APRAS ASSOCIATION POUR LA RECHERCHE EN ANTHROPOLOGIE SOCIALE LETTRE D'INFORMATION N° 34 AUTOMNE 2003 PREMIER COLLOQUE PROSPECTIVE EN SHS MINISTÈRE DE LA RECHERCHE-CNRS Les 24, 25 et 26 septembre 2003 s’est tenu, à Gif-sur-Yvette, un colloque de prospective consacré aux sciences humaines et sociales. Organisée par le ministère de la Recherche et le département des Sciences de l'Homme et de la Société du CNRS, cette rencontre, inspirée de ce qui se pratique couramment en sciences de la nature1, était une première pour ces disciplines. Elle fut précédée de quatre ateliers préparatoires constitués, chacun, de chercheurs et enseignantschercheurs travaillant en sciences de l'homme et de la société dans différentes perspectives disciplinaires, et chargés de mener la réflexion à partir de quatre grands axes : l’étude de l’homme et la société « des premiers hominidés à la société de l'information », celle de l’homme et la société « appréhendés au travers de leur diversité culturelle », celle de l'homme « appréhendé au travers de ses capacités cognitives et langagières, et de son activité créatrice », celle, enfin, « de la société appréhendée au travers des institutions et autres organisations humaines ». A l’issue de ces travaux préparatoires, des thèmes furent dégagés, puis des textes furent rédigés par un certain nombre de collègues, et présentés2 lors du colloque. La liste, qui suit, de ces interventions, donne une bonne indication des orientations prioritaires actuelles : • «Évolution et spécificité des capacités cognitives humaines» (Pierre Jacob) • «Production, transmission et impact des nouveaux savoirs» (Gloria Origgi et Dan Sperber) • «Environnement, homme et sociétés : de la reconstruction du passé aux modèles prospectifs» (Didier Galop) • «Les aires culturelles dans les sciences de l’homme» (Yves Chevrier) • «Mobilité : transformation des espaces, échelles spatiales» (Jean-Pierre Orfeuil) • «De l’individuel au collectif : émergence de structures» (Bernard Walliser) • «Normativité» (Otto Pfersmann) • «Santé, maladie et société» (Isabelle Baszanger et Martine Bungener) • «Risque et société» (Claude Gilbert). Dans ces choix thématiques transparaissent des tendances lourdes de la recherche en sciences sociales : l’importance toujours reconnue aux sciences cognitives, la réflexion sur la normativité, l’intérêt de et pour l’innovation technologique. Ils recensent par ailleurs les objets et les domaines considérés comme porteurs : l’environnement, la mobilité et la globalisation, la santé, la maladie, la gestion du risque, phénomènes déjà largement traités par les sciences sociales, et qui doivent certainement être explorés plus avant. 1 Un colloque de prospective de l’Institut des Sciences de l’Univers et de l’Environnement (INSU) est justement annoncé pour les 5 et 6 février prochains, dont le programme préliminaire fait apparaître un certain nombre de thèmes convergents avec ceux qui furent dégagés en SHS. Pour plus d’information, contacter : [email protected]. 2 Ces textes peuvent être consultés sur le site du SHS : http://www.cnrs.fr/SHS/ (sur le côté droit de la page accès à l'ensemble des documents Prospective".voir tous les articles.) 1 "Colloque internationalement. Le regroupement des unités et la mutualisation des moyens de la recherche, thème déjà traité dans la Lettre du Département SHS du mois d’août dernier3, fut à nouveau exposé ici. Le colloque fut riche en informations et en débats. Il a permis de dresser un certain tableau des préoccupations qui traversent les sciences humaines aujourd’hui et de définir de grandes orientations. Reste une interrogation : un tel cadre programmatique en sciences humaines ne risque-t-il pas d’avoir pour effet de saturer des thématiques trop récurrentes, d’« aplatir» des problématiques qui finissent toutes plus ou moins par se rejoindre ? Comment trouver un équilibre entre des collaborations disciplinaires ciblées sur des opérations ponctuelles, et la libre définition des objets de recherche à plus long terme, seule garante de l’inventivité nécessaire à la progression du projet scientifique ? Cependant, s’il ne fait pas de doute que la complémentarité des disciplines soit fructueuse pour saisir ces faits sociaux dans leur complexité, les spécificités méthodologiques et conceptuelles de chacune d’entre elles pour les appréhender ne sont pas toujours apparues avec netteté pendant ces journées. La manière dont l’anthropologie, en particulier, construit ses objets et se situe dans ces champs ne fut à aucun moment précisément présentée. Conséquence d’une participation distante des anthropologues ou effet pervers de l’interdisciplinarité ? la réflexion semblait en tous cas souvent rapidement annexer le propos anthropologique et le diluer dans des considérations générales éloignées de la démarche propre à notre discipline. Des aspects plus concrets du travail scientifique furent également évoqués au cours de cette rencontre. Deux exemples. Un bilan fut présenté de la situation des publications en SHS et de l’évaluation bibliométrique, qui laisse clairement comprendre que ne seront désormais vraiment pris en compte que les articles parus dans des revues d’excellence, régulièrement citées et reconnues Catherine Choron-Baix 3 Lettre du Département des SHS 68, N° spécial intitulé Les structures fédératives, Août 2003. LA RÉORGANISATION DU SECTEUR SHS : VUES PROSPECTIVES idéal-typique aura la configuration suivante : 10 chercheurs CNRS, 20 enseignants chercheurs, une vingtaine de thésards et 6 ITA. Les laboratoires, cependant, sont insuffisants. Ils ne peuvent « être le lieu de production, de construction, de conservation et de validation du savoir ». L’avenir serait (ou sera) à de grosses structures fédératives d'une cinquantaine de chercheurs. Une fédération réalisera le programme pour lequel elle a été créée, la valeur de son travail sera appréciée en référence à ce programme. La fédération sera dissoute après exécution du programme. Les ACI, GDRE, GDRI et PCDR figurent ou préfigurent les cadres dans lesquels les fédérations devront se constituer. (2) Il est temps de passer « à une culture de l’évaluation ». Evaluation sérieuse bien sûr : « évaluation sur site » de chaque labo, et audition de chaque chercheur. Les rapports à deux et quatre ans sont trop souvent vite et mal faits. Les labos s’en débarrasseraient à la hâte comme d’un pensum, sans leur accorde l’importance requise. Il faudra notamment standardiser et nettoyer les bibliographies, d'où doivent disparaître les « publications locales, sans intérêt ». On ne gardera que les publications internationales, seules valorisées. Un labo ou un chercheur qui ne pourra aligner, à chaque évaluation, des publications internationales sera considéré, sinon comme inactif, du moins sans production sérieuse. Pour une évaluation à quatre ans, il faudra pouvoir présenter deux publications dans des revues internationales à comité de lecture, ainsi qu’une En rassemblant pendant trois jours à Gif-surYvette (24-26 septembre 03) ses quelque 350 responsables de formation, la direction du secteur SHS du CNRS, sous la conduite de Jean-Marie Hombert, a rendu manifestes ses objectifs de politique scientifique sur deux plans : les orientations thématiques qu’elle entend imprimer au travail des formations d’une part, de l’autre les remodelages auxquels elle envisage de soumettre l’organisation du travail de recherche. S’agissant du volet « objectifs et contenus », des textes avaient été élaborés en commissions pour les disciplines ou les sections du comité national concernées. Les auteurs de ces synthèses les ont brièvement présentées oralement. Ces documents sont accessibles en ligne. Nous résumons ici ce que nous avons retenu du second volet. Quelles transformations la direction s’apprête-t-elle à opérer dans l’organisation de la recherche ? En partant des interventions de J.-M. Hombert et de G. Lenclud, quatre axes nous paraissent se dessiner avec beaucoup de relief. Ils concernent : (1) La taille et la configuration des formations de recherche. (2) Les modalités de l’évaluation des travaux. (3) L’international (opposé au local). (4) Les croisements entre disciplines. (1) La disparition des unités composées de deux ou trois chercheurs est programmée. Le laboratoire 2 simplement des associations de la labos. GDRE et LIA seront constitués pour une durée de 4 ans. 4) Interdisciplinarité. Le mot a été si souvent répété, à l’instar d’une formule magique, qu’il en devenait hypnotique. Interdisciplinarité à l'intérieur de SHS bien entendu, mais aussi entre départements, où il ne s'agit pas de poser des projets côte à côte mais de fusionner dans une même problématique l’action de disciplines variées. Pour ce faire, ont été évoqués : l’élaboration de programmes « interdépartementaux et intra SHS » ; les fléchages de postes ; le rattachement de labos à différentes directions scientifiques ; la construction de réseaux souples, etc. On a mentionné des « cas » où l’interdisciplinarité entre départements, style histoire de l’art / chimie, ou archéologie / chimie, fonctionne à plein, Et l’on a vu se succéder les directeurs des différents départements, nous proposant des thèmes sur lesquels on pourrait avoir une réflexion commune. SPI, notamment, a cité les risques industriels et l’énergie, comme pôles de convergence exemplaires. On pourrait résumer ces vues prospectives d’un mot. Il est anglo-saxon : en sciences de l’homme et de la société, la taylorisation de la recherche s’est mise en branle. publication de communication effectuée dans le cadre d’un colloque international important. Globalement, l’évaluation sera compétitive : seuls les meilleurs conserveront le soutien du CNRS. (3) L’internationalisation des projets de recherche comme des publications est impérative : « La science est internationale ». Il faut publier im-péra-ti-ve-ment dans des revues de très grande envergure, être présent dans les comités de lecture de ces mêmes revues, participer aux colloques internationaux, aussi bien qu’à leurs comités de pilotage, afin de montrer nos labos et ce que nous, frenchies, savons faire. Il convient également d’utiliser les réseaux du Ministère des Affaires Etrangères, notamment pour les terrains. La question de l’international et du MAE a donné lieu à une longue démonstration, cartes à l’appui. Le recours forcené aux sigles rendait cependant la présentation parfaitement incompréhensible pour un non-initié. Le plus clair est qu’il faut entendre « international » comme synonyme d’anglo-saxon (USA et GB). Dans la série « cap sur l’international », on a beaucoup parlé d’un Espace Européen de la Recherche, qui se traduirait dans la pratique par la constitution (a) de GDRE, bénéficiant d’importants moyens pour l’organisation de séminaires, et la mobilité de chercheurs que supposent de tels programmes ; (b) de LIA (Laboratoires Internationaux Associés) qui n’auraient pas de locaux mais seraient Claude Macherel et Véronique Moulinié LAHIC (UMR 2558) COMPTE RENDU DE LA CESSION D’AUTOMNE DU CNRS recherche internationales participent des mêmes objectifs. Mais comment faire l’impasse sur les moyens budgétaires de cette politique ? En anthropologie, bien que la commission 38 ait attiré l’attention sur la très grande qualité des dossiers classés, les recrutements en 2004 se limiteront à 2 CR2, 2 CR1 et 2 DR2. Quant aux revues, plusieurs d’entre elles sont menacées d’être réduites à une édition électronique afin, semble-t-il, de réduire le nombre d’ITA, jugé trop important par rapport à celui des chercheurs. Giordana Charuty La commission d’automne du CNRS s’est tenue les 24, 25, 26 novembre 2003. Jean-Marie Hombert a présenté un compte-rendu du colloque de prospective en SHS organisé le mois précédent, en insistant sur les questions de fonctionnement et d’évaluation des laboratoires, d’internationalisation de la recherche et des publications. La recherche française en sciences humaines apparaît comme sousreprésentée dans les bilans internationaux. Les chercheurs sont invités à privilégier les publications dans les revues étrangères les mieux évaluées et à accroître leur participation aux réseaux de recherche et aux colloques internationaux. L’évaluation des centres français à l’étranger et la création d’Unités mixtes de INSCRIPTION SUR LES LISTES ÉLECTORALES DES SECTIONS DU COMITÉ NATIONAL La campagne d'inscription sur les listes électorales des sections du Comité national, pour les électeurs non-CNRS, débute lundi 17 novembre 2003. Une solution de pré-inscription en ligne et les formulaires d'inscription sont accessibles sur le site web des Élections. Les demandes devront obligatoirement parvenir à l'organisation des élections avant le 16 janvier 2004. http://www.sg.cnrs.fr/elections/scrutin/cn/cn2004/disp ositif.htm 3 CONFÉRENCE HERTZ La douzième conférence Robert Hertz sera donnée par John SCHEID Professeur au Collège de France, le vendredi 25 juin 2004 COMMUNICATION DU GROUPE « PASSERELLES » ébauches de réflexion sur la place de l'ethnologie à l'école. Un bilan et une analyse plus complète de cette journée sont actuellement en cours de rédaction. Nous pouvons néanmoins déjà dégager plusieurs axes de réflexion et de questionnement qui se sont recoupés au cours de ces débats : Le groupe de réflexion Passerelles rassemble des ethnologues souhaitant contribuer au questionnement sur la vocation de l’ethnologie à sortir de son cadre traditionnel universitaire et à construire un lien avec la société. C'est dans cette perspective qu'une journée table-ronde (« Quel avenir pour l’ethnologie en classe ? ») consacrée à une réflexion menée sur les ateliers d'ethnologie dans l'enseignement primaire et secondaire a été organisée le 7mai 2003, à la Maison René Ginouvès (Nanterre). Cette table-ronde a rassemblé, entre autre, des enseignants, des ethnologues, des intervenants scolaires, des responsables de projets pédagogiques et notamment : Gisèle Provost (professeur-relais, Académie de Créteil), Agnès Sniter (responsable du projet (1999-2002), Acte 91, Chantal de Bruycker (Co-responsable d’Ethnokids, ethnologue), Alexandre Pierrepont (ethnologue, Paris VII-Jussieu), Vincent Porhel, (enseignant d'histoire, Lycée Jacques Brel, La Courneuve), Stéphanie Touré (responsable des Actions Musicales, Banlieues Bleues), Martine Segalen (Ethnologue, Université Paris X), Martine Van Workens (Ethnologue, EPHE) Michèle Berichvili (Maison de l’Innovation Pédagogique et de l’Orientation Professionnelle, Grand projet de ville Viry-Grigny). Au cours de cette journée, dans un premier temps, il nous a été donné d'entendre le compterendu de diverses expériences, menées ou en cours, dans lesquelles des ethnologues sont intervenus dans un cadre scolaire. Dans la seconde partie de l'après-midi, les débats se sont élargis, aussi bien pour proposer une réflexion sur les apports de l'ethnologie de manière générale, que pour questionner plus spécifiquement les différentes formes d'intervention possibles et proposer des 1- La première question de fond interroge bien sûr les objectifs que doit se donner l'ethnologie en milieu scolaire. La discussion fait émerger un large éventail de positions non consensuelles desquelles un ensemble de problématiques se dégagent. 2- On relève une opposition entre deux points de vue : • d'une part, la proposition, minoritaire (en général mal accueillie, tant par les ethnologues que par les enseignants), d'un enseignement disciplinaire qui deviendrait une nouvelle matière dans un cursus scolaire déjà particulièrement chargé. • d'autre part, la mise en œuvre de projets pédagogiques utilisant la démarche, la méthode ethnologique ce qui permet à l'élève de réfléchir au monde dans lequel il vit. • Toutefois, les expériences pratiques des intervenants montrent qu'il n'y a pas nécessairement de rupture épistémologique entre les deux positions et que chaque atelier est construit en différentes phases qui permettent de proposer aux enfants tant un savoir que l'apprentissage d'un savoir-faire. La question se pose plutôt en termes de production de connaissance, d'élaboration d'un savoir. 3- De ces différences découle un questionnement sur le statut de l'ethnologue dans le 4 d'appréhender la vie en société, elle ne peut répondre à cette éventuelle demande de solutions. Le consensus semble se faire autour du fait, qu'intervenant en milieu scolaire, l'ethnologue ne peut néanmoins échapper à un rôle d'éducateur. Cet ensemble de points n'est bien entendu pas exhaustif et ne constitue qu'un premier résumé d'information des débats de cette journée. Suite à cette table ronde, les membres du groupe travaillent maintenant à l'élaboration d'un compte-rendu plus complet et à la construction de propositions d'intervention d'ethnologues en milieu scolaire. Pour contacter "Passerelles" : [email protected] secondaire : dans la pratique, certains revendiquent ce statut, d'autre interviennent en tant que spécialistes (d'un domaine, d'une région…) et utilisent des outils de travail et de réflexion proposés par l'ethnologie sans viser à la promotion de la discipline. La question mène alors à s'interroger sur la finalité de la démarche de l'ethnologue et de son éventuelle instrumentalisation, ce qui renvoie à un débat beaucoup plus large dans la discipline ellemême. 4- La réflexion autour de cette éventuelle instrumentalisation s'articule avec celle du rôle de l'ethnologue : intervenant extérieur, il peut être contacté pour proposer des solutions à des questions de société. Or, si l'ethnologie permet SÉMINAIRES SÉMINAIRE D’ANTHROPOLOGIE GÉNÉRALE COLLÈGE DE FRANCE Chaire d’ANTHROPOLOGIE DE LA NATURE et LABORATOIRE D’ANTHROPOLOGIE SOCIALE La valeur de ne pas bien comprendre : réflexions sur la transmission culturelle • Philippe DESCOLA Le 14 janvier 2004 : Jean-Claude Schmitt (EHESS) Pour une anthropologie historique des rythmes sociaux : le cas de l’Occident médiéval ٭ Programme de l’année 2003-2004 • Le 26 novembre 2003 : Bruno LATOUR (École des mines, université Harvard) Approches anthropologiques de la modernisation • • Le 3 décembre 2003 : Maurice GODELIER (EHESS) Nulle part un homme et une femme ne suffisent à faire un enfant • Le 10 décembre 2003 : Alain TESTART (CNRS) L’origine de la monnaie • Le 17 décembre 2003 : Françoise HÉRITIER (Collège de France) Questions de parenté : un parcours • Le 21 janvier 2004 : Luc BOLTANSKI (EHESS) Faire et défaire des enfants • Le 28 janvier 2004 : Vincent DESCOMBES (EHESS) Le point de vue anthropologique en philosophie • Le 4 février 2004 : Claude IMBERT (École normale supérieure) Le point de vue philosophique en anthropologie Les séminaires en accès libre ont lieu au Collège de France (11, place Marcelin-Berthelot, Paris V°), salle 4, de 16h à 18h. Le 7 janvier 2004 : Maurice BLOCH (London School of Economics) 5 ANTHROPOLOGIES COMPAREES Séminaire animé par Dominique Casajus et Michael Houseman. Les premières séances : 27 novembre 2003: Anne-Christine Taylor, «Pour une anthropologie du sujet» (salle3) 4 décembre 2003: Thierry Bonnot, «"Biographies d'objets et "culture matérielle"» (salleA) 11 décembre 2003: Eduardo Viveiros de Castro, «Parenté et magie» (salle3) 15 janvier 2004: Emmanuel Grimaud, «Le double de Gandhi: une réflexion sur l'image» (titre provisoire) (salleA) 22 janvier 2004: Laurent Barry, «Esquisse d'une théorie des groupes de parenté» (salle3) 29 janvier 2004: (sous réserve) Dominique Casajus et Raymond Jamous, «A propos du numéro spécial de Critique "Frontières de l'anthropologie" (janvierfévrier 2004) préparé par Benoît de L'Estoile et Michel Naepels» (salle3) Nous pensons comme sans doute plusieurs d'entre vous que, si plurielle que soit devenue la discipline, il est encore possible d'imaginer un forum où des anthropologues de toutes spécialités puissent se comprendre. De tels forums ont existé, l'un ou l'autre d'entre eux ont joué un rôle important dans la vie de la discipline, et leur disparition laisse un vide que nous sommes nombreux à ressentir. Par ailleurs, aussi bien les concours de recrutement que l'examen périodique des chercheurs en poste font apparaître que la discipline a une vitalité bien plus grande que nous ne pouvons le penser dans nos moments de morosité. En particulier, la qualité des nouveaux recrutés fait apparaître que la discipline n'en est certainement pas à son crépuscule. Pour diverses raisons, les revues ne suffisent pas à faire apparaître cette vitalité ; un séminaire peut y contribuer. Nathalie Archinard Systèmes de Pensée en Afrique Noire UMR 8048 CNRS / EPHE - Section des Sciences Religieuses 27, Rue Paul Bert 94204 Ivry-sur-Seine CEDEX FRANCE Tél 01 49 60 40 07 Fax 01 46 71 84 94 [email protected] www.ivry.cnrs.fr/spafrican <http://www.ivry.cnrs.fr/spafrican> D. C. et M. H. Le jeudi de 14 heures à 16 heures à la délégation du CNRS-Paris A, 27 rue Paul-Bert, Ivry-sur-Seine (métro Porte de Choisy ou Porte d'Ivry). Les séances actuellement prévues sont les suivantes : pour 2003 : 27 novembre, 4 et 11 décembre ; pour 2004 : 15, 22 et 29 janvier, 12 février, 4, 11 et 25 mars, 1er, 8 et 29 avril, 6 et 13 mai. ANTHROPOLOGIE À SUGER 4ème trimestre 2003 La discussion sera animée par Michael Houseman Prochaines séances Jeudi 18 décembre, Marie-Claude Mahias présentera son livre : Le barattage du monde. Essais d'anthropologie des techniques en Inde, Paris, Editions de la MSH, 2003 La discussion sera animée par Jean-Pierre Digard Jeudi 13 novembre, Luc de Heusch présentera son livre : Du pouvoir. Anthropologie politique des sociétés d'Afrique centrale, Nanterre, Société d'Ethnologie, 2002 La discussion sera animée par Jean-Claude Galey. Le séminaire a lieu à la Maison Suger, 16-18 rue Suger, 75006 Paris (Métro Saint-Michel), Jeudi 11 décembre, Daniela Berti présentera son livre : La parole des dieux. Rituels de possession en Himalaya indien, Paris, CNRS Editions, 2001 de 17.h 30 à 19.h 30 6 LABORATOIRE D'ANTHROPOLOGIE URBAINE (CNRS) SÉMINAIRE 2003-2004 CNRS Délégation Paris A 27 rue Paul Bert 94204 -Ivry sur Seine à 14 heures Salle 3 Kenichi Ohashi (Rikkyo Université, Japon, chercheur résident au LAU) The « Invention » of Chinese New Year Festival in the « Constructed » Chinatown in Kobe (Japan) 18 mars 2004 Appropriation de l'espace urbain (4). Circulations dans l'espace urbain : gares et métros Discutante : Liliane Kuczynski (LAU) 20 novembre 2003 Appropriation de l'espace urbain (1). Les manifestations de rue : de la division et de l'union Anne Raulin et Éliane Daphy (LAU) Présentation du séminaire Discutant : Jean-Charles Depaule (LAU) Sophie Bouly de Lesdain (Université Paris 5) Les territoires du déplacement en Ile-de-France : nouvelles configurations spatiales et mobilités dites réversibles Danielle Tartakowsky, Centre d'histoire sociale du XXe siècle (Université Paris 1/CNRS) Les espaces de manifestations parisiennes : évolution au cours du XXe siècle Jean-Charles Depaule (LAU) Le métro du Caire : nulle part ailleurs ou comme à la maison ? 29 avril 2003 Éliane Daphy et Dorothée Dussy (LAU) « Tous ensemble, tous ensemble, grève générale » : ethnologie des manifestations de rue à Paris (2003) 18 décembre 2003 Séminaire général : Présentation des travaux des étudiants accueillis au LAU Gilles Teissonnières (Université Paris 5) Ethnologie d'un espace touristique : la Tour Eiffel 27 mai 2003 Séminaire général Josiane Massard-Vincent (LAU) Biographie et ethnographie : matériaux pour le récit de vie d'une anglicane 15 janvier 2004 Appropriation de l'espace urbain (2). Initiatives citadines et perturbations dans la ville Discutant : Daniel Terrolle (LAU) Séminaire général Noël Jouenne (LAU) « Habiter au Corbu » : la vie dans l'unité d'habitation Le Corbusier à Firminy 17 juin 2004 Appropriation de l'espace urbain (5). Lieu-mouvement: approches cinématographiques et théoriques Discutants : Jacques Gutwirth et Catherine Choron-Baix (LAU) Projection du film Changement à Gare du Nord, de Christian Lallier (ENS Lyon) en présence de l'auteur (sous réserves de tournage) Sylvie Nail (LAU) En vert et contre tout : les jardins communautaires à New York Laurent Visetti (Université Paris 5) Gestion privée de l'espace public : le cas des homeless à Londres 12 février 2004 Appropriation de l'espace urbain (3). Les cycles festifs, carnavals et parades : expression de la diversité urbaine Discutante : Josiane Massard-Vincent (LAU) Isaac Joseph (Université Paris 10) Villes en gares Anne Raulin et Eliane Daphy (LAU) Bilan du séminaire contact : Catherine CHORON-BAIX CNRS - Laboratoire d'Anthropologie Urbaine 27 rue Paul Bert 94204 - IVRY-SUR-SEINE Tél : 33 1 49 60 40 14 ou 40 83 E-mail : [email protected] Denis-Constant Martin, sociologue (CERI Sciences po/CNRS) Musique dans la rue et contrôle de l'espace urbain : Le Cap (Afrique du Sud) Projection du film Les ménestrels du Cap (CNRS Audiovisuel, 1995) 7 SÉMINAIRE DU LAHIC Laboratoire d’anthropologie et d’histoire de l’institution de la culture (UMR 2558 - Ministère de la culture/CNRS) 2003 – 2004 entérine la souveraineté des artistes et des mondes de l'art qui ont à charge la redéfinition permanente du beau, qui ne préexiste donc plus à leur regard et à leur création. D'où la prolifération, à partir des années 1850, des expressions oxymoriques qui associent l'art et ce que, canoniquement, il n'est pas encore : art populaire, art primitif, art préhistorique, art des fous, des enfants etc. Mais ces domaines sont d'autant plus légitimes qu'ils offrent simultanément la possibilité d'une exploration savante de "l'enfance de l'art", c'est-à-dire des commencements historiques et ontologiques de l'invention des formes. Le croisement de la modernité esthétique, de l'évolutionnisme culturel et de la phénoménologie de l'acte créateur semble être au cœur de cette reconstruction. La première année du séminaire sera consacrée à l'enrichissement de ce cadre de réflexion à partir de quelques études de cas qui feront la part belle à des controverses, encore actuelles ou tout à fait oubliées. Les débats - leurs acteurs, leurs arguments, leurs résolutions institutionnelles - sur l'art des fous, l'art des bergers et l'art préhistorique fourniront, par exemple, la matière de plusieurs séances. Inscription pédagogique pour les étudiants : envoi des dossiers à Annie Chennevière LAHIC – UMR 2558 CNRS-MCC – 5 rue Auguste Vacquerie – 75016 Paris – Tél. 01 53 57 83 34 – Fax 01 53 57 83 33 - Mél. : [email protected] ECOLE DES HAUTES ÉTUDES EN SCIENCES SOCIALES Daniel Fabre avec Claude Macherel, L'institution de la culture : l'autre de l'art De 16h30 à 19h (à l’École des Chartes, grande salle, 19 rue de la Sorbonne.75005 Paris). Dates : les vendredis 21 novembre, 5 et 19 décembre 2003, 9 et 23 janvier, 6 février, 5 et 19 mars, 2 et 30 avril, 14 et 28 mai 2004. L'effervescence institutionnelle et intellectuelle autour de la question des "arts premiers" a situé au premier plan les mécanismes d'appropriation liés à la conquête, à la colonisation et à l'absorption économique et culturelle des vaincus de l'Histoire. Le déplacement forcé des œuvres s'accompagnant d'une "acculturation inverse" qui transforme, dans le creuset des avant-gardes artistiques, les goûts occidentaux. Ce séminaire vise à situer la violence ambiguë ainsi exercée dans le contexte symétrique des remaniements du champ où se forment et se diversifient les goûts et les théories esthétiques en Occident à partir d'une identification et d'une intégration d'altérités non plus exotiques mais proches. Deux mouvements parallèles de construction du même objet - ici désigné comme "l'autre de l'art" seront plus particulièrement étudiés. Le premier Site internet du LAHIC : http://www.lahic.culture.fr LABORATOIRE D’ANTHROPOLOGIE DES INSTITUTIONS ET DES ORGANISATIONS SOCIALES européenne a marqué à cet égard un tournant significatif. Les espaces politiques émergents sont aussi des espaces de conflit qui mettent en jeu des représentations complexes, en raison de la multiplicité des paramètres qui interfèrent dans l’action. Le séminaire se fera l’écho de ces interrogations et présentera des perspectives susceptibles de stimuler les recherches dans un domaine en plein renouvellement. Séminaire 2003-2004 TERRITOIRES DU POLITIQUE Responsables : Marc Abélès, Henri-Pierre Jeudy 14 h à 17 h, salle 214 ou 015 M.S.H. 54 boulevard Raspail 75006 Paris Le séminaire est consacré à la présentation d’un ensemble de travaux français et internationaux ayant trait à l’anthropologie du politique. L’un des aspects les plus significatifs de la mutation planétaire contemporaine est l’émergence de nouveaux espaces politiques. La construction Jeudi 13 novembre Alain Caillé (Université Paris X), Marcel Hénaff (Université de Californie, San Diego) Don cérémoniel et genèse du politique. 8 Jeudi 11 décembre Stéphane Gacon (I.E.P. antenne de Dijon), Sophie Wahnich (CNRS-LAIOS) L’amnistie, une même forme judiciaire pour différents territoires politiques ? Jeudi 8 avril Giorgio Blundo (EHESS-SHADYC), Boris Pétric (CNRS-LAIOS) Ethnographie comparative de l’administration : pratique et logique d’accès à l’Etat (Sénégal, Ouzbékistan). Jeudi 15 janvier Alban Bensa (EHESS-GTMS), Gérard Collomb (CNRS-LAIOS) Kanaks, Amérindiens : quelle(s) citoyenneté(s) ? Jeudi 13 mai Pierre Bouvier (Université Paris X-LAIOS), Christophe Robert (FORS-Recherche Sociale) Culturation et identités. Jeudi 12 février Catherine Neveu (CNRS-LAIOS), Anne Querrien (Annales de la Recherche urbaine) Politique et proximité. Jeudi l7 juin Nicholas Entrikin (Université de Californie, Los Angeles), Bernard Kalaora (Université de Picardie-LAIOS) Politique, territoire et environnement. Jeudi 11 mars Irène Bellier (CNRS-LAIOS), Christian Gros (IHEAL-CREDAL, Université Paris III) Local, transnational, global : les enjeux des peuples autochtones à l’ONU et en Amérique latine. Renseignements : 01 49 54 21 98 [email protected] (Huguette AGAMENNONE) SÉMINAIRE D’ANTHROPOLOGIE PSYCHANALYTIQUE LABORATOIRE D’ETHNOLOGIE ET DE SOCIOLOGIE COMPARATIVE (EQUIPE 4) LABORATOIRE D’ANTHROPOLOGIE SOCIALE 12 décembre 2003 : 10h - 14h Maison de l’Archéologie et de l’Ethnologie 21, Allée de l’Université - 92023 Nanterre Stéphane BRETON, anthropologue, maître de conférence à l’Ecole des hautes études en sciences sociales Salle 308 F WITTGENSTEIN ET LA CRITIQUE DE LA PSYCHANALYSE LES CRITIQUES DE LA PSYCHANALYSE I MALINOWSKI - WITTGENSTEIN Il s’agit d’examiner les critiques de la psychanalyse présentées par Ludwig Wittgenstein et de s’intéresser du même coup à l’utilité de la notion de « grammaire » en anthropologie. PROGRAMME Bertrand PULMAN, maître de conférence au Département de sciences sociales de l’Université Paris V-René Descartes. Discutant : Pierre PACAUD, psychanalyste et anthropologue à l’Université Paris VII Denis-Diderot. MALINOWSKI ET L’IGNORANCE DE LA PATERNITE Contacts: [email protected] ; [email protected] ; [email protected] ; [email protected] Parmi les affirmations de Bronislaw Malinowski ayant suscité un débat avec la psychanalyse se trouve celle suivant laquelle les Trobriandais seraient dans l'ignorance totale des mécanismes de la paternité physiologique. Nous étudierons les arguments qui accompagnaient cette affirmation et nous en marquerons les limites. Nous évoquerons ensuite ce que la psychanalyse peut avoir à dire sur ce thème. 9 Séminaire d’Anthropologie Américaniste 2003-2004 Vendredi de 10h à 12 h Maison des Sciences de l’Homme 54, bld Raspail - 75006 Paris Vendredi 12 décembre 2003 - 10h à 12h – MSH – salle 215 Carmen ESCALANTE (Centro Bartolomé de las Casas, Cuzco) : “Trabajo infantil doméstico, una visión de género e infancia en los Andes" Calendrier des séances à partir de janvier 2004 salle 215 - 09 et 23 janvier - 13 février - 12 et 26 mars - 09 avril - 14 et 28 mai salle 07 - 11 juin Organisé par : Equipe de Recherche en Ethnologie Amérindienne (UPR 324) . Empires, Sociétés, Nations, Amérique latine et Méditerranée occidentale (UMR 8565) . Laboratoire d’Anthropologie Sociale (UMR 8556) . Laboratoire d’Ethnologie et de Sociologie Comparative (UMR 7535) 1er trimestre Carmen. Salazar 01 49 54 25 06, [email protected] Jean-Pierre Chaumeil 01 49 58 35 27, [email protected] Philippe Erikson 01 46 69 26 04,[email protected] Vendredi 28 novembre 2003 - 10h à 12h – MSH – salle 215 Anne-Christine TAYLOR (EREA) : titre à préciser JOURNÉES CENTRE ANDRÉ-GEORGES HAUDRICOURT & CENTRE DE RECHERCHE SUR L'ORALITÉ Trois Journées d'études de multiples expressions verbales et non-verbales, musicales, kinésiques et plastiques. Processus et supports de la mémoire : Savoirs et savoir-faire rituels Centre André-Georges Haudricourt Salle de conférence, Batiment D 7 Rue Guy Môquet, Villejuif Nicole Revel A partir de descriptions ethnographiques et de supports multiples (objets, livres, photos, graphisme sur tissus, coquillages, bois, bambou, peintures corporelles et tatouages, rythmes et mélodies, enregistrements multimédias audio, audio-vidéo, CDRom, DVDRom), nous aborderons diverses formes d’interaction et d’interlocution lors de rituels afin d'observer des techniques et des pratiques servant d’ancrage au souvenir. Dans ces actions et ces expériences multimodales, il s’agira de faire apparaître les mécanismes de la mémorisation, la transmission des compétences et l’acquisition des savoir-faire, la maîtrise Mardi 16 Décembre 2003 Processus de la mémoire et rituels chamaniques De 9h 30 à 12h30 : Richard POTTIER : Un rite chamanique Thay-Nüa de caractère thérapeutique,Luang Prabang, 29 Mai 1970. Aurélie NEVOT : "Et comme le sel, je suis le cours de l’eau...": Voyages chamaniques des Bimos, Population Nipa, un groupe Yi du Yunnan. De 14 h à 17 h : Nicole REVEL : Mägigaq, "Dormir": Expérience vécue et narrative du Voyage chamanique Palawan (Philippines) 10 Centre de Recherche sur l'Oralité INALCO 2 rue de Lille, Paris Salons, Escalier C, 2ème étage. Renato SZTUTMAN : Devenir chamane. Regards croisés sur les Basses -terres de l 'Amazonie (Wayampi, Bororo, Desana). Mardi 4 Mai 2004 Mardi 23 Mars 2003 Mémoires rituelles de populations nomades Temporalité, Musique et Poésie De 9h 30 à 12h30: De 9h 30 à 12h30: Michèle THERRIEN : Inuulirama, " Je suis vivante". Retour du soleil (Artique canadien) Olivier TOURNY : Processus et supports de la mémoire des psalmodies juives et chrétiennes orthodoxes d'Éthiopie. Barbara GLOWCZEWSKI : L'art de l'enlacement, approche comparative des motifs rituels dans l'art et la danse du Nord-Ouest australien. Michael TENZER : Temporality as a Narrative of Experience in Balinese Music. De 14 h à 17 h: De 14 h à 17 h: Emanuelle OLIVIER : Création musicale, performance et rituels chamaniques bushmen: l'art de la consumation. Naliny DELVOYE : Tansen, Poète-compositeur à la cour d'Akbar (1556-1605), célébré comme musicien et vénéré comme saint soufi. Alain MARTENOT & Nicole REVEL : Le Voyage au ciel d'un héros Sama.Chamanisme et Islamisation des Nomades de la Mer (Archipel des Sulu). « Contact de cultures et création littéraire » Journée d’étude Programme 9 heures 30 Accueil des participants. Présentation de la journée : Catherine Choron-Baix, JeanCharles Depaule. CNRS, LAU. Organisée par Catherine Choron-Baix et JeanCharles Depaule Laboratoire d’Anthropologie Urbaine CNRS 27 rue Paul Bert 94204 – IVRY-SUR-SEINE 10 heures Pierre LARTIGUE, Ecrivain. « Entre sextine et comptine : formes rares et familières » 2 Décembre 2003, Salle 3 Pause La littérature est art de la rencontre. Rencontre des genres, des formes et des figures, à l’intérieur d’une même langue, d’un ensemble culturel à un autre. Orale et écrite, elle mêle les idiomes et les niveaux de langue, les formes, populaires et savantes. Chez les écrivains voyageurs (mais tout écrivain n’est-il pas voyageur ?…), elle fait résonner les langues et se croiser les images. Elle est le lieu où s’invente, s’imagine une modernité nourrie de traditions diversement intériorisées. Elle apparaît ainsi comme un observatoire particulier de l’interculturalité, où se donnent à voir et comprendre certaines des modalités du processus créateur. Cette journée réunira des écrivains et des chercheurs qui échangeront leurs expériences et leurs analyses de ces questions. 11 heures 15 Maud SANTINI, Ecole d’Architecture de Versailles. « Paris pour escale ». Déjeuner. 14 heures Habib TENGOUR, Poète et anthropologue. « Faire résonner les langues ». Pause 15 heures 30 Jean-Charles DEPAULE, CNRS, LAU. « Derrière chaque poète arabe… » 11 L’ART PRIMITIF DE FRANZ BOAS : RÉFLEXIONS AUTOUR DE L’OUVRAGE FONDATEUR DE L’ANTHROPOLOGIE DE L’ART Journée d’études Matinée 10h-12h 30 Collège de France Amphithéâtre sur cour 52, rue du Cardinal Lemoine Paris 5e Présidence : Brigitte Derlon Michèle Coquet : introduction Organisée par Michèle Coquet et Marie Mauzé Marie Mauzé, directeur de recherche, CNRS, Laboratoire d’anthropologie sociale, Paris, « A la recherche des fondements d’une esthétique primitive» avec le soutien du GDR « Anthropologie, objets et esthétiques » Hubert Damisch, directeur d’études honoraire, EHESS, « Le corps et ses doubles ». 16 janvier 2004 : 10h à 17h 30 Discussion A l’occasion de la parution en français de Primitive Art de Franz Boas (Adam Biro 2003), Michèle Coquet et Marie Mauzé organisent, le 16 janvier 2004, avec le soutien du GDR « Anthropologie, objets et esthétiques » une journée d’études au cours de laquelle il sera proposé d’évaluer l’importance de cet ouvrage en anthropologie de l’art en le resituant dans son contexte historique mais aussi en examinant les hypothèses de l’auteur à l’aune des recherches actuelles tant en anthropologie qu’en théorie de l’art. L’art primitif contient, sans toujours les développer, tous les thèmes fondateurs de l’anthropologie de l’art et de l’image, tels que la notion d’identité visuelle, les relations entre style et culture, le rapport entre expression géométrique et figurative, la création individuelle et la tradition, l’appréhension de l’image comme système, etc. Ces thèmes trouvent leur source dans certains présupposés théoriques non exempts de l’influence d’un Aloïs Riegl ou d’un Gottfried Semper, ou encore de la linguistique comparée et de la psychologie. Après midi 14h 30-17h 30 Présidence : Claude Baudez, directeur de recherche honoraire, CNRS Joëlle Zask, maître de conférence, Université de Provence, Aix-en Provence, « Art primitif et individuation » Michèle Coquet, chargée de recherche, CNRS, « Systèmes de pensée en Afrique noire », Paris, « L’anthropologie de l’art à l’épreuve du style » Christian Feest, professeur, Institut für Historische Ethnologie, Johann Wolfgang Goethe-Universität, Frankfurt, « Franz Boas, 'Primitive Art,' and the Anthropology of Art » Discussion 8È JOURNÉE ANNUELLE DU CENTRE D’ETUDES DE L’INDE ET DE L’ASIE DU SUD Centre d’Etudes de l’Inde et de l’Asie du Sud. Maison des Sciences de l’Homme, 54 Boulevard Raspail, Paris 75006 Mardi 25 Novembre 2003 9h30- 13h OUVERTURE : Denis Matringe, directeur du Centre de l’Inde et de l’Asie du Sud Le Carré des Sciences, amphithéâtre Stourdzé, 1 rue Descartes, Paris 5è Entrée : 25 rue de la Montagne Sainte Geneviève PRESIDENCE : Denis Vidal, CEIAS - IRD Archives et Mémoire 12 De l’histoire rêvée à l’histoire vérifiée : inscriptions et traditions orales à Chanderi Gérard Fussman, Collège de France DISCUTANT : Denis Matringe, CNRS - CEIAS Nation, mémoire, histoire : le cas de l’Inde Jacques Pouchepadass, CNRS - CEIAS DISCUTANT : Eric Meyer, CNRS – CEIAS INALCO L’historiographie moghole sub-impériale : l’exemple de deux chroniques de la noblesse jahangiride Corinne Lefèvre, EHESS DISCUTANT : Marc Gaborieau, CNRS - CEIAS EHESS Lootai gaya : la mémoire empêchée de la partition chez les Sikhs du Pendjab Laurent Gayer, CERI-FNSP DISCUTANT : Romain Bertrand, CERI-FNSP Regards étrangers : le miroir des archives diplomatiques américaines et britanniques Max-Jean Zins, CNRS-CERI-CEIAS DISCUTANT : Jean Racine, CNRS-CEIAS Les archives de l’Inde coloniale : une archive de la colonisation ? Claude Markovits, CNRS - CEIAS DISCUTANT : Arnaud Sauli, EHESS Responsable scientifique : Max-Jean Zins. tél : 01 58 71 70 58 [email protected] 14h30- 18h PRESIDENCE : François Durand-Dastes, CEIAS Université de Paris VII SOCIÉTÉ DES AMIS DES SCIENCES RELIGIEUSES Affaires suivies par S. Messaoui: 01 40 46 33 91 [email protected] 4. Zakari Seddiki, doctorant à l’EPHE-SSR, dont l’exposé aura pour titre : "La notion de martyr en Islam". Les différents exposés seront suivis d'un débat où le public pourra intervenir. Madame, Monsieur, chers collègues et amis, La Société des Amis des Sciences Religieuses, a le plaisir de vous informer qu’elle organise au cours de l’année universitaire 2003/2004, deux tables rondes : • • La première intitulée "Guerre et religion" aura lieu le samedi 13 décembre 2003 à 15 heures, à l'EPHE Section des Sciences Religieuses, salle Marcel Mauss. La deuxième, prévue pour le samedi 27 mars 2004, aura pour thème "La divination ». Le nom des intervenants et le titre des exposés vous seront communiqués ultérieurement ainsi que le lieu retenu. Nous comptons sur votre présence. La Présidente Stella Georgoudi Nous aurons le plaisir d'accueillir à cette occasion quatre intervenants : 1. Pierre Ellinger, professeur à Paris VII, dont l’exposé aura pour titre: "Les dieux du polythéisme et la guerre en Grèce ancienne". 2. Patrick Menget, directeur d’études à l’EPHESSR, dont l’exposé aura pour titre : "Une religion de la guerre ? Remarques sur certains rituels liés à la guerre dans l’Amazonie indigène. 3. Hélène Puiseux, directeur d’études à l’EPHESSR, dont l’exposé aura pour titre: "Les suites du 11 septembre : nouvelles tendances et trame religieuse des images de guerre dans les journaux télévisés". 13 PARUTIONS Isabelle Merle & Michel Neapels, 2003 Les rivages du temps. Histoire et anthropologie du Pacifique, 232p, Cahier du Pacifique, L'Harmattan « Passages à l'âge d'homme » L'Homme 167-168, coordonné par Anne-Marie Peatrik, juillet-décembre 2003 CONSEILS D’ADMINISTRATION faut toutefois éviter de faire du colloque une foire aux problèmes de l’anthropologie, et se concentrer sur des aspects centraux de la discipline : sa méthode, son épistémologie, son objet. Il s’agit de rendre possible la controverse sans agressivité en mobilisant pour cela la communauté dans son ensemble. Après le départ de L. Caillet et d’O. Herrenschmidt, le point est fait sur le bouclage de la Lettre 33. Réunion du 30 juin 2003 Présents : Irène Bellier, Michèle Coquet, Dimitri Karadimas, Antoinette Molinié, Michel Naepels, Anne-Marie Peatrik, Martine van Woerkens. Et Laurence Caillet, Olivier Herrenschmidt. La réunion débute en présence de Laurence Caillet et d’Olivier Herrenschmidt qui présentent le projet de colloque APRAS sur l’ethnologie en France aujourd'hui, qui se veut une réflexion sur le cadre disciplinaire, ses postulats, les progrès de la discipline, la vision de l’homme qu’elle véhicule, l’enseignement. Ce projet s’inscrit dans le prolongement de grands moments réflexifs de l’anthropologie en France : le colloque CNRS de 1977, le rapport SHS de M. Godelier en 1982, le numéro spécial de L’Homme en 1986 et le rapport APRAS de 1995. Une demande de financement pour la préparation du colloque sera présentée début 2004 sous la forme d’un projet ACI TTT (SHS des SHS). Différentes thématiques sont envisagées : les « nouveaux objets » ; une « sociologie comparative » est-elle possible ? ; ethnologie et anthropologie ; neurosciences et sciences cognitives ; l’origine des langues ; relativisme, unité de l’homme et altérité ; le terrain, les textes, les discours, les comportements ; la disparition des grands paradigmes ; l’enseignement. Il Réunion du 6 octobre 2003 Présents : Irène Bellier, Véronique Bouiller, Michèle Coquet, Michel Naepels, Anne-Marie Peatrik, Odile Vincent. V. Bouillier fait le point sur le colloque organisé début octobre par l’Institut Européen des Sciences Religieuses, ouvert par Régis Debray, Dominique de Villepin et le directeur d’EADS. Doit-on s’offusquer du mélange des genres (scientifique, politique, privé), de l’appel lancé aux savants pour qu’ils aident à vendre des Airbus en comprenant mieux les différences culturelles ? que cela signifie-t-il en termes de politique scientifique ? de postes ? de crédits ? de place des financements privés de la recherche ? Pour la prochaine Lettre, est prévu un compte-rendu de cette journée. Nous lançons un appel à contributions aux membres de l’APRAS sur la réforme LMD (3-5-8), et sur le 14 colloque de prospective SHS du CNRS qui s’est tenu avec un programme légèrement modifié par rapport aux premières annonces. La préparation du colloque APRAS suit son cours (un texte devrait être proposé d’ici la fin de l’année). La journée d’automne se tiendra autour de la mobilisation du savoir ethnologique dans différents contextes non-académiques (tribunaux, hopitaux, prisons, ONG, écoles d’infirmières, DRAC, etc.), dans des situations d’expertise ou non, afin de réfléchir à ces autres formes d’anthropologie, qui n’ont rien d’honteux. Nous prévoyons plusieurs interventions courtes décrivant différentes expériences. Plusieurs noms sont évoqués pour la prochaine Conférence Hertz : C. Ginzburg, H. Belting, P. Brown. Réunion du 3 novembre 2003 Présents : Irène Bellier, Véronique Bouillier, Catherine Choron-Baix, Michèle Coquet, Antoinette Molinié, Michel Naepels, Anne-Christine Taylor. C. Choron-Baix évoque quelques éléments marquants du colloque de prospective SHS qui s’est tenu en octobre à Gif-sur-Yvette : la mise en avant de la nécessité absolue de l’interdisciplinarité et l’impossibilité pour les SHS de faire l’impasse sur les sciences cognitives. La table-ronde sur les publications indique un fort mouvement vers une évaluation bibliométrique de l’activité des chercheurs et des laboratoires, dans les revues d’excellence, et vers l’encouragement à la publication en ligne. Les priorités ministérielles sont réaffirmées : la santé et la maladie, le risque. L’objectif d’un tel colloquer est d’amener la communauté à énoncer des priorités, mais la procédure et la catégorisation choisies manquaient de pertinence. On se demande si les rapports de conjoncture des sections ont servi à quelque chose. Nous constatons le développement de l’évaluation hors comité national, de manière opaque, par projets et organismes ad hoc. Ce sont les projets qui deviennent objets d’évaluation et de programmation scientifique, au détriment des labos, des chercheurs. Le comité national est ainsi vidé progressivement de son sens. Par ailleurs, aucun instrument d’évaluation interdisciplinaire n’existe, alors même qu’on encourage officiellement cette démarche.Ces nouvelles formes d’évaluation et de gestion de la politique scientifique pourraient constituer le thème d’une Journée de l’APRAS. Pour la prochaine Lettre, les membres de l’association n’ont pratiquement pas répondu aux appels à contribution sur la réforme LMD et le Colloque de Prospective CNRS. Pour la prochaine conférence Hertz, nous nous proposons d’inviter John Sheid professeur au Collège de France. . ASSOCIATION POUR LA RECHERCHE EN ANTHROPOLOGIE SOCIALE Fondée en 1989 et régie par la loi de 1901, l'association est ouverte à tous les anthropologues, statutaires ou non. Les demandes d'adhésion, accompagnées d'une bio-bibliographie succincte, doivent être parrainées par deux membres de l'APRAS, dont un membre du conseil d'administration, et adressées à l'APRAS, BP 202, 75264 Paris cedex 06. Ce 34e numéro de la Lettre d'information a été préparé par le conseil d’administration de l’APRAS (rédaction), Dimitri Karadimas (composition). LETTRE D'INFORMATION La Lettre d'information est ouverte à tous les membres de l'association. Elle publie libres opinions, papiers d'humeur, lettres de terrain, compte rendus d'ouvrages ou informations (manifestations, séminaires, publications, etc.), amorces de débats. La rubrique “ Parutions récentes ” signale les ouvrages publiés par les membres de l'association, ou sous leur direction. Adresser les textes, le plus possible brefs, rédigés sous forme définitive, par courrier électronique à Dimitri Karadimas : [email protected] 15