Leçons de français aux étudiants américains

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 sommaire
I – Projet
p. 3-12
 Présentation
p. 3
 Calendrier
p. 4
 Le texte
p. 5
 La musique
p. 6
 Note de mise en scène
p. 7
 Le spectacle
p. 8
 Notice scénographique
p. 9
 Esquisses de recherche
p. 10-11
 Extraits de presse
p. 12
II – Equipe artistique
p. 13-18
 L’Echappée Lyrique
p. 13
 Paul-Alexandre Dubois
p. 14
 Fernand Fedronic
p. 15
 Stéphanie Marco
p. 16
 Aimée-Sara Bernard
p. 17
 ASAR
p. 18
III – Contacts
p. 19
2
 présentation
Inspirées de textes rares d’Eugène Ionesco dont la saison 2009/2010 fêtera le centenaire
de naissance, et présentées pour la première fois en diptyque, La Lacune et les Leçons de
français aux étudiants américains qu’Isabelle Aboulker a choisi d’adapter musicalement pour trois
voix lyriques développent un thème commun : l’éducation.
Avec ce diptyque original, nous proposons donc un opéra de poche créé sous la direction
musicale d’Isabelle Aboulker, qui, dans la limite de ses disponibilités, en assurera
également l’accompagnement.
Particulièrement sensibilisée à l’action culturelle, et afin d’accompagner le jeune public dans
sa découverte des œuvres et du travail artistique en général, notre équipe est résolue à
proposer toutes sortes d’interventions pédagogiques.
Fiche Technique
Artistes sur scène :
- 3 chanteurs
- 1 pianiste
Scénographie :
- Principalement faite de panneaux modulaires est volontairement légère et adaptable
aux différents espaces scéniques qui pourront nous être proposés.
- Temps de montage et démontage du décor : évalué à un service de répétition.
Besoins techniques :
- Un piano accordé
- Un projecteur vidéo
- Matériel de diffusion son enregistré
Durée approximative :
1h15
Prix de cession :
Nous consulter
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 calendrier prévisionnel
Avant-première
- 6 septembre 2009, 16h : festival Opéra des Rues, Allée Marc Chagall, Paris 13° arrt
représentation mise en espace.
Création
- 21 (générale), 22 et 23 octobre 2009 : Théâtre Jean Vilar de Suresnes.
Autres dates
- novembre 2009 (date à fixer) : Auditorium de la BNF, une représentation scolaire
- 18 décembre 2009 : Trois Pierrots de Saint-Cloud, une représentation tous publics
- du 17 au 20 février 2009 : Forum du Blanc-Mesnil, 2 représentations tous publics et
trois représentations scolaires.
Actions pédagogiques
- 10 au 23 octobre 2009 : autour de la création à Suresnes
répétitions publiques, ateliers, rencontres avec l’équipe artistique.
- Novembre 2009 : BNF, autour de l’exposition Ionesco
ateliers, rencontres, représentation scolaire.
- Décembre 2009 : Trois Pierrots de Siant-Cloud
Ateliers, rencontres.
- Février 2010 : Forum du Blanc-Mesnil
Ateliers, rencontres, représentations scolaires.
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 le texte
La Lacune
Eugène Ionesco a connu la crainte de l’échec scolaire et ce
lever de rideau, dont l’écriture (en 1965) précède de cinq ans
son entrée à l’Académie Française, est la transcription d’un
rêve symptomatique des angoisses de l’auteur.
« Recalé au bac ! Les canailles ! Ils ont osé me faire ça ! »
L’Académicien
« Il veut la gloire, il veut les honneurs. Il n’en a jamais assez…
Il voulait accrocher ce diplôme sur les murs, ce diplôme de licence,
parmi les dizaines d’autres. Qu’est-ce que ça peut faire un
diplôme de plus ou de moins ? Personne ne les remarque. Lui seul
vient les contempler, la nuit. »
La Femme
« Du courage, chère amie, c’est cela l’existence. »
L’Ami
Dans une atmosphère pesante, que souligne avec une délectation espiègle la musique d’Isabelle Aboulker, la
pièce s’ouvre sur l’annonce d’un grand malheur. Mais le quiproquo est vite levé sur la teneur du drame qui se
joue : un académicien vient d’être recalé au baccalauréat. Une éclipse, un contretemps, une erreur s’est
immiscée dans son parcours, et c’est précisément en cherchant à combler ce « trou » dans son CV que cet
académicien trop consciencieux va rétroactivement invalider tout ce qu’il a construit jusqu’à perdre sa
légitimité. C’est ainsi que nous assistons à la déchéance progressive de cet homme accablé d’honneurs.
De facture apparemment classique, la pièce est basée sur la traditionnelle figure triangulaire du mari, de la
femme et du troisième élément perturbateur présenté ici pudiquement comme « l’ami ». Formule
apparemment connue, que boucle en forme de ponctuation, le personnage de la bonne. Mais si la tromperie
trône bien au centre de cette histoire, elle n’est pas d’ordre matrimonial. Il s’agit plutôt d’une imposture : celle
qui concerne le personnage principal et qui contamine toute la pièce, mêlant les genres dramatiques et les
registres de langage. Dans la progression apparemment linéaire de cette pièce qui file la métaphore,
l’absurde s’immisce par touches délicates, créant un décalage, des syncopes musicales à l’effet comique
jubilatoire, qui culminent avec cette réponse du Président de la République appelé en renfort par notre
Académicien dépité : « Je ne veux plus vous parler. Ma maman m’a interdit de fréquenter les derniers de la classe. ».
Leçons de français
aux étudiants américains
C’est en mai 1964 et à la demande de Michel Bénamou
(professeur à l’Université de Michigan puis de Californie)
qu’Eugène Ionesco a conçu une trentaine de dialogues
destinés à être insérés dans un manuel de français.
« Cher Monsieur Ionesco, si vous ne faisiez pas dire
des choses stupides, vous écririez des choses plus
faciles à apprendre aux élèves américains, si ceux-ci
veulent bien acquérir le manuel de langue française
que vous préparez en collaboration avec M. Bénamou.
Si celui-ci avait été plus sensé, il ne vous aurait pas
demandé d’écrire les dialogues qu’il doit commenter
syntactiquement et morphologiquement s’il le peut, s’il
va pouvoir, si cela lui plaît, s’il a déjà fait des
travaux de ce genre. »
Ainsi, de La Cantatrice chauve - inspirée de la fameuse méthode Assimil - aux Exercices de conversation et de diction
française pour étudiants américains - où les dialogues de théâtre s’offrent comme une méthode originale
d’apprentissage de la langue - la boucle est bouclée.
Avec les sept dialogues qu’elle a choisi de mettre en musique (Jean-Marie Marie-Jeanne - L’appel - Le plus et le
moins - Agence de voyages - Aphorismes - Le futur – Si), c’est à une véritable explosion langagière et musicale
qu’Isabelle Aboulker nous convie joyeusement.
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 la musique
Isabelle Aboulker ou la musique haute-couture
Isabelle Aboulker défend haut et fort sa formation de compositrice
autodidacte, bien qu’elle ait fréquenté les classes d’écriture et celle
d’harmonie de Maurice Duruflé au Conservatoire National Supérieur de
Musique de Paris. Dès l’âge de 14 ans, elle écrit des chansons, des
ritournelles et développe le sens de la mélodie. Vient ensuite le temps des
« jingles » publicitaires, de la musique de film… A partir de 1981, c’est
autour de la voix de l’opéra que se concentre son activité créatrice.
Professeur de formation musicale au sein du C.N.S.M. (1983-2003) elle
compose pour des générations de jeunes chanteurs.
J’aime le théâtre, le verbe, et j’aime aussi le bruit du
crayon sur mon papier à musique, le bruissement de
la gomme, les petits points noirs qui se transforment
en rythmes et en sons. Alors, avec plaisir et
obstination - et contre toute logique -, je compose des
opéras.
Isabelle Aboulker
L’excellent accueil suscité par la création de son premier ouvrage lyrique Les Surprises de l’Enfer (1981) lui fait
apparaître l’évidence de son orientation. Suivent alors : Leçons de français aux étudiants américains (1983), Trois
folies d’opéra pour trois femmes compositeurs (1986), Cinq Nô Modernes (1992), La Lacune (1993), Monsieur Balzac fait
son théâtre (1999), Le Renard à l’Opéra (2004).
Le nom d’Isabelle Aboulker est également indissociable d’opéras pour enfants. De Moi, Ulysse (1982,
commande de Jean-Claude Malgoire pour l’Atelier Lyrique de Tourcoing) à Jérémy Fisher (2007, commande du
Quatuor Debussy et de l’Opéra de Lyon), ses ouvrages Atchafalaya, Martin Squelette, Douce et Barbe Bleue, La
Fontaine et le Corbeau, Les Fables Enchantées, Les Enfants du levant sont fréquemment travaillés par des
conservatoires et écoles de musique, et figurent régulièrement dans la programmation Jeune Public de
grandes scènes françaises ou étrangères.
Elle a été distinguée par un prix de l’Académie des Beaux-Arts en 1999 et le Prix Musique de la Société des
Auteurs et Compositeurs Dramatiques en 2000.
Attentive à la prosodie, exigeante dans le choix de ses livrets, elle se veut héritière de la tradition française :
Debussy, Ravel, Poulenc. « Les mots, les mots, les mots ! », la mélodie venant ponctuer la lecture.
Sensible aux personnalités colorées, Isabelle Aboulker offre à ses interprètes une partition ou leur « vocalità »
et leur tempérament soient mis en valeur. La musique d’Isabelle Aboulker est cousue-main pour chaque
chanteur.
La rencontre des textes de Ionesco
« Faire chanter des chanteurs, écrire une musique
tonale, c’est ridicule, c’est dérisoire, c’est absurde,
sans doute, mais j’aime le bel canto, le théâtre de
Ionesco, et je n’ai pas – moi non plus – mon
baccalauréat »
Isabelle Aboulker
L’écriture farfelue de Ionesco lui permet de développer des thèmes en
soulignant les inflexions du texte et par conséquent de « théâtraliser »
la musique. Les caractères des personnages sont, selon sa propre définition, « dessinés à l’aquarelle ». Elle
brosse ses tableaux au piano, contrairement aux autres compositeurs qui, pour la plupart, composent « à la
table », et met elle-même en bouche chacun des rôles.
Par ces opéras de poche, Isabelle Aboulker désire offrir une approche ludique du chant lyrique, afin qu’aucun
enfant ne lui dise plus que les chanteurs d’opéras ont des « voix de riches ».
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 note de mise en scène
Dix années séparent la composition des Leçons de français aux étudiants américains de celle de La Lacune. Inspirées
de textes rares d’Eugène Ionesco, dont la saison 2009/2010 fêtera le centenaire de naissance, et présentées
pour la première fois en diptyque, ces deux œuvres développent un thème commun : l’éducation.
La Lacune montre comment la rigueur administrative qui entoure le système éducatif peut, sur une simple
erreur, renverser le parcours le plus élaboré et envoyer un éminent personnage au néant. S’agissant, par
exemple, du service public des transports, les Leçons de français, déploient une logique mécaniste voire
kafkaïenne : formidable machine à broyer de l’humain. Mise en pièces qui dévoile que le non-sens apparent
n’est pas absence de sens. Sans valeur absolue, l’absurde n’existe et ne s’épanouit que relativement à une
norme établie. Mieux, il naît de la logique elle-même que l’auteur place au centre de son dispositif et pousse à
son paroxysme avant de lui tordre le cou. Exacerbée, la logique révèle l’absurdité du monde en la magnifiant.
Ionesco offre alors au spectateur un échappatoire par le rire qui n’est, selon la définition de Bergson rien
d’autre que : « de la mécanique plaquée sur de l’humain ».
Echafaudée sur un cauchemar, La Lacune révèle le malaise de l’élève Ionesco. La pédagogie innovante des
Leçons, y répond en livrant une critique en creux de l’enseignement traditionnel. Critique qui n’échappera pas
aux pédagogues, comme en témoigne la notice de l’édition de la Pléiade :
« Si, aux Etats-Unis, l’ouvrage fit sensation en raison de l’originalité des textes, son succès fut de courte durée. Etudiants et
professeurs le trouvèrent déroutant et exigeant du public une ingéniosité, un humour et une faculté d’adaptation hors du
commun ».
Mais, après tout, comme le dit Ionesco très justement : « Vouloir être de son temps, c’est déjà être dépassé ».
Le projet de Ionesco est pourtant clair, puisque dès le premier dialogue, il s’applique à évacuer la logique au
profit de l’humain :
« Marie-Jeanne : Sommes-nous logiques ?
Jean-Marie : Je ne le pense pas.
Marie-Jeanne : Cela ne fait rien. L’important c’est d’être en bonne santé. »
Par ses irrésistibles jeux de langage, l’auteur s’élève résolument contre un système éducatif normatif et son
corollaire : le formatage intellectuel. Cette réplique érigée en leitmotiv par Isabelle Aboulker en est l’illustration :
« Si je suis normal c’est que je ne suis pas comme les autres ». Et si la compositrice choisit l’univers strict et organisé de
la musique tonale, c’est pour mieux s’en extraire dans les moments d’intensité dramatique.
A la raideur des systèmes, Ionesco oppose la souplesse de la vie, et propose son alternative dans un éclat de
rire libératoire. C’est probablement cette force d’émancipation qui parle si bien aux préadolescents et
adolescents de toutes les époques.
Mais le comique vertigineux que développe Ionesco n’est pourtant pas dénué d’arrière-plan métaphysique.
L’angoisse y a largement sa part... Ainsi, dans La Lacune, le trou que l’académicien cherche
consciencieusement à combler quitte à invalider le parcours de toute une vie, ne serait autre que l’angoisse
existentielle qu’on retrouve exprimée dans le dernier dialogue des Leçons de français aux étudiants américains,
justement intitulé « Si » :
« Si j’étais, je penserais, mais quoi ? Si je pensais, je serais, mais qui ? Si j’avais démoli la maison de l’intérieur, elle se serait
écroulée sur ma tête et je ne serais plus ce que je pensais que j’étais et ne penserais plus à tout ce que j’ai pensé. »
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 le spectacle
Un espace unique pour ce diptyque : le cadre architecturé circonscrit le plateau en offrant un espace de jeu
aux multiples circulations.
Tendant vers l’épure du plateau nu, le décor propose un podium praticable en fond de scène qui fait face à un
mur placardé de diplômes et une fenêtre – élément d’hyper-réalisme présentant en projection une vue animée
de la rue et des passants.
Le rideau s’ouvre sur la présence muette de l’académicien dans son plus simple appareil : toge à la romaine et
couronne de lauriers. Juché sur son piédestal, dos au public, il admire, comme toutes les nuits, ses diplômes
trônant au mur. Pour pallier à ses insomnies, il se livre au rituel quotidien, se met à les compter et égrène ses
titres honorifiques en marmonnant. C’est ainsi qu’il s’endort et que son rêve cauchemardesque commence…
Dans la maison ensommeillée, entre l’ami : chapeau haut de forme – outrageusement haut – et chaussures à la
main. Il ôte son chapeau, qui lui sert à présent de siège de fortune, en attendant le réveil des maîtres de
maison. Alors qu’il s’apprête également à s’endormir, l’épouse de notre académicien fait son entrée. Dans son
noir kimono à traîne, la mine défaite, elle pressent l’annonce d’un grand malheur…
La scène pathétique qui se joue alors entre l’ami et son épouse sort brusquement l’académicien de sa
méditation et le conduit à quitter le monde des immortels pour celui des humains. Avec son arrivée, nous
découvrons que la catastrophe en question, totalement absurde, concerne son échec au baccalauréat…
L’académicien constate au fur et à mesure l’étendue de son désastre personnel et tente vainement de se
justifier, mais toutes les portes se referment. Il n’a plus d’échappatoire. Mis à mal par les siens, son incursion
prend la forme d’une descente aux enfers.
La fenêtre ouverte dans le décor sur le monde extérieur est peu à peu contaminée par le passage de cancres
aux bonnets d’âne. Témoins hilares de la décadence du personnage, ils annoncent l’arrivée des élèves pour les
Leçons de français.
Se voyant enfin totalement écrasé, quoi de plus naturel pour notre académicien que de chercher à retrouver
l’air des cimes sur son promontoire. Il pose alors un acte désespéré et appelle en renfort le chef de l’Etat, qu’il
croit encore son ami… Espoir bien illusoire et vite déçu. Il ne reste plus à notre académicien qu’à retourner sa
violence contre lui même, partant, contre ses diplômes. S’attaquant à l’ordonnancement strict du décor, il
annonce la deuxième partie qui est celle de la profusion, du mouvement et de la souplesse…
L’académicien, à présent professeur de français, continue de figurer l’érudition et l’autorité. Il sert de pivot à
ce trio de personnages : jeu et mouvement s’organisent autour de lui. Divers accessoires ludiques – patins à
roulettes, trottinettes, boules, balles et ballons de toutes dimensions – étayent le jeu des interprètes et
envahissent progressivement la scène…
Devenant salle de classe, le décor ouvre les portes à l’imaginaire et aux multiples lieux possibles qu’il plaira
aux élèves de figurer.
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 notice scénographique
Ionesco traite de la perte des repères. Les personnages basculent peu à peu dans l’absurde. Le signifiant se
perd et ne reste qu’un chaos. Chaos contraint par le cadre, tenu : l’écroulement est intérieur.
Ainsi, dans notre optique, ce ne sont pas les personnages qui, par leur spirale, entraînent le décor avec eux.
Le cadre – clivant - donne les signes avant-coureurs du désastre personnel.
Notre travail scénographique tend à rendre palpable ce qui est si souvent caricaturé. Sans être littéral ou
redondant, dans la traduction spatiale de l’absurde et de l’absence, nous traitons de la disproportion, de la
discordance des échelles, et de la chute.
Le cadre est reconnaissable et, reconnu de tous : interprètes et spectateurs. Pourtant, à priori porteur de
signes, ce qu’il donne à voir n’est pas ce qu’il est…
Au premier abord, le fond de scène semble plan. Masse blanche barrée de deux lignes.
Et par le jeu des lumières, l’accoutumance visuelle (voir les œuvres de James Turell) du spectateur et, les
mouvements des chanteurs, ce plan se révèle être multiple et profond.
Il offre en fond de scène, un angle a priori accueillant, mais invisiblement ouvert au spectateur – donc propice
aux jeux de scènes et aux surgissements. Deux lignes noires partent des angles les plus proches du public et
fuient vers cette échappatoire invisible. Il s’agit de donner à voir une profondeur et d’induire une étrangeté
dans le rapport de proportion. L’espace d’un instant, ramener le fond de scène au premier plan. Bousculer les
rapports et, par rémanence, induire la chute que cette lacune spatiale appuie.
A ce plan vertical s’ajoute un plan suspendu qui au gré de l’action s’élève ou s’abaisse. Il est le deuxième plan,
lui aussi barré d’une ligne oblique accentuant son inclinaison propre. Le cas échéant, sa mobilité verticale
permet d’engendrer une pression visuelle supplémentaire sur le lieu du jeu.
Un autre élément, mobile, s’ajoute à l’ensemble : un podium d’arbitre de volley-ball.
A regarder cet objet insolite, on peut y voir une chaire d’église industrielle, un prie-dieu hors proportion, la
barre du témoin ou une chaise d’enfant hors d’échelle.
Dans ce cadre fixe, plan et sans profondeur apparente, cet objet à la mobilité horizontale est l’intermédiaire et
le support de l’action. Il est l’un des acteurs. Sa capacité à se déplacer dans l’espace le rend plus mobile que
celui qui y siège, raidi dans une posture a priori dominante.
L’architecture de l’ensemble s’installe dans une abstraction laissant le champ libre à la créativité du metteur en
scène. Quel que soit l’espace scénique mis à disposition, le principe de notre scénographie permet de prendre
possession de l’espace sans contrainte particulière.
Note technique :
Afin de rendre l’ensemble aisé à stocker et à mettre en place, le tout est constitué de panneaux modulaires (250 x 125)
et d’une structure démontable pour le plan horizontal.
Un des panneaux de fond de scène est constitué de faces en plexiglas permettant la rétro-projection vidéo. De la même
couleur que le fond de scène, la qualité de cet unique panneau n’est perceptible que par intermittences.
Le temps de mise en place et de repli du décor ne dépasse pas la demi-journée, une fois le matériel livré sur site.
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 extraits de presse
…à la création en 1979 et 1993
La Lacune
L’original, c’est d’avoir ici ficelé nos outres, aussi vides que décorées, dans les mailles résistantes d’un « opéra de chambre. » (…)
La gaîté de la musique met le feu aux poudres. (Le quotidien de Paris)
Leçons de français aux étudiants américains
La fantaisie malicieuse d’Isabelle Aboulker sur les désopilantes Leçons de français aux étudiants américains, un Assimil à
l’envers et saisi par la folie de Ionesco, où la musique saute aux paroles avec un naturel, une grâce, et un humour débridé qui
n’ont rien à envier à Chabrier, Satie, Ravel ou Poulenc, sans nul pastiche… (Le Monde)
L’œuvre d’Isabelle Aboulker se présente comme une série de huit sketches où l’humour fait bon ménage avec l’absurde, le
grotesque avec la poésie. La musique (un piano) est extrêmement dépouillée, avec force clin d’yeux vers l’école répétitive (Reich,
Glass) et les rythmes binaires d’Outre-Atlantique, mais la subtilité dans l’écriture des parties vocales renvoie aux grandes pages
plus classiques. (Télérama)
« Ma maison est plus grande que ma sœur, mais elle a moins de fenêtres ».
Comment déposer le long d’un tel texte une musique appelée à le transcender ? »
Peu de gens auraient eu ce front. Or Isabelle Aboulker, assez curieusement, a relevé le défi. Elle l’a relevé avec sa fraîcheur, voire
son humilité, avec sa connaissance absolue de grands courants de la musique, de son panthéon intérieur et de sa science des
collages. N’hésitons pas à le dire, Aboulker, c’est la fille de Braque, mais d’un Braque qui aurait troqué le pinceau pour la
mandoline – cette fameuse mandoline cassée que, pour la circonstance, il aurait rafistolée. (…)
Tout cela roule et Ionesco prend une dimension dont il est sans doute le premier surpris. On rit, on rit. Et sur le point d’en
mourir, on s’aperçoit que l’on a parcouru toute l’histoire de la musique, des Jeux d’enfant de Bizet, à Kurt Weill, de Debussy
aux ensembles fugués à la Bach ou ces parodie d’opérettes dignes de Lecoq ou d’Offenbach. Vivez donc le tandem Eugène
Aboulker, Isabelle Ionesco ! (Nouveau Journal)
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 L’Echappée Lyrique
Direction artistique
Aimée-Sara Bernard, théâtre ; Stéphanie Marco, musique
Politique
La fondation de cette compagnie répond à notre volonté d’unir nos énergies afin de participer
activement au grand chantier de démocratisation de l’opéra qui s’est ouvert il y a quelques années
déjà. Ceci implique d’œuvrer au niveau du répertoire, du mode de production, des lieux de
représentations et du public, notamment par l’action culturelle et pédagogique.
Dans ce but, nous insistons sur la dialectique féconde entre expression musicale et théâtralité, qui
induit, dans le choix du répertoire, comme dans celui des interprètes une double exigence mais aussi un
double travail : scénique et vocal.
Afin de pouvoir inviter l’opéra dans des lieux où il est rare ou absent, nous choisissons des œuvres
ludiques, théâtrales et légères dans leur distribution. Dans le souci constant de rendre accessible
au plus grand nombre les œuvres que nous avons choisi de défendre.
Projets
L’échappée lyrique travaille parallèlement à la création de plusieurs projets scéniques complémentaires, qui
sont représentatifs des différents axes qu’elle décide de développer conjointement.
Recréations / musique du XXème siècle :
- La Farce de Maître Pathelin, oeuvre fondatrice du théâtre comique médiéval et opéra-comique en un acte
d'après l'adaptation de Gustave Cohen, musique de Henry Barraud, en collaboration avec l’Ensemble
instrumental Jean-Walter Audoli. (5 chanteurs, 9 instruments) ;
- La Voix humaine dans une mise en scène mêlant le texte originel de Jean Cocteau à l'adaptation
musicale de Francis Poulenc. La recherche esthétique à laquelle sont associés un scénographe et un
vidéaste vise à renforcer la dimension tragique du personnage central, en l'inscrivant dans un cadre
contemporain.
Créations / Nouveau répertoire :
Ateliers de création réunissant, autour d’une troupe de chanteurs, des auteurs de théâtre et des
compositeurs dans le but de créer des opéras contemporains. Plusieurs textes de théâtre ont été retenus
à ce jour : L’Agence de Marie de Beaumont (autour du thème de l’ANPE) ; Stabat Mater Furiosa de JeanPierre Siméon, Onysos le furieux de Laurent Gaudé, Femme sous X de Mario Batista.
Actions de sensibilisations :
Enfin, L’échappée lyrique souhaite développer – autour de ses projets scéniques – diverses actions
pédagogiques : interventions dans les établissements scolaires, répétitions publiques, rencontres avec
l’équipe artistique, stages de « théâtre et chant » mêlant chanteurs et comédiens…
13

équipe artistique
Paul-Alexandre Dubois
Baryton
Paul-Alexandre Dubois débute par l’étude du piano, du chant,
du violon et de la contrebasse au Conservatoire de Saint-Malo.
Parallèlement à des études de musicologie à la Sorbonne, il
poursuit sa formation au Conservatoire National de Région de
Rueil-Malmaison, où il obtient un premier prix de chant.
Il étudie avec Camille Maurane, entre à la Maîtrise Nationale de
Versailles, au Studio Versailles Opéra.
Il entre enfin au C.N.S.M. de Paris dans la classe d’interprétation de musique baroque de William Christie et
celle de chant de Robert Dumé, dans laquelle il obtient le diplôme et le prix.
A l’opéra, il fut entre autres : « Bosun » (Billy Budd de B. Britten) au Théâtre de la Fenice de Venise,
« Ramiro » (L’Heure espagnole de Ravel), le « Chat » et « l’Horloge » (L’Enfant et les sortilèges de M. Ravel),
« Blaze » (The Lighthouse de P.M. Davies), « Pantalon » (L’Amour des trois oranges de S .Prokofiev). Il a créé le
rôle de « Hans-Karl » (Carillon d’A. Clementi) au Théâtre de la Scala de Milan, celui du « Premier Baryton
Blanc » (Ubu de V. Bouchot) à l’Opéra-Comique et celui de « l’Aide du roi » (Perelà de P. Dusapin) à l’Opéra
Bastille, celui de « Blandaimé » de (Bataille Navale de D. Chouillet) à La Péniche Opéra.
Il participe à des créations de spectacles de théâtre musical comme Le Mal de Lune de S.Gorli, Ste Jeanne des
Abattoirs de B. Brecht/T. Cora, Forever Valley de G. Pesson, Aventures et Nouvelles Aventures de G. Ligeti, les
Cantates de Bistrot de V. Bouchot, El Cimarron de H-W. Henze, Le Chant Quotidien d'A. Markéas, "Roméo &
Juliette" de P. Dusapin.
Membre fondateur du chœur de chambre Accentus et d’Axe 21, il a assuré la direction artistique d’œuvres
contemporaines de S. Bussotti, G. Kurtàg, L. Berio, ainsi que des Song Books de John Cage.
En 2003, il participe à l’enregistrement de Micromégas de Paul Méfano avec l’ensemble 2E2M. En 2006, il crée
la partie de baryton solo d'On Iron de Philippe Manoury. Il joue régulièrement avec l'ensemble de musique
ancienne Almazis, et l'ensemble de musique expérimentale Dédalus.
Il réalise plusieurs mises en scène : L’Opéra de quatre notes de T. Johnson (Opéra Bastille, Festival Musica,
Théâtre de l'Athénée) ; Le Maréchal-Ferrant de F-A Danican-Philidor (Ensemble Almazis-Iakovos Pappas,
Festival de La Chabotterie, Opéra d'été en Bourgogne, Péniche Opéra) ; L’Éducation manquée d’E. Chabrier ;
La Colombe de C. Gounod ; La surprise de l'Amour de F. Poise (Atelier Lyrique de Franche-Comté).
En 2007, il fonde avec Alexandre Piquion la compagnie lyrique le Grand Seize pour laquelle il met en scène et
interprète Coscoletto, Apothicaire et Perruquier, Vent du Soir de J. Offenbach pour le festival Offenbach à Montargis.
Depuis 2003, il anime un atelier autour d’œuvres de John Cage dans le cadre du cursus de lettres supérieures
du Lycée Victor Hugo à Paris. Depuis 2007 il est le directeur musical des Lundi De La Contemporaine de la
Péniche Opéra. En 2008, il est artiste en résidence au lycée Bayen de Châlons-en-Champagne.
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équipe artistique

Fernand Fedronic
ténor
Chorégraphe et patineur professionnel, Fernand Fédronic entre au
Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris
en 1994.
Il y étudie le chant auprès de Jean-Paul Fouchecourt, Robert
Dumé et Isabelle Guillaud.
Isabelle Aboulker, également son professeur, le prend sous son aile et lui compose les œuvres
contemporaines de son Prix.
Offenbach, Ravel, Poulenc, Donizetti et Cimarosa font partie de son répertoire.
Très vite, il est engagé par Olivier Desbordes et la compagnie Opéra Eclaté pour le rôle de « Pâris » dans La
Belle Hélène qu’il interprétera pas moins de 80 fois.
Sous la direction d’Olivier Desbordes, il est également :
- « Le Remendado » dans Carmen de Bizet,
- « Gonzalves » dans l’Heure Espagnole de Ravel,
- « Le Brésilien » dans La Vie Parisienne d’Offenbach au Théâtre de l’Odéon de Marseille,
- « Les Quatre Valets » dans Les Contes d’Hoffmann au Festival de Belle Ile.
A la fois danseur, chorégraphe, chanteur et comédien, c’est un artiste aux multiples talents.
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équipe artistique
Stéphanie Marco
soprano
D’origine franco-britannique, Stéphanie Marco débute comme
chanteuse et comédienne dès l’âge de 11 ans. A 18 ans, elle entre au
Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la classe de
Michèle Le Bris et Isabelle Guillaud. Elle se perfectionne auprès de
Serge Zapolsky, d’Eric Kruger, de Paolo Longo, de Gianfranco Rivoli,
et d’Emmanuelle Haïm.
Rôles :
1998 :
1999 :
2000-2001 :
2002 :
2002-2003 :
« Frasquita » dans Carmen de Bizet, direction de François-Robert Girolami, au Festival de
Nevers.
« La Chatte » et « La Chouette » dans L'Enfant et les Sortilèges de Ravel, direction Pascal Rophé,
à la Cité de la Musique, à l'auditorium de Lyon et à Besançon.
Elle intègre l'Atelier lyrique de Lyon.
La « Dame en bleu », dans l'opéra contemporain Pinocchio de Sergio Menozzi, au Théâtre des
Jeunes Années à Lyon puis en tournée à Bordeaux et à Orléans.
« Erosmina » dans La Finta Cameriera de Gaetano Latilla, direction d’Antonio Florio, orchestre
La Cappella dei Turchini, mise en scène Christophe Galland, à l'Abbaye de Royaumont puis
en tournée à l'Opéra théâtre de Besançon, Opéra de Lille, Opéra de Rennes et Théâtre Silvia
Monfort à Paris.
« Despina » dans Cosi fan Tutte de Mozart, mise en scène Eric Kruger au Théâtre Sarah
Bernhardt de la Roche-Bernard puis en tournée au Festival Lyrique de Touraine (Chinon,
Amboise, Richelieu).
Soliste dans l'Opéra-Oratorio Mass de Leonard Bernstein, direction Jean-Walter Audoli, au
Théâtre des Louvrais de Pontoise, et Festival Lyrique de Vannes.
Au cours de ses récitals à Paris le répertoire russe (« Tatiana » , « Lisa »), tchèque (« Jenufa », « Rusalka »),
allemand (« Elsa » , « Marie ») et italien (« Tosca », « Fiordiligi »).
Elle décide de se lancer dans l'enseignement (2003) et rejoint « l'Atelier du chant de Paris » en tant que
directrice artistique du département lyrique.
Forte de cette expérience, Stéphanie Marco revient à la scène comme interprète tout en s'investissant dans la
conception artistique des projets qu'elle choisit de défendre avec le metteur en scène Aimée-Sara Bernard au
sein de L'échappée lyrique.
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équipe artistique
Aimée-Sara Bernard
metteur en scène
Entrée en 1992 à l’université Paris X-Nanterre, Aimée-Sara Bernard
fait de l’Institut d’Arts du spectacle son terrain d'expérimentation, et
crée une troupe universitaire.
Entre 1995 et 1998, elle présente quatre mises en espace à Paris X-Nanterre notamment pour l'inauguration
du Théâtre Bernard-Marie Koltès, au Théâtre Nanterre-Amandiers, à l'Athénée, à la Comédie de Reims ou à
l'Opéra Bastille.
Sa réflexion sur la politique culturelle est amorcée par la présentation d'un DEA en 1996 : L'Utopie de Christian
Schiaretti ou militer au sein de l'institution (direction Robert Abirached) et se poursuit l’année suivante par une
collaboration avec Christian Schiaretti au CDN de Reims.
Parallèlement à ses recherches en vue d’une thèse intitulée Redéfinition du service public au théâtre, elle mène
différentes expérimentations :
1995-1998 : Fondation et la mise en place d'une association pluriculturelle de formation, création et
diffusion, subventionnée par la municipalité de l'Ile-Saint-Denis ;
2000 :
Organisation d’une tournée dans les universités pour Grégoire Ingold et Balagan Théâtre –
alors en résidence au Théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis (2000) ;
2002 :
Direction artistique d’une opération du Ministère de l’Éducation Nationale, dans le cadre du
Printemps des Poètes : Le « Marathon Victor Hugo ». Conception et animation d’une chaîne
ininterrompue de lectures de textes de Victor Hugo sur quatre jours (14-17 mars 2002) dans
quatre académies par demi-journées puis plus de 24 heures à Paris dans sept lieux successifs
(une gare, quatre cafés et deux théâtres).
Travaillant auprès de Lucien Attoun, elle l’assiste pour son séminaire de maîtrise, DEA et DESS d'Initiation
aux écritures contemporaines à Paris X Nanterre. Elle s'essaie chaque année à Théâtre Ouvert à la mise en espace
de textes contemporains sous le regard de leurs auteurs :
1999 : Onysos le furieux de Laurent Gaudé, Badier Grégoire d’Emmanuel Darley,
2000 : Le Langue à langue des chiens de roche de Daniel Danis, Saint-Amour de Michel Azama, Forceps de Joël Jouanneau,
2001 : Pochade millénariste d’Eugène Durif,
2002 : Ce qui s’appelle crier de Joris Lacoste, Le Début de l’A. de Pascal Rambert,
2003 : Le Couloir de Phillipe Minyana.
Cinq années de rencontres avec Mario Batista, Marie de Beaumont, Hervé Blutsch, Michel Deutsch, Daniel
Lemahieu, Noëlle Renaude, Jean-Paul Queinnec…
Elle se tourne vers la réalisation documentaire avec l’édition vidéo de Corrida-Flamenca aux Saintes-Maries-de-laMer (52 mn - 2002), puis de Loren à la Recherche du Minotaure (52 mn- 2003) projeté en avant-première à
l’invitation de l’Institut Culturel Français.
Aujourd’hui, Aimée-Sara Bernard se consacre à l’écriture et à la mise en production de films-documentaire,
de scénari, ainsi qu’au développement de L’Echappée lyrique.
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équipe artistique
ASAR
Scénographie
Inviter un architecte – dont la principale préoccupation est d’inscrire ses œuvres dans la durée, voire
l’éternité – à mettre ses compétences techniques et artistiques au service de l’éphémère, peut paraître
troublant…
Mais pour un metteur en scène, faire équipe avec un architecte, c’est affirmer d’emblée une esthétique et
une éthique. C’est envisager la question du cadre à donner à l’action représentée du point de vue de
l’espace plutôt que du point de vue de la décoration. Préférer la scène architecturée à la toile peinte, c’est
aussi s’inscrire dans une tradition théâtrale définie.
D’autre part, le choix de ASAR n’est pas non plus dû au hasard : c’est le choix d’une esthétique, d’une
épure, d’une radicalité. C’est aussi la mise en tension de deux personnalités, que nous espérons fertile et
la concrétisation d’un compagnonnage intellectuel qui dure depuis quelques années…
Aimée-Sara Bernard
Le sigle ASAR est le nom derrière lequel se cache un architecte désireux de rester dans l’ombre de ses
projets. Donc ASAR, prête-nom officiel, structuré comme une personne morale (SARL) me permet
d’affronter la réalité du travail, parfois laborieux, de maïeutique architecturale.
En cela, mon approche de l’environnement, du désir, n’est pas loin de celle du metteur en scène,
démiurge qui, par élégance, laisse croire à ses outils – les comédiens – qu’ils sont seuls responsables de
ce qui s’engendre devant le spectateur. Le metteur en scène ne peut plus, ensuite, que commenter.
Forme d’impuissance divine.
Pourquoi faut-il que les habitants n’en fassent qu’à leur tête ?
L’architecte connaît le même sentiment lorsque l’habitant vient installer sa vie dans l’espace qu’il a
projeté. Pourquoi faut-il qu’ils « dénaturent » l’espace pensé, conçu, fabriqué par nous ?
Car l’architecte, comme le metteur en scène, donne aux autres – qu’ils soient acteurs ou habitants – le
cadre de leur expression. Et paradoxalement, ce cadre doit disparaître pour laisser place à ce qui doit se
dire et se jouer.
Adrien Royer
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contacts
L’Echappée lyrique
THESAURUS A.A.
Equipe artistique
Association, Loi de 1901
Siret : 424 581 981 00018
Atelier n°4 – 1 , rue de Gergovie
7 5 0 1 4
P a r i s
Tel : 06 50 59 46 15
6, boulevard Beaumarchais
7 5 0 1 1 P a r i s
[email protected]
*
Aimée-Sara Bernard
Stéphanie Marco
metteur en scène
01 43 27 37 20 & 06 50 59 46 15
[email protected]
s o p r a n o
06 70 06 15 39
[email protected]
M a r i e
Sarah
D e l b e t
secrétariat général
01 45 35 12 03 & 06 68 74 43 66
[email protected]
Behar
chargée de production
06 23 49 14 25 & 01 78 01 54 92
[email protected]
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