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citéphilo2014
Renseignements : 03 20 55 66 34
www.citephilo.org
F OCUS
PENSEURS
D'AFRIQUE
DE QUEL
DROIT ?
Arras
Avion
Bouvines
Calais
Cambrai
Douai
Dunkerque
Grande-Synthe
Hénin-Beaumont
Lens
Lille
Lomme
Roubaix
Saint -Omer
Tourcoing
Villeneuve d’Ascq
5 > 26 Novembre
18èmes semaines
européennes
de la philosophie
Ceux qui ont conçu et réalisé Citéphilo 2014
Organisation générale et programme : Gilbert Glasman, Jean-François Rey
Responsables thématiques : Arnaud Bouaniche, Florence Gravas, Jacques Lemière, Nicolas Righi,
Léon Wisznia
Responsable des lycées : Sophie Djigo
Et la participation active de : Frédérique Bisiaux, Karine Bocquet, Benjamin Bourcier, Gérard
Briche, Gérard Engrand, Khady Fall Diagne, Stanislas d’Ornano, Valerio Vassallo
Assistés de Aurélie Ropa
Ils/elles modèrent une ou plusieurs tables rondes : Valérie Aucouturier, Jean-Baptiste Bertin, Nicolas
Birck, Frédérique Bisiaux, Karine Bocquet, Arnaud Bouaniche, Benjamin Bourcier, Malik
Bozzo-Rey, Gaëlle Champon, Rémi Clot-Goudard, Claude Colpaert, Stéphane Croenne, Francis
Danvers, Pascal David, Pierre Delion, Sophie Djigo, Stanislas d’Ornano, Gérard Engrand,
Khady Fall Diagne, Charlotte Gauvry, Frédéric Gendre, Gilbert Glasman, Florence Gravas, Eric
Hassenteufel, Jean-Michel Hennebel, François Ide, Rafaela Janvrin, Laurent Keiff, Yala Kisukidi,
Olivier Koettlitz, Alexis Lacroix, Cathy Leblanc, Jacques Lemière, Eva Lerat, Alain Lhomme,
Bruno Mattéi, Samuel Mbulungu, Jean-Jacques Melloul, Geneviève Morel, Ruwen Ogien,
Marc Parmentier, Philippe Petit, Jean-Claude Poizat, Valérie Pratt, Jean-François Rey, Nicolas
Righi, Frédéric Rogalewicz, Arnaud Rosset, Nathalie Rubel, Jérôme Skalski, Raphaëlle Théry,
Karima Touil, Patrice Vanhamme, Adèle Van Reeth, Valerio Vassallo, Christiane Vollaire, Aliocha
Wald-Lasowski, Léon Wisznia
Ils/elles ont contribué aux travaux du Comité Scientifique : Barbara Cassin, Pierre-Henri Castel,
Michel Deguy, Michael Foessel, Gilbert Glasman, Catherine Kintzler, Jacques Lemière, Sandra
Laugier, Matthieu Potte Bonneville, Alain Prochiantz, Jean-François Rey, Céline Spector, Léon
Wisznia, Frédéric Worms
Les rencontres autour de l’Afrique ont été préparées avec le concours scientifique de : Jean Godefroy
Bidima, Souleymane Bachir Diagne, Marc Crépon, Khady Fall Diagne, Emile Kenmogne,
Matthieu Potte Bonneville et Frédéric Worms
Ils/elles accueillent les intervenants et le public : Hortense Aymé, Jeanne Blanquart, Joshua
Bousseau, Léa Broca, Simon Chodorge, Lucie De Clercq, Simon Delannoy, Aïtouna Despicht,
Emmanuelle Ducreu, Haroun Elghazi, Oumar Keinde, Sabrina Kharfallah, Lucie Lombard,
Reynald Parisel, Thomas Perroteau, Axelle Playoust, Julien Poumaere, Rémi Provoost, Daelan
Redon, Loïc Six, Christelle Tourrès
Avec le concours des étudiants en Master MIC de Sciences Po Lille : Camille Bolender, Madeleine
Deschamps, Lucas Francke, Naia Iratchet, Eliette Labarthe, Cassandre Lefevre, Alexia Montegu,
Valentin Noujaim, Romain Rossi, Robin Six, Raphael Thoreau La Salle, Benjamin Leclerc,
Guillaume Dufour
Enregistrements audio, vidéo et mise en ligne : Daniel Thauby et Aurélie Ropa
Photos : Emmanuelle Ducreu
Relations presse régionale: Valentine Lemoine, Céline Louaintier
Relations presse nationale : Isabelle Creusot
Relations avec les libraires : Elisa Brière, Mathilde Gourdon, Céline Laforge, Sophie Dufour
Site internet : Philippe Aigrain et Simon Descarpentries (Sopinspace - Paris)
Conception graphique: Cituation et Ensemble (Arras), Laurent Keiff
Remerciements aux éditeurs: Agone, Autrement, Balland, Bayard, Belin, Belles Lettres, Cerf, Circé,
De l’incidence, Editions du CNRS, Ellipses, Fayard, Flammarion, François Bourin, Gallimard, Grasset,
Hermann, Ithaque, Kimé, Labor et Fidès, La découverte, La Fabrique, Lambert-Lucas, La transparence,
Le bord de l’eau, L’éclat, L’épervier, Les liens qui libèrent, Les petits Platon, Le Seuil, L’Harmattan,
L’improviste, Matériologiques, Michalon, Minerve, Minuit, Odile Jacob, Payot, Plon, Présence
Africaine, Presses de Sciences Po, PUF, Stock, Verdier, Vrin
Aux libraires: Matthieu Barville et Jean-Pascal (FNAC – Lille), Lilya Aït-Menguellet (librairie
Meura - Lille), Emily Vanné (Les Lisières – Roubaix ), Gonzague Steenkiste (Le Bateau Livre
– Lille), Bénédicte Ferot et Charlotte Valois (librairie Tirloy - Lille), Soazic Courbet (Dialogue
Théâtre - Lille), Marie-Pierre Oslawski (La Charpente, Douai), La Grand Librairie - Arras
Aux médiathèques : Isabelle Duquenne (Bibliothèques de Lille), Nathalie Bailly (Médiathèque
L’Odyssée, Lomme), Anne-Sophie Delannoy (Médiathèque de Roubaix), Karine Fraysse (Médiathèque
de la Cité – CHRU de Lille), Frédéric Boulard (Conservatoire à Rayonnement Régional de Douai)
Aux proviseurs des lycées Léonard de Vinci de Calais, Paul Duez de Cambrai, Jean-Baptiste Corot
de Douai, de l’Europe de Dunkerque, Fernand Darchicourt d’Hénin-Beaumont, Noordover
de Grande Synthe, Alexandre Ribot de Saint-Omer, à la principale du Collège Paul Langevin
d’Avion
... Merci également à tous les bénévoles dont le nom ne figure pas ici, mais dont l'aide et le soutien
nous sont précieux...
2
Citéphilo 2014
ÉDITORIAL
De quel droit ?
Plutôt que se demander si la fondation du droit précède
le sentiment d’injustice ou si le sentiment souvent partagé de ce qui
est juste ou injuste rend nécessaire la fondation du droit, Citéphilo
choisit les arguments rationnels au nom desquels un jugement peut
être rendu. Dans cette hésitation entre l’exclamation et l’interrogation
se tient à la fois toute la misère du monde et la condition même d’une
justice possible.
Une métaphore guerrière empruntée à un philosophe
américain * dit toute la dimension paradoxale du droit : « C’est une
épée, un bouclier, et une menace… ».
Une « épée » car le droit sanctionne, tranche les litiges
et les conflits. Mais pour autant, le droit est-il nécessairement juste ?
Certes, il est étroitement associé au concept de justice, c’est-à-dire
aussi à l’institution judiciaire mais aussi et surtout à la morale. La
question de la neutralité du droit et de sa séparation d’éléments plus
subjectifs, fait débat autant à propos de sa pratique que de la question
de son fondement. Comment après la seconde guerre mondiale peuton défendre un fondement positiviste du droit ? A l’inverse, comment
peut-on soutenir un fondement naturel du droit tant « la nature »
n’est plus un concept clair ? De quel droit s’agit-il au fond ?
Un « bouclier » car le droit protège et garantit les droits des
sujets de droits. De quel droit ? la question exprimerait une demande
de justice et d’égalité ? Bien étrange « bouclier » qui protège ceux-là
mêmes qui le créent, et qui, à l’abri de son pouvoir, semblent échapper
à son emprise. «De quel droit ?» lance l’indigné tourné vers le «Mont
justice», du droit du plus fort ! répond l’écho.
Qui des Etats ou des multinationales crée du droit, fait du
droit et échappe à la sanction ? En deçà et au-delà du droit, comme
les deux faces d’une même pièce, deux réalités bien différentes
apparaissent.
Enfin, une « menace » tant le droit se présente comme un
« empire »sans limite pour les hommes et les Etats. Il rassemble sous
son pouvoir tout ce qui a trouvé une traduction juridique et donc une
existence sociale et politique. Regardez notre monde, on y voit des
structures, des actions, des pratiques, des individus ; regardez de plus
près, on y voit le pourquoi et le comment de toute cette réalité… que
le droit révèle et en révélant, se révèle.
De quel droit ? D’une raison écrasée par la morale, ou la
puissance de l’état ou du marché ou bien finissant par s’émanciper
d’elles ?
* Ronald Dworkin (1931-2013), Empire du droit, p. IX, trad. Fr. E. Soubrenie, Paris,
PUF, 1994
Citéphilo 2014
3
Penseurs d’Afrique
C'est pour le pire, bien plus souvent que pour le meilleur, que l'Afrique
se retrouve au cœur de notre actualité médiatique : violence, guerres,
terrorisme, affrontements intercommunautaires, épidémies, etc., les
images et les discours affluent qui structurent notre inconscient collectif à propos de l'Afrique.
Mais cette actualité brûlante, bruyante, en masque une autre,
profonde, encore trop méconnue et tout aussi réelle, qu'elle nous
empêche de percevoir, et à laquelle Citéphilo a décidé cette année de
donner toute sa place : ce qui s’y fait et s’y invente dans le domaine de
la pensée, à la faveur de travaux décisifs et de plus en plus nombreux
issus de chercheurs, d’écrivains, d’intellectuels africains, dont la voix
porte dans le monde entier.
Découvrir, écouter, lire ces “penseurs d’Afrique”- au double sens
de leur origine et de leur objet d'étude -, ce n’est pas seulement,
et comme trop souvent, penser l’Afrique comme un problème
contemporain, mais tenter de penser les problèmes contemporains
"avec" l’Afrique, et peut-être, selon un renversement décisif et riche de
renouvellements théoriques et pratiques, “à partir d’elle”.
Ce sera aussi l'occasion de déconstruire l'idée ou le concept d'Afrique
que nous partageons, plus ou moins consciemment, et de se
demander : qu'appelle-t-on au juste "Afrique" ? Cela a-t-il un sens
de parler ici au singulier ? N'y a-t-il pas plutôt "des" Afriques ? Les
enjeux sont ici aigus et multiples, à la fois historiques, géographiques,
philosophiques, éthiques et politiques.
Henri Atlan
Henri Atlan nous apparaît à la fois comme un chercheur de la biologie
contemporaine aux travaux incontestés et une figure originale
de la philosophie. Actuellement directeur d’études à l’EHESS, et
directeur du centre de recherche en biologie humaine à l’hôpital
universitaire Hadassah de Jérusalem, il fut membre du Comité
Consultatif d’Ethique pour les Sciences de la Vie et de la santé de sa
création, en 1984, à 2000.
Loin de se contenter d'une réflexion épistémologique dans la stricte
continuité de ses travaux de chercheur, il propose, à rebours de toute
posture scientiste, une réflexion qui questionne le savoir scientifique
et ses enjeux à l'aune d'interrogations se nourrissant de traditions
contre lesquelles se sont pourtant construites nos sciences actuelles.
Il fait partie des pères de la révolution de la biologie actuelle, mais
sa démarche n'exclut aucune posture de pensée dès lors qu'elle
permet de réfléchir sur les rapports entre savoir et croyance, science
et organisation sociale, développement technique et pensée de
l'humain.
4
Citéphilo 2014
le programme en un coup d’œil
Pour les horaires détaillés, se reporter au programme complet.
Jour
Heure
Beaux-Arts
(sauf mention contraire)
FNAC
Autres lieux
(sauf mention contraire)
17h
Humour et philosophie
Yves Cusset, Sarah Gabillon
mod: Christiane Vollaire
18h
Conservatoire de musique
19h
Mercredi
5 Nov
Séance inaugurale
20h
Jazz suprême
Raphaël Imbert,
Philippe Gumplowicz
mod: Patrice Vanhamme,
Claude Colpaert
21h
Conservatoire de musique
22h
Penseur d'Afrique conférence inaugurale
Souleymane Bachir Diagne
mod: Arnaud Bouaniche
18h
19h
Jeudi
6 Nov
Philosophie de l'insecte
Jean-Marc Drouin
mod: Sophie Djigo
École Supérieure de
Journalisme
Musée d'Histoire Naturelle
20h
Festival panafricain
d'Alger de William Klein
Jacques Lemière
21h
Médiathèque L'Odyssée
Lomme
22h
14h
15h
16h
Introduction
à la philosophie africaine
Souleymane Bachir Diagne,
mod: Adèle Van Reeth France Culture
17h
Vendredi
7 Nov
18h
19h
20h
21h
Philosophie de la réalité
Jean-François Kahn
mod: Alexis Lacroix
Université pour tous Arras
Identité et altérité
Vincent Descombes,
mod: Patrice Vanhamme
et Valérie Aucouturier
Lycée Léonard de Vinci Calais
Postures postcoloniales
face à l'universel
Souleymane Bachir Diagne,
Jean-Loup Amselle,
mod: Adèle Van Reeth France Culture
Conférence d'ouverture:
De quel droit?
Stanislas d'Ornano,
Pierre Dardot, Pierre-Yves
Quiviger
10h > 12h
La guerre: une donnée
naturelle ? Hervé Drévillon,
Nadia Yala Kisukidi
mod: Frédéric Rogalewicz
9h
10h
Lycée Darchicourt
Hénin-Beaumont
11h
Samedi
8 Nov
12h
Césaire et Senghor,
penseurs de la Négritude
Romuald Fonkoua, Boniface
Mongo Mboussa
mod: Khady Fall Diagne
A quoi tient le design
Pierre-Damien Huyghe,
mod: Olivier Koettlitz
ESAAT - Roubaix
Carl Schmitt et le droit
international
Céline Jouin,
Emmanuel Pasquier,
mod: Gaëlle Champon
Théâtre du Nord
État de droit et rapports
de domination
Yves Sintomer, Philippe
Minard
mod. Stanislas d’Ornano
et Léon Wisznia
13h
14h
Théâtre du Nord
De quel droit ?
Penseurs d'Afrique
Henri Atlan
5
le programme en un coup d’œil
Pour les horaires détaillés, se reporter au programme complet.
Jour
Heure
Beaux-Arts
(sauf mention contraire)
FNAC
(sauf mention contraire)
Autres lieux
14h
15h
16h
Y a-t-il un islam noir?
Souleymane Bachir Diagne
René Otayek,
mod: Sophie Djigo
Exercices d'humanité
Vincent Descombes,
mod: Valérie Aucouturier
et Rémi Clot-Goudard
Théâtre du Nord
17h
Samedi
8 Nov
18h
Négritude et métissage
Henri Lopes,
Romuald Fonkoua
mod: Adèle Van Reeth France Culture
Khady Fall Diagne
Marie-Claude
Vaillant-Couturier :
une femme engagée
Dominique Durand
mod: Cathy Leblanc
19h
20h
21h
11h
12h
Femmes d'Afrique:
les géantes invisibles
Fatou Diome,
Fatou Kiné Camara
mod: Sophie Djigo
Croyances
Henri Atlan
mod: Adèle Van Reeth France Culture
13h
14h
15h
Dimanche
9 Nov
16h
17h
18h
Projection suivie d'un débat
Ainsi la vie... Rencontre
avec Henri Atlan
Pascal Goblot,
mod: Valerio Vassallo
Les deux méthodes
Charles Silvestre,
Jean-Numa Ducange,
Dominique Sarrazin,
mod: Jérôme Skalski
Situation actuelle des
sciences du vivant
Jean-Claude Ameisen,
Henri Atlan
mod: Gérard Engrand et
Florence Gravas
Théâtre de la Verrière
19h
20h
21h
Projection suivie d'un débat
Hommage à Jean Oury, 1
Jean-François Rey
mod: Jacques Lemière
12h
Troubles dans le soin
Frédéric Worms, Claire Marin,
mod: Frédérique Bisiaux
13h
Hôpital Claude Huriez
14h
15h
Lundi
10 Nov
16h
17h
18h
Projection suivie d'un débat
Entre science et sagesse,
avec Henri Atlan
d’Emil Weiss
Florence Gravas,
Gérard Engrand
Penser à quelqu'un
Frédéric Worms
mod: Arnaud Bouaniche
Henri Atlan:
savant et philosophe
Pierre Macherey, Henri Atlan
mod: Gérard Engrand et
Florence Gravas
19h
20h
21h
Slow Science
Isabelle Stengers,
Pierre Calame
mod: Laurent Keiff
De quel droit ?
6
Penseurs d'Afrique
Henri Atlan
le programme en un coup d’œil
Pour les horaires détaillés, se reporter au programme complet.
Jour
Heure
Beaux-Arts
(sauf mention contraire)
11h
FNAC
(sauf mention contraire)
Autres lieux
Du neuf sur la perversion !
Pierre-Henri Castel
Julie Mazaleigue-Labaste
12h
13h
14h
Mardi
11 Nov
15h
16h
17h
18h
11h
12h
Injustice et reconnaissance
Emmanuel Renault
mod: Rafaela Janvrin
Neuroscepticisme
Denis Forest
mod: Samuel Lepine
Fabriquer la vie:
perspectives critiques
Le principe démocratie
Bernadette Bensaude-Vincent Sandra Laugier, Albert Ogien
Henri Atlan
mod: Philippe Petit
mod: Frédérique Bisiaux
Faire des enfants demain
Jacques Testart
mod: Eva Lerat
13h
14h
15h
Mercredi
12 Nov
16h
17h
17h15
19h15
20h
21h
15h
16h
Historiens au combat
François Hartog
Annette Becker
mod: Nicolas Righi
Intellectuels et juifs en
France aujourd’hui
Jean-Claude Poizat
mod: Jean-François Rey
Quelle commémoration
pour quel présent ?
Annette Becker, Henry
Rousso
mod: Nicolas Righi
Droit international et guerre
Julie Saada, Olivier de
Frouville
mod: Valéry Pratt
17h
18h
Jeudi
13 Nov
19h
20h
21h
Baudelaire de Benjamin
Clemens-Carl Härle
mod: Jean-Baptiste Bertin
Les animaux aussi
ont des droits
Elisabeth de Fontenay
mod: Marc Parmentier
MESHS
La pensée juridique,
de l'interprétation
au raisonnement
Pierre Brunet
mod: Malik Bozzo-Rey
MESHS
La transition fulgurante
Pierre Giorgini
mod: Aliocha Wald-Lasowski
La traversée des plaisirs
Patrick Roegiers
mod: Jacques Lemière
Univ. pour tous - Arras
Freud. En son temps et
dans le nôtre
Elisabeth Roudinesco
mod: Pierre Delion
Médiathèque Jean Lévy
22h
14h
"Moi, citoyen du monde,
exige le droit..."
Louis Lourme
mod: Benjamin Bourcier
15h
16h
17h
Vendredi
14 Nov
Commun
Pierre Dardot,
Christian Laval
mod: Alain Lhomme
18h
19h
20h
20h45
21h
22h
Quand un animal te regarde
Elisabeth de Fontenay,
mod: Gilbert Glasman et
Samuel Mbulungu,
Collège Paul Langevin Avion
Pourquoi nous
battons-nous?
Emmanuel Godo
mod: Bruno Mattéi
Le danseur et sa corde
Jacques Bouveresse
mod: Sophie Djigo
Projection suivie d'un débat
Hommage à Jean Oury, 2
Pierre Delion,
Nicolas Philibert
mod: Jean-François Rey,
Jacques Lemière
7
le programme en un coup d’œil
Pour les horaires détaillés, se reporter au programme complet.
Jour
Heure
Beaux-Arts
(sauf mention contraire)
FNAC
(sauf mention contraire)
10h
Michel de Certeau
François Dosse
mod: Pascal David
Couvent des Dominicains
11h
Autres lieux
Qu'est-ce qu'un musée ?
Le Louvre-Lens à partir
d'André Malraux
Jean-Pierre Zarader
mod: Frédéric Rogalewicz
Lycée Darchicourt
Hénin-Beaumont
12h
13h
Samedi
15 Nov
14h
15h
Philosopher
ou faire l'amour
Ruwen Ogien
mod: Eva Lerat
Le langage de la perception
Jocelyn Benoist, Denis Seron,
mod: Charlotte Gauvry
16h
17h
18h
La jouissance féminine
Marcela Iacub,
mod: Geneviève Morel
La logique de la bête
Emmanuel Juste Duits,
mod: Ruwen Ogien
Théâtre du Nord
Droit et littérature
Denis Salas, François Ost
mod: Cathy Leblanc
Louvre Lens
Promenade philosophique
au Louvre Lens
Christian Godin,
Stéphanie Peichert
16h
Dimanche
16 Nov
17h
18h
ENS Ulm - Paris
Promenade philosophique
au Louvre Lens
Christian Godin,
Stéphanie Peichert
14h
15h
Philosophie française,
philosophie africaine :
allers-retours
Jean-Godefroy Bidima
Frédéric Worms, Marc
Crépon, Salim Abdelmadjid,
Dominique Combe
mod: Nadia Yala Kisukidi
Louvre Lens
L'insaisissable histoire
de la psychanalyse
Sabine Prokhoris
mod: Alain Lhomme
19h
20h
21h
Médecine scientifique et
médecine traditionnelle
dans les pays d’Afrique
Jean-Godefroy Bidima,
Emile Kenmogne
mod: Frédérique Bisiaux
10h
11h
Lundi
17 Nov
12h
A quoi sert
la philosophie?
13h
Christian Godin,
Philippe Petit
14h
Maison Folie de l'Hospice
d'Havré Tourcoing
15h
16h
17h
18h
19h
20h
8
La littérature de l'Imaginaire
Xavier Mauméjean
mod: Stéphane Croenne
Conjurer la peur
Patrick Boucheron
mod: Nicolas Righi
Pour une écologie
de l'attention
Yves Citton
mod: Gérard Engrand,
Florence Gravas
Lycée Paul Duez Cambrai
Le parti pris des animaux
Jean-Christophe Bailly
mod: Frédéric Gendre
MESHS
le programme en un coup d’œil
Pour les horaires détaillés, se reporter au programme complet.
Jour
Heure
Beaux-Arts
(sauf mention contraire)
FNAC
Autres lieux
(sauf mention contraire)
17h
Penser la laïcité
Catherine Kintzler
mod: Jean-François Rey
Sciences Po
18h
Mardi
18 Nov
19h
20h
21h
De la production politique
de la loi
Dominique Schnapper
Dominique Rousseau
mod: Jean-Claude Poizat
14h
Pour un concept d'Afrique
Salim Abdelmadjid
mod: Arnaud Bouaniche
Médiathèque Jean Lévy
Le travail du juge.
Juger et penser
Stéphane Goltzberg
mod: Raphaëlle Théry
15h
16h
Charles Péguy, l'inclassable
Géraldi Leroy, Charles Coutel
mod: Bruno Mattéi
17h
Mercredi
19 Nov
18h
19h
20h
La guerre des subjectivités
en Islam
Fethi Benslama
mod: Jean-François Rey
21h
École Supérieure de
Journalisme
Les règles du jeu
Catherine Kintzler, Robert
Damien, Stéphane Lannoy,
Denis Müller, Gilles Dhers,
mod: Léon Wisznia
Bouvines
14h
Les formules philosophiques
Frédéric Cossutta,
Alain Lhomme
mod: Jean-Jacques Melloul
15h
16h
17h
Jeudi
20 Nov
Suburbia FI
Bruce Bégout
mod: François Ide
18h
19h
Actualité de la propriété
Mikhaïl Xifaras,
Philippe Raynaud
mod: Léon Wisznia
20h
École Supérieure de
Journalisme
21h
Les leçons de l'art brut
Christophe Boulanger, Savine
Faupin, Anne Boissière
mod: JF Rey
LAM Villeneuve d'Ascq
Art et création dans
la société africaine:
rythme, voix et corps
Jacques Chevrier, Lamine
Cissokho, Doudou N'Diaye
Rose, Collectif Mawimbi
mod: Khady Fall Diagne
Concert gratuit en soirée
Gare Saint-Sauveur
22h
16h
17h
18h
Vendredi
21 Nov
Russell, le pacifisme
et la révolution
Jean-Jacques Rosat
Olivier Esteves
mod: Jean-Baptiste Bertin
19h
20h
Heiddeger antisémite ?
La dette et la distance
Peter Trawny,
Marie-Anne Lescourret
mod: Jean-François Rey
21h
Goethe Institut
Le bien naturel
Jean-Marc Tétaz
mod: Valérie Aucouturier
Penser le droit contre
le droit
Grégory Salle
mod: Karine Bocquet
Punir ou réparer.
Quel droit pénal?
Christophe Béal, Nicolas
Derasse
Tanguy Le Marc'hadour,
mod: S d'Ornano
Kursaal Hellemmes
Faculté de droit Douai
22h
De quel droit ?
Penseurs d'Afrique
Henri Atlan
9
le programme en un coup d’œil
Pour les horaires détaillés, se reporter au programme complet.
Jour
Heure
Beaux-Arts
(sauf mention contraire)
FNAC
(sauf mention contraire)
Autres lieux
10h
11h
La philosophie du blues :
une éthique de l'errance
solitaire ?
Michael Paraire,
mod: Eric Hassenteufel,
Arnaud Rosset
12h
13h
Samedi
22 Nov
14h
15h
16h
Petite histoire de l'Afrique
Catherine Coquery-Vidrovitch,
Pierre Barbancey
mod: Karine Bocquet
17h
Histoire des philosophes
matérialistes
Pascal Charbonnat,
mod: Arnaud Rosset,
Eric Hassenteufel
18h
Pourquoi parler du don ?
Alain Caillé
mod: Francis Danvers
Médiathèque de Roubaix
19h
14h
15h
16h
Dimanche
23 Nov
Projection de "Moi, un noir"
"(1979, 87mn, couleur), de
Jean Rouch
17h
Projection de "Touki Bouki"
(1973, 87mn, couleur), de
Djibril Diop Mambety
18h
Projection de "Le Franc"
(1994, 45mn, couleur), de
Djibril Diop Mambety
19h
Projection de "La petite
vendeuse de soleil" (1988,
45mn, couleur), de Djibril
Diop Mambety
20h
21h
Penseurs d’Afrique :
le cinéma de Jean Rouch
et Djibril Diop Mambety
Michel Amarger (sous
réserve)
mod: Jacques Lemière
16h
A dessein de soi.
Introduction à la philosophie
d’Henri Maldiney
Jean-François Rey
mod: Arnaud Bouaniche
17h
Lundi
24 Nov
18h
19h
20h
Grandeur et misère
de la justice du travail
Pierre Joxe,
Emmanuel Dockès
mod: Léon Wisznia
21h
17h
Mardi
25 Nov
Foucault avec Marx
Jacques Bidet
mod: Karine Bocquet
18h
19h
18h
19h
Mercredi
26 Nov
Deals de justice entre le gvt
américain et les banques
Antoine Garapon, Véronique
Tuffal-Nerson, Christian
Chavagneux,
mod: Stanislas d'Ornano
20h
21h
22h
Peut-on encore croire
au droit ?
Mikhail Xifaras
mod: Léon Wisznia
De quel droit ?
10
Penseurs d'Afrique
Henri Atlan
Avertissement : Toutes les manifestations sont gratuites et libres d’accès dans la
limite des places disponibles (notamment au Palais des Beaux-Arts, où la jauge doit
être strictement respectée). Tous les jours après 18h ainsi que le mardi, l’accès à
l’auditorium du Palais des Beaux-Arts se fait par le 18bis rue de Valmy.
Les ouvrages des auteurs invités sont disponibles en prêt dans l'ensemble des
médiathèques du réseau de la Bibliothèque municipale de Lille www.bm-lille.fr
Mercredi 5 novembre
17h > 19h : La philosophie enseignée à ma chouette
Spectacle suivi d’une table ronde
Yves Cusset, philosophe et humoriste
a notamment publié : La philosophie enseignée à ma chouette (Max Milo) ; Manuel d’engagement
politique à l’usage des mammifères doués de raison et autres hominidés un peu moins doués (La
pensée joyeuse) ; Prendre sa part de la misère du monde (La transparence) ; Le vocabulaire de
l’Ecole de Francfort (Ellipses)
Sarah Gabillon, comédienne
Modération : Christiane Vollaire, philosophe, membre du comité de rédaction des
revues Pratiques, Chimères et Outis
A l’origine, un abécédaire philosophique et humoristique qui, de A comme Amour à Z
comme Zen, revisite avec une douce folie nos préoccupations existentielles, à l’arrivée
un spectacle qui, sous la forme d’une vraie-fausse conférence d’université populaire,
menée par un duo comique improbable, s’efforce de répondre à quelques questions
essentielles : l’homme est-il autre chose qu’un bipède sans plumes ? Dieu existe-t-il
ou se contente-t-il de nous le faire croire pour se rendre intéressant ? La vie oscille-telle comme un pendule entre la souffrance et l’ennui, ou va-t-elle plutôt dans le sens
inverse ? Reste-t-il assez de temps pour regarder le temps passer avant que tout le
temps qui reste ne soit passé ?
Conservatoire de Lille – Place du Concert - Lille
19h > 20h15 : Inauguration officielle de la 18 ème édition
de Citéphilo
Avec les représentants des institutions et collectivités territoriales qui soutiennent Citéphilo
Conservatoire de Lille – Place du Concert - Lille
20h30 > 22h30 : Jazz suprême. Initiés, mystiques et
prophètes (L’Éclat)
En partenariat avec Jazz en Nord et le Conservatoire de musique de Lille
Table ronde suivie d’un bœuf avec les élèves des classes de jazz du Conservatoire de musique de Lille
En présence de l’auteur : Raphaël Imbert, saxophoniste, compositeur, directeur de la
Compagnie Nine Spirit
a notamment enregistré : Bach Coltrane (ZZT) ; Heavens - Amadeus & The Duke (Jazz Village/
Harmonia Mundi)
Répondant : Philippe Gumplowicz, maître de conférences à l’Université de
Bourgogne
a notamment publié : Le roman du Jazz. Les modernes (Fayard) ; Les travaux d’Orphée. Deux siècles
de pratique musicale amateur en France (1820-2000)
Modération :
Patrice Vanhamme, professeur de philosophie, musicien de jazz
Claude Colpaert, président du festival Jazz en Nord, musicien de jazz
S’il y a du spirituel dans l’art, il prend une place toute particulière dans la musique
quand elle exprime l’âme d’une communauté. Le jazz, depuis les origines, est nourri
de cette spiritualité et témoigne de cette “urgence créatrice” dont parle John Coltrane.
Mais comment cette spiritualité s’exprime-t-elle et à quel arrière-plan renvoie-t-elle?
C’est toute la recherche de Raphaël Imbert, qui s’attache a révéler cette présence du
“religieux sans dogme” dans le jazz et les très forts engagements des musiciens de
jazz au sein de la franc-maçonnerie noire américaine. La dernière partie du livre est
consacrée à John Coltrane, musicien spirituel s’il en est, qui incarne à lui seul ce Jazz
supreme qu’il a porté à ses sommets
Conservatoire de Lille – Place du Concert - Lille
Citéphilo 2014
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Jeudi 6 novembre
18h > 20h : Penseurs d’Afrique : conférence inaugurale
Souleymane Bachir Diagne, philosophe, professeur à l’université de Columbia à New
York
a publié : Comment philosopher en islam ? (Philippe Rey) ; L’encre des savants. Réflexions sur la
philosophie en Afrique (Présence Africaine) ; Bergson postcolonial (CNRS) ; Islam et société ouverte.
La fidélité et le mouvement dans la pensée de Muhammad Iqbal (Maisonneuve & Larose)
Présentation : Arnaud Bouaniche, enseigne la philosophie en classes préparatoires
au lycée Gambetta-Carnot d’Arras
Quelle est l’histoire de cette expression: “philosophie africaine”? Et quelle est l’histoire
de la littérature produite, depuis la seconde guerre mondiale surtout, sous ce label
“philosophie africaine”? Quels débats, quelles controverses y sont soulevés? Telles
sont les principales questions auxquelles va introduire cette conférence inaugurale qui
invitera aussi à interroger ce qu’il faut déjà entendre par cette “Afrique” dont l’histoire
intellectuelle, inscrite aussi bien dans ses masques que dans les manuscrits de
Tombouctou, est encore largement à écrire
Ecole Supérieure de Journalisme – grand amphithéâtre - 50, rue Gauthier de Châtillon – Lille
18h > 20h : Philosophie de l’insecte (Seuil)
En partenariat avec le Musée d’histoire naturelle de Lille
En présence de l’auteur :
Jean-Marc Drouin, historien, philosophe des sciences
a également réalisé : L’herbier des philosophes (Seuil) ; L’écologie et son histoire. Réinventer la
nature (Flammarion) Présentation : Sophie Djigo, professeur et docteur en philosophie, auteur de La
raison vivante (L'improviste)
Petits et innombrables, les Insectes et autres Arthropodes terrestres forment
une composante essentielle de la biodiversité et participent de manière décisive
au fonctionnement des écosystèmes terrestres. Aussi leur étude a-t-elle joué
un rôle pionnier dans le renouveau de la classification et dans l’observation des
comportements animaux. Elle se retrouve en pointe dans des domaines de recherche
tels que la biologie évolutive, l’écologie comportementale, la génétique moléculaire.
La philosophie trouve dans ces êtres vivants une forme d’animalité radicalement
différente de celle qui nous est familière. Encore faut-il s’interroger sur la pertinence
des termes employés pour décrire les Insectes sociaux — société, souverain,
monarchie, république, ouvrières, autant d’images contestables des sociétés
humaines nous obligeant à mettre en cause notre anthropomorphisme spontané.
L’univers des Insectes est finalement si éloigné du nôtre, ne serait-ce qu’à cause
des effets d’échelle, qu’il nous force à repenser les notions mêmes de monde et
de milieux. Enfin, la réflexion sur les Insectes, partenaires souvent incommodes et
adversaires assez imprévisibles, suscitant le rejet plus souvent que la compassion,
contribue aux débats sur les fondements d’une attitude éthiquement réfléchie envers
les animaux.
Musée d’histoire naturelle – 19 rue de Bruxelles – Lille
20h > 21h : Petite visite des insectes du musée en
compagnie de Jean-Marc Drouin.
Réservation auprès du musée d’histoire naturelle : 03.28.55.30.82 ou [email protected]
Musée d’histoire naturelle – 19 rue de Bruxelles – Lille
20h30 > 22h30 : Projection de : Festival panafricain
d’Alger, film de William Klein, (1969, 90’, couleur et
N&B)
En partenariat avec la Médiathèque L’Odyssée de Lomme et Le mois du film documentaire
Présentation : Jacques Lemière, Institut de sociologie et anthropologie, CLERSE(UMR 8019 CNRS), Université Lille 1
En juillet 1969, les autorités publiques de la jeune Algérie indépendante organisent le
1er Festival culturel panafricain d’Alger (il n’y en aura qu’un second … en 2009) et le
Centre national de la cinématographie algérien confie au cinéaste (et peintre, graphiste,
photographe) William Klein la réalisation d’un film, dont le tournage est basé sur
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Citéphilo 2014
une dizaine d’équipes venues pour la plupart de l’étranger. On y retrouve des chefs
opérateurs et ingénieurs du son aussi importants que les français Yann Le Masson,
Pierre Lhomme, Bruno Muel, Antoine Bonfanty, le québécois Michel Brault, aux côtés
des meilleurs techniciens ou cinéastes algériens de l’époque (Ahmed Lallem, Slimane
Riad, Mohamed Lakhdar-Hamina …). Alger est alors un refuge pour les mouvements
de libération africains (Amilcar Cabral et le PAIGC de Guinée Bissau, Agustinho Neto et
le MPLA d’Angola) et afro-américains (dont Elridge Cleaver, « ministre de l’information
» des Black Panthers). De ce gigantesque événement, euphorique, qui fait le pari d’une
Afrique unie, libre, fraternelle, le film se fait la précieuse et formidable archive, tant
des discours et des figures politiques du moment que des artistes présents au festival
parmi lesquels Nina Simone, Archie Shepp ou Miriam Makeba, icône de l’ANC (Afrique
du Sud). Archive d’un moment aujourd’hui politiquement périmé, quant au grand
espoir panafricain et aux promesses émancipatrices qu’il portait.
Médiathèque L’odyssée - 794 Av. de Dunkerque - Lomme – M° Ligne 2 Maison des enfants
Vendredi 7 novembre
14h30 > 16h30 : Philosophie de la réalité
En partenariat avec l’Université pour tous de l’Artois
Jean-François Kahn, journaliste, écrivain, essayiste, polémiste
a notamment publié : L’horreur médiatique (Plon) ; L’invention des français (Fayard) ; Philosophie de
la réalité. Critique du réalisme (Fayard) ; Sur l’invariance en politique (Fayard)
Présentation : Alexis Lacroix, philosophe, journaliste, rédacteur en chef du journal
Marianne
Qu’est-ce que la réalité ? Jamais un état de fait.
C’est une œuvre. Une œuvre d’art qui ne correspond qu’à un moment d’une mise en
œuvre dont nous sommes de plus en plus les maîtres d’œuvre.
C’est à partir de ce constat que JFK démontre implacablement l’inanité du réalisme.
Ce qu’illustre à ses yeux aussi bien la révolution impressionniste, qui fit exploser le
réalisme pictural, que le dépassement nécessaire de la confrontation matérialismeidéalisme ou que le flamboiement de l’utopisme gaullien de 1940 confronté au
réalisme pétainiste. À travers cette thèse singulière, Jean-François Kahn incite à de salutaires remises en
question qui ne manqueront pas de faire grincer quelques dents.
Université pour tous de l’Artois – Amphithéâtre Paul Verlaine - Rue du Temple – Arras
15h > 16h30 :
Introduction à la philosophie africaine
Enregistrement en public des Nouveaux Chemins de la Connaissance sur France Culture / Diffusion
sur France Culture le lundi 10 novembre à 10h
Souleymane Bachir Diagne, philosophe, professeur à l’université de Columbia à New
York
a publié : Comment philosopher en islam ? (Philippe Rey) ; L’encre des savants. Réflexions sur la
philosophie en Afrique (Présence Africaine) ; Bergson postcolonial (CNRS) ; Boole. L’oiseau de nuit
en plein jour (Belin)
Présentation : Adèle Van Reeth, philosophe, productrice des Nouveaux Chemins de
la Connaissance sur France Culture
Si la réflexion et le débat philosophiques tels qu’ils se déroulent sur le continent
africain, comme partout et comme il est naturel, sont d’une très grande diversité,
certaines thématiques y prennent un relief particulier. Ainsi en est-il des questions
liées aux langues, à l’oralité et à l’écriture, en relation avec l’activité philosophique.
Les langues sont-elles porteuses de ce que Nietzsche appelait une « grammaire
philosophique » ? Qu’est-ce que « philosopher dans les langues africaines » peut
nous apprendre de l’activité philosophique en général ?
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
16h >17h30 : Identité et altérité
En partenariat avec le lycée Léonard de Vinci de Calais
Vincent Descombes, philosophe, directeur d’études à l’EHESS
a publié : Exercices d’humanité (Les petits Platon) ; Les embarras de l’identité (Gallimard) ;
Philosophie du jugement politique (Seuil) ; Le raisonnement de l’ours et autres essais de philosophie
pratique (Seuil) ; Le complément de sujet (Gallimard) ; Le même et l’autre (Les Éditions de Minuit)
Présentation : Patrice Vanhamme, professeur de philosophie au lycée Léonard
de Vinci à Calais et Valérie Aucouturier, maîtresse de conférence en philosophie à
l’Université Paris Descartes.
Citéphilo 2014
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De l’identique à l’identitaire jusqu’à l’altérité la plus radicale, qu’est-ce qui m’assure
que je ne suis pas fou? Pourquoi, en quoi l’identité serait-elle le rempart de la
folie? Vincent Descombes, revisite cette question qui traverse toute l’histoire de la
philosophie occidentale depuis le Théétète de Platon jusqu’au
Wittgenstein de De la certitude.
Lycée Léonard de Vinci - rue du Pasteur Martin Luther-King - Calais
18h > 19h30 : Les études et postures postcoloniales face à
la question de l’universel
Enregistrement en public des Nouveaux Chemins de la Connaissance sur France Culture / Diffusion
sur France Culture le mardi 11 novembre à 10h
Jean-Loup Amselle, anthropologue, directeur d’études à l’EHESS
a publié : L’ethnicisation de la France (Lignes) ; Logiques métisses (Payot) ; L’occident décroché.
Enquête sur les postcolonialismes (Pluriel) ; (sous la co-direction avec Elikia M’Bokolo) Au cœur
de l’ethnie. Ethnies, tribalisme et État en Afrique (La Découverte) ; Branchements. Anthropologie de
l’universalité des cultures (Flammarion) ; Vers un multiculturalisme français. L’empire de la coutume
(Flammarion) ; Logiques métisses. Anthropologie de l’identité en Afrique et ailleurs (Payot)
Souleymane Bachir Diagne, philosophe, professeur à l’université Columbia à New
York
a publié : Comment philosopher en islam ? (Philippe Rey) ; L’encre des savants. Réflexions sur la
philosophie en Afrique (Présence Africaine) ; Bergson postcolonial (CNRS) ; Boole. L’oiseau de nuit
en plein jour (Belin) ; Léopold Sédar Senghor. L’art africain comme philosophie (Riveneuve)
Modération : Adèle Van Reeth, philosophe, productrice des Nouveaux Chemins de la
Connaissance sur France Culture
Dans son ouvrage L’Occident décroché. Enquête sur les postcolonialismes (2008)
qui analyse la montée de philosophies qui contestent à l’Europe et à l’Amérique
leur prétention à l’universalité, et, parmi elles, celles qui relèvent de « la recherche
d’un paradigme africain dans les sciences sociales », l’anthropologue Jean-Loup
Amselle s’intéresse au travail philosophique de Souleymane Bachir Diagne, qui
inscrit la possibilité d’une africanité philosophique à partir de la place que la pensée
et la philosophie arabo-musulmanes occupent au sein de la pensée africaine. Mais
l’importation des idées postcoloniales, en France notamment, produit des effets
redoutables quand vient à dominer la mise en avant de la race, de l’ethnie et de la
culture, et, en corollaire, la défense forcenée, ou la récusation, tout aussi forcenée, de
telle ou telle identité. Sur ce rapport postcolonial/universel, Souleymane Bachir Diagne
et Jean-Loup Amselle débattent.
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
20h > 22h: Conférences d’ouverture : De quel droit ?
La question classique du fondement du droit et celle du rapport entre droit et politique
sont au cœur de la question « De quel droit ? ». P-Y Quiviger interroge le concept de
droit naturel aujourd’hui en prenant à bras le corps les difficultés inhérentes à cette
doctrine (les limites respectives d’une position morale de surplomb et de la référence
à la nature) afin de le redéfinir. De façon prospective, P. Dardot interroge le volet
politique du concept de « propriété » traversé de part en part par son origine juridique.
Si le droit de propriété est conçu dans la tradition libérale comme « le droit de tous
les droits », il se peut qu’il constitue un obstacle à certaines pratiques propres à faire
émerger des potentialités créatives nouvelles de l’action humaine.
Introduction : Stanislas d’Ornano, docteur en sciences politiques, professeur de
sciences économiques et sociales
Vers un droit du commun
Pierre Dardot, philosophe
A notamment publié : (avec Christian Laval) Marx, prénom : Karl (Gallimard) ; (avec Christian Laval)
La nouvelle raison du monde. Essai sur la société néolibérale (La Découverte) ; (avec Christian Laval
et El Mouhoub Mouhoud) Sauver Marx ? Empire, multitude, travail immatériel (La Découverte)
Le problème du commun consiste à pouvoir soustraire quelque chose à la propriété
qu’elle soit publique ou privée pour en proposer un usage qui puisse bénéficier
à tous. Dès lors, le commun doit être pensé non comme co-possession, mais
comme co-activité. L’invention de nouvelles institutions privilégiant l’usage plutôt
que l’appropriation pourrait faire émerger une alternative au type d’accumulation
qu’autorise le droit de propriété.
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Citéphilo 2014
La possibilité d’un droit naturel aujourd’hui
Pierre-Yves Quiviger, philosophe, professeur à l’Université de Nice-Sophia Antipolis,
directeur du Centre de Recherches en Histoire des Idées
a publié : Le secret du droit naturel ou Après Villey (Classiques Garnier) ; Le principe d’immanence
– Métaphysique et droit administratif chez Sieyès (Honoré Champion) ; Action médicale et confiance
(Presses universitaires de Franche-Comté)
La possibilité d’un droit naturel aujourd’hui s’exprime principalement à travers une
approche morale qui vise à montrer les limites du droit positif, en passant par une
valorisation des droits de l’homme au sein même de celui-là. Une autre voie est
proposée ici, celle d’une construction du droit naturel qui ne cherche pas à échapper à
la juridicité et est organisée autour du couple dette/créance.
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
Samedi 8 novembre
10h > 12h : La guerre : une donnée naturelle du genre
humain ?
En partenariat avec le lycée Darchicourt d’Hénin-Beaumont
Hervé Drévillon, professeur d’histoire moderne à l’Université Paris 1 Sorbonne,
directeur de l’Institut des Études sur la Guerre et la Paix et du département Histoire de
la défense et de l’armement de l’IRSEM
a notamment publié : L’Individu et la Guerre. Du chevalier Bayard au soldat inconnu (Belin) ;
Batailles. Scènes de guerre de la Table ronde aux tranchées (Seuil) ; L’Impôt du sang. Le Métier des
armes sous Louis XIV (Jules Tallandier)
Nadia Yala Kisukidi, agrégée et docteur en philosophie,
a notamment publié : Bergson ou l’humanité créatrice (ed. du CNRS) ; co-directrice du tome 7 des
Annales bergsoniennes (à paraître, novembre 2014 ) intitulé «Bergson, l’Allemagne et la guerre de
1914-18».
Présentation: Frédéric Rogalewicz, professeur de philosophie au lycée Darchicourt
d’Hénin Beaumont
La commémoration de la grande guerre, à travers l’hommage rendu aux morts,
constitue aussi l’occasion de discuter de l’invention de la guerre, de son évolution,
et de nous servir de ce prisme pour réexaminer la vieille question philosophique :
l’homme est-il bon ou mauvais par nature ? Ainsi, les hommes se font-ils la guerre
par instinct guerrier, voire pulsion de mort comme dirait Freud, ou parce qu’ils y sont
contraints ? L’évolution des cadres mêmes à l’intérieur desquels elle s’instaure en
démontre-t-elle le caractère social et politique ?
Lycée Darchicourt – 211, rue René Cassin - Hénin-Beaumont
11h > 12h45 : Carl Schmitt et le droit international
en partenariat avec le Théâre du Nord
Céline Jouin, philosophe, maître de conférences à l’Université de Caen
a notamment publié : Le retour de la guerre juste. Droit international, épistémologie et idéologie chez
Carl Schmitt (Vrin)
Emmanuel Pasquier, professeur de khâgne, docteur en philosophie
a notamment publié : De Genève à Nuremberg, Carl Schmitt, Hans Kelsen et le droit international
(Classiques Garnier)
Modération : Gaëlle Champon, doctorante en philosophie, Université Rennes 1
« Et si l’on ne faisait rien de Carl Schmitt ? » demandait il y a peu Olivier Jouanjan en
réponse à Jean-François Kervégan. Source éternelle de dispute, l’œuvre de Schmitt
n’en finit pas de susciter l’intérêt des philosophes politiques, d’autant plus, sans doute,
que la réflexion de ces derniers s’ouvre progressivement au droit international.
C’est précisément de l’internationaliste Schmitt dont il s’agit alors de savoir s’il faut,
ou non, « faire quelque chose ». Que nous dit-il du droit international, et nous aidet-il à le penser ? Sa lecture nous permet-elle de mieux comprendre le passé du droit
international et de la pensée juridique qui en a accompagné le développement, ou de
saisir les enjeux politiques et économiques toujours actuels que masque la rhétorique
du droit ? Comment interpréter en particulier l’héritage de Marx dans la pensée
schmittienne du droit international ? Enfin, la réflexion internationaliste de Schmitt
propose-t-elle autre chose qu’une critique en règle du droit international, et quelle est
l’originalité de cette dernière ?
Théâtre du Nord – Petite salle - Grand’Place - Lille
Citéphilo 2014
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11h > 13h : À quoi tient le design (De l’incidence
éditeur)
En présence de l’auteur :
Pierre-Damien Huyghe, professeur à l’Université Paris 1 - Panthéon - Sorbonne,
directeur du centre de recherche pluridisciplinaire sur les théories et pratiques des arts
et des techniques.
a notamment publié : Eloge de I’aspect (MIX) ; Le cinéma avant après (De l’incidence) ; Le Différend
esthétique (Circé) ; Du commun (philosophie pour la peinture et le cinéma) (Circé) ; Art et industrie
(philosophie du Bauhaus) (Circé)
Présentation: Olivier Koettlitz, professeur de philosophie à l’ESAAT de Roubaix
Ce qu’on appelle aujourd’hui «design» comporte, outre des enjeux techniques,
esthétiques et économiques, des enjeux proprement philosophiques. Pierre-Damien
Huyghe fut pionnier dans l’art et la manière d’aborder en philosophe ce vaste champ
indissolublement pratique et théorique. Son dernier livre, À quoi tient le design
représente à ce jour le seul travail substantiel, en langue française, qui synthétise
autant qu’il problématise les principaux attendus d’un champ d’activité devenu
incontournable pour comprendre le monde dans lequel nous vivons.
École Supérieure Arts Appliqués et Textile (ESAAT) – 539 avenue des Nations Unies - Roubaix
11h30 > 13h : Césaire et Senghor, penseurs de la
Négritude: soixante ans après, quel héritage ?
Romuald Fonkoua : professeur de littératures francophones à l’Université Paris 4 Sorbonne
a notamment publié : Aimé Césaire (Perrin) ; avec Christiane Chaulet-Achour Esclavage, abolitions,
commémorations (Seguier) ; Les discours de voyages. Afrique, Antilles (Karthala)
Boniface Mongo Mboussa, écrivain, critique littéraire, rédacteur en chef de la revue
Africultures
a notamment publié : L’indocilité (Gallimard) ; Désir d’Afrique (Gallimard) ; Le viol de la Lune, vie et
œuvre d’un maudit (Vents d’Ailleurs)
Modération : Khady Fall Diagne, docteur en Lettres, langues et littérature française
Comment et dans quel contexte les écrivains et les penseurs noirs francophones
du XXème siècle, à l’instar de Senghor et Césaire, ont-ils pu imaginer et construire
une pensée de l’esthétique négro-africaine ? Quelle en est la spécificité? En quoi
témoigne-t-elle d’une revendication identitaire ? Quelles projections possibles pour le
penseur ou écrivain noir francophone contemporain ?
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
13h > 14h45 : État de droit et rapports de domination
Yves Sintomer, professeur de sciences politiques à l’université Paris 8, membre de
l’UMR CRESSPA, chercheur invité à l’Institut de sociologie de l’université de Neuchâtel
et chercheur associé au Centre Marc Bloch, à Berlin
a notamment publié : Max Weber, la Domination (édition critique et introduction, La Découverte) ;
Petite histoire de l’expérimentation démocratique. Tirage au sort et politique d’Athènes à nos jours
(La Découverte) ; (co-direction avec Marie-Hélène Bacqué) La démocratie participative. Histoire et
généalogie (La Découverte) ; Des filles commes les autres. Au-delà du foulard. Entretiens de Alma et
Lila Lévy avec Véronique Giraud et Yves Sintomer (La Découverte) ; (avec Marion Gret) Porto Alegre.
L’espoir d’une autre démocratie (La Découverte)
Philippe Minard, historien, enseigne à l'Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis,
spécialiste d’histoire économique et sociale de la France et de l’Angleterre au 18ème
siècle, directeur d’études à l’EHESS
a notamment publié : (Introduction) La guerre des forêts de Edward P. Thompson (La Découverte) ;
(collectif) Des mondes de confiance. Un concept à l’épreuve de la réalité sociale (CNRS) ; (collectif)
Histoire Globale. Un autre regard sur le monde (Sciences Humaines) ; (collectif) Vers un ordre
bourgeois ? Révolution française et changement social (Presses Universitaires de Rennes)
Modération : Stanislas d’Ornano, docteur en sciences politiques, professeur de
sciences économiques et sociales et Léon Wisznia, lecteur de philosophie, cofondateur de Citéphilo
Près d’un siècle après sa publication en allemand, « la Domination » est enfin
disponible en traduction française. Il s’agit d’une pièce fondamentale de la sociologie
politique de Max Weber, qui, adoptant le point de vue des dominants et de leur
appareil de domination, pose une série de défis très actuels : comment penser
l’action des dominants? Comment bâtir des idéaux-types de la politique qui éclairent
la multiplicité des situations nationales particulières. Près de quarante ans après sa
16
Citéphilo 2014
publication en anglais, l’édition française de « la guerre des forêts » de l’historien
Edward P. Thompson, centrée sur l’analyse d’une loi terrible, le « Black Act » de
1723, constitue elle aussi une contribution majeure aux études sur la domination. Les
regards croisés du sociologue de la politique et de l’historien permettent d’approfondir
les liens entre État de droit et rapports de domination depuis trois siècles.
Théâtre du Nord – Grand’Place - Lille
14h30 > 16h30 : Y a-t-il un islam noir ?
Souleymane Bachir Diagne, philosophe, professeur à l’université de Columbia à New
York
a publié : Comment philosopher en islam ? (Éditions du Panama) ; L’encre des savants. Réflexions
sur la philosophie en Afrique (Présence Africaine) ; Bergson postcolonial (CNRS) ; Boole. L’oiseau
de nuit en plein jour (Belin) ; Logique pour philosophes (NEAS) ; Islam et société ouverte (Editions
Maisonneuve et Larose) ; Léopold Sedar Senghor: l’art africain comme philosophie (Riveneuve
Editions)
René Otayek, politologue, directeur de recherches au CNRS, directeur de "Les
Afriques dans le Monde"
a notamment publié : Identité et démocratie dans un monde global (Presses de Science Po) ; La
politique africaine de la Libye (1969-1985) (Karthala) ; Islam, Etat et société en Afrique (éd. Karthala)
Modération : Sophie Djigo, professeur et docteur en philosophie
L’idée d’une communauté universelle des croyants est au fondement même de l’islam.
Cependant, l’histoire nous rappelle que l’adoption de l’islam dans les pays de l’Afrique
subsaharienne est le résultat de la colonisation arabe et maghrébine. Comment
l’islam s’est-il implanté sur le terreau de ces grands empires aux pratiques culturelles
propres? Comment s’est-il développé de concert avec les résistances identitaires et la
promotion des formes africaines de religion? L’association de l’islam d’Afrique noire
avec un certain nombre de caractéristiques: confréries, marabouts... contraste avec
le projet d’universalité dont cette religion est porteuse. Dès lors, cela a-t-il un sens de
parler d’un « islam noir »?
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
15h >17h : Exercices d’humanité (Les Dialogues des
Petits Platon)
En partenariat avec le Théâtre du Nord et le département de philosophie de l’UFR Humanités de
l’Université Lille 3
En présence de l’auteur :
Vincent Descombes, philosophe, directeur d’études à l’EHESS
a publié : Les embarras de l’identité (Gallimard) ; L’inconscient malgré lui (Folio) ;
Le complément de sujet (Gallimard) ; Le même et l’autre (Les Éditions de Minuit)
Présentation : Rémi Clot-Goudard agrégé et docteur en philosophie, membre du
laboratoire PLC (Grenoble-II) et Valérie Aucouturier, maîtresse de conférence en
philosophie à l’Université Paris Descartes.
Dans Exercices d’humanité, Vincent Descombes se livre à Philippe de Lara. Il revient
sur son parcours intellectuel et sur la façon dont il a construit son œuvre. Fasciné
par les philosophes antiques, c’est dans la philosophie anglo-saxonne qu’il a trouvé
une manière de faire revivre les grandes questions philosophiques qui les animaient.
La philosophie, pour Descombes, n’est pas quête d’essence, mais clarification
conceptuelle. C’est une activité de constante réflexivité, qui cherche moins à construire
des théories (à la manière des sciences) qu’à débrouiller des confusions. Ce n’est pas
en essayant de transcender notre condition, mais c’est en tant qu’humain qu’il faut
philosopher.
Théâtre du Nord – Petite salle - Grand’Place - Lille
17h > 19h : Négritude et métissage
1ère partie : 17h-18h : Enregistrement en public des Nouveaux Chemins de la Connaissance sur
France Culture / Diffusion sur France Culture le jeudi 13 novembre à 10h
Henri Lopes, écrivain, homme politique et diplomate congolais, ancien premier
ministre du Congo (1973-1975) et ambassadeur en France
a publié : Le chercheur d’Afriques (Seuil) ; Ma grand-mère bantoue et mes ancêtres les Gaulois
(Gallimard) ; Une enfant de Poto-Poto (Gallimard) ; (collectif) Parades postcoloniales. La fabrication
des identités dans le roman congolais (Karthala) ; (préface) Négritude et négrologues de Stanislas
Spero Adotevi (Le castor astral)
Citéphilo 2014
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Romuald Fonkoua , professeur de littérature française et africaine à l’Université Paris
4 Sorbonne
a publié : avec Christiane Chaulet-Achour Esclavage, abolitions, commémorations (Seguier) ; Aimé
Césaire (Perrin) ; Les discours de voyages. Afrique, Antilles (Karthala)
Modération: Adèle Van Reeth, philosophe, productrice des Nouveaux Chemins de la
Connaissance sur France Culture
2ème partie : 18h-19h : débat avec Henri Lopes et Romuald Fonkoua modéré par
Khady Fall Diagne, docteur en Lettres, langues et littérature française
Des précurseurs de la Négritude, on ne retient souvent que les noms de L.S.Senghor
et A. Césaire. Directeur de la revue Présence africaine devenue une tribune pour les
intellectuels noirs colonisés, Alioune Diop est pourtant l’un des grands bâtisseurs
de la pensée négro-africaine. Romuald Fonkoua, présentera le parcours d’Alioune
Diop et dialoguera avec Henri Lopes, écrivain, homme politique. Produit de deux
générations, celles de la Négritude et de la postcolonialité, Henri Lopes, dans une
œuvre marquée par l’empreinte du métissage, est un passeur de la pensée négroafricaine contemporaine.
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
17h > 19h : Marie-Claude Vaillant-Couturier. Une
femme engagée, du PCF au procès de Nuremberg
(Balland)
En présence de l’auteur :
Dominique Durand, journaliste, président de l’association des anciens déportés de
Buchenwald-Dora et Kommandos, à Paris
a également publié : La Machine à broyer (JC Gawsewitch)
Présentation : Cathy Leblanc, professeur en philosophie contemporaine à l’Université
catholique de Lille, directrice du Centre de Recherche International sur la Barbarie et la
Déshumanisation
Qui n’a pas lu son témoignage au procès de Nuremberg, en 1946 ? Face à ses
bourreaux, elle y a dit l’horreur de ce qu’on appellera la Shoah. Elle est la première
à photographier les camps de concentration d’Hitler en 1933. Elle immortalise
également le combat des républicains lors de la guerre civile d’Espagne. Dans le
Paris occupé de 1940, elle vit dans la clandestinité avec son futur mari, Pierre Villon,
bientôt membre du Conseil National de la Résistance, et leur fils, Thomas, jusqu’à sa
déportation à Auschwitz en 1942, puis à Ravensbrück. Marie Claude Vaillant-Couturier
incarnera cette « femme mémoire » qui ouvrira le chemin à l’imprescriptibilité des
crimes contre l’humanité.
FNAC, 20 rue Saint Nicolas - Lille
19h30 > 21h30: Femmes d’Afrique : les géantes invisibles
Fatou Diome, écrivaine, romancière
a notamment publié : Celles qui attendent (J’ai lu) ; Le ventre de l’Atlantique (J’ai lu) ; La préférence
nationale (Présence africaine) ; Inassouvies, nos vies (J’ai lu) ; (collectif) L’Europe, vues d’Afrique
(Le cavalier bleu)
Fatou Kiné Camara, chercheur spécialiste d’histoire africaine et féministe, docteur
en Droit Privé et enseignante à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de
l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, présidente de l'Association des Juristes
Sénégalaises
a publié : Pouvoir et justice dans la tradition des peuples noirs. Philosophie et pratique
(L’Harmattan) ; (avec Saliou Samba Malaado Kanji) L’union matrimoniale dans la tradition des
peuples noirs (L’Harmattan)
Modération : Sophie Djigo, professeur de philosophie au lycée Ribot de Saint-Omer
et docteur en philosophie
« Géantes invisibles », « Sentinelles de l’Afrique », c’est en ces termes que Fatou KinéCamara et Fatou Diome parlent des femmes d’Afrique. Quel est le rôle de ces femmes
qui veillent dans l’ombre? Leur invisibilité est-elle inversement proportionnelle à
leur investissement dans les sociétés africaines, et peut-être même à leur pouvoir?
Explorant les récits singuliers de ce que vivent les femmes africaines, ainsi que la
constitution historique des rôles sociaux qui leur sont attribués, croisant les points
de vue historique, juridique, philosophique et littéraire de deux grandes intellectuelles
africaines, nous interrogerons le caractère protéiforme de la condition féminine en
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Citéphilo 2014
Afrique. Car les contraintes réelles que subissent les femmes s’articulent
avec des formes de pouvoir politique et économique qui remettent en question la
domination masculine.
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
Dimanche 9 novembre
11h > 12h30 : Croyances. Comment expliquer le monde ?
(Autrement)
Enregistrement en public des Nouveaux Chemins de la Connaissance sur France Culture / Diffusion
sur France Culture le vendredi 14 novembre à 10h
En présence de l’auteur :
Henri Atlan, biologiste, philosophe.
a notamment publié : (avec Frans de Waal) Les frontières de l’humain (Le pommier) ; (avec Bertrand
Vergely) Sommes-nous libres ? (Salvator) ; Qu’est-ce qu’un modèle ? (Manucius) ; Le vivant postgénomique. Ou qu’est-ce que l’auto-organisation ? (Odile Jacob)
Présentation : Adèle Van Reeth, philosophe, productrice des Nouveaux Chemins de
la Connaissance sur France Culture
Comment expliquer le monde ? «Certaines croyances sont-elles plus vraies que
d’autres ?» La terre est ronde « : tout le monde le sait. Pourtant selon nos ancêtres, elle
était plate. Leur savoir était-il inférieur au nôtre ? Et aujourd’hui encore, que savons-nous
véritablement ? Dans notre monde rationnel, peut-on s’affranchir des croyances ? De la
science à la religion ou aux mythes, de l’horoscope à la superstition ou aux sondages,
Henri Atlan décline les mille facettes des croyances : elles demeurent un rouage essentiel
de notre rapport au monde, une articulation fondamentale de la pensée, indispensables à
la connaissance, à l’intelligence et à la liberté
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
14h30 > 16h30 : Ainsi la vie… Rencontre avec Henri
Atlan (57’) de Pascal Goblot
Présentation générale des séances consacrées à notre invité d’honneur par Gérard Engrand et
Florence Gravas.
Projection suivie d’un débat en présence du réalisateur :
Pascal Goblot, vidéaste et documentariste
Son dernier film, “Richard Hamilton dans le reflet de Marcel Duchamp”, est exposé au
Musée Reina Sofia de Madrid.
Présentation : Valerio Vassallo, mathématicien en résidence à la Cité des Géométries
de Jeumont, maître de conférences en mathématiques à l’Université Lille 1
Ce film permet d’entrer dans le travail de recherche scientifique d’Henri Atlan et
d’appréhender la manière originale dont il vit sa pratique de biologiste. En effet,
l’originalité de ce chercheur est de nouer, à propos de la question : “Qu’est-ce que la
vie ?” des modes d’interrogation issus de la démarche scientifique, mais aussi de la
philosophie et des croyances traditionnelles.
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
16h30 > 18h30 : Les deux méthodes : le débat Jean Jaurès
– Jules Guesde
En partenariat avec le Théâtre de la Verrière et le journal L’Humanité
Charles Silvestre, journaliste, ancien rédacteur en chef de l’Humanité et secrétaire
national de la société des Amis de L’Humanité
a notamment publié: La victoire de Jaurès (Privat) ; Jaurès, la passion du journalisme (Le temps des
Cerises) ; La tortue aux aveux (Au Diable Vauvert)
Jean-Numa Ducange, maître de conférences en histoire contemporaine à l’université
de Rouen, membre des comités de rédaction de : Austriaca. Cahiers universitaires
d’information sur l’Autriche ; Actuel Marx (Puf) ; Cahiers Jaurès ; Cahiers d’histoire.
Revue d’histoire critique ; Contretemps
a notamment publié : La Révolution française et l’histoire du monde. Deux siècles de débat historique
et politique (Armand Colin) ; La Révolution française et la social-démocratie. Transmissions et
usages politiques de l’histoire en Allemagne et Autriche (1889-1934) (PU de Rennes)
Dominique Sarrazin, directeur du Théâtre de la Verrière, auteur, acteur et metteur
en scène
Modération : Jérôme Skalski, journaliste, reporter, a publié La révolution des
casseroles (La Contre Allée) sur la révolution en Islande
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Le 26 novembre 1900, à l’hippodrome de Lille, 8000 militants socialistes assistent à
la réunion contradictoire, animée par Gustave Delory, le maire de Lille, entre Jaurès
et Guesde : à la fois rapport moral et d’activité des deux dirigeants à propos de leur
attitude pendant l’Affaire Dreyfus, la participation à des gouvernements bourgeois
et le socialisme municipal, la controverse éclaire aussi le débat « doctrinal » entre
réforme et révolution. Les deux tribuns, dans le respect des convictions de chacun,
s’expliquent et s’opposent avec force et tracent deux voies vers le socialisme.
Théâtre de la Verrière – 28, rue Alphonse Mercier – Lille
17h > 18h30 : Situation actuelle des sciences du vivant
Henri Atlan, biologiste, philosophe.
a notamment publié : La philosophie de l’éprouvette. Conversation avec Pascal Goblot (Bayard) ; De
la fraude. Le monde de l’onaa (Seuil) ; L’utérus artificiel (Seuil) ; (avec Mylène Botbol-Baum) Des
embryons et des hommes (Puf) ; L’organisation biologique et la théorie de l’information (Seuil)
Jean-Claude Ameisen, médecin, professeur d’immunologie à l’Université Paris
Diderot, Président du Comité National Consultatif d’Ethique, directeur du centre
d’éthique contemporaine et producteur de l’émission «Sur les épaules de Darwin sur
France Inter»
a publié : Sur les épaules de Darwin. Tome 1, Les battements du temps – Tome 2, Je t’offrirai
des spectacles admirables (France Inter) ; (collectif) Une histoire de la médecine ou le souffle
d’Hippocrate (La Martinière) ; (collectif) Nouvelles présentations de la vie en biologie et philosophie
du vivant (De Boeck)
Modération : Gérard Engrand, philosophe, ancien directeur de l’Ecole nationale
supérieure d’architecture et de paysage de Lille, a enseigné à l’Ecole Polytechnique
Fédérale de Lausanne
et Florence Gravas, docteure en philosophie, professeure de philosophie et de
cinéma au Lycée Yves Kernanec à Marcq-en-Baroeul
Il s’agira de s’interroger sur le parcours très fécond du biologiste Henri Atlan à l’aune
des enjeux éthiques et épistémologiques contemporains. Son parcours - depuis les
grandes découvertes de la biologie moléculaire des années 1960 et la théorie de
l’information, jusqu’aux travaux qu’il a menés à propos des maladies auto-immunes et
du Sida – le conduit à mettre en cause le modèle actuel du « tout génétique » au profit
de questionnements sur la « complexité ».
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
19h30 > 22h : Hommage à Jean Oury, 1
Projection du film de Nicolas Philibert : La moindre
des choses (102’), sur la clinique de La Borde
Nicolas Philibert sera présent lors de la deuxième séance en hommage à Jean
Oury le 14 novembre
Jean-François Rey, professeur honoraire de philosophie, président de l’association
PhiloLille, organisatrice de Citéphilo
A notamment publié : A dessein de soi. Introduction à la philosophie d’Henri Maldiney (Le Cercle
Herméneutique) ; (dir) Autour de l’enfant : questions aux professionnels (L’Harmattan) ; Lévinas, le
passeur de justice (Michalon)
Modération : Jacques Lemière, Institut de sociologie et anthropologie, CLERSE(UMR 8019 CNRS), Université Lille 1
« Jean Oury (1924-2014) était le dernier vivant d’une grande aventure qui avait
pour épicentre la clinique de La Borde qu’il avait fondée en 1953. Retracer ici la
généalogie de la psychothérapie institutionnelle dont il fut, avec d’autres et après eux,
le fondateur, tout comme son frère Fernand le fit pour la pédagogie, ce serait écrire
l’histoire de plus d’un demi-siècle de luttes contre l’enfermement, de désaliénation,
en même temps que d’échanges, de polémiques, de croisements féconds avec la
psychanalyse (Lacan indéfectiblement), la psychiatrie existentielle ou anthropologique
(Jacques Schotte), la philosophie (Henri Maldiney, Gilles Deleuze), sans compter la
coopération, parfois orageuse, avec Félix Guattari », écrivait Jean-François Rey, dans
Libération, à la mort de Jean Oury, le 15 mai dernier, dans sa clinique de La Borde.
En 1996, le cinéaste Nicolas Philibert réalisait La moindre des choses, à la clinique de
La Borde. Jean Oury était venu à Citéphilo en 2003 débattre avec Jacques Schotte et
Pierre Delion de « l’avenir de la psychiatrie » ; et revenu débattre en 2011, avec Pierre
Delion, de « psychiatrie et résistance ». Citéphilo, aujourd’hui, lui rend un hommage,
en deux temps (second temps, vendredi 14). Ce premier temps repart du film La
moindre des choses
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
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Citéphilo 2014
Lundi 10 novembre
12h30 > 14h : Troubles dans le soin
En partenariat avec les Midis culturels du CHR
Frédéric Worms, professeur de philosophie à l'Ecole normale supérieure (Ulm),
membre du Comité national consultatif d'éthique
A notamment publié : Philosophie du soin, éthique, médecine, et société (PUF) ; Le vocabulaire
de Bergson (Ellipses) ; Le moment du soin. À quoi tenons-nous ? (PUF) ; Revivre - Éprouver nos
blessures et nos ressources (Flammarion) ; La vie qui unit et qui sépare (Payot)
Claire Marin, écrivain, philosophe, professeure en classes préparatoires au lycée
Alfred Kastler de Cergy Pontoise
A notamment publié : Violence de la maladie, violence de la vie (Armand Colin) ; Hors de moi (Allia) ;
(dir) L’épreuve de soi (Armand Colin)
Présentation : Frédérique Bisiaux, professeure de philosophie aux lycées Gaston
Berger et Faidherbe de Lille
Le soin constitue un objet complexe où s’articulent le médical et l’éthique, l’individuel
et le social, la théorie et la pratique. De multiples tensions le travaillent, au risque de
rendre ambigu ce que sont maladie, traitement, guérison. Notre but sera d’envisager
cette complexité à partir d’approches différentes et complémentaires, dans le champ
de la médecine, de la philosophie et des sciences humaines.
Salle Multimédia de l’hôpital Claude Huriez – rue Polonovski – Lille – M° CHR Oscar Lambret
15h00 > 16h30 : Projection de : Entre science et sagesse,
avec Henri Atlan (1ère partie, 59’, Michkan World
Productions) d’Emil Weiss
Présentation : Gérard Engrand, philosophe, ancien directeur de l’Ecole nationale
supérieure d’architecture et de paysage de Lille, a enseigné à l’Ecole Polytechnique
Fédérale de Lausanne
Florence Gravas, docteure en philosophie, professeure de philosophie et de cinéma
au Lycée Yves Kernanec à Marcq-en-Baroeul
Des interviews, filmées entre 1996 et 2002, sont le fondement de ce documentaire
consacré aux parcours d’Henri Atlan : à sa réflexion philosophique sur la biologie,
d’une part, et à son rapport à l’étude et à la tradition juive, d’autre part. Seize ans plus
tard, en 2012, ces enregistrements sont soumis à Atlan pour les compléter et en
discuter. Là, devant nous, une pensée originale, résultant du croisement de traditions
intellectuelles distinctes, conçues même communément comme contradictoires,
est mise en mouvement par le jeu fécond de la reprise de questions d’une période à
l’autre.
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
15h > 17h : Penser à quelqu’un (Flammarion)
en partenariat avec le département de philosophie de l’UFR Humanités de l’Université Lille 3
En présence de l’auteur :
Frédéric Worms, professeur de philosophie à l’Ecole normale supérieure (Ulm),
dirige le Centre international d’étude de la philosophie française contemporaine,
membre du Comité national consultatif d’éthique.
A également publié : Philosophie du soin, éthique, médecine, et société (PUF) ; Le vocabulaire de
Bergson (Ellipses) ; Le moment du soin. À quoi tenons-nous ? (PUF) ; Revivre - Éprouver nos
blessures et nos ressources (Flammarion) ; La vie qui unit et qui sépare (Payot)
Présentation : Arnaud Bouaniche, enseigne la philosophie en classes préparatoires
au lycée Gambetta-Carnot d’Arras
Chacun a pu l’éprouver : découvrir que quelqu’un a pensé à nous, ou au contraire a
oublié, nous touche de la manière la plus vive. Il y a là, peut-être, tout autre chose que
de la vanité, bien plutôt un fait décisif, primitif, qui engage à la fois le sens de notre
vie et la source de toutes nos pensées. Telle est la thèse du dernier livre de Frédéric
Worms et qui le reconduit, une nouvelle fois, mais autrement, aux relations comme au
coeur de son oeuvre philosophique. FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille
17h >19h : Henri Atlan : savant et philosophe
Henri Atlan, philosophe, biologiste
a notamment publié : Entre le cristal et la fumée (Seuil), A tort et à raison : intercritique de la science
et du mythe (Seuil), et Les étincelles du hasard en deux tomes (Seuil)
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Pierre Macherey, professeur émérite à l’Université de Lille 3, docteur es Lettres,
membre de l’UMR Savoirs, textes, langage
a publié : Comte. La philosophie et les sciences (Puf) ; À quoi pense la littérature ? (Puf) ; De
Canguilhem à Foucault : la force des normes (La Fabrique) ; La Parole universitaire (La Fabrique) ;
Études de philosophie « française ». De Sieyès à Barni (La Sorbonne)
Présentation : Gérard Engrand, philosophe, ancien directeur de l’Ecole nationale
supérieure d’architecture et de paysage de Lille, a enseigné à l’Ecole Polytechnique
Fédérale de Lausanne
et Florence Gravas, docteure en philosophie, professeure de philosophie et de
cinéma au Lycée Yves Kernanec à Marcq-en-Baroeul
Biologiste philosophe, Henri Atlan ne prend pas appui sur ce qu’on sait aujourd’hui du
vivant pour élaborer une conception générale de la réalité. La philosophie lui permet
de mettre en évidence les limites étroites dans lesquelles ce savoir, au cours de son
évolution, reste enfermé. Il recourt à elle pour savoir quoi faire de ce qu’on sait du
vivant, et ainsi combler, autant que faire se peut, l’abîme qui s’est aujourd’hui creusé
entre l’ordre des faits, qui relève d’une logique de l’être, et celui des valeurs, qui relève
d’une logique du devoir-être. Pour contrer efficacement la tentation d’un savoir absolu
propre à l’objectivisme scientiste, il est amené à consacrer une grande attention à
des mythes d’origine relevant de traditions rejetées par la raison ratiocinante, qui révèlent le rôle imparti à l’imaginaire dans l’élaboration d’une éthique du vivant et de
sa connaissance.
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille
19h30 > 21h30 : « Slow Science » ou comment ralentir la
science…au plus vite
En partenariat avec les Amis du Monde Diplomatique et la Fondation Sciences Citoyennes
Isabelle Stengers, philosophe, professeur de philosophie des sciences à l’Université
Libre de Bruxelles
a publié : L’invention des sciences modernes (Flammarion) ; Au temps des catastrophes. Résister à
la barbarie qui vient (La Découverte) ; Une autre science est possible (La Découverte) ; (avec Tobie
Nathan) Médecins et sorciers (La Découverte) ; (avec Vinciane Despret) Les faiseuses d’histoires.
Que font les femmes à la pensée ? (La Découverte) ; (collectif) De l’univers clos à l’espace infini
(DEHORS)
Pierre Calame, ancien haut fonctionnaire de l’Équipement, président du Conseil de la
Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès de l’Homme
a publié : Un territoire pour l’homme (L’Aube) ; Les héritiers du pays des collines (Sépias) ; Mission
possible, penser l’avenir de la planète (Charles Léopold Mayer) ; (sous sa direction) Repenser la
gestion de nos sociétés. 10 principes pour gouverner du local au global (Charles Léopold Mayer)
Présentation: Laurent Keiff, professeur de philosophie et chercheur au sein de
l’équipe LOCI, Université Paris 8 et Bertrand Bocquet, physicien, président de
Sciences Citoyennes
La recherche scientifique est devenue un maillon essentiel de l'économie libérale :
obsession des coûts, avantages comparatifs, automatisation de la production
scientifique… La « slow science », à l'image d'une « slow food », prétend inverser le
processus. Est-ce pour des raisons éthiques ? Est-ce pour reprendre la main sur les
choix scientifiques et technologiques ? Est-ce pour remettre le citoyen dans la
boucle ? Comment? Quand? Le plus vite possible...
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
Mardi 11 novembre
11h > 13h : Du neuf sur la perversion !
Pierre-Henri Castel, directeur de recherches au CNRS, philosophe, psychanalyste
a notamment publié : Pervers: analyse d’un concept, suivi de Sade à Rome (Ithaque) ; La Fin
des coupables (Ithaque) ; Âmes scrupuleuses, vies d’angoisse, tristes obsédés, obsessions
et contraintes intérieures de l’antiquité à Freud (vol 1.) (Ithaque) ; De la psychanalyse aux
neurosciences (vol 2) (éditions d’Ithaque)
Julie Mazaleigue-Labaste, historienne, philosophe des sciences, chercheuse postdoctorante à l’Institut Faire Faces, chercheuse associée à l’UMR Savoirs Textes
Langage
a notamment publié : Les Déséquilibres de l’amour: genèse du concept de perversion de la
Révolution française à Freud (Ithaque)
Confrontés au problème que posent les pervers, nous oscillons aujourd’hui entre deux
attitudes: soit ces gens, surtout si l’on parle des grands pervers criminels, sont “fous”
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Citéphilo 2014
(car il est impossible de vouloir vraiment faire le mal à ce point), soit ce qu’on appelle
perversion, et l’on vise alors surtout les perversions sexuelles, est “relatif” (car ce qui
est jugé pervers dans telle culture ne l’est pas ailleurs). Ce sont ces attitudes qu’on se
propose de bousculer. P.-H. Castel expliquera ainsi que la perversion n’est justement
pas une sorte de disposition à nuire tapie dans l’esprit ou le cerveau de certains
individus malfaisants, mais un authentique rapport éthique au Mal. J. Mazaleigue
réfutera l’idée banale selon laquelle la perversion, comme maladie mentale, serait née
au 19ème siècle de la “médicalisation” (pseudo-scientifique) des préjugés moraux et
sociaux contre les déviants de toutes sortes. Sade et Foucault seront leurs invités.
FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille
14h30 > 16h30: Injustice et reconnaissance
Emmanuel Renault, professeur de philosophie à l’Université Paris 10 Nanterre,
membre du laboratoire Sophiapol (EA 3932)
a notamment publié : Marx et la philosophie (PUF); Où en est la théorie critique ?, en collaboration
avec Yves Sintomer (La Découverte); L’Expérience de l’injustice. Reconnaissance et clinique de
l’injustice (La Découverte)
Présentation : Rafaela Janvrin, professeur de philosophie au lycée Pierre de
Coubertin à Calais
« Eh bien ! Je dois dire, quant à moi, que c’est par dégoût de ce langage que
j’en suis venu à écrire. Il s’agira donc pour moi, pour pouvoir vivre, de modifier
ce langage. » Ces propos de Francis Ponge empruntés à l’exergue de l’ouvrage
d’Emmanuel Renault L’expérience de l’injustice. Reconnaissance et clinique de
l’injustice marquent l’ambition de modifier le langage pour pouvoir vivre. Il y a derrière
ces mots un malaise, une indignation, un scandale, une injustice ressentie, une
expérience de l’injustice qu’il va s’agir via le langage de faire resurgir et reconnaître.
En quoi le concept de reconnaissance sert-il d’opérateur fondamental pour
répondre à la question : « de quel droit ? » Comment penser le lien entre injustice et
reconnaissance ? Qu’en est-il du sentiment d’injustice ? Comment se distingue-t-il du
vécu d’injustice ? Comment faire place aux sentiments dans une théorie de la justice ?
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
15h > 17h : Neuroscepticisme (éditions d’Ithaque)
Denis Forest, philosophe, professeur à l’Université Paris Ouest Nanterre et chercheur
associé à l’IHPST
a notamment publié : L’innéité aujourd’hui. Connaissances scientifiques et problèmes
philosophiques (éd. Matériologiques)
Présentation : Samuel Lepine, chargé de cours en philosophie à l’Université Lyon 3
Que croire de ce que les neurosciences prétendent avoir découvert, touchant non
seulement l’esprit (la question ultime), mais même le cerveau (la question préalable) ?
Denis Forest répond ici en suivant la voie la plus ardue. Il examine argument
par argument, protocole expérimental par protocole expérimental, les méthodes
et les résultats des neurosciences. Avons-nous donc de bonnes raisons d’être
neurosceptiques et, si oui, lesquelles ? La première est technique : quelle confiance
accorder à l’imagerie cérébrale ? La seconde est conceptuelle : les neurosciences
contribuent-elles réellement à la connaissance de l’esprit ou, à l’inverse, reposent-elles
sur un contresens sur sa véritable nature ? Les deux autres soulèvent des enjeux de
principe. Peut-on traiter du cerveau en le détachant du reste du corps ? Enfin, peut-on
concevoir « l’homme cérébral » sans le subordonner en définitive à l’homme social ?
Denis Forest accomplit là un geste fondateur pour l’épistémologie des neurosciences
et c’est, sans conteste, le premier travail à se saisir de la problématique dans son
entièreté.
FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille
17h > 19h: Le principe démocratie (PUF)
Sandra Laugier, philosophe, professeur à l’Université Paris 1 Sorbonne
a notamment publié : (avec Albert Ogien) Pourquoi désobéir en démocratie ? (PUF) ; Une autre
pensée politique américaine : la démocratie radicale, de R. W. Emerson à S. Cavell, (Michel
Houdiard) ; Faut-il encore écouter les intellectuels ? (Bayard)
Albert Ogien, sociologue, directeur de recherche au CNRS, enseignant à l’EHESS,
membre du CEMS
a notamment publié : (avec Louis Quéré) Le Vocabulaire de la sociologie de l’action (Ellipses) ;
Sociologie de la déviance (A. Colin)
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Présentation : Philippe Petit, philosophe, journaliste
Le monde est entré, depuis quelques années, dans une période d’effervescence
politique. Rassemblements et occupations, contestations des pouvoirs, mobilisations
transnationales, insurrections civiles, activisme informatique, désobéissance civile,
création de nouveaux partis : ces mouvements expriment, certes, un mécontentement,
un sentiment d’injustice, de colère et de désespoir. Mais ils révèlent aussi la volonté
des citoyens de s’organiser pour contrôler directement ce que font leurs dirigeants.
Ce livre dessine les contours de cette nouvelle forme de vie politique et morale,
où la question du « comment » remplace celle du « pourquoi ». Il approche cette
transformation en étudiant ces formes émergentes et pragmatiques du politique qui
prennent la démocratie pour principe afin d’élargir la sphère du politique, le pouvoir
des citoyens, les capacités de tous.
FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille
17h > 19h : Fabriquer la vie : perspectives critiques
Henri Atlan, biologiste, philosophe.
a notamment publié : Le vivant post-génomique ou qu’est-ce que l’auto-organisation ? (Odile
Jacob) ; La philosophie de l’éprouvette. Conversation avec Pascal Goblot (Bayard) ; L’utérus
artificiel (Seuil) ; (avec Mylène Botbol-Baum) Des embryons et des hommes (Puf) ; L’organisation
biologique et la théorie de l’information (Seuil)
Bernadette Bensaude-Vincent, philosophe, historienne, professeur à l’Université
Paris 10 Nanterre et à l’EHESS.
a notamment publié : Bionano-éthique, perspectives critiques sur les bionanotechnologies (Vuibert) ;
Les vertiges de la technoscience, façonner le monde atome par atome (La Découverte) ; Fabriquer la
vie, où va la biologie de synthèse ? (Seuil)
Présentation : Frédérique Bisiaux, professeure de philosophie aux Lycées Gaston
Berger et Faidherbe de Lille
La relation des sciences et des techniques est soumise à une histoire qui conduit
de la priorité accordée à la science sur la technique dans le monde ancien, à la
primauté du « faire » sur le savoir dans le monde contemporain. Il s’agit moins,
aujourd’hui, de dévoiler la nature qui « aime à se cacher », selon la célèbre formule
d’Héraclite, que de façonner le monde hors de nous et en nous, de fabriquer la
vie, jusqu’à ne plus se contenter de lire, mais vouloir écrire le code génétique du
vivant. Tel est le projet de ce qu’on appelle aujourd’hui « technoscience ». Cette
ambition est-elle réalisable ? Peut-on assimiler la fabrication artificielle d’un virus en
laboratoire par autoassemblage de ses constituants moléculaires aux mécanismes
autoorganisationnels qui président à la formation du vivant ? Jusqu’où conduire ce
projet ? Quelles limites lui imposer ?
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
Mercredi 12 novembre
11h > 13h : Faire des enfants à l’heure de l’explosion
technique de la procréation médicalement pilotée
Jacques Testart, biologiste de formation, docteur en sciences, directeur de recherche
honoraire à l’Inserm, auteur des premiers succès en France de fécondation in vitro,
de congélation de l’embryon humain, il est le père scientifique d’Amandine, premier
bébé éprouvette français, née le 24 février 1982. Jacques Testart revendique le titre de
critique de sciences.
a notamment publié : Faire des enfants demain (Seuil); L’œuf transparent (Flammarion, 1986) ; Le
magasin des enfants ; Le vivant manipulé (Sand, 2003) ; Le vélo, le mur et le citoyen (Belin, 2006) ;
Le désir du gène (Ed. François Bourin, 1992) ; Le Magasin des Enfants (Collectif, Ed. François
Bourin, 1990)
Présentation : Eva Lerat, professeur de philosophie, PFA à l’ESPE de Lille Nord de
France
Dans Faire des enfants demain, Jacques Testart revient sur la procréation
médicalement assistée. Frappé par le succès médiatique spectaculaire de la
naissance d’Amandine, Jacques Testart avait déjà appelé à la vigilance concernant
les dangers éthiques, politiques et en termes d’évolution de cet engouement pour la
PMA. A nouveau, face à une sorte de course en avant, de plus en plus technique, le
scientifique s’élève contre un eugénisme invisible, pointant les dérives possibles dès
lors que l’on pourra produire de grandes quantités d’ovules et ainsi procéder à un tri à
grande échelle d’ores et déjà permis par le diagnostique préimplantatoire.
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
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Citéphilo 2014
15h > 17h : Historiens au combat
Annette Becker, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Paris Ouest
Nanterre, membre de l’Institut Universitaire de France
A établi (avec Etienne Bloch) et préfacé le livre de Marc Bloch, L’Histoire, la Guerre, la Résistance,
(Quarto-Gallimard).
A également publié : (à paraître) Voir la Grande Guerre, un autre récit (Armand Colin, postface de
Pierre Bergounioux) ; Oubliés de la Grande Guerre. Humanitaire et culture de guerre (Fayard) ; 14-18
retrouver la Guerre (avec Stéphane Audoin-Rouzeau, Gallimard) ; La Grande Guerre d’Apollinaire. Un
poète combattant (Tallandier)
François Hartog, historien, directeur d’études à l’EHESS
A établi et préfacé le livre de Jean-Pierre Vernant, De la Résistance à la Grèce ancienne, (éditions
EHESS). A également publié : La chambre de veille (Flammarion), Croire en l’histoire (Flammarion) ;
Vidal-Naquet, historien en personne (La Découverte) ; Évidence de l’histoire. Ce que voient les
historiens (EHESS et Folio-Essai) ; Régimes d’historicité. Présentisme et expériences du temps
(Seuil)
Modération : Nicolas Righi, professeur de philosophie au lycée Arthur Rimbaud de
Sin-le-Noble
Marc Bloch, Jean-Pierre Vernant : deux historiens, deux œuvres décisives, deux
générations et deux parcours différents mais aussi deux engagements déterminants
dans la Résistance. La comparaison s’arrête-t-elle là ? Ne sont-ils que deux savants
qu’un siècle tragique aurait poussé au combat ? Ou bien leurs engagements dans
le siècle ne sont-ils pas plutôt des révélateurs profonds du sens de leur étude et
de leur pensée. C’est cette hypothèse que nous tenterons de suivre, celle de vies
indissociablement intellectuelles et combattantes, de pensées qui ne se déploient pas
dans un ciel des idées mais au milieu des hommes, dans la cité qui exige parfois que
le citoyen soit un guerrier.
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
17h >19h : Baudelaire de Walter Benjamin (La
Fabrique)
en présence du co-directeur de l’ouvrage:
Clemens-Carl Härle, professeur de littérature allemande et d’esthétique à l’Università
degli Studi de Sienne
a également publié : (codirection avec Bruno Clément) Aux confins du récit (Presses Universitaires
de Vincennes) ; avec Giorgio Agamben et Barbara Chitussi Baudelaire de Walter Benjamin (La
Fabrique)
Présentation : Jean-Baptiste Bertin, professeur de philosophie au Lycée de l’Europe
à Dunkerque
Réfugié à Paris à partir de 1933, Walter Benjamin, travaille presque quotidiennement
à la BN, dans le plus grand des dénuements, sur sa grande œuvre, Le Livre des
passages, archive de l’esprit du XIXème siècle, dont il faisait de Paris la capitale et de
Baudelaire le poète. On croyait tout savoir sur l’élaboration de cette œuvre, sa légende
et son inachèvement. Jusqu’à ce que Giorgio Agamben retrouve une liasse de feuillets
manuscrits que Benjamin avait confié à Georges Bataille, conservateur de la BN à
l’époque. Ils contiennent une abondance de notes, textes préparatoires et le plan du
Baudelaire auquel il travaillait sans relâche, au point d’en faire le centre secret de son
œuvre, dévorant par l’intérieur le projet sur Paris.
FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille
17h15 > 19h15 : Intellectuels et juifs en France
aujourd’hui (Le bord de l’eau)
En présence de l’auteur :
Jean-Claude Poizat, professeur agrégé de philosophie et docteur en sciences
politiques
a également publié : Hannah Arendt, une introduction (Pocket) ; Les identités culturelles. La liberté
deviendra-t-elle l’instrument d’une nouvelle tyrannie ? (Le Manuscrit) ; La métamorphose de Kafka.
Leçon littéraire (Puf)
Présentation : Jean-François Rey, professeur honoraire de philosophie, président de
l’association PhiloLille, organisatrice de Citéphilo
Le projet de Jean-Claude Poizat est de scruter les débats intellectuels français
contemporains avec les outils de la science politique. On trouvera les pièces d’un
dossier qui est toujours ouvert où une génération d’intellectuels juifs d’après-guerre
engagés dans les mouvements d’extrême-gauche s’est trouvée divisée sur l’issue
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à leur donner : retour à la source juive, y compris en prenant le risque de sauter
par-dessus la modernité. Celle-ci étant elle-même distinguée entre une modernité
« normative » et une modernité « critique ». Mais on va ici plus loin encore : que
veut dire « être juif » quand on ne se suffit pas de la réponse de Sartre pour qui on
était juif d’abord dans le regard de l’antisémite. Que ce soit par ce qu’elles disent de
leur identité, de la démocratie ou de la crise qui précipite à nouveau les invectives
antisémites, les voix qui sont données ici à entendre interrogent notre place dans le
monde.
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
20h >22h : Quelle commémoration pour quel présent ?
Annette Becker, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Paris Ouest
Nanterre, membre de l’Institut Universitaire de France
a notamment publié : (à paraître) Voir la Grande Guerre, un autre récit (Armand Colin, postface de
Pierre Bergounioux) ; Oubliés de la Grande Guerre. Humanitaire et culture de guerre (Fayard) ; (avec
Stéphane Audoin-Rouzeau) 14-18 retrouver la Guerre (Gallimard) ; La Grande Guerre d’Apollinaire.
Un poète combattant (Tallandier) ; (collectif) Encyclopédie de la Grande Guerre 1914-1918 (Bayard)
Henry Rousso, historien, directeur de recherche à l’Institut d’Histoire du Temps
Présent
a notamment publié : La dernière catastrophe (Gallimard) ; (co-auteur avec Éric Conan) Vichy,
un passé qui ne passe pas (Fayard) ; La Seconde Guerre mondiale expliquée à ma fille (Seuil) ; Le
régime de Vichy (Puf)
Modération : Nicolas Righi, professeur de philosophie au lycée Arthur Rimbaud de
Sin-le-Noble
L’année qui s’achève aura vu se développer toute une inflation commémorative. Ces
entreprises ne sont pas nouvelles et on se souvient des cérémonies du bicentenaire.
Toutefois, le cycle dans lequel nous nous trouvons engagés soulève des questions
spécifiques. Que commémorons-nous avec le centenaire de 1914 ? Quel passé
voulons-nous arracher à l’oubli et pour en faire quoi ? Entre l’expérience de la violence
de masse, la figure du patriotisme ou les déchirements de l’Europe, que cherchonsnous à retrouver ou à conjurer ? Dans un temps de crise de la parole publique,
n’est-ce pas à une urgence du présent, aux difficultés du politique à agir sur le temps
que répond la commémoration ?
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
Jeudi 13 novembre
15h > 17h : Droit international et guerre
Julie Saada, agrégée de philosophie, docteur de l’Ecole Normale Supérieure Lettres
et Sciences Humaines, maître de conférences en philosophie à l’Université d’Artois et
à Sciences Po Paris
a notamment publié : (avec Christian Nadeau) Guerre juste, guerre injuste. Histoire, théorie
et critiques (Puf) ; (sous la co-direction avec Raphaëlle Nollez-Goldbach) La justice pénale
internationale face aux crimes de masse. Approches critiques (A. Pedone) ; Enseigner le passé
violent. Guerre, après-guerre et justice à l’école, (dir., avec L. Aït Saadi) (Artois Presses Université) ;
(co-direction) Le souci du droit. Où en est la théorie critique ? (Sens et Tonka) ;
Olivier de Frouville, professeur de droit public à l’Université Paris 2 PanthéonAssas, directeur-adjoint du Centre de Recherche sur les Droits de l’Homme et le Droit
Humanitaire, membre de l’Institut Universitaire de France, membre du Comité des
droits de l’Homme de l’ONU
a notamment publié : Théorie et pratique de la Constitution internationale (Pedone - à paraître) ;
Droit international pénal. Sources, incriminations, responsabilité (A. Pedone) ; (avec Emmanuel
Decaux) Droit international public (9ème édition) (Dalloz) ; (sous sa direction) La preuve pénale.
Internationalisation et nouvelles technologies (La documentation française) ; Punir les crimes de
masse : entreprise criminelle commune ou co-action (Anthemis)
Présentation : Valéry Pratt, professeur agrégé en khâgne, docteur en philosophie
Si le droit vise à pacifier les relations entre individus en imposant l’autorité et la
contrainte de la règle juridique, il en va tout autrement dans la sphère internationale
où les Etats qui n’ont pas passé de contrat social entre eux ne sont soumis à aucune
autorité capable de les contraindre : ils sont souverains. Pendant longtemps la
souveraineté impliquait le droit de faire la guerre; mais le nouvel ordre juridique
mondial prohibe le recours à la force armée sauf en cas de légitime défense ou
d’intervention du Conseil de Sécurité de l’ONU. Pour autant les guerres n’ont pas
disparu et le droit paraît impuissant à les encadrer en dépit de nombreuses résolutions
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des Nations Unies et notamment la première. Est-ce le droit qui est impuissant ou
la politique qui abuse de son pouvoir ? Peut-on penser un nouvel ordre juridique
mondial qui ne soit plus celui des seuls Etats, mais celui des citoyens du monde
capables de participer activement et démocratiquement à l’institution effective d’un
droit de la guerre qui serait un droit à la paix ?
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
17h > 19h : La traversée des plaisirs (Grasset)
En partenariat avec l’Université pour tous de l’Artois
En présence de l’auteur:
Patrick Roegiers, romancier, essayiste, homme de théâtre, critique de photographie,
émigré en France
a également publié : La Spectaculaire Histoire des rois des Belges (Perrin) ; La Nuit du monde
(Seuil) ; Au Bonheur des Belges (Grasset) ; La Géométrie des sentiments (Le Seuil) ; Le Mal du pays,
autobiographie de la Belgique (Seuil) ; Magritte et la photographie (Ludion) Présentation : Jacques Lemière, Institut de sociologie et d’anthropologie, CLERSE
(UMR 8019 CNRS), Université Lille 1
Belge, ayant quitté Bruxelles pour Paris après avoir été empêché de poursuivre
en Belgique le développement de son travail de mise en scène de théâtre, Patrick
Roegiers avait jusqu’à présent été reçu à Citéphilo pour ses percutants et flamboyants
écrits sur la Belgique, essais et roman (Au Bonheur des Belges). Il y revient pour dire
la dette qu’il ressent pour des figures de la littérature française : « Depuis trente ans
que je vis en France, il était temps de dire ce que je dois à la littérature française. La
première partie de La traversée des plaisirs, intitulée Le corps des mots est un voyage
ludique dans ma bibliothèque. Portrait inattendu de neuf grands auteurs (Perec,
Beckett, Céline, Dubillard, Leiris, Barthes, Michaux, Robbe-Grillet, Claude Simon), Le
corps des écrivains compose la seconde partie de cette escapade littéraire qui n’est
pas un essai critique, mais un exercice d’admiration et une profession de foi dans les
livres et l’écriture ».
Université pour tous de l’Artois – Rue du Temple - Arras
17h > 19h : La transition fulgurante (Bayard)
En présence de l’auteur:
Pierre Giorgini, président-recteur de l’Université Catholique de Lille
Présentation: Aliocha Wald-Lasowski, maître de conférences en philosophie à la
Faculté Libre des Lettres et Sciences Humaines - Institut Catholique de Lille
Plus qu’une crise, nous vivons une transition fulgurante d’un ancien monde vers un
monde nouveau. Passage vers une économie créative, modification de la place de
l’homme dans les systèmes organisés, prise de conscience d’une coresponsabilité
globale (eau, nucléaire, pollution, pauvreté, travail des enfants, etc.). Comment
changer le monde et se changer soi-même ?
FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille
18h > 20h : Les animaux aussi ont des droits (Seuil)
En partenariat avec la MESHS
En présence de l’un des co-auteurs:
Elisabeth de Fontenay, philosophe et essayiste
a également publié : Sans offenser le genre humain. Réflexions sur la cause animale (Le Livre de
Poche) ; Le silence des bêtes. La philosophie à l’épreuve de l’animalité (Points) ; Ces bêtes qu’on
abat. Journal d’un enquêteur dans les abattoirs français (1993-2008) (L’Harmattan) ; Quand un
animal te regarde (Giboulées-Gallimard) ; Diderot ou le matérialisme enchanté (Le livre de poche) ;
Une tout autre histoire. Questions à Jean-François Lyotard (Fayard)
Présentation: Marc Parmentier, agrégé de philosophie, ancien élève de l’Ecole
Normale Supérieure, maître de conférences à l’Université Charles De Gaulle - Lille 3
De “biens meubles” dans le Code civil, les animaux sont devenus récemment des
“vivants doués de sensibilité”. Ce pas législatif va-t-il aider à combattre un traitement
de grande cruauté qui est parfois réservé à ces êtres dont on reconnaît l’intelligence
et la ruse ? Car qui dit sensibilité, dit aussi jouissance d’un certain bien-être et
souffrance. Mais faut-il aller jusqu’à leur accorder des droits, et si oui lesquels? Et
comment veiller à leur application?
MESHS – Espace Baïetto - 2, rue des Canonniers - Lille
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20h > 22h : La pensée juridique, de l’interprétation
au raisonnement En partenariat avec la MESHS
Pierre Brunet, juriste, professeur de droit public à l’Université de Paris-OuestNanterre-La Défense, membre du comité éditorial de la revue Droit & Société
A notamment publié : Vouloir pour la nation, (LGDG-Bruylant-PU); En collaboration, L’architecture
du droit. (Economica)
Présentation : Malik Bozzo-Rey, chercheur rattaché à l’UMR Savoirs, Textes,
Langages (Université Lille 3) Ecole de droit de Sciences Po, membre fondateur du
Centre Bentham.
Loin de l’image abstraite d’un droit entièrement technique, pur objet fonctionnel,
plutôt faudrait-il reconnaître que le droit pense. Qu’est-ce que la « pensée juridique » ?
Tenter de répondre à cette question oblige à examiner ses deux modes fondamentaux : l’interprétation et le raisonnement. L’interprétation, au plan théorique,
structure l’opposition entre réalisme (l’interprétation crée du droit) et légicentrisme
(l’interprétation, stricte application de la loi) et au plan pratique, interroge le pouvoir
des juges comme interprètes de la loi et fonde une certaine conception de la
séparation des pouvoirs. De l’autre côté, le raisonnement juridique peut désigner à
la fois le raisonnement des juristes et celui des juges. Nous voyons bien alors le lien
intrinsèque qu’il entretient avec la question de l’interprétation. Le législateur et le
juge sont les deux protagonistes de cette réflexion. Qu’est-ce qu’interpréter le droit ?
Qui interprète le droit ? Qu’est-ce qu’un bon raisonnement juridique ? Comment
raisonnent effectivement les juristes ? Le droit n’est-il qu’une pratique sociale ?
Existe-t-il des déterminants non-juridiques dans les décisions juridiques ?
MESHS – Espace Baïetto - 2, rue des Canonniers - Lille
19h30 > 21h30: Sigmund Freud.
En son temps et dans le nôtre (Seuil)
En partenariat avec la Bibliothèque municipale de Lille
En présence de l’auteur :
Elisabeth Roudinesco, historienne, directrice de recherches à l’Université de Paris
7, vice-présidente de la Société internationale d’histoire de la psychiatrie et de la
psychanalyse
a également publié : Pourquoi la psychanalyse ? (Flammarion) ; Histoire de la psychanalyse en
France – Jacques Lacan (Le Livre de Poche) ; Retour sur la question juive (Albin Michel) ; La part
obscure de nous-mêmes. Une histoire des pervers (Le Livre de Poche)
Présentation: Pierre Delion, psychanalyste, médecin psychiatre et pédopsychiatre
Depuis la publication des dernières synthèses de référence, de nouvelles archives
ont été ouvertes aux chercheurs, et l’essentiel de la correspondance de Freud est
désormais accessible. Le fondateur de la psychanalyse est d’abord un Viennois de la
Belle-Epoque, sujet de l’empire austro-hongrois, héritier des Lumières allemandes et
juives. Quant à la psychanalyse elle-même, elle est le fruit d’une entreprise collective,
d’un cénacle romantique au sein duquel Freud aura donné libre cours à sa fascination
pour l’irrationnel, les sciences occultes, transformant volontiers ses amis en ennemis,
à la fois Faust et Mephisto. Penseur de la modernité mais conservateur en politique, il
n’aura cessé d’agir en contradiction avec son œuvre, toujours au nom de la raison et
des Lumières. Le voici en son temps, dans sa famille, entouré de ses collections, de
ses femmes, de ses enfants, de ses chiens, le voici enfin en proie au pessimisme face
à la montée des extrêmes, pris d’hésitations à l’heure de l’exil à Londres, où il finira sa
vie. Le voici dans notre temps aussi, nourrissant nos interrogations de ses propres
doutes, de ses échecs, de ses passions.
Médiathèque Jean Lévy – 32/34 rue Edouard Delesalle - Lille
Vendredi 14 novembre
14h > 15h30 : Quand un animal te regarde (Giboulées-
Gallimard)
En partenariat avec le Collège Paul Langevin d’Avion
En présence de l’auteur:
Elisabeth de Fontenay, philosophe et essayiste, maître de conférences émérite à
l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, a animé pendant 4 ans l’émission de France
Inter «Vivre avec les bêtes»
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Citéphilo 2014
a également publié : Sans offenser le genre humain. Réflexions sur la cause animale (Le Livre de
Poche) ; Le silence des bêtes. La philosophie à l’épreuve de l’animalité (Points) ; Ces bêtes qu’on
abat. Journal d’un enquêteur dans les abattoirs français (1993-2008) (L’Harmattan) Présentation : Gilbert Glasman, co-fondateur de Citéphilo et Samuel Mbulungu,
professeur de philosophie au lycée d’Avion
"Quand il arrive qu’un animal me regarde, je me trouble parce que je ne sais pas
du tout ce qui se passe dans sa tête. Et même, au fond, j’en viens à me demander
comment il est possible que tant de bêtes existent sur la terre, dans l’air et dans
l’eau : les unes si proches, les autres si différentes des hommes. Seuls les peintres,
peut-être, ont su transmettre ce mystère. Une autre question me tourmente : qui
nous a donné le droit de disposer des animaux comme de choses? Ils éprouvent des
émotions, ils ressentent du bien-être et de la douleur, ils n’ignorent pas l’angoisse.
Cette sensibilité nous crée des devoirs envers eux, car un être humain digne de ce
nom doit veiller sur plus faible que soi."
Collège Paul Langevin – 2 rue Barbès - Avion
14h > 16h : « Moi, citoyen du monde, exige le droit… »
Louis Lourme, professeur agrégé de philosophie, docteur en philosophie, chargé de
cours à l’Université Bordeaux 3
a également publié : Le nouvel âge de la citoyenneté mondiale (Puf) ; Qu’est-ce que le
cosmopolistisme ? (Vrin) ; « Le monde n’est pas une marchandise » (Slogan altermondialiste)
(Pleins Feux) ; (préface et traduction) La démocratie cosmopolitique. Sur la voie d’une démocratie
mondiale de Daniele Archibugi (Cerf)
Présentation : Benjamin Bourcier, doctorant en philosophie, Université de Rouen et
Université Catholique de Lille (Département d’Ethique et de Philosophie)
« Comme on lui demandait d’où il était, il répondit : “Je suis citoyen du monde”. »
La réponse de Diogène de Sinope est celle du cosmopolite, celui qui revendique
son appartenance première au monde. Mais en quoi consiste cette « citoyenneté
mondiale » ? Peut-on être « citoyen du monde » tout en étant citoyen d’un Etat, d’un
pays particulier ? En quoi l’idée de « citoyen du monde » permet-elle de penser et de
répondre aux profondes transformations globales de notre monde contemporain ?
Quel doit-être le statut, les droits et devoirs de cette citoyenneté mondiale ? Enfin,
cette « citoyenneté mondiale » requiert-elle nécessairement une « démocratie
mondiale » ?
FNAC - 20 rue St Nicolas – Lille
16h >18h : Commun. Essai sur la révolution au XXIe
siècle (La Découverte)
En présence des auteurs :
Christian Laval, sociologue
a notamment publié : L’homme économique (Gallimard, 2007)
Pierre Dardot, philosophe
tous deux sont les auteurs de : La nouvelle raison du monde (La Découverte, 2009), Marx, prénom
Karl (Gallimard, 2012) et de (avec El Mouhoub Mouhoud) : Sauver Marx ? (La Découverte, 2007)
Présentation : Alain Lhomme, professeur honoraire de philosophie, chercheur
rattaché à l’UMR Savoirs, Textes, Langages (Université Lille 3)
Après la critique de fond que La nouvelle raison du monde avait proposée du néolibéralisme et le réexamen sans complaisance de la puissance critique – mais aussi
des points aveugles – de l’œuvre de Marx, Pierre Dardot et Christian Laval interrogent
désormais la possibilité d’une théorie révolutionnaire en phase avec les luttes
pratiques et les nouvelles formes démocratiques qui se développent en ce XXIème
siècle.
Toutes leur paraissent s’articuler autour d’un même principe, celui du commun, terme
central de toute alternative politique : nouant lutte anticapitaliste et nouvelle écologie
politique, il s’oppose aux formes d’appropriation privée comme à toute forme de
propriété étatique et il articule les luttes concrètes aux recherches sur le gouvernement
collectif des ressources naturelles ou informationnelles.
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
Citéphilo 2014
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16h30 > 18h30 : Pourquoi nous battons-nous ? 19141918 : les écrivains face à leur guerre (Cerf)
En présence de l’auteur :
Emmanuel Godo, écrivain, professeur à l’Institut catholique de Lille
a également publié : Chateaubriand,génie du christianisme (Cerf) ; La conversation, une utopie de
l’éphémère (Puf) ; Un prince (Desclée de Brouwer) ; Paul Claudel, la vie au risque de la joie (Cerf)
Présentation: Bruno Mattéi, professeur de philosophie honoraire
Dans cette année de commémoration du centenaire de la guerre de 14-18, quelles
contributions ont apporté de très nombreux écrivains à la guerre qu’ils avaient faite.
Face à un événement «monstrueux», engloutissement du sens, de la raison et de
l’esprit, soldats devenus écrivains (tel le tonnelier L.B. Arthas), écrivains déjà engagés
(Dorgeles, Romain Rolland, Giono et bien d’autres) écrivains philosophes (comme
Alain), tous ont tenté des percées différentes sur le front de la barbarie collective et de
notre «civilisation devenue mortelle»(Paul Valéry), fait éclater les mythologies et les
idéologies officielles sur «la patrie» ou l’héroïsme sacrificiel. Même si «un siècle de
pluie ne lavera pas de ça», même si une vérité, ou même le pressentiment d’un
« homme nouveau» n’était et n’est toujours pas possible, leur témoignage de pensée
ne vaut-il pas mieux déjà que la «machine» officielle à commémorer, médiaticopolitique, touristico-festive, qui est aujourd’hui lancée à grande vitesse dans tout
l’Hexagone et singulièrement dans le Nord/Pas de Calais...?
FNAC - 20 rue St Nicolas – Lille
18h30 > 20h30 : Le danseur et sa corde. Wittgenstein,
Tolstoï, Nietzsche, Gottfried Keller et les difficultés de
la foi (Agone)
en partenariat avec le département de philosophie de l’UFR Humanités de l’Université Lille 3
En présence de l’auteur:
Jacques Bouveresse, philosophe, professeur honoraire au Collège de France
a également publié : Peut-on ne pas croire ? Sur la vérité, la croyance et la foi (Agone) ; Prodiges et
vertiges de l’analogie (Liber) ; (collectif) Quelle philosophie pour le XXIe siècle ? (Folio) ; Rationalité
et cynisme (Minuit) ; L’homme probable. Robert Musil, le hasard, la moyenne et l’escargot de
l’histoire (L’Éclat)
Présentation: Sophie Djigo, professeur de philosophie au lycée Ribot de Saint-Omer
et docteur en philosophie
Après Peut-on ne pas croire ? et Que faut-il faire de la religion ?, ce livre est le dernier
volet d’une trilogie sur la philosophie de la religion. Pour Bouveresse, ce qui est en jeu,
ce n’est pas le jugement à porter sur les dogmes, les croyances, etc., mais le regard
à porter sur la foi elle-même comme attitude face à la vie. Les idées de Wittgenstein
sont éclairées par leur mise en relation avec les récits et les réflexions de Keller - le
plus grand romancier de langue allemande de la seconde moitié du XIXe siècle - , et
par la confrontation avec Tolstoï, Nietzsche, Ibsen, et quelques autres.
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
20h45 > 22h15 : Hommage à Jean Oury, 2
Projection de L’invisible (entretien avec Jean Oury, psychiatre, directeur de la clinique de La Borde),
film de Nicolas Philibert (2002, 45 mn, couleur)
Suivie d’une rencontre :
Avec Pierre Delion, professeur de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, chef de
service de pédopsychiatrie au CHR de Lille, psychanalyste, co-président de la World
Association for Infant Mental Health
a notamment publié : L’enfant autiste, le bébé et la sémiotique (PUF) ; Écouter, soigner. La
souffrance psychique de l’enfant (Albin Michel) ; Le développement de l’enfant expliqué aux enfants
d’aujourd’hui (Érès) Nicolas Philibert, cinéaste
A notamment réalisé : La moindre des choses (1996) ; Le pays des sourds (1993) ; Retour en
Normandie (2007) ; La Maison de la radio (2013)
Et Jean-François Rey, professeur honoraire de philosophie, président de
l’association PhiloLille, organisatrice de Citéphilo
a notamment publié : A dessein de soi. Introduction à la philosophie d’Henri Maldiney (Le Cercle
Herméneutique) ; (dir) Autour de l’enfant : questions aux professionnels (L’Harmattan) ; Lévinas, le
passeur de justice (Michalon)
Présentation : Jacques Lemière, Institut de sociologie et anthropologie, CLERSE(UMR 8019 CNRS), Université Lille 1
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Citéphilo 2014
« Jean Oury (1924-2014) était le dernier vivant d’une grande aventure qui avait
pour épicentre la clinique de La Borde qu’il avait fondée en 1953. Retracer ici la
généalogie de la psychothérapie institutionnelle dont il fut, avec d’autres et après eux,
le fondateur, tout comme son frère Fernand le fit pour la pédagogie, ce serait écrire
l’histoire de plus d’un demi-siècle de luttes contre l’enfermement, de désaliénation,
en même temps que d’échanges, de polémiques, de croisements féconds avec la
psychanalyse (Lacan indéfectiblement), la psychiatrie existentielle ou anthropologique
(Jacques Schotte), la philosophie (Henri Maldiney, Gilles Deleuze), sans compter la
coopération, parfois orageuse, avec Félix Guattari », écrivait Jean-François Rey à la
mort de Jean Oury, le 15 mai dernier, dans sa clinique de La Borde.
Le 12 mai 2002, le cinéaste Nicolas Philibert filmait L’invisible, entretien avec Jean
Oury, dans son bureau de la clinique de La Borde. Jean Oury était venu à Citéphilo en
2003 débattre avec Jacques Schotte et Pierre Delion de « l’avenir de la psychiatrie » ;
et revenu débattre en 2011, avec Pierre Delion, de « psychiatrie et résistance ».
Citéphilo, en 2014, lui rend un hommage, en deux temps. Après la projection
dimanche 9 novembre du film La moindre des choses, ce second temps repart du
film L’invisible.
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille
Samedi 15 novembre
10h > 12h : Qu’est-ce qu’un musée ? Le Louvre-Lens à
partir d’André Malraux
En partenariat avec le Lycée Darchicourt d’Hénin-Beaumont et les Amitiés Internationales André
Malraux
Jean-Pierre Zarader, agrégé de philosophie, spécialiste d’esthétique
a également publié : Philosophie et cinéma (Ellipses) ; La leçon de philosophie I et II (Ellipses) ;
(collectif) Matrix. Machine philosophique (Ellipses) ; André Malraux : les écrits sur l’art (éd. du Cerf)
Présentation : Frédéric Rogalewicz, professeur de philosophie au lycée Darchicourt
Indépendamment des mobiles sociaux et économiques qui ont pu présider à son
ouverture, le Louvre-Lens fait aujourd’hui l’orgueil du bassin minier. De fait, il inaugure
peut-être un nouvel âge des musées. Par la confrontation directe d’œuvres aux
origines historiques et géographiques hétéroclites, il semble réaliser le rêve cher à
Malraux d’un « musée imaginaire » : s’y côtoient en effet des œuvres aussi différentes
que des sculptures de l’antiquité grecque, étrusque et romaine, des vestiges perses,
des tableaux de la renaissance, dans un espace à taille suffisamment humaine pour
que toutes puissent dialoguer entre elles. Mais peut-on vraiment considérer que les
œuvres s’affranchissent des contingences de l’espace et du temps pour entrer en
résonance les unes avec les autres ? S’inscrivent-elles vraiment de façon cohérente
dans l’unité d’un seul et même monde de l’art ? Il est nécessaire d’interroger le
parcours de vie d’une œuvre, son ancrage social dans un style et une époque jusqu’à
son émancipation la livrant à des regards neufs et à des lectures originales.
Lycée Fernand Darchicourt – rue René Cassin – Hénin-Beaumont
10h > 12h : Michel de Certeau. Psychanalyse, histoire,
mystique
En partenariat avec le Couvent des Dominicains
François Dosse, historien, professeur à l’Université Paris-Est-Créteil et enseignant
à Sciences-Po Paris, chercheur associé à l’Institut d’histoire du temps présent et au
Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines
a notamment publié : Michel de Certeau. Le marcheur blessé (La Découverte, 2002) ; Paul Ricœur,
Michel de Certeau. Entre le dire et le faire (Cahiers de l’Herne, 2006) ; Gilles Deleuze et Félix Guattari,
biographie croisée (La Découverte, 2007) ; Castoriadis, une vie (La Découverte, 2014)
Présentation : Pascal David, professeur de philosophie, chargé de cours à
l’Université catholique de Lyon
La publication du second volume de La Fable mystique (Gallimard) fournit l’occasion
de revenir sur la vie et l’œuvre de Michel de Certeau (1925-1986). Jésuite, historien
de la mystique, attentif aux événements de son temps (Mai 68, les mutations du
christianisme), fondateur avec Lacan de l’Ecole freudienne de Paris, l’œuvre de l’auteur
de L’Invention du quotidien traverse tous les champs des sciences humaines. De
Certeau est ce lecteur infatigable d’archives inédites, pratiquant du « braconnage
culturel » et des chemins de traverse. Comment cette œuvre et cette trajectoire
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intellectuelle rencontrent-elles celles de ses contemporains, Foucault ou Ricœur ?
Quelles en sont les ressources et la fécondité pour aujourd’hui ? Pourquoi avons-nous
besoin de Michel de Certeau ?
Couvent des Dominicains – 7 av. Salomon – Lille – Tramway Saint-Maur
14h30 > 16h30 : Le langage de la perception
Denis Seron, chargé de recherches du Fonds national belge de la recherche
scientifique, maître de conférences à l’Université de Liège
a notamment publié : Ce que voir veut dire. Essai sur la perception (Cerf) ; Objet et signification.
Matériaux phénoménologiques pour la théorie du jugement (Vrin) ; Introduction à la méthode
phénoménologique (De Boeck)
Jocelyn Benoist, professeur à l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne, membre de
l’Institut universitaire de France, directeur de la collection “Passages” aux Editions du
Cerf
a notamment publié : Le bruit du sensible (Cerf) ; Les limites de l’intentionalité. Recherches
phénoménologiques et analytiques (Vrin) ; Eléments de philosophie réaliste (Vrin) ; L’idée de
phénoménologie (Beauchesne)
Présentation : Charlotte Gauvry, post-doctorante à l’Université de Liège, auteur d’une
thèse sur Wittgenstein et Heidegger.
Percevoir quelque chose est-ce s’en donner une certaine représentation ? N’est-ce
pas plutôt le réel qui s’impose à nous dans la perception ? Nous parlons de nos
sensations, mais nos sens sont muets ; ils ne nous disent rien, affirme Jocelyn
Benoist. Denis Seron, quant à lui, tout en reconnaissant le caractère passif de la
perception, maintient que celui qui perçoit exerce néanmoins une certaine attention
sur ce qui est perçu, caractéristique de l’intentionnalité de la perception.
FNAC - 20 rue Saint Nicolas - Lille
14h30 > 16h : Philosopher ou faire l’amour (Grasset)
En présence de l’auteur :
Ruwen Ogien, philosophe, directeur de recherches au CNRS
a également publié : Penser la pornographie (PUF, 2003) ; La liberté d’offenser. Le sexe, l’art et la
morale (La Musardine, 2007) ; L’influence de l’odeur des croissants chauds sur la bonté humaine et
autres questions de philosophie morale (Grasset, 2011) ; La guerre aux pauvres commence à l’école.
Sur la morale laïque (Grasset, 2012) ; L’État nous rend-il meilleurs ? Essai sur la liberté politique
(Gallimard, 2013)
Présentation : Eva Lerat, professeur de philosophie, PFA à l’ESPE de Lille Nord de
France
On pense bien souvent que la philosophie, trop abstraite et réductrice, passerait
nécessairement à côté de l’amour, le vrai. Ce n’est pas l’avis du philosophe Ruwen
Ogien qui veut se réapproprier philosophiquement le discours sur l’amour, sujet
pourtant glorieusement revenu sur le devant de la scène mais confisqué par la
pensée conservatrice puritaine et anti-sexuelle. Son travail dans Philosopher ou faire
l’amour répond d’abord à la nécessité d’analyser les clichés sur l’amour. Le penseur
du minimalisme moral estime en effet crucial d’examiner la réelle valeur morale de
l’amour, sans lyrisme bien-pensant mais non sans malice.
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
15h > 18h: Philosophie française, philosophie
africaine : allers retours
En partenariat avec l’Ecole Normale Supérieure Ulm et le soutien du Ciepfc/République des savoirs
USR 3608 et du Labex TransferS
Jean-Godefroy Bidima, philosophe, professeur à l’Université Tulane de La NouvelleOrléans
a notamment publié : Histoire et traversée : philosophie, politique et l’imaginaire en Afrique (à
paraître) ; Philosophie négro-africaine (PUF) ; La palabre. Une juridiction de la parole (Michalon) ;
L’art négro-africain (PUF)
Marc Crépon, philosophe, traducteur, directeur de recherche au CNRS, directeur du
département de philosophie de l’Ecole Normale Supérieure Ulm, membre fondateur de
Ars Industrialis
a notamment publié : La guerre des civilisations (Galilée) ; Vivre avec la pensée de la mort et
la mémoire des guerres (Hermann) ; (avec Bernard Stiegler) De la démocratie participative :
fondements et limites (Mille et une nuits) ; Altérités de l’Europe (Galilée)
Frédéric Worms, philosophe, professeur à l’Ecole Normale Supérieure Ulm, directeur
du Centre international d’études de la philosophie française contemporaine
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Citéphilo 2014
a notamment publié : La vie qui unit et qui sépare (Payot) ; Revivre - Éprouver nos blessures et
nos ressources (Flammarion) ; Le moment du soin. À quoi tenons nous ? (PUF) ; La philosophie
en France au xxe siècle – Moments (Gallimard) ; Bergson ou Les deux sens de la vie : étude inédite
(PUF)
Salim Abdelmadjid, élève de l’ENS, agrégé en philosophie, ATER à l’Université de
Nice, directeur de Programme au Collège International de Philosophie
Thèse en cours : Le concept d’Afrique
Dominique Combe, professeur de Théorie de la littérature au département LILA de
l’Ecole Normale Supérieure (Ulm)
a notamment publié : Les Littératures francophones – questions, débats, polémiques (PUF) ; Yves
Bonnefoy, Les Planches courbes (Gallimard) ; Arthur Rimbaud, Poésies, Une saison en Enfer,
Illuminations (Gallimard) ; Aimé Césaire, Cahier d’un retour au pays natal (PUF)
Modération : Nadia Yala Kisukidi, agrégée et docteure en philosophie, assistante
à l’Université de Genève, directrice de Programme au Collège International de
Philosophie
a publié : Bergson ou l’humanité créatrice (CNRS)
Pensées du soin, philosophies de la vie et du biopolitique, réflexions sur le commun,
la politique des langues et des identités, les mémoires postcoloniales... De nouvelles
questions éthiques et politiques émergent dans le champ de la philosophie française
contemporaine qui font écho ou entrent directement en dialogue avec les réflexions
de nombreux philosophes en Afrique aujourd’hui. Au-delà des pièges d’une réflexion
centrée exclusivement sur les logiques du propre et de l’appartenance (Qu’est-ce
qu’un philosophe français ou africain ? Y a-t-il une spécificité africaine ou française de
la philosophie ?), il s’agira de circonscrire les déplacements, les circulations et parfois
même les reprises d’un ensemble de problèmes philosophiques, ainsi que
les modalités de leur traduction d’un lieu à un autre. C’est donc à engager ou à
« poursuivre le dialogue des lieux », pour reprendre une expression du philosophe
Eboussi Boulaga, qu’invite cette table ronde.
Ecole Normale Supérieure – rue d’Ulm - Paris
16h30 > 18h30 : La logique de la bête (Éditions de
l’éclat)
En partenariat avec le Théâtre du Nord
En présence des auteurs:
Emmanuel Juste Duits, écrivain, professeur de philosophie
a également publié : L’homme réseau. Penser et agir dans la complexité (Chronique sociale)
Didier Barbier, mathématicien, ancien secrétaire particulier de Jacques Dutronc
Présentation: Ruwen Ogien, philosophe, directeur de recherches au CNRS
La Logique de la bête affronte, avec une ironie et un humour mordants, les mille et
une aberrations d’un monde livré à la «bête», quand elle s’introduit imperceptiblement
dans la politique, l’éducation, la culture, la vie quotidienne, etc. Conçu comme une
suite d’instantanés, le livre nous offre le diaporama déconcertant d’une société,
la nôtre, qui ressemble, comme on l’a écrit naguère, à « certains personnages de
dessins animés qu’une course folle entraîne soudain au-dessus du vide sans qu’ils
s’en aperçoivent».
Théâtre du Nord – Petite salle - Grand’Place - Lille
17h > 19h : La jouissance féminine est-elle politique ?
Marcela Iacub, juriste, directrice de recherches au CNRS, chroniqueuse à Libération,
essayiste
a notamment publié des essais : Penser les droits de la naissance (Puf) ; L’empire du ventre.
Pour une autre histoire de la maternité (Fayard) ; Jouir, obéir et autres activités vitales (Stock) ; Le
crime était presque sexuel et autres essais de casuistique juridique (Flammarion) ; Une société de
violeurs ? (Fayard) ; Qu’avez-vous fait de la libération sexuelle ? (Points) et des romans : Belle et
bête (Stock) ; Œdipe reine (Stock)
Présentation: Geneviève Morel, psychanalyste, présidente du Collège des
Psychanalystes d’ALEPH (Association pour l’Étude de la Psychanalyse et de son
Histoire), présidente de Savoirs et clinique (Association pour la formation permanente
en psychanalyse), à Paris et à Lille, conseillère scientifique Savoirs et clinique. Revue
de psychanalyse.
La jouissance des femmes, au sens objectif, a toujours été un objet du droit (comment
les posséder, comment les échanger). En revanche, la jouissance des femmes, au
sens subjectif, n'a été étudiée que de façon beaucoup plus marginale, par l'Église
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notamment à cause de ses résonances diaboliques, ou par Sade, théoricien d'un
droit universel à la jouissance. Freud, qui a inventé la psychanalyse en écoutant
des femmes, a pris la suite de Sade en mettant la jouissance au cœur du malaise
contemporain. Comment la jouissance féminine pourrait-elle devenir aujourd'hui un
facteur décisif de la politique ? Réponses réelles et utopiques avec Marcela Iacub.
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
Dimanche 16 novembre
14h > 17h30 : Une promenade philosophique
au Louvre Lens
1ère visite : 14h à 15h30 - 2ème visite : 16h à 17h30
En partenariat avec le Louvre Lens - Groupes limités à 20 personnes - Réservation par téléphone au
Louvre Lens : 03 21 18 62 62
Christian Godin, philosophe, maître de conférences à l’Université Blaise Pascal de
Clermont Ferrand
a notamment publié : La haine de la nature (Champ Vallon) ; Le pain et les miettes (Klinsksieck) ; La
philosophie pour les nuls (First) ; Petit lexique de la bêtise actuelle (éd. Du Temps) ; Dictionnaire de
philosophie (Fayard) ; La totalité (Champ Vallon – 7 volumes)
Stéphanie Peichert, médiatrice au Louvre Lens
Les quelques 205 œuvres exposées dans la Galerie du temps du Louvre-Lens nous
donnent à voir quelques-uns des plus beaux échantillons de l’art de l’Antiquité au
milieu du XIXe siècle. Aux plaisirs de la visite et de la contemplation, s’ajoutent ceux de
l’interrogation et de la compréhension. Qu’est-ce que la représentation ? Un style ? Un
chef-d’œuvre ? Pourquoi cette peinture ou cette sculpture est-elle ici ? Quel est le sens
du musée ? À travers une quinzaine d’œuvres, représentatives des cultures qui les ont
créées, nous essaierons de répondre en philosophe à ces questions, pour transposer
en mots et en idées, sans les réduire, leur force, leur charme et leur mystère.
Louvre Lens – 99 rue Paul Bert - Lens
14h30 > 16h30 : Droit et littérature, quand lire c’est faire
Denis Salas, magistrat, essayiste, secrétaire général de l’Association française pour
l’histoire de la justice et directeur de la revue Les Cahiers de la justice
a notamment publié : Kafka, Le combat avec la Loi (Michalon) ; Imaginer la loi, le droit dans la
littérature (Michalon), Albert Camus, la juste révolte (Michalon)
François Ost, vice-recteur des Facultés universitaires Saint-Louis à Bruxelles,
directeur de l’Académie européenne de théorie du droit et membre de l’Académie
royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique
a notamment publié : Raconter la loi (Odile Jacob), Furetière, la démocratie de la langue (Michalon),
Shakespeare, La Comédie de la Loi (Michalon), Traduire (Fayard)
Présentation : Cathy Leblanc, professeur en philosophie contemporaine à l’Université
catholique de Lille. Directrice du Centre de Recherche International sur la Barbarie et
la Déshumanisation
Discipline rigoureuse reposant sur d’innombrables codes, le droit peut néanmoins
apparaître dans la littérature voire y trouver la source de son jugement. On se
demande alors comment concevoir cette relation entre deux domaines qui semblent
a priori si distincts. Quelle est la fonction du récit dans le droit ? Comment l’écriture
littéraire peut-elle contenir une trame juridique ? Est-il légitime que le droit s’appuie
sur la littérature ? Telles sont les questions que suscite le travail de l’école de droit et
littérature, très appréciée dans la formation des juristes et dont François Ost et Denis
Salas sont d’éminents acteurs.
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
17h > 19h : L’insaisissable histoire de la psychanalyse
(Puf)
En présence de l’auteur :
Sabine Prokhoris, philosophe, psychanalyste. Elle intervient également dans le
champ chorégraphique, principalement comme critique.
a notamment publié : La cuisine de la sorcière (Aubier, 1988), Le sexe prescrit (Aubier, 2000, rééd.
Champs-Flammarion, 2002), La psychanalyse excentrée (Puf, 2008),
Le fil d’Ulysse - Retour sur Maguy Marin (Les Presses du Réel , 2012) et, coécrit avec Simon
Hecquet, Fabrique de la danse (Puf, 2007).
Présentation : Alain Lhomme, professeur honoraire de philosophie, chercheur
rattaché à l’UMR Savoirs, Textes, Langages (Université Lille 3)
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Citéphilo 2014
La psychanalyse passe pour la discipline qui, par excellence, aurait affaire au sujet
singulier, faisant, dans l’espace de la cure, ressurgir ce qu’une biographie a de plus
idiosyncratique. Mais dès que, se tenant au plus près de la pratique freudienne, on
se montre attentif à ce qui se passe réellement dans une cure et à sa dimension
foncièrement interlocutive, apparaît à quel point la psychanalyse se méconnaîtrait
elle-même si elle ignorait l’omniprésence d’un nous qui les reconduit tous trois –
l’analysant, l’analyste, la psychanalyse elle-même – à l’histoire.
C’est de cette historicité foncière que nous entretient L’insaisissable histoire de la
psychanalyse. Insaisissable parce que greffée sur les innombrables vies anonymes qui
ne cessent de se répondre à travers les cures. Insaisissable parce que la dimension
politique des demandes qui s’y formulent (concernant par exemple l’identité sexuelle)
travaille sans cesse à défaire – et possiblement à reformuler – l’ ordre normatif sur
lequel la tradition analytique dominante construit dogmatiquement sa propre position
historiale. Insaisissable parce que profondément étrangère au type de narrativité qui
sous-tend les histoires habituelles du mouvement analytique.
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
19h30 > 21h30 : Médecine scientifique et médecine
traditionnelle dans les pays d’Afrique
Jean-Godefroy Bidima, philosophe et professeur titulaire de Chaire à l’université
de Tulane (Nouvelle-Orléans, Etats-Unis), il fut membre de l’Institut éthique et soins
hospitaliers de l’Assistance Publique et Hôpitaux de Paris.
a notamment publié : Histoire et traversée : philosophie, politique et l’imaginaire en Afrique (à
paraître) ; Philosophie negro-africaine (PUF) ; La palabre. Une juridiction de la parole (Michalon) ;
L’art négro-africain (PUF) ; Théorie critique et modernité négro-africaine : de l’École de Francfort à la
« Docta spes africana » (Publications de la Sorbonne, Série Philosophie) ; Philosophies africaines :
traversées des expériences (PUF) ; (article) Soin et fragilité : éthique narrative et sollicitude en Afrique
(Perspectives, n°5, automne-hiver 2011) ; La parole et la relation fiduciaire en Afrique (Publications
de la Villa Gillet, novembre 2014)
Emile Kenmogne, philosophe, professeur à l’université de Yaoundé 1, il enseigne
comme « invité » à l’université Paris Est, à Erasmus Mundus Europhilosophie et
anime aussi le Cercle camerounais de philosophie, CERCAPHI.
a notamment publié : (sous la direction) Philosophie et problématique du développement
(L’Harmattan) ; (avec Robert Ndebi Biya) Pierre Meinrad Hebga. Philosophie et anthropologie
(L’Harmattan) ; Philosophes du Cameroun (PUY) ; Philosophie et politique chez E. Njoh-Mouellé
(PUY)
Présentation: Frédérique Bisiaux, professeure de philosophie aux lycées Gaston
Berger et Faidherbe de Lille
La maladie nous confronte à la mort. L’urgence de traiter et les conditions matérielles
du soin peuvent conduire à réduire la complexité de la réponse de soin au seul
geste technique, au détriment de la visée subjective d’un soin qui ne peut jamais
être que global et inclure la prise en charge de l’ancrage culturel spécifique du
soigné. L’imaginaire du malade devient alors partie prenante du soin. Comment ces
représentations de la maladie, de soi (malade), de l’autre (soignant) jouent-elles
ensemble, selon le contexte des différents pays d’Afrique ? Comment les pratiques de
la médecine occidentale interfèrent-elles avec celles de la médecine traditionnelle et les
représentations multiples de la pratique de soin ? Qu’advient-il quand la technoscience
rencontre la mythologie et la métaphysique au cœur de la relation de soin ?
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
Lundi 17 novembre
10h > 16h30 : A quoi sert la philosophie ?
En partenariat avec la Maison Folie Hospice d’Havré, la ville de Tourcoing et Les Fabriques Culturelles
Une journée philosophique avec des élèves des collèges et lycées de Tourcoing
10h-12h : avec des élèves des collèges et lycées de Tourcoing
14h30- 16h30 : à l’Hospice d’Havré
La séance de l’après-midi débutera par la projection de Matière étrangère, un documentaire de Cyril
Bérard et Philippe Petit consacré à Christian Godin
Christian Godin, maître de conférences à l’Université de Clermont Ferrand
a notamment publié : La haine de la nature (Champ Vallon) ; Le pain et les miettes (Klinsksieck) ; La
philosophie pour les nuls (First) ; Petit lexique de la bêtise actuelle (éd. Du Temps) ; Dictionnaire de
philosophie (Fayard) ; La totalité (Champ Vallon – 7 volumes)
Présentation et accompagnement : Philippe Petit, philosophe, journaliste
L'utilité est l'une des valeurs dominantes de notre monde, lui-même gouverné par la
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technique et par l'économie, elle paraît si évidemment bonne que presque personne
ne la met en question. La réponse à la question "A quoi ça sert ? " sert aujourd'hui
de critère pour faire le tri entre ce qui vaut et ce qui ne vaut rien. La philosophie doit
d'autant plus s'interroger sur l'utilité que celle-ci est utilisée comme une arme de
destruction contre elle. Il y a une utilité immédiate et matérielle : alors la philosophie
ne sert qu'à ceux qui en ont fait leur métier. Il y a une utilité plus profonde, qui touche
l'être humain dans ce qu'il a de plus élevé : la pensée, les sentiments, la sensibilité
morale ; alors la philosophie peut servir à quelque chose. Plus profondément :
il est impossible de prévoir ce qui nous sera utile : telle chose nous paraît inutile
aujourd'hui, qui s'avérera indispensable plus tard. L'utilité est le type même de fausse
évidence.
Maison Folie Hospice d’Havré et plusieurs établissements scolaires de Tourcoing et alentours
100, rue de Tournai – Tourcoing – métro Tourcoing centre
15h > 17h : La littérature de l’Imaginaire
En partenariat avec le lycée Paul Duez de Cambrai
Xavier Mauméjean, écrivain, philosophe, membre du Collège de Pataphysique et du
Club des Mendiants Amateurs de Madrid, spécialiste de Sherlock Holmes
a également publié : Les mémoires de l’homme-éléphant (Mnémos, Prix Gérardmer 2000) ; La
Vénus anatomique (Mnémos, prix Rosny aîné 2005) ; Lilliputia (Calmann-Lévy, prix Rosny-aîné
2009) ; American gothic (Alma) ; Rosée de feu (folio SF)
Présentation : Stéphane Croenne, professeur de philosophie au lycée Paul Duez de
Cambrai
Quelle relation la littérature de l’Imaginaire entretient-elle avec la réalité ? S’agit-il d’une
simple évasion, afin d’oublier un peu le réel le temps que dure le plaisir de la lecture ?
Le romancier qui fabrique fables et illusions ne cherche-t-il pas plutôt à reformuler le
monde afin d’en faire surgir les significations les plus profondes ? Xavier Mauméjean,
auteur majeur et incontournable des rayons de l’Imaginaire, revisite des époques
historiques, telles que l’ère victorienne, la guerre du Pacifique, la conquête de l’Ouest
américain, ou la fin de l’âge classique. Il interroge des personnages célèbres tels que
Joseph Merrick, La Mettrie, Houdini, Freud. Les contes populaires de Ma mère l’oye, la
Warner Bros et le maccarthysme sont mis à contribution dans le tout récent American
Gothic.
Lycée Paul Duez - 1 bd Paul Bezin - Cambrai
16h30 > 18h30 : Conjurer la peur. Sienne, 1338. Essai
sur la force politique des images (Seuil)
En présence de l’auteur :
Patrick Boucheron, historien et écrivain, professeur d’histoire médiévale à l’Université
Paris 1 Panthéon-Sorbonne
a également publié : Léonard et Machiavel (Verdier) ; L’entretemps : Conversations sur l’histoire,
(Verdier) ; L’espace public au Moyen-Age (dir. avec Nicolas Offenstadt) (Puf) ; Histoire du monde au
XVème siècle (dir.) (Fayard)
Présentation : Nicolas Righi, professeur de philosophie au lycée Arthur Rimbaud de
Sin-le-Noble
Dans le palais public de Sienne, sur trois murs, la Justice, la Concorde sont offertes
aux regards de tous, côtoyant d’un côté la haine et le vice et de l’autre la prospérité
et la paix. C’est « la fresque du bon gouvernement » peinte au XIVème siècle par
Lorenzetti. C’est tout autant une représentation, par l’image, du bien public que de ce
qui le menace et qu’il faut repousser. Notre espace public, saturé d’images, n’est-il
pas lui aussi le lieu de cette tension ? Et le combat qu’elle appelle n’est-il pas encore
le nôtre ?
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
18h > 20h : Le parti pris des animaux (Christian
Bourgois)
En partenariat avec la MESHS
En présence de l’auteur :
Jean-Christophe Bailly, écrivain, enseigne l’histoire de la formation du paysage à
l’École nationale du paysage et de la nature de Blois
a notamment publié : Adieu. Essai sur la mort des dieux (Cécile Defaut) ; Panoramiques (Bourgois),
Tuiles détachées (Mercure de France) ; Le versant animal (Bayard) ; L’instant et son ombre (Seuil) ;
Le dépaysement (Seuil)
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Citéphilo 2014
Modération : Frédéric Gendre, responsable de la médiation scientifique à la MESHS
Les premières peintures furent des représentations animales. On recense aujourd’hui
la disparition des espèces, on mesure les menaces pesant sur les biotopes et l’on
agite, à titre d’hypothèse dramatique, la disparition des animaux. Entre présence
souveraine et disparition redoutée, l’attention portée aux animaux, depuis quelques
années, devient inquiète. Le Parti pris des animaux résulte d’un geste à la fois
littéraire, philosophique et poétique qui consiste à observer les bêtes par le prisme
de l’inquiétude qu’elles causent aux hommes mais également dans leur radicale
singularité au-delà de tout souci des espèces. Cette attention va si loin qu’elle
souhaiterait parfois pénétrer les perceptions animales pour appréhender leur monde
de l’intérieur.
MESHS - Espace Baïetto - 2, rue des Canonniers - Lille – M° Lille Flandres
19h > 21h : Pour une écologie de l’attention (Seuil)
En présence de l’auteur:
Yves Citton, professeur de littérature à l’Université de Grenoble III Stendhal et
membre de l’UMR LIRE-CNRS, co-directeur de la revue Multitudes
a notamment publié : Lire, interpréter, actualiser. Pourquoi des études littéraires ? (Amsterdam) ;
L’avenir des Humanités. Économie de la connaissance ou cultures de l’interprétation ? (La
Découverte),
Présentation: Gérard Engrand, philosophe, a dirigé et enseigné à l’Ecole nationale
d’architecture et de paysage de Lille et a enseigné à l’École Polytechnique Fédérale de
Lausanne et Florence Gravas, docteure en philosophie, professeure de philosophie
et de cinéma au lycée Yves Kernanec à Marcq-en-Baroeul
Deux ouvrages, de factures et d’angles d’attaque très différents, et qui pourtant
convergent vers un même questionnement : quelle est notre capacité d’attention à
l’âge du numérique ? La guerre que se livrent les mass-médias depuis plus d’une
vingtaine d’années atteste que l’attention est devenue une denrée rare dont le marché
est disputé. Récusant toute « méthodologie de l’attention », Yves Citton interroge les
conditions d’une gestion de celle-ci qui, loin de nous livrer aux flux médiatiques et
numériques, induise des conduites d’individuation et nous apprenne non à échapper
à l’aliénation, mais à « choisir judicieusement ses aliénations : quelles formes
d’aliénation nous enrichissent ? »
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
Mardi 18 novembre
17h > 19h : Penser la laïcité (Minerve)
en partenariat avec Sciences Po Lille et les étudiants du Master Management des Institutions
Culturelles et avec le département de philosophie de l’UFR Humanités de l’Université Lille 3
En présence de l’auteure:
Catherine Kintzler, professeur honoraire à l’Université Charles de Gaulle Lille 3, viceprésidente de la Société française de philosophie
a également publié : Qu’est-ce que la laïcité ? (Vrin) ; Condorcet. L’instruction publique et la
naissance du citoyen (Gallimard) ; La république en question (Minerve) ; Théâtre et opéra à l’âge
classique (Fayard) ; Jean-Philippe Rameau (Minerve)
Présentation: Jean-François Rey, professeur honoraire de philosophie, président de
l’association PhiloLille, organisatrice de Citéphilo
La laïcité n’est pas qu’une idée à la fois simple dans son principe et complexe dans
son effectuation politique. Elle est aussi aujourd’hui instrumentalisée par l’extrêmedroite, tout en étant parfois menacée de détournement par le pouvoir politique et les
institutions publiques. Pourquoi faut-il tenir bon sur la laïcité ? Pourquoi la laïcité ne
peut-elle pas être « adjectivée » (laïcité « française », laïcité « ouverte »). En quoi se
distingue-t-elle de la sécularisation et de la tolérance ? Autant de questions que la
laïcité pose aux citoyens et aux philosophes. Quand le temps est à la confusion ou à
l’hystérie il est bon de rappeler les axiomes de la laïcité :
-1) Personne n’est tenu d’avoir une religion plutôt qu’une autre
-2) Personne n’est tenu d’avoir une religion plutôt qu’aucune
-3) Personne n’est tenu de n’avoir aucune religion.
Sciences Po Lille - Amphithéâtre A - rue de Trévise - métro Porte de Valenciennes - Lille
19h30 > 21h30 : Pour un concept d’Afrique
En partenariat avec la Bibliothèque municipale de Lille
Salim Abdelmadjid, doctorant en philosophie à l’ENS Ulm
Citéphilo 2014
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Présentation : Arnaud Bouaniche (sr), enseigne la philosophie en classes
préparatoires au lycée Gambetta-Carnot d’Arras
Qu’appelle-t-on “Afrique” ? Que signifie au juste le mot “Afrique” ? La question est
aussi simple que les difficultés qu’elle soulève sont abyssales. Car à l’analyse, aucun
des critères couramment mis en avant (démographique, géographique, ethnique,
politique, etc.) n’est finalement satisfaisant. Tout le défi relevé par Salim Abdelmadjid
est pourtant d’élaborer un concept d’Afrique, comme Husserl, dans les années 1930,
a pu esquisser la tâche urgente et brûlante de forger un concept d’Europe. Les enjeux
d’une telle démarche sont innombrables ; ils touchent notamment au coeur de notre
humanité, ce qui revient peut-être à ceci (selon une formule de Sartre sous le signe
de laquelle cette recherche est explicitement placée) : “nous ne devenons ce que nous
sommes que par la négation intime et radicale de ce que l’on a fait de nous”. Médiathèque Jean Lévy – rue Edouard Delesalle - Lille
19h30 > 21h30 : De la production politique de la loi
Dominique Schnapper, sociologue, politologue, membre du Conseil Constitutionnel,
directrice d’études à l’EHESS, présidente du Musée d’art et d’histoire du judaïsme
a publié : L’esprit démocratique des lois (Gallimard) ; Travailler et aimer (Odile Jacob) ;
L’engagement (Fondapol) ; Une sociologue au Conseil Constitutionnel (Gallimard) ; Qu’est-ce que
l’intégration ? (Gallimard) ; Questionner le racisme (Gallimard) ; Qu’est-ce que la citoyenneté ?
(Galliamrd)
Dominique Rousseau, professeur de droit constitutionnel à l’Université Paris 1
Panthéon-Sorbonne, ancien membre du Conseil supérieur de la magistrature (20022006), membre de l’Institut universitaire de France et du Conseil scientifique de
l’Académie internationale de droit constitutionnel
a publié : Le Consulat Sarkozy (Odile Jacob) ; La Vème République se meurt. Vive la démocratie
(Odile Jacob) ; Sur le Conseil constitutionnel. La doctrine Badinter et la démocratie (Descartes & Cie)
Présentation: Jean-Claude Poizat, professeur agrégé de philosophie et docteur en
sciences politiques
La production politique de la loi sous la Ve République est parfois considérée comme
porteuse de lourdes incertitudes quant à l’avenir de la démocratie dans notre pays.
Tel ne semble pas être le cas de la nouvelle procédure introduite par la révision
constitutionnelle de 2008, qui autorise un contrôle de la loi a posteriori par tout
citoyen susceptible d’être un justiciable, et qui a pour principal effet d’obliger les juges
et les juristes à se familiariser avec le droit constitutionnel pour en faire l’enjeu du
litige. De ce point de vue, ira-t-on jusqu’à soutenir qu’une certaine « politisation »
du droit pourrait produire d’heureux effets « démocratiques », en permettant une
meilleure prise en compte des droits et des libertés individuelles ?
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
Mercredi 19 novembre
14h > 16h : Le travail du juge. Juger et penser
Stéphane Goltzberg, docteur en philosophie, Centre Perelman de philosophie du
droit (ULB)
a également publié : L’argumentation juridique (Dalloz-Sirey)
Présentation : Raphaëlle Théry, doctorante, Université de Poitiers
Tout jugement est une pensée, ou du moins, présuppose une pensée – juger est
donc une modalité particulière de la pensée, s’exprimant dans divers domaines
(jugements de connaissance, jugements de goût, jugements moraux…). Mais lorsque
l’on évoque l’activité du juge, par contraste avec celle du « penseur », une différence
fondamentale apparaît : le premier formule un jugement qui a des effets pratiques,
alors que le second peut s’en tenir à des réflexions purement théoriques, ou même à
la « suspension du jugement ». Le travail du juge non seulement exprime l’autorité de
celui qui l’énonce, mais encore acquiert autorité une fois énoncé. Quelle manière de
penser spécifique s’exprime dans le jugement juridique ? Quelles contraintes pèsent
sur sa formulation, sachant qu’il ne peut s’agir d’un exercice de « libre pensée », du
fait de l’autorité qui lui est attachée ?
FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille
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Citéphilo 2014
17h > 19h : Péguy, l’inclassable
Charles Coutel, professeur émérite à l’Université d’Artois, directeur de l’IEFR (Institut
d’études des faits religieux)
a également publié : Petite vie de Charles Péguy (Desclée de Brouwer) ; Hospitalité de Péguy
(Desclée de Brouwer) ; Lumières de l’Europe. Voltaire, Condorcet, Diderot (Ellipses) ; Que vive l’école
républicaine ! (Textuel)
Géraldi Leroy, professeur émérite de littérature moderne et contemporaine à
l’Université d’Orléans
a également publié : Charles Péguy : l’inclassable (Armand Colin) ; Péguy entre l’ordre et la
révolution (Presses de Sciences Po) ; (avec Anne Roche) Les écrivains et le front populaire (Presses
de Sciences Po) ; (avec Julie Bertrans Sabiani) La vie littéraire à la Belle Époque (Puf) ; Batailles
d’écrivains. Littérature et politique, 1870-1914 (Armand Colin)
Présentation : Bruno Mattéi, professeur de philosophie honoraire à Lille
Le centenaire de la guerre de 14-18 est aussi celui de la mort du soldat Péguy, fauché
au front de la Marne dès septembre 1914. Deux ouvrages retracent le parcours de
l’écrivain, normalien, poète chrétien, philosophe, socialiste, journaliste des Cahiers
de la Quinzaine, auteur d’une œuvre prolifique, qui mourut à la quarantaine, prophète
du sens et de l’espérance... Par delà les images posthumes, brouillées et ô combien
polémiques, qu’a laissées ce «mécontenporain», c’est un Péguy «total», l’unité
contradictoire d’un Homme, que restituent à leur façon singulière et fidèle ces deux
spécialistes Péguystes.
FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille
19h30 > 21h30 : La guerre des subjectivités en Islam
(Lignes)
En partenariat avec l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille
En présence de l’auteur :
Fethi Benslama, psychanalyste, professeur de psychopathologie clinique, directeur
de l’UFR d’Études psychanalytiques et de l’Institut des Humanités à l’Université ParisDiderot
a également publié : Soudain la révolution (Denoél), Déclaration d’insoumission à l’usage des
musulmans et de ceux qui ne le sont pas (Flammarion), La Psychanalyse à l’épreuve de l’islam
(Champs-Flammarion).
Présentation : Jean-François Rey, professeur honoraire de philosophie, président de
l’association PhiloLille, organisatrice de Citéphilo
Le monde islamique est plongé dans une tourmente qui n’affecte pas que les pays
en guerre. Cette guerre est aussi subjective et intersubjective. En rassemblant des
écrits publiés dans des revues et des actes de colloques sous le titre de « guerre
des subjectivités », Fethi Benslama explore les méandres et les conflits qui
déchirent l’idéalité islamique blessée, ses fantasmes de restauration, son indéfinie
surenchère (être un « surmusulman »). Ce livre explore les formes de subjectivation
qui se déploient au contact de l’Islam : des plus mortifères et suicidaires aux plus
épanouies. Il est à la fois personnel (il retrace un itinéraire, évoque des rencontres) est
profondément engagé dans l’histoire contemporaine entre l’expédition de Bonaparte
en Egypte et le soulèvement du « printemps arabe ». Le sujet, dans la langue arabe,
est le lieu d’une contradiction entre passivité et activité, entre le sujet autonome de
sa propre vie et l’être assujetti. On aurait tort de croire que cette contradiction ne
concerne que le monde arabo-musulman.
Ecole Supérieure de Journalisme – grand amphithéâtre - 50, rue Gauthier de Châtillon – Lille
19h30 > 21h30 : Les règles du jeu
En partenariat avec la ville de Bouvines
Catherine Kintzler, philosophe, professeur émérite, Université de Lille 3
a notamment publié : “Ouverture” dans Rugby, une passion, sous la dir. de R. Escot (La Martinière) ;
La Choule recueil en ligne http://lachoule.hautetfort.com/ ; Penser la laïcité (Minerve) ; Jean-Philippe
Rameau (Minerve)
Robert Damien, philosophe, professeur émérite de l’ Université de Paris-OuestNanterre-La Défense. Ancien entraîneur du Club Sportif de Lons-Le-Saunier, rugby,
2e division
a notamment publié : Le conseiller du Prince, de Machiavel à nos jours, genèse d’une matrice
démocratique, Paris, PUF
Denis Müller, professeur d’éthique fondamentale à l’Université de Lausanne et à la
Faculté autonome de théologie protestante de l’Université de Genève
Citéphilo 2014
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a notamment publié : Le football comme miroir, Études, mai 2006 ; Le football, entre la violence et le
sacré, Evangile et liberté
Grands témoins : Gilles Dhers, journaliste sportif à Libération, Stéphane Lannoy
(sr), arbitre international de football
Modération : Léon Wisznia, co-fondateur de Citéphilo, ailier droit de l’équipe de
football de 6e A , Lycée Turgot, Paris, 1961
A en juger par les catalogues des éditeurs, les philosophes du droit ne prêtent qu’une
attention distraite aux règles telles qu’elles émanent de l’organisation des sports
collectifs : football, rugby... ou individuels : tennis, athlétisme, golf... Ils ont tort.
Indépendamment de leurs qualités intrinsèques à l’intérieur de leur sport respectif,
les règles du jeu, conditions sans lesquelles aucun sport n’est praticable, constituent
une véritable propédeutique du droit, et ce, pour tous les âges et toutes les conditions.
Avec elles, à travers elles, les principales questions qui mobilisent le sentiment de
justice et les nécessités de son exercice ne sont-elles pas posées en direct, au vu et
au su de tous ?
Espace Jean Noël - Salle municipale - Bouvines
Jeudi 20 novembre
14h30 > 16h30 : Les formules philosophiques.
Détachement, circulation, recontextualisation
(Lambert-Lucas)
en partenariat avec le département de philosophie de l’UFR Humanités de l’Université Lille 3
En présence de deux des auteurs :
Frédéric Cossutta, philosophe
a également publié : (sous la direction) Le dialogue : introduction à un genre philosophique
(Septentrion) ; Descartes et l’argumentation philosophique (Puf) ; (Textes réunis avec Michel Narcy)
La forme dialogue chez Platon. Évolution et réceptions (Jérôme Millon)
Alain Lhomme, professeur honoraire de philosophie, chercheur rattaché à l’UMR
Savoirs, Textes, Langages (Université Lille 3)
Présentation : Jean-Jacques Melloul, professeur de philosophie en khâgne au lycée
Faidherbe de Lille
Les philosophies sont parfois condensées à des formules emblématiques qu’elles
élaborent et dont les fonctions et les usages varient selon les intentions de ceux qui,
philosophes, disciples, étudiants, commentateurs, lecteurs amateurs ou encore
journalistes s’en emparent. Comment rendre compte de ces formes courtes : de leur
nature rhétorique, de leur fabrication aussi bien que leurs effets ou de leur pratique ?
Quel peut être l’apport, pour la théorie philosophique, de ce type d’écriture
formulaire ? C’est à quoi s’attelle le livre collectif : Les formules philosophiques.
FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille
16h >18h : Les leçons de l’art brut
En partenariat avec le LAM
Visite guidée sur réservation (nombre de places limitées à 30 personnes) de l’exposition « L’autre de
l’art » à 15h, suivie d’un débat - Réservation pour la visite
au 03 20 19 68 68
Christophe Boulanger, chargé de conservation de la collection d’art brut du musée
d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut de Lille Métropole, le LAM
a également publié : (avec Anne Boissière et Savine Faupin) Mythologie et mythes individuels
à partir de l’art brut (Septentrion) ; (avec Savine Faupin) Art brut : une avant-garde en moins ?
(L’Improviste) ; (collectif) Habiter poétiquement le monde (Musée d’Art Moderne Lille Métropole)
Savine Faupin, commissaire en charge de l’art brut au LAM
a également publié : (collectif) Des fantômes & des anges. Extraits des collections du musée
d’art moderne lille Métropole au Grand-Hornu (Musée d’art moderne Lille Métropole) ; (collectif)
Traits d’union. Les chemins de l’art brut à Saint-Alban-sur-Limagnole (Musée d’art moderne Lille
Métropole)
Anne Boissière, professeur de philosophie de l’art et d’esthétique à l’Université de
Lille 3
a également publié : La pensée musicale de Theodor W Adorno. L’épique et le temps (Beauchesne) ;
(sous la co-direction) Activité artistique et spatialité (L’Harmattan)
Présentation : Jean-François Rey, professeur honoraire de philosophie, président de
l’association PhiloLille, organisatrice de Citéphilo
La présence au sein du LAM de Villeneuve d’Ascq de la plus importante collection
d’Art Brut de France, sa mise en valeur et son renouvellement permanent suscitent
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Citéphilo 2014
auprès du public surprise, émerveillement, peut-être aussi quelquefois malaise. Mais
c’est sa dimension anthropologique qui soulève le plus de questions.
Question de définition : « brut » est –il l’antonyme de « cultivé » ou de « culturel »,
comme le voulait Jean Dubuffet ? « Brut » voudrait dire alors : autodidacte, sans
formation artistique spécifique. Ce qui renvoie alors l’art brut vers la biographie
de ses créateurs : sont-ils des marginaux (« outsider art » traduirait le français art
brut) et dans ce cas que fait-on du nombre important d’œuvres produites pendant
l’enfermement, en prison, mais surtout, par le nombre, en hôpital psychiatrique. La
proximité de l’Art Brut avec l’ « art des fous » est due en grande partie au rôle des
psychiatres qui ont commencé, dès la fin du 19e siècle, à collectionner les travaux
de leurs patients. L’art brut est une préoccupation commune aux psychiatres et aux
philosophes Elle est devenue une question esthétique fondamentale, dans la mesure
où elle recoupe les préoccupations de Paul Klee ou de Kandinsky. La question de la
création y est donc éclairée par ses rapports avec la folie, mais sans que l’on cède à la
partition entre le normal et le pathologique.
LAM – 1, allée du Musée – Villeneuve-d’Ascq – M° Pont de Bois et bus liane 4 direction Halluin
– Gounod – Arrêt LAM
17h > 19h :
Suburbia (Inculte)
En présence de l’auteur :
Bruce Bégout, philosophe, écrivain, maître de conférences à l’Université Bordeaux 3
a également publié : Zéropolis. L’expérience de Las Vegas (Allia) ; Lieu commun : le motel américain
(Allia) ; L’accumulation primitive de la noirceur (Allia) ; La découverte du quotidien (Allia)
Présentation : François Ide, professeur de philosophie au Lycée International
Montebello
« La suburbia - l’extension des villes au-delà de leurs limites, la dissolution de l’urbain
dans un espace sans centre ni périphérie. (...) Mais malgré, ou grâce à, cet espace en
apparence sans valeur, sens ou beauté, les hommes aspirent sans cesse et partout à
leur liberté, même avec les pauvres moyens qu’on met à leur disposition. » Il s’agira,
à partir des travaux de Bruce Bégout, de s’interroger sur les nouvelles formes de
spatialisation que nous offre la ville contemporaine, et peut-être entrevoir la possibilité
d’une liberté.
FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille
19h > 21h : Actualité de la propriété
En partenariat avec l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille
Mikhail Xifaras, professeur des universités, directeur de l’école doctorale de droit de
Sciences Po Paris
a récement publié : La propriété, étude de philosophie du droit (PUF, 2004); Repenser le contrat avec
Grégory Lewcowicz (Dalloz, 2009)
Philippe Raynaud, professeur à l’Université Paris 2 - Panthéon-Assas, à l’EHESS et à
Sciences Po Paris, membre de l’Institut de France
a récement publié : La politesse des Lumières (Gallimard); Trois révolutions de la liberté : Angleterre,
Etats-Unis, France (PUF)
Présentation: Léon Wisznia, lecteur de philosophie, co-fondateur de Citéphilo
Le droit de propriété n’est pas tout à fait un simple droit à côté des autres et la
propriété n’est pas vraiment une catégorie juridique comme une autre. La propriété est
en quelque sorte l’archétype des droits réels, et le droit dans sa totalité l’institution de
l’idée même de propriété. Où en est-on aujourd’hui de cette question de la propriété
qui fût au cours du XIXe et du début du XXe siècle, un des enjeux majeurs de la
revendication d’égalité ? Comment une telle question qui marqua de son empreinte
tant de luttes et de débats politiques, qui passionna jusqu’à l’incandescence tant
d’hommes et de femmes a-t-elle pu à ce point disparaître des écrans radars de nos
utopies ? Quels chemins nouveaux cette question doit-elle emprunter pour continuer
d’être posée ?
Ecole Supérieure de Journalisme – grand amphithéâtre - 50 rue Gauthier de Chatillon - Lille
18h > minuit : Art et création dans la société africaine.
Rythme, voix, corps
en partenariat avec Sciences Po Lille et les étudiants du Master Management des Institutions
Culturelles - Rencontre suivie d’un concert gratuit
Débat : 18h->20h Citéphilo 2014
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Jacques Chevrier, professeur émérite à la Sorbonne, président de l’ADELF
(association des écrivains de langue française)
A notamment publié : Littérature nègre, A. Colin. 1974, l’Arbre à palabres, Essai sur les contes et les
récits traditionnels d’Afrique noire, Hatier, 1986
Accompagnement musical :
Lamine Cissokho, joueur de kora, auteur, compositeur, arrangeur
Famille Doudou N’Diaye Rose, musicien percussionniste
Modération :
Khady Fall Diagne, professeur de lettres au lycée Henri Wallon de Valenciennes,
docteur en Lettres, langues et littérature française
Le rythme définit-il réellement l’identité africaine ? Quelle est sa place dans la société
africaine ? En Afrique, le rythme et l’art sont liés à la vie quotidienne. En effet, l’acte
de création est insufflé par une force vitale qui réside dans le Verbe: l’artisan façonne
la matière en accompagnant le geste de la parole mystique, le danseur invoque les
forces supérieures qui rythment ses pas, le griot, maître de langue, inocule dans le
Verbe noir le génie de la parole. Placée sous le thème du rythme, cette belle ballade
philosophique et musicale permettra de repenser la création africaine.
Soirée musicale : 20h->minuit
Avec Lamine Sissoko et la Famille Doudou N’Diaye Rose, kora et percussions
et Collectif Mawimbi : Les disciples de Mawimbi cherchent à rétablir les ponts
existants entre musiques électroniques actuelles et musiques du continent africain.
Des townships de Soweto, en passant par Bamako, Kinshasa, Chicago, Londres et
le Nordeste brésilien, Mawimbi est un hymne à la musique comme effervescence
globale, téméraire de métissages et consciente de ses racines.
Gare Saint-Sauveur – Boulevard Saint-Sauveur - Lille
Vendredi 21 novembre
16h30 > 18h30 : Le bien naturel de Philippa Foot
(Labor et Fidès)
En présence de l’éditeur et traducteur:
Jean-Marc Tétaz, a fait une thèse en philosophie à l’EHESS. Il a enseigné aux
universités de Bochum, Sofia, Lausanne, Fribourg et Moscou ainsi qu’à l’EHESS.
Il travaille actuellement aux Editions Labor et Fides. Nombreuses publications et
traductions consacrées surtout à la philosophie et à la théologie allemandes des XIXe
et XXe siècles, ainsi qu’à Paul Ricoeur.
Présentation: Valérie Aucouturier, maîtresse de conférence en philosophie à
l’université Paris Descartes.
Le bien est-il une valeur relative à une culture et une éducation ou doit-il s’exprimer
dans des lois universelles de la morale ? Ni l’un, ni l’autre, répond Philippa Foot. Pour
comprendre ce qui est bien pour les humains, il faut comprendre leur forme de vie.
Ainsi y aurait-il une certaine continuité entre ce qui est bon pour une espèce animale,
par exemple se nourrir et se reproduire et ce qui est bon pour la société humaine.
C’est ce que Foot appelle « le bien naturel ».
FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille
17h > 19h : Le pacifisme et la révolution. Écrits
politiques (1914-1918) de Bertrand Russell (Agone)
En présence du traducteur et du préfacier :
Olivier Esteves, agrégé d’anglais, maître de conférences en civilisation des pays
anglophones, Université Lille 3.
A également publié : De l’invisibilité à l’islamophobie, musulmans britanniques (1945-2010) (Presses
de Sciences-Po).
Jean-Jacques Rosat, philosophe, maître de conférences dans la chaire de
métaphysique et de philosophie de la connaissance du Collège de France.
A également publié : (préface) Orwell ou le pouvoir de la vérité de J. Conant (Agone) ; Ecrits
politiques (1928-1949) de G. Orwell (Agone).
Présentation : Jean-Baptiste Bertin, professeur de philosophie au Lycée de l’Europe,
Dunkerque.
Bertrand Russell a été le seul grand philosophe européen à s’opposer à la Première
Guerre mondiale, du premier au dernier jour, par le discours et par l’action. Militant à
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Citéphilo 2014
plein temps avec les objecteurs de conscience, il est chassé de son université, interdit
de séjour sur une partie du Royaume-Uni, et finalement emprisonné. Libéral dissident,
il évolue rapidement vers un socialisme non étatique et anti-autoritaire, qui s’exprime
notamment devant des publics ouvriers dans le cycle de conférences Political
Ideals. Ce livre réunit quarante et un textes, tous inédits en français. On y retrouve
l’iconoclasme, l’ironie mordante et la précision intellectuelle de l’un des plus grands
philosophes du XXème siècle.
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
19h > 21h : Penser le droit contre le droit
En partenariat avec l’Espace Marx Nord
Grégory Salle, sociologue, chargé de recherche au CNRS (CLERSE)
a notamment publié : La part d’ombre de l’État de droit. La question carcérale en République fédérale
d’Allemagne et en France depuis 1968 (éd. de l’EHESS)
Présentation : Karine Bocquet, professeur de philosophie au lycée Marguerite de
Flandre à Gondecourt
Le concept de « gestion différentielle des illégalismes », élaboré par Michel Foucault
dans la première moitié des années 1970, a fait un retour notable dans la production
intellectuelle. On peut s'en réjouir, d’autant que la postérité immédiate de la notion,
centrale dans l'argumentation de Surveiller et Punir (1975), était restée faible ou
superficielle. Cette recrudescence n’est cependant pas sans poser problème. Elle a
pour contrepartie des emplois flottants, générateurs d’un certain flou conceptuel et
parfois de contresens. On se propose ici de revenir aux sources d'un concept qui
dépasse, en les englobant, deux notions connaissant aussi un regain de visibilité,
celles de justice de classe et de délinquance en col blanc. Rappeler toute la charge
critique contenue dans l’analyse de la gestion différentielle des illégalismes, en
révoquant le juridisme prégnant en la matière, permet de mettre en lumière les
angles morts du modèle juridico-politique de l’ « État de droit » à l’ombre duquel elle
prospère.
Salle du Kursaal - 135 rue Roger Salengro - Hellemmes-Lille
19h > 21h : Punir ou réparer : quel droit pénal ?
En partenariat avec la Faculté de Droit de Douai
Christophe Béal, philosophe, directeur de programme (philosophie pénale) au
Collège International de Philosophie
A notamment publié : Hobbes pas à pas, Ellipses ; Textes clés de philosophie du droit (dir.), Vrin, à
paraître.
Nicolas Derasse, historien du droit pénal, maître de conférences à l’Université Lille2,
membre du Centre d’Histoire Judiciaire UMR 8025 CNRS-Lille 2, membre du comité
de rédaction de Crimino Corpus.
A notamment publié : La prison, du temps passé au temps dépassé, L’Harmattan (dir.); Histoire de
la justice en France (et alii dir.), PUF, 4° édition; La récidive dans les congrès pénitentiaires au XIXe
siècle, in « Représentations et traitements de la récidive au XIX et XXe siècles », PUR.
Tanguy Le Marc’hadour, historien du droit pénal, spécialiste du droit pénal classique,
Doyen de la Faculté de droit de Douai, membre du Centre d’Histoire Judiciaire UMR
8025 CNRS-Lille 2).
A notamment publié : Un code pour la nation. La codification du droit pénal au XIX° siècle (France,
Belgique, Angleterre), CHJ, Lille; Esclavage et droit, du code noir à nos jours (dir.), presses
universitaires d’Artois.
Présentation : Stanislas d’Ornano, docteur en sciences politiques, professeur de
sciences économiques
L’histoire du droit pénal et pénitentiaire rend compte de l’abandon de la peine
spectacle au profit de la peine cachée à partir de la fin du XVIIIe siècle, puis de
l’introduction d’une logique de pardon et de réinsertion au XXe siècle. L’approche
philosophique amène à réfléchir sur les principes de cette justice restaurative dans une
perspective néo-républicaine qui permet de prendre en compte les différentes formes
de domination et de vulnérabilité auxquelles peut être confronté le système pénal.
Faculté de droit de Douai, rue d’Esquerchin, amphithéâtre Waline - Douai
Citéphilo 2014
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19h30 > 21h30: Heidegger, philosophie, antisémitisme :
la dette et la distance
en partenariat avec le Goethe-Institut de Lille et le département de philosophie de l’UFR Humanités
de l’Université Lille 3
Peter Trawny, philosophe, directeur de l’Institut Martin Heidegger, professeur à
l’Université de Wuppertal, éditeur des œuvres complètes de Martin Heidegger en
Allemagne
a notamment publié : Heiddeger et l’antisémitisme. Sur les « cahiers noirs » (Seuil) ; La liberté
d’errer, avec Heidegger (Indigène éditions) ; (collectif) Affect et affectivité dans la philosophie
moderne et la phénoménologie (L’Harmattan) ;
Marie-Anne Lescourret, philosophe, professeur honoraire d’esthétique de l’université
Marc Bloch de Strasbourg, traductrice
a publié : Lévinas (Flammarion) ; (traduction) L’éthique et les limites de la philosophie de Bernard
Williams (Gallimard) ; a dirigé le volume : La dette et la distance. De quelques élèves et lecteurs juifs
de Heidegger (Editions de l’éclat) ; Aby Warburg, la tentation du regard (Hazan)
Modération: Jean-François Rey, professeur honoraire de philosophie, président de
l’association Philolille, organisatrice de Citéphilo
Martin Heidegger avait prévu de faire figurer à la fin de l’édition de ses œuvres
complètes des carnets de réflexions (les « Cahiers noirs »). Peter Trawny,
éditeur de ces Cahiers en Allemagne, se confronte avec le redoutable problème
de l’antisémitisme de Heidegger tel qu’il s’y exprime entre 1938 et 1941. Si l’on
connaissait l’engagement de celui-ci dans le national-socialisme, on n’avait pas trouvé
de propos indiscutablement antisémites dans ses œuvres publiées. C’est bien parce
qu’il rapporte à « l’histoire de l’être » des fantasmes sur la « juiverie internationale »
(Weltjudentum) responsable des malheurs de l’Allemagne et de l’emprise de la
technique que l’on doit revenir sur cette question. Par ailleurs Heidegger récuse
philosophiquement toute responsabilité historique : pas de demande de pardon.
Pourtant il avait durablement marqué de son empreinte nombre de jeunes philosophes
juifs qui, le plus souvent, ont pris leurs distances sans jamais désavouer leur dette
au philosophe qui les avait formés. Lire Heidegger avec leurs yeux est une tâche
importante.
Goethe-Institut – rue des Stations - Lille
Samedi 22 novembre
11h > 13h: La philosophie du blues. Une éthique de
l’errance solitaire, de Philippe Paraire (L’Épervier)
Présentation de l’ouvrage par Michael Paraire, co-fondateur des éditions de
l’Épervier, co-auteur avec Philippe Paraire de Proudhon – Bakounine – Kropotkine : La
révolution libertaire (2010) et Au cœur de la Révolution française (2012)
Philippe Paraire (docteur en philosophie et professeur de Lettres classiques) a également
publié : Le Cinéma de Hollywood (Bordas) ; 50 ans de musique rock (Bordas) ; (avec Michael
Welply) Les noirs américains depuis le temps de l’esclavage (Hachette)
Présentation : Eric Hassenteufel, professeur de philosophie dans l’académie de
Montpellier, et Arnaud Rosset, professeur de philosophie dans l’académie de Lille
Libérés à la fin de la guerre de Sécession, quatre millions d’esclaves noirs américains
entrèrent pour un siècle dans la longue nuit de la ségrégation sociale. Les musiciens
vagabonds, refusant le nouvel ordre, se jetèrent au hasard sur les routes, guitare à
la main, montrant l’exemple d’une vie libre et aventureuse. Cette errance solitaire
structura l’ensemble de leur comportement. Peu à peu, le blues, simple littérature
chantée d’une communauté opprimée, devint une philosophie de la vie en liberté que
la musique rock répandit sur toute la planète. Le livre de Philippe Paraire étudie, à
travers les textes des chansons originelles du blues, la pratique musicale et l’existence
de ses grands créateurs, les raisons pour lesquelles cette vision du monde est
parvenue à gagner les comportements de nos contemporains.
FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille
14h30 >16h30 : Petite histoire de l’Afrique
Catherine Coquery-Vidrovitch, historienne, spécialiste de l’Afrique
a notamment publié : (avec Pascale Barthélémy) Africaines et diplômées à l’époque coloniale (19181957) (PU Rennes) ; (avec Eric Mesnard) Être esclave (La Découverte) ; (en collaboration avec
Odile Goerg) L’Afrique occidentale au temps des Français, colonisateurs et colonisés, 1860-1960 (La
Découverte) ; L’Afrique et les Africains au XIXe siècle (Colin) ; La découverte de l’Afrique : L’Afrique
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Citéphilo 2014
noire atlantique, des origines au XVIIIe siècle (L’Harmattan) ; Petite histoire de l’Afrique : l’Afrique au
sud du Sahara de la préhistoire à nos jours (La Découverte) ; Le Rapport Brazza 1905 (Le passager
clandestin)
Grand témoin : Pierre Barbancey, grand reporter au journal l’Humanité, spécialiste
de l’Afrique
a notamment publié : (contribution) Grands reporters de guerre : entre observation et engagement
(Presses de l’ENS)
Présentation : Karine Bocquet, professeur de philosophie au lycée Marguerite de
Flandre à Gondecourt
Contre les préjugés continuant à nourrir l’imaginaire occidental et faisant de l’Afrique
un continent subalterne, sa véritable histoire est tout autre. Loin de commencer avec
la colonisation, l’Afrique non seulement constitue le berceau de l’humanité, mais influe
depuis toujours sur le reste du monde. C’est au regard de cette histoire – longue,
variée et passionnante – qu’il s’agira de reconsidérer une part de nous-mêmes.
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille
17h > 19h : Histoire des philosophes matérialistes
(Kimé)
En présence de l’auteur :
Pascal Charbonnat, enseignant, docteur en épistémologie et histoire des sciences
a également publié : Naissance de la biologie et matérialisme des Lumières (Kimé) ; Quand les
sciences dialoguent avec la métaphysique (Vuibert)
Présentation : Eric Hassenteufel, professeur de philosophie dans l’académie de
Montpellier, et Arnaud Rosset, professeur de philosophie dans l’académie de Lille
Le matérialisme est sans doute le courant philosophique qui a suscité le plus
de controverses, ce qui lui a valu d’être malmené et caricaturé à de nombreuses
reprises. Dans chaque période, il est au cœur d’enjeux idéologiques de premier plan
parce qu’il est à l’intersection des progrès de la connaissance et des préoccupations
métaphysiques. L’ouvrage de Pascal Charbonnat montre le contenu réel de ses
concepts, en fournit une définition nouvelle et le relie à ses racines historiques et
sociales. Il se veut le panorama d’un champ de réflexion en constante agitation, uni
par l’idée que les mythes et le sacré ne sont pas les seuls horizons pour penser la
place de l’homme dans l’Univers.
FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille
17h30 > 19h30 : Pourquoi parler du don ?
En partenariat avec la Médiathèque de Roubaix
Alain Caillé, professeur de sociologie à l’Université Paris 10 Nanterre, directeur de la
revue MAUSS (Mouvement antiutilitariste en sciences sociales)
a notamment publié : La Révolution du don. Le management repensé à la lumière de
l’anthropologie (Le Seuil) ; Pour un Manifeste du convivialisme (Le bord de l’eau) ; Don, intérêt et
désintéressement. Bourdieu, Mauss, Platon et quelques autres (Le bord de l’eau) ; Anthropologie du
don. (La Découverte) ; Anti-utilitarisme et paradigme du don. Pour quoi ? (Le bord de l’eau)
Présentation : Francis Danvers, professeur en sciences de l’éducation à l’Université
Lille 3
Dessiner les contours d'une théorie sociale (Social Theory) générale pour
surmonter la fragmentation existant entre les sciences sociales et entre celles-ci et la
philosophie morale et politique, c'est ce que forme ce qu'on peut appeler le modèle
économique (utilitariste) général qui domine la pensée et le monde. Pour le dépasser,
il faut chercher du côté de l'anti-utilitarisme et du paradigme du don.
Médiathèque de Roubaix – 2 rue Pierre Motte – Roubaix – Métro Roubaix Grand Place
Dimanche 23 novembre
en partenariat avec la Semaine de la Solidarité Internationale
14h30 > 21h : Penseurs d’Afrique : une journée
cinématographique
en partenariat avec l’Institut Français (cinémathèque Afrique)
- 14h30 : par Jacques Lemière, Institut de sociologie et anthropologie, CLERSE
(UMR 8019 CNRS), Université Lille 1, responsable du cinéma à Citéphilo
Jean Rouch (Paris, 1917- Niamey, 2004), Djibril Diop Mambéty (Dakar, 1945 - Paris,
1998), deux positions différentes en Afrique, deux générations différentes, deux
cinéastes inventeurs de formes, deux hommes libres
Citéphilo 2014
47
- 14h45 > 16h15 : Projection de Moi, un Noir, film de
Jean Rouch (1959, 1h27, couleur, prix Louis Delluc 1959)
Jean Rouch filme en 1958, avant l’indépendance de la Côte d’Ivoire, de jeunes
nigériens qui ont quitté l’intérieur des terres sahéliennes pour venir chercher du travail
à Abidjan et vivent dans le quartier populaire de Treichville. Et leur donne la parole…
« Moi, un Noir est le plus audacieux des films en même temps que le plus humble.
C’est fichu comme l’as de pique, mais d’une logique à toute épreuve car c’est le film
d’un homme libre, au même titre qu’Un Roi à New York de Chaplin. Moi, un Noir c’est
un Français libre qui pose un regard libre sur un monde libre. » C’est Jean-Luc Godard
qui écrit sur Moi, un Noir, le 11 mars 1959, dans la revue Arts.
- Hommage à Djibril Diop Mambety (1945-1998)
« Le souffle manque pour faire sentir la nouveauté de son écriture filmique : comment,
loin de tout bavardage, il savait inscrire dans l’image et le son une profonde sensibilité,
un regard tendre pour les ‘petites gens’, une critique acerbe des ordres établis, une
quête angoissée de compréhension du monde (...) Cette écriture de parodie trouve
son sommet dans Touki Bouki dont le montage en spirale ramène sans cesse à
l’origine symbolisée par des zébus aux larges cornes reliant le cosmos à la terre des
ancêtres et que Mory attache au guidon de sa moto ». (Olivier Barlet, « Djibril Diop
Mambéty, In Memoriam », Africultures).
- 16h30> 18h : Projection de Touki Bouki (Le Voyage
de la Hyène), film de Djibril Diop Mambéty (1973,
1h27, couleur)
Le chef d’œuvre de Djibril Diop Mambéty, qui continue d’inspirer les plus grands
cinéastes en Afrique, Mahamat-Saleh Haroun, Abderrahmane Sissako.
Mory, jeune berger venu à Dakar vendre son troupeau aux abattoirs, rencontre
Anta, une étudiante révolutionnaire. Tous deux cherchent à se procurer, par tous les
moyens, de l’argent pour partir à Paris.
« J’ai pu faire Bye Bye Africa avec cette énergie et cette conviction parce que j’ai vu
Touki Bouki », me disait Mahamat-Saleh Haroun (...) Le Nigérian Newton Aduaka
insistait lui aussi sur cette difficulté de suivre un artiste aussi libre « qui ne s’encombre
pas des convenances ».(...)
Pour Abderrahmane Sissako, « la liberté n’est pas légèreté. L’avant-gardiste, c’est
celui qui se libère de toute appartenance et crée sa propre forme. Djibril a fait le
cinéma comme il doit se faire. Pour moi, un acte de liberté » (Olivier Barlet, Les
cinémas d’Afrique des années 2000, perspectives critiques, L’Harmattan)
- 18h15 > 19h : Projection de Le Franc, film de Djibril
Diop Mambéty (1994, 45mn, couleur)
Premier film de la trilogie inachevée Histoires de petites gens
Marigo, le musicien, rêve de son instrument - un congoma - que lui a confisqué sa
logeuse pour non paiement chronique du loyer. Il joue au loto et colle par sécurité le
billet au dos de sa porte. Le soir du tirage, la fortune explose aux yeux de Marigo : il
est gagnant ! Il se voit déjà millionnaire, avec mille congomas, un orchestre …
- 19h > 19h45 : Projection de La petite vendeuse de
soleil, film de Djibril Diop Mambéty (1998, 45mn,
couleur)
Second film de la trilogie inachevée Histoires de petites gens
Depuis longtemps la vente des journaux à la criée dans les rues de Dakar, est
l’apanage des garçons. Mais aujourd’hui Sili, jeune fille d’une douzaine d’années qui vit
dans la rue et se déplace à l’aide de béquilles décide, après avoir été bousculée par les
garçons, de vendre des journaux comme tout le monde …
- 20h > 21h30 : Discussion
avec Michel Amarger (sr), réalisateur de films documentaires et de recherche,
journaliste pour Radio France Internationale (actualité cinéma et audiovisuel africain),
48
Citéphilo 2014
initiateur et animateur du réseau de critiques Africiné
A notamment écrit : Djibril Diop Mambety ou l'ivresse irrépressible d'images (éditions ATM-MTM,
1999)
Présentation : Jacques Lemière, Institut de sociologie et anthropologie, CLERSE
(UMR 8019 CNRS), Université Lille 1
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille
Lundi 24 novembre
16h30 > 18h30: A dessein de soi. Introduction à
la philosophie d’Henri Maldiney (Le Cercle
Herméneutique)
En présence de l’auteur :
Jean-François Rey, professeur honoraire de philosophie, président de l’association
PhiloLille, organisatrice de Citéphilo
a également publié : Levinas, le passeur de justice (Michalon) ; La mesure de l’homme (Michalon)
Présentation : Arnaud Bouaniche, enseigne la philosophie en classes préparatoires au
lycée Gambetta-Carnot d’Arras
L’œuvre d’Henri Maldiney (1912 – 2013) se distingue au sein de la phénoménologie
de langue française, se tenant toujours à la croisée de l’anthropologie et de
l’esthétique. Philosophe formé à l’école de Husserl et de Heidegger, il a beaucoup
appris et collaboré avec les grands psychiatres du courant de l’anthropologie
psychiatrique. Si son travail le plus connu est sans doute l’esthétique des rythmes, la
vie des formes et leur apparition dans l’Ouvert, il est toujours resté un philosophe de
l’existence. Au centre de son œuvre se tient le présent originaire qui ouvre l’avenir : je
suis toujours en projet, au-devant de moi-même. Plus profondément que le projet qui
connote toujours une certaine maîtrise, Maldiney situe le « pathique ». Etre passible
d’une rencontre, accepter de se laisser surprendre par une œuvre d’art comme par
une personne, c’est cela que Maldiney appelle « transpassibilité » L’événement d’une
rencontre est toujours simultanément un avènement à soi.
FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille
18h30-20h30 : Grandeur et misère de la justice du
travail
Emmanuel Dockès, professeur agrégé de droit français, spécialiste de droit du
travail, enseignant à l’Université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense, co-fondateur de
l’Université populaire de Lyon.
A notamment publié : avec Gilles Auzéro, Droit du travail, Coll.Précis Dalloz 2014 (28e édition !)
Pierre Joxe, ancien ministre, ancien président de la cour des comptes, avocat au
barreau de Paris, depuis 2010, spécialiste du droit des mineurs
A notamment publié : Soif de justice, au secours des juridictions sociales, Fayard, 2014.
Présentation : Léon Wisznia, lecteur de philosophie, co-fondateur de Citéphilo.
Chômage de masse, forte montée de la précarité et de l’insécurité sociale produisent
des effets non seulement sur les relations de travail entre employeurs et salariés mais
dans la vie quotidienne hors travail. Dans une telle situation, on note que le pouvoir de
fait de l’employeur a considérablement tendance à augmenter, même si son pouvoir
en droit ne suit pas nécessairement la même trajectoire. Comment le droit du travail,
le droit social et la justice en charge de les faire respecter seraient-ils épargnés par
un mouvement aussi persistant et aussi puissant ? Quels phénomènes traduisent en
leur sein cette situation ? Comment les juges affrontent-ils de tels déséquilibres ? De
quelle justice sociale, de quelle justice du travail, notre société a-t-elle besoin ?
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille
Mardi 25 novembre
17h > 19h : Foucault avec Marx (La fabrique éditions)
Jacques Bidet, philosophe, professeur émérite à l’Université Paris Ouest Nanterre
La Défense, co-fondateur de la revue Actuel Marx, membre du Conseil Scientifique
d’ATTAC, président du Congrès Marx International
A notamment publié : L’État-monde, Libéralisme, Socialisme et Communisme à l’échelle mondiale,
Refondation du marxisme (PUF) ; (avec Gérard Duménil) Altermarxisme : un autre marxisme pour
Citéphilo 2014
49
un autre monde (PUF) ; Explication et reconstruction du « Capital » (PUF) ; Dictionnaire Marx
contemporain (PUF) ; Que faire du Capital ? Philosophie, économie et politique dans Le Capital de
Marx (PUF)
Présentation : Karine Bocquet, professeur de philosophie au lycée Marguerite de
Flandre à Gondecourt
Marx et Foucault sont les figures de deux critiques radicales de la société moderne.
Certes très différentes, autorisant la critique de l’une par l’autre, elles permettent
pourtant de saisir notre actualité depuis la relation entre pouvoir-propriété et savoirpouvoir. Ce qu’il s’agira d’interroger en pensant Foucault avec Marx.
FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille
Mercredi 26 novembre
18h30 >20h30 : Deals de justice entre le gouvernement
américain et les banques
Christian Chavagneux, économiste, rédacteur en chef de L’Économie Politique,
rédacteur en chef adjoint d’Alternatives Économiques, spécialiste de finance
internationale, des paradis fiscaux et du développement
A notamment publié : avec Thierry Philipponnat: La capture. Comment les intérêts financiers ont pris
le pas sur l’intérêt général (La Dévouverte) ; Une brève histoire des crises financières : des tulipes
aux subprimes (La Découverte) ; avec Ronen Palan Les paradis fiscaux (La découverte).
Antoine Garapon, magistrat, secrétaire général de l’Institut des hautes études sur la
Justice, membre du comité éditorial de la revue Esprit, producteur de l’émission Le
bien commun sur France Culture
A notamment publié : Les deals de justice- le marché américain de l’obéissance mondialisée (dir.
avec Pierre Servan-Schreiber PUF) ; La prudence et l’autorité- Juges et procureurs au XXI° siècle
(Odile Jacob) ; La raison du moindre État : le néolibéralisme et la justice (Odile Jacob). Véronique Tuffal-Nerson, avocate associée du cabinet TNDA, spécialiste de droit
social, conseil d’entreprises françaises impliquées dans les procédures pénales
états-uniennes, la guerre économique, la lutte contre la fraude et la corruption. Ancien
membre du conseil national du barreau, elle a travaillé à la transposition de la directive
communautaire sur le blanchiment et les class actions
Modération : Stanislas d’Ornano, docteur en sciences politiques, professeur de
sciences économiques et sociales
On assiste depuis 2007, dans le face à face entre les banques, les États «régulateurs»
- quand ils manifestent cette volonté - et la puissance américaine, à un double
processus. D’une part, la finance internationale « capture » l’intérêt général pour
empêcher réformes et régulation, afin de maintenir une pratique spéculative
augmentée d’une puissance de manipulation des marchés.
D’autre part, les autorités américaines exercent une triple contrainte inédite sur
les firmes multinationales suspectées d’irrégularités. Non seulement celles-ci
doivent mener l’enquête à leurs frais et payer une amende négociée sous menace
de procès pénal, mais de plus, elles doivent accepter d’être mises sous tutelle
administrative. Regards croisés d’économiste, de magistrat et d’avocat pour rendre
lisible l’imbrication du droit et des rapports de force économiques et financiers.
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille
20h30 > 22h : Conférence de clôture :
Peut-on encore croire au droit ?
Mikhail Xifaras, professeur des universités, directeur de l’école doctorale de droit de
SciencesPo Paris
A notamment publié : La propriété, étude de philosophie du droit (Puf) ; (sous sa direction)
Généalogie des savoirs juridiques contemporains. Le carrefour des Lumières (Emile Bruylant) ; (sous
la co-direction avec Grégory Lewkowicz) Repenser le contrat (Dalloz) ; (sous la co-direction avec
Thomas Berns et Jean-Claude Dupont) Philosophie de l’impôt (Emile Bruylant)
Présentation : Léon Wisznia, lecteur de philosophie, co-fondateur de Citéphilo
Depuis Weber, on admet que nos sociétés contemporaines « marchent au droit »
plutôt qu’à la divination, à l’idéologie, au charisme ou à la tradition. Dans la vie
quotidienne, nous obéissons parce que les ordres de nos dirigeants respectent les
règles et procédures juridiques. Si nous accordons une telle légitimité au droit, c’est
parce que nous estimons que ses protocoles et ses raisonnements sont rationnels.
Pourtant, des générations entières de juristes ont questionné la cohérence du droit,
réfuté sa neutralité, mis en doute ses raisonnements. Que reste-t-il aujourd’hui de
50
Citéphilo 2014
la rationalité formelle qui impressionnait tant Weber ? Peut-être tient-on là une des
causes de la profonde crise de légitimité que traversent nos sociétés contemporaines.
Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille
Jeudi 4 décembre
14h30 > 16h30: Call Me Dominik - Projection-débat
En partenariat avec l’Espace 36 (Saint-Omer) et Travail et Culture (Roubaix)
En présence du réalisateur:
Jean-Charles Masséra, écrivain, réalisateur, artiste
Danièle Linhart, sociologue du travail et directrice de recherche au CNRS
Modération: Nicolas Birck, professeur de philosophie au lycée Ribot de Saint-Omer
Ce film dévoile les réalités du métier de téléopérateur et les implications de ce travail
dans la vie des salarié(e)s. Grâce à l’articulation des dimensions sociales, intimes
et professionnelles des téléopérateurs rencontré(e)s, il donne à voir des modes
de subjectivation, des pratiques de vie, des états de conscience. De Casablanca à
Saint-Omer, il rend compte de ces destins économiquement liés. La projection du
documentaire de création sera suivie d’un débat En présence de l’artiste Jean-Charles
Masséra et de la sociologue Danièle Linhart.
Lycée Alexandre Ribot, 42, rue Gambetta - Salle Ida Grinspan - Saint-Omer
Mercredi 21 janvier 2015
15h30 > 17h30 : La Sécurité sociale - Une institution de
la démocratie (Gallimard)
En partenariat avec le Bateau Feu et le lycée de l’Europe de Dunkerque
En présence de l’auteure :
Colette Bec, professeur de sociologie à l’Université Paris V, membre du Laboratoire
interdisciplinaire pour la sociologie économique du CNRS.
A également publié : De l’Etat social à l’Etat des droits de l’homme ? (Presses universitaires de
Rennes) ; (collectif) L’assistance dans le cadre de la solidarité nationale (Observatoire national de la
pauvreté et de l’Exclusion sociale).
Présentation : Jean-Baptiste Bertin, professeur de philosophie au Lycée de l’Europe
à Dunkerque.
La question de la Sécurité sociale donne lieu à des prises de position caricaturales,
chacun accusant les autres de vouloir la tuer et appelant à la sauver. Aux antipodes
de ces polémiques, Colette Bec entend revenir à l’intention de ses pères fondateurs
et saisir les principes à l’œuvre dans son évolution, ses réformes et ses problèmes
actuels. Dans le projet de l’immédiat après-guerre, la Sécurité sociale était conçue
comme le socle de solidarité d’une société juste, l’instrument d’une protection globale,
favorisant l’appartenance sociale et l’émancipation individuelle, une institution de la
démocratie. C’est le mode d’appartenance sociale, que ce système de protection a
contribué à élaborer, qui est en train d’être détruit, sous les coups d’une approche
technicienne et budgétaire rendue en grande partie inintelligible.
Théâtre Le Bateau Feu – Place du Général de Gaulle – Dunkerque
Jeudi 12 mars 2015
16h > 18h : La « vie spirituelle » selon les philosophes
de l’islam et l’héritage de Platon
En partenariat avec le lycée du Noordover de Grande Synthe
Christian Jambet, directeur d’études à l’École pratique des Hautes Études (Sciences
religieuses), titulaire de la chaire « Philosophie en islam »
a notamment publié : La Grande résurrection d’Alamût. Les formes de la liberté dans le shî’isme
ismaélien (Verdier, 1990) ; Qu’est-ce que la philosophie islamique (Folio essais)
Présentation : Karima Touil et Arnaud Rosset, professeurs de philosophie au lycée
du Noordover
Les philosophes, en terre d’islam, ont conservé de la Grèce la définition la plus
générale de l’activité philosophique : « se rendre semblable à Dieu autant qu’il est
possible à l’homme ». Cette invitation à se « diviniser », à mener une vie spirituelle
supérieure à la vie vertueuse du citoyen, grâce à la connaissance et à la purification
Citéphilo 2014
51
de l’âme est présente chez Platon. Nous proposons une introduction à quelques-uns
des plus importants philosophes de l’islam, en montrant comment ces penseurs ont
développé le thème originel de la philosophie : la conversion de l’âme vers un mode
de vie supérieur au mode de vie asservissant auquel est soumis le commun des
hommes, comment cette conversion conduit à une doctrine de la libération de l’esprit,
qui est la seule vraie doctrine de la liberté que l’islam aie construite, dans le cadre
d’une compréhension originale de la vie du sage.
Lycée du Noordover – avenue de Suwalki - Grande Synthe
18h30 > 20h30 : Rameau et Rousseau : deux conceptions
de la musique, deux esthétiques, deux philosophies
en partenariat avec le lycée Jean-Baptiste Corot de Douai et le Conservatoire à Rayonnement
Régional de Musique de Douai
Catherine Kintzler, philosophe, spécialiste de l’esthétique et de la laïcité, professeur
honoraire à l’Université Lille 3, vice-présidente de la Société française de philosophie
A notamment publié : Jean-Philippe Rameau, splendeur et naufrage de l’esthétique du plaisir à
l'âge classique (Minerve, coll. « Histoire / Voies de l'histoire ») ; Théâtre et opéra à l’âge classique,
une familière étrangeté (Fayard, coll. « Les chemins de la musique ») ; La République en questions
(Minerve, coll. « société ») ; Penser la laïcité (Minerve)
Présentation : Nathalie Rubel, professeur de philosophie, docteur en philosophie et
Anne Poelen, professeur agrégé de musique
À partir du milieu du XVIIIe siècle, Rameau et l’esthétique classique de la splendeur
affrontent une révolution. L'intervention de Jean-Jacques Rousseau (Lettre sur la
musique française, 1753) révèle les conceptions philosophiques engagées par les
questions musicales. Au-delà de sa tonalité agressive, cette intervention éclaire
rétrospectivement l'opéra français et permet de mesurer la distance qui nous en
sépare : car la pensée de Rousseau installe une mentalité esthétique et un rapport à la
musique qui sont encore en vigueur de nos jours.
Auditorium du Conservatoire à rayonnement régional de Douai - rue de la Fonderie - Douai
Vendredi 20 mars 2015
18h > 20h : Quels droits pour les auteurs?
En partenariat avec l’Espace 36 à Saint-Omer
Olivier Ramoul, avocat spécialiste du droit d’auteur et de la propriété intellectuelle
a notamment publié : Artiste plasticien. Droits d’auteur (Eyrolles)
Christiane Vollaire, philosophe
a publié : Humanitaire, le coeur de la guerre (L’Insulaire) ; L’Intraitable : sur le travail photographique
de Philippe Bazin, «Nés» de Philippe Bazin (Méréal) ; Le Milieu de nulle part (en collaboration avec le
photographe Philippe Bazin) (Créaphis)
Modération: Nicolas Birck,professeur de philosophie au lycée Ribot de Saint-Omer
Si l’activité de l’artiste est essentiellement tournée vers la créativité, il n’est plus
possible aux artistes d’aujourd’hui d’ignorer l’environnement juridique dans lequel ils
évoluent. Quel statut juridique adopter quand on est artiste? Comment facturer une
œuvre, une performance artistique? Comment se protéger du plagiat? Ces questions
concrètes engagent des problèmes philosophiques touchant à la nature de l’œuvre
d’art au sein des media et des technologies contemporaines, et à ce que signifie « être
un auteur »
Lycée Alexandre Ribot, 42, rue Gambetta - Salle Ida Grinspan - Saint-Omer
Et aussi :
Jeudi 4 juin 2015 à 12h30 à l’hôpital Huriez :
L’homme sans fièvre (Armand Colin)
En présence de l’auteur: Claire Marin, présentée par Jean-Michel Hennebel
Jeudi 25 juin 2015 à 12h30 à l’hôpital Huriez :
La santé augmentée, réaliste ou totalitaire ? (Bayard)
En présence de l’auteur: Marie-Jo Thiel, présentée par Jean-Michel Hennebel
52
Citéphilo 2014
Index nominum
Intervenants
Dates
ABDELMADJID Salim
15/11/1418/11/14
AMARGER Michel (sous réserve) 23/11/14
AMEISEN Jean-Claude
09/11/14
AMSELLE Jean-Loup
07/11/14
ATLAN Henri
09/11/1410/11/1411/11/14
AUCOUTURIER Valérie 07/11/14 08/11/14
21/11/14
BAILLY Jean-Christophe 17/11/14
BARBANCEY Pierre
22/11/14
BARBIER Didier
15/11/14
BEAL Christophe
21/11/14
BEC Colette
21/01/15
BECKER Annette
12/11/14
BEGOUT Bruce
20/11/14
BENOÎST Jocelyn
15/11/14
BENSAUDE-VINCENT Bernadette
11/11/14
BENSLAMA Fethi
19/11/14
BERTIN Jean-Baptiste
12/11/1421/11/1421/01/15
BIDET Jacques
25/11/14
BIDIMA Jean-Godefroy
15/11/1416/11/14
BIRCK Nicolas
04/12/1420/03/15
BISIAUX Frédérique
10/11/1411/11/1416/11/14
BOCQUET Karine
21/11/1422/11/1425/11/14
BOISSIÈRE Anne
20/11/14
BOUANICHE Arnaud
06/11/1410/11/1418/11/1424/11/14
BOUCHERON Patrick 17/11/14
BOULANGER Christophe
20/11/14
BOURCIER Benjamin
14/11/14
BOUVERESSE Jacques
14/11/14
BOZZO-REY Malik
13/11/14
BRUNET Pierre
13/11/14
CAILLE Alain
22/11/14
CALAME Pierre
10/11/14
CASTEL Pierre-Henri
11/11/14
CHAMPON Gaëlle
08/11/14
CHARBONNAT Pascal
22/11/14
CHAVAGNEUX Christian
26/11/14
CHEVRIER Jacques
20/11/14
CISSOKHO Lamine
20/11/14
CITTON Yves
17/11/14
CLOT-GOUDARD Rémi
08/11/14
COLLECTIF MAWIMBI 20/11/14
COLPAERT Claude
05/11/14
COMBE Dominique
15/11/14
COQUERY-VIDROVITCH Catherine 22/11/14
COSSUTTA Frédéric
20/11/14
COUTEL Charles
19/11/14
CREPON Marc
15/11/14
CROENNE Stéphane
17/11/14
CUSSET Yves
05/11/14
D’ORNANO Stanislas
08/11/1421/11/1426/11/14
DAMIEN Robert
19/11/14
DANVERS Francis
22/11/14
DARDOT Pierre
07/11/1414/11/14
DAVID Pascal
15/11/14
DE FONTENAY Elisabeth 13/11/14
14/11/14
DE FROUVILLE Olivier 13/11/14
DELION Pierre
13/11/1414/11/14
DERASSE Nicolas
21/11/14
DESCOMBES Vincent
07/11/1408/11/14
DHERS Gilles
19/11/14
DIAGNE Souleymane Bachir
06/11/1407/11/1408/11/14
DIOME Fatou
08/11/14
Citéphilo 2014
53
Index nominum
Intervenants
Dates
DJIGO Sophie
06/11/1408/11/1414/11/14
DOCKES Emmanuel 24/11/14
DOSSE François
15/11/14
DRÉVILLON Hervé
08/11/14
DROUIN Jean-Marc
06/11/14
DUCANGE Jean-Numa
09/11/14
DURAND Dominique
08/11/14
ENGRAND Gérard
09/11/1410/11/1417/11/14
ESTEVES Olivier
21/11/14
FALL DIAGNE Khady 08/11/14
20/11/14
FAUPIN Savine
20/11/14
FONKOUA Romuald
08/11/14
FOREST Denis
11/11/14
GABILLON Sarah
05/11/14
GARAPON Antoine
26/11/14
GAUVRY Charlotte
15/11/14
GENDRE Frédéric
17/11/14
GIORGINI Pierre
13/11/14
GLASMAN Gilbert
14/11/14
GOBLOT Pascal
09/11/14
GODIN Christian
16/11/1417/11/14
GODO Emmanuel
14/11/14
GOLTZBERG Stéphane
19/11/14
GRAVAS Florence
09/11/1410/11/1417/11/14
GUMPLOWICZ Philippe
05/11/14
HÄRLE Clemens-Carl
12/11/14
HARTOG François
12/11/14
HASSENTEUFEL Eric
22/11/14
HUYGHE Pierre-Damien
08/11/14
IACUB Marcela
15/11/14
IDE François
20/11/14
IMBERT Raphaël
05/11/14
JAMBET Christian
12/03/15
JANVRIN Rafaela
11/11/14
JOUIN Céline
08/11/14
JOXE Pierre
24/11/14
JUSTE DUITS Emmanuel 15/11/14
KAHN Jean-François
07/11/14
KEIFF Laurent
10/11/14
KENMOGNE Emile
16/11/14
KINÉ-CAMARA Fatou
08/11/14
KINTZLER Catherine 18/11/1419/11/1412/03/15
KISUKIDI Nadia Yala 08/11/14
15/11/14
KOETTLITZ Olivier
08/11/14
LACROIX Alexis
07/11/14
LANNOY Stéphane 19/11/14
LAVAL Christian
14/11/14
LAUGIER Sandra
11/11/14
LE MARC'HADOUR Tanguy 21/11/14
LEBLANC Cathy
08/11/1416/11/14
LEMIERE Jacques 06/11/14 - 09/11/14 - 13/11/14 - 14/11/14 - 23/11/14
LEPINE Samuel 11/11/14
LERAT Eva
12/11/1415/11/14
LEROY Géraldi
19/11/14
LESCOURRET Marie-Anne
21/11/14
LHOMME Alain
14/11/1416/11/1420/11/14
LINHART Danièle
04/12/14
LOPES Henri
08/11/14
LOURME Louis
14/11/14
MACHEREY Pierre
10/11/14
MARIN Claire
10/11/14
MASSÉRA Jean-Charles
04/12/14
MATTEI Bruno
14/11/1419/11/14
54
Citéphilo 2014
Index nominum
Intervenants
Dates
MAUMEJEAN Xavier
17/11/14
MAZALEIGUE-LABASTE Julie
11/11/14
MBULUNGU Samuel
14/11/14
MELLOUL Jean-Jacques
20/11/14
MINARD Yves
08/11/14
MOREL Geneviève 15/11/14
MULLER Denis
19/11/14
N’DIAYE ROSE Doudou 20/11/14
OGIEN Albert
11/11/14
OGIEN Ruwen
15/11/14
OST François
16/11/14
OTAYEK René
08/11/14
PARAIRE Michael
22/11/14
PARMENTIER Marc
13/11/14
PASQUIER Emmanuel
08/11/14
PEICHERT Stéphanie
16/11/14
PETIT Philippe
11/11/1417/11/14
PHILIBERT Nicolas
14/11/14
POIZAT Jean-Claude
12/11/1418/11/14
PRATT Valéry
13/11/14
PROKHORIS Sabine
16/11/14
QUIVIGER Pierre-Yves
07/11/14
RAMOUL Olivier
20/03/15
RAYNAUD Philippe
20/11/14
RENAULT Emmanuel
11/11/14
REY Jean-François 09-12-14-18-19-20-21-24/11/14
RIGHI Nicolas
12/11/1417/11/14
ROEGIERS Patrick
13/11/14
ROGALEWICZ Frédéric
08/11/1415/11/14
ROSAT Jean-Jacques
21/11/14
ROSSET Arnaud
22/11/1412/03/14
ROUDINESCO Elisabeth
13/11/14
ROUSSEAU Dominique
18/11/14
ROUSSO Henry
12/11/14
RUBEL Nathalie
12/03/14
SAADA Julie 13/11/14
SALAS Denis
16/11/14
SALLE Grégory
21/11/14
SARRAZIN Dominique
09/11/14
SCHNAPPER Dominique
18/11/14
SERON Denis
15/11/14
SINTOMER Yves
08/11/14
SKALSKI Jérôme
09/11/14
STENGERS Isabelle
10/11/14
SILVESTRE Charles
09/11/14
TESTART Jacques
12/11/14
TÉTAZ Jean-Marc
21/11/14
THÉRY Raphaëlle
19/11/14
TOUIL Karima
12/03/15
TRAWNY Peter
21/11/14
TUFFAL NERSON Véronique 26/11/14
VAN REETH Adèle 07/11/14
08/11/14
09/11/14
VANHAMME Patrice
05/11/1407/11/14
VASSALLO Valerio
09/11/14
VOLLAIRE Christiane
05/11/1420/03/15
WALD LASOWSKI Aliocha 13/11/14
WISZNIA Léon 08/11/14 - 19/11/14 - 20/11/14 - 24/11/14 - 26/11/14
WORMS Frédéric
10/11/1415/11/14
XIFARAS Mikhaïl
20/11/1426/11/14
ZARADER Jean Pierre 15/11/14
Citéphilo 2014
55
Organisé par
BP 123 - 59027 Lille Cedex
Tél. : 03 20 55 66 34
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