Troubles des conduites alimentaires chez l’enfant et l’adolescent www.jacquesboulanger.com Introduction • L’origine de la demande • Adolescents rejetés • Déni du problème ? • L’épidémie actuelle 1. • • • • Intro : Origine de la demande : parents ayant été confrontés à ce problème Adolescents souvent rejetés de leurs pairs La problématique familiale, dénégation/déni (ne pas vouloir voir le problème) Stats ? On verra pour chaque pathologie ; épidémie actuelle dans les pays occidentaux. 1. Vocabulaire Plan 2. Signes d’alerte 3. Causes 4. Développement de l’enfant 5. Le rapport au corps 6. Le fonctionnement familial 7. Prise en charge 8. Conclusion 1/ Vocabulaire • TCA du bébé et de l’enfant • Anorexie • Boulimie • Obésité • Il faut distinguer les TCA du bébé et du jeune enfant de ceux de l’adolescent. • Il faut bien comprendre les termes utilisés : surtout anorexie, boulimie, obésité. TCA du bébé et du jeune enfant • Anorexie infantile • Mérycisme • Pica Anorexie infantile • De 6 mois à 3 ans • Refus alimentaire avec dénutrition • Environnement ? • Elle débute en 6 mois et 3 ans avec un pic de survenue entre 9 et 18 mois. Le début coïncide souvent avec le passage à la cuillère et à la diversification de l’alimentation. Le refus alimentaire est durable et entraîne une malnutrition avec retentissement sur le développement staturo-pondéral. • Le comportement lors des échanges alimentaires est marqué par l'anxiété avec des interactions parents-enfant particulièrement conflictuelles et difficiles lors des tentatives d’alimentation . • Le parent exprime des affects négatifs, tente d'éviter le conflit en proposant des distractions pendant le repas et en essayant différents stratagèmes pour nourrir l'enfant par surprise. • Contrairement à ce qui a été parfois décrit, les mères d'enfant anorexique ne souffrent pas plus de troubles du comportement alimentaire et n'expriment pas plus d'insatisfaction de leur vie maritale et familiale que des mères d’un groupe contrôle. • Mais les difficultés pour nourrir l’enfant entraîne un sentiment de découragement chez la mère, ou à une attitude agressive, qui aggrave encore la qualité des relations, et dévalue la mère dans son rôle de mère nourricière. • Les enfants présentent, quant à eux, un tempérament particulier qui influe fortement sur les relations mère-enfant et sur la qualité de l’ajustement relationnel : les enfants anorexiques sont irréguliers dans leurs cycles veille/sommeil, très exigeants., irritables, imprévisibles, difficiles à apaiser, de tempérament difficile • De plus un apport calorique insuffisant aggrave l’irritabilité … Mérycisme • Régurgitation active • Première enfance • Plus les garçons que les filles • Contexte de carence affective • Le Merycisme Le mérycisme est la régurgitation active et répétée de nourriture, suivie de mâchonnements qui se développe pendant le première ou deuxième enfance après une période de fonctionnement normal, généralement entre 3 et 12 mois. Les aliments partiellement digérés sont régurgités sans effort, sans nausée et sans dégoût, en l’absence de maladie gastro intestinale associée les aliments sont ensuite recrachés ou plus souvent remastiqués et ré-avalés. Souvent on observe une émission continue de liquide par les commissures labiales, et le linge de l'enfant, mouillé dégage une odeur aigrelette. • Le phénomène se produit quand l'enfant est seul : il paraît totalement absorbé, le regard vide,"béat", indifférent à l'environnement • L'appétit n'est pas altéré, il paraît même augmenté ; les enfants mangent plutôt goulûment entre les épisodes ; et pourtant une absence de prise de poids voire une perte de poids sont notées. La malnutrition est parfois tellement sévère qu'elle peut être fatale (on a rapporté des taux de mortalité pouvant atteindre 25%) • • Le trouble est rare, touchant plus les garçons que les filles • L’existence d'un trouble psychopathologique grave comme retard mental ou autisme est un facteur favorisant Ce trouble survient dans les contextes de grande carence avec défaut de stimulation, carence de soins, et trouble de la relation mère enfant comme dans le trouble de l'attachement Pica • Pica, la pie • Ingestion de substances non nutritives • Plus d’un mois, sans arrêt • TED, déficience • Problèmes intestinaux • • • Le Pica Du latin pica ( la pie), cet oiseau mangeant toutes sortes de choses. En médecine, perversion du goût caractérisée par de l'éloignement pour les aliments ordinaires et par le désir de manger des substances non nutritives (craie, charbon, terre, ...) Le pica est l'ingestion répétée de substances non nutritives. Le type de substances ingérées varie avec l'âge : les nourrissons et jeunes enfants mangent du plâtre, de la ficelle, de la peinture, du tissu, des cheveux ; les enfants plus âgés peuvent manger du sable, des insectes, des feuilles, des cailloux, des excréments d'animaux. Il n’y a pas d’aversion pour la nourriture. Ce comportement peut être considéré comme banal entre 6 et 12 mois lorsque l'enfant explore le monde en portant les objets à sa bouche. Le comportement est considéré comme pathologique s’il devient fréquent, durable (plus d'un mois), s’il est clairement inadapté au stade de développement de l’enfant, et s’il ne représente pas une pratique culturellement admise • • La prévalence du trouble n’est pas connue. • Par ailleurs le pica survient souvent chez des enfant souffrant de retard mental ou de trouble envahissant du développement • Le pica est parfois diagnostiqué à l'occasion d'une des fréquentes complications médicales qui en émaillent l'évolution : intoxication au plomb à la suite d'ingestion de peinture ou plâtre anémie, retard staturo-pondéral dans les formes graves, maladies parasitaires comme toxoplasmose, toxocarose, problèmes intestinaux mécaniques :, bézoards, avec risque d’occlusion intestinale, perforation intestinale A coté des facteurs culturels qui peuvent parfois expliquer une relative tolérance au symptôme, les facteurs socio économiques jouent un rôle certain : la pauvreté, la carence de soins, le manque de surveillance, la vie en milieu insalubre sont des facteurs de risque Anorexie de l’adolescente • Amaigrissement > 10% • Aménorrhée > 6 mois • Absence de trouble psy • Prévalence féminine • Mortalité 5% 1/ La triade : • Amaigrissement supérieur à 10% du poids (régimes amaigrissants de plus en plus stricts) qui n'inquiète pas le sujet • Aménorrhée de plus de six mois • Absence de trouble psychiatrique évident 2/ Autres signes : • Absence d'antécédents de problème alimentaire • Perturbations dans les relations avec l'entourage (pauvreté des émotions, des intérêts pour les autres) • Hyperactivité intellectuelle • Maintien de l'adaptation sociale (pseudo-normalité, conformisme) • Aspect corporel décharné 3/ Risques Le taux de mortalité à 10 ans est de 5 %, il avoisinerait les 20 % à plus long terme, cependant l'évolution de la maladie dépend des thérapies entreprises. 4/ Epidémiologie des TCA des adolescents L’anorexie touche moins de 0,5 % des jeunes femmes dans la forme anorectique pure. Le syndrome boulimique touche 1 % des jeunes femmes et 0,1 % des jeunes hommes4. Cette maladie concerne essentiellement les jeunes filles de 12 à 20 ans, mais peut apparaître dès l’âge de 9 ou 10 ans. Les garçons sont moins touchés (9 anorexiques sur 10 sont des filles) mais l'évolution des mœurs tend à les rendre plus susceptibles de devenir malades. 5/ Évolution 1) Phase dépressive : après survenue d'un événement déclencheur (deuil, séparation, agression sexuelle, déception) 2) Phase optimiste : équilibre psychologique apparent retrouvé grâce à la restriction alimentaire, détermination à poursuivre malgré les remarques et l'inquiétude de l'entourage 3) Phase cachectique : angoisses archaïques, désinvestissement, activités stéréotypiques, parfois alternance anorexie/boulimie Boulimie • Absorption incontrôlée et rapide d’une grande quantité de nourriture • Prévalence féminine • Associée à l’anorexie une fois sur deux 1/ Définition Accès d'absorption rapide et incontrôlée de grande quantité de nourriture sous l'effet d'une contrainte ressentie comme irrépressible et se terminant par un vomissement provoqué. Elle est différente de l'hyperphagie des obèses Nette prévalence féminine (six filles pour un garçon). Souvent associée à l'anoréxie (50% des cas), d'où le syndrome mixte anorexie/boulimie. Classé dans les TOC dans le DSM. 2/ Cinq critères : 1. Episodes répétés 2. Sentiment de perte de contrôle du comportement alimentaire 3. Recours aux vomissements, aux laxatifs, aux diurétiques, restrictions alimentaires, exercices physiques 4. Deux accès par semaine pendant au moins trois mois 5. Préoccupation excessive du poids et des formes corporelles 3/ Le rapport anorexie-boulimie • Boulimie : absorption rapide de grande quantité de nourriture dans un court laps de temps. 50% des anorexiques. Dimension addictive. • Certains obèses seraient des anciens anorexiques ayant compensé par une addiction à la nourriture • Devenu boulimique (obèse) l'anorexique regrette le temps de la restriction, le plaisir de ressentir et de maîtriser le sentiment de vide intérieur. Obésité infantile • + 20% du poids normal (IMC > 30) • 5% des enfants • Filles = garçons • 50% dès la petite enfance • 50% en pré- adolescence • • • • • • • 1/ Définition Surcharge pondérale par accumulation des graisses de réserve. + 20% du poids normal pour l'âge (IMC). Indice de masse corporelle = poids / taille en mètre au carré Un exemple : 80 / (1,85)2 = 23,37 Obésité : indice supérieur à 30 Pathologie de la fonction alimentaire. Débat ancien et toujours actuel entre causalité organique ou psychique. 2/ Fréquence • 5% d'enfants obèses • Filles = garçons. • 50% se constitue dans la petite enfance, souvent avant deux ans, et 50% entre 7 et 12 ans. • En augmentation dans les pays occidentaux. 3/ Prévention • Nécessité d'une prévention précoce, dès les premiers mois de vie. • La transmission d'un savoir naturel, de mère à fille, concernant le maternage est plus aléatoire que par le passé. • Aider les parents à avoir confiance en leur propre capacité. • Agent de prévention : MG, PMI, pédiatre ... • Plusieurs cas de figure : • nourrisson petit mangeur et mère anxieuse, culpabilité et réaction de gavage • nourrisson vorace et mère anxieuse, réaction de maîtrise, de surinvestissement mécanique des prises alimentaires • nourrisson normal et mère dépressive, pleurs non identifiés, réaction d'alimentation de compensation. Escamotage de "l'aire du jeu oral" mère-enfant (M. Soulé). 2/ Signes d’alerte (Anorexie) • Mouvement dépressif • Obsession de l’apparence corporelle • Rupture dans le rapport à la nourriture • Retrait relationnel • Hyper-investissement intellectuel (Voir diapo) 3/ Causes des TCA • Inconnue, d’où hypothèses : 1. Biologiques 2. Sociologiques 3. Psychologiques 1/ Point de vue biologique • Dysfonctionnement de sites cérébraux impliqués dans la régulation du comportement alimentaire (hypothalamus), et recherches sur l'impact au niveau des équilibres entre neuromédiateurs (adrénergiques, sérotonine, dopamine). • Composante génétique ? 2/ Point de vue socio-culturel • Illustration des effets aberrants de la logique marchande et de la surconsommation. • Stéréotypes de la féminité. • Forte augmentation dans les pays riches. • En lien avec l'augmentation générales des troubles du comportement des adolescents, la crise des valeurs traditionnelles, les sollicitations à la consommation, le souci de la performance, de l'apparence, l'évolution de la parentalité et des configurations familiales. • La théorie mimétique L'ouvrage Anorexie et désir mimétique de René GIRARD permet de déconstruire le mythe psychiatrique de l'anorexie. Ce que l'on appelle anorexie n'est qu'un désir impérieux de mincir, et contrairement à ce que pose l'étymologie ("manque d'appétit"), les anorexiques ont faim et s'empêchent de manger. Dans une société obsédée par la minceur et le désir d'être mince, les anorexiques ne sont autres que les championnes de la compétition qu'entretiennent les femmes entre elles. Dans ce jeu de rivalité, il n'y a pas de place pour la sexualité ni pour l'homme, contrairement aux théories pour lesquelles la jeune fille voudrait séduire son père ou trouverait dans son comportement une façon de résoudre un problème inconscient. L'anorexie est bien une maladie grave, surtout dans la mesure où elle cause des problèmes de santé physique, mais c'est une maladie contagieuse du désir mimétique, d'un désir de maîtriser sa vie et son corps par le jeûne dans une société qui propose trop peu de repères, certaines anorexiques se laissant littéralement mourir de faim. 3/ Point de vue psychologique • Le conflit psychique à l’approche de la puberté (anorexie) • La boulimie laisse voir une décharge pulsionnelle et la recherche de la décharge. • Rupture avec les capacités d'adaptation aux besoins biologiques. • Comme une revanche de la nature sauvage sur la culture et le surmoi. • L'urgence à manger abolit le temps comme lieu de l'imaginaire, abolit des interdits. • Délivrance des contraintes du moi et sur surmoi, de la réalité, même la recherche du plaisir. • La seule limite est la douleur de l'estomac. • Echec dans l'adaptation à la puberté. • Une fragilité du moi jusque là inaperçue se manifeste à l'adolescence, en recherche identitaire et 4/ Développement de la personnalité • TCA : conduite addictive • Origine dans l’enfance ? • • • • Les TCA entrent dans le champ des conduites addictives Le lien à l’oralité est régressivement investi (difficulté de la réactivation œdipienne de l’adolescence) Déni de la sexuation du corps Angoisse pubertaire -> défense obsessionnelle -> culpabilité forte liée au plaisir, refus du plaisir -> évitement des sensations corporelles agréables -> refus du plaisir alimentaire (emprise) Âge adulte Salaire Enfants Moi original 25 ans ? Culture Adolescence 16 ans Latence 8 ans Identification parentale Enfance Phallique 2 ans Anal Narcisse Petite enfance 1 an Oral 0 Libido • • • • Œdipe Fonction maternelle Tonus pulsionnel Programme génétique Nature 4 ans Fonction paternelle Auto-érotisme Identifications archaïques Pré-objectal Relation d’objet Tableau récapitulatif des stades de développement de la personnalité Ce qui n’a pas été résolu à l’œdipe (différence des sexes, des générations, interdits fondamentaux) restera silencieux à la latence mais explosera à l’adolescence) TCA : régression partielle à l’oralité Lien avec les addictions (Cf. doudous) Sucette, doudou, poussette • Oralité • Objet transitionnel • Addiction ? • • L’usage des objets de la petite enfance prolongé au delà de la période sensible : conditionnement au soulagement de l’angoisse non par la relation mais par la sensation corporelle. Difficultés œdipiennes prévisibles 5/ Le rapport au corps • Stéréotype féminin • Plaisir de la souffrance • Avidité/privation (addiction) La relation au corps • Souci de l'apparence corporelle (hantise de grossir, valorisation de la minceur, Cf. stéréotype social de la beauté féminine, Cf. l'idéal du moi prédominant et autosuffisant est ici d'ordre corporel). Maigrir : emprise et omnipotence. • Valorisation des sensations corporelles (confusion fantasmes/éprouvés corporels), dimension antimétaphorique. Les sensations physiques (douleur) se substituent au plaisirs du corps. • Usage toxicomaniaque de l'alimentation (régression au stade univoque plaisir/déplaisir) • Troubles de la perception et de la représentation du corps 6/ Le fonctionnement familial "Le comportement alimentaire familial façonne une réalité corporelle, donc psychique" Philippe JEAMMET •Place importante de l’alimentation •Peu de communication •Évitement des conflits •Défaut du contre ballant paternel "Le comportement alimentaire familial façonne une réalité corporelle, donc psychique". P. Jeammet Le fonctionnement familial serait dominé par : • Place importante de l'alimentation • Pauvreté des communications (souci de donner une bonne image sociale) • Valorisation de la réussite scolaire et sociale • Evitement des conflits (difficultés de séparation) • Mère dominante, père effacé 7/ Prise en charge • Mesures diététiques • Suivi psychologique • Hospitalisation (anorexie) • Accompagnement des parents • Poursuite du suivi longtemps Philippe JEAMMET : 1/ Mesures diététiques Nécessaires, parfois pour des raisons vitales (dénutriion de l'anorexie, déséquilibres hydroélectrolytiques). Réalimentation parentérale, entérale par sonde ou encadrement diététique et alimentaire par une personne présente aux repas. Eviter la passivation de la patiente (équipes spécialisées). Programmes de réalimentation intégrés dans des approches cognitivo-comportementales. 2/ L'hospitalisation Surtout l'anorexie, rarement la boulimie. Pour la boulimie, elle est préconisée devant une patiente menacée d'une désorganisation psychique ou un état dépressif grave, et devant la recrudescences des accès ("Etat de mal boulimique"). L'indication princeps d'hospitalisation concerne l'anorexie avec dénutrition. La séparation des parents amène un mouvement dépressif (seul avec soi-même) qui favorise l'engagement psychothérapique. Difficulté d'installation du transfert (menaces de rupture) et nécessité d'analyse contre-transférentielle (provocation au sadisme). 3/ Prise en charge des parents voire psychothérapie familiale. Les objectifs, deux options : • "Contrat poids" : simple objectif de reprise du poids, hospitalisation la plus brêve possible et centrée sur le programme alimentaire • Modification psychique : objectif plus profond de modification psychique, le contrat poids devient un moyen et l'hospitalisation plus longue. Les moyens : • soit approche cognitivo-comportementale dans le premier cas (plus rassurante mais risque d'accroissement des défenses obsessionnelles et de défense de caractère) • soit approche psychothérapique (indifivuelle et institutionnelle) dans le second cas (plus Conclusion • Prévention dans l’enfance • Consulter • Danger des prises en charge uniquement médicamenteuse • Traitement plurifocal • Accompagnement des parents • Équipes spécialisées • • • • Danger des prises en charge uniquement médicamenteuses Hospitalisations négociées avec la patiente Traitement précoce et global Prise en charge des parents Bibliographie • • • • • • • • • • S. LEBOVICI, R. DIATKINE, M. SOULÉ, Traité de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, éd. PUF, 1995 Philippe JEAMMET, Anorexie et boulimie, paradoxes de l’adolescence, éd. Hachette, 2004 Bernard BUSSET, Psychopathologie de l’anorexie mentale, ed. Dunod, 1998 Xavier Pommereau, Jean-Philippe de Tonnac, Le mystère de l'anorexie, Albin Michel, 2007 Othilie BAILLY, L'Enfant qui se laissait mourir, éd. J'ai lu, 2000 Marya HORNBACHER, Piégée - Mémoires d'une anorexique, éd. Bayard Nathalie MACIEL La balance du vide, Dorval éditions (2007) Virginie MEGGLE, Face à l'anorexie - Le visible et l'invisible, Eyrolles éditions (2006) Vittoria PAZALLE, Anorexie et boulimie : journal intime d'une reconstruction, éd. Dangles (2007). Geneviève BRISAC, Petite, éd. Points, 1994