Nicole Tubiana-Mathieu, Sandrine Lavau-Denes, Agnès Thomas, Sandrine Cleret, Fanny Cifcibasi, Agnès Chabeuf, Jacqueline Lhomme-Léoment, Sophie Leobon, Isabelle De La Pomélie. Service d’Oncologie Médicale, CHU de Limoges, FRANCE Depuis les années 2000, l’oncologie se réoriente de façon majeure vers les thérapeutiques orales. Au CHU de Limoges, depuis 2006 elles ne cessent d’être instaurées dans le cadre de cancers métastatiques, au cours d’une consultation avec l’oncologue et l’infirmière d’annonce. Une plaquette type, spécifique à chaque produit est remise au patient par l’infirmière. Depuis novembre 2007, un suivi de ces chimiothérapies ou traitements ciblés oraux, a été mis en place. Il consiste en un suivi téléphonique régulier du patient à domicile. Bien que lourd en terme de temps, c’est un vrai lien créé avec le patient. Une meilleure adhérence à ces traitements implique une meilleure éducation et cette démarche s'inscrit dans une politique globale de santé. L’évaluation a été réalisée au cours de l’année 2009. Le suivi démarrait 8 à 10 jours après le début de la 1ère cure ou sur demande du médecin. Il pouvait être hebdomadaire le 1er mois, puis juste la veille de la prise pour les cures suivantes. Le médecin ne voyait pas obligatoirement le malade en consultation à chaque cure. La veille de chaque cure, l’infirmière rappelait le patient pour valider la poursuite ou non de sa chimiothérapie orale, avec validation médicale préalable. Une trame de suivi téléphonique spécifique à chaque molécule a été réalisée en collaboration avec l’équipe médicale et infirmière. Celleci comportait des questions claires destinées au patient concernant l’observance, la toxicité du traitement et ses connaissances. En effet, il nous paraissait important de connaître les différents grades de chaque effet secondaire afin de pouvoir apporter des réponses adaptées au patient. Lors de ces suivis, l’infirmière donnait des conseils éducatifs selon des arbres décisionnels préétablis. Ces suivis très complets ont permis une meilleure prise en charge des patients et évité une aggravation des effets secondaires. Le cas des sujets âgés a également été pris en compte car il appelle à une vigilance renforcée. Enfin, 1 an après le début de notre évaluation, nous avons réalisé une nouvelle enquête de satisfaction auprès de ces patients. Table 3: Table 2 Traitements (nombre de patients) Temodal® Pathologies (%) 6 Nexavar® 17 Sutent® digestive 14% 12 Tarceva® 31% 3 Tyverb® 1 29% Navelbine® 16 Xeloda® 26% 31 0 5 10 15 20 25 30 gynécologi que urologique autres 35 CONCLUSION L’efficience du traitement par chimiothérapie orale repose avant tout sur l‘éducation des patients. A efficacité égale la chimiothérapie orale offre un confort dans le maintien à domicile et permet de répondre aux besoins des patients en le sécurisant grâce au suivi téléphonique. L’infirmière de consultation a toute sa place dans la décision pluridisciplinaire en évaluant la compliance des patients et joue pleinement son rôle d’éducation thérapeutique. Une bonne éducation du patient profite à l’observance du traitement. Le médecin ne peut travailler seul. Les outils pratiques explicatifs d’aide aux patients restent donc indispensables.