0. Introduction Alors, bonjour (à tous), à présent c'est à moi de vous présenter mon projet personnel, qui a d'ailleurs le même thème que tous les autres : le mythe de « Faust ». Un mythe qui serait très célèbre, surtout en Europe, mais est-ce vraiment le cas ? En tous cas, pour ma part je pensais ne jamais en avoir entendu parler1. La première chose que j'ai faite a été de créer une sorte de « sondage » auprès d'une petite vingtaine de personnes (19) en leur demandant s'ils se souvenaient d'avoir un jour entendu parler de « Faust ». Le scrutin ne fut pas trop partagé : 16 sur les 19 disaient n'en avoir jamais entendu parler, 2 en avaient une idée complètement fausse. Le dix-neuvième quant à lui, peut-être de par ses origines allemandes, semblait en savoir beaucoup plus sur lui.2 C'est donc sur cette première impression que je me suis lancé en quête d'informations sur des sites comme Wikipedia, Youtube ou encore faust.com. (Mais aussi bien d'autres, je les citerai à la fin.) Je vais vous faire un petit schéma des passages que je vais aborder au cours de ce dossier : 0. Introduction 1. Mais qui est donc ce « Faust » ? ... 2. Mais comment en est-on arrivé au mythe ? 3. Faust au théâtre • Marlowe • Johann Wolfgang von Goethe • Un avis personnel • Jean Louvet 4. Tout un roman 5. En musique • L'air des bijoux • La Faust-Symphonie 6. Le pacte avec le diable 7. Marvel Comics 8. En résumé J'ai décidé de développer en grande partie les points sur le sujet du Faust historique et celui sur Jean Louvet, qui font à eux deux sept pages. 1 Pas plus que mon PC, qui connaît les noms de Zeus, Orphée, Thor, Philémon, Baucis, ... mais pas celui de Faust. 2 Il m'a d'ailleurs appris certaines choses qui apparaîtront quelques pages plus loin. 1. Mais qui est donc ce « Faust » ? ... ... fut ma première question. La plus passionnante aussi, car j'aime beaucoup le travail de recherche par lui-même. Je trouve ça passionnant. C'est pour cela que cette partie devrait être une des plus développées. Le mythe de Faust3 serait très probablement basé sur la vie d'un homme allemand ayant vécu aux 15 et 16èmes siècles. (≈1480-1540†) Il serait né dans la petite ville de Knittlingen 4, dans l'ancien état de Württemberg, et aurait porté le nom de Dr Johann Georg Faust. Et bien qu'il ne soit pas prouvé que le Faust d'origine y ait un jour mis les pieds, la ville fait tout pour faire vivre la légende, en donnant un nom rappelant Faust à tout et n'importe quoi : dont (entre autre) le musée Faust, le collège Dr Johannes-Faust, la Faust-Apotheke (Pharmacie en allemand), une statue à son effigie devant l’Hôtel de ville, une pâtisserie « café hors du temps », et même la machine à sous d'un restaurant a été nommée sur le thème : « Danse des sorcières ». Rien que ça. Surtout que d'autres sources revendiquent la naissance de Faust à Roda5. La maison supposée de naissance de Faust a même été démolie et revendue à Chicago, à l'occasion de son exposition universelle, exposée dans l'allée représentant l'Allemagne. Depuis, plus personne ne semble savoir ce qu'elle est devenue. Enfin, on trouve aussi des textes affirmant que la petite ville de Helmstadt-Bargen aurait également pu être le lieu de naissance de Johann Faust, mais cette fois-ci en 1466. En 1507, Johannes Trithemius de Sponheim6 (un abbé allemand) écrit sur Faust. Il dit que c'est un arnaqueur, un Maison natale de Johann Georg Faust 3 Le mot « Faust » signifiant d'ailleurs « Poing » en allemand. 4 Ville comptant de nos jours 8000 habitants, située entre Heidelberg et Stuttgart, ou entre Karlsruhe et Heilbronn. 5 Aujourd'hui Stadtroda, ville située à 60km à l'est d'Erfurt et comptant environ 6000 habitants. escroc et un vagabond qui chassait les gens crédules. On y apprend qu'il avait un poste d'enseignant à Kreuznach, mais qu'il l'avait fuis après avoir agressé plusieurs garçons là-bas. Il aurait par la suite – on n'en a pas la certitude – étudié à l'université de Heidelberg où il aurait reçu en 1509 son diplôme de théologie. Martin Luther et Philip Melanchthon expliquent que Faust a étudié la magie à l'université de Cracovie, ces deux-là ayant prétendu savoir que Faust entretenait une relation amicale avec le diable. Un peu plus tard, on le retrouve à l'université d'Erfurt, où il enseigne à nouveau. On raconte que lorsqu'il enseignait Homère, il faisait apparaître devant ses élèves les héros de Troie.7 Il a par la suite été expulsé de l'université par le moine Dr Konrad Klinge, un franciscain qui lui a demandé de se repentir. Faust a refusé, avouant avoir signé ce fameux « pacte avec le diable », et a dit faire plus confiance au diable qu'en Dieu. Encore plus tard, en 1523, on dit qu'il s'est rendu un jour à la taverne d'Auerbach8 à Leipzig, où il aurait fait couler du vin d'une table qui aurait rempli un tonneau. Suite à cet acte, sa notoriété et sa réputation de génie grandirent. Il fut pour cela expulsé de plusieurs villes. Faust aurait eu des dons pour prédire l'avenir. Il avait entre autre prédit que l'évêque de Münster allait capturer la ville de Münster, et avait aussi prédit le résultat de l'expédition de Philipp von Hutten au Vénézuela.9 Philippe von Hutten 6 7 8 9 Une autre de ses actions peu recommandables a été de faire un échange avec l'aumônier lorsque Faust était en prison. En échange de vin, il a montré à celui-ci comment retirer les poils sur son visage sans utiliser de rasoir. Il lui a en réalité donné une pommade à l'arsenic, qui a fait tomber les poils, mais aussi la chair. Né à Trittenheim, d'où son nom. (1462-1516†) Certainement au moyen d'une lanterne magique. Goethe aurait également fréquenté cette taverne en tant qu'étudiant quelques siècles plus tard. Il en est devenu le gouverneur en 1540. C'est à cette date qu'il envoie une lettre depuis le Vénézuela en disant que « Les prédictions de Georgius Faustus sont devenues réalité ! » Enfin arrive le moment de sa mort, du côté de Wittenberg, en 1540 ou 1541. La légende raconte qu'il se serait fait déchirer en morceaux par le diable, qui l'aurait abandonné sur un tas de fumier, les yeux collés sur un mur. Mais l'hypothèse la plus probable serait qu'il soit mort en 1540 dans une explosion accidentelle survenue alors qu'il pratiquait l'alchimie chez lui, dans une chambre qu'il louait à Staufen. 2. Mais comment en est-on arrivé au mythe ? En 1587 est publié à Frankfurt/Main, et par l'imprimeur Johann Spiess, un livre anonyme (signé sous les initiales P.F.) Historia von D. Johann Fausten, dem weitbeschreyten Zauberer und Schwartzkünstler, (« Le tristement célèbre magicien noir nécromancien. ») surtout connu sous le nom de « Faustbuch » (Le livre de Faust) ou Volkbuch (Il faut comprendre « le livre populaire »). Cet ouvrage a eu une popularité énorme. Tant qu'il a été traduit en anglais et en danois dès 1588. Par la suite en néerlandais (1591), en français (1598) et enfin en tchèque (1611). Les traductions ne seront néanmoins pas fidèles à l'original, car les traducteurs n'ont pas hésité à ajouter, supprimer, ou modifier de nombreux passages, selon leurs goûts. Cette première version de la vie de Faust est une biographie qui est rédigée en prose. Elle est divisée en trois parties principales. Tout d'abord on raconte comment il aurait invoqué le diable en traçant des cercles au sol et signé un pacte avec lui, pour une durée de 24 ans. On parle par la suite des voyages qu'il fera10, et de ses exploits de magicien. Elle raconte sa vie de façon très sombre et très pessimiste. Il est par exemple raconté de quelle manière il traitait ses étudiants. On y retrouve une vision du paradis qui a certainement un rapport avec un des lieux qu'il a visité lors d'un voyage. D'un autre côté, on retrouve une version terrifiante et horriblement détaillée de l'enfer décrite par Méphistophélès. Bien qu'il n'y ait ni feu ni chaleur extrême. 10 Cette partie, par exemple, sera raccourcie dans la traduction anglaise. S'en suivent les péripéties que je ne détaillerai pas à fond. Il se déplace à dos de dragon, observe les continents en bas, admirait ce qu'il pouvait voir de là-bas. Plus tard il rencontre Charles-Quint 11 qui passait à Innsbruck. Celui-ci lui demande un service : l'emmener voir Alexandre le Grand12 et son épouse. Suite à un dîner à son domicile avec des étudiants,qui avaient apporté leur propre nourriture et boisson, il invoque Hélène, celle qui devrait être la plus belle femme au monde. Certainement dans le but de frimer. Elle apparaît devant ses invités, qui en tombent tous amoureux. Faust sort alors de la pièce avec Hélène. Vient la fin pour Faust. Il réunit une dernière fois ses étudiants pour manger avec eux. Il meurt la nuit même explosé par le diable. Il est enterré dans le village par ses étudiants. La morale de cette première version du mythe de Faust est qu'il ne faut pas s'éloigner du « droit chemin », qu'il faut rester chrétien jusqu'au bout. De nos jours, Faust est « souvent considéré comme l'œuvre la plus importante de la littérature allemande. » Et c'est sans doute cet ouvrage qui a été la base de tout ce qui a pu être écrit sur Faust jusqu'à aujourd'hui. 3.Faust au théâtre. 3.1 Marlowe Christopher Marlowe, qui est un écrivain anglais contemporain de Shakespeare (1564-1593, époque baroque), a écrit ce qui semble être la première pièce de théâtre ayant pour thème le mythe de Faust. Elle a été jouée pour la première fois en 1592 et porte le nom de The Tragicall History of the Life and Death of Doctor Faustus, le libellé complet en français étant La Tragique Histoire du docteur Faust, le fameux magicien et maître de l’art ténébreux; comme il se vendit au diable pour un temps marqué, quelles furent, pendant ce temps-là, les étranges aventures dont il fut témoin ou qu’il réalisa et pratiqua lui-même, jusqu’à ce qu’enfin il reçut sa récompense bien méritée. Recueillie surtout de ses propres écrits qu’il a laissés comme un terrible exemple et une utile leçon à tous les hommes arrogants, insolents et athées. Elle est écrite en vers libres et en prose. (Les vers libres pour le texte principal et la prose pour les pièces plus comiques.) Il y a en réalité 2 versions de cette pièce. Une publiée en 1604 et comprenant 13 scènes et une autre un peu plus tardive, écrite en 20 scènes et publiée en 1616. 11 C'est l'archiduc d'Autriche et le prince des Espagnes de 1516 à 1556. 12 C'était le roi de Macédoine de -336 à -323. Il a été l'élève d'Aristote. La pièce, plutôt rédigée dans le registre comique13, raconte le mythe dans toute sa splendeur. C'est-à-dire que Faust est insatisfait des grandes connaissances qu'il a dans des domaines tels que la médecine, la religion ou le droit. Il va alors faire une nouvelle carrière de magicien. Il va essayer de convoquer Mephistophilis. Et il y arrive sans trop de difficultés. Faust, malgré les avertissements de Mephistophilis sur l'atrocité qu'est l'enfer, va lui demander d'aller prévenir son maître, Lucifer, de lui annoncer qu'il est prêt à vendre son âme contre 24 ans de services de la part de Mephisto. Lucifer accepte et Faust signe de son sang. Version de 1604 Pour fêter le pacte, Mephisto offre à Faust un kit comprenant quelques dons et un livre de sortilèges à apprendre. Il y a dans cette pièce deux personnages comiques qui ne sont pas présents ailleurs. Il s'agit de Wagner, le serviteur et de Robin, le bouffon. Ils vont imiter Faust et Mephisto en signant le même pacte mais à leur façon. Faust va décide de partir en voyage pour semer l'embrouille autour de lui. Sa première victime sera le pape. Il se fait passer pour un cardinal et annonce que le pape Bruno va être condamné. Il va aussi jouer des tours, comme voler de la nourriture à un banquet, se rend invisible pour ennuyer tous ceux qui seront sur sa route. Il transforme le bouffon et le serviteur en singe et en chien. Avant de partir, il se dispute avec un chevalier, et lui fait pousser des bois sur la tête. Plus tard il ira chez le duc de Vanholt, où tous ceux à qui il a joué des tours se sont réunis. Aucun problème ! Quelques sortilèges lancés et ils ne pourront plus faire de mal. Le tout a amusé le duc et la duchesse. C'est forcément le principal. Il est aussi allé à la rencontre de Charles Quint, qu'il a impressionné grâce à ses pouvoirs. 13 En général on choisit d'écrire Faust dans un registre plus tragique. Faust commence à être inquiet, car il approche de l'échéance des 24 ans de son contrat. Il se demande quand il va mourir. Un homme l'incite même à se repentir, mais Faust, fidèle à sa parole, refuse. D'autres à qui il a raconté son aventure prieront pour lui ! En tout cas, avant d'arriver au bout de son aventure, il veut voir Hélène, la célèbre, la belle et l'unique. Il va s'en servir pour frimer auprès de la bande de jeunes étudiants qui se trouvait là. Voilà, c'est l'heure qui approche, mais juste avant d'être emporté dans les Enfers par toute une foule de petits démons, Faust a bien le temps de stresser, il implore la pitié, il est pris de remords, mais il fallait y penser avant ! Maintenant c'est trop tard, trop tard pour se repentir, car les 12 coups de minuit ont sonné. Charles Quint Il aura tout de même le droit à des funérailles organisées par des gens qu'il avait rencontrés quelques lignes plus haut. Cette fois-ci, ça se termine assez mal pour Faust : Il est damné. La raison majeure est que le registre utilisé c'est le registre comique. La coutume y est que le bien doit triompher. Revenons à Marlowe. C'était un homme assez mystérieux, tout comme Faust. Il a été soupçonné à plusieurs reprises d'espionnage (au service du roi !), il était considéré comme un hérétique (et même comme un homosexuel) à cause de ce qu'il a pu dire au cours de sa vie. Il a l'étiquette « bagarreur » sur son front, il est duelliste, c'est un faussaire reconnu, mais le rapport principal avec Faust est qu'on le soupçonne de pratiquer la magie. Il a fait de la prison, mais a été acquitté dans d'autres affaires. On peut Christopher Marlowe donc penser qu'il a choisi d'écrire une pièce sur Faust, car il s'y retrouve certainement. De plus, il meurt en 1593 à seulement 29 ans, assassiné d'une dague dans l’œil, dans une taverne, peut-être même par le gouvernement. 3.2 Johann Wolfgang von Goethe Goethe est né à Francfort en 1749 et est mort en 1832. Il était non seulement poète et écrivain (Il est considéré comme LE grand écrivain allemand.), mais aussi dramaturge, théoricien de l'art et homme politique allemand. Il est un des principaux représentants du courant artistique romantique, avec Johann C. F. von Schiller. Plusieurs des vers qu'il a écrits ont eu une popularité telle qu'ils sont entrés dans la langue allemande sous forme de dictons, proverbes ou d'expressions. Il a passé une grosse partie de sa vie à travailler sur les deux Faust qu'il a écrit (le I et le II, 1808 et 1832) J.W. von Goethe En général quand on parle du Faust de Goethe, on parle du premier, celui de 1808, car celui de 1832 est beaucoup moins facile d'accès et n'est compréhensible que pour peu de personnes. L'histoire est sensiblement pareille aux autres Faust écrits plus tôt, à quelques détails près. Faust (qui s'appelle Henri) en a marre de passer sa vie dans les livres, en solitaire, et veut mettre un terme à sa vie. Ce qui le retient ce sont les anges qui chantent Pâques dehors. Ça va le motiver et il va se changer les idées en sortant un peu. Maintenant il va mieux, puis tout à coup replonge dans « le mal ». Il devient schizophrène. Il va ramener un chien chez lui, qui est en réalité Méphisto. Il va revendre son âme afin de redevenir jeune. Après, ils vont fêter sa nouvelle vie en allant à la taverne. Il ne va pas se priver de ses nouveaux pouvoirs. Il fait couler le vin des tables. Mais les étudiants qui fréquentent cette taverne s'énervent. Faust les transforme alors en feu. Méphisto rencontre une sorcière, qui ne le croit pas lorsqu'il lui dit qu'il est Méphisto, le seul, l'unique. C'est peu de temps après que Faust rencontre Gretchen 14 et en tombe amoureux. Il va tenter de la séduire, en demandant des bijoux à Méphisto. Il va y arriver et elle va tomber dans un amour fou, tomber encore mais enceinte cette fois-ci. Elle va tuer sa mère15, Faust se chargera de son frère, pour enfin l'abandonner seule avec son bébé. Un vrai gentleman ! Marguerite va être ravie, au point de vouloir tuer son enfant en le noyant. Les gardes, eux aussi enthousiasmés par cet infanticide, vont la juger. Elle sera juste condamnée à mort. Rien de grave donc. (Au moins ça lui évite la torture.) Faust va être contraint à faire un choix : Continuer à mener une vie tranquille, sereinement aux côtés de Méphisto, qui lui sera encore soumis, ou alors aller se repentir tout gentiment auprès de Dieu, qui le pardonnera sans souci, et ainsi pouvoir continuer une vie « libre mais semée d'embûches ». Il tentera tout de même de libérer Marguerite de prison, elle refuse. Alors Faust et Méphisto décident de s'enfuir. On entendra ensuite des voix venant du ciel disant qu'« Elle est sauvée ». On ne dit par contre pas comment finit Faust. Le Faust II est une suite du Faust I en étant en même temps une histoire à part entière. Il a été publié après la mort de Goethe. Son deuxième Faust est basé sur la mythologie grecque et il demande une très bonne connaissance dans le milieu pour être compris. Je vais tenter de raconter l'histoire en bref, sur ce que j'ai pu en comprendre via des extraits ou des résumés. On y croise des personnages tels Philémon et Baucis, ou Hélène (entre autres.) Faust est ici l'amant d'Hélène. Ils vont avoir un enfant ensemble. Mais Hélène va disparaître aussi vite qu'elle était arrivée. Faust devient alors le propriétaire de tout l'Océan. Il va l'explorer et trouver près d'une côte la maison de Philémon et Baucis, deux vieillards. Il se rend compte qu'ils n'ont pas de richesse matérielle mais sont beaucoup plus heureux que lui ne l'est. Faust, par jalousie pure, va ordonner à Méphisto de les conduire en enfer. Mais il va se contenter de les tuer, car il a presque pitié d'eux. Faust finit par mourir et un combat de géants commence entre Dieu et Méphisto, pour savoir qui aura le droit d'emmener son âme. C'est Dieu qui gagne et Faust va au paradis. Il va y retrouver Marguerite qui l'a pardonné avec le temps. Tout est donc bien qui finit bien. 14 Traduit en français par « Marguerite ». 15 Grâce à une potion de sommeil que lui aura donné Faust. 3.3 Un avis personnel. Si j'avais à choisir la version que je préfère entre celle de Marlowe et celle de Goethe, je choisirais la première. Bien qu'elles soient proches d'un point de vue de l'histoire, la principale différence entre elles est le courant subi par l'écriture des pièces. D'un point de vue général, je n'aime pas ce qui est trop « classique », c'est-à-dire ce qui me paraît vieux à la lecture. Et, malgré le peu de passages que j'ai pu lire pour chacune des versions, je préfère le style d'écriture de Marlowe. Plus simple à comprendre ! Un autre reproche de ma part par rapport à la version de Goethe est qu'elle est bien trop « jolie » à mon goût, car les drames s'enchaînent, Faust est le « méchant » aux côtés de Méphisto, mais il est quand même sauvé. Ça veut démontrer que Dieu a tous les pouvoirs et qu'il est le seul à décider, bla bla bla, bref ça fait beaucoup trop embelli et je n'aime pas. Par ailleurs n'est-il pas réjouissant, lorsqu'on regarde un film, d'avoir cet air sadique en voyant tout ce que le méchant de l'histoire se prend ? N'est-il pas lassant de regarder une série où tout finit toujours rose pour tout le monde ? Je pense que dire que tout le monde est de mon avis c'est mentir, mais beaucoup qui me sont contemporains devraient être du même avis. 3.4 Jean Louvet Je vais maintenant vous parler du seul Faust que j'ai lu entièrement et de son auteur. Il s'agit d'Un Faust écrit par un belge bien connu et reconnu : Jean Louvet. Cette lecture a été imposée. c'est d'ailleurs pour cette raison que le développement qui va suivre sera (un peu) plus détaillé que le reste de ce que j'aurai pu écrire jusqu'ici. Comme je n'avais pas de « point personnel » à développer, j'ai choisi de développer autant que je pouvais le passage sur le travail d'écriture de Jean Louvet. Pour commencer, une petite biographie peu détaillée, le genre d'informations qu'on trouve facilement sur internet, seulement en explorant des sites : Jean Louvet est un des grands auteurs belges de notre époque. Il est né à Moustier-sur-Sambre en 1934. Il travaille trois ans à l'armée pour pouvoir financer ses études en philologie romane à l'U.L.B.16, où il obtient sa licence en 1959. Il est nommé peu de temps après comme professeur de français à l'Athénée de Morlanwelz. Mais sa passion pour l'écriture va rapidement prendre le dessus. Au début de sa vie, Jean Louvet écrit pour lui. Il entame sa carrière d'auteur engagé. Aux alentours de 1960-1961, pour participer à sa façon à la grève générale qui règne en Wallonie, Jean Louvet décide de créer une troupe de théâtre avec des comédiens amateurs. C'est pour elle qu'il va écrire sa première pièce en 1962 : Le train du bon dieu, qui ne sera jouée qu'une seule fois, au Théâtre prolétarien de La Louvière. Elle montre l'échec des ouvriers qui ne savent pas manier et utiliser le langage. Jean Louvet écrit en se basant sur ce qu'il voit et ressent autour de lui, sur la question sociale, de l'histoire wallonne et de l'évolution des mentalités. On dit qu'il a été influencé à l'écriture par Jean-Paul Sartre et Bertolt Brecht17. Il a écrit au cours de sa vie plusieurs pièces de théâtre : L’An I 1963 Mort et résurrection du Citoyen Julien T 1967 Conversation en Wallonie 1978 L’homme qui avait le soleil dans sa poche 1982 Un Faust 1985 Le grand complot 1990 Jacob seul 1991 Un homme de compagnie 1992 Simenon 1994 Le coup de semonce 1995 L’annonce faite à Benoît 1996 Beaucoup de pièces ont un sujet commun : la classe prolétarienne wallonne. Ainsi par exemple, L'An I raconte la vie d'un ouvrier qui imagine comment il va vivre sa nouvelle vie après avoir fait le bilan de sa mise en retraite. 16 Juste au cas où : Université Libre de Bruxelles. 17 Sartre est un écrivain, dramaturge et philosophe existentialiste français. Brecht est lui un dramaturge et metteur en scène allemand. La pièce suivante est Mort et résurrection du Citoyen Julien T dont je vais vous recopier un petit résumé18 : « Avec la fermeture de son charbonnage, Julien T. se sent libéré d'un travail harassant, mais la reconversion est pénible et l'homme s'interroge sur les bienfaits réels - ou le désastre - qu'occasionnent les progrès technologiques. » Il serait facile d'en ajouter quelques-unes, ayant comme fond le social wallon de l'époque. C'est quelque chose que j'apprécie. J'aurais aimé que plus de gens se soucient des problèmes des « prolétaires » de l'époque dans nos régions. Il va jouer d'autres pièces dans d'autres théâtre, comme à Bruxelles, Berlin-Est ou en Flandre. Mais peu en Wallonie, car il va rencontrer des difficultés à être accepté pour des raisons politiques, idéologiques et culturelles. Il a reçu des distinctions pour son travail d'écriture, comme lauréat du prix de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (1984), il reçoit le prix triennal de Littérature dramatique (aussi en 1984), en 1990 il obtient le Prix André Praga. Il est aussi élu Wallon de l'année 2002 et est fait Officier 19 du Mérite wallon en 2011. Je vais maintenant vous parler plus en particulier d' « Un Faust ». Cette pièce a été écrite en 1986 et existe en deux versions : une première version « littéraire » et par la suite dans une version « scénique », qui a est une version revue de la première. Il a dû la réécrire20, car il y avait des passages tout simplement injouables devant un public. Et plus particulièrement certaines des didascalies comme « Elle va se mettre un tampon hygiénique sous sa robe. » ou « MÉPHISTO. Frotte, là. (Il lui montre son sein droit qu'elle se met à frotter de plus en plus vite.) ». La version didascalies de "Un Faust" 18 http://www.wallonie-en-ligne.net/1995_Cent_Wallons/Louvet_Jean.htm §4 19 Et non pas « Chevalier », selon : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mérite_wallon et http://rudydemotte.info/b/?p=2140 20 Il l'a co-écrite avec le metteur en scène. Suite à notre visite aux Archives et Musée de la Littérature à Bruxelles et à la visite de Jean Louvet dans notre classe, nous avons appris qu'Un Faust était une commande de son « chef » Marc Liebens. La pièce a été très difficile à écrire. Il a fait énormément de recherches dans des journaux, dans des livres, d'autres versions du mythe de Faust. Par exemple, il a passé six mois rien que sur la lecture et le déchiffrement des deux Faust de Goethe. Il a appelé sa pièce « Un Faust » pour plusieurs raisons. La première étant qu'il n'a écrit qu'un seul Faust, contrairement à Goethe qui, lui, en a publié deux. Dans le second Faust de Goethe, Faust se rachète auprès de Marguerite. Mais Louvet ne veut pas d'une fin pareille. Faust est un « criminel » et doit le rester21. Une autre raison est que Louvet veut faire un Faust parmi des centaines d'autres, sans forcément se distinguer. AML, Bruxelles Les autres auteurs essaient toujours d'innover. Pas lui. Il se contente de le faire à sa façon. Une troisième raison est que Louvet écrit « Un Faust » car on parle d'« Un homme », et non pas de « L'Homme ». On peut d'ailleurs comprendre que le personnage reflète une partie de la personne de Louvet. Par ailleurs, le nom primitif de son Faust était « Mr. Faust », un titre qu'il avait certainement choisi à cause de son autre pièce À bientôt Mr. Lang. Il commence la rédaction de son manuscrit en 1983. Il s'amuse à rechercher des informations dans la presse, des citations,... afin de les inclure directement dans son écrit. Malheureusement les manuscrits ont été perdus, et il ne reste que peu de notes. Mais on peut comparer avec ce qu'il reste d'autres pièces. Pour Simenon, Louvet a rempli plus de 400 pages de notes manuscrites. Il s'est servi des manuscrits de la première version, la littéraire, pour la rédaction de la version scénique de son Faust. Il prenait énormément de soin. Il séparait les didascalies du texte, il soulignait le nom des personnages, le tout écrit à la main, ce qui est rare chez les autres auteurs de son époque. Arrivent ensuite les premiers tapuscrits. Ils sont eux beaucoup moins soignés, corrigés à même la feuille, car le papier coûte cher. Pour la version didascalies, il est forcé d'en retirer certaines qui ne plaisent pas, comme les plumes d'oie, le lâcher d'oiseau et d'autres du même style qui peuvent être onéreuses à mettre en place. Toute la fin est également supprimée. 21 Ce sont les mots employés par Vincent Radermecker. Dans sa recherche il joue sur la composition des mots. On peut voir que dans son Faust il y a énormément de mots comprenant des i et des a. Ce sont les deux lettres qui ensemble forment souvent une ambiance ou image imaginaire, étrange et irréelle.22 L'histoire est celle d'un homme qui se rend compte de la direction dans laquelle se dirige la civilisation. Il se rend compte que le monde change en pire et que si ça continue il ne devrait plus rien rester d'ici à quelques années. Louvet nous a raconté qu'il avait dû s'occuper de « passages obligés » lors de l'écriture de son Faust. Il faut obligatoirement inclure des personnages comme Faust (c'est un minimum), Méphisto, Philémon et Baucis, le chien représentant le diable et Marguerite … entre autres. Il a également été obligé d'inclure la notion de « bien » et de « mal ». Mais malgré ces obligations lors de l'écriture de son Faust, il a réussi à en faire un qui nous semble familier. On reconnaît les éléments tels que les notions sociales apportées, … Un autre point fort à mon goût est l'utilisation des articles bruts dans les dialogues. C'est certainement un des points qui sont uniques à son Faust. Jean Louvet dit lui-même qu'il était à la limite de devenir fou lorsqu'il a écrit « Un Faust ». J'ai trouvé dans Théâtre 2, p489 des brouillons qui pourraient peut-être en être la conséquence. Dans l'extrait qu'il suit, on peut voir que le dialogue est beaucoup plus violent que ce qu'on peut trouver dans les autres23 : MEPHISTO. Voulez-vous que je vous prédise l'avenir ? (II sort son revolver.) Dans les sacrifices d'animaux, on cherchait l'avenir. FAUST. Vous êtes fou. MEPHISTO. Cœur sensible … Les hommes dépensent des fortunes pour nourrir les animaux, mais les abandonnent par milliers au bord des vacances. FAUST. Sans les animaux, la beauté disparaîtrait de la surface du globe. (Un temps) J'ai pris sur moi toute la laideur du monde. MEPHISTO. Vous êtes fatigué. Je parie que vous êtes sans joie. FAUST. Pour le moment. Mais je n'ai pas mis cet extrait dans l'unique but de montrer que Louvet pouvait écrire des scènes plus violentes que les originales, mais pour parler d'un point (même deux) que j'aime beaucoup dans ce qu'il écrit. Je vais pour cela recopier la phrase qui m'intéresse : 22 Ces cinq mots contiennent tous le i et le a. 23 Même si dans ce cas-ci, la phrase sera remaniée plusieurs fois (et allongée) avant d'être intégrée dans la pièce. « Les hommes dépensent des fortunes pour nourrir les animaux, mais les abandonnent par milliers au bord des vacances. » Pourquoi j'aime cette phrase ? Tout d'abord, par son sens. Ce qu'il dit est souvent véridique. Il montre ici un paradoxe : Les gens dépensent beaucoup d'argent pour quelque chose qu'ils vont abandonner. Il y a beaucoup de phrases de ce type. Beaucoup de phrases que je trouve vraies. Mais un autre point qui me fait presque sourire à chaque fois c'est, dans cet exemple : « …, mais les abandonnent par milliers au bord des vacances. » Abandonner au bord des vacances, au bord des routes. N'écrire que deux mots pour faire comprendre deux idées et une autre phrase. C'est presque du génie. Pour terminer avec Jean Louvet, on peut préciser que la pièce a été traduite en italien, et jouée. 4. Tout un roman Je dois avouer que l'intitulé de cette partie du projet est ironique. Je vais en effet vous parler d'un roman – Doktor Faustus – de Thomas Mann, écrivain allemand (1875-1955) Je ne serai que très bref et il n'y aura en principe pas d'avis personnel. Mon but ici est uniquement de montrer qu'il existe des romans basés sur le mythe de Faust. Voici un bref résumé : « Le roman est une biographie fictive d'un musicien, Adrian Leverkühn (1885-1940), racontée par son ami de longue date Serenus Zeitblom : celui-ci commence la rédaction du récit le 23 mai 1943 soit 3 ans après la mort du compositeur et la termine en 1945. Leverkühn est un musicien prodige du début du XXe siècle dont l'existence va se dérouler sur le modèle de celle du personnage mythique de Faust, qui vendit son âme au diable incarné par Méphistophélès en échange de la connaissance. De même que Leverkühn, possédé des démons, développe son art musical jusqu'à un jour décisif qui lui sera fatal, la société allemande évolue parallèlement vers le destin catastrophique que sera l'avènement du nazisme. »24 L'auteur semble également être un bourreau de travail. En effet, exclusivement pour la rédaction de son Faust, il a étudié la musicologie et a 24 http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Docteur_Faustus fait des recherches sur les grands compositeurs comme Berlioz, Mozart, Beethoven, … Il s'est aussi mis en contact avec de grands compositeurs de son temps comme Stravinski. C'est un auteur engagé, il montre la décadence des mentalités allemandes au cours de la période ayant précédé la seconde guerre mondiale. Une dernière citation provenant du même article sur wikipedia : « Dans Doktor Faustus, l’histoire pesonnelle de Leverkühn, son développement artistique, et la dégradation du climat politique en Allemagne sont mis en relation par le narrateur Zeitblom qui s’inquiète et s’interroge sur la santé morale de sa nation, de la même manière qu’il s’est inquiété de la santé mentale de son ami Leverkühn. » 5. En musique 5.1 L'air des bijoux L'air des bijoux est un air d'opéra des plus célèbres. Il a été chanté pour la première fois par Marguerite, lors du troisième acte du Faust de Gounod (1859). Il commence avec le fameux « Ah ! je ris de me voir si belle en ce miroir. » Il a été interprété par de nombreuses personnes dont Maria Callas, une cantatrice grecque célèbre. S'il est devenu célèbre de nos jours, c'est certainement grâce à son utilisation par Hergé dans les Aventures de Tintin. La Castafiore en a fait son air fétiche. Si j'avais à mettre une note sur cet air je lui mettrais un 6 sur 10. C'est plus que la moitié. J'aime bien la voix de la personne qui l'interprète, aussi bien sur le DVD du Faust de Gounod que la version où c'est Bianca Castafiore qui chante. Elles ont une voix puissante. Mais je ne comprend pas pourquoi Hergé à choisi cet air là et non un autre, je ne vois pas de point commun entre Marguerite et Bianca. Peut-être les bijoux ? 5.2 La Faust-Symphonie La Faust-Symphonie a été composée par Franz Liszt, un hongrois. Elle comprend trois mouvements : • • • Faust Gretchen Mephistopheles Elle dure au total plus d'une heure ! (73 minutes) Je ne suis pas un expert de la musique classique. D'ailleurs ce n'est pas quelque chose que j'aime particulièrement. Je voulais juste voir ce qui existait au niveau de la musique sur le thème de Faust. Je sais que la symphonie a été composée à l'occasion de l'ouverture du monument de Gœthe et de Schiller en 1857. Le premier mouvement est assez calme pour les deux premières minutes, mais passé les deux minutes trente il y a comme une « explosion ». Le reste de la symphonie alterne de la musique très douce et de la musique beaucoup plus intense. J'ai pris ce mélange comme la représentation de Faust qui ne sait pas choisir entre se diriger vers le mal, avec Méfisto, ou alors rester dans le droit chemin avec Dieu. Le deuxième acte, celui de Gretchen, est beaucoup plus doux, il n'y a aucune trace de musique agressive, tout est calme. Lors du dernier mouvement on ne retrouve surtout de la musique agressive, des notes qui sont éloignées les unes des autres. Il y a des passages plus doux, mais ils sont assez rares. La musique a un air de mystique qui n'est pas présent dans les deux autres. À la fin il y a un chœur qui exprime peutêtre la montée au ciel de Gretchen, et pourquoi pas de Faust ? Ou alors la victoire de Dieu sur Méphisto, ce qui revient au même. 6. Le pacte avec le diable. Lorsque j'ai entendu pour la première fois le résumé plutôt rapide du mythe de Faust, je me suis dit que cette histoire de pacte avec le diable, j'en avais déjà entendu parler. Et en effet, c'est un thème très souvent abordé, même dans beaucoup d'autres types d'écrits. Et Faust est loin d'être le premier mythe à l'exploiter. Un des exemples les plus connus, et aussi des plus anciens ça pourrait être l'histoire d'Adam et Eve dans la Bible, où les personnages sont attirés par le diable qui est ici représenté par le serpent maléfique. Il va inciter les deux humains à aller à l'encontre de la parole de Dieu. Ils finissent chassés à jamais du paradis. C'est à peu de choses près ce qui arrive à Faust. Le « non » à Dieu est un thème commun à beaucoup d'ouvrages. Bien plus que ce qu'on pourrait penser. 7. Marvel Comics Le docteur Faustus est un personnage créé par Marvel Comics, une maison d'édition de bandes dessinées américaine, créatrice de Spider-Man, XMen, Hulk, et bien d'autres. Il fait partie de la famille des super-vilains, mais ne possède aucun pouvoir. C'est un humain normalement constitué. Le Docteur Faustus, de son vrai nom Johann Fennhoff, est né dans une famille bourgeoise autrichienne. Ses parents sont Anna et Herr Fennhoff. En 1938 l'Autriche est absorbée par l'Allemagne et ses parents partent se réfugier à Londres. Le voyage engloutit toute leur fortune, et la famille ressent cette perte comme une honte. Le père décède d'un problème de cœur peu de temps après. Sa mère va alors utiliser tout l'argent qu'elle gagne pour qu'il puisse faire des études correctes. Johann va alors se renfermer sur luimême avec le temps et va se mettre à la lecture. Il va lire les œuvres de certains auteurs dont Freud et Jung, deux médecins spécialisés en psychanalyse. Le Docteur Faustus par Marvel Peu de temps après, sa mère meurt. Lui va vouloir devenir psychiatre pour honorer Anna. Il va y parvenir et devenir un des psychiatres les plus réputés au monde. Mais ce n'est toujours pas suffisant pour lui, alors il va changer son identité pour « Docteur Faustus ». Son modèle est évidemment le Faust littéraire. Et comme Faust avait vendu son âme au diable contre le pouvoir et la connaissance, il va utiliser son intelligence afin de contrôler l'esprit de certaines personnes. Il va émigrer aux États-Unis et rencontrer Captain America, un des héros de Marvel Comics. Faustus va comprendre que Captain America croit être coupable de la mort de son propre partenaire, Faustus va le manipuler, lui donnant diverses pilules vieillissantes, hallucinantes, etc. Mais Captain America va se rendre compte de ça et va battre le Dr Faustus, qui sera jeté en prison. Le Dr Faustus réapparaîtra dans d'autres numéros. Il sera toujours dans le camp des méchants. Mon avis personnel est que ce n'est pas une mauvaise idée d'inclure des personnages venant de mythes dans des bandes dessinées, tout en gardant là le thème générale du personnage du mythe. Ici on peut en conclure que c'est un grand manipulateur, qu'il est presque « allemand » (Autrichien, OK, mais dans la BD on n'est pas à ça près sur la distance, surtout quand on est américain.), ... Ça permettrait aux futurs profs de français ou d'histoire d'apprendre leur métier tout en s'amusant et dès le plus jeune âge. (Un peu ironique) C'est par contre un des seuls cas que je connaisse. N'étant pas fan de la BD, je ne me suis pas plus renseigné à ce sujet, mais je suppose que des personnages inspirés de mythes dans ce domaine, ça doit être assez courant. Je sais par contre qu'il existe plusieurs personnages de mangas (ou d’animés) qui utilisent le nom de Faust. Je suppose qu'il y a un rapport Nous arrivons à la fin de ce dossier. Mais laissez-moi deviner. Vous avez soif ? L'envie de vous désaltérer est plus forte que tout. J'ai la solution. Que diriez-vous d'une bière Faust ? Une ? Oui25, il ne faut pas être trop gourmand. Mais si vous insistez et voulez sentir toute son histoire en vous, n'hésitez pas à essayer les autres « goûts ». Cependant ne vous laissez pas berner par le nom. La bière ci-présente à votre gauche est brassée aux États-Unis. Toujours tenté d'aller y faire un tour ? Mais vous nez savez pas où loger … Rien de plus simple ! La brasserie vous proposera de loger au Faust Hotel. Un hôtel luxueux qui vous offrira le style de vie des années 20' dans un monde Art Deco. Vous y serez en parfaite immersion. Cependant, si vous n'êtes pas satisfait de votre voyage. Quelle qu'en soit la raison, par exemple vous trouvez qu'il s'agit là d'un acte commercial dépourvu de la touche « historique » que vous attendiez, alors vous pourrez toujours, sur le chemin du retour, vous arrêter à la Brauhaus Faust (Brasserie Faust) allemande, implantée dans une rue très étroite et au look ancien, un peu à l'écart du centre de Miltenberg 26. 8. En résumé … En résumé … Que dire ? Je pense que tout a été dit. Faust est aurait au départ été un personnage réel, qui se serait fait remarquer par une certaine personne dont on ne connaît pas le nom, qui aurait décidé de mettre sur papier son histoire. Par la suite de grands auteurs ont pris leur base sur ce livre pour rédiger à leur tour leur propre version de la chose. Tellement d'auteurs connus et réputés y ont pris part qu'aujourd'hui la personne de Faust est devenue un mythe populaire auprès de beaucoup de gens. Il existe une grande diversité d'ouvrages tels des opéras, des pièces de théâtre, des musiques (aussi bien dans la musique classique que dans le rap), 25 Attention : l'abus d'alcool est mauvais pour la santé ! 26 Ville qui n'est pas située si loin que ça des villes historiques ayant accueillies le Faust historique. (Il faudrait imaginer un triangle entre Mannheim, Darmstadt et Würzburg. Elle se trouverait au centre.) des films muets ou plus récents, des jeux vidéos, de la bière, des bâtiments, et bien d'autres choses. J'espère que comme moi vous avez remarqué que Faust a bien évolué. Il a aujourd'hui une toute autre image que celle du Faust historique. Conclusion : Voila, c'est fini et il est temps de conclure. Je vais être assez bref, car « le papier, ça coûte cher ». Mais bon, je me connais, ça va encore faire une page ou deux ... Enfin brefons : La première chose que j'aimerais dire est que j'espère que ce dossier vous aura plu, qu'il ne vous aura pas (trop?) ennuyé. J'ai passé pas mal de temps à l'écrire, comme tout le monde, mais ce n'était pas une perte de temps. Je pense que ce projet était une bonne chose pour nous. Il nous a premièrement permis d'apprendre beaucoup sur Faust, dont on ne connaissait (pour la plupart d'entre nous) encore rien en septembre et c'est déjà quelque chose de suffisant pour justifier l'utilité de ce projet, mais il m'a27 aussi aidé à apprendre (pour la première fois) à créer un dossier « complet » seul (ou presque), mais surtout à travailler de temps en temps en équipe (pour la partie commune) tout en ayant beaucoup de libertés sur la façon dont on voulait réaliser notre projet à nous. Il nous a aussi autorisé à découvrir de nouvelles choses comme le monde de l'opéra, des pièces de théâtre, du film muet, des Archives et Musée de la Littérature et enfin des littératures allemande et surtout belge. Je me rend compte que j'avais une mauvaise idée de qui sont réellement les personnes travaillant dans « le monde de la littérature ». Je les pensais beaucoup moins ouvertes, toujours occupées. On peut dire que Jean Louvet et Vincent Radermecker en sont deux preuves vivantes : ils nous ont donné de leur temps pour nous expliquer certaines choses. Certains ont fait le déplacement depuis Bruxelles pour venir voir l'aboutissement de notre projet commun ! J'espère que le projet aura été bénéfique pour tout le monde. Et même si ce n'était pas le cas, il aura au moins apporté un minimum de culture générale à certains. Vous aurez pu remarquer que je n'ai pas abordé tous les points vus en cours. Ce n'est pas par manque de temps ou d'envie, c'est pour une raison de longueur de mon projet. Je pense que s'il était trop long il perdrait de son intérêt, aussi bien que j'ai supprimé une partie de ce que j'avais écrit, qui me semblait inutile ou pour lesquelles j'hésitais sur le fait que ce que je disais était vrai ou non. 27 Je parle pour moi mais je suis certain que tout le monde beaucoup pourrai(en)t dire la même chose. Sources : Sites en français : http://fr.wikipedia.org/wiki/Knittlingen http://fr.wikipedia.org/wiki/Philipp_von_Hutten http://fr.wikipedia.org/wiki/Johann_Wolfgang_von_Goethe http://fr.wikipedia.org/wiki/Christopher_Marlowe http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Tragique_Histoire_du_docteur_Faust http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Docteur_Faustus http://sites.univ-lyon2.fr/lettres/nte3/03-04/Faust/genese/genese.html http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/philbau.htm http://www.wallonie-en-ligne.net/1995_Cent_Wallons/Louvet_Jean.htm http://www.wallonie-en-ligne.net/Wallonie_Citoyennete/Prix_Bologne- Lemaire/Prix_Wallon_2002.htm Sites en anglais : http://aix1.uottawa.ca/~jesleben/faust/fausttimeline.html http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_works_which_retell_or_strongly_allude_to_the_Faust_tale http://en.wikipedia.org/wiki/Johann_Wolfgang_von_Goethe http://en.wikipedia.org/wiki/Stadtroda http://www.faustbrewing.co http://www.fausthotel.com http://www.faust.com http://www.youtube.com http://www.dailymotion.com/en http://www.panoramio.com http://www.cdandlp.com Sites en allemand : http://de.wikipedia.org/wiki/Faust._Eine_Tragödie. http://de.wikipedia.org/wiki/Helmstadt-Bargen http://www.faust.de Bibliographie : LOUVET Jean, Conversation en Wallonie – Un Faust, Bruxelles, Éditions Labor, 1997, 272p. ISBN 2-8040-1161-5 RADERMECKER Vincent, Théâtre 2, Bruxelles, AML Éditions, 2008, 632p. ISBN 978-2-87168-052-9 Je n'ai, en principe, rien recopié directement de sites sans en avoir mis les sources sur la page même (en pied). Une version en ligne de ce dossier est disponible (ou le sera sous peu) en ligne à cette adresse : https://docs.google.com/document/d/1ISjlkSaF17-RR2m38QLmyktxbOuIx1ysHBYWzBTtyA (Désolé pour la longueur et la complexité, mais impossible de faire plus court !)