pieds d’olivier sur 900 000 hectares de superficies cultivée, qui s’étale dans 3 régions centre, sud et nord (Karray B et al. 2009). Au Maroc, la culture de l’olivier est très importante, elle occupe la 8eme place mondiale avec plus de 25 milles de pieds d’olivier sur une superficie de 540000 hectares dont 200 milles hectares dans les zones montagneuses et 220 milles hectares dans les zones irriguées,100 mille dans les zones de Bour favorables et 40 milles dispersé à travers le pays (Ylldiz T et Khadari B.,2009). Par contre l’Algérie occupe la 10ème place avec plus de 20 millions de pieds d’olivier sur une superficie de 195500 hectares, la surface est répartie dans trois régions : le centre, avec 54,3%, l’est avec 28,3% et l’ouest avec 17%, de la superficie totale. La plupart des oliveraies (80%) sont situées dans des zones de montagne (dans les vallées de Soummam et de la Seybouse, d’El-Kantara à philippeville, à Gastu et à Jemmapes, et dans les régions de la Galle,Batna Guelma et Tebessa), caractérisés par une pluviométrie moyenne comprise entre 400 et 900mm/an et une altitude comprise entre 50 et 700 mètre. 10 - Etude bibliographique En Kabylie l’olivier se rencontre jusqu'à 1000 mètre d’altitude sur quelques verseaux montagneux tournés vers la mère. Le reste des oliviers (20%) sont situées dans les pleines occidentales du pays (Masera-Sig-Relizane), ou la pluviométrie moyenne annuelle est de 300-400 mm (Lazzeri Y., 2009). Pays Position mondial Nombre de pied (million) Superficie (Hectares) Tunisie 5ème 64 + 900000 Maroc 8ème 52 + 540000 Variétés - Chetoui - Chemllel - Picholine - Meslala - Sigoise 9ème Algérie 48 + 389000 - Sévillane - Rougette - Chemllel Tableau N° 02 : Les différentes variétés d’oliviers produits par les pays du Maghreb. (Ylldiz T et Khadari B., 2009 ; Karray B et al.2009 ; Lazzeri Y., 2009). III. 4- Position des oliviers en Algérie : L’oliveraie Algérienne est répartie sur trois zones oléicoles importantes : • La zone de la région ouest : Représentant 31400 hectares réparties entre 5 wilayas à savoir Tlemcen, Ain Temouchent, Mascara, Sidi Belabes et Relizane. Cette zone représente 16,40% du verger oléicole National. • La zone de la région centrale du pays : C’est la plus importante, couvre une superficie de 110200 hectares répartis entre les wilayate de : AinDefla,Blida, Boumerdes, Tizi-Ouzou, Bouira ,Bejaia. La Kabylie (Tizi-Ouzou, Bouira, Bejaia) elle seule occupe pré de 44% de la superficie oléicoles national, il s’agit surtout des vergers extensifs. 11 - Etude bibliographique • La zone de la région est : La superficie totale de cette région set de 49900 hectares, répartie sur plusieurs Wilayate à savoir : Jijel, Skikda, Mila et Guelma. III. 5- Intérêt de l’olivier : L’olivier est cultivé pour ces fruits et particulièrement pour son huile, en effet l’huile représente 93% de la production mondiale. Une trentaine de pays produisent l’huile d’olive, certain sont de gros producteur comme l’Espagne et l’Italie produisant à eux seuls plus de 60% de production mondiale, ce pendant d’autres pays producteurs important comme la Tunisie, la Turquie, la Syrie, le Maroc, L’Algérie, l’Argentine, le Jordanie, produisent respectivement plus de 20000 tonnes d’huile d’olive pat an. L’olivier constitue à l’échelle nationale une des principales essences fruitières .Le verger oléicole occupe 240000ha et produit prés de 20.103 tonnes d’huile. L’huile d’olive est utilisée traditionnellement en Méditerranée pour les soins de la peau et la fabrication d’onguents ou de savons. Le savon d’Alep et le savon de Marseille, qui contiennent de l’huile d’olive. D’autre part, l’huile a des avantages sur la santé notamment sur le plan cardio-vasculaire, grâce à sa teneur en vitamine A, vitamine E et en acides gras mono insaturés, les bienfaits liés aux vitamines sont surtout observé lors de consommation d’huile froide, comme les salades. III. 6- Variété Algérienne de l’olivier : Parmi les principales variétés d’oliviers qui existent en Algérie sont : La variété Chemllel : qui existe dans toute la Kabylie du littoral au sud de la vallée de la Soummam, est considéré comme la meilleure productrice de l’huile de bonne qualité (Haas δ Défago, 2005). 12 - Etude bibliographique Les variétés Limli, Azeradj et Bouchouk : se trouvent surtout dans la vallée de la Soummam (Cottier,1999 ;Duffy et al,2003). Ces variétés représentent les trois quarts de la production oléicoles nationale. Une autre variété est destinée à la consommation (olives de table) c’est la variété Sigoise répartie au niveau de la région de Sig wilaya de Mascara. Les variété introduites durant l’époque coloniale sont Cornicabra, la Lucque, la Frontoio et la leccino, d’origine Italienne ou Française et se sont bien adaptées aux conditions climatiques de notre pays (Haas δ Défago, 2005). III. 7- Etude bibliographique sur le groupe des Pseudomonas : III. 7. a - Historique : En raison de leur présence généralisée dans l’eau et des graines de plantes telles que les dicotylédones, les Pseudomonas ont été observés au début de l’histoire de microbiologie. Le nom générique Pseudomonas crée pour ces organismes a été défini en terme assez vague, en 1894 par Migula, comme un genre de bactéries à gram- négatives, en forme de tige et possédant des flagelles polaires. Peu de temps après, les Pseudomonas ont été isolées de nombreuses niches naturelles et un grand nombre de noms d’espèces a été initialement attribuée au genre. Selon la deuxième édition du « Bergey’s Manual of Systématique Bactériology, 1986 ». III. 7. b. Définition : Les Pseudomonas appartiennent aux Gramma-Protéobactéries. Ce groupe englobe la majorité des espèces de bactéries phytopatogènes. Le genre Pseudomonas appartient à la famille des Pseudomonaceae, il contient une soixantaine d’espèces. Plusieurs études ont souligné le haut degré de diversité au sein de Pseudomonas fluorescens, ce qui a mené à la subdivision de cette espèce en différentes biovars. Le groupe de Pseudomonas se compose de bactéries sous forme de bâtonnets, Gram négatifs, mobiles par ciliature polaire, non sporulant elles sont organotrophes, peu exigeantes, et incapable de fermenter le glucose, se caractérisent par la pluralité des substances hydrocarbonées utilisées comme source de carbone et d’énergie, produisant des pigments, la plupart étant saprophytes et pouvant coloniser les cellules corticales mortes des racines (Cook et al.,1996 δ Frey et al.,2006). 13 - Etude bibliographique Avant la fin 2006, sur la base de caractères phénotypiques et sur les bases génétiques. Pseudomonas syringae a été retrouvé presque partout, avec une large diversité interspécifique, dont génétique dans ceux des vergers de poirier, cerisier doux, cerisier acide et prunier qui ont été étudiés dans les régions belges de Gembloux et de Gorsem (Bossis et al., 2000 δ Iacobellis,2001). III. 7. c. Caractéristique des Pseudomonas : Selon Schroth et al. Les espèces de Pseudomonas sont reconnues selon différents critères : • Les caractères biochimiques : - Les possibilités d’assimilation de substrats carbonés. - Les besoins en facteurs de croissance. III. 8- Les principales maladies de l’olivier : III. 8- 1- Tavelure de l’olivier : C’est la maladie la plus connue de l’olivier. Elle existe, en plus de payes méditerranéennes. En Afrique du Sud, en Erythrée, aux Etat Unis et au Chili. C’est un parasite quasi exclusif d’Olea europaea, quoique certains auteurs aient rapporté des attaques d’une souche du parasite sur les genres Phyllirea et Ligustrum. Elle est connue sous les noms vulgaires de repilo en espagnol ; olho de pavao en portugais ; occhio di pavone en italien ; tavelure de l’olivier en français et olive leaf spot en anglais. - Description de l’agent causal : L’agent causal de la maladie est le champignon Spilocaea oleagina (Castagne) Hughes. Il s’agit d’un phycomycète qui se développe et forme des colonies sous la cuticule supérieure des feuilles. Ces colonies évaluent parallèlement à la surface foliaire et leur appareil végétatif est composé par des hyphes très fines, hyalines, ramifiées et cloisonnées d’une manière intermittente. Le mycélium croît en se dirigeant vers la superficie des lésions et acquiert la forme typique des anneaux concentriques. 14 - Etude bibliographique A partir des hyphes, émergent des conidiospores, courts, peu différenciés et dans la majorité des cas, unicellulaires. De ceux-ci sortent successivement des conidies pouvant aller jusqu’à 8 par conidiophore. Sur les feuilles chutées des arbres, se forme un corps végétatif étendu sur lequel on peut observer des masses stomatiques denses. - Biologie : La biologie du champignon est très variable selon les régions et les années. Son développement dépend de plusieurs facteurs comme l’humidité, la température, la pluie et les techniques culturales. - Dégâts : Comme conséquence des lésions produites par Spilocea oleagina, une importante chute de feuilles se produit, ce qui se manifeste clairement sur les branches inférieures qui peuvent perdre toutes leurs feuilles. Cette situation entraîne un affaiblissement de l’arbre d’autant plus grand que l’attaque est importante. Ceci se manifeste par des partes de production et des bourgeons axillaires, ce qui donne lieu à un développement très lent de l’arbre et compromet la formation des jeunes arbres. Les pédoncules et les fruits peuvent également être affectés. Dans le premier cas, l’olivier tombe prématurément sur le sol, produisant des pertes de récolte et affectant la qualité de l’huile selon la période e chute (avant ou après la récolte). Dans le cas ou il affecte le fruit, l’infection retarde la maturité et diminue la qualité et la quantité de l’huile produite. - Facteurs qui affectent la maladie : Les facteurs qui affectent la maladie en grande mesure le développement du champignon. Il a un développement normal entre les limites thermiques qui correspondent à un climat tempéré, avec des valeurs moyennes de 10 à 20 °C. Son optimum est situé autour de 9 à 18 °C. L’agressivité de l’attaque du champignon dépend de la quantité et de la fréquence des pluies. Les zones dans lesquelles le printemps et automne sont pluvieux et doux sont plus à des infections élevées du pathogène. De la même manière, ceci peut avoir lieu dans les zones ou l’hiver et doux et l’été est peu chaud. Dans ces cas, l’activité du champignon est ininterrompue et les infections se chevauchent. L’humidité élevée est nécessaire pour le développement du champignon. Pour cette raison. La pluie, la rosée et les humidités relatives élevées sont des facteurs importants pour que la maladie évolue favorablement. D’autres facteurs influent indirectement en favorisant la présence de l’humidité sur l’arbre notamment le manque d’ensoleillement, des arbres mal aérés, des zones basses ou s’accumule l’humidité, 15 - Etude bibliographique etc. Pour la germination des conidies, il est nécessaire d’avoir une humidité suffisante qui peut provenir indifféremment de l’eau de pluie ou de la rosée. Les conidiophores perdent la capacité de produire des conidies après 7 jours dans un environnement sec ou à une température de 18 °C. La durée de la période d’humectation de la feuille est d’une grande importance pour que se produise d’infection. Il a été observé, dans le cadre d’expériences réalisées à température contrôlée que cette période est de 48 heures à 16 °C , de 24 heures à 20 °C et de 36 heures à 24 °C. En général, dans les pays riverains de méditerranée, on considère deux époques typiques d’infection : le printemps et l’automne. Durant l’été et l’hiver, la propagation est limitée par les conditions climatiques défavorables : le pathogène reste à l’état latent ou son activité est très réduite. Les pratiques culturales telles que des irrigations excessives, une taille insuffisante ou la proximité de rivières favorisent le développement du pathogène, car l’olivier reste pendant une large période de temps a des humidités élevées. L’excès de flétrissement azoté et le manque de calcium prédisposent la plante à la maladie. L’âge des feuilles influe sur l’infection de Spilocaea oleagina. Il y a quelques années, on pensant que les feuilles plus âgées et plus développées étaient plus réceptives que les feuilles jeunes qui étaient protégées par leurs poils. Dans les études réalisées récemment, il a été vérifié que l’attaque du champignon est plus grande sur les jeunes feuilles. (Manuel Civantos Lopez- Villalta. 1999) Figure N° 04 : Tavelure sur l’olivier. 16 - Etude bibliographique III. 8- 2- Verticilliose de l’olivier : Ce pathogène est très répandu puisqu’il attaque un grand nombre d’espèce, aussi bien ligneuses qu’herbacées. Sur l’olivier, il a été décrit pour la première fois en Italie en 1946 et a été observé dans différents pays du bassin méditerranéen, notamment en Espagne, en France, en Grèce et en Turquie, amis également en Asie mineure, en Syrie et aux Etats-Unis (Californie). Il est connu sous le nom vulgaire verticilosis del olivo en espagnol, Verticillium wilt en anglais, verticilliose de l’olivier en français et tracheoverticillosi en italien. - Description de l’agent causal : La maladie est produite par le champignon Verticillium dahliae Kleb. C’est un champignon qui développe un mycélium hyalin, sur lequel apparaissent les conidiophores qui se caractérisent par trois verticelles avec 3 à 4 fialides, sur le sommet desquels sont disposées les conidies. - Dégâts : Il s’agit d’une maladie qui présente un grand potentiel de développement. Elle affecte actuellement de vastes zones oléicoles, surtout les nouvelles plantations qui sont réalisées dans les pays ou la culture est en expansion ou bien dans les régions ou des plantes de restructuration de l’olivier traditionnel sont en cours, en générale, elle affecte les oliveraies irriguées plus ou moins intensivement et localisées dans les zones irriguées complantées d’espèces sensibles à la maladie. Les dégâts se manifestent par un dessèchement des branches secondaires, des branches principales et parfois même de l’arbre complet. En Grèce, les pertes occasionnées par la maladie ont été évaluées à 2 à 3 % sur les 14 Millions d’arbres testés affectées. Un pour cent de ces arbres affectes ont été complètement détruits. En Andalousie, sur 122 exploitations inspectées avec un total de 350.000 arbres, 38,5 % des arbres étaient affectés avec une incidence moyenne de la maladie qui oscille entre 10 et 90 % des arbres affectés. - Facteurs influençant la maladie : L’humidité du sol et la température extérieure méritent une attention particulière. L’incidence de la maladie est plus grande dans les oliveraies irriguées. En ce qui concerne la température, la sévérité de l’infection est favorisée au printemps par des températures de l’air durant la journée qui n’excèdent pas 20 à 25 °. Pendant l’été, les moyennes maximales diumes ne doivent pas être supérieures à 30 – 35 °C 17 - Etude bibliographique pour favoriser la maladie. Dans des conditions expérimentales, avec une humidité optimale du sol, les conditions de développement maximal de la maladie se produisent à des températures comprises entre 21 et 27 °C, avec un maximum à 24 °C. En découvrant la zone vasculaire, on observe sur le bois, une couleur brune, symptôme de la maladie. (Manuel Civantos Lopez- Villalta. 1999). Fig. N° 05: Verticilliose de l’olivier. III. 8- 3- Le chancre bactérien de l’olivier : C’est une maladie infectieuse causée par une bactérie P.savastanoi qui a été signalée au 4éme siècle par le grec, Theophrastus. Le pathogène semble avoir été disséminé avec des plantes d’olivier (Olea europaea subsp. Europaea) puis étendus et propagés dans beaucoup de régions dans le monde. Cette bactérie, a été isolée par Luigi savastanoi (Bradbury, 1986). Le nom actuel est Pseudomonas syringae pv. savastanoi (Gardan et al. 1992). Cette bactérie est considérée comme le seul pathogène responsable de la formation des nœuds (nécroses) bactériennes es olives (Philippe, 2007). En Italie, la maladie est appelée « rogne » de l’olivier, en Espagne « verrue » ou « Tuberculose » de l’olivier, en France et en Afrique du Nord on lui donne le nom de Tuberculose ou le chancre bactérien de l’olivier. La maladie agit sur la croissance des repousses et elle affecte les organes reproducteurs, et s’attaque même à d’autres plantes comme le laurier rose, le frêne, le troène, le jasmin,…ect. La maladie peut tuer les arbres si les infections se produisent sur la ceinture et les troncs de jeunes arbres pour cause de blessure de taille. 18 - Etude bibliographique Cette maladie est considérée comme un problème majeur par effets néfaste sur la croissance, le rendement et surtout la qualité de l’huile d’olive (Guido., 2005). Cette maladie très contagieuse sur certaines variétés, peut être également transmise par les techniques de multiplications (greffage et bouturage) à partir de rameaux provenant d’arbres contaminés. Cette maladie est parmi celles qui produisent le plus de dommages sur la culture de l’olivier, affectant même la qualité des fruits et donnant naissance à des odeurs indésirable. (Hall et al., 2004 δ Quesada et al., 2008). Suivant le décret exécutif : 93-286 23/11/1993 Pseudomonas savastanoi est considéré comme un parasite de quarantaine. Site à Ain Témouchent Figure N° 06 : Le chancre bactérien de l’olivier 19 - Etude bibliographique - Les symptômes de la maladie et description des galles : Elle se manifeste par des tumeurs parenchymateuses à forme irrégulière de couleur vertes au début et à surface lisses. Le nœud d’olive apparait comme galle bruts ou gonflement d’environ 0,5 à 2 cm de diamètre sur les rameaux, branches troncs principal, racines, feuilles abimées, tiges fruits les jeunes pousses. Après quelques mois les galles acquièrent un aspect spongieux et irrégulier, devenant dur et brun sur les petites pousses. Ces galles apparaissent isolément ou rapprochées sur toute la partie de la plante. Les galles peuvent endommager la structure de la tige et déformer l’échafaud de l’arbre si l’infection est sévère durant les premiers stades du développement des arbres (Icobelli, 2001 δ Philippe, 2007). Selon Nielsen (1990), l’impact de la maladie se traduit sous divers aspect : • Perte de feuilles du fait de l’étranglement mettant hors circuit l’alimentation des feuilles en aval ; • Dessèchement du bois par suite d’une photosynthèse défaillante ; • Réduction de production ; • Dans une phase ultérieure, réduction même de la taille des arbres par suite d’une végétation désordonnée. 20 - Etude bibliographique A : dégâts sur rameaux B : dégâts sur feuilles C: dégâts sur tronc Figure N°7 : Tumeurs dues au Pseudomonas savastanoi sur les branches et les rameaux (A), les feuilles (B) et le tronc (C), d’un arbre d’olivier. 21 - Etude bibliographique - Origine de la maladie : Pseudomonas savastanoi est l’agent causal de la tuberculose de l’olivier, observé pour la première fois par Savastanoi en 1870 puis au début du vingtième siècle par Smith et Rorer 1904 (Guido M., 2005). - Principaux caractères bactériologiques : Se sont des bactéries bâtonnets (0.4-0.8 x1.0-3.0), Gram négatives, catalase positive, mobiles avec 1 ou plusieurs flagelles polaires, une croissance plutôt lente, les colonies sont blanche grise ou crème, lisses plates, scintillantes, produisant une réaction d’hypersensibilité sur tabac, métabolisme respiratoire, n’hydrolyse pas la gélatine et l’amidon, assimile plusieurs sucre : sucrose, L-arabinose, gluconate, caprylate (Bergey., 2003). Figure N° 08 : Bactérie Pseudomonas savastanoi. - Systématique de la bactérie : Le Genre Pseudomonas est classé dans la famille des Pseudomonadaceae (ordre des Pseudomonadales, classe des Gammaproteobacteria, division ou phylum des « Proteobacteria », domaine ou empire des « Bacteria »). 22 - Etude bibliographique - Classification de Pseudomonas savastanoi : Règne Bacteria Division Proteobacteria Classe Gammaproteobacteria Ordre Pseudomonadales Genre Pseudomonas - Les espèces de la bactérie : La bactérie a été isolée pendant plusieurs années à partir de la famille des oléacées, d’où on peut trouver des espèces qui produisent ou nom de levane a partir de saccharose. Ces espèces ont été devisées en 05 pathovars : Pseudomonas Savastanoi pathovar Savastanoi qui cause la galle, ou bien la tumeur dans la famille des oléacées. P.Savastanoi pathovar Glycinea cause de la rouille bactérienne du soja. P.Savastanoi pathovar phasealicola cause la rouille de halo de l’haricot. P.Savastanoi pathovar fraxini . P.Savastanoi pathovar nerri. Le nom de Pseudomonas savastanoi a été mis pour la première fois par Stevens en 1913, mais la bactérie a té inclus dans la liste des pathovars des espèces de Pseudomonas syringae (Young J et al., 1996 ; Bergey.,2003). 23 - Etude bibliographique - Pouvoir pathogène : Jusqu’à présent la seule information présente dans la littérature sur le pouvoir pathogène de P. savastanoi est sa capacité d’induire la formation des Gall (tumeurs), par la stimulation des phytohormones l’acide indole-acétique et le cytokinine (Penyalver R., 2005 ; Moretti C., 2008). Et cela est du à un plasmide qu’on l’appelle « Ti » (tumeur induisant) qui est transféré dans les tissu végétaux, et qui s’intègre dans le génome de la cellule hôte pour être transcrit, le nouveau ADN formé déclenche une production autonome des phytohormones : l’acide indole-acétique (AIA) qui joue un rôle dans l’élargissement des cellules et le cytokinine qui favorise la division cellulaire (Carol C., 2008). De nombreux auteurs utilisent la protéine reporteur d’auto fluorescence combiné à la technologie GFP (green fluorescent protéine) afin de déterminer les interactions entre bactérie-plante (Luis R et al., 2009). D’autre part, GFP en combinaison avec des techniques de microscopie d’epifluorescence a été employé largement pour la visualisation des cellules de Pseudomonas dans la rhizosphère (Boldt et al. 2004) et sur des surfaces de la feuille (Wang et al. 2007) et dans les tissus infectés. (Wang et al., 2007). - Cycle de la maladie : Bien que la bactérie puisse être présente tout au long d’un verger, il ne peut inciter à la maladie qu’après l’entrée passive de l’hôte par des blessures ou des cicatrices foliaires (Savastanoi, 1987).La transmission de la maladie est liée à la pluie événement qui stimule la croissance de la population bactérienne et facilite la circulation de l’agent pathogène. Les pluies de printemps sont particulièrement propices au développement de la maladie parce qu’un grand nombre de feuilles tombe en mai et juin, laissant des cicatrices foliaires sensibles aux agents pathogènes. Les cicatrices foliaires sont plus sensibles à l’infection dans les deux jours après une pluie, mais peuvent rester sensibles pendant sept jours après la pluie. Une fois la bactérie infecte la plante, elle produit des hormones de croissance des végétaux (l’auxine et cytokinines) qui stimulent la prolifération des tissus résultant en une galle ou nœud (Surico, 1989 δ Smidt δKosuge, 2000). Des études récentes montrent que la bactérie peut être transportée dans la plante par les vaisseaux du xylène, ce qui provoque des nœuds « secondaire » le long de la tige. Cette nouvelle information souligne l’importance de la prévention des infections initiales de la gestion des populations de l’agent pathogène à l’extérieur de l’arbre (Young δTriggs, 1994). 24 - Etude bibliographique Figure N° 10 : Coupe transversale d’une galle bactérienne évolutive sur un rameau d’olivier (Lavermicocca et al. 1999). Impact de la maladie : Il se traduit sous divers aspect, perte de feuilles, desséchement de bois suite d’une photosynthèse défaillante, réduction de production, dans une phase ultérieure, il est montré réduction même de la taille des arbres suivi d’une végétation désordonnée. Figure N° 11 : Dégâts sur fruits. 25 - Etude bibliographique Gestion de la maladie : Sachant que, la tuberculose de l’olivier est considérée comme un parasite de quarantaine suivant le décret exécutif : 93-286 23/11/1933. Il n’ya malheureusement, à ce jour, aucun remède connu et efficace contre cette maladie. Il faut cependant suivre quelques recommandations afin de limiter la propagation de cette bactérie dans les vergers oléicoles : La principale est de désinfecter soigneusement tous les outils de taille. Toutes les parties atteintes seront arrachées sectionnées et incinérées par le feu. Eviter les excès d’irrigation de l’arbre. Eviter les blessures au moment de la taille. Selon les conseils locaux de la société centrale d’agriculture de Nice et des Alpes – Maritimes (SCAH) il faut appliquer des produits cupriques au printemps et à la fin de l’automne tel que la bouillie bordelaise à 1% afin de désinfecter et cicatriser les plaies de taille. Des travaux ont montré que les pulvérisations supplémentaires au printemps ainsi que l’application après la récolte habituelle permettront d’améliorer sensiblement le contrôle des maladies (Botelho δ Leda, 2006). S’agissant d’un parasite de quarantaine dont la lutte est obligatoire et eu égard à la gravité de la maladie et de sa propagation rapide il est nécessaire que ce problème phytosanitaire doit être prise en charge sérieusement par les services de la protection des végétaux, et cela compte tenu de l’importance du programme quinquennal 2004-2014 à mettre en place + d’un million d’hectares d’olivier à l’échelle nationale. 26 - Etude bibliographique VI. Choix des méthodes d’analyse pour la détection de Pseudomonas savastanoi : VI. 1- Avantages et inconvénients des différentes méthodes d’analyses envisageables : Les contrôles visant à détecter des végétaux porteurs de la bactérie sans qu’il y ait de symptômes sont importants. Pour cela, de nombreuses recherches sont faites pour diminuer les seuils des procédures de détection et pour augmenter leur spécificité. Chaque méthode présente des avantages et des inconvénients. II. 2- L’isolement sur milieux sélectifs : L’isolement consiste à mettre en culture une bactérie recherchée à partir d’un échantillon végétal. On peut utiliser pour cela des milieux de cultures semi-sélectifs limitant le développement des microorganismes saprophytes (bactéries, champignons). On sélectionne ensuite les colonies afin de les purifier et d’obtenir des souches pures. La lecture est basée sur les caractéristiques macroscopiques des colonies formées (taille, forme, couleur, aspect) sur un milieu donné dans un temps donné. VI. 3 - Les critères de sélection des milieux semi-sélectifs sont basées sur : a- Les critères qualitatifs : Une observation visuelle des caractéristiques morphologiques sur les 03 milieux gélosés, ensuite une comparaison de la structure des colonies est réalisée à savoir : la taille, le diamètre et l’aspect muqueux ainsi que la durée de la croissance de la bactérie. b- Les critères quantitatifs : Cette technique est basée sur le dénombrement des colonies existantes et la comparaison de la vitesse de développement sur les 03 milieux de cultures. Le Laboratoire National de la Protection des Végétaux, a choisi les milieux de cultures de la bactérie, Pseudomonas savastanoi, sur la base d’un protocole OEPP. 27 - Etude bibliographique VI. 4 - Les milieux de cultures : Il s’agit de 3 milieux de cultures coulés en boites de pétri après autoclavage : Le milieu King-B. Le milieu LPGA. Le milieu Levane. VI. 5- Les tests biochimiques : Ces tests réalisables après isolement, reposent sur la constitution et le métabolisme cellulaire des bactéries. La réalisation d’une galerie de tests permet de mettre en évidence diverse propriétés biochimiques spécifiques d’une espèce bactérienne et son identification. Les tests biochimiques donnent des résultats très fiables qui peuvent venir confirmer ou infirmer les résultats d’autres méthodes moins sensibles ou moins spécifiques. Cependant la réalisation des tests biochimiques implique un isolement préalable. Certains tests biochimiques sont relativement longs à mettre en œuvre (1 à 2 semaine).De plus ces tests ne sont pas adaptés au traitement de grandes quantités d’échantillons. VI. 6- Les analyses sérologiques : L’immunofluorescence (IF) : Cette technique fait intervenir une réaction immunologique (liaison anticorps- antigène). La bactérie possède des antigènes, intégrés dans sa paroi, qui lui est spécifique. Cela déclenche chez les vertébrés, la synthèse d’anticorps spécifiques. On recherche alors la présence de la bactérie Pseudomonas savastanoi, en additionnant à l’échantillon analysé les anticorps anti-Pseudomonas savastanoi. Les complexes Ag-Ac sont mis en évidence grâce à un second anticorps, conjugué à un fluorochrome. Celui-ci se fixe spécifiquement sur l’Ac anticorps, Pseudomonas savastanoi et fluoresce lorsqu’il est soumis à des rayons UV. Cette technique consiste à préparer directement la solution bactérienne avec les anticorps fluorescents. Les bactéries de Pseudomonas savastanoi apparaissent fluorescentes sous la lumière ultra violette, la sensibilité de cette technique est assez bonne du faite qu’elle permet de détecter l’agent pathogène, mais la méthode du comptage est un peu difficile à réaliser car la concentration bactérienne est très importante par lame. 28 – MATERIELS & METHODES : I. MATERIEL BIOLOGIQUE : I. 1. Souches bactériennes : Les isolats de Pseudomonas savastanoi utilisées dans cette étude proviennent du matériel végétal contaminé (rameaux infectés) d’origine de la Wilaya d’Oran et d’Ain Temouchent. Les souches de bactéries sont maintenues par repiquage de colonies tous les 3 à 4 jours. Les isolats de Pseudomonas savastanoi sont cultivés sur milieu King-B. toutes les boites sont misent en incubation à 260C. I. 2. Purification des souches bactériennes : Une suspension bactérienne réalisée dans de l’eau stérile est étalée sur boites de milieu King-B à différentes dilutions et incubée à 260C (Lelliot R.et Stead G., 1987). Après une croissance de 24 h à 72h. Une lecture des boites se fait par observation visuelle, précisant les caractères phénotypiques de la bactérie, et celles possédant les caractéristiques morphologiques de Pseudomonas savastanoi sont étalés par épuisement sur une nouvelle boite de milieu BK et remise à incuber. Apres une croissance suffisante ; les cultures sont soumises à un ensemble de tests biochimiques, décrit par Schaad et Stall (1988). Ce test est utilisé pour confirmer la détermination de l’espèce bactérienne et d’effectuer un diagnostic sur des colonies de Pseudomonas savastanoi prélevées à partir du milieu King-B. I. 3. Gamme de dilutions bactériennes : Des suspensions bactériennes ont été réalisées à partir de 48h à 72h dans de l’eau stérile. Un prélèvement initial ajusté à 108cfu /ml a été soumis à des dilutions en cascade de 0 en 10, de façon à obtenir une gamme de dilution bactérienne. A partir du tube n prélever 1mL de la nouvelle solution mère. Réaliser des dilutions successives au 1/10 29 – MATERIELS & METHODES : 1000µL D1 D2 D3 D4 D5 D6 Fig.12 : Gamme de dilution de la souche bactérienne. Etaler les suspensions de D3 à D6 sur les milieux de cultures, à raison de3 boites par dilution. Incuber les boites de pétri à 260C pendant la durée recommandé. Dénombrer les bactéries sur les trois boites à la dilution la plus lisible, en faire la moyenne pour déterminer la concentration du tube D0 puis des tubes 1à6. I. 4. L’isolement sur les 3 milieux de cultures : L’isolement de souches bactériennes est une étape indispensable pour caractériser avec certitude une espèce bactérienne. Une dose de 100ul de chaque concentration est étalée sur les trois milieux de cultures : King-B, Levane, LPGA, pour dénombrer les bactéries après une croissance de 3 jours à 260C. Selon (Guido M., 2005) Levane peut être utilisé comme un milieu de culture. Le dénombrement sert à déterminer la concentration exacte de la suspension bactérienne. 30 – MATERIELS & METHODES : I. 5. Coloration de Gram : La coloration de Gram est utilisée pour différencier les bactéries Gram positif des bactéries Gram négatif. Cette coloration différentielle repose sur l’aptitude ou non de la paroi bactérienne à s’opposer à la coloration par éthanol. Les bactéries dites Gram positif possèdent une paroi épaisse, composée de peptidoglycane en leur donnant une imperméabilité à l’éthanol, tandis que les bactéries Gram négatif ne contiennent qu’une fine couche de peptidoglycane et surtout de lipide en quantité importante et c’est ce qui va rendre la décoloration effective. A l’aide d’une anse à ensemencement on prélève une colonie qu’on dépose sur une lame. Une goutte d’eau distillée est déposée sur le frotti qui sera séché puis fixé à la flamme bleue. La lame est colorée au violet de gentiane pendant 1min puis rincée abondamment à l’eau distillée. On fait agir le Lugol pendant 20 secondes en vu de consolider la fixation du premier colorant sur la paroi. Apres rinçage à l’eau distillée, la violet de gentiane est éliminé par lavage à l’éthanol jusqu’à décoloration totale. Une seconde coloration à la fuchsine est réalisée pendant 1min. on lave doucement à l’eau distillée. Apres séchage au bec bunsen, la lame est observée au microscope en ajoutant une goutte de l’huile d’immersion. II. Tests biochimiques : - Les tests biochimiques constituent une approche classique pour l’identification de l’espèce bactérienne. - Tous les tests biochimiques sont effectuées sur des souches âgées de 24h, en effet, les colonies isolées sont repiquées sur milieu solide King B et incubés pendant 24 h à 26 °C. a. Le test Catalase : Ce test est important pour la première orientation dans l’identification de l’espèce bactérienne. Il permet de mettre en évidence la présence ou l’absence de l’enzyme catalase. Sur une lame, on dépose à l’aide d’une ance, une goute d’eau oxygénée et une colonie bactérienne cultivée sur milieu King B solide. La lecture se fait après quelques secondes. 31 – MATERIELS & METHODES : b. Hugh et Leifson : Le milieu de Hugh et Leifson permet de déterminer la voie métabolique, oxydative, ou fermentative empruntée par la bactérie étudiée. On ensemence une colonie bactérienne qui provient du King B solide dans deux tubes contenant le milieu Hugh et Leifson. Apres homogénéisation, l’un des tubes est recouvert d’huile de vaseline en vue de conditions d’anaérobiose. Les tubes sont fermés et laissés à température ambiante. La lecture se fait après 24 h. Le milieu Hugh et Leifson est composé pour un litre d’eau distillée de 2 g de bacto peptone, 5 g NaCl, 0,3g Kh2Po4, 10g Glucose, 0.03g Bleu de Bromothymol (BBM). c. Péctinase : Le test péctinase permet de déterminer la présence ou l’absence de l’enzyme péctinase. Dans notre étude nous utilisons comme substrat des rondelles de pomme de terre. Ce tubercule étant riche en pectine et son hydrolyse en présence de péctinase se traduit par l’apparition de nécrose. Des tranches de pomme de terre sont stérilisées à l’éthanol 700 puis lavées à l’eau distillée stérile et séchées. Dans une boite de pétri contenant du papier filtre mouillé, les tranches sont déposées, et inoculées de colonies bactériennes fraichement prélevées. L’ensemble et recouvert de para film et laissé à incubé à 270C. La lecture se fait après 4jours. d. Le test d’hyper sensibilité sur feuille de tabac : Le test d’hypersensibilité sur feuille de tabac sert à mettre en évidence le pouvoir phytopatogènes des Pseudomonas fluorescentes (Schaad N. et al ., 2001). Et ce par dessèchement des zones d’inoculation sur les feuilles de tabac. A l’aide d’une seringue on injecte la suspension bactérienne provenant du milieu King B liquide dans la nervure principale de la feuille de tabac. Après 24 heures à température ambiante on fait la lecture. 32 – MATERIELS & METHODES : III. L’immunofluorescence (IF) : Cette technique fait intervenir une réaction immunologique (liaison anticorps- antigène). Les anticorps spécifiques de Pseudomonas savastanoi contenus dans l’antisérum se fixent sur les antigènes de la bactérie. Des anticorps conjugués sont alors dirigés contre les premiers anticorps fixés. Ces anticorps conjugués sont marqués par un fluorochrome qui émet une fluorescence sous lumière ultraviolette. Le complexe bactérie- anticorps conjugués est alors observable par microscope optique. Un dépôt de 40ul de la suspension bactérienne est réalisé sur des lames IF, mettre en incubation pendant 20mn et fixer les lames à l’éthanol 900. Un témoin positif a été utilisé comme estimateur de la sensibilité de la méthode. Dépôt de 40uL de SM-D1-D2-….-D6 sur chaque lame IF 40uL Macérat 1 Macérat 2 Macérat 3 Fig.13 : dépôt de la suspension bactérienne sur lames (IF). 33 – MATERIELS & METHODES : 50µL Dans 900 µL d’eau 100µ 50µL 100µ Dans 900 µL d’eau 50µL 100µ Dans 900 µL d’eau 1 ml de la Solution Dépôt de 50 µL sur 100µ 50µL Bactérienne BK- LPGA- Levane 100µ Dans 900 µL d’eau 100µ 50µL Dans 900 µL d’eau 50µL Dans 900 µL d’eau 1 dépôt de 40 µL de chaque tube sur lame IF Fig.14 : Gamme de dilution et ensemencement sur boites de milieux de cultures. 34 – MATERIELS & METHODES : Echantillons Macération avec tampon antioxydant Lame IF Isolement direct LPGA KB Levane Tests biochimiques Les techniques expérimentales utilisées pour la détection de Pseudomonas savastanoi Suivant le protocole OEPP. 35 – Résultat et discussion : I. Résultat et discussion : Les expériences dont a fait l’objet cette étude avaient pour but de tester et comparer la sensibilité des méthodes de dépistage de Pseudomonas savastanoi pv. savastanoi sur échantillons symptomatiques, proposées par l’OEPP. Ces techniques sont donc censées pouvoir déceler de faibles concentrations de la population de Pseudomonas savastanoi pv. savastanoi existantes chez les plantes hôtes. 1- Essai d’isolement des macérâts contaminés sur milieu de culture : La technique d’isolement bactériologique sur milieux de culture répond à une démarche de diagnostic classique, en repérant les colonies ayant des caractéristiques phénotypiques de Pseudomonas savastanoi pv. savastanoi. (Voir le tableau de dénombrement). 2- Observation macroscopique : Après 24 h d’incubation à 26°C les bactéries ont poussées sur les milieux King B et LPGA, par contre sur le milieu Levane la bactérie nécessite 3 à 5 jours pour se développées. a- Caractéristiques morphologiques des bactéries : Cette caractérisation est basée sur le critère de l’impact des colonies, sur les trois milieux : • Sur le milieu King B, la condensation des colonies est forte donc on peut dire que l’impact est fort, ce qui explique la formation d’une crème bactérienne. • Par contre le milieu LPGA, la condensation des colonies est moyenne donc l’impact est moyen, les colonies sont un peu dispersé avec un nombre moyen. • En fin le milieu Levane, la condensation des colonies est faible donc l’impact est faible, avec un nombre des colonies très faible. b- Caractères phénotypiques des colonies sur les trois milieux : Sur milieu LPGA, la figure 15 on voit les colonies de couleur crème, de forme circulaire, un diamètre de 2.5 mm à 3.5 mm, convexe, translucide, lisse, brillante identique à celle décrite par (Bergey, 2003). Par contre sur le milieu Levane, dans la figure 15 on voit des colonies de couleur blanc gris avec un aspect visqueux, une forme circulaire, convexe, translucide, diamètre 2.5 mm à 3.5 mm, identique à celle décrite par (Guido M et al.2005). 36 – Résultat et discussion : En fin sur le milieu King B, la figure 15 montre les mêmes caractéristiques observées dans le milieu LPGA. Les colonies bactériennes de Pseudomonas savastanoi ensemencées sur milieu King-B, donnent un aspect fluorescent et prennent une couleur vert-jaune fluorescente, cela est du à la présence du pigment fluorescéine. (Balestra J. et al. 2009). Milieu Levane Milieu LPGA Milieu BK Figure N° 15 : Isolement Pseudomonas savastanoi. 37 – Résultat et discussion : 3- Observation microscopique : a- Coloration de Gram : La figure N°16 montre des bacilles de Pseudomonas savastanoi « Gram négatif », identique à celle décrite dans le manuel Bergy (2003). Figure N° 16 : Observation microscopique à l’immersion de Pseudomonas savastanoi après coloration de Gram (grossissement 1000) b. Tests biochimiques : Les tests biochimiques constituent une approche pour l’identification des bactéries, ils ne sont pas particulièrement utiles pour la détermination de certaines espèces et sous- espèces de bactéries. Touts les tests biochimiques sont effectués sur des colonies âgées de 16 à 24 h. 38 – Résultat et discussion : b. 1- Catalase : Le résultat de ce test nous montre la formation des bulles d’oxygène, du à la présence de l’enzyme catalase, donc Pseudomonas savastanoi est catalase positif. Figure N° 17 : Test de Catalase. b. 2. Levane : Les colonies de la bactérie Pseudomonas savastanoi sur milieu levane sont visqueuse entouré par une marge luisante du à la dégradation du sucrose en levane par la bactérie, en effet selon (Guido M et al.2005) les Pseudomonas savastanoi sont de levane positif. Figure N° 18 : aspect d’une crème bactérienne de Pseudomonas savastanoi sur milieu levane 39 – Résultat et discussion : b. 3. Hugh et Leifson : Sur le test Hugh et Leifson on observe le virage de la couleur du vert au jaune pour le tube qui ne contient pas de l’huile, ceci est du à la dégradation de glucose par la bactérie. B A Figure N°19 : test de Hugh et Leifson. b. 4. Péctinase : Pour le test Péctinase, on observe l’absence de zone de lyse, selon (Guido M et al.2005) les Pseudomonas savastanoi ne dégrade pas les pectines. Figure N° 20 : Test de Péctinase. 40 – Résultat et discussion : b. 5. Arginine déshydrolase : Le milieu arginine apparait en couleur jaune, selon (Guido M et al.2005) les Pseudomonas savastanoi sont arginine négatif. Figure N° 21 : test d’Arginine déshydrolase. b. 7. Le test d’hyper sensibilité sur feuille de tabac : Le test d’hypersensibilité sur feuille de tabac sert à mettre en évidence le pouvoir phytopatogènes des Pseudomonas fluorescentes (Schaad N. et al ., 2001). Et ce par dessèchement des zones d’inoculation sur les feuilles de tabac. A l’aide d’une seringue on injecte la suspension bactérienne provenant du milieu King B liquide dans la nervure principale de la feuille de tabac. Après 24 heures à température ambiante on fait la lecture. Figure N° 22 : hypersensibilité de feuille de tabac après inoculation bactérienne. 41 – Résultat et discussion : c. Dénombrement sur milieu BK : • Ensemencement du macérât contaminé N°1 : Dénombrement D0 D1 D2 D3 D4 D5 Boite 1 25 Boite 2 29 Boite 3 2700000 270000 27000 2700 270 27 D3 D4 D5 Concentration D0 (ufc/ml = 2,7. 106) • Ensemencement du macérât contaminé N°2 : Dénombrement D0 D1 D2 Boite 1 29 Boite 2 31 Boite 3 3000000 300000 30000 3000 300 30 D3 D4 D5 Concentration D0 (ufc/ml = 3,0. 106) • Ensemencement du macérât contaminé N°3 : Dénombrement D0 D1 D2 Boite 1 11 Boite 2 13 Boite 3 1200000 120000 12000 1200 120 12 D3 D4 D5 Concentration D0 (ufc/ml = 1,2. 106 ufc/ml) d. Dénombrement sur milieu levane : • Ensemencement du macérât contaminé N°1 : Dénombrement D0 D1 D2 Boite 1 25 Boite 2 23 Boite 3 2400000 240000 24000 2400 240 24 Concentration D0 (ufc/ml = 2,4. 106 ufc/ml) 42 – Résultat et discussion : • Ensemencement du macérât contaminé N°2 : Dénombrement D0 D1 D2 D3 D4 D5 Boite 1 25 Boite 2 23 3000000 Boite 3 • 300000 30000 3000 300 30 Concentration D0 (ufc/ml = 3. 106 ufc/ml) • Ensemencement du macérât contaminé N°3 : Dénombrement D0 D1 D2 D3 D4 D5 Boite 1 30 Boite 2 25 3200000 Boite 3 • 320000 32000 3200 320 32 Concentration D0 (ufc/ml = 3.2. 106 ufc/ml) e. Dénombrement sur milieu LPGA : • Ensemencement du macérât contaminé N°1 : Dénombrement D0 D1 D2 D3 D4 D5 Boite 1 29 Boite 2 27 Boite 3 2800000 280000 28000 2800 280 28 D3 D4 D5 Concentration D0 (ufc/ml = 2,8. 106 ufc/ml) • Ensemencement du macérât contaminé N°2 : Dénombrement D0 D1 D2 Boite 1 37 Boite 2 35 Boite 3 3600000 360000 36000 3600 360 36 Concentration D0 (ufc/ml = 3,6. 106 ufc/ml) 43 – Résultat et discussion : • Ensemencement du macérât contaminé N°3 : Dénombrement D0 D1 D2 D3 D4 D5 Boite 1 11 Boite 2 09 Boite 3 1000000 100000 10000 1000 100 10 Concentration D0 (ufc/ml = 1,02. 106 ufc/ml) Les étalements correspondants aux dilutions D4 - D5 et D6 sont plus faciles à dénombrer. A ce stade de dilution, les colonies apparaissent de couleur jaune pâle légèrement bombées, circulaires à bord lisse ; brillantes et muqueuses. Dans cet essai le but est de tester le développement de la bactérie sur les trois milieux de culture sur un échantillon de trois souches pures de Pseudomonas savastanoi pv. savastanoi. Les résultats sont donnés en pourcentages de récupération des bactéries ensemencées ayant formé une colonie, et ceci pour chaque prélèvement et pour chaque spot ensemencé. Le calcul des pourcentages de récupération est expliqué dans les tableaux suivants : Trois macérâts contaminés de Pseudomonas savastanoi pv. Savastanoi différents ont fait l’objet d’expérimentation afin de constituer trois répétitions et calculer une moyenne et un écart type. SM solution mère. D1 D3 la 3ème dilution (10 -3). D4 D5 la 5ème dilution (10 -5). la 1ère dilution (10 -1). D1 la 2ème dilution (10 -2). la 4ème dilution (10 -4). Le dénombrement a été effectué on comptant les colonies de la dilution D5 (10 -5), les autres dilutions sont calculées par extrapolation. Ceci nous a conduits à faire une étude statistique. 44 – Résultat et discussion : II. Estimation des concentrations des solutions mères après croissance sur milieux de cultures : II. 1- Sur milieu LPGA : Concentration Concentration Pourcentage de estimé initiale récupération M1 2 ,8 . 106 2,7. 106 103% 2,6. 10² M2 3,6. 106 3,0. 106 120% 3,0. 10² 85% 1,05. 0² Moyenne 102% 2,21 Ecart type 17,50 1,02 Souches M3 1,02. 10 6 1,2. 10 6 Seuil sensibilité II. 2 - Sur milieu BK, milieu de référence : Concentration Concentration Pourcentage de estimé initiale récupération M1 2 ,7 . 106 2,7. 106 100% 2,4. 10² M2 3. 106 3. 106 100% 2,0. 10² M3 1, 2. 106 1,2. 106 100% 1,05. 10² Moyenne 100% 2 Ecart type 00 0,86 Souches Seuil sensibilité II. 3 - Sur milieu Levane : Concentration Concentration Pourcentage de estimé initiale récupération M1 2 ,4 . 106 2,7. 106 88% 2,1. 10² M2 3. 106 2.6 106 86% 2,3. 10² M3 3.2. 106 3,2. 106 100% 1,10. 10² Moyenne 91,33% 1,8 Ecart type 7,57 0,7 Souches Seuil sensibilité 45 – Résultat et discussion : Les résultats obtenus permettent de calculer les pourcentages de récupération des milieux, c’est-àdire de nombre de bactéries ayant poussé, par rapport au nombre de bactéries déposées sur le milieu. La sensibilité du milieu LPGA permet de trouver une quantité de 2,8. 106 ufc /ml Sachant que le King-B est un milieu de référence. Le taux de récupération des bactéries dans le milieu Levane est 91, 3 % qui représentent un faible pourcentage en comparant avec le milieu BK et LPGA, cela montre que la bactérie a un développement moyen sur milieu Levane qui représente une sensibilité très faible. III. Tableau analyses des variances S.C.E DDL C .M VAR TOTALE 48423,55 8 6052,944 VARFACTEUR 1 44677,55 2 22338,78 3746 6 624,3333 VAR RESIDUELLE 1 TEST F PROBA 35,78021 0,00072 E.T C.V 24,9866627 12,44% III. 1 - COMPARAISONS DE MOYENNES : Le coefficient de variance qui représente 12.44 %, montre qu’il y a une différence faiblement significative entre les milieux. On y retrouve, le classement croissant des moyennes de récupération pour une souche par milieu, ainsi que leur répartition dans des groupes homogènes. Le test statistique permet de dégager un groupe homogène d’un milieu que l’on peut considérer comme le plus adapté à la culture avec un seuil de sensibilité important. POURCENTAGE F1 LIBELLES 2 LPGA 102 % A 1 BK 100 % A 3 Levane 91.33% DES MOYENNES GROUPES HOMOGENES B 46 – Résultat et discussion : Levane 91,33% King B 100% LPGA 102% Figure N° 23 : Secteur de Pourcentage des Colonies dans les trois milieux (King B, LPGA, Levane) Rapport des concentrations estimées La comparaison des concentrations estimées nous révèle se qui suit : Les milieux Concentration estimé King B 1.2 x 106 LPGA 1.02 x 106 Levane 3.2 x 106 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Levane BK LPGA D3 D4 D5 D6 Concentration bactérienne en ufc/ml dans les trois milieux (BK, Levane, LPGA) Figure N° 24 : Variation de la sensibilité en fonction des milieux (LPGA-BK-Levane) 47 – Résultat et discussion : III. 2 - Discussion : Le travail sur souches de macérât contaminés permet d’évaluer les critères suivants : - Croissance de Pseudomonas savastanoi pv. savastanoi: vitesse et taux de récupération obtenus par dénombrement des colonies à différentes dilutions et pour les différents milieux. - Aspect phénotypique permettant une reconnaissance rapide de Pseudomonas savastanoi pv. savastanoi. Le taux de récupération des bactéries, correspond au rapport de la concentration bactérienne estimer à l’aide du dénombrement, sur la concentration initiale de la suspension bactérienne déterminée pour le milieu de référence. Le milieu King-B a été retenu come milieu de référence car c’est le milieu de plus principalement utilisé pour la culture de Pseudomonas savastanoi pv. savastanoi. Le seuil de détection ou sensibilité de la méthode est déterminée par le niveau de concentration bactérienne le plus faible permettant de considérer la présence de colonies typiques de Pseudomonas savastanoi pv. savastanoi. Une comparaison des trois milieux a pu être réalisé voir les tableaux de synthèses. La quantité de colonies se développant sur chacun des 3 milieux est globalement équivalente. Le milieu Levane laisse se développer une quantité de bactérie inférieure, par rapport aux autres milieux. Le temps d’apparition des colonies est de 24 heures en moyenne pour Levane ainsi que BK et 48heures pour LPGA. La quantité d’ufc dénombrées sur milieu Levane est inférieure à celle des autres milieux et le temps de croissance est généralement beaucoup plus long. Le milieu BK permet une bonne culture du pathogène, certes plus au moins rapides, mais ce critères seul n’est pas d’une grande importance. L’isolement du pathogène dépendra beaucoup plus de la sélectivité du milieu. 48 – Résultat et discussion : IV. Les tests biochimiques : Ces tests ont été utilisés pour identifier les souches bactériennes de Pseudomonas savastanoi pv. Savastanoi .observées sur les milieux. IV. 1 - Les essais d’immunofluorescence sur macérât contaminés : Les lames IF ont été visualisées au microscope et les bactéries fluorescentes de Pseudomonas savastanoi pv. savastanoi.ont été dénombrées à une concentration favorable à la lecture malgré la présence des saprophytes et les débris végétaux. Figure N°25 : l’aspect fluorescent des bactéries sur lame IF. Tableau 3 – concentration des bactéries sur lames IF Dilution SM D1 D2 D3 D4 D5 D6 M1 +++ +++ +++ ++ 0,62. 103 0,62. 10² 0,62. 101 M2 +++ +++ +++ ++ 0,56. 103 0,56. 10² 0,56. 101 M3 +++ +++ +++ ++ 0,82. 103 0,82. 10² 0,82. 101 Souches Les résultats de la lecture des lames IF au microscope se traduisent par la présence de cellules fluorescentes dont la taille et la morphologie sont typiques à Pseudomonas savastanoi pv. Savastanoi. Donc cette technique est validée et optimisée, car la sensibilité est généralement moyenne 10 3 ufc / ml. 49 – Résultat et discussion : Tableau 4 : Estimation des concentrations des solutions mères après coloration des lames IF Souches SM estimée CI initiale Taux de récupération M1 6,2. 103 2 ,7. 103 200% M2 5,6. 103 3. 103 186% M3 8,2. 103 1,2. 103 600% Ecart type = 235,08 Discussion : Compte tenu des écarts types, il apparait que la méthode d’isolement IF donne un seuil de détection de 103. Le pourcentage de récupération des résultats est très élevé car la méthode IF repère des bactéries fluorescentes et les cellules mortes de Pseudomonas savastanoi pv. Savastanoi. Le plant expérimental n’a pas pu mettre la vérification si ces méthodes donnent une détection au dessous de 103. Il aurait dû intégrer deux dilutions supplémentaires (D7- D8). En comparant cette technique à l’isolement sur milieux de cultures, on peut dire qu’elle est plus irrégulière, mais elle permet quant même de détecter un grand nombre de bactéries, ce qui a certain avantage, par rapport à d’autre techniques. Elle permet une meilleure sensibilité de détection. Analyse de variance DDL 27 C.M 6,64 E-02 TEST F Var totale S.CE 1.791525 Var facteur 1 8,36 E-02 1 8 ,36E-02 1,325439 0,26019 Var facteur 2 0 ,1808035 1 0,1808035 2,866431 0,09979 Var Interf 1 2 1,33 E-02 1 1,33 E-02 24 6,31 E-02 Var residuelle 1 1,513829 PROBA E.T C.V 0,25114974 83,02% 0,210687 0,65439 L’analyse de variance Stat Box nous révèle un coefficient de variance très élevé de 83,02%, donc statistiquement la méthode IF est considérée comme la technique la plus optimisée pour la détection de Pseudomonas savastanoi. 50 – Résultat et discussion : Statistiques de groupe Milieu d1 d2 d3 d4 d5 bk levane bk levane bk levane bk levane bk levane N Moyenne Ecart-type 9 3 9 3 9 3 9 3 9 3 230000,00 240000,00 23000,00 24000,00 2300,00 2400,00 230,00 240,00 23,00 24,00 84409,715 10000,000 8440,972 1000,000 844,097 100,000 84,410 10,000 8,441 1,000 Erreur standard moyenne 28136,572 5773,503 2813,657 577,350 281,366 57,735 28,137 5,774 2,814 ,577 Test d'échantillons indépendants Test de Levene sur l'égalité des Test-t pour égalité des moyennes variances Intervalle de confiance 95% de la F Hypothèse de variances égales 11,538 Sig. ,007 t ddl Sig. Différence Différence (bilatérale) moyenne écart-type différence Inférieure Supérieure 102343,773 -,198 10 ,847 -10000,000 50420,454 -122343,773 -,348 8,627 ,736 -10000,000 28722,813 -75406,661 55406,661 -,198 10 ,847 -1000,000 5042,045 -12234,377 10234,377 -,348 8,627 ,736 -1000,000 2872,281 -7540,666 5540,666 -,198 10 ,847 -100,000 504,205 -1223,438 1023,438 -,348 8,627 ,736 -100,000 287,228 -754,067 554,067 -,198 10 ,847 -10,000 50,420 -122,344 102,344 -,348 8,627 ,736 -10,000 28,723 -75,407 55,407 -,198 10 ,847 -1,000 5,042 -12,234 10,234 -,348 8,627 ,736 -1,000 2,872 -7,541 5,541 d1 Hypothèse de variances inégales Hypothèse de variances égales 11,538 ,007 d2 Hypothèse de variances inégales Hypothèse de variances égales 11,538 ,007 d3 Hypothèse de variances inégales Hypothèse de variances égales 11,538 ,007 d4 Hypothèse de variances inégales Hypothèse de variances égales d5 11,538 ,007 Hypothèse de variances inégales 51 – Résultat et discussion : Statistiques de groupe d1 d2 d3 d4 d5 Moyenne Erreur standard moyenne Milieu N Ecart-type bk 9 230000,00 84409,715 28136,572 lpga bk lpga bk lpga bk lpga bk 9 9 9 9 9 9 9 9 246666,67 23000,00 24666,67 2300,00 2466,67 230,00 246,67 23,00 115650,335 8440,972 11565,034 844,097 1156,503 84,410 115,650 8,441 38550,112 2813,657 3855,011 281,366 385,501 28,137 38,550 2,814 lpga 9 24,67 11,565 3,855 Test d'échantillons indépendants Test de Levene sur l'égalité des Test-t pour égalité des moyennes variances Intervalle de confiance 95% de F Sig. t ddl Sig. Différence Différence (bilatérale) moyenne écart-type la différence Inférieure Hypothèse de variances égales 1,456 ,245 Supérieure -,349 16 ,731 -16666,667 47726,070 -117841,416 84508,082 -,349 14,639 ,732 -16666,667 47726,070 -118611,134 85277,801 -,349 16 ,731 -1666,667 4772,607 -11784,142 8450,808 -,349 14,639 ,732 -1666,667 4772,607 -11861,113 8527,780 -,349 16 ,731 -166,667 477,261 -1178,414 845,081 -,349 14,639 ,732 -166,667 477,261 -1186,111 852,778 -,349 16 ,731 -16,667 47,726 -117,841 84,508 -,349 14,639 ,732 -16,667 47,726 -118,611 85,278 -,349 16 ,731 -1,667 4,773 -11,784 8,451 -,349 14,639 ,732 -1,667 4,773 -11,861 8,528 d1 Hypothèse de variances inégales Hypothèse de variances égales 1,456 ,245 d2 Hypothèse de variances inégales Hypothèse de variances égales 1,456 ,245 d3 Hypothèse de variances inégales Hypothèse de variances égales 1,456 ,245 d4 Hypothèse de variances inégales Hypothèse de variances égales 1,456 ,245 d5 Hypothèse de variances inégales 52 – Résultat et discussion : Statistiques de groupe Milieu N Moyenne Ecart-type Erreur standard moyenne levane 3 240000,00 10000,000 5773,503 lpga 9 246666,67 115650,335 38550,112 levane 3 24000,00 1000,000 577,350 lpga 9 24666,67 11565,034 3855,011 levane 3 2400,00 100,000 57,735 lpga 9 2466,67 1156,503 385,501 levane 3 240,00 10,000 5,774 lpga 9 246,67 115,650 38,550 levane 3 24,00 1,000 ,577 lpga 9 24,67 11,565 3,855 d1 d2 d3 d4 d5 Test d'échantillons indépendants Test de Levene sur l'égalité des Test-t pour égalité des moyennes variances Intervalle de confiance 95% F Sig. t ddl Sig. Différence Différence (bilatérale) moyenne écart-type de la différence Inférieure Hypothèse de variances égales 8,885 ,014 Supérieure -,097 10 ,925 -6666,667 69024,955 -160463,851 147130,518 -,171 8,346 ,868 -6666,667 38980,052 -95910,103 82576,770 -,097 10 ,925 -666,667 6902,496 -16046,385 14713,052 -,171 8,346 ,868 -666,667 3898,005 -9591,010 8257,677 -,097 10 ,925 -66,667 690,250 -1604,639 1471,305 -,171 8,346 ,868 -66,667 389,801 -959,101 825,768 -,097 10 ,925 -6,667 69,025 -160,464 147,131 -,171 8,346 ,868 -6,667 38,980 -95,910 82,577 -,097 10 ,925 -,667 6,902 -16,046 14,713 -,171 8,346 ,868 -,667 3,898 -9,591 8,258 d1 Hypothèse de variances inégales Hypothèse de variances égales 8,885 ,014 d2 Hypothèse de variances inégales Hypothèse de variances égales 8,885 ,014 d3 Hypothèse de variances inégales Hypothèse de variances égales 8,885 ,014 d4 Hypothèse de variances inégales Hypothèse de variances égales 8,885 ,014 d5 Hypothèse de variances inégales 53 – Résultat et discussion : Statistiques de groupe Erreur standard Milieu N Moyenne Ecart-type bk 9 230,00 84,410 28,137 if 3 666,67 136,137 78,599 bk 9 23,00 8,441 2,814 if 3 66,67 13,614 7,860 moyenne d4 d5 Test d'échantillons indépendants Test de Levene sur l'égalité des Test-t pour égalité des moyennes variances F Hypothèse de d4 variances égales Sig. 1,311 t ,279 Hypothèse de variances inégales Hypothèse de variances égales 1,311 ,279 ddl Intervalle de confiance Sig. Différence Différence (bilatérale) moyenne écart-type 95% de la différence Inférieure Supérieure -6,753 10 ,000 -436,667 64,659 -580,735 -292,598 -5,231 2,535 ,020 -436,667 83,483 -732,161 -141,173 -6,753 10 ,000 -43,667 6,466 -58,074 -29,260 -5,231 2,535 ,020 -43,667 8,348 -73,216 -14,117 d5 Hypothèse de variances inégales Statistiques de groupe Milieu N Moyenne Ecart-type Erreur standard moyenne levane 3 240,00 10,000 5,774 if 3 666,67 136,137 78,599 levane 3 24,00 1,000 ,577 if 3 66,67 13,614 7,860 d4 d5 54 – Résultat et discussion : Test d'échantillons indépendants Test de Levene sur l'égalité des Test-t pour égalité des moyennes variances F Hypothèse de d4 variances égales Sig. 9,470 t ,037 -5,414 Hypothèse de d5 variances égales Différence (bilatérale) moyenne 4 -5,414 2,022 variances inégales Hypothèse de ddl Sig. 9,470 ,037 -5,414 Hypothèse de 4 -5,414 2,022 variances inégales Différen Intervalle de confiance ce écart- 95% de la différence type Inférieure Supérieure ,006 -426,667 78,811 -645,480 -207,853 ,032 -426,667 78,811 -762,316 -91,018 ,006 -42,667 7,881 -64,548 -20,785 ,032 -42,667 7,881 -76,232 -9,102 Statistiques de groupe d4 d5 Milieu N Moyenne Ecart-type Erreur standard moyenne lpga 9 246,67 115,650 38,550 if 3 666,67 136,137 78,599 lpga 9 24,67 11,565 3,855 if 3 66,67 13,614 7,860 Test d'échantillons indépendants Test de Levene sur l'égalité des variances Test-t pour égalité des moyennes Intervalle de confiance 95% de la F d4 Hypothèse de Sig. ,017 ,900 t ddl Sig. Différence Différence (bilatérale) moyenne écart-type différence Inférieure Supérieure -5,249 10 ,000 -420,000 80,019 -598,292 -241,708 -4,798 3,034 ,017 -420,000 87,544 -696,841 -143,159 -5,249 10 ,000 -42,000 8,002 -59,829 -24,171 -4,798 3,034 ,017 -42,000 8,754 -69,684 -14,316 variances égales Hypothèse de variances inégales d5 Hypothèse de ,017 ,900 variances égales Hypothèse de variances inégales 55 – Résultat et discussion : Test Anova est utilisé pour comparer les moyennes en se basant sur des analyses de variances. On a calculé les moyennes entre les 3 milieux de cultures ensuite, on a fait ressortir l’ecart type de chaque milieu (BK- Levane- LPGA). Le PN c’est le degré de signification. Si le PNS qui figure sur le tableau est inferieur à 0.05 donc cela implique que la comparaison est significative. Suivant les résultats obtenus du test Anova concernant la comparaison entre les trois milieux de cultures de la bactérie Pseudomonas savastanoi a savoir le BK, Levane et LPGA, aucune différence significative n’a été constatée. Cela implique que le développement de la bactérie peut se faire dans les différents milieux d’ensemencement, sachant que la différence des moyennes enregistrées sur le tableau des statistiques de groupe résulte que le milieu BK reste toujours un milieu de référence. La comparaison entre la technique d’isolement sur milieu de culture et la technique d’analyse sérologique d’immunofluorescence est hautement significative du moment que le PN est inferieur à 10 - 4. On comparant les moyennes enregistrées sur le tableau des statistiques de groupe, et le PN bilatéral, la technique de détection de la bactérie Pseudomonas savastanoi d’immunofluorescence permet d’avoir un taux de récupération des colonies de la bactérie important par rapport à la technique d’isolement sur les milieux de cultures. 56 – CONCLUSION : Conclusion : Dans cette étude, deux techniques, l’une isolement sur milieux de cultures, l’autre sérologique (immunofluorescence), ont été mises en œuvre dans le cadre de la détection de Pseudomonas savastanoi. Ces techniques ont été évaluées sur des échantillons symptomatiques, sans chercher à modifier les protocoles décrits. Le but de l’ensemble des manipulations était de comparer la sensibilité et la spécificité de chaque méthode. Lors de cette étude comparative, deux tests statistiques ont été réalisés le premier était le test de Newman et Keuls à l’aide du logiciel Stat Box Pr, qui est une extension de Microsoft Excel dédiée aux statistiques, le deuxième était le test Anova . Donc on se contente de rapporter les moyennes et l’écart type des différents essais. Après une étude comparative entre les trois milieux de cultures (King –B – Levane et LPGA), les résultats statistiques ont montrés que le milieu King-B est considéré comme un milieu de référence et le plus sensible pour le développement de Pseudomonas savastanoi. L’interprétation des résultats est basée sur le pourcentage de récupération des bactéries ensemencées ayant formé une colonie, et ceci pour chaque échantillons et pour chaque spot ensemencé. Les résultats statistique mettent en évidence qu’il n’ya pas de différence significative pour les trois milieux de cultures, bien que les moyennes permettent de donner un classement suivant le seuil de détection. L’isolement de la bactérie sur milieu levane permet un développement maximal et rapide des colonies, ce qui peut nuire la lecture des résultats ainsi que la détection de Pseudomonas savastanoi . Par contre sur milieu King –B et LPGA la bactérie pousse plus nettement, et en quantité moins importante, ce qui nous permet d’avoir une lecture plus lisible et ça nous aide à mieux détecter la bactérie en cause. Il convient donc d’utiliser en priorité ces deux milieux de cultures pour une meilleure identification de Pseudomonas savastanoi . 57 – CONCLUSION : En comparant cette technique sérologique à la technique d’isolement sur milieux de cultures, on peut dire que l’immunofluorescence est plus irrégulière car elle révèle la présence d’un grand nombre de saprophytes et de débris végétaux en plus des cellules fluo-végétales qui gênent la lecture, mais elle permet quant même de détecter un grand nombre de bactéries qui ont un aspect fluorescent, ce qui est certain avantage, par rapport à d’autre techniques. Elle permet une meilleure sensibilité de détection. L’analyse de variance Stat Box nous révèle un coefficient de variance très élevé de 83,02%, donc statistiquement la méthode IF est considérée comme la technique la plus optimisée pour la détection de Pseudomonas savastanoi. Cependant il s’avère que ce test est reproductible à ce jour pour la détection de Pseudomonas savastanoi p. L’expérimentation du Protocol de coloration des lames IF devra également être répété afin de pouvoir vérifier la sensibilité et spécificité de la méthode. Suivant les résultats obtenus du test Anova concernant la comparaison entre les trois milieux de cultures de la bactérie Pseudomonas savastanoi a savoir le BK, Levane et LPGA, aucune différence significative n’a été constatée. Cela implique que le développement de la bactérie peut se faire dans les différents milieux d’ensemencement, sachant que la différence des moyennes enregistrées sur le tableau des statistiques de groupe résulte que le milieu BK reste toujours un milieu de référence. La comparaison entre la technique d’isolement sur milieu de culture et la technique d’analyse sérologique d’immunofluorescence est hautement significative du moment que le PN est inferieur à 10 - 4. On comparant les moyennes enregistrées sur le tableau des statistiques de groupe, et le PN bilatéral, la technique de détection de la bactérie Pseudomonas savastanoi d’immunofluorescence permet d’avoir un taux de récupération des colonies de la bactérie important par rapport à la technique d’isolement sur les milieux de cultures. 58 – REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES : Français : 1. Benizri, E., Baudoin, E., Di Battista, L et Guckert, A. (2001). Des bactéries pour la santé des plantes. Bio future Vol. 210 : 52-56. 2. Benjama, A. 2003. Méthode d’évolution rapide du degré d’attaque de l’olivier par la tuberculose causée par Pseudomonas savastanoi pv. savastanoi, en verger au Maroc. Fruits. 58 :213-219. DOI : 10.1051tfruits :2003009. 3. Source FAO, 2009. 4. Guignard & Dupont, 2004. Botanique : systématique moléculaire. 13 ème Eds, Masson. Paris. France. 164-179 p. 5. Tourte, Y., Bordonean, M. et Henry, M. 2005. Le monde des végétales : organisations, Physiologie et génomique. Eds. DUNOD. 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Liste des Figures : • Figure N° 01 : L’organigramme de l’INPV Misserghin. • Figure N° 02 : Variété d’olivier. • Figure N° 03 : La production mondiale de l’huile d’olive. • Figure N° 04 : Tavelure sur l’olivier. • Figure N° 05 : Verticilliose de l’olivier. • Figure N° 06 : Le chancre bactérien de l’olivier. • Figure N°07 : Tumeurs dues au Pseudomonas savastanoi sur le tronc, les feuilles, les branches et rameaux d’un arbre d’olivier. • Figure N° 08 : Bactérie Pseudomonas savastanoi. • Figure N° 09 : Cycle de la maladie. • Figure N°10 : Coupe transversale d’une galle bactérienne évolutive sur un rameaux d’olivier. • Figure N°11 : Dégâts sur fruits. • Figure N°12 : Gamme de dilution de la souche bactérienne. • Figure N°13 : Dépôt de la suspension bactérienne sur lames IF. • Figure N°14 : Gamme de dilution. • Figure N°15 : Isolement de Pseudomonas savastanoi • Figure N°16 : Observation microscopique à l’immersion de Pseudomonas savastanoi après coloration de Gram (grossissement 1000). • Figure N°17 : Test catalase. • Figure N°18 : Aspect d’une crème bactérienne de Pseudomonas savastanoi sur le milieu Levane • Figure N°19 : Test de Hugh et Liefson. • Figure N°20 : Test Péctinase. • Figure N°21 : Test d’Arginine déxhydrolase. • Figure N°22 : Hypersensibilité des feuilles de Tabac après inoculation bactérienne. • Figure N°23 : Secteur de pourcentage des colonies dans les trois milieux (King B, LPGA, Levane). • Figure N° 24 : Variation de la sensibilité en fonction des trois milieux (King B, LPGA, Levane). • Figure N° 25 : l’aspect fluorescent des bactéries sur lame IF. Liste des Tableaux : • Tableau N° 01 : Les principaux pays producteurs de l’olivier dans le monde. • Tableau N° 02 : Les différentes variétés d’oliviers produits par les pays du Maghreb . • Tableau N° 03 : Concentration des bactéries sur lame IF. • Tableau N° 04 : Estimation des concentrations des solutions mères après coloration des lames IF. Technique Serologique : Immunofluorescence (IF) : La base de ce test sérologique consiste en l’utilisation d’un anticorps spécifique à la bactérie (antisérum), la visualisation des cellules bactérienne est rendue possible grâce à l’anticorps marqué à la fluorescéine (IgG). Méthode : Purification de la crème bactérienne : centrifugation à 1200tr/mn pendant 10 minutes (3 répétitions). Déposer 20µl de suspension purifiée/ puit (lames multi puits). Mettre la lame sur une boite de pétri en verre. Incubation à 50°c pendant 30 mn. Fixer à l’alcool. Sécher à l’air libre. Déposer 20µl d’antisérum. Incubation pendant 30 mn à température ambiante (à l’obscurité). Laver avec du PBS en utilisant une pissette. Sécher la lame à l’air libre. Appliquer 20µl de conjugué (IgG). Incubation pendant 30 mn à température ambiante (à l’obscurité). Laver avec du PBS en utilisant une pissette. Sécher la lame à l’air libre. Observation au microscope photonique à fluorescence à un grossissement 100. Matériels et réactifs : Autoclave. Etuve réglable. Microscope à fluorescence (chambre noire). Centrifugeuse. Balance de précision Micropipettes de 1000,50, 20 et 10µl Lames pour IF Agitateur à tube. Agitateur magnétique. Anse de platine. Bec bunsen. Pinces. Scalpel Portoir. Flacons (pour la préparation des milieux). Boites de Pétri stériles en verre. Boites de Pétri en plastique Tubes à essai à vise. Tubes pour centrifugeuse. Barreau magnétique. Coton Huile de vaseline. Huile d’émersion. Solution KOH 3% Papier wattman. Alcool 90°. Ethanol 95° Ethanol70° Eau oxygénée N, N Diméthyle paraphénylène diamine dihydrochloride Plant de tabac Composition des milieux cultures : 1- Milieux L.P.G.A. (Levure-Peptone-Glucose-Agar) Extrait de levure…………………………………………..05g Peptone……………………………………………………05g Gélose……………………………………………………..15g Glucose……………………………………………………10g Eau distillée………………………………………………..01l 2- Milieu de Hugh et Leifson : H & L - 3- Bacto peptone…………………………………………….02g NaCL………………………………………………………..05g KH2PO4………………………………………………….…0,3g Glucose…………………………………………………….10g Bleu de Bromothymol (BBM)………………………….0,03g Eau distillée………………………………………………...01l Milieu Levane : Protéase peptone……………………………………………20g Glycérine bidistillé (Glycérol) ..………………..……….…..10g Potassium phosphate,dibasique K2HPO4……………….…1.5g Sulfate de magnésium MgSO4, 7 H2O………………..…….1.5g Agar bactériologique de type A ………………………..….15g Eau distillée……………………………………………..…...01l 4- Milieu King B - Protéase peptone n°3 ………………………………….... 20g - Glycérine bi distillé (Glycérol) ………………………….10à15 ml - Sulfate de magnésium (MgSO4,7 H2O) ……….. ………1.5g - Potassium phosphate dibasique (K2HPO4) ………….…1.5g - Agar bactériologique ……………………………………15g - Eau distillée………………………………………………...01l 5- PBS - NaCL………………………………………………..…08g - KH2PO4.......................................................................0,2g Na2HPO4……………………………………………..1,15g KCL……………………………………………………0,2g Na2HPO4, 12H2O………………………………………3g Eau distillée…………………………………………....01l *Les milieux sont stérilisés à l’autoclave à 120° pendant 20mn. Résumé Pseudomonas savastanoi, pathovarsavastanoi, organisme de quarantaine, est l’agent causal du chancre bactérien de l’olivier. Découverte au 4ème siècle par le grec Theophrastus, cette bactérie est considérée comme le seul pathogène responsable de la formation des nécroses bactériennes appelées communément tuberculose de l’olivier. Cette maladie est considérée comme un problème majeur par son effet néfaste sur la croissance, le rendement et surtout la qualité de l’huile d’olive. Aucun moyen de lutte curatif n’existe à ce jourcontre la nécrose bactérienne. Seul des techniques préventives permettent de contenir la maladie. L’un des points clés de cette lutte est la production de matériel de multiplication (bois et plants d’oliviers) indemne de cette bactérie afin d’éviter sa dispersion. Pour cela, des méthodes analytiques de détection de Pseudomonas savastanoidoivent être développées et adaptées à un travail de routine. La mise en œuvre d’une technique d’isolement sur milieux de cultures et d’une technique sérologique « immunofluorescence », est envisageable dans ce but. Dans la présente étude, les protocoles existants relatifs à ces deux techniques ont été évalués sur des macérâts contaminés. La méthode d’ensemencement sur milieux de cultures présente l’avantage d’une grande facilité de mise en œuvre. Cependant sa sensibilité, d’environ 105 ufc.ml-1 reste assez faible. C’est pourquoi l’utilisation de la méthode d’immunofluorescence, dont la sensibilité est beaucoup plus fine, environ 103 ufc.ml-1, peut être envisagée afin de confirmer ou d’infirmer les résultats relatifs aux échantillons apparaissant négatifs à l’isolement sur milieux gélosés. Il faut noter qu’il s’agit d’un pathogène particulièrement virulent des oliveraies et qui se propage facilement, il nécessite donc pour sa détection une téchnique très sensible et à moindre coût. Mots clés : Pseudomonas savastanoi; Tuberculose; Macérât; Bactérie de quarantaine; olivier; Détection; Colonie bactérienne; Milieux de cultures; Isolement; Immunofluorescence.