L’Explique-Songe présente PACAMAMBO DE WAJDI MOUAWAD Mise en scène : Valérie Castel Jordy L’Explique-Songe Directrice artistique : Valérie Castel Jordy 06 84 84 66 19 / [email protected] PACAMAMBO de Wajdi Mouawad Projet de mise en scène pour la saison 2011/2012 Production : L’Explique-Songe Spectacle Jeune Public destiné aux collégiens Mise en scène : Valérie Castel Jordy Costumes : Angélique Calfati Lumière : Christine Mame Avec : Aurélie Babled… (distribution en cours) « Il existe un lieu, un pays où tout nous ressemble. » « La Lune est la grande lampe allumée dans le ciel, Pour que ceux qui savent lire le ciel Puissent découvrir la route qui conduit à Pacamambo. Et Pacamambo, c’est vraiment le lieu de toutes les lumières. (…) C’est le pays de l’empathie générale. C’est ce qu’elle dit toujours, ma grand-mère. A chacun de décider. (…) Pacamambo, c’est le pays où l’on n’arrive jamais. Ca encore, Marie-Marie me le disait. Dans la vie, on y n’arrive jamais, on y rêve ! » 2 SYNOPSIS Julie, jeune adolescente de douze ans, a été retrouvée après une disparition de trois semaines. Elle a perdu sa grand-mère. Le psychiatre use de douceur et de fermeté envers elle pour comprendre pourquoi elle s’est cachée avec son chien au pied du corps de sa grand-mère loin de tout regard, de tout bruit, dans la cave. Julie est muselée par la colère, mais peu à peu la parole se libère et la douleur laisse place à l’apaisement. Julie est du côté du rêve, celui que sa grand-mère lui a légué dans la mort, le rêve de Pacamambo… Le deuil, sujet ambitieux et délicat à aborder pour un public d’enfants et d’adolescents. La mort si difficile à dire et qui se montrera ici sous son plus beau jour, celui de l’amour. Loin d’un paysage de désolation, nous ferons sonner la rage de Julie avec des airs de jazz et la lourdeur apparente de la situation deviendra légère comme une plume, le poids de l’âme nous guidera… Proche de la mort, la vie se révèle claire et pleine d’humour, cocasse dans les replis du rituel et des gestes de tendresse. PROPOS DE L’AUTEUR « Toute écriture prend sa source dans des imaginaires qui l’ont précédée. La petite histoire de Pacamambo s’abreuve à plusieurs écritures. À ceux qui aiment lire et qui ont lu ou vont lire, je tiens à dire que pour construire cette histoire je me suis inspiré de deux textes principalement. Tout d’abord, d’un roman gigantesque qui m’a transformé et profondément bouleversé : Mort à crédit de Louis-Ferdinand Céline. Ceux qui connaissent ce roman reconnaîtront probablement le personnage de Caroline dans le personnage de la grand-mère de Julie. Ensuite, il y a la fin du roman La Vie devant soi de Romain Gary où le petit Momo se réfugie dans la cave de l’immeuble avec le cadavre de Madame Rosa, qu’il parfumera et maquillera. C’est de ce roman que l’idée d’enfermer Julie avec le corps de sa grand-mère me vint. Pour le reste, c’est-à-dire la révolte et la colère de Julie, je dirais qu’elles me furent inspirées par une autre sorte d’écriture : la guerre du Liban. » CITATIONS Extraits de La Vie devant soi de Romain Gary « Madame Rosa et moi, on peut pas sans l’autre. C’est tout ce qu’on a au monde. Elle voulait pas me lâcher. Même maintenant, elle ne veut pas. Encore hier, j’ai dû la supplier. Madame Rosa, allez dans votre famille en Israël. Vous allez mourir tranquillement, ils vont s’occuper de vous, là-bas. Ici, vous êtes rien. Là-bas, vous êtes beaucoup plus. » « Elle n’avait pas bonne mine même dans l’obscurité et j’ai allumé toutes les bougies que je pouvais, pour la compagnie. J’ai pris son maquillage et je lui en ai mis sur les lèvres et les joues et je lui ai peint les sourcils comme elle aimait. Je lui ai peint les paupières en bleu et blanc et je lui ai collé des petites étoiles dessus comme elle le faisait elle-même. J’ai essayé de lui coller des faux cils mais ça tenait pas. Je voyais bien qu’elle ne respirait plus mais ça m’était égal, je l’aimais même sans respirer. » « Je suis redescendu et je me suis enfermé avec Madame Rosa dans son trou juif. Mais j’ai pas pu tenir. Je lui ai versé dessus tout le parfum qui restait mais c’était pas possible. Je suis ressorti et (…) j’ai acheté des couleurs à peindre et puis des bouteilles de parfum (…). Je ne voulais rien manger pour punir tout le monde mais c’était même plus la peine de leur adresser la parole (…). » « Quand ils ont enfoncé la porte pour voir d’où ça venait et qu’ils m’ont vu couché à côté, ils se sont mis à gueuler au secours quelle horreur mais ils n’avaient pas pensé à gueuler avant parce que la vie n’a pas d’odeur. » 3 EXTRAITS DE LA PIÈCE « JULIE : Je crois que la Mort est passée, le Gros. Je crois que la Mort, Avec sa grosse face ronde, Sa face de citrouille, est passée ! Le Gros, Je crois que la Mort est arrivée avec ses gros sabots. Et c’est elle qui laisse derrière elle ce grand bruit de galop. Sans dire « ouf » Marie-Marie est partie ! La Mort a gagné, Mais on va pas laisser faire ! Viens avec moi, le Gros. On va lui jouer un tour, à la Mort. On va la prendre par la peau du cou, tu vas voir. On va lui dire notre façon de penser. Tu veux ? » ----« JULIE : Viens ici, que je te mette du parfum. LE GROS : Wgrrrrrrrr ! Hrwaff ! Hrwaff ! GRRRRRRRR ! (…) JULIE : Sage, le Gros. (…) LE GROS : Yeark ! ça pue ! JULIE : Hummmmm, ça sent bon par exemple ! On en essaye une autre ? » ----« MARIE-MARIE : Julie, Il y a tant et tant de choses que je voudrais te dire : Retourner à la lumière, Retrouver tes jeux d’enfants, Retrouver ton cœur d’enfant ! Mais je peux juste continuer à te regarder, Incapable de te parler.(…) Je voudrais te dire aussi tous les pétales de rose qu’il a fallu Pour faire les parfums que tu as entre les mains aujourd’hui. Tu me regardes et tu pleures, Et c’est Pacamambo qui te coule des yeux. Et tu m’asperges de ton amour. » ----« LA MORT : Julie, un jour toute chose me suivra, L’une après l’autre. Un jour l’univers lui-même me connaîtra. Les planètes, les étoiles, la terre Et tous les animaux. (…) JULIE : Vous parlez comme mon prof de chimie, Et ça me gonfle ! Moi, la Mort, je vous dis d’aller vous faire cuire un œuf ! » 4 NOTE D’INTENTION Je souhaite m’adresser aux adolescents. Pacamambo est une pièce pour eux, une langue qui parle à tous et à l’adolescent en particulier. Wajdi Mouawad trouve l’endroit juste pour parler de cet âge entre deux âges. Le franc-parler de Julie en est le signe. On oublie vite cette période, on en parle peu quand on est adulte comme si c’était gênant ou peu glorieux d’y revenir. L’âge ingrat, qu’est-ce que cela veut dire ? Julie a des idées à l’emporte-pièce et c’est cela qui fait son charme, mais son regard s’affine au fur et à mesure de la progression de la pièce et de sa compréhension du monde. Quand la mort est passée et a emporté Marie-Marie, Julie est prise d’une colère qui la dépasse. Cette rage devant la perte de sa grand-mère est sa première réaction, une révolte face à la condition humaine. Elle n’en fait qu’à sa tête et souhaite rencontrer la mort pour la vaincre. Ce combat impossible l’empêche de vivre. Son chemin au fil des mots sera d’accepter la réalité de l’existence et de pouvoir à nouveau vivre et grandir forte de cette acceptation. Le peuple noir a une importance vitale pour Julie. Cela lui a été transmis par Marie-Marie. Julie est maladroite dans ses propos, mais on voit bien où elle veut en venir quand elle s’insurge contre le racisme. Elle reprend les idées de sa grand-mère à sa façon, fougueuse et emportée. La pièce retranscrit bien le décalage entre la pensée mesurée d’une vieille dame et la façon dont une jeune fille la dynamite. Sa pensée va dans tous les sens et répond à un besoin urgent d’être dite à voix haute. Une fois que la digue a cédé, Julie ne peut plus arrêter le flot de paroles et cette énergie brutale et instinctive, nous la porterons à la scène. « C’est le pays de l’empathie générale ». Pacamambo est une façon pour Marie-Marie d’apprendre à sa petite-fille l’importance de la compassion. Pour Julie, ressentir de la compassion, c’est avoir la peau noire. Le deuil conduit Julie à prendre des décisions importantes, comme ne plus avoir la même couleur de peau. Changer de peau devant la mort d’un être cher, c’est s’inscrire dans le flux des générations et devenir dépositaire de sa propre enfance. Les tissus même de la peau changent et palpitent violemment. Le corps tout entier de Julie crie comme le peuple noir outragé. Marie-Marie a légué le mystère de Pacamambo à Julie pour lui dire de regarder « de face, de côté, et de biais, par au-dessus et par-dessous ». Elle lui a appris à regarder autrement et c’est cet autre regard qui sera le moteur de la mise en scène. « Dans la vie, on n’y arrive jamais, on y rêve ! ». Pacamambo, c’est une façon de nommer le royaume du ciel avec un air de jazz. Le royaume du ciel est déjà en chemin, il peut être ici et maintenant. C’est à nous d’y rêver, de l’inventer. Le discours de Martin Luther King prononcé en 1963 sur les marches du Lincoln Memorial n’en est-il pas un symbole ardent ? « Je fais le rêve qu'un jour, cette nation se lève et vive sous le véritable sens de son credo : “Nous considérons ces vérités comme évidentes, que tous les hommes ont été créés égaux.” Je fais le rêve qu'un jour, sur les collines rouges de la Géorgie, les fils des esclaves et les fils des propriétaires d'esclaves puissent s'asseoir ensemble à la table de la fraternité. (…) Je fais le rêve que mes quatre jeunes enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés pour la couleur de leur peau, mais pour le contenu de leur personne. Je fais ce rêve aujourd'hui ! (…) Je fais le rêve qu'un jour chaque vallée soit glorifiée, que chaque colline et chaque montagne soit aplanie, que les endroits rudes soient transformés en plaines, que les endroits tortueux soient redressés… » Aux pays de Pacamambo, on ne se demande pas si un homme est un homme. Tout le monde mange « à la table de la fraternité » et le sol ne se dérobe pas sous les pieds. Pacamambo est une histoire, un conte pour s’endormir ou une foi en la vie qui ne s’éteint pas. Chacun est libre de voir son étoile. Pacamambo est une pièce de théâtre qui parle de la mort et du deuil sans détours et sans fioritures avec l’humour, la pudeur et la distance qui caractérisent bien l’écriture de Wajdi Mouawad. Pacamambo est l’ailleurs rêvé qui permet à la jeune fille de rester vivante et joyeuse dans ce monde. Que pourrions-nous sans l’imagination et l’espoir ? 5 LES PERSONNAGES « JULIE : Pacamambo, c’est un pays où tout me ressemble. » La mise en scène alternera entre les scènes chez le psychiatre où le réel, la rage et l’apaisement s’expriment et les scènes du passé que Julie convoque par la parole. Le regard de Julie est primordial car il est le passeur de l’histoire. Seuls les moments de face à face avec le psychiatre lui échappent et ne sont pas soumis à son imagination. Là, il s’agit de dire. Dans l’autre cas, il s’agit de recomposer le passé et de le mettre en forme et en image avec les sensations et les souvenirs qui lui restent. Julie est une jeune fille de douze ans qui s’est déjà forgé une forte personnalité et qui donne du fil à retordre à son entourage. Dans la pièce, elle est en état de choc, elle est à la fois fragile et dangereuse. Elle n’a pas froid aux yeux pour agir comme elle le fait. Il y a en elle une insurrection puissante digne des héroïnes des tragédies grecques. Elle gratte la terre à sa façon et tente de mettre en place un rituel pour accepter la mort et permettre à l’âme de sa grand-mère de trouver le chemin de Pacamambo, un lieu de paix et de repos. « LE PSYCHIATRE : Raconte-moi ton histoire, Julie Rien que raconter Comme tu veux, comme tu le désires, Au fil de tes mots. » « Vous êtes là à me regarder avec vos yeux de dinosaure ! » Le psychiatre note tout très consciencieusement. Il est très compétent dans son métier, mais Julie le voit comme un type ringard, comme son prof de chimie. « Vous avez le regard de quelqu’un qui pense qu’il est qui il est ! » Il y a quelque chose de désuet en lui, il est loin de l’univers adolescent de Julie, mais c’est le seul qui puisse la sortir de sa colère et lui permettre de retrouver le calme intérieur nécessaire pour continuer sa vie. Plus ils sont loin l’un de l’autre et plus ils sont proches. « LA LUNE : Ne tremble pas. Je vais te conduire vers une lumière plus grande. » Elle est la mort sublimée pour Julie, une mort qu’il est possible de regarder sans se brûler les yeux. Elle est mystérieuse avec sa face cachée. Le comédien qui joue le psychiatre joue aussi la lune comme si Julie projetait cette figure indicible sur l’homme qui l’écoute. Nous sommes dans le rêve éveillé de Julie car la lune ne vient pas chercher les gens pour les conduire dans un autre monde, ça se saurait… Du point de vue de l’auteur, nous sommes dans le conte avec sa part de merveilleux, du point de vue de la jeune fille, nous sommes dans le déguisement du réel comme pour pouvoir l’affronter. La lune fait peur à la grand-mère qui lutte pour rester en vie. « Drapée de son long manteau d’argent », elle a quelque chose de majestueux et de définitif et à la fois quelque chose de cocasse et d’inoffensif. Julie la tourne en ridicule avec « sa grosse face ronde / Sa face de citrouille ». Le comédien pourrait porter un tutu blanc pour signifier la rondeur de la lune qui danse lorsque tout se soulève à son passage. « MARIE-MARIE : Pacamambo est dans les yeux de chaque enfant. » J’ai l’idée de décaler le personnage de Marie-Marie car c’est une voix d’outre-tombe. La comédienne joue Marie-Marie vivante face à la Lune et l’âme de Marie-Marie, une fois la mort passée. Sans faire de séparation entre le corps et l’esprit, on pourrait imaginer une marionnette pour symboliser le corps de Marie-Marie caché dans la cave. La marionnette est vivante et inanimée comme Marie-Marie dans la pièce. Elle peut changer de texture pour donner la mesure du temps. À la vue du corps inerte de sa grand-mère, Julie dit : « Une grosse affaire comme un gros costume ». Dans la pièce, la mort est un sujet sérieux et il est souvent tourné en dérision par l’auteur. Il faut bien en rire… Il s’agit de mettre l’accent sur la cocasserie de la « résurrection » de MarieMarie : « Pssst ! Pssst ! le Gros, hé, le Gros ! / Faut que je te parle ! » Au théâtre, les morts se relèvent, c’est ça qui est merveilleux. La grand-mère a beaucoup d’humour, elle est paisible car tout est consommé pour elle. Elle veille sur sa petite-fille comme sa petite-fille veille sur elle. Toutes les deux ont un chemin à faire pour trouver le repos de l’esprit. 6 « LE GROS : Mais moi je suis vivant, Et moi je suis un chien. Et moi je ne veux pas qu’on me mette du parfum. » Dans la mythologie, le chien est un animal psychopompe. Wajdi Mouawad utilise cette fonction de l’animal qui conduit les âmes dans le domaine des morts. Le chien et la grand-mère parlent le même langage. Julie ne l’entend qu’aboyer. Ce personnage attire la sympathie du public, décale les situations et apporte l’humour nécessaire à la pièce. Il est celui qui porte la vie, la part animale, l’instinct de survie. Sa cocasserie nous enchante là où nous voudrions comme lui « hurler à la mort ». Il apporte l’air dont nous avons besoin pour respirer dans cette cave. Il est celui qui accompagne Julie jusqu’au bout de son chagrin et qui garantit la vie là où elle semble avoir disparu. Il est le cœur qui bat quand la jeune fille épuisée posait sa tête sur lui pour s’endormir. Il remplit son rôle pleinement dans cette formidable fidélité qui le caractérise. « LA MORT : Seulement, que veux-tu, je suis la Mort. Et ce n’est pas un rôle qui est très facile à vivre. » Wajdi Mouawad nous dit qu’elle n’est pas méchante, elle est même comique à plusieurs reprises. C’est elle qui est attendue dans la cave et la mort fait son entrée comme une hallucination. Tout comme la scène de la Lune, nous basculons dans le merveilleux ou l’imaginaire de la jeune-fille. Elle a l’apparence que Julie lui donne et pourrait être à l’image de celui que la grand-mère a aimé. L’auteur n’en parle pas dans la pièce, mais c’est certainement lui que la grand-mère va retrouver au pays de Pacamambo. Cette image peut être rassurante pour Julie et imaginer que sa grand-mère la quitte en dansant aux bras de son bien-aimé est une belle sortie de scène et un beau départ pour le royaume du ciel. SCÉNOGRAPHIE ET MISE EN SCÈNE Unité de temps, unité de lieu. Tout se passe chez le psychiatre, probablement le temps d’une séance. Le cabinet du psychiatre est le théâtre dans lequel le passé de Julie resurgit. Elle réinvente son expérience de la mort sous les yeux des spectateurs. C’est elle qui met en scène les souvenirs, comme une mise en abyme, le cabinet devient la chambre de la grand-mère puis la cave. Une catabase et une remontée au fil des mots. Il y a trois niveaux : l’espace aérien est l’espace de la lune. Elle pourrait être suspendue sur un trapèze. Au sol, comme pour garder les pieds sur terre, c’est le cabinet du psychiatre avec ses meubles emblématiques. Ainsi le divan peut devenir momentanément le lit de la grand-mère. L’espace souterrain est celui de la cave, du refus de la clarté et de regarder la réalité en face. L’auteur nous indique l’importance des éléments de décor. « Les meubles dans la pièce commencent à bouger, à se soulever, à voler. » Nous sommes bien dans l’univers de la lune où tout est tiré vers le haut, comme aspiré ou en satellite. Quand on a pour destination Pacamambo, on s’envole par la fenêtre pour y aller comme au Pays de Nulle part pour Peter Pan. Quand la grand-mère parle du troisième tiroir, c’est un peu comme « la première à droite » pour atteindre le pays de Nulle Part. Les tiroirs, qui renferment selon Julie la possibilité d’aller à Pacamambo, ne sont-ils pas aussi les tiroirs de la conscience que Dali peint dans ses tableaux ? La pendule chère aux peintures surréalistes devient le lieu de passage de la mort. « L’horloge fait son « tic » mais ne fait pas son « tac ». Elle s’est arrêtée. » La mort pourrait sortir de la pendule entraînant ainsi un effet comique et symbolique à la fois. Dans Pacamambo, il y a « mambo ». Le goût de la grand-mère pour le blues et le jazz est une part importante du personnage et de l’univers de la pièce. La musique et notamment le jazz accompagneront certaines scènes. Un univers sonore est à créer pour la scène de la lune : tout s’envole comme sous l’effet d’un grand vent. Quand je rêve à une mise en scène, si des musiques me viennent, c’est bon signe… 7 BIOGRAPHIE DE L’AUTEUR Wajdi Mouawad Wajdi Mouawad né au Liban en 1968 est un auteur, un metteur en scène et un comédien québécois. Bien qu'il ait vécu au Liban et en France, il est établi au Québec depuis 1983. Il reçoit son diplôme de l'École nationale de théâtre du Canada en 1991. De 1990 à 1999, il codirige avec Isabelle Leblanc la compagnie Théâtre Ô Parleur. En 1998, sa création Willy Protagoras enfermé dans les toilettes est élue meilleure production montréalaise par l'Association québécoise des critiques de théâtre. De 2000 à 2004, il dirige le Théâtre de Quat'Sous à Montréal et en 2005, il fonde avec Emmanuel Schwartz, Abé Carré Cé Carré. Il a adapté différentes œuvres pour la scène, telles que Don Quichotte de Cervantès et Trainspotting d'Irvine Welsh. Il s'est mérité le Prix littéraire du Gouverneur général du Canada dans la catégorie théâtre en 2000. En 2002, le gouvernement français lui décerne le titre de chevalier de l'Ordre National des Arts et des Lettres pour l'ensemble de son œuvre. Il a fait un premier essai au grand écran en 2004 en scénarisant et réalisant le film Littoral tiré de la pièce du même nom. Le 9 mai 2005, le Molière du meilleur auteur francophone de théâtre devait lui être attribué pour la pièce Littoral mise en scène par Magali Leiris avec Renaud Bécard, mais il le refuse afin de dénoncer les théâtres sans comité de lecture et les directeurs de théâtre qui jettent les manuscrits. En mars 2006, à Chambéry, en France, il crée Forêts, le troisième volet d'un quatuor sur le thème de l'héritage. Vingt et un théâtres se sont associés à cette création franco-québécoise. À partir de septembre 2007, il occupera le poste de directeur artistique du Théâtre Français du Centre National des Arts d'Ottawa. Il renoue également avec le théâtre jeunesse. Son texte Assoiffés mis en scène par Benoît Vermeulen du Théâtre Le Clou, théâtre de création pour adolescents, est présenté en grande première le 12 octobre 2007. Durant la saison 2007-2008 il travaille en collaboration avec l'Espace Malraux, de nouveau à Chambéry, où il crée notamment Seuls. 8 BIBLIOGRAPHIE DE L’AUTEUR Pièces de théâtre Publiées * * * * * * * * * Alphonse, Leméac, 1996. Littoral, Actes Sud-Papiers, 1999. Les mains d'Edwige au moment de la naissance, Leméac, 1999. Pacamambo, Actes Sud-Papiers Junior, 2000. Rêves, Actes Sud-Papiers, 2002. Incendies, Actes Sud-Papiers, 2003. Willy Protagoras enfermé dans les toilettes, Leméac, 2004. Forêts, Leméac, Actes Sud-Papiers, 2006. Assoiffés, Leméac, Actes Sud-Papiers, 2007. Non publiées * Partie de cache-cache entre 2 tchécoslovaques au début du siècle (1992) * Journée de noces chez les Cromagnons (1992) * Un obus dans le cœur (2003) Écritures radiophoniques * Loin des chaises * Wilfrid * William M. * Le Chevalier * Dans la cathédrale * Les Trains hurlent quand on tue * Les Étrangers du bord du monde Honneurs * 2004 - Prix Jacqueline-Déry-Mochon * 2005 - Molière du meilleur auteur francophone, qu'il refuse. Autre * * * * Visage retrouvé, roman, Leméac/Actes Sud, 2002. Je suis le méchant!, entretiens avec le metteur en scène André Brassard, Leméac, 2004. Littoral, projection cinématographique de la pièce éponyme, TVA Films, 2004 Architecture d'un marcheur, entretiens accordés à Jean-François Côté, Leméac, 2005. 9 MISE EN SCÈNE Valérie Castel Jordy Après avoir joué ses premiers spectacles avec sa sœur et ses cousines, et avoir pris ses premiers cours de théâtre au lycée avec Michèle Heydorff notamment, Valérie Castel Jordy quitte les tours de Carcassonne pour l’Université de Lettres de Montpellier. Elle y découvre les écritures contemporaines et crée sa compagnie, L’Explique-Songe en 1997. Kossi Efoui, Matei Visniec, Eugène Durif et Michel Azama sont les premiers auteurs qu’elle défend. Elle met en scène Noces de Sang de Federico Garcia Lorca qu’elle présente notamment au 7 e Festival International de Théâtre Etudiant de Nanterre/Amandiers. Elle obtient une Maîtrise de Lettres Modernes à la suite d’un stage à la mise en scène auprès de Jacques Nichet pour Casimir et Caroline de Odon von Horvàth. Elle poursuit sa route à Paris où elle suit les cours de Jean-François Prévand au Conservatoire du 17 e puis intègre l’Ecole du Studio d’Asnières-sur-Seine en 2000. Parallèlement à sa formation, elle rencontre André de Baecque, poète et dramaturge, qui la mettra en scène dans le rôle d’Agnès dans L’Ecole des Femmes de Molière. Elle met en scène Follement Gai d’André de Baecque, cabaret poétique et musical présenté notamment au Festival Les Scènes d’été du 13 au Théâtre 13. En 2002, elle approfondit son métier en participant à un stage d’improvisation au Théâtre du Soleil, dirigé par Ariane Mnouchkine. Faisant partie de la Cie Jean-Louis Martin-Barbaz, elle participe notamment à trois spectacles ; Nocturne Urbain, spectacle chorégraphique de Jean-Marc Hoolbecq, La Cour du Lion, d'après La Fontaine et Saint-Simon (mise en scène d’Yveline Hamon et chorégraphie de Jean-Marc Hoolbecq) et Du rire aux armes, cabaret mis en scène par Jean-Louis Martin-Barbaz. En 2004, elle fait la connaissance de Nathalie Fillion qu’elle assiste pour sa pièce Alex Legrand. Elle est également collaboratrice à la mise en scène d’Yveline Hamon pour L’Epreuve de Marivaux et de Philippe Touzet pour sa pièce Bis repetita. Elle met en scène la pianiste Marie-Louise Nézeys pour un concert à la Mairie du 5e à Paris. En 2006, elle affirme la singularité de sa démarche et met en scène Le Chant du Dire-Dire de Daniel Danis en création au Théâtre des 2 Rives de Charenton. Le spectacle sera repris au Studio-Théâtre d’Asnières. Elle présente Pling, conte musical jeune public de Nathalie Fillion au Théo-Théâtre et au Théâtre du Lucernaire. En 2008, Le Chant du Dire-Dire fera partie du festival Les Théâtrales Charles Dullin, Edition 2008 et sera programmé au Théâtre des Sources de Fontenay-aux-Roses. Pling sera présenté au Studio-Théâtre de Charenton et tourne en juillet 2008 dans le cadre de la Tournée Culturelle organisée par la CCAS EDF-GDF. En 2008, elle met en scène les slameurs toulousains Lili June et Cyclic. Fortement attachée à sa région natale, elle souhaite présenter le travail de L’Explique-Songe en province et notamment dans le sud de la France. Toutes les semaines, elle se régénère auprès des enfants et des adultes qu’elle dirige en ateliers au Conservatoire d’Asnières et pour la Ville de Paris. 10 L’EXPLIQUE-SONGE L’Explique-Songe, compagnie de Théâtre, a été fondée par Valérie Castel Jordy en 1997 à Montpellier. Son activité principale est la défense des écritures contemporaines et des auteurs vivants. Après une période universitaire, elle poursuit son œuvre en Île-de-France depuis 2002. Directrice artistique de L’Explique-Songe, Valérie Castel Jordy a signé la majorité des mises en scène de la compagnie. Elle souhaite cependant ouvrir le champ de la mise en scène à d’autres artistes comme Sidney Ali Mehelleb depuis 2007. La compagnie tient à s'engager artistiquement, humainement et socialement. Le rêve et l’imaginaire, comme son nom l’indique, tiennent une place centrale dans les créations de L’Explique-Songe. Le Chant du Dire-Dire, Théâtre des 2 Rives, 2008 Photo : Luc Detours Les écritures fortes, puissantes et poétiques sont la pierre d’angle de la construction artistique de la compagnie. Son désir est de porter une parole d’espérance et de donner au public un espace de liberté et de jubilation… Tragédies ou fantaisies, tout peut être une fête, celle d’un théâtre engagé et profondément joyeux. Projets d’accompagnement, ateliers théâtre, cabarets festifs, écritures pour un collectif d’artistes, spectacles Jeune Public, pièces d’auteurs du 20ème et 21ème siècle, L’Explique-Songe avance et se bat pour l’épanouissement de l’imaginaire et de la vie artistique. HISTORIQUE Spectacles NOCES DE SANG de Federico Garcia Lorca Mise en scène : Valérie Castel Jordy Production : L’Explique-Songe Avec le soutien de la DRAC Languedoc-Roussillon, le CNOUS, le CROUS, l’Université Montpellier III et le département de l’Hérault. Création en 1999 à l’Université Montpellier III. Reprise au festival FESTUPIC de Compiègne et au 7e Festival International de Théâtre Etudiant de Nanterre-Amandiers. FOLLEMENT GAI cabaret poétique et musical d’André de Baecque Mise en scène : Valérie Castel Jordy Production : L’Explique-Songe Avec le soutien de la Mairie de Paris dans le cadre de l’Aide Paris Jeunes Talents. Création en 2002 en tournée dans le Languedoc-Roussillon. Reprise à Paris en 2004 à l’AktéonThéâtre, au festival des « Scènes d’été du 13 » au Théâtre 13 et au festival « Féron’arts » dans le Nord Pas-de-Calais. BÉRÉNICE de Jean Racine Création collective Production : L’Explique-Songe En résidence au Studio-Théâtre d’Asnières-sur-Seine. Création en 2003 au Studio-Théâtre d’Asnières dans le cadre des « Cartes Blanches » proposées par Le Studio. 11 LE CHANT DU DIRE-DIRE de Daniel Danis Mise en scène : Valérie Castel Jordy Production : L’Explique-Songe Coproduction : Les Théâtres Charenton le Pont – Saint Maurice Création en février 2006 au Théâtre des 2 Rives de Charenton. Reprise au Studio-Théâtre d’Asnières en 2006, au T2R de Charenton dans le cadre des « Théâtrales Charles Dullin, Edition 2008 » et au Théâtre des Sources de Fontenay-aux-Roses en 2008. BIG SHOOT de Koffi Kwahulé Mise en scène : Sidney Ali Mehelleb Production : L’Explique-Songe Coproduction : Théâtre de Vanves Création en octobre 2007 au Théâtre de Vanves. Reprise au « festival Koffi Kwahulé » au Lavoir Moderne Parisien en 2008. Spectacles Jeune Public PLING conte musical Jeune public de Nathalie Fillion Mise en scène : Valérie Castel Jordy, création musicale : David Georgelin Production : L’Explique-Songe Avec le soutien à la diffusion d’Arcadi Création en avril 2006 au Théo-Théâtre (Paris 15e). Reprise au Théâtre du Lucernaire en 2006 et au Studio-Théâtre de Charenton-le-Pont en 2008. Tournée Culturelle organisée par la CCAS EDF-GDF en 2008. LES PIRATES RESCAPÉS de Sidney Ali Mehelleb d’après Peter Pan de James Matthew Barrie Mise en scène : Sidney Ali Mehelleb Production : L’Explique-Songe Création en janvier 2008 au Théâtre Pixel à Paris. Action artistique L’Explique-Songe intervient depuis 2004 en milieu hospitalier. C’est un engagement important pour la compagnie. Accompagner le personnel hospitalier comme les patients est un projet précieux et qui donne du sens. Valérie Castel Jordy a participé plus précisément aux séances de coaching dirigées par Me Bop et destinées principalement aux médecins et directeurs de centres hospitaliers. Sidney Ali Mehelleb accompagne des patients de centres de jour en développant avec eux une pédagogie inventive et énergique. À l’image de ces ateliers, L’Explique-Songe souhaite également intervenir en milieu scolaire. Rencontrer un public plus jeune est aussi un objectif fort. Le développement des spectacles jeune public en témoigne. Écoles primaires, collèges, lycées, tous les visages de la jeunesse intéressent la compagnie. Il y a là une foi en la jeunesse, un désir de partager l’énergie créatrice du théâtre, de donner d’autres perspectives face à un monde qui ne donne pas toujours envie de danser… Le désir de la compagnie est aussi d’intervenir en milieu plus précaire en terme social et artistique. Porter le théâtre et la création artistique là où ils manquent cruellement. Ainsi, L’Explique-Songe trouvera un sens plus complet à son œuvre actuelle. Interventions en milieu hospitalier : en collaboration avec Me Bop, cabinet de coaching en entreprise, L’Explique-Songe intervient auprès du Centre Hospitalier de Lagny – Marne-la-Vallée et de l’Hôpital Saint-Louis de Paris en 2004. Atelier théâtre : de 2004 à 2008, Sidney Ali Mehelleb dirige un atelier en milieu psychiatrique à la Ferme d’Ayau à Roissy-en-Brie pour les centres de jour de Lagny-sur-Marne et de PontaultCombault. Interventions en bibliothèque : Le Ventre et la Pendule de Sidney Ali Mehelleb d’après Peter Pan de James Matthew Barrie, commande d’écriture de la Bibliothèque André Malraux, Paris 6e,, spectacle présenté en octobre 2007. 12 Calendrier 2009/2010 PLING À partir de 7 ans - Du 17 au 27 août 2009, Tournée Culturelle CCAS EDF-GDF - Les 18 et 19 février 2010 au Théâtre de Châtillon LES PIRATES RESCAPÉS À partir de 5 ans - Du 10 mars au 19 juin 2010 au Théâtre du Lucernaire Les mercredis et samedis à 15h au Théâtre Rouge Du mardi au samedi à 15h pendant les vacances de Pâques (du 20 avril au 1er mai) Projets de création L’ÉCHANGE de Paul Claudel (1ère version) Mise en scène : Valérie Castel Jordy - Le 4 juin 2010 à 20h30, présentation du 1er acte de L’Échange au Théâtre de Châtillon dans le cadre du dîner-philo organisé par Jean Delabroi autour du thème : « Tout peut-il s’échanger ? » - Création prévue pour janvier 2011 PACAMAMBO de Wajdi Mouawad Mise en scène : Valérie Castel Jordy Projet destiné aux collégiens - Création prévue pour la saison 2011/2012 13 LA PRESSE PARLE DE L’EXPLIQUE-SONGE LE CHANT DU DIRE-DIRE de Daniel Danis Le Parisien, édition du Val-de-Marne Jeudi 16 février 2006 « Adapté du livre de Daniel Danis, Le Chant du Dire-Dire raconte la renaissance par la parole de quatre enfants meurtris. Pour les inciter à parler et à « se dire », leurs parents adoptifs fabriquent un cylindre en cuivre, le Dire-Dire, dans lequel les quatre frères et sœur formulent leurs pensées, leur histoire. Mais le jour où le tonnerre frappe, ils deviennent orphelins pour la seconde fois. Perpétuant la démarche de leurs parents, ils se construisent autour du Dire-Dire, jusqu’à ce que leur sœur quitte la ville. Elle souhaite faire carrière dans la chanson mais en revient inerte. Ces frères tentent alors de la ramener à la vie grâce au précieux objet cylindrique. Cette création, mise en scène par Valérie Castel Jordy, accorde une place privilégiée à la parole et au jeu. » Carène Verdon La Terrasse N° 136, mars 2006 N° 154, janvier 2008 (Les Théâtrales Charles Dullin, Edition 2008) « Trois frères et une sœur pris dans la tourmente des éléments et des affects. Sur un plateau d’apocalypse, Valérie Castel Jordy met en scène la langue truculente de Daniel Danis. La langue de Daniel Danis, inventive et riche en néologismes imagés, se plaît aux métaphores et aux crases, aux explosions sémantiques et aux créations drolatiques. Valérie Castel Jordy, avec précision et méticulosité, organise sa mise en scène au service du texte. La lumière et les décors offrent à la parole des conditions de modulations qui la révèlent dans toute sa fécondité protéiforme. Eric Nesci, Sidney Mehelleb et l’excellent Frank Michaux semblent les trois facettes complémentaires d’un même rapport au monde : raison, force, sensibilité. Peur, colère, joie enfantine, amour maladroit, violence sourde, incompréhension affolée face au chaos : la salle basse du Petit T2R du Théâtre des 2 Rives fait résonner les affects surpuissants de ces trois hommes confrontés au silence angoissant de leur sœur quasi-défunte que campe Aurélie Babled avec une force poétique hallucinée. Préférant une chorégraphie de l’esquive à la brutalité du corps à corps et jouant sur la suggestion pour mieux solliciter l’imagination, la mise en scène transforme le récit en action et libère la parole, ainsi rendue à sa capacité performative fondamentale. » Catherine Robert PLING de Nathalie Fillion Télérama Sortir Mercredi 16 janvier 2008 TT « Lors d’une nuit d’orage, une goutte d’eau vient au monde, Pling. Dans une demi-obscurité faite de teintes bleutées, une jeune fille, les cheveux fous et vêtue d’une robe du début du 20e siècle, raconte et vit l’épopée de Pling, qui rêve d’atteindre l’Atlantique. Tout au long de ce voyage, elle est magnifiquement accompagnée d’un marin et de sa flûte traversière, dans une création musicale de David Georgelin. Valérie Castel Jordy signe ici une mise en scène sobre et poétique d’un joli texte de Nathalie Fillion, aux rimes et aux sonorités percutantes. » Carène Verdon LES PIRATES RESCAPÉS de Sidney Ali Mehelleb Télérama Sortir Mercredi 20 février 2008 TT « Deux Pirates nostalgiques du capitaine Crochet décident de se venger de Peter Pan. À l’aide d’un simple sifflet et d’un superbe travail de synchronisation, les deux comédiens donnent vie à une fée Clochette des plus réalistes, tandis qu’un drap tendu leur permet de se changer à volonté et d’incarner tantôt l’éternel enfant, tantôt les méchants. Drôle et bien jouée, cette pièce se paie quelques références bien senties à d’autres histoires. Autre attrait de choix, l’un des petits spectateurs se voit confier une grande responsabilité : conserver une clé donnée par les pirates. Pour savoir quelle serrure elle ouvre, les parents devront emmener leur rejeton découvrir cette nouvelle aventure de Peter Pan. » Carène Verdon 14 « Tu auras compris, tout comme ta grand-mère, Qu’il y a des choses que moi, la Mort, Je ne pourrai jamais emporter : Le souvenir, l’amour, et l’amitié. » 15