lettre d`information - Maison René Ginouvès

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APRAS
ASSOCIATION POUR LA RECHERCHE EN ANTHROPOLOGIE SOCIALE
LETTRE D'INFORMATION
N° 34 AUTOMNE 2003
PREMIER COLLOQUE PROSPECTIVE EN SHS
MINISTÈRE DE LA RECHERCHE-CNRS
Les 24, 25 et 26 septembre 2003 s’est tenu, à
Gif-sur-Yvette, un colloque de prospective consacré
aux sciences humaines et sociales. Organisée par le
ministère de la Recherche et le département des
Sciences de l'Homme et de la Société du CNRS,
cette rencontre, inspirée de ce qui se pratique
couramment en sciences de la nature1, était une
première pour ces disciplines.
Elle fut précédée de quatre ateliers préparatoires
constitués, chacun, de chercheurs et enseignantschercheurs travaillant en sciences de l'homme et de
la
société
dans
différentes
perspectives
disciplinaires, et chargés de mener la réflexion à
partir de quatre grands axes : l’étude de l’homme et
la société « des premiers hominidés à la société de
l'information », celle de l’homme et la société
« appréhendés au travers de leur diversité
culturelle », celle de l'homme « appréhendé au
travers de ses capacités cognitives et langagières, et
de son activité créatrice », celle, enfin, « de la
société appréhendée au travers des institutions et
autres organisations humaines ».
A l’issue de ces travaux préparatoires, des
thèmes furent dégagés, puis des textes furent
rédigés par un certain nombre de collègues, et
présentés2 lors du colloque.
La liste, qui suit, de ces interventions, donne une
bonne indication des orientations prioritaires actuelles :
• «Évolution et spécificité des capacités
cognitives humaines» (Pierre Jacob)
• «Production, transmission et impact des
nouveaux savoirs» (Gloria Origgi et Dan
Sperber)
• «Environnement, homme et sociétés : de la
reconstruction du passé aux modèles
prospectifs» (Didier Galop)
• «Les aires culturelles dans les sciences de
l’homme» (Yves Chevrier)
• «Mobilité : transformation des espaces,
échelles spatiales» (Jean-Pierre Orfeuil)
• «De l’individuel au collectif : émergence de
structures» (Bernard Walliser)
• «Normativité» (Otto Pfersmann)
• «Santé, maladie et société» (Isabelle
Baszanger et Martine Bungener)
• «Risque et société» (Claude Gilbert).
Dans ces choix thématiques transparaissent des
tendances lourdes de la recherche en sciences sociales :
l’importance toujours reconnue aux sciences
cognitives, la réflexion sur la normativité, l’intérêt de et
pour l’innovation technologique. Ils recensent par
ailleurs les objets et les domaines considérés comme
porteurs : l’environnement, la mobilité et la
globalisation, la santé, la maladie, la gestion du risque,
phénomènes déjà largement traités par les sciences
sociales, et qui doivent certainement être explorés plus
avant.
1
Un colloque de prospective de l’Institut des Sciences de
l’Univers et de l’Environnement (INSU) est justement
annoncé pour les 5 et 6 février prochains, dont le
programme préliminaire fait apparaître un certain nombre
de thèmes convergents avec ceux qui furent dégagés en
SHS. Pour plus d’information, contacter :
[email protected].
2
Ces textes peuvent être consultés sur le site du SHS :
http://www.cnrs.fr/SHS/ (sur le côté droit de la page
accès
à
l'ensemble
des
documents
Prospective".voir tous les articles.)
1
"Colloque
internationalement. Le regroupement des unités et la
mutualisation des moyens de la recherche, thème déjà
traité dans la Lettre du Département SHS du mois
d’août dernier3, fut à nouveau exposé ici.
Le colloque fut riche en informations et en débats.
Il a permis de dresser un certain tableau des
préoccupations qui traversent les sciences humaines
aujourd’hui et de définir de grandes orientations.
Reste une interrogation : un tel cadre
programmatique en sciences humaines ne risque-t-il
pas d’avoir pour effet de saturer des thématiques trop
récurrentes, d’« aplatir» des problématiques qui
finissent toutes plus ou moins par se rejoindre ?
Comment trouver un équilibre entre des collaborations
disciplinaires ciblées sur des opérations ponctuelles, et
la libre définition des objets de recherche à plus long
terme, seule garante de l’inventivité nécessaire à la
progression du projet scientifique ?
Cependant, s’il ne fait pas de doute que la
complémentarité des disciplines soit fructueuse
pour saisir ces faits sociaux dans leur complexité,
les spécificités méthodologiques et conceptuelles de
chacune d’entre elles pour les appréhender ne sont
pas toujours apparues avec netteté pendant ces
journées. La manière dont l’anthropologie, en
particulier, construit ses objets et se situe dans ces
champs ne fut à aucun moment précisément
présentée. Conséquence d’une participation distante
des anthropologues ou effet pervers de
l’interdisciplinarité ? la réflexion semblait en tous
cas souvent rapidement annexer le propos
anthropologique et le diluer dans des considérations
générales éloignées de la démarche propre à notre
discipline.
Des aspects plus concrets du travail scientifique
furent également évoqués au cours de cette
rencontre. Deux exemples. Un bilan fut présenté de
la situation des publications en SHS et de
l’évaluation bibliométrique, qui laisse clairement
comprendre que ne seront désormais vraiment pris
en compte que les articles parus dans des revues
d’excellence, régulièrement citées et reconnues
Catherine Choron-Baix
3
Lettre du Département des SHS 68, N° spécial intitulé Les
structures fédératives, Août 2003.
LA RÉORGANISATION DU SECTEUR SHS : VUES PROSPECTIVES
idéal-typique aura la configuration suivante : 10
chercheurs CNRS, 20 enseignants chercheurs, une
vingtaine de thésards et 6 ITA. Les laboratoires,
cependant, sont insuffisants. Ils ne peuvent « être le
lieu de production, de construction, de conservation et
de validation du savoir ». L’avenir serait (ou sera) à de
grosses structures fédératives d'une cinquantaine de
chercheurs. Une fédération réalisera le programme
pour lequel elle a été créée, la valeur de son travail
sera appréciée en référence à ce programme. La
fédération sera dissoute après exécution du
programme. Les ACI, GDRE, GDRI et PCDR figurent
ou préfigurent les cadres dans lesquels les fédérations
devront se constituer.
(2) Il est temps de passer « à une culture de
l’évaluation ». Evaluation sérieuse bien sûr :
« évaluation sur site » de chaque labo, et audition de
chaque chercheur. Les rapports à deux et quatre ans
sont trop souvent vite et mal faits. Les labos s’en
débarrasseraient à la hâte comme d’un pensum, sans
leur accorde l’importance requise. Il faudra
notamment standardiser et nettoyer les bibliographies,
d'où doivent disparaître les « publications locales, sans
intérêt ». On ne gardera que les publications
internationales, seules valorisées. Un labo ou un
chercheur qui ne pourra aligner, à chaque évaluation,
des publications internationales sera considéré, sinon
comme inactif, du moins sans production sérieuse.
Pour une évaluation à quatre ans, il faudra pouvoir
présenter deux publications dans des revues
internationales à comité de lecture, ainsi qu’une
En rassemblant pendant trois jours à Gif-surYvette (24-26 septembre 03) ses quelque 350
responsables de formation, la direction du secteur SHS
du CNRS, sous la conduite de Jean-Marie Hombert, a
rendu manifestes ses objectifs de politique scientifique
sur deux plans : les orientations thématiques qu’elle
entend imprimer au travail des formations d’une part,
de l’autre les remodelages auxquels elle envisage de
soumettre l’organisation du travail de recherche.
S’agissant du volet « objectifs et contenus », des
textes avaient été élaborés en commissions pour les
disciplines ou les sections du comité national
concernées. Les auteurs de ces synthèses les ont
brièvement présentées oralement. Ces documents sont
accessibles en ligne. Nous résumons ici ce que nous
avons retenu du second volet. Quelles transformations
la direction s’apprête-t-elle à opérer dans
l’organisation de la recherche ? En partant des
interventions de J.-M. Hombert et de G. Lenclud,
quatre axes nous paraissent se dessiner avec beaucoup
de relief. Ils concernent :
(1) La taille et la configuration des formations de
recherche.
(2) Les modalités de l’évaluation des travaux.
(3) L’international (opposé au local).
(4) Les croisements entre disciplines.
(1) La disparition des unités composées de deux ou
trois chercheurs est programmée. Le laboratoire
2
simplement des associations de la labos. GDRE et LIA
seront constitués pour une durée de 4 ans.
4) Interdisciplinarité. Le mot a été si souvent
répété, à l’instar d’une formule magique, qu’il en
devenait hypnotique. Interdisciplinarité à l'intérieur de
SHS bien entendu, mais aussi entre départements, où
il ne s'agit pas de poser des projets côte à côte mais de
fusionner dans une même problématique l’action de
disciplines variées. Pour ce faire, ont été évoqués :
l’élaboration de programmes « interdépartementaux et
intra SHS » ; les fléchages de postes ; le rattachement
de labos à différentes directions scientifiques ; la
construction de réseaux souples, etc. On a mentionné
des « cas » où l’interdisciplinarité entre départements,
style histoire de l’art / chimie, ou archéologie / chimie,
fonctionne à plein, Et l’on a vu se succéder les
directeurs des différents départements, nous proposant
des thèmes sur lesquels on pourrait avoir une réflexion
commune. SPI, notamment, a cité les risques
industriels et l’énergie, comme pôles de convergence
exemplaires.
On pourrait résumer ces vues prospectives d’un
mot. Il est anglo-saxon : en sciences de l’homme et de
la société, la taylorisation de la recherche s’est mise
en branle.
publication de communication effectuée dans le cadre
d’un colloque international important. Globalement,
l’évaluation sera compétitive : seuls les meilleurs
conserveront le soutien du CNRS.
(3) L’internationalisation des projets de
recherche comme des publications est impérative :
« La science est internationale ». Il faut publier im-péra-ti-ve-ment dans des revues de très grande
envergure, être présent dans les comités de lecture de
ces mêmes revues, participer aux colloques
internationaux, aussi bien qu’à leurs comités de
pilotage, afin de montrer nos labos et ce que nous,
frenchies, savons faire. Il convient également
d’utiliser les réseaux du Ministère des Affaires
Etrangères, notamment pour les terrains. La question
de l’international et du MAE a donné lieu à une
longue démonstration, cartes à l’appui. Le recours
forcené aux sigles rendait cependant la présentation
parfaitement incompréhensible pour un non-initié. Le
plus clair est qu’il faut entendre « international »
comme synonyme d’anglo-saxon (USA et GB).
Dans la série « cap sur l’international », on a
beaucoup parlé d’un Espace Européen de la
Recherche, qui se traduirait dans la pratique par la
constitution (a) de GDRE, bénéficiant d’importants
moyens pour l’organisation de séminaires, et la
mobilité de chercheurs que supposent de tels
programmes ; (b) de LIA (Laboratoires Internationaux
Associés) qui n’auraient pas de locaux mais seraient
Claude Macherel et Véronique Moulinié
LAHIC (UMR 2558)
COMPTE RENDU DE LA CESSION D’AUTOMNE DU CNRS
recherche internationales participent des mêmes
objectifs. Mais comment faire l’impasse sur les
moyens budgétaires de cette politique ? En
anthropologie, bien que la commission 38 ait attiré
l’attention sur la très grande qualité des dossiers
classés, les recrutements en 2004 se limiteront à 2
CR2, 2 CR1 et 2 DR2. Quant aux revues, plusieurs
d’entre elles sont menacées d’être réduites à une
édition électronique afin, semble-t-il, de réduire le
nombre d’ITA, jugé trop important par rapport à celui
des chercheurs.
Giordana Charuty
La commission d’automne du CNRS s’est
tenue les 24, 25, 26 novembre 2003. Jean-Marie
Hombert a présenté un compte-rendu du colloque de
prospective en SHS organisé le mois précédent, en
insistant sur les questions de fonctionnement et
d’évaluation des laboratoires, d’internationalisation de
la recherche et des publications. La recherche
française en sciences humaines apparaît comme sousreprésentée dans les bilans internationaux. Les
chercheurs sont invités à privilégier les publications
dans les revues étrangères les mieux évaluées et à
accroître leur participation aux réseaux de recherche et
aux colloques internationaux. L’évaluation des centres
français à l’étranger et la création d’Unités mixtes de
INSCRIPTION SUR LES LISTES ÉLECTORALES DES SECTIONS DU COMITÉ NATIONAL
La campagne d'inscription sur les listes électorales
des sections du Comité national, pour les électeurs
non-CNRS, débute lundi 17 novembre 2003.
Une solution de pré-inscription en ligne et les
formulaires d'inscription sont accessibles sur le site
web des Élections. Les demandes devront
obligatoirement parvenir à l'organisation des élections
avant
le
16
janvier
2004.
http://www.sg.cnrs.fr/elections/scrutin/cn/cn2004/disp
ositif.htm
3
CONFÉRENCE HERTZ
La douzième conférence Robert Hertz sera donnée par
John SCHEID
Professeur au Collège de France,
le vendredi 25 juin 2004
COMMUNICATION DU GROUPE « PASSERELLES »
ébauches de réflexion sur la place de l'ethnologie à
l'école.
Un bilan et une analyse plus complète de cette
journée sont actuellement en cours de rédaction.
Nous pouvons néanmoins déjà dégager plusieurs
axes de réflexion et de questionnement qui se sont
recoupés au cours de ces débats :
Le groupe de réflexion Passerelles rassemble
des ethnologues souhaitant contribuer au
questionnement sur la vocation de l’ethnologie à
sortir de son cadre traditionnel universitaire et à
construire un lien avec la société. C'est dans cette
perspective qu'une journée table-ronde (« Quel
avenir pour l’ethnologie en classe ? ») consacrée à
une réflexion menée sur les ateliers d'ethnologie
dans l'enseignement primaire et secondaire a été
organisée le 7mai 2003, à la Maison René Ginouvès
(Nanterre). Cette table-ronde a rassemblé, entre
autre, des enseignants, des ethnologues, des
intervenants scolaires, des responsables de projets
pédagogiques et notamment : Gisèle Provost
(professeur-relais, Académie de Créteil), Agnès
Sniter (responsable du projet (1999-2002), Acte 91,
Chantal de Bruycker (Co-responsable d’Ethnokids,
ethnologue), Alexandre Pierrepont (ethnologue,
Paris VII-Jussieu), Vincent Porhel, (enseignant
d'histoire, Lycée Jacques Brel, La Courneuve),
Stéphanie Touré (responsable des Actions
Musicales, Banlieues Bleues), Martine Segalen
(Ethnologue, Université Paris X), Martine Van
Workens (Ethnologue, EPHE) Michèle Berichvili
(Maison de l’Innovation Pédagogique et de
l’Orientation Professionnelle, Grand projet de ville
Viry-Grigny).
Au cours de cette journée, dans un premier
temps, il nous a été donné d'entendre le compterendu de diverses expériences, menées ou en cours,
dans lesquelles des ethnologues sont intervenus
dans un cadre scolaire. Dans la seconde partie de
l'après-midi, les débats se sont élargis, aussi bien
pour proposer une réflexion sur les apports de
l'ethnologie de manière générale, que pour
questionner plus spécifiquement les différentes
formes d'intervention possibles et proposer des
1- La première question de fond interroge
bien sûr les objectifs que doit se donner
l'ethnologie en milieu scolaire. La discussion fait
émerger un large éventail de positions non
consensuelles desquelles un ensemble de
problématiques se dégagent.
2- On relève une opposition entre deux points
de vue :
• d'une part, la proposition, minoritaire (en
général mal accueillie, tant par les ethnologues
que par les enseignants), d'un enseignement
disciplinaire qui deviendrait une nouvelle
matière dans un cursus scolaire déjà
particulièrement chargé.
• d'autre part, la mise en œuvre de projets
pédagogiques utilisant la démarche, la
méthode ethnologique ce qui permet à l'élève
de réfléchir au monde dans lequel il vit.
• Toutefois, les expériences pratiques des
intervenants montrent qu'il n'y a pas
nécessairement de rupture épistémologique
entre les deux positions et que chaque atelier
est construit en différentes phases qui
permettent de proposer aux enfants tant un
savoir que l'apprentissage d'un savoir-faire. La
question se pose plutôt en termes de
production de connaissance, d'élaboration d'un
savoir.
3- De
ces
différences
découle
un
questionnement sur le statut de l'ethnologue dans le
4
d'appréhender la vie en société, elle ne peut
répondre à cette éventuelle demande de solutions.
Le consensus semble se faire autour du fait,
qu'intervenant en milieu scolaire, l'ethnologue ne
peut néanmoins échapper à un rôle d'éducateur.
Cet ensemble de points n'est bien entendu pas
exhaustif et ne constitue qu'un premier résumé
d'information des débats de cette journée. Suite à
cette table ronde, les membres du groupe travaillent
maintenant à l'élaboration d'un compte-rendu plus
complet et à la construction de propositions
d'intervention d'ethnologues en milieu scolaire.
Pour contacter "Passerelles" :
[email protected]
secondaire : dans la pratique, certains revendiquent
ce statut, d'autre interviennent en tant que
spécialistes (d'un domaine, d'une région…) et
utilisent des outils de travail et de réflexion
proposés par l'ethnologie sans viser à la promotion
de la discipline.
La question mène alors à s'interroger sur la
finalité de la démarche de l'ethnologue et de son
éventuelle instrumentalisation, ce qui renvoie à un
débat beaucoup plus large dans la discipline ellemême.
4- La réflexion autour de cette éventuelle
instrumentalisation s'articule avec celle du rôle de
l'ethnologue : intervenant extérieur, il peut être
contacté pour proposer des solutions à des
questions de société. Or, si l'ethnologie permet
SÉMINAIRES
SÉMINAIRE D’ANTHROPOLOGIE GÉNÉRALE
COLLÈGE DE FRANCE
Chaire d’ANTHROPOLOGIE DE LA NATURE
et LABORATOIRE D’ANTHROPOLOGIE SOCIALE
La valeur de ne pas bien comprendre : réflexions
sur la transmission culturelle
•
Philippe DESCOLA
Le 14 janvier 2004 : Jean-Claude Schmitt
(EHESS)
Pour une anthropologie historique des rythmes
sociaux : le cas de l’Occident médiéval
‫٭‬
Programme de l’année 2003-2004
•
Le 26 novembre 2003 : Bruno LATOUR
(École des mines, université Harvard)
Approches anthropologiques de la modernisation
•
•
Le 3 décembre 2003 : Maurice
GODELIER (EHESS)
Nulle part un homme et une femme ne suffisent à
faire un enfant
•
Le 10 décembre 2003 : Alain TESTART
(CNRS)
L’origine de la monnaie
•
Le 17 décembre 2003 : Françoise
HÉRITIER (Collège de France)
Questions de parenté : un parcours
•
Le 21 janvier 2004 : Luc BOLTANSKI
(EHESS)
Faire et défaire des enfants
•
Le
28
janvier
2004 :
Vincent
DESCOMBES (EHESS)
Le point de vue anthropologique en philosophie
•
Le 4 février 2004 : Claude IMBERT
(École normale supérieure)
Le point de vue philosophique en anthropologie
Les séminaires en accès libre ont lieu au
Collège de France (11, place Marcelin-Berthelot,
Paris V°), salle 4, de 16h à 18h.
Le 7 janvier 2004 : Maurice BLOCH
(London School of Economics)
5
ANTHROPOLOGIES COMPAREES
Séminaire animé par Dominique Casajus et
Michael Houseman.
Les premières séances :
27 novembre 2003: Anne-Christine Taylor, «Pour
une anthropologie du sujet» (salle3)
4 décembre 2003: Thierry Bonnot, «"Biographies
d'objets et "culture matérielle"» (salleA)
11 décembre 2003: Eduardo Viveiros de Castro,
«Parenté et magie» (salle3)
15 janvier 2004: Emmanuel Grimaud, «Le double
de Gandhi: une réflexion sur l'image» (titre
provisoire) (salleA)
22 janvier 2004: Laurent Barry, «Esquisse d'une
théorie des groupes de parenté» (salle3)
29 janvier 2004: (sous réserve) Dominique Casajus
et Raymond Jamous, «A propos du numéro spécial
de Critique "Frontières de l'anthropologie" (janvierfévrier 2004) préparé par Benoît de L'Estoile et
Michel Naepels» (salle3)
Nous pensons comme sans doute plusieurs
d'entre vous que, si plurielle que soit devenue la
discipline, il est encore possible d'imaginer un
forum où des anthropologues de toutes spécialités
puissent se comprendre. De tels forums ont existé,
l'un ou l'autre d'entre eux ont joué un rôle important
dans la vie de la discipline, et leur disparition laisse
un vide que nous sommes nombreux à ressentir.
Par ailleurs, aussi bien les concours de recrutement
que l'examen périodique des chercheurs en poste
font apparaître que la discipline a une vitalité bien
plus grande que nous ne pouvons le penser dans nos
moments de morosité. En particulier, la qualité des
nouveaux recrutés fait apparaître que la discipline
n'en est certainement pas à son crépuscule. Pour
diverses raisons, les revues ne suffisent pas à faire
apparaître cette vitalité ; un séminaire peut y
contribuer.
Nathalie Archinard
Systèmes de Pensée en Afrique Noire
UMR 8048 CNRS / EPHE - Section des Sciences
Religieuses
27, Rue Paul Bert
94204 Ivry-sur-Seine CEDEX
FRANCE
Tél 01 49 60 40 07
Fax 01 46 71 84 94
[email protected]
www.ivry.cnrs.fr/spafrican
<http://www.ivry.cnrs.fr/spafrican>
D. C. et M. H.
Le jeudi de 14 heures à 16 heures à la délégation du
CNRS-Paris A, 27 rue Paul-Bert, Ivry-sur-Seine
(métro Porte de Choisy ou Porte d'Ivry).
Les séances actuellement prévues sont les
suivantes :
pour 2003 : 27 novembre, 4 et 11 décembre ;
pour 2004 : 15, 22 et 29 janvier, 12 février, 4, 11 et
25 mars, 1er, 8 et 29 avril, 6 et 13 mai.
ANTHROPOLOGIE À SUGER
4ème trimestre 2003
La discussion sera animée par Michael Houseman
Prochaines séances
Jeudi 18 décembre,
Marie-Claude Mahias présentera son livre : Le
barattage du monde. Essais d'anthropologie des
techniques en Inde, Paris, Editions de la MSH, 2003
La discussion sera animée par Jean-Pierre Digard
Jeudi 13 novembre,
Luc de Heusch présentera son livre : Du pouvoir.
Anthropologie politique des sociétés d'Afrique centrale,
Nanterre, Société d'Ethnologie, 2002
La discussion sera animée par Jean-Claude Galey.
Le séminaire a lieu à la Maison Suger, 16-18 rue
Suger, 75006 Paris (Métro Saint-Michel),
Jeudi 11 décembre,
Daniela Berti présentera son livre : La parole des
dieux. Rituels de possession en Himalaya indien, Paris,
CNRS Editions, 2001
de 17.h 30 à 19.h 30
6
LABORATOIRE D'ANTHROPOLOGIE URBAINE (CNRS)
SÉMINAIRE 2003-2004
CNRS
Délégation Paris A
27 rue Paul Bert
94204 -Ivry sur Seine
à 14 heures
Salle 3
Kenichi Ohashi (Rikkyo Université, Japon, chercheur
résident au LAU)
The « Invention » of Chinese New Year Festival in the «
Constructed » Chinatown in Kobe (Japan)
18 mars 2004
Appropriation de l'espace urbain (4). Circulations dans
l'espace urbain : gares et métros
Discutante : Liliane Kuczynski (LAU)
20 novembre 2003
Appropriation de l'espace urbain (1). Les
manifestations de rue : de la division et de l'union
Anne Raulin et Éliane Daphy (LAU)
Présentation du séminaire
Discutant : Jean-Charles Depaule (LAU)
Sophie Bouly de Lesdain (Université Paris 5)
Les territoires du déplacement en Ile-de-France :
nouvelles configurations spatiales et mobilités dites
réversibles
Danielle Tartakowsky, Centre d'histoire sociale du XXe
siècle (Université Paris 1/CNRS)
Les espaces de manifestations parisiennes : évolution
au cours du XXe siècle
Jean-Charles Depaule (LAU)
Le métro du Caire : nulle part ailleurs ou comme à la
maison ?
29 avril 2003
Éliane Daphy et Dorothée Dussy (LAU)
« Tous ensemble, tous ensemble, grève générale » :
ethnologie des manifestations de rue à Paris (2003)
18 décembre 2003
Séminaire général : Présentation des travaux des
étudiants accueillis au LAU
Gilles Teissonnières (Université Paris 5)
Ethnologie d'un espace touristique : la Tour Eiffel
27 mai 2003
Séminaire général
Josiane Massard-Vincent (LAU)
Biographie et ethnographie : matériaux pour le récit de
vie d'une anglicane
15 janvier 2004
Appropriation de l'espace urbain (2). Initiatives
citadines et perturbations dans la ville
Discutant : Daniel Terrolle (LAU)
Séminaire général
Noël Jouenne (LAU)
« Habiter au Corbu » : la vie dans l'unité d'habitation Le
Corbusier à Firminy
17 juin 2004
Appropriation de l'espace urbain (5). Lieu-mouvement:
approches cinématographiques et théoriques
Discutants : Jacques Gutwirth et Catherine Choron-Baix
(LAU)
Projection du film Changement à Gare du Nord, de
Christian Lallier (ENS Lyon) en présence de l'auteur (sous
réserves de tournage)
Sylvie Nail (LAU)
En vert et contre tout : les jardins communautaires à
New York
Laurent Visetti (Université Paris 5)
Gestion privée de l'espace public : le cas des homeless
à Londres
12 février 2004
Appropriation de l'espace urbain (3). Les cycles
festifs, carnavals et parades : expression de la
diversité urbaine
Discutante : Josiane Massard-Vincent (LAU)
Isaac Joseph (Université Paris 10)
Villes en gares
Anne Raulin et Eliane Daphy (LAU)
Bilan du séminaire
contact :
Catherine CHORON-BAIX
CNRS - Laboratoire d'Anthropologie Urbaine
27 rue Paul Bert
94204 - IVRY-SUR-SEINE
Tél : 33 1 49 60 40 14 ou 40 83
E-mail : [email protected]
Denis-Constant Martin, sociologue (CERI Sciences
po/CNRS)
Musique dans la rue et contrôle de l'espace urbain : Le
Cap (Afrique du Sud)
Projection du film Les ménestrels du Cap (CNRS
Audiovisuel, 1995)
7
SÉMINAIRE DU LAHIC
Laboratoire d’anthropologie et d’histoire de l’institution de la culture
(UMR 2558 - Ministère de la culture/CNRS)
2003 – 2004
entérine la souveraineté des artistes et des mondes de
l'art qui ont à charge la redéfinition permanente du
beau, qui ne préexiste donc plus à leur regard et à leur
création. D'où la prolifération, à partir des années 1850,
des expressions oxymoriques qui associent l'art et ce
que, canoniquement, il n'est pas encore : art populaire,
art primitif, art préhistorique, art des fous, des enfants
etc. Mais ces domaines sont d'autant plus légitimes
qu'ils offrent simultanément la possibilité d'une
exploration savante de "l'enfance de l'art", c'est-à-dire
des commencements historiques et ontologiques de
l'invention des formes. Le croisement de la modernité
esthétique, de l'évolutionnisme culturel et de la
phénoménologie de l'acte créateur semble être au cœur
de cette reconstruction. La première année du
séminaire sera consacrée à l'enrichissement de ce cadre
de réflexion à partir de quelques études de cas qui
feront la part belle à des controverses, encore actuelles
ou tout à fait oubliées. Les débats - leurs acteurs, leurs
arguments, leurs résolutions institutionnelles - sur l'art
des fous, l'art des bergers et l'art préhistorique fourniront, par exemple, la matière de plusieurs
séances.
Inscription pédagogique pour les étudiants : envoi des
dossiers à Annie Chennevière
LAHIC – UMR 2558 CNRS-MCC – 5 rue Auguste
Vacquerie – 75016 Paris – Tél. 01 53 57 83 34 – Fax
01 53 57 83 33 - Mél. : [email protected]
ECOLE DES HAUTES ÉTUDES EN SCIENCES
SOCIALES
Daniel Fabre avec Claude Macherel,
L'institution de la culture : l'autre de l'art
De 16h30 à 19h (à l’École des Chartes, grande
salle, 19 rue de la Sorbonne.75005 Paris).
Dates : les vendredis 21 novembre, 5 et 19
décembre 2003, 9 et 23 janvier, 6 février, 5 et 19
mars, 2 et 30 avril, 14 et 28 mai 2004.
L'effervescence institutionnelle et intellectuelle
autour de la question des "arts premiers" a situé au
premier plan les mécanismes d'appropriation liés à
la conquête, à la colonisation et à l'absorption
économique et culturelle des vaincus de l'Histoire.
Le déplacement forcé des œuvres s'accompagnant
d'une "acculturation inverse" qui transforme, dans
le creuset des avant-gardes artistiques, les goûts
occidentaux. Ce séminaire vise à situer la violence
ambiguë ainsi exercée dans le contexte symétrique
des remaniements du champ où se forment et se
diversifient les goûts et les théories esthétiques en
Occident à partir d'une identification et d'une
intégration d'altérités non plus exotiques mais
proches.
Deux mouvements parallèles de construction du
même objet - ici désigné comme "l'autre de l'art" seront plus particulièrement étudiés. Le premier
Site internet du LAHIC : http://www.lahic.culture.fr
LABORATOIRE D’ANTHROPOLOGIE DES INSTITUTIONS ET DES ORGANISATIONS SOCIALES
européenne a marqué à cet égard un tournant
significatif. Les espaces politiques émergents sont
aussi des espaces de conflit qui mettent en jeu des
représentations complexes, en raison de la
multiplicité des paramètres qui interfèrent dans
l’action. Le séminaire se fera l’écho de ces
interrogations et présentera des perspectives
susceptibles de stimuler les recherches dans un
domaine en plein renouvellement.
Séminaire 2003-2004
TERRITOIRES DU POLITIQUE
Responsables : Marc Abélès, Henri-Pierre Jeudy
14 h à 17 h, salle 214 ou 015
M.S.H. 54 boulevard Raspail 75006 Paris
Le séminaire est consacré à la présentation d’un
ensemble de travaux français et internationaux
ayant trait à l’anthropologie du politique. L’un des
aspects les plus significatifs de la mutation
planétaire contemporaine est l’émergence de
nouveaux espaces politiques. La construction
Jeudi 13 novembre
Alain Caillé (Université Paris X), Marcel Hénaff
(Université de Californie, San Diego)
Don cérémoniel et genèse du politique.
8
Jeudi 11 décembre
Stéphane Gacon (I.E.P. antenne de Dijon), Sophie
Wahnich (CNRS-LAIOS)
L’amnistie, une même forme judiciaire pour
différents territoires politiques ?
Jeudi 8 avril
Giorgio Blundo (EHESS-SHADYC), Boris Pétric
(CNRS-LAIOS)
Ethnographie comparative de l’administration :
pratique et logique d’accès à l’Etat (Sénégal,
Ouzbékistan).
Jeudi 15 janvier
Alban Bensa (EHESS-GTMS), Gérard Collomb
(CNRS-LAIOS)
Kanaks, Amérindiens : quelle(s) citoyenneté(s) ?
Jeudi 13 mai
Pierre Bouvier (Université Paris X-LAIOS),
Christophe Robert (FORS-Recherche Sociale)
Culturation et identités.
Jeudi 12 février
Catherine
Neveu
(CNRS-LAIOS),
Anne
Querrien (Annales de la Recherche urbaine)
Politique et proximité.
Jeudi l7 juin
Nicholas Entrikin (Université de Californie, Los
Angeles), Bernard Kalaora (Université de
Picardie-LAIOS)
Politique, territoire et environnement.
Jeudi 11 mars
Irène Bellier (CNRS-LAIOS), Christian Gros
(IHEAL-CREDAL, Université Paris III)
Local, transnational, global : les enjeux des peuples
autochtones à l’ONU et en Amérique latine.
Renseignements : 01 49 54 21 98
[email protected]
(Huguette AGAMENNONE)
SÉMINAIRE D’ANTHROPOLOGIE PSYCHANALYTIQUE
LABORATOIRE D’ETHNOLOGIE ET DE SOCIOLOGIE COMPARATIVE (EQUIPE 4)
LABORATOIRE D’ANTHROPOLOGIE SOCIALE
12 décembre 2003 : 10h - 14h
Maison de l’Archéologie et de l’Ethnologie
21, Allée de l’Université - 92023 Nanterre
Stéphane BRETON, anthropologue, maître de
conférence à l’Ecole des hautes études en sciences
sociales
Salle 308 F
WITTGENSTEIN ET LA CRITIQUE DE LA
PSYCHANALYSE
LES CRITIQUES DE LA PSYCHANALYSE I
MALINOWSKI - WITTGENSTEIN
Il s’agit d’examiner les critiques de la psychanalyse
présentées par Ludwig Wittgenstein et de s’intéresser
du même coup à l’utilité de la notion de « grammaire »
en anthropologie.
PROGRAMME
Bertrand PULMAN, maître de conférence au
Département de sciences sociales de l’Université
Paris V-René Descartes.
Discutant : Pierre PACAUD, psychanalyste et
anthropologue à l’Université Paris VII Denis-Diderot.
MALINOWSKI ET L’IGNORANCE DE LA
PATERNITE
Contacts: [email protected] ; [email protected] ; [email protected] ; [email protected]
Parmi les affirmations de Bronislaw Malinowski
ayant suscité un débat avec la psychanalyse se
trouve celle suivant laquelle les Trobriandais
seraient dans l'ignorance totale des mécanismes de
la paternité physiologique. Nous étudierons les
arguments qui accompagnaient cette affirmation et
nous en marquerons les limites. Nous évoquerons
ensuite ce que la psychanalyse peut avoir à dire sur
ce thème.
9
Séminaire d’Anthropologie Américaniste
2003-2004
Vendredi de 10h à 12 h
Maison des Sciences de l’Homme
54, bld Raspail - 75006 Paris
Vendredi 12 décembre 2003 - 10h à 12h – MSH – salle
215
Carmen ESCALANTE (Centro Bartolomé de las Casas,
Cuzco) : “Trabajo infantil doméstico, una visión de
género e infancia en los Andes"
Calendrier des séances à partir de janvier 2004 salle 215 - 09 et 23 janvier
- 13 février
- 12 et 26 mars
- 09 avril
- 14 et 28 mai
salle 07 - 11 juin
Organisé par :
Equipe de Recherche en Ethnologie Amérindienne (UPR
324)
. Empires, Sociétés, Nations, Amérique latine et
Méditerranée occidentale (UMR 8565)
. Laboratoire d’Anthropologie Sociale (UMR 8556)
. Laboratoire d’Ethnologie et de Sociologie Comparative
(UMR 7535)
1er trimestre
Carmen. Salazar 01 49 54 25 06, [email protected]
Jean-Pierre Chaumeil 01 49 58 35 27, [email protected]
Philippe Erikson 01 46 69 26 04,[email protected]
Vendredi 28 novembre 2003 - 10h à 12h – MSH – salle
215
Anne-Christine TAYLOR (EREA) : titre à préciser
JOURNÉES
CENTRE ANDRÉ-GEORGES HAUDRICOURT &
CENTRE DE RECHERCHE SUR L'ORALITÉ
Trois Journées d'études
de multiples expressions verbales et non-verbales, musicales,
kinésiques et plastiques.
Processus et supports de la mémoire :
Savoirs et savoir-faire rituels
Centre André-Georges Haudricourt
Salle de conférence, Batiment D
7 Rue Guy Môquet, Villejuif
Nicole Revel
A partir de descriptions ethnographiques et de
supports multiples (objets, livres, photos, graphisme sur
tissus, coquillages, bois, bambou, peintures corporelles et
tatouages, rythmes et mélodies, enregistrements
multimédias audio, audio-vidéo, CDRom, DVDRom),
nous aborderons diverses formes d’interaction et
d’interlocution lors de rituels afin d'observer des
techniques et des pratiques servant d’ancrage au
souvenir.
Dans ces actions et ces expériences
multimodales, il s’agira de faire apparaître les
mécanismes de la mémorisation, la transmission des
compétences et l’acquisition des savoir-faire, la maîtrise
Mardi 16 Décembre 2003
Processus de la mémoire et rituels chamaniques
De 9h 30 à 12h30 :
Richard POTTIER : Un rite chamanique Thay-Nüa de caractère
thérapeutique,Luang Prabang, 29 Mai 1970.
Aurélie NEVOT : "Et comme le sel, je suis le cours de l’eau...":
Voyages chamaniques des Bimos, Population Nipa, un groupe
Yi du Yunnan.
De 14 h à 17 h :
Nicole REVEL : Mägigaq, "Dormir": Expérience vécue et
narrative du Voyage chamanique Palawan (Philippines)
10
Centre de Recherche sur l'Oralité
INALCO
2 rue de Lille, Paris
Salons, Escalier C, 2ème étage.
Renato SZTUTMAN : Devenir chamane. Regards croisés
sur les Basses -terres de l 'Amazonie (Wayampi, Bororo,
Desana).
Mardi 4 Mai 2004
Mardi 23 Mars 2003
Mémoires rituelles de populations nomades
Temporalité, Musique et Poésie
De 9h 30 à 12h30:
De 9h 30 à 12h30:
Michèle THERRIEN : Inuulirama, " Je suis vivante". Retour
du soleil (Artique canadien)
Olivier TOURNY : Processus et supports de la
mémoire des psalmodies juives et chrétiennes
orthodoxes d'Éthiopie.
Barbara GLOWCZEWSKI : L'art de l'enlacement, approche
comparative des motifs rituels dans l'art et la danse du
Nord-Ouest australien.
Michael TENZER : Temporality as a Narrative of
Experience in Balinese Music.
De 14 h à 17 h:
De 14 h à 17 h:
Emanuelle OLIVIER : Création musicale, performance et
rituels chamaniques bushmen: l'art de la consumation.
Naliny DELVOYE : Tansen, Poète-compositeur à la
cour d'Akbar (1556-1605), célébré comme musicien
et vénéré comme saint soufi.
Alain MARTENOT & Nicole REVEL : Le Voyage au ciel
d'un héros Sama.Chamanisme et Islamisation des
Nomades de la Mer (Archipel des Sulu).
« Contact de cultures et création littéraire »
Journée d’étude
Programme
9 heures 30
Accueil des participants.
Présentation de la journée : Catherine Choron-Baix, JeanCharles Depaule. CNRS, LAU.
Organisée par Catherine Choron-Baix et JeanCharles Depaule
Laboratoire d’Anthropologie Urbaine
CNRS
27 rue Paul Bert
94204 – IVRY-SUR-SEINE
10 heures
Pierre LARTIGUE, Ecrivain.
« Entre sextine et comptine : formes rares et familières »
2 Décembre 2003, Salle 3
Pause
La littérature est art de la rencontre. Rencontre
des genres, des formes et des figures, à l’intérieur
d’une même langue, d’un ensemble culturel à un
autre.
Orale et écrite, elle mêle les idiomes et les
niveaux de langue, les formes, populaires et
savantes. Chez les écrivains voyageurs (mais tout
écrivain n’est-il pas voyageur ?…), elle fait résonner
les langues et se croiser les images. Elle est le lieu
où s’invente, s’imagine une modernité nourrie de
traditions diversement intériorisées.
Elle apparaît ainsi comme un observatoire
particulier de l’interculturalité, où se donnent à voir
et comprendre certaines des modalités du processus
créateur.
Cette journée réunira des écrivains et des
chercheurs qui échangeront leurs expériences et
leurs analyses de ces questions.
11 heures 15
Maud SANTINI, Ecole d’Architecture de Versailles.
« Paris pour escale ».
Déjeuner.
14 heures
Habib TENGOUR, Poète et anthropologue.
« Faire résonner les langues ».
Pause
15 heures 30
Jean-Charles DEPAULE, CNRS, LAU.
« Derrière chaque poète arabe… »
11
L’ART PRIMITIF DE FRANZ BOAS :
RÉFLEXIONS AUTOUR DE L’OUVRAGE FONDATEUR DE L’ANTHROPOLOGIE DE L’ART
Journée d’études
Matinée 10h-12h 30
Collège de France
Amphithéâtre sur cour
52, rue du Cardinal Lemoine
Paris 5e
Présidence : Brigitte Derlon
Michèle Coquet : introduction
Organisée par
Michèle Coquet et Marie Mauzé
Marie Mauzé, directeur de recherche, CNRS,
Laboratoire d’anthropologie sociale, Paris, « A la
recherche des fondements d’une esthétique
primitive»
avec le soutien du GDR
« Anthropologie, objets et esthétiques »
Hubert Damisch, directeur d’études honoraire,
EHESS, « Le corps et ses doubles ».
16 janvier 2004 : 10h à 17h 30
Discussion
A l’occasion de la parution en français de Primitive
Art de Franz Boas (Adam Biro 2003), Michèle
Coquet et Marie Mauzé organisent, le 16 janvier
2004, avec le soutien du GDR « Anthropologie,
objets et esthétiques » une journée d’études au
cours de laquelle
il sera proposé d’évaluer
l’importance de cet ouvrage en anthropologie de
l’art en le resituant dans son contexte historique
mais aussi en examinant les hypothèses de l’auteur
à l’aune des recherches actuelles
tant en
anthropologie qu’en théorie de l’art. L’art primitif
contient, sans toujours les développer, tous les
thèmes fondateurs de l’anthropologie de l’art et de
l’image, tels que la notion d’identité visuelle, les
relations entre style et culture, le rapport entre
expression géométrique et figurative, la création
individuelle et la tradition, l’appréhension de
l’image comme système, etc. Ces thèmes trouvent
leur source dans certains présupposés théoriques
non exempts de l’influence d’un Aloïs Riegl ou
d’un Gottfried Semper, ou encore de la linguistique
comparée et de la psychologie.
Après midi 14h 30-17h 30
Présidence : Claude Baudez, directeur de recherche
honoraire, CNRS
Joëlle Zask, maître de conférence, Université de
Provence, Aix-en Provence, « Art primitif et
individuation »
Michèle Coquet, chargée de recherche, CNRS,
« Systèmes de pensée en Afrique noire », Paris,
« L’anthropologie de l’art à l’épreuve du style »
Christian Feest, professeur, Institut für Historische
Ethnologie, Johann Wolfgang Goethe-Universität,
Frankfurt, « Franz Boas, 'Primitive Art,' and the
Anthropology of Art »
Discussion
8È JOURNÉE ANNUELLE DU CENTRE D’ETUDES DE L’INDE ET DE L’ASIE DU SUD
Centre d’Etudes de l’Inde et de l’Asie du Sud.
Maison des Sciences de l’Homme, 54 Boulevard Raspail, Paris 75006
Mardi 25 Novembre 2003
9h30- 13h
OUVERTURE :
Denis Matringe, directeur du Centre de l’Inde et de
l’Asie du Sud
Le Carré des Sciences, amphithéâtre Stourdzé,
1 rue Descartes, Paris 5è
Entrée : 25 rue de la Montagne Sainte Geneviève
PRESIDENCE : Denis Vidal, CEIAS - IRD
Archives et Mémoire
12
De l’histoire rêvée à l’histoire vérifiée :
inscriptions et traditions orales à Chanderi
Gérard Fussman, Collège de France
DISCUTANT : Denis Matringe, CNRS - CEIAS
Nation, mémoire, histoire : le cas de l’Inde
Jacques Pouchepadass, CNRS - CEIAS
DISCUTANT : Eric Meyer, CNRS – CEIAS INALCO
L’historiographie moghole sub-impériale :
l’exemple de deux chroniques de la noblesse
jahangiride
Corinne Lefèvre, EHESS
DISCUTANT : Marc Gaborieau, CNRS - CEIAS EHESS
Lootai gaya : la mémoire empêchée de la
partition chez les Sikhs du Pendjab
Laurent Gayer, CERI-FNSP
DISCUTANT : Romain Bertrand, CERI-FNSP
Regards étrangers : le miroir des archives
diplomatiques américaines et britanniques
Max-Jean Zins, CNRS-CERI-CEIAS
DISCUTANT : Jean Racine, CNRS-CEIAS
Les archives de l’Inde coloniale : une archive de
la colonisation ?
Claude Markovits, CNRS - CEIAS
DISCUTANT : Arnaud Sauli, EHESS
Responsable scientifique :
Max-Jean Zins. tél : 01 58 71 70 58
[email protected]
14h30- 18h
PRESIDENCE : François Durand-Dastes, CEIAS Université de Paris VII
SOCIÉTÉ DES AMIS DES SCIENCES RELIGIEUSES
Affaires suivies par S. Messaoui: 01 40 46 33 91
[email protected]
4. Zakari Seddiki, doctorant à l’EPHE-SSR, dont
l’exposé aura pour titre : "La notion de martyr en
Islam".
Les différents exposés seront suivis d'un débat où le
public pourra intervenir.
Madame, Monsieur, chers collègues et amis,
La Société des Amis des Sciences Religieuses, a le
plaisir de vous informer qu’elle organise au cours
de l’année universitaire 2003/2004, deux tables
rondes :
•
•
La première intitulée "Guerre et religion"
aura lieu le samedi 13 décembre 2003 à
15 heures, à l'EPHE Section des Sciences
Religieuses, salle Marcel Mauss.
La deuxième, prévue pour le samedi 27
mars
2004,
aura
pour
thème
"La divination ». Le nom des intervenants et
le titre des exposés vous seront communiqués
ultérieurement ainsi que le lieu retenu.
Nous comptons sur votre présence.
La Présidente
Stella Georgoudi
Nous aurons le plaisir d'accueillir à cette occasion
quatre intervenants :
1. Pierre Ellinger, professeur à Paris VII, dont
l’exposé
aura
pour
titre:
"Les dieux du polythéisme et la guerre en
Grèce ancienne".
2. Patrick Menget, directeur d’études à l’EPHESSR, dont l’exposé aura pour titre : "Une
religion de la guerre ? Remarques sur
certains rituels liés à la guerre dans
l’Amazonie indigène.
3. Hélène Puiseux, directeur d’études à l’EPHESSR, dont l’exposé aura pour titre: "Les suites
du 11 septembre : nouvelles tendances et
trame religieuse des images de guerre dans
les journaux télévisés".
13
PARUTIONS
Isabelle Merle & Michel Neapels,
2003 Les rivages du temps. Histoire et
anthropologie du Pacifique, 232p,
Cahier du Pacifique, L'Harmattan
« Passages à l'âge d'homme »
L'Homme 167-168, coordonné par
Anne-Marie Peatrik,
juillet-décembre 2003
CONSEILS D’ADMINISTRATION
faut toutefois éviter de faire du colloque une foire aux
problèmes de l’anthropologie, et se concentrer sur des
aspects centraux de la discipline : sa méthode, son
épistémologie, son objet. Il s’agit de rendre possible la
controverse sans agressivité en mobilisant pour cela la
communauté dans son ensemble.
Après le départ de L. Caillet et d’O. Herrenschmidt, le
point est fait sur le bouclage de la Lettre 33.
Réunion du 30 juin 2003
Présents : Irène Bellier, Michèle Coquet, Dimitri
Karadimas, Antoinette Molinié, Michel Naepels,
Anne-Marie Peatrik, Martine van Woerkens. Et
Laurence Caillet, Olivier Herrenschmidt.
La réunion débute en présence de Laurence Caillet
et d’Olivier Herrenschmidt qui présentent le projet de
colloque APRAS sur l’ethnologie en France
aujourd'hui, qui se veut une réflexion sur le cadre
disciplinaire, ses postulats, les progrès de la discipline,
la
vision
de
l’homme
qu’elle
véhicule,
l’enseignement. Ce projet s’inscrit dans le
prolongement de grands moments réflexifs de
l’anthropologie en France : le colloque CNRS de
1977, le rapport SHS de M. Godelier en 1982, le
numéro spécial de L’Homme en 1986 et le rapport
APRAS de 1995. Une demande de financement pour la
préparation du colloque sera présentée début 2004
sous la forme d’un projet ACI TTT (SHS des SHS).
Différentes thématiques sont envisagées : les
« nouveaux objets » ; une « sociologie comparative »
est-elle possible ? ; ethnologie et anthropologie ;
neurosciences et sciences cognitives ; l’origine des
langues ; relativisme, unité de l’homme et altérité ; le
terrain, les textes, les discours, les comportements ; la
disparition des grands paradigmes ; l’enseignement. Il
Réunion du 6 octobre 2003
Présents : Irène Bellier, Véronique Bouiller, Michèle
Coquet, Michel Naepels, Anne-Marie Peatrik, Odile
Vincent.
V. Bouillier fait le point sur le colloque organisé début
octobre par l’Institut Européen des Sciences Religieuses,
ouvert par Régis Debray, Dominique de Villepin et le
directeur d’EADS. Doit-on s’offusquer du mélange des
genres (scientifique, politique, privé), de l’appel lancé aux
savants pour qu’ils aident à vendre des Airbus en
comprenant mieux les différences culturelles ? que cela
signifie-t-il en termes de politique scientifique ? de
postes ? de crédits ? de place des financements privés de la
recherche ?
Pour la prochaine Lettre, est prévu un compte-rendu de
cette journée. Nous lançons un appel à contributions aux
membres de l’APRAS sur la réforme LMD (3-5-8), et sur le
14
colloque de prospective SHS du CNRS qui s’est tenu
avec un programme légèrement modifié par rapport
aux premières annonces. La préparation du colloque
APRAS suit son cours (un texte devrait être proposé
d’ici la fin de l’année).
La journée d’automne se tiendra autour de la
mobilisation du savoir ethnologique dans différents
contextes non-académiques (tribunaux, hopitaux,
prisons, ONG, écoles d’infirmières, DRAC, etc.), dans
des situations d’expertise ou non, afin de réfléchir à
ces autres formes d’anthropologie, qui n’ont rien
d’honteux. Nous prévoyons plusieurs interventions
courtes décrivant différentes expériences.
Plusieurs noms sont évoqués pour la prochaine
Conférence Hertz : C. Ginzburg, H. Belting, P.
Brown.
Réunion du 3 novembre 2003
Présents : Irène Bellier, Véronique Bouillier,
Catherine Choron-Baix, Michèle Coquet, Antoinette
Molinié, Michel Naepels, Anne-Christine Taylor.
C. Choron-Baix évoque quelques éléments
marquants du colloque de prospective SHS qui s’est
tenu en octobre à Gif-sur-Yvette : la mise en avant de
la nécessité absolue de l’interdisciplinarité et
l’impossibilité pour les SHS de faire l’impasse sur les
sciences cognitives. La table-ronde sur les
publications indique un fort mouvement vers une
évaluation bibliométrique de l’activité des chercheurs et
des laboratoires, dans les revues d’excellence, et vers
l’encouragement à la publication en ligne. Les priorités
ministérielles sont réaffirmées : la santé et la maladie, le
risque. L’objectif d’un tel colloquer est d’amener la
communauté à énoncer des priorités, mais la procédure et
la catégorisation choisies manquaient de pertinence. On se
demande si les rapports de conjoncture des sections ont
servi à quelque chose.
Nous constatons le développement de l’évaluation hors
comité national, de manière opaque, par projets et
organismes ad hoc. Ce sont les projets qui deviennent
objets d’évaluation et de programmation scientifique, au
détriment des labos, des chercheurs. Le comité national est
ainsi vidé progressivement de son sens. Par ailleurs, aucun
instrument d’évaluation interdisciplinaire n’existe, alors
même qu’on encourage officiellement cette démarche.Ces
nouvelles formes d’évaluation et de gestion de la politique
scientifique pourraient constituer le thème d’une Journée
de l’APRAS.
Pour la prochaine Lettre, les membres de l’association
n’ont pratiquement pas répondu aux appels à contribution
sur la réforme LMD et le Colloque de Prospective CNRS.
Pour la prochaine conférence Hertz, nous nous
proposons d’inviter John Sheid professeur au Collège de
France.
.
ASSOCIATION POUR LA RECHERCHE
EN ANTHROPOLOGIE SOCIALE
Fondée en 1989 et régie par la loi de 1901,
l'association est ouverte à tous les anthropologues,
statutaires ou non. Les demandes d'adhésion,
accompagnées d'une bio-bibliographie succincte,
doivent être parrainées par deux membres de
l'APRAS, dont un membre du conseil
d'administration, et adressées à l'APRAS, BP 202,
75264 Paris cedex 06.
Ce 34e numéro de la Lettre d'information a été
préparé par le conseil d’administration de l’APRAS
(rédaction), Dimitri Karadimas (composition).
LETTRE D'INFORMATION
La Lettre d'information est ouverte à tous les membres
de l'association. Elle publie libres opinions, papiers
d'humeur, lettres de terrain, compte rendus d'ouvrages
ou
informations
(manifestations,
séminaires,
publications, etc.), amorces de débats. La rubrique
“ Parutions récentes ” signale les ouvrages publiés par
les membres de l'association, ou sous leur direction.
Adresser les textes, le plus possible brefs, rédigés sous
forme définitive, par courrier électronique à Dimitri
Karadimas : [email protected]
15
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