Exercices machines synchrones Exercice 1 1. Les indications suivantes ont été relevées sur le montage schématisé ci­dessous : Multimètres en position DC : 160 V et 1 A Multimètres en position AC : 410 V et 3,2 A a. Indiquer pour chaque multimètre sa position (AC ou DC) et préciser la valeur qu'il indique. b. Combien vaut l'intensité efficace du courant statorique ? 2. Calculer la vitesse de synchronisme d'une machine synchrone comportant 4 paires de pôles et dont la fréquence des courants statoriques est égale à 50 Hz. 3. Quelle est la fréquence des fém statoriques d'une machine synchrone comportant 2 paires de pôles et dont l'arbre tourne à 2000 tr/min ? 4. Calculer le nombre de pôles d'un alternateur dont l'arbre tourne à 12000 tr/min et dont les tensions de sortie ont une fréquence égale à 400 Hz. 5. Les courbes ci­dessous ont été relevées entre deux bornes du stator couplé en étoile d'un alternateur à vide (Échelle verticale : une division pour 100 V, échelle horizontale : trois divisions pour 5 ms). a. Pour chaque courbe indiquer la vitesse de rotation de l'arbre de l'alternateur s'il comporte quatre pôles. b. Quelle courbes ont été relevées à la même vitesse, comment justifier la différence de valeurs maximales pour des vitesses identiques ? Exercices machines synchrones 1 TS2ET 2014­2015 c. Pour les courbes relevées à la même vitesse, indiquer celle qui correspond au courant d'excitation le plus élevé. Exercice 2 Le tableau ci­dessous correspond à la caractéristique à vide d'un alternateur relevée à 1500 tr/min : E (V) 142 234 290 317 330 343 350 Ie (A) 0,25 0,50 0,75 1,00 1,25 1,50 1,75 1. Tracer cette caractéristique (Échelles : 1 cm pour 0,25 A et 1 cm pour 50 V) 2. Tracer la caractéristique pour une vitesse de rotation égale à 750 tr/min. 3. Déterminer la valeur efficace de la fém dans les conditions suivantes : a. Intensité d'excitation égale à 0,87 A et vitesse de rotation égale à 1500 tr/min b. Intensité d'excitation égale à 1,25 A et vitesse de rotation égale à 1000 tr/min Exercice 3 On considère un alternateur isolé entraîné à vitesse constante. L'intensité rotorique Ie permettant d'obtenir 400 V entre deux bornes du stator est égale à 1,2 A. 1. Lorsqu'une charge triphasée équilibrée résistive est placée aux bornes du stator alors que Ie = 1,2A, on observe : • Une diminution de la valeur efficace des tensions statoriques • Une augmentation de la valeur efficace des tensions statoriques • Une valeur efficace des tensions statoriques inchangée • On ne peut pas savoir ce qui va se passer pour la valeur efficace des tensions statoriques. 2. Lorsqu'une charge triphasée équilibrée résistive est placée aux bornes du stator et que l'on souhaite maintenir constante la valeur efficace des tensions statoriques, il faut : • Augmenter le courant d'excitation • Diminuer le courant d'excitation • Ne pas toucher au courant d'excitation • L'action sur le courant d'excitation ne peut être prévue. 3. Après avoir placé la charge résistive triphasée et fait le nécessaire pour que la valeur efficace des tensions statoriques soit égale à 400 V, une charge inductive triphasée équilibrée est ajoutée aux bornes du stator. On observe : • Une diminution de la valeur efficace des tensions statoriques • Une augmentation de la valeur efficace des tensions statoriques • Une valeur efficace des tensions statoriques inchangée • On ne peut pas savoir ce qui va se passer pour la valeur efficace des tensions statoriques. 4. Après avoir placé la charge résistive triphasée et fait le nécessaire pour que la valeur efficace des tensions statoriques soit égale à 400 V, une charge capacitive triphasée équilibrée est placée aux bornes du stator. Pour compenser son influence, il faut : • Augmenter le courant d'excitation • Diminuer le courant d'excitation • Ne pas toucher au courant d'excitation • L'action sur le courant d'excitation ne peut être prévue. Exercices machines synchrones 2 TS2ET 2014­2015 Exercice 4 On considère un alternateur isolé entraîné à vitesse constante. 1. Sur quelle grandeur faut­il agir pour faire varier la valeur efficace des tensions statoriques à vide ? Pour la suite, on note Ie0 l'intensité du courant d'excitation qui permet d'avoir la valeur efficace nominale des tensions statoriques à vide. 2. Une charge triphasée équilibrée résistive est placée aux bornes du stator de la machine a. Comment évolue la valeur efficace des tensions statoriques si le courant d'excitation est maintenu à Ie0 ? b. Comment doit évoluer le courant d'excitation pour obtenir une valeur efficace des tensions statoriques égale à celle à vide ? Cette valeur est notée Ie1 par la suite. 3. Une charge triphasée équilibrée capacitive est placée en parallèle de la charge résistive précédente. a. Comment évolue la valeur efficace des tensions statoriques si le courant d'excitation est maintenu à Ie1 ? b. Comment doit évoluer le courant d'excitation pour retrouver la valeur efficace initiale des tensions statoriques ? 4. La charge triphasée équilibrée capacitive est remplacée par une charge triphasée inductive. a. Comment évolue la valeur efficace des tensions statoriques si le courant d'excitation est maintenu à Ie1 ? b. Comment doit évoluer le courant d'excitation pour retrouver la valeur efficace initiale des tensions statoriques ? Exercice 5 Le schéma ci­dessous représente une machine synchrone entraînée par un dispositif mécanique extérieur dont la vitesse est réglable. On souhaite coupler cette machine au réseau dont les caractéristiques sont indiquées à droite et les valeurs instantanées des tensions simples sont représentées sur le graphe de la page suivante. Pour la suite, les nombres complexes associés aux tensions simples côté réseau sont notés VR1, VR2 et VR3 et les nombres complexes associés aux tensions simples côté alternateur sont notés VM1, VM2 et VM3. Les graduations verticales et horizontales des graphes sont toutes identiques. Exercices machines synchrones 3 TS2ET 2014­2015 Valeurs instantanées des tensions simples du réseau : 1. Les tensions simples au stator de la machine synchrone sont représentées ci­dessous pour cinq situations, indiquer pour chacune d'elles si le couplage est possible et sinon expliquer pourquoi. a. Situation n°1 b. Situation n°2 : c. Situation n°3 : Exercices machines synchrones 4 TS2ET 2014­2015 d. Situation n°4 e. Situation n°5 : 2. La vitesse de rotation de l'arbre de la machine est égale à la vitesse de synchronisme et les vecteurs associés aux tensions simples au stator de la machine synchrone sont représentés ci­dessous pour quatre situations, indiquer pour chacune si le couplage est possible et sinon expliquer pourquoi. Situation n°1 Situation n°2 Situation n°3 Situation n°4 Exercices machines synchrones 5 TS2ET 2014­2015 Exercice 6 Les indications suivantes ont été relevées dans la documentation constructeur d'un alternateur synchrone : valeur efficace des tensions statoriques et puissances à 50 Hz et 1500 tr/min : 400 V, 23 kVA et 18,4 kW, courant et tension d'excitation en charge 2 A et 24 V, pertes à vide 730 W et dissipation de chaleur 2510 W. Le courant rotorique est obtenu à partir d'une excitatrice en bout d'arbre. Sur le schéma ci­dessous, cette excitatrice est représentée à gauche et le stator principal est à droite. Les indications du constructeur concernant l'excitation font référence au circuit reliant les bornes 5 et 6. Le graphe ci­dessous représente l'évolution du rendement en fonction de la puissance apparente pour des facteurs de puissance égaux à 0,8 (trait plein) et 1 (traits pointillés). Les graphiques sont extraits de la brochure 4455b_fr.pdf de Leroy­Somer 1. Fonctionnement nominal a. Déterminer l'intensité efficace des courants statoriques et le facteur de puissance. b. Évaluer la valeur de la résistance des enroulements statoriques. c. Indiquer l'origine des pertes à vide. 2. Fonctionnement avec un facteur de puissance égal à un et une puissance active de 14 kW. a. Déterminer l'intensité efficace des courants statoriques. b. Évaluer les pertes par effet Joule au stator. c. À partir de la valeur du rendement, évaluer les autres pertes pour ce point de fonctionnement. Exercices machines synchrones 6 TS2ET 2014­2015 Exercice 7 On considère un alternateur triphasé dont la plaque signalétique donne les indications suivantes : 50 kVA ; 220 V / 380 V ; 50 Hz ; 6 pôles Caractéristique à vide à la vitesse de synchronisme (tensions simples) : 0 17 37 38 48 Ie (A) E (V) 0 139 260 265 310 1. Calculer la vitesse de synchronisme et la valeur efficace du courant nominal. 2. On obtient le courant nominal sous tension nominale dans une charge résistive lorsque le courant d’excitation Ie est de 37 A. On néglige les résistances statoriques. Calculer la réactance synchrone de chaque phase et le courant inducteur pour obtenir en court­circuit le courant nominal. 3. L’alternateur alimente sous 380 V (tension composée) • 5 moteurs asynchrones triphasés de puissance 5 kW, de rendement 0,85 et de facteur de puissance 0,8. • 180 lampes de 100 W – 220 V réparties régulièrement sur les trois phases. Calculer le courant Ie correspondant. Exercice 8 L’étude porte sur l’alternateur d’un système de production d’énergie électrique à partir de l’énergie éolienne. 1. La plaque signalétique de la machine synchrone triphasée utilisée comme alternateur dans le dispositif étudié, comporte les indications suivantes : 16 kVA ; 230 V / 400 V ; 50 Hz, a. Cette machine devant pouvoir être couplée à un réseau triphasé (400 V ­ 50Hz), préciser en justifiant votre réponse, le seul couplage possible pour les enroulements du stator. b. L'alternateur est relié aux pales de l’hélice par l'intermédiaire d'un réducteur de rapport de transformation k = ns =2,5 (où ns est la vitesse de rotation de l'alternateur et nH la vitesse de nH rotation de l’hélice). Sachant que l’hélice tourne à une vitesse constante de 400 tr.min ­1, calculer la vitesse nominale ns, de l'alternateur, ainsi que son nombre de paires de pôles p. c. Calculer l'intensité efficace nominale IN du courant dans un enroulement du stator. 2. La machine est utilisée en alternateur autonome. Le stator est couplé en étoile. La résistance mesurée à chaud entre deux bornes du stator est : R = 0,60 W. Le rotor est entraîné à la vitesse de rotation nominale de l'alternateur n = 1000 tr.min­1. a. Proposer une méthode pratique pour effectuer la mesure à chaud des résistances précédentes. b. Calculer la résistance Rs d'un enroulement du stator, en justifiant votre réponse. Résultats de l’essai à vide : U0 (en V) est la tension mesurée entre deux bornes du stator et IE (en A) l’intensité du courant d’excitation. U0 (V) 0 120 240 360 480 600 750 780 800 IE (A) 0 1 2 3 4 5 7 9 10 Résultats de l’essai en court­circuit : Icc est l’intensité des courants statoriques. c. Indiquer les types d'appareils (AC ou DC) utilisés pour les deux essais (tableau ci­contre) : Exercices machines synchrones Essai : Icc (A) 0 10 20 30 IE (A) 0 1 2 3 Mesure de IE Mesure de U0 Mesure de ICC à vide en court circuit 7 TS2ET 2014­2015 d. Indiquer le montage permettant de faire l'essai à vide. e. Indiquer le montage permettant de faire l'essai en court­circuit. f. Tracer les courbes correspondant aux essais à vide et en court­circuit. Préciser le coefficient de proportionnalité entre U0 et IE pour la partie linéaire de la caractéristique à vide. Donner ensuite la relation entre ICC et IE. Calculer l'impédance synchrone Zs du modèle équivalent d'une phase du stator, puis la réactance synchrone Xs correspondante. g. Donner le modèle équivalent d'une phase du stator. 3. L'alternateur alimente maintenant un réseau (400 V / 690 V ; 50 Hz) interne à une petite entreprise. L'installation électrique de cette usine est équivalente à une charge triphasée équilibrée pour l’alternateur. La puissance active consommée par cette entreprise P est égale à 12,0 kW, le facteur de puissance, cosj, est égal à 0,75 (inductif). a. Donner la puissance réactive Q consommée par cette usine. b. En déduire la puissance apparente de cette usine. c. Donner l'intensité du courant en ligne. Exercice 9 On dispose d’un moteur synchrone à 8 pôles alimenté par un réseau de caractéristiques constantes : 3800 V et 50 Hz. La puissance nominale du moteur est Pn = 165 kW, et il peut supporter une intensité maximale Imax = 50 A. Sauf dans la question 5, la résistance de l’induit et les pertes magnétiques et mécaniques sont supposées négligeables. La caractéristique à vide, relevée entre bornes, passe par les points suivants : Ie (A) 0 0,5 0,9 1,15 1,5 2 3 0 2000 3200 4000 4800 6000 8000 Ev (V) L’induit, monté en étoile, a une réactance synchrone par phase Xph = 65,8 W, supposée constante. 4 10000 1. Le moteur travaille dans ses conditions d’excitation optimale (cos j = 1). Il est traversé par un courant qui est égal à la moitié du courant maximal. Déterminer la force électromotrice entre bornes Ev, l’excitation Ie, la puissance P, le couple C et le décalage polaire q correspondant à ce fonctionnement. 2. Compléter le tableau suivant et tracer I = f(Ie) et cos j = f(Ie) pour une puissance constante égale à la puissance nominale. cos j 0,6 AR 0,8 AR 1 0,8 AV 0,6 AV 0,5 AV I (A) Ev (V) Ie (A) 3. Pour l’intensité maximale, quelles sont les capacités des condensateurs montés en triangle sur le réseau permettant de remplacer le moteur fonctionnant en compensateur synchrone ? 4. On associe le moteur synchrone à une installation absorbant une puissance P1 = 600 kW avec un facteur de puissance cos j1 = 0,6 AR, que l’on désire améliorer. Quel sera le nouveau facteur de puissance cos j2 de l’ensemble de l’installation plus moteur synchrone, ce dernier travaillant à sa puissance nominale et avec son intensité maximale ? Quelle doit être alors l’excitation du moteur synchrone ? Exercices machines synchrones 8 TS2ET 2014­2015 5. On ne néglige plus les pertes et la résistance d’induit. On donne Pméc = 1 kW ; Pfer = 2 kW et Ra = 0,8 W entre bornes. L’excitation est fournie par une excitatrice en bout d’arbre de rendement h = 80 % sous une tension Ue = 600 V. Calculer le rendement du moteur synchrone dans les conditions de la question 4. Exercice 10 I. Étude des pertes en ligne Dans une entreprise, les bureaux sont situés dans un bâtiment qui se trouve à 850 m du local technique contenant le transformateur d’alimentation générale. La liaison s’effectue en 230 V / 400 V triphasé par l’intermédiaire de 3 câbles de 35 mm² de section pour les phases et de 10 mm² pour le neutre. L’éclairage est réalisé par des lampes fluorescentes qui correspondent en régime permanent à une charge triphasée équilibrée de 50 kW avec un facteur de puissance k = 0,76 inductif. Les courants seront considérés comme sinusoïdaux. 1. Intensités On suppose que la chute de tension dans les câbles a été prise en compte et que la tension composée pour le bâtiment de bureaux est bien de 400 V. • Déterminer l’intensité efficace I dans chaque conducteur de phase. • Quelle est l’intensité efficace du courant IN dans le conducteur de neutre ? 2. Résistance des câbles Les câbles sont des conducteurs cylindriques en aluminium, de résistivité en conditions normales de fonctionnement : r = 2,7 x 10­8 W.m. Calculer la résistance totale de chacun des câbles. Par la suite on prendra les valeurs suivantes, qui prennent en compte les résistances des connexions : Phase : 1,0 W, neutre : 2,5 W. 3. Pertes par effet Joule Déterminer les pertes totales pour l’ensemble des câbles qui alimentent le bâtiment pour cette valeur du facteur de puissance. II. Correction des perturbations Pour améliorer le facteur de puissance du bâtiment on décide d’utiliser un moteur synchrone placé dans le bâtiment. Ce moteur fonctionnera en compensateur synchrone automatique, de manière à ce qu’à chaque instant, le facteur de puissance du bâtiment soit égal à 1. Les caractéristiques électriques du moteur sont les suivantes : Quatre pôles, couplage étoile pour un fonctionnement sur le réseau triphasé 230 V / 400 V, Pnominale = 50 kW. Pour l’étude il sera modélisé suivant la méthode de la réactance synchrone (modèle linéaire dit de « Behn­Eschenburg »), conformément à la figure ci­contre correspondant à une phase de la machine dont les enroulements sont supposés couplés en étoile ; dans cette hypothèse on peut écrire Ev = l.Ie avec l = 0,83 x 103 V.A­1. 1. Paramètres du modèle Pour déterminer les paramètres du modèle de la machine synchrone, on a réalisé les essais suivants en fonctionnement alternateur. a. Caractéristique à vide Relevé de la valeur efficace de la tension à vide Ev entre phase et neutre en fonction du courant d’excitation Ie. Exercices machines synchrones 9 TS2ET 2014­2015 Ie (A) 0 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0 41,5 83 124 166 Ev (V) 3 À partir de ce tableau de mesures justifier la valeur du coefficient l = 0,83 x 10 V.A­1. 207 b. On effectue un court­circuit symétrique sur les trois phases, on obtient les deux essais suivants : Ie = 0 A, Icc = 0 A Ie = 0,38 A, Icc = 70 A. Par ailleurs, une mesure de la résistance entre phase et neutre a donné R = 0,1 W. À partir de ces résultats, justifier la valeur de Xs = 4,5 W. Pour la suite, on négligera la résistance R devant la réactance synchrone Xs, ainsi que les pertes mécaniques et les pertes dans le fer. 2. Compensateur synchrone La machine fonctionne en compensateur synchrone : elle ne fournit aucune puissance mécanique mais elle fonctionne à vide en absorbant un courant en avance de 90° sur la tension simple correspondante. Elle fournit donc une puissance réactive qui compense celle consommée par les lampes. a. Déterminer à l’aide des hypothèses du 1 la puissance réactive totale consommée par les lampes. En déduire la valeur efficace de l’intensité du courant qui doit circuler dans la machine pour fournir cette même puissance réactive. b. Donner la relation entre V, Ev et I puis représenter ces grandeurs sur un diagramme de Fresnel. c. Déterminer la valeur du courant d’excitation correspondant à ce fonctionnement. 3. Amélioration du facteur de puissance à l'aide de la machine synchrone a. La tension composée d’alimentation à 400 V est maintenue constante. La machine fonctionnant en compensateur synchrone, en parallèle avec la charge (l’ensemble du bâtiment) elle fournit, comme précédemment, une puissance réactive égale à celle qui est consommée par les lampes. Déterminer la nouvelle valeur du courant dans les câbles de phase. b. Déterminer la nouvelle valeur des pertes en ligne. c. Proposer une ou plusieurs solutions pour diminuer encore ces pertes en ligne. Exercice 11 Un moteur synchrone, à quatre pôles, dont les enroulements du stator sont couplés en étoile, est alimenté directement par un réseau triphasé, de tension simple efficace V et de fréquence f. Les résistances du stator sont négligées ainsi que les pertes ferromagnétiques et mécaniques. L’inductance cyclique d’un enroulement du stator est L = 20 mH. La machine n’est pas saturée, de sorte que la valeur efficace de la fém d’un enroulement du stator est proportionnelle à l’intensité du courant d’excitation i. 1. La tension et la fréquence sont constantes : V = 220 V et f = 50 Hz a. Calculer en tr/min la fréquence de rotation du moteur. En moteur, à vide, pour un courant absorbé E d’intensité I négligeable, avec i = 5 A, calculer la valeur du rapport k = . i. f b. En moteur la machine absorbe une puissance P = 8 kW et un courant d’intensité I = 15 A. • Calculer les déphasages possibles j1 et j2 entre courant et tension relatifs à un enroulement • Calculer LwIcosj. • Exprimer la relation permettant de réaliser le diagramme des tensions (dit « diagramme bipolaire »). Tracer les deux diagrammes possibles et déduire les intensités des courants d’excitation correspondants. • Quelles sont les puissances réactives absorbées ? Préciser la signification des signes dans chacun des cas. Exercices machines synchrones 10 TS2ET 2014­2015 • Calculer le moment du couple du moteur. c. Pour i = 6 A, on augmente progressivement, à partir d’une valeur nulle, la puissance que le moteur fournit à sa charge. • Représenter sur un diagramme des tensions l’évolution du point représentatif du fonctionnement. • Déterminer la puissance maximale du moteur. • Commenter le comportement de la machine au voisinage de cette limite. V 220 = constante f 50 Pour la partie I.2, on maintient constantes les intensités I = 15 A et i = 4 A. a. En déduire que la fém s’écrit alors E = 3,52.f. 2. Tension et fréquence varient suivant la loi b. Exprimer numériquement V et LwI en fonction de f dans le cas où I = 15 A. c. Représenter sur le même diagramme les tensions et force électromotrice (échelle 1 cm pour 20 V) lorsque la fréquence passe de 50 Hz à 25 Hz. Faire figurer les angles j = (I, V), y = (I, E) et q = (E, V). Que dire de ces angles quand la fréquence f varie ? d. Après avoir exprimé le moment du couple C du moteur, montrer qu’il est indépendant de la vitesse. Calculer sa valeur. Étude simplifiée d’un moteur synchrone dit « autopiloté » Un moteur synchrone est alimenté par un réseau triphasé (220 V / 380 V, 50 Hz) par l’intermédiaire de deux ponts triphasés complets à thyristors, comme l’indique la figure ci­dessous. Le pont 1 délivre une tension que l’on assimile à sa valeur moyenne U0, constante. Le pont 2 fonctionne en commutateur de courant ; grâce à une inductance suffisante L0, le courant de circulation entre les deux ponts est parfaitement lissé. Son intensité est I0. Afin d’assurer en permanence le synchronisme entre le rotor et le champ glissant créé par le stator, ce qui évite tout risque de décrochage, les signaux d’amorçage des thyristors du pont 2 sont élaborés à partir d’impulsions issues d’un capteur qui détecte la position du rotor. Ainsi, il est possible de fixer le déphasage y entre le fondamental du courant et la fém pour chaque enroulement du stator, conformément aux orientations choisies sur le schéma ci­dessous. Ceci équivaut à fixer le retard angulaire à l’amorçage des thyristors du pont 2. Le moteur ainsi alimenté et contrôlé est dit « autopiloté ». 3. Graphes des tensions et des courants Les commutations sont instantanées et l’intensité du courant I0 est supposée constante. Les enroulements R, S, T du stator du moteur sont alors le siège de fém sinusoïdales formant un système triphasé eR, eS, eT dont la représentation est donnée sur le document réponse (page 13). Exercices machines synchrones 11 TS2ET 2014­2015 La valeur efficace commune de ces fém est E = k1.i.W. Les données dont les suivantes : k1 = 0,28 unités S.I. i = 6,5 A (intensité du courant d’excitation) W vitesse angulaire du rotor en rad/s e R =E 2 sin t Les thyristors du pont 2 s’amorcent selon la séquence 1, 3’, 2, 1’, 3, 2’, 1, … Dans les conditions de 5 fonctionnement du montage, le thyristor 1 s’amorce à t= et chacun des suivants avec un retard 6 angulaire sur le précédent. 3 Pour chacun des groupes (1, 2, 3) et (1’, 2’, 3’), l’amorçage d’un thyristor bloque le précédent. a. Sur le document réponse, représenter • sur les axes « conduction des thyristors » les intervalles de conduction de ces thyristors. • la tension u en fonction de wt. • l’intensité iR du courant circulant dans l’enroulement R du stator en fonction de ωt. Déduire de cette dernière représentation, en tenant compte des symétries de iR, l’allure du fondamental iRf de iR. b. On note y le retard angulaire de iRf par rapport à eR. Déterminer y. Vérifier sur cet exemple l’exactitude de la relation générale entre y et l'angle a de retard à l'amorçage des thyristors : y = a – p 4. Propriétés du moteur synchrone autopiloté En raisonnant sur le fondamental du courant statorique, de valeur 6 efficace I f = I 0 , le modèle du stator du moteur est le suivant On note IRf le nombre complexe représentant l’intensité sinusoïdale iRf du fondamental. La régulation impose = , i = 6,5 A. 3 a. Réaliser dans un cas général, mais pour un déphasage j = (IRf, VR) négatif, le diagramme des tensions (diagramme bipolaire). Faire figurer l’angle y. b. Déduire une relation entre VR, cosj, E et cosy c. En exprimant l’égalité entre la puissance fournie par le pont et la puissance absorbée par le moteur, en négligeant toutes les pertes, montrer que l’on peut écrire : U 0 I 0 =3 I Rf E cos d. Montrer que le moment C du couple moteur est proportionnel à I0 pour i et y donnés. Peut­on faire une comparaison avec un moteur à courant continu ? Quel élément impose la valeur de I0 ? Exprimer numériquement C(I0). e. On rappelle que la valeur moyenne Uc de la tension u (figure 1) s’exprime en fonction de E et du retard angulaire a à l’amorçage des thyristors par la relation U c =2,34 . E.cos α . Exprimer U0 en fonction de E et y. Montrer que la vitesse angulaire W du moteur synchrone autopiloté est proportionnelle à U0. Y a t il une analogie entre ce moteur et un moteur à courant continu ? Exprimer numériquement la relation entre W et U0. Exercices machines synchrones 12 TS2ET 2014­2015 Document réponse Exercice 12 : Alternateurs d'un Airbus A320 La génération électrique est assurée par deux alternateurs principaux de 90 kVA qui délivrent un système triphasé de tensions 115 V / 200 V, 400 Hz. La vitesse est maintenue constante grâce à une régulation hydraulique de la vitesse de rotation des alternateurs. Étude d'un alternateur non saturé Le réseau de bord est alimenté en 400 Hz, c'est la fréquence des tensions et intensité statoriques de l'alternateur. Pour l'Airbus A320, le constructeur donne : 115 V / 200 V Tension nominale VN/UN Nombre de phases 3 Puissance apparente nominale SN 90 kVA Vitesse de rotation nominale nN 12,0.103 tr/min Facteur de puissance 0,75 < cos j < 1 Résistance d'induit (par phase) Rs 10 mW Exercices machines synchrones 13 TS2ET 2014­2015 L'induit est couplé en étoile. On a effectué deux essais à vitesse nominale constante : nN • Essai en génératrice à vide : la caractéristique à vide EV = f(Ie) où EV est la valeur de la fém induite à vide dans un enroulement et Ie l'intensité du courant inducteur, est tracée à la page 16. • Essai en court­circuit : dans le domaine utile, la caractéristique de court­circuit est la droite d'équation Icc = 3,07 Ie, où Icc est la valeur efficace de l'intensité de court­circuit dans un enroulement du stator. 1. On s'intéresse au fonctionnement nominal a. Calculer la pulsation des tensions de sortie de l'alternateur. b. Déterminer le nombre de paires de pôles de la machine. c. Calculer la valeur efficace du courant d'induit nominal IN. 2. On suppose l'alternateur non saturé. Pour décrire son fonctionnement on utilise le modèle équivalent par phase représenté ci­dessous a. Calculer l'impédance synchrone Zs de l'alternateur. b. En déduire la réactance synchrone Xs = Lsw. 3. Dans toute la suite du problème, on néglige l'influence des résistances statoriques Rs. a. Déterminer l'intensité Ie0 du courant inducteur pour un fonctionnement à vide sous tension nominale. b. La charge est triphasée équilibrée, l'alternateur fonctionne dans les conditions nominales, il débite son courant nominal IN en retard sur la tension. Pour cos j = 0,75, représenter le diagramme vectoriel des tensions et en déduire la valeur de la fém induite EV. 4. On s'intéresse au réglage de l'excitation de l'alternateur lorsqu'il débite son courant nominal IN. Déterminer la valeur du courant d'excitation qui permet de maintenir V = 115 V pour un fonctionnement à cos j = 0,75. Étude du circuit d'excitation Le schéma du circuit d'excitation de l'alternateur principal est représenté à la page suivante. Principe de fonctionnement • La tension aux bornes de l'inducteur de l'alternateur principal est produite à l'aide d'un alternateur intermédiaire, appelé excitatrice, dont l'inducteur est fixe et l'induit, solidaire de l'arbre principal, est tournant. • L'inducteur de l'alternateur intermédiaire est modélisé par sa résistance R1 et son inductance L1 ; il est parcouru par un courant i1(t) de valeur moyenne I1. • L'excitatrice n'étant pas saturée on peut considérer que le courant Ie est proportionnel à I1. • Le réglage du courant d'excitation principal Ie s'effectue donc par l'intermédiaire d'un hacheur qui contrôle I1. Exercices machines synchrones 14 TS2ET 2014­2015 PMG : alternateur à aimants permanents Les traits pointillés représentent la partie mobile, les traits pleins représentent la partie fixe. Les trois alternateurs sont sur le même arbre. L'alternateur à aimants permanents (PMG) et le redresseur à diodes qui alimentent le hacheur sont modélisés par un générateur, considéré comme une source de tension continue parfaite, fournissant une tension U0 = 140 V. Le schéma est représenté ci­contre : On étudie le régime permanent où la conduction dans la charge (R1, L1) est ininterrompue. Les semi­conducteurs qui composent le hacheur sont considérés comme parfaits. L'interrupteur H est commandé à la fréquence f = 2,0 kHz et on note a son rapport cyclique. Au cours d'une période T, l'interrupteur H est passant de 0 à aT, il est bloqué de aT à T. 5. Étude de l'inducteur de l'excitatrice a. Tracer l'allure de la tension v1(t) lorsque a vaut 0,60. b. Calculer V1, valeur moyenne de v1(t) en fonction de a et U0. R1 = 9,0 W L1 = 0,10 H c. En déduire l'expression de I1, valeur moyenne de i1(t), en fonction de a, U0 et R1. Faire l'application numérique pour a = 0,60. 6. Étude des variations du courant a. Écrire les équations différentielles auxquelles satisfait i1(t) entre les dates 0 et aT, puis entre aT et T. b. En remarquant que L1 R1 ≫T , représenter sans calcul l'allure du courant i1(t). 7. On définit l'ondulation du courant par l'expression i1 = I M−I m . 2 Dans le cas où i1 ≪ I 1 , on admet que l'ondulation peut s'exprimer sous la forme i1 = Exercices machines synchrones 15 1−U 0 2 L1 f TS2ET 2014­2015 Pour quelle valeur de a l'ondulation Di1 est­elle maximale ? Justifier la réponse. Quelle est son expression dans ce cas ? Calculer sa valeur numérique sachant que L1 = 0,10 H. Caractéristique à vide Exercices machines synchrones 16 TS2ET 2014­2015