0. Introduction - gensheureux.be

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0. Introduction
Alors, bonjour (à tous), à présent c'est à moi de vous présenter mon
projet personnel, qui a d'ailleurs le même thème que tous les autres : le
mythe de « Faust ». Un mythe qui serait très célèbre, surtout en Europe, mais
est-ce vraiment le cas ? En tous cas, pour ma part je pensais ne jamais en avoir
entendu parler1. La première chose que j'ai faite a été de créer une sorte de
« sondage » auprès d'une petite vingtaine de personnes (19) en leur
demandant s'ils se souvenaient d'avoir un jour entendu parler de « Faust ». Le
scrutin ne fut pas trop partagé : 16 sur les 19 disaient n'en avoir jamais
entendu parler, 2 en avaient une idée complètement fausse. Le dix-neuvième
quant à lui, peut-être de par ses origines allemandes, semblait en savoir
beaucoup plus sur lui.2
C'est donc sur cette première impression que je me suis lancé en quête
d'informations sur des sites comme Wikipedia, Youtube ou encore faust.com.
(Mais aussi bien d'autres, je les citerai à la fin.)
Je vais vous faire un petit schéma des passages que je vais aborder au
cours de ce dossier :
0. Introduction
1. Mais qui est donc ce « Faust » ? ...
2. Mais comment en est-on arrivé au mythe ?
3. Faust au théâtre
•
Marlowe
•
Johann Wolfgang von Goethe
•
Un avis personnel
• Jean Louvet
4. Tout un roman
5. En musique
• L'air des bijoux
• La Faust-Symphonie
6. Le pacte avec le diable
7. Marvel Comics
8. En résumé
J'ai décidé de développer en grande partie les points sur le sujet du Faust
historique et celui sur Jean Louvet, qui font à eux deux sept pages.
1 Pas plus que mon PC, qui connaît les noms de Zeus, Orphée, Thor, Philémon, Baucis, ... mais pas celui de
Faust.
2 Il m'a d'ailleurs appris certaines choses qui apparaîtront quelques pages plus loin.
1. Mais qui est donc ce « Faust » ? ...
... fut ma première question. La plus passionnante aussi, car j'aime
beaucoup le travail de recherche par lui-même. Je trouve ça passionnant.
C'est pour cela que cette partie devrait être une des plus développées.
Le mythe de Faust3 serait très
probablement basé sur la vie d'un
homme allemand ayant vécu aux 15 et
16èmes siècles. (≈1480-1540†) Il serait né
dans la petite ville de Knittlingen 4, dans
l'ancien état de Württemberg, et aurait
porté le nom de Dr Johann Georg Faust.
Et bien qu'il ne soit pas prouvé que
le Faust d'origine y ait un jour mis les
pieds, la ville fait tout pour faire vivre la
légende, en donnant un nom rappelant
Faust à tout et n'importe quoi : dont
(entre autre) le musée Faust, le collège
Dr Johannes-Faust, la Faust-Apotheke
(Pharmacie en allemand), une statue à son effigie devant l’Hôtel de ville, une
pâtisserie « café hors du temps », et même la machine à sous d'un restaurant
a été nommée sur le thème : « Danse des sorcières ».
Rien que ça. Surtout que d'autres
sources revendiquent la naissance de
Faust à Roda5. La maison supposée de
naissance de Faust a même été démolie
et revendue à Chicago, à l'occasion de
son exposition universelle, exposée dans
l'allée représentant l'Allemagne. Depuis,
plus personne ne semble savoir ce
qu'elle est devenue.
Enfin, on trouve aussi des textes
affirmant que la petite ville de
Helmstadt-Bargen aurait également pu
être le lieu de naissance de Johann
Faust, mais cette fois-ci en 1466.
En 1507, Johannes Trithemius de
Sponheim6 (un abbé allemand) écrit sur
Faust. Il dit que c'est un arnaqueur, un
Maison natale de Johann Georg Faust
3 Le mot « Faust » signifiant d'ailleurs « Poing » en allemand.
4 Ville comptant de nos jours 8000 habitants, située entre Heidelberg et Stuttgart, ou entre Karlsruhe et
Heilbronn.
5 Aujourd'hui Stadtroda, ville située à 60km à l'est d'Erfurt et comptant environ 6000 habitants.
escroc et un vagabond qui chassait les gens crédules. On y apprend qu'il avait
un poste d'enseignant à Kreuznach, mais qu'il l'avait fuis après avoir agressé
plusieurs garçons là-bas.
Il aurait par la suite – on n'en a pas la certitude – étudié à l'université de
Heidelberg où il aurait reçu en 1509 son diplôme de théologie.
Martin Luther et Philip Melanchthon expliquent que Faust a étudié la
magie à l'université de Cracovie, ces deux-là ayant prétendu savoir que Faust
entretenait une relation amicale avec le diable.
Un peu plus tard, on le retrouve à l'université d'Erfurt, où il enseigne à
nouveau. On raconte que lorsqu'il enseignait Homère, il faisait apparaître
devant ses élèves les héros de Troie.7
Il a par la suite été expulsé de l'université par le moine Dr Konrad Klinge,
un franciscain qui lui a demandé de se repentir. Faust a refusé, avouant avoir
signé ce fameux « pacte avec le diable », et a dit faire plus confiance au diable
qu'en Dieu.
Encore plus tard, en 1523, on dit qu'il s'est rendu un jour à la taverne
d'Auerbach8 à Leipzig, où il aurait fait couler du vin d'une table qui aurait
rempli un tonneau.
Suite à cet acte, sa notoriété et sa
réputation de génie grandirent. Il fut pour cela
expulsé de plusieurs villes.
Faust aurait eu des dons pour prédire
l'avenir. Il avait entre autre prédit que l'évêque
de Münster allait capturer la ville de Münster,
et avait aussi prédit le résultat de l'expédition
de Philipp von Hutten au Vénézuela.9
Philippe von Hutten
6
7
8
9
Une autre
de
ses actions peu
recommandables a été de faire un échange
avec l'aumônier lorsque Faust était en prison.
En échange de vin, il a montré à celui-ci
comment retirer les poils sur son visage sans
utiliser de rasoir. Il lui a en réalité donné une
pommade à l'arsenic, qui a fait tomber les poils,
mais aussi la chair.
Né à Trittenheim, d'où son nom. (1462-1516†)
Certainement au moyen d'une lanterne magique.
Goethe aurait également fréquenté cette taverne en tant qu'étudiant quelques siècles plus tard.
Il en est devenu le gouverneur en 1540. C'est à cette date qu'il envoie une lettre depuis le Vénézuela en
disant que « Les prédictions de Georgius Faustus sont devenues réalité ! »
Enfin arrive le moment de sa mort, du côté de Wittenberg, en 1540 ou
1541. La légende raconte qu'il se serait fait déchirer en morceaux par le
diable, qui l'aurait abandonné sur un tas de fumier, les yeux collés sur un mur.
Mais l'hypothèse la plus probable serait qu'il soit mort en 1540 dans une
explosion accidentelle survenue alors qu'il pratiquait l'alchimie chez lui, dans
une chambre qu'il louait à Staufen.
2. Mais comment en est-on arrivé au mythe ?
En 1587 est publié à Frankfurt/Main,
et par l'imprimeur Johann Spiess, un livre
anonyme (signé sous les initiales P.F.)
Historia von D. Johann Fausten, dem
weitbeschreyten
Zauberer
und
Schwartzkünstler,
(« Le
tristement
célèbre magicien noir nécromancien. »)
surtout connu sous le nom de
« Faustbuch » (Le livre de Faust) ou
Volkbuch (Il faut comprendre « le livre
populaire »).
Cet ouvrage a eu une popularité
énorme. Tant qu'il a été traduit en
anglais et en danois dès 1588. Par la
suite en néerlandais (1591), en français
(1598) et enfin en tchèque (1611). Les
traductions ne seront néanmoins pas
fidèles à l'original, car les traducteurs
n'ont pas hésité à ajouter, supprimer, ou
modifier de nombreux passages, selon leurs goûts.
Cette première version de la vie de Faust est une biographie qui est
rédigée en prose. Elle est divisée en trois parties principales. Tout d'abord on
raconte comment il aurait invoqué le diable en traçant des cercles au sol et
signé un pacte avec lui, pour une durée de 24 ans. On parle par la suite des
voyages qu'il fera10, et de ses exploits de magicien.
Elle raconte sa vie de façon très sombre et très pessimiste. Il est par
exemple raconté de quelle manière il traitait ses étudiants. On y retrouve une
vision du paradis qui a certainement un rapport avec un des lieux qu'il a visité
lors d'un voyage. D'un autre côté, on retrouve une version terrifiante et
horriblement détaillée de l'enfer décrite par Méphistophélès. Bien qu'il n'y ait
ni feu ni chaleur extrême.
10 Cette partie, par exemple, sera raccourcie dans la traduction anglaise.
S'en suivent les péripéties que je ne détaillerai pas à fond. Il se déplace à
dos de dragon, observe les continents en bas, admirait ce qu'il pouvait voir de
là-bas. Plus tard il rencontre Charles-Quint 11 qui passait à Innsbruck. Celui-ci
lui demande un service : l'emmener voir Alexandre le Grand12 et son épouse.
Suite à un dîner à son domicile avec des étudiants,qui avaient apporté
leur propre nourriture et boisson, il invoque Hélène, celle qui devrait être la
plus belle femme au monde. Certainement dans le but de frimer. Elle apparaît
devant ses invités, qui en tombent tous amoureux. Faust sort alors de la pièce
avec Hélène.
Vient la fin pour Faust. Il réunit une dernière fois ses étudiants pour
manger avec eux. Il meurt la nuit même explosé par le diable. Il est enterré
dans le village par ses étudiants.
La morale de cette première version du mythe de Faust est qu'il ne faut
pas s'éloigner du « droit chemin », qu'il faut rester chrétien jusqu'au bout.
De nos jours, Faust est « souvent considéré comme l'œuvre la plus
importante de la littérature allemande. » Et c'est sans doute cet ouvrage qui a
été la base de tout ce qui a pu être écrit sur Faust jusqu'à aujourd'hui.
3.Faust au théâtre.
3.1 Marlowe
Christopher Marlowe, qui est un écrivain anglais contemporain de
Shakespeare (1564-1593, époque baroque), a écrit ce qui semble être la
première pièce de théâtre ayant pour thème le mythe de Faust. Elle a été
jouée pour la première fois en 1592 et porte le nom de The Tragicall History of
the Life and Death of Doctor Faustus, le libellé complet en français étant La
Tragique Histoire du docteur Faust, le fameux magicien et maître de l’art
ténébreux; comme il se vendit au diable pour un temps marqué, quelles furent,
pendant ce temps-là, les étranges aventures dont il fut témoin ou qu’il réalisa et
pratiqua lui-même, jusqu’à ce qu’enfin il reçut sa récompense bien méritée.
Recueillie surtout de ses propres écrits qu’il a laissés comme un terrible exemple
et une utile leçon à tous les hommes arrogants, insolents et athées. Elle est
écrite en vers libres et en prose. (Les vers libres pour le texte principal et la
prose pour les pièces plus comiques.) Il y a en réalité 2 versions de cette
pièce. Une publiée en 1604 et comprenant 13 scènes et une autre un peu
plus tardive, écrite en 20 scènes et publiée en 1616.
11 C'est l'archiduc d'Autriche et le prince des Espagnes de 1516 à 1556.
12 C'était le roi de Macédoine de -336 à -323. Il a été l'élève d'Aristote.
La pièce, plutôt rédigée dans le
registre comique13, raconte le mythe
dans toute sa splendeur. C'est-à-dire que
Faust est insatisfait des grandes
connaissances qu'il a dans des domaines
tels que la médecine, la religion ou le
droit. Il va alors faire une nouvelle
carrière de magicien. Il va essayer de
convoquer Mephistophilis. Et il y arrive
sans trop de difficultés.
Faust, malgré les avertissements de
Mephistophilis sur l'atrocité qu'est
l'enfer, va lui demander d'aller prévenir
son maître, Lucifer, de lui annoncer qu'il
est prêt à vendre son âme contre 24 ans
de services de la part de Mephisto.
Lucifer accepte et Faust signe de son
sang.
Version de 1604
Pour fêter le pacte, Mephisto offre à
Faust un kit comprenant quelques dons et un livre de sortilèges à apprendre.
Il y a dans cette pièce deux personnages comiques qui ne sont pas
présents ailleurs. Il s'agit de Wagner, le serviteur et de Robin, le bouffon. Ils
vont imiter Faust et Mephisto en signant le même pacte mais à leur façon.
Faust va décide de partir en voyage pour semer l'embrouille autour de
lui. Sa première victime sera le pape. Il se fait passer pour un cardinal et
annonce que le pape Bruno va être condamné. Il va aussi jouer des tours,
comme voler de la nourriture à un banquet, se rend invisible pour ennuyer
tous ceux qui seront sur sa route. Il transforme le bouffon et le serviteur en
singe et en chien. Avant de partir, il se dispute avec un chevalier, et lui fait
pousser des bois sur la tête.
Plus tard il ira chez le duc de Vanholt, où tous ceux à qui il a joué des
tours se sont réunis. Aucun problème ! Quelques sortilèges lancés et ils ne
pourront plus faire de mal. Le tout a amusé le duc et la duchesse. C'est
forcément le principal.
Il est aussi allé à la rencontre de Charles Quint, qu'il a impressionné grâce
à ses pouvoirs.
13 En général on choisit d'écrire Faust dans un registre plus tragique.
Faust commence à être inquiet, car
il approche de l'échéance des 24 ans de
son contrat. Il se demande quand il va
mourir. Un homme l'incite même à se
repentir, mais Faust, fidèle à sa parole,
refuse. D'autres à qui il a raconté son
aventure prieront pour lui ! En tout cas,
avant d'arriver au bout de son aventure,
il veut voir Hélène, la célèbre, la belle et
l'unique. Il va s'en servir pour frimer
auprès de la bande de jeunes étudiants
qui se trouvait là.
Voilà, c'est l'heure qui approche,
mais juste avant d'être emporté dans les
Enfers par toute une foule de petits démons, Faust a bien le temps de
stresser, il implore la pitié, il est pris de remords, mais il fallait y penser avant !
Maintenant c'est trop tard, trop tard pour se repentir, car les 12 coups de
minuit ont sonné.
Charles Quint
Il aura tout de même le droit à des funérailles organisées par des gens
qu'il avait rencontrés quelques lignes plus haut.
Cette fois-ci, ça se termine assez mal pour Faust : Il est damné. La raison
majeure est que le registre utilisé c'est le registre comique. La coutume y est
que le bien doit triompher.
Revenons à Marlowe. C'était un
homme assez mystérieux, tout comme
Faust. Il a été soupçonné à plusieurs
reprises d'espionnage (au service du
roi !), il était considéré comme un
hérétique (et même comme un
homosexuel) à cause de ce qu'il a pu dire
au cours de sa vie. Il a l'étiquette
« bagarreur » sur son front, il est
duelliste, c'est un faussaire reconnu,
mais le rapport principal avec Faust est
qu'on le soupçonne de pratiquer la
magie. Il a fait de la prison, mais a été
acquitté dans d'autres affaires. On peut
Christopher Marlowe
donc penser qu'il a choisi d'écrire une
pièce sur Faust, car il s'y retrouve certainement.
De plus, il meurt en 1593 à seulement 29 ans, assassiné d'une dague
dans l’œil, dans une taverne, peut-être même par le gouvernement.
3.2 Johann Wolfgang von Goethe
Goethe est né à Francfort en 1749 et est
mort en 1832. Il était non seulement poète et
écrivain (Il est considéré comme LE grand
écrivain allemand.), mais aussi dramaturge,
théoricien de l'art et homme politique allemand.
Il est un des principaux représentants du
courant artistique romantique, avec Johann C. F.
von Schiller.
Plusieurs des vers qu'il a écrits ont eu une
popularité telle qu'ils sont entrés dans la langue
allemande sous forme de dictons, proverbes ou
d'expressions.
Il a passé une grosse partie de sa vie à
travailler sur les deux Faust qu'il a écrit (le I et le
II, 1808 et 1832)
J.W. von Goethe
En général quand on parle du Faust de Goethe, on parle du premier, celui
de 1808, car celui de 1832 est beaucoup moins facile d'accès et n'est
compréhensible que pour peu de personnes.
L'histoire est sensiblement pareille aux autres Faust écrits plus tôt, à
quelques détails près. Faust (qui s'appelle Henri) en a marre de passer sa vie
dans les livres, en solitaire, et veut mettre un terme à sa vie. Ce qui le retient
ce sont les anges qui chantent Pâques dehors. Ça va le motiver et il va se
changer les idées en sortant un peu.
Maintenant il va mieux, puis tout à coup replonge dans « le mal ». Il
devient schizophrène.
Il va ramener un chien chez lui, qui est en réalité Méphisto. Il va revendre
son âme afin de redevenir jeune. Après, ils vont fêter sa nouvelle vie en allant
à la taverne. Il ne va pas se priver de ses nouveaux pouvoirs. Il fait couler le vin
des tables. Mais les étudiants qui fréquentent cette taverne s'énervent. Faust
les transforme alors en feu.
Méphisto rencontre une sorcière, qui ne le croit pas lorsqu'il lui dit qu'il
est Méphisto, le seul, l'unique.
C'est peu de temps après que Faust rencontre Gretchen 14 et en tombe
amoureux. Il va tenter de la séduire, en demandant des bijoux à Méphisto. Il
va y arriver et elle va tomber dans un amour fou, tomber encore mais
enceinte cette fois-ci. Elle va tuer sa mère15, Faust se chargera de son frère,
pour enfin l'abandonner seule avec son bébé. Un vrai gentleman !
Marguerite va être ravie, au point de vouloir tuer son enfant en le
noyant. Les gardes, eux aussi enthousiasmés par cet infanticide, vont la juger.
Elle sera juste condamnée à mort. Rien de grave donc. (Au moins ça lui évite
la torture.)
Faust va être contraint à faire un choix : Continuer à mener une vie
tranquille, sereinement aux côtés de Méphisto, qui lui sera encore soumis, ou
alors aller se repentir tout gentiment auprès de Dieu, qui le pardonnera sans
souci, et ainsi pouvoir continuer une vie « libre mais semée d'embûches ».
Il tentera tout de même de libérer Marguerite de prison, elle refuse.
Alors Faust et Méphisto décident de s'enfuir.
On entendra ensuite des voix venant du ciel disant qu'« Elle est sauvée ».
On ne dit par contre pas comment finit Faust.
Le Faust II est une suite du Faust I en étant en même temps une histoire à
part entière. Il a été publié après la mort de Goethe.
Son deuxième Faust est basé sur la mythologie grecque et il demande
une très bonne connaissance dans le milieu pour être compris.
Je vais tenter de raconter l'histoire en bref, sur ce que j'ai pu en
comprendre via des extraits ou des résumés.
On y croise des personnages tels Philémon et Baucis, ou Hélène (entre
autres.)
Faust est ici l'amant d'Hélène. Ils vont avoir un enfant ensemble. Mais
Hélène va disparaître aussi vite qu'elle était arrivée.
Faust devient alors le propriétaire de tout l'Océan. Il va l'explorer et
trouver près d'une côte la maison de Philémon et Baucis, deux vieillards. Il se
rend compte qu'ils n'ont pas de richesse matérielle mais sont beaucoup plus
heureux que lui ne l'est. Faust, par jalousie pure, va ordonner à Méphisto de
les conduire en enfer. Mais il va se contenter de les tuer, car il a presque pitié
d'eux.
Faust finit par mourir et un combat de géants commence entre Dieu et
Méphisto, pour savoir qui aura le droit d'emmener son âme. C'est Dieu qui
gagne et Faust va au paradis. Il va y retrouver Marguerite qui l'a pardonné
avec le temps.
Tout est donc bien qui finit bien.
14 Traduit en français par « Marguerite ».
15 Grâce à une potion de sommeil que lui aura donné Faust.
3.3 Un avis personnel.
Si j'avais à choisir la version que je préfère entre celle de Marlowe et celle
de Goethe, je choisirais la première. Bien qu'elles soient proches d'un point
de vue de l'histoire, la principale différence entre elles est le courant subi par
l'écriture des pièces.
D'un point de vue général, je n'aime pas ce qui est trop « classique »,
c'est-à-dire ce qui me paraît vieux à la lecture. Et, malgré le peu de passages
que j'ai pu lire pour chacune des versions, je préfère le style d'écriture de
Marlowe. Plus simple à comprendre !
Un autre reproche de ma part par rapport à la version de Goethe est
qu'elle est bien trop « jolie » à mon goût, car les drames s'enchaînent, Faust
est le « méchant » aux côtés de Méphisto, mais il est quand même sauvé. Ça
veut démontrer que Dieu a tous les pouvoirs et qu'il est le seul à décider, bla
bla bla, bref ça fait beaucoup trop embelli et je n'aime pas.
Par ailleurs n'est-il pas réjouissant, lorsqu'on regarde un film, d'avoir cet
air sadique en voyant tout ce que le méchant de l'histoire se prend ? N'est-il
pas lassant de regarder une série où tout finit toujours rose pour tout le
monde ? Je pense que dire que tout le monde est de mon avis c'est mentir,
mais beaucoup qui me sont contemporains devraient être du même avis.
3.4 Jean Louvet
Je vais maintenant vous parler du
seul Faust que j'ai lu entièrement et de
son auteur. Il s'agit d'Un Faust écrit par
un belge bien connu et reconnu : Jean
Louvet. Cette lecture a été imposée.
c'est d'ailleurs pour cette raison que le
développement qui va suivre sera (un
peu) plus détaillé que le reste de ce que
j'aurai pu écrire jusqu'ici. Comme je
n'avais pas de « point personnel » à
développer, j'ai choisi de développer autant que je pouvais le passage sur le
travail d'écriture de Jean Louvet.
Pour commencer, une petite biographie peu détaillée, le genre
d'informations qu'on trouve facilement sur internet, seulement en explorant
des sites :
Jean Louvet est un des grands auteurs belges de notre époque. Il est né
à Moustier-sur-Sambre en 1934. Il travaille trois ans à l'armée pour pouvoir
financer ses études en philologie romane à l'U.L.B.16, où il obtient sa licence
en 1959. Il est nommé peu de temps après comme professeur de français à
l'Athénée de Morlanwelz. Mais sa passion pour l'écriture va rapidement
prendre le dessus. Au début de sa vie, Jean Louvet écrit pour lui. Il entame sa
carrière d'auteur engagé.
Aux alentours de 1960-1961, pour participer à sa façon à la grève
générale qui règne en Wallonie, Jean Louvet décide de créer une troupe de
théâtre avec des comédiens amateurs. C'est pour elle qu'il va écrire sa
première pièce en 1962 : Le train du bon dieu, qui ne sera jouée qu'une seule
fois, au Théâtre prolétarien de La Louvière. Elle montre l'échec des ouvriers
qui ne savent pas manier et utiliser le langage.
Jean Louvet écrit en se basant sur ce qu'il voit et ressent autour de lui,
sur la question sociale, de l'histoire wallonne et de l'évolution des mentalités.
On dit qu'il a été influencé à l'écriture par Jean-Paul Sartre et Bertolt
Brecht17.
Il a écrit au cours de sa vie plusieurs pièces de théâtre :
L’An I
1963
Mort et résurrection du Citoyen Julien T
1967
Conversation en Wallonie
1978
L’homme qui avait le soleil dans sa poche
1982
Un Faust
1985
Le grand complot
1990
Jacob seul
1991
Un homme de compagnie
1992
Simenon
1994
Le coup de semonce
1995
L’annonce faite à Benoît
1996
Beaucoup de pièces ont un sujet commun : la classe prolétarienne
wallonne. Ainsi par exemple, L'An I raconte la vie d'un ouvrier qui imagine
comment il va vivre sa nouvelle vie après avoir fait le bilan de sa mise en
retraite.
16 Juste au cas où : Université Libre de Bruxelles.
17 Sartre est un écrivain, dramaturge et philosophe existentialiste français. Brecht est lui un dramaturge et
metteur en scène allemand.
La pièce suivante est Mort et résurrection du Citoyen Julien T dont je vais
vous recopier un petit résumé18 :
« Avec la fermeture de son charbonnage, Julien T. se sent libéré d'un travail
harassant, mais la reconversion est pénible et l'homme s'interroge sur les
bienfaits réels - ou le désastre - qu'occasionnent les progrès technologiques. »
Il serait facile d'en ajouter quelques-unes, ayant comme fond le social
wallon de l'époque. C'est quelque chose que j'apprécie. J'aurais aimé que
plus de gens se soucient des problèmes des « prolétaires » de l'époque dans
nos régions.
Il va jouer d'autres pièces dans d'autres théâtre, comme à Bruxelles,
Berlin-Est ou en Flandre. Mais peu en Wallonie, car il va rencontrer des
difficultés à être accepté pour des raisons politiques, idéologiques et
culturelles.
Il a reçu des distinctions pour son travail d'écriture, comme lauréat du
prix de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (1984), il reçoit le
prix triennal de Littérature dramatique (aussi en 1984), en 1990 il obtient
le Prix André Praga. Il est aussi élu Wallon de l'année 2002 et est fait Officier 19
du Mérite wallon en 2011.
Je vais maintenant vous parler plus
en particulier d' « Un Faust ». Cette pièce
a été écrite en 1986 et existe en deux
versions :
une
première
version
« littéraire » et par la suite dans une
version « scénique », qui a est une
version revue de la première. Il a dû la
réécrire20, car il y avait des passages tout
simplement injouables devant un public.
Et plus particulièrement certaines des
didascalies comme « Elle va se mettre un
tampon hygiénique sous sa robe. » ou
« MÉPHISTO. Frotte, là. (Il lui montre son
sein droit qu'elle se met à frotter de plus
en plus vite.) ».
La version didascalies de "Un Faust"
18 http://www.wallonie-en-ligne.net/1995_Cent_Wallons/Louvet_Jean.htm §4
19 Et non pas « Chevalier », selon :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mérite_wallon et http://rudydemotte.info/b/?p=2140
20 Il l'a co-écrite avec le metteur en scène.
Suite à notre visite aux Archives et Musée de la Littérature à Bruxelles et
à la visite de Jean Louvet dans notre classe, nous avons appris qu'Un Faust
était une commande de son « chef » Marc Liebens. La pièce a été très difficile
à écrire. Il a fait énormément de recherches dans des journaux, dans des
livres, d'autres versions du mythe de Faust. Par exemple, il a passé six mois
rien que sur la lecture et le déchiffrement des deux Faust de Goethe.
Il a appelé sa pièce « Un Faust » pour
plusieurs raisons. La première étant qu'il
n'a écrit qu'un seul Faust, contrairement
à Goethe qui, lui, en a publié deux. Dans
le second Faust de Goethe, Faust se
rachète auprès de Marguerite. Mais
Louvet ne veut pas d'une fin pareille.
Faust est un « criminel » et doit le
rester21.
Une autre raison est que Louvet
veut faire un Faust parmi des centaines
d'autres, sans forcément se distinguer. AML, Bruxelles
Les autres auteurs essaient toujours d'innover. Pas lui. Il se contente de le
faire à sa façon.
Une troisième raison est que Louvet écrit « Un Faust » car on parle d'« Un
homme », et non pas de « L'Homme ». On peut d'ailleurs comprendre que le
personnage reflète une partie de la personne de Louvet.
Par ailleurs, le nom primitif de son Faust était « Mr. Faust », un titre qu'il
avait certainement choisi à cause de son autre pièce À bientôt Mr. Lang.
Il commence la rédaction de son manuscrit en 1983. Il s'amuse à
rechercher des informations dans la presse, des citations,... afin de les inclure
directement dans son écrit. Malheureusement les manuscrits ont été perdus,
et il ne reste que peu de notes. Mais on peut comparer avec ce qu'il reste
d'autres pièces. Pour Simenon, Louvet a rempli plus de 400 pages de notes
manuscrites. Il s'est servi des manuscrits de la première version, la littéraire,
pour la rédaction de la version scénique de son Faust. Il prenait énormément
de soin. Il séparait les didascalies du texte, il soulignait le nom des
personnages, le tout écrit à la main, ce qui est rare chez les autres auteurs de
son époque. Arrivent ensuite les premiers tapuscrits. Ils sont eux beaucoup
moins soignés, corrigés à même la feuille, car le papier coûte cher.
Pour la version didascalies, il est forcé d'en retirer certaines qui ne
plaisent pas, comme les plumes d'oie, le lâcher d'oiseau et d'autres du même
style qui peuvent être onéreuses à mettre en place. Toute la fin est
également supprimée.
21 Ce sont les mots employés par Vincent Radermecker.
Dans sa recherche il joue sur la composition des mots. On peut voir que
dans son Faust il y a énormément de mots comprenant des i et des a. Ce sont
les deux lettres qui ensemble forment souvent une ambiance ou image
imaginaire, étrange et irréelle.22
L'histoire est celle d'un homme qui se rend compte de la direction dans
laquelle se dirige la civilisation. Il se rend compte que le monde change en
pire et que si ça continue il ne devrait plus rien rester d'ici à quelques années.
Louvet nous a raconté qu'il avait dû s'occuper de « passages obligés » lors
de l'écriture de son Faust. Il faut obligatoirement inclure des personnages
comme Faust (c'est un minimum), Méphisto, Philémon et Baucis, le chien
représentant le diable et Marguerite … entre autres. Il a également été
obligé d'inclure la notion de « bien » et de « mal ». Mais malgré ces obligations
lors de l'écriture de son Faust, il a réussi à en faire un qui nous semble
familier. On reconnaît les éléments tels que les notions sociales apportées, …
Un autre point fort à mon goût est l'utilisation des articles bruts dans les
dialogues. C'est certainement un des points qui sont uniques à son Faust.
Jean Louvet dit lui-même qu'il était à la limite de devenir fou lorsqu'il a
écrit « Un Faust ». J'ai trouvé dans Théâtre 2, p489 des brouillons qui
pourraient peut-être en être la conséquence. Dans l'extrait qu'il suit, on peut
voir que le dialogue est beaucoup plus violent que ce qu'on peut trouver dans
les autres23 :
MEPHISTO. Voulez-vous que je vous prédise l'avenir ? (II sort son
revolver.)
Dans les sacrifices d'animaux, on cherchait l'avenir.
FAUST. Vous êtes fou.
MEPHISTO. Cœur sensible … Les hommes dépensent des fortunes
pour nourrir les animaux, mais les abandonnent par milliers au bord des
vacances.
FAUST. Sans les animaux, la beauté disparaîtrait de la surface du globe.
(Un temps) J'ai pris sur moi toute la laideur du monde.
MEPHISTO. Vous êtes fatigué. Je parie que vous êtes sans joie.
FAUST. Pour le moment.
Mais je n'ai pas mis cet extrait dans l'unique but de montrer que Louvet
pouvait écrire des scènes plus violentes que les originales, mais pour parler
d'un point (même deux) que j'aime beaucoup dans ce qu'il écrit. Je vais pour
cela recopier la phrase qui m'intéresse :
22 Ces cinq mots contiennent tous le i et le a.
23 Même si dans ce cas-ci, la phrase sera remaniée plusieurs fois (et allongée) avant d'être intégrée dans la
pièce.
« Les hommes dépensent des fortunes pour nourrir les animaux, mais les
abandonnent par milliers au bord des vacances. »
Pourquoi j'aime cette phrase ? Tout d'abord, par son sens. Ce qu'il dit est
souvent véridique. Il montre ici un paradoxe : Les gens dépensent beaucoup
d'argent pour quelque chose qu'ils vont abandonner. Il y a beaucoup de
phrases de ce type. Beaucoup de phrases que je trouve vraies.
Mais un autre point qui me fait presque sourire à chaque fois c'est, dans
cet exemple : « …, mais les abandonnent par milliers au bord des vacances. »
Abandonner au bord des vacances, au bord des routes. N'écrire que deux
mots pour faire comprendre deux idées et une autre phrase. C'est presque du
génie.
Pour terminer avec Jean Louvet, on peut préciser que la pièce a été
traduite en italien, et jouée.
4. Tout un roman
Je dois avouer que l'intitulé de cette partie du
projet est ironique. Je vais en effet vous parler d'un
roman – Doktor Faustus – de Thomas Mann, écrivain
allemand (1875-1955)
Je ne serai que très bref et il n'y aura en principe
pas d'avis personnel. Mon but ici est uniquement de
montrer qu'il existe des romans basés sur le mythe de
Faust.
Voici un bref résumé :
« Le roman est une biographie fictive d'un musicien, Adrian Leverkühn
(1885-1940), racontée par son ami de longue date Serenus Zeitblom : celui-ci
commence la rédaction du récit le 23 mai 1943 soit 3 ans après la mort du
compositeur et la termine en 1945. Leverkühn est un musicien prodige du début
du XXe siècle dont l'existence va se dérouler sur le modèle de celle du personnage
mythique de Faust, qui vendit son âme au diable incarné par Méphistophélès en
échange de la connaissance. De même que Leverkühn, possédé des démons,
développe son art musical jusqu'à un jour décisif qui lui sera fatal, la société
allemande évolue parallèlement vers le destin catastrophique que sera
l'avènement du nazisme. »24
L'auteur semble également être un bourreau de travail. En effet,
exclusivement pour la rédaction de son Faust, il a étudié la musicologie et a
24 http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Docteur_Faustus
fait des recherches sur les grands compositeurs comme Berlioz, Mozart,
Beethoven, … Il s'est aussi mis en contact avec de grands compositeurs de
son temps comme Stravinski.
C'est un auteur engagé, il montre la décadence des mentalités
allemandes au cours de la période ayant précédé la seconde guerre mondiale.
Une dernière citation provenant du même article sur wikipedia :
« Dans Doktor Faustus, l’histoire pesonnelle de Leverkühn, son
développement artistique, et la dégradation du climat politique en
Allemagne sont mis en relation par le narrateur Zeitblom qui s’inquiète et
s’interroge sur la santé morale de sa nation, de la même manière qu’il s’est
inquiété de la santé mentale de son ami Leverkühn. »
5. En musique
5.1 L'air des bijoux
L'air des bijoux est un air d'opéra des
plus célèbres. Il a été chanté pour la
première fois par Marguerite, lors du
troisième acte du Faust de Gounod
(1859). Il commence avec le fameux
« Ah ! je ris de me voir si belle en ce
miroir. » Il a été interprété par de
nombreuses personnes dont Maria
Callas, une cantatrice grecque célèbre.
S'il est devenu célèbre de nos jours,
c'est certainement grâce à son utilisation
par Hergé dans les Aventures de Tintin.
La Castafiore en a fait son air fétiche.
Si j'avais à mettre une note sur cet air je lui mettrais un 6 sur 10. C'est
plus que la moitié. J'aime bien la voix de la personne qui l'interprète, aussi
bien sur le DVD du Faust de Gounod que la version où c'est Bianca Castafiore
qui chante. Elles ont une voix puissante. Mais je ne comprend pas pourquoi
Hergé à choisi cet air là et non un autre, je ne vois pas de point commun entre
Marguerite et Bianca. Peut-être les bijoux ?
5.2
La Faust-Symphonie
La Faust-Symphonie a été composée
par Franz Liszt, un hongrois. Elle
comprend trois mouvements :
•
•
•
Faust
Gretchen
Mephistopheles
Elle dure au total plus d'une heure !
(73 minutes)
Je ne suis pas un expert de la
musique classique. D'ailleurs ce n'est pas
quelque
chose
que
j'aime
particulièrement. Je voulais juste voir ce
qui existait au niveau de la musique sur
le thème de Faust.
Je sais que la symphonie a été
composée à l'occasion de l'ouverture du monument de Gœthe et de Schiller
en 1857.
Le premier mouvement est assez calme pour les deux premières
minutes, mais passé les deux minutes trente il y a comme une « explosion ».
Le reste de la symphonie alterne de la musique très douce et de la musique
beaucoup plus intense. J'ai pris ce mélange comme la représentation de
Faust qui ne sait pas choisir entre se diriger vers le mal, avec Méfisto, ou alors
rester dans le droit chemin avec Dieu.
Le deuxième acte, celui de Gretchen, est beaucoup plus doux, il n'y a
aucune trace de musique agressive, tout est calme.
Lors du dernier mouvement on ne retrouve surtout de la musique
agressive, des notes qui sont éloignées les unes des autres. Il y a des passages
plus doux, mais ils sont assez rares. La musique a un air de mystique qui n'est
pas présent dans les deux autres. À la fin il y a un chœur qui exprime peutêtre la montée au ciel de Gretchen, et pourquoi pas de Faust ? Ou alors la
victoire de Dieu sur Méphisto, ce qui revient au même.
6. Le pacte avec le diable.
Lorsque j'ai entendu pour la première fois le résumé plutôt rapide du
mythe de Faust, je me suis dit que cette histoire de pacte avec le diable, j'en
avais déjà entendu parler. Et en effet, c'est un thème très souvent abordé,
même dans beaucoup d'autres types d'écrits. Et Faust est loin d'être le
premier mythe à l'exploiter. Un des exemples les plus connus, et aussi des
plus anciens ça pourrait être l'histoire d'Adam et Eve dans la Bible, où les
personnages sont attirés par le diable qui est ici représenté par le serpent
maléfique. Il va inciter les deux humains à aller à l'encontre de la parole de
Dieu. Ils finissent chassés à jamais du paradis.
C'est à peu de choses près ce qui arrive à Faust. Le « non » à Dieu est un
thème commun à beaucoup d'ouvrages. Bien plus que ce qu'on pourrait
penser.
7. Marvel Comics
Le docteur Faustus est un personnage créé par Marvel Comics, une
maison d'édition de bandes dessinées américaine, créatrice de Spider-Man, XMen, Hulk, et bien d'autres.
Il fait partie de la famille des super-vilains, mais ne possède aucun
pouvoir. C'est un humain normalement constitué.
Le Docteur Faustus, de son vrai nom Johann Fennhoff, est né dans une
famille bourgeoise autrichienne. Ses parents sont Anna et Herr Fennhoff.
En 1938 l'Autriche est absorbée par
l'Allemagne et ses parents partent se réfugier
à Londres. Le voyage engloutit toute leur
fortune, et la famille ressent cette perte
comme une honte. Le père décède d'un
problème de cœur peu de temps après.
Sa mère va alors utiliser tout l'argent
qu'elle gagne pour qu'il puisse faire des
études correctes.
Johann va alors se renfermer sur luimême avec le temps et va se mettre à la
lecture. Il va lire les œuvres de certains
auteurs dont Freud et Jung, deux médecins
spécialisés en psychanalyse.
Le Docteur Faustus par Marvel
Peu de temps après, sa mère meurt. Lui va vouloir devenir psychiatre
pour honorer Anna. Il va y parvenir et devenir un des psychiatres les plus
réputés au monde. Mais ce n'est toujours pas suffisant pour lui, alors il va
changer son identité pour « Docteur Faustus ». Son modèle est évidemment
le Faust littéraire. Et comme Faust avait vendu son âme au diable contre le
pouvoir et la connaissance, il va utiliser son intelligence afin de contrôler
l'esprit de certaines personnes.
Il va émigrer aux États-Unis et rencontrer Captain America, un des héros
de Marvel Comics.
Faustus va comprendre que Captain America croit être coupable de la
mort de son propre partenaire, Faustus va le manipuler, lui donnant diverses
pilules vieillissantes, hallucinantes, etc.
Mais Captain America va se rendre compte de ça et va battre le Dr
Faustus, qui sera jeté en prison.
Le Dr Faustus réapparaîtra dans d'autres
numéros. Il sera toujours dans le camp des
méchants.
Mon avis personnel est que ce n'est pas une
mauvaise idée d'inclure des personnages venant
de mythes dans des bandes dessinées, tout en
gardant là le thème générale du personnage du
mythe. Ici on peut en conclure que c'est un
grand manipulateur, qu'il est presque
« allemand » (Autrichien, OK, mais dans la BD on
n'est pas à ça près sur la distance, surtout quand
on est américain.), ... Ça permettrait aux futurs
profs de français ou d'histoire d'apprendre leur
métier tout en s'amusant et dès le plus jeune
âge. (Un peu ironique) C'est par contre un des
seuls cas que je connaisse. N'étant pas fan de la
BD, je ne me suis pas plus renseigné à ce sujet, mais je suppose que des
personnages inspirés de mythes dans ce domaine, ça doit être assez courant.
Je sais par contre qu'il existe plusieurs personnages de mangas (ou
d’animés) qui utilisent le nom de Faust. Je suppose qu'il y a un rapport
Nous arrivons à la fin de ce dossier. Mais laissez-moi
deviner. Vous avez soif ? L'envie de vous désaltérer est
plus forte que tout. J'ai la solution. Que diriez-vous d'une
bière Faust ? Une ? Oui25, il ne faut pas être trop
gourmand. Mais si vous insistez et voulez sentir toute son
histoire en vous, n'hésitez pas à essayer les autres
« goûts ». Cependant ne vous laissez pas berner par le
nom. La bière ci-présente à votre gauche est brassée aux
États-Unis.
Toujours tenté
d'aller y faire un
tour ? Mais vous nez
savez pas où loger …
Rien de plus simple !
La brasserie vous
proposera de loger
au Faust Hotel. Un
hôtel luxueux qui
vous offrira le style de vie des années 20'
dans un monde Art Deco. Vous y serez en
parfaite immersion.
Cependant, si vous n'êtes pas
satisfait de votre voyage. Quelle qu'en
soit la raison, par exemple vous trouvez
qu'il s'agit là d'un acte commercial
dépourvu de la touche « historique » que
vous attendiez, alors vous pourrez toujours, sur le chemin du retour, vous
arrêter à la Brauhaus Faust (Brasserie Faust) allemande, implantée dans une
rue très étroite et au look ancien, un peu à l'écart du centre de Miltenberg 26.
8. En résumé …
En résumé … Que dire ? Je pense que tout a été dit. Faust est aurait au
départ été un personnage réel, qui se serait fait remarquer par une certaine
personne dont on ne connaît pas le nom, qui aurait décidé de mettre sur
papier son histoire. Par la suite de grands auteurs ont pris leur base sur ce
livre pour rédiger à leur tour leur propre version de la chose. Tellement
d'auteurs connus et réputés y ont pris part qu'aujourd'hui la personne de
Faust est devenue un mythe populaire auprès de beaucoup de gens.
Il existe une grande diversité d'ouvrages tels des opéras, des pièces de
théâtre, des musiques (aussi bien dans la musique classique que dans le rap),
25 Attention : l'abus d'alcool est mauvais pour la santé !
26 Ville qui n'est pas située si loin que ça des villes historiques ayant accueillies le Faust historique. (Il faudrait
imaginer un triangle entre Mannheim, Darmstadt et Würzburg. Elle se trouverait au centre.)
des films muets ou plus récents, des jeux vidéos, de la bière, des bâtiments,
et bien d'autres choses.
J'espère que comme moi vous avez remarqué que Faust a bien évolué. Il
a aujourd'hui une toute autre image que celle du Faust historique.
Conclusion :
Voila, c'est fini et il est temps de conclure. Je vais être assez bref, car « le
papier, ça coûte cher ». Mais bon, je me connais, ça va encore faire une page
ou deux ...
Enfin brefons : La première chose que j'aimerais dire est que j'espère que
ce dossier vous aura plu, qu'il ne vous aura pas (trop?) ennuyé. J'ai passé pas
mal de temps à l'écrire, comme tout le monde, mais ce n'était pas une perte
de temps. Je pense que ce projet était une bonne chose pour nous. Il nous a
premièrement permis d'apprendre beaucoup sur Faust, dont on ne
connaissait (pour la plupart d'entre nous) encore rien en septembre et c'est
déjà quelque chose de suffisant pour justifier l'utilité de ce projet, mais il
m'a27 aussi aidé à apprendre (pour la première fois) à créer un dossier
« complet » seul (ou presque), mais surtout à travailler de temps en temps en
équipe (pour la partie commune) tout en ayant beaucoup de libertés sur la
façon dont on voulait réaliser notre projet à nous.
Il nous a aussi autorisé à découvrir de nouvelles choses comme le monde
de l'opéra, des pièces de théâtre, du film muet, des Archives et Musée de la
Littérature et enfin des littératures allemande et surtout belge. Je me rend
compte que j'avais une mauvaise idée de qui sont réellement les personnes
travaillant dans « le monde de la littérature ». Je les pensais beaucoup moins
ouvertes, toujours occupées. On peut dire que Jean Louvet et Vincent
Radermecker en sont deux preuves vivantes : ils nous ont donné de leur
temps pour nous expliquer certaines choses. Certains ont fait le déplacement
depuis Bruxelles pour venir voir l'aboutissement de notre projet commun !
J'espère que le projet aura été bénéfique pour tout le monde. Et même
si ce n'était pas le cas, il aura au moins apporté un minimum de culture
générale à certains.
Vous aurez pu remarquer que je n'ai pas abordé tous les points vus en
cours. Ce n'est pas par manque de temps ou d'envie, c'est pour une raison de
longueur de mon projet. Je pense que s'il était trop long il perdrait de son
intérêt, aussi bien que j'ai supprimé une partie de ce que j'avais écrit, qui me
semblait inutile ou pour lesquelles j'hésitais sur le fait que ce que je disais
était vrai ou non.
27 Je parle pour moi mais je suis certain que tout le monde beaucoup pourrai(en)t dire la même chose.
Sources :
Sites en français :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Knittlingen
http://fr.wikipedia.org/wiki/Philipp_von_Hutten
http://fr.wikipedia.org/wiki/Johann_Wolfgang_von_Goethe
http://fr.wikipedia.org/wiki/Christopher_Marlowe
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Tragique_Histoire_du_docteur_Faust
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Docteur_Faustus
http://sites.univ-lyon2.fr/lettres/nte3/03-04/Faust/genese/genese.html
http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/philbau.htm
http://www.wallonie-en-ligne.net/1995_Cent_Wallons/Louvet_Jean.htm
http://www.wallonie-en-ligne.net/Wallonie_Citoyennete/Prix_Bologne- Lemaire/Prix_Wallon_2002.htm
Sites en anglais :
http://aix1.uottawa.ca/~jesleben/faust/fausttimeline.html
http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_works_which_retell_or_strongly_allude_to_the_Faust_tale
http://en.wikipedia.org/wiki/Johann_Wolfgang_von_Goethe
http://en.wikipedia.org/wiki/Stadtroda
http://www.faustbrewing.co
http://www.fausthotel.com
http://www.faust.com
http://www.youtube.com
http://www.dailymotion.com/en
http://www.panoramio.com
http://www.cdandlp.com
Sites en allemand :
http://de.wikipedia.org/wiki/Faust._Eine_Tragödie.
http://de.wikipedia.org/wiki/Helmstadt-Bargen
http://www.faust.de
Bibliographie :
LOUVET Jean, Conversation en Wallonie – Un Faust, Bruxelles, Éditions Labor,
1997, 272p.
ISBN 2-8040-1161-5
RADERMECKER Vincent, Théâtre 2, Bruxelles, AML Éditions, 2008, 632p.
ISBN 978-2-87168-052-9
Je n'ai, en principe, rien recopié directement de sites sans en avoir mis les
sources sur la page même (en pied).
Une version en ligne de ce dossier est disponible (ou le sera sous peu) en
ligne à cette adresse :
https://docs.google.com/document/d/1ISjlkSaF17-RR2m38QLmyktxbOuIx1ysHBYWzBTtyA
(Désolé pour la longueur et la complexité, mais impossible de faire plus
court !)
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