Les stents en urologie - Euro

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Les stents en urologie
Prostate
Urètre bulbo-pénien
Sphincter
Uretère
12, 13 et 14 octobre 2010
V. MAES
Anatomie
Vessie
Col de la vessie
Prostate
Verumontaneum
Sphincter
Urètre bulbaire
Urètre pénien
Méat urétral
Les différentes pathologies de l’urètre
HBP: Hypertrophie bénigne de la prostate
Est un état de la nature plus qu'une pathologie.
Elle peut entraîner des symptômes dits irritatifs
(pollakiurie, impériosité mictionnelle) et/ou
obstructifs (dysurie, diminution du jet, gouttes
retardataires)
Ces troubles ont un impact variable parfois
important sur la qualité de vie des patients, mais
l'HBP peut également entraîner :
des complications aiguës nécessitant
un traitement urgent
et des complications chroniques
pouvant parfois altérer de façon
définitive les fonctions vésicale et rénale.
Sténose: Sténose de l’urètre pénien, bulbaire et du col de la vessie
DSD: Dyssynergie vésico-sphinctérienne
L’hypertrophie bénigne de la prostate
Les traitements utilisés
Traitements médicaux
Les médicaments ayant obtenu en France une autorisation de mise sur le marché pour le
traitement de l’HBP appartiennent à trois classes thérapeutiques :
les α-bloquants,
les inhibiteurs de la 5-alpha réductase et
la phytothérapie.
Leur efficacité est modérée mais permet de ralentir la croissance de la prostate.
Ce qui a pour effet de reculer l’âge du patient éligible à une intervention chirurgicale.
Augmente le risque d’avoir des patients fragiles avec comorbidités
Traitements chirurgicaux
Traitements instrumentaux non chirurgicaux
L’hypertrophie bénigne de la prostate
Les traitements utilisés
Traitements médicaux
Traitements chirurgicaux
La résection transurétrale de prostate
Est considérée comme l’intervention de référence et est la procédure la plus pratiquée en France.
Consiste à enlever le tissu prostatique situé autour de l’urètre prostatique en taillant des copeaux.
15% des patients ayant été traités par cette technique doivent généralement être réopérés après 8 ans.
Intervention de 80 min – durée d’hospitalisation qui varie entre 4 et 7 jours.
L’incision cervico-prostatique
Consiste à inciser l’urètre prostatique et la prostate dans toute son épaisseur.
Le taux de réintervention est d’environ 38 % à 5 ans avec un délai moyen de 31 mois.
Intervention de 10 min avec sondage de 2 jours - durée d’hospitalisation moyenne est d’environ 6 jours.
L’adénomectomie chirurgicale
Consiste à enlever l’adénome prostatique.
Intervention efficace mais taux de complications élevé: complications hémorragiques et sexuelles.
Risque de ré-opération est d’environ de 5% dans les 10 ans.
Intervention varie entre 90 minutes et 150 minutes selon la voie d’abord - durée d’hospitalisation est de 2 à 7 jours.
Traitements instrumentaux non chirurgicaux
L’hypertrophie bénigne de la prostate
Les traitements utilisés
Traitements médicaux
Traitements chirurgicaux
Traitements instrumentaux non chirurgicaux
Nous ne les détaillerons pas car assez marginaux pour l’instant:
Les ultra-sons à haute énergie focalisés (HIFU).
Laser Contact Vaporization (LCV).
La thermothérapie par micro-ondes transurétrales (TMTU).
Le traitement par radiofréquences (TUNA : Transuretral Needle Ablation).
Anatomie
Vessie
Col de la vessie
Prostate
Verumontaneum
Sphincter
Urètre bulbaire
Urètre pénien
Méat urétral
Les différentes pathologies de l’urètre
HBP: Hypertrophie bénigne de la prostate
Sténose: Sténose de l’urètre pénien, bulbaire et du col de la vessie
Rétrécissement du calibre normal de l’urètre au niveau:
• Du méat
• De l’urètre pénien
• De l’urètre bulbaire
• Du col de la vessie
L’étiologie des sténoses urétrales peut être:
Infectieuse: le plus souvent associées aux maladies sexuellement transmissibles
Ischémique: consécutives à l’utilisation de la circulation extracorporelle (22% des cas)
Traumatique: sont les causes les plus fréquentes des sténoses
les atteintes résultant d’instrumentation urétrale
les lésions consécutives à des fractures pelviennes (accident de voiture ou moto)
les lésions franches à l’arme blanche ou aux armes à feu
La rétention urinaire aiguë et les infections aiguës ou chroniques (prostatite, épididymite..)
sont les principales complications observées.
DSD: Dyssynergie vésico-sphinctérienne
Les sténoses
Les traitements actuels utilisés
Dilatation urétrale
Déchirement – non maîtrisé - du canal urétral
Peut causer des dommages à l’urètre avec la création de faux passages
Peut causer des hémorragies
Peut favoriser les infections
Mais cicatrisation rétractile du tissu spongieux
Récidive importante = dans 50 à 80% des cas
Traitement chronique car doit être répété pour être efficace
Qualité de vie du patient dégradée
Rapidité de la récidive augmente avec le temps
Le chirurgien envisage alors la réalisation d’une urétrotomie.
Urétrotomie interne
Urétroplastie
Les sténoses
Les traitements actuels utilisés
Dilatation urétrale
Uréthrotomie interne
Passage d’une lame froide via un cystoscope sous contrôle de la vue
Peut causer des hémorragies localisées et des infections
Peut causer une extravasation urinaire
Peut causer de l’impotence et des dysfonctions érectiles
Chaque passage de la lame en zone saine peut augmenter la taille de la sténose
Mais le taux de récidive varie de 40% à 60%.
Traitement chronique car doit être répété pour être efficace
Qualité de vie du patient dégradée
Rapidité de la récidive augmente avec le temps
Aggravation de la sclérose
Nécessitée à la 2ème récidive d’envisager une uréthroplastie.
Urétroplastie
Les sténoses
Les traitements actuels utilisés
Dilatation urétrale
Urétrotomie interne
Uréthroplastie
Abord chirurgical de la sténose avec la résection de la portion rétrécie et une réanastomose
des deux segments obtenus sur une sonde urétrale
Peut causer des hématomes péri-urétraux, des fistules, ou une incontinence.
Une plastie d’élargissement peut être nécessaire dans les sténoses longues
L’échec survient dans 30% des cas dans le meilleur des cas
Le sondage urinaire est généralement maintenu 10 jours.
Courbe d’apprentissage élevée et coûteux en soin de suite.
Anatomie
Vessie
Col de la vessie
Prostate
Verumontaneum
Sphincter
Urètre bulbaire
Urètre pénien
Méat urétral
Les différentes pathologies de l’urètre
HBP: Hypertrophie bénigne de la prostate
Sténose: Sténose de l’urètre pénien, bulbaire et du col de la vessie
DSD: Dyssynergie vésico-sphinctérienne
La dyssynergie vésico-sphinctérienne est une disparition de la synchronisation entre la
contraction du détrusor et l’ouverture du sphincter strié de l’urètre.
Elle est observée chez les blessés médullaires en cas
de lésions supra-sacrées et se voit également dans 50
à 80% des cas au cours de l’évolution d’une sclérose
en plaques chez des patients se plaignant de dysurie
et de rétention.
Elle provoque une obstruction fonctionnelle de la voie excrétrice infra-vésicale et peut donc
entraîner:
une vidange incomplète, une incontinence, des infections urinaires récidivantes, la formation de calculs
ou de diverticules vésicaux, une insuffisance rénale chronique, ou l’apparition tardive d’un cancer de la
vessie.
La dyssynergie vésico-sphinctérienne
Les traitements utilisés
Le but du traitement est surtout de préserver la fonction rénale en maintenant des
pressions vésicales basses lors du remplissage et de la miction et en évitant les séquelles
pénibles d’une vidange vésicale incomplète.
L’auto-sondage intermittent aseptique :
Généralement associé à un traitement médical ou chirurgical pour contrôler l’hyperactivité
du détrusor.
Méthode sûre qui permet de réduire fortement les complications urologiques, notamment
infectieuses, mais elle nécessite une dextérité que n’ont pas tous les patients atteints d’une
affection neurologique.
Le sondage à demeure par cathétérisme sus-pubien
La sphinctérotomie chirurgicale
La dyssynergie vésico-sphinctérienne
Les traitements utilisés
L’auto-sondage intermittent aseptique
Le sondage à demeure par cathétérisme sus-pubien
C’est une possibilité en cas de problème de dextérité ou de mauvaise vue,
Mais risque de formation de calculs, d’infection et de tumeur maligne.
Mauvaise qualité de vie pour le patient avec des risques d’infection et d’incrustation.
La sphinctérotomie chirurgicale
La dyssynergie vésico-sphinctérienne
Les traitements utilisés
L’auto-sondage intermittent aseptique
Le sondage à demeure par cathétérisme sus-pubien
La sphinctérotomie chirurgicale
Elle reste la technique de choix chez les hommes incapables d’effectuer des auto-sondages
intermittents (par exemple, certains tétraplégiques).
Les complications sont les hémorragies (5 à 20%), la dysfonction érectile (5%) et l’extravasation.
Ces patients peuvent également être l’objet de complications des dispositifs collecteurs eux-mêmes,
qui vont de la simple excoriation cutanée à la fistule urétro-cutanée ou à la gangrène du pénis.
Cette intervention dure en moyenne 80 minutes et présente le désavantage d’être irréversible.
Les stents urétraux
Appelés aussi endoprothèses urétrales.
Existent depuis maintenant près de 30 ans.
Les premières versions étaient issues de la chirurgie cardiovasculaire en acier chirurgical
Mais ont entraîné des problèmes de biocompatibilité dus à la section carrée des fils
Le premier stent dédié à l’urologie : Prothèse de Fabian au début des années 80.
Les industriels ont fait depuis d’énormes progrès au niveau:
• des matériaux (acier, Nitinol)
• de la structure (spiralée, grillagée)
• de la forme du stent (une ou plusieurs expansions, plusieurs corps)
• de la taille du stent (longueur et Charrière)
• du mode de largage (par compression, par réaction thermique)
Les propriétés des stents urétraux
Toutes ces caractéristiques permettent de donner des propriétés différentes aux stents.
Les matériaux (acier, Nitinol®)
• Sont tous les deux des matériaux connus et biocompatibles
• L’avantage du Nitinol® (alliage de nickel titane) est qu’il est thermosensible (mémoire de forme)
La structure (spiralée, grillagée)
• Les stents spiralés ont l’avantage d’être des solutions réversibles
Leur spires jointives évitent leur incorporation dans l’épithélium urétral.
• Les stents grillagés sont eux utilisés comme des solutions définitives.
Ils sont incorporés dans l’épithélium urétral entre 6 et 12 mois
• On privilégiera l’une ou l’autre selon l’indication et le patient.
La forme du stent (une ou plusieurs expansions, plusieurs corps)
• Elle permettra de répondre aux contraintes de l’une ou de plusieurs indications.
La taille du stent (longueur et Charrière)
• Va de 10 mm à 80 mm et de 16 à 46 CH
• Elle permettra de répondre aux contraintes de l’une ou de plusieurs indications.
Le mode de largage (par compression, par réaction thermique)
• Il est généralement mécanique – le stent étant compressé dans une gaine.
• Mais il peut être aussi thermique – avec une expansion du Nitinol® à l’eau chaude (40-45°c).
La mise en place des stents urétraux
Quelque soit le type de stent posé, il existe des étapes immuables:
1.
2.
3.
4.
5.
Choisir le stent adapté à l’indication
Mesurer la longueur de la sténose, de la prostate ou de la distance col de vessie – sphincter
Choisir la bonne taille de stent
Insérer l’optique de cystoscope dans l’ancillaire – brancher l’irrigation
Larguer le stent – par pression mécanique ou l’injection d’eau chaude
Pour les détails liés aux spécificités de chaque système, se référer à l’instruction d’utilisation.
Les stents urétraux actuellement sur le marché
Nom de marque
Indications
Fabriquant
Matériau Construction
Distributeur
CH
Maintien assuré par
Type de larguage
Prostate Sphincter Urètre
Memotherm®
BARD
Nitinol
Grillagée
36 ou 42
Expansion de tout le corps
Mécanique et thermique
x
Memokath® 028
BARD
Nitinol
Spiralée
44 / 24
Extrémité distale
Thermique
x
Memokath® 045
BARD
Nitinol
Spiralée
44 / 24 / 44
Extrémités distale et proximale
Thermique
Memokath® 044
BARD
Nitinol
Spiralée
24 / 44
Extrémité proximale
Thermique
Urospiral®
Coloplast
Acier
Spiralée
21 - 30
Corps plus large en partie distale
Mécanique
Diabolo®
Coloplast
Acier
Spiralée
16-42
Extrémités distale et proximale
Mécanique
Urethrospiral®
Coloplast
Acier
Spiralée
21 - 30
Corps plus large en partie proximale
Mécanique
x
x
x
x
x
x
Memokath®
045
Urospiral ®
Urethrospiral®
028
Diabolo®
Memotherm ®
044
Anatomie – zones d’intérêts
Urètre bulbaire
Urètre prostatique
Sphincter
Urètre pénien
L’Hypertrophie bénigne de la prostate
Principe du traitement par le stent
Le principe du stent est de lever l’obstruction prostatique
Le stent va permettre de maintenir la lumière de l’urètre prostatique ouverte :
• soit de manière endoluminale avec le stent spiralé qui est considéré comme une
solution long terme mais non définitive car il peut être retiré à tout moment – la
contrepartie est un risque de migration plus important
• soit de manière intrapariétale avec le stent grillagé qui est considéré comme une
solution définitive puisqu’il est incorporé dans la paroi urétrale et ne peut être retiré.
.
L’Hypertrophie bénigne de la prostate
Avantages du traitement par le stent
Peut-être fait sous locale ou rachis anesthésie: peut-être fait en ambulatoire
Permet de traiter des patients en état de contre-indication anesthésique à la chirurgie.
Procédure non invasive: peu de perte de sang
Pas besoin de sonder le patient
Risque d’infection urinaire minimal (7%)
Ejaculation rétrograde n’est pas systématique comme avec la résection.
Qualité de vie meilleure qu’avec les traitements classiques, notamment la résection*.
Procédure réversible jusqu’à 6 mois avec les stents grillagés et définitivement avec les stents spiralés.
Si stent mal mise en place, migration peut survenir mais 15% des résections sont réopérées à 8 ans*.
Temps opératoire est faible: environ 30 min (vs. 80 min pour résection)
Les patients peuvent quitter l’hôpital le jour de l’intervention ou à J+1 (vs. 4 jours pour résection)
L’Hypertrophie bénigne de la prostate
Preuve clinique sur l’intérêt des stents
Evidence based medicine
De nombreuses études sont disponibles sur les stents grillagés et spiralés dans cette indication.
Les plus significatives sont:
Armitage // revue de littérature (990 patients, suivi d’au moins un an, 85% de succès)
Choquenet // Memotherm (53 patients, 42 mois de suivi moyen, 90% de succès)
Perry et al // Memokath (211 patients, 8 ans de suivi, 76% de succès)
Elles ont mis en évidence l’efficacité et la bonne tolérance des stents
sur le long terme pour le traitement de l’HBP,
particulièrement chez les patients présentant des complications et à risque chirurgical élevé.
Les complications rencontrées sont toujours mineures et essentiellement liées à
des problèmes de sélection de patients (calculs urinaires) et de technique de pose
(migration).
L’Hypertrophie bénigne de la prostate
La place des stents dans la stratégie thérapeutique
Dans l’indication de l’HBP, ce traitement est réservé aux catégories de patients suivantes :
• Patients âgés,
• Patients en rétention chronique,
• Patients avec une contre-indication à l’anesthésie,
• Patients chez lesquels une intervention chirurgicale ou endoscopique est contre-indiquée
• Patients fragiles - mauvais état général ou cardiovasculaire,
• Patients qui refusent une sonde à demeure
Les autres indications des stents spiralés:
• Pour les patients en attente de résection (rétention importante)
• Pour un test thérapeutique: tester les conséquences de la levée de l’obstacle prostatique chez un
patient neurologique
• Pour éviter une obstruction probable après traitement par thermothérapie, laser, radiofréquence,
ultrasons focalisés, curiethérapie
Contre indication
Calculs urinaires (risque d’obstruction)
Prostate > 130 g
Présence d’un lobe médian important
Les sténoses
Principe du traitement par le stent
Le principe du stent est de réduire la fréquence de réintervention (urétrotomie) et
d’éviter un traitement chirurgical lourd (urétroplastie).
Après la réalisation d’une urétrotomie ou d’une dilatation, le stent sera placé au niveau de la
zone sténosée.
Les stents grillagés ont été abandonnés dans cette indication car l’hyperplasie endoprothétique
augmentait le risque de récidive et le retrait du stent était difficile voir impossible.
Le stent spiralé va agir comme un tuteur de cicatrisation au niveau de la zone urétrotomisée et pourra
être retiré à partir d’une durée de 12 mois minimum.
Les sténoses
Avantages du traitement par le stent
Permet d’éviter un retraitement (urétrotomie ou dilatation) le temps de la pose du stent (minimum 1 an).
Retarde ou élimine la récidive de la sténose (30% des cas selon une analyse rétrospective) après le retrait.
Evite de passer à une chirurgie beaucoup plus lourde (urétroplastie) sur les urètres multi-sténosés ou les
sténoses très longues (plus de 4 cm).
Rachis anesthésie et courte anesthésie générale sont possibles.
Alternative à l’urétroplastie pour les sujets sensibles.
Solution élégante pour les patients jeunes.
Qualité de vie du patient sensiblement améliorée vs. autres traitements disponibles
Auto-dilatation
Sondage à demeure
Urétrotomie tous les 6 mois.
Le patient peut rentrer chez lui le jour même ou à J+1 sans sonde urinaire.
Diminution des infections.
Procédure réversible.
Les sténoses
Preuve clinique sur l’intérêt des stents
Evidence based medicine
2 études sont disponibles avec les stents grillagés:
Shah et al // Urolume (179 patients, 11 ans de suivi, score symptomatique faible, 9 explantations)
Sertceli // Urolume (60 patients, 3.8 ans de suivi, 87% de succès thérapeutique)
Efficaces durant un certain temps mais retrait très contraignant et invasif.
Les stents spiralés permettent de lever cette objection puisqu’ils peuvent être retirés à tout moment.
Ils sont trop récents pour bénéficier de nombreuses publications
Mais les résultats cliniques observés sont très encourageants et plusieurs études comparatives sont en
cours, notamment aux Etats-Unis.
Les complications rencontrées sont toujours mineures et essentiellement liées à des problèmes de
sélection de patients (calculs urinaires) et de technique de pose (migration).
Les sténoses
La place des stents dans la stratégie thérapeutique
Les stents sont utilisés en seconde intention, suite à l’échec des méthodes conventionnelles
(40 à 80% des cas).
On considère que dans le cas de sténoses itératives (2 récidives: 50% des cas), il n’est plus intéressant de
procéder à nouveau à une urétrotomie.
Le patient « bénéficie » alors des solutions alternatives:
• Auto dilatation (Qualité de vie très faible)
• Sondage à demeure (Infection et qualité de vie)
• Urétroplastie (Au mieux 30% d’échecs et soin de suite très lourd)
Le stent dans cette indication est une alternative élégante et mini-invasive à un traitement plus lourd,
plus couteux et/ou dégradant la qualité de vie du patient.
Il est donc indiqué pour tout type de patients:
• pour les patients âgés (anesthésie)
• et les patients jeunes (Qualité de vie)
Contre indication
Calculs urinaires (risque d’obstruction)
La dyssynergie vésico-sphinctérienne
Principe du traitement par le stent
Le principe du stent dans cette indication est de « ponter » le sphincter et ainsi réaliser
une sphinctérotomie prothétique.
Les stents grillagés sont toujours utilisés dans cette indication bien qu’incorporés dans la muqueuse
urétrale car ils offrent plus de garantie sur le long terme – leur retrait avant 6 mois est toujours possible.
Le stent spiralé va jouer le même rôle mais laissera la liberté au chirurgien de pouvoir retirer le blocage à
tout moment.
La dyssynergie vésico-sphinctérienne
Avantages du traitement par le stent
Peut-être fait sous locale ou rachis anesthésie: peut-être fait en ambulatoire
Permet de traiter des patients en état de contre-indication anesthésique à la chirurgie.
Procédure non invasive: peu de perte de sang
Pas besoin de sonder le patient
Risque d’infection urinaire minimal
Qualité de vie meilleure qu’avec les traitements classiques.
Procédure rapide: 30 min (vs. 80 min pour sphinctérotomie)
Procédure réversible jusqu’à 6 mois avec les stents grillagés et définitivement avec les stents spiralés.
Permet de garder tous les options ouvertes pour les patients à pathologies évolutives (blessés médullaires)
Les patients peuvent quitter l’hôpital le jour de l’intervention ou à J+1
La dyssynergie vésico-sphinctérienne
Preuve clinique sur l’intérêt des stents
Evidence based medicine
De nombreuses études sont disponibles sur les stents grillagés et spiralés dans cette indication.
Les plus significatives sont:
Chancelor et al // Urolume (160 patients, suivi max de 5 ans, 84% d’amélioration subjectif)
Hamid et al // Urolume (12 patients, 12 ans de suivi moyen, 80% de succès)
Hamid et al // Memokath (25 patients, 7 ans de suivi, 47% de succès mais retraits dus à des
problèmes de pose et à une mauvaise sélection de patients)
Des essais cliniques (rapport AFU) ont montré la préférence des patients neurologiques pour la
sphinctérotomie prothétique grâce à son caractère réversible.
Les complications chirurgicales (migrations, incrustations) dépendent de la courbe d’apprentissage, du
stent utilisé, du choix des patients.
La dyssynergie vésico-sphinctérienne
La place des stents dans la stratégie thérapeutique
Au lieu de réaliser une sphinctérotomie par résection (solution définitive) ou de prescrire de l’autosondage ou un sondage à demeure pour le patient (solution temporaire + mauvaise qualité de vie), le
chirurgien a le choix d’utiliser une alternative mini-invasive:
• Définitive avec le stent grillagé
• Réversible avec le stent spiralé
Ce stent sphinctérien a donc un grand intérêt :
• chez les patients pour qui la récupération ou l’amélioration neurologique est une préoccupation
psychosociale très importante, et qui refusent souvent toute procédure thérapeutique destructrice
ou irréversible.
• chez les patients qui n’ont pas encore choisi la façon de gérer leur vessie,
• chez ceux souhaitant intégrer un programme de fertilité,
• chez les blessés médullaires récents
On peut aussi noter que le stent dans cette indication est parfois utilisé comme test thérapeutique afin
d’évaluer l’effet d’une éventuelle sphinctérotomie définitive.
Contre indication
Calculs urinaires (risque d’obstruction)
Patients ayant déjà subis une sphinctérotomie (risque de migration)
Autres indications des stents urologiques
Sténoses suspendues de l’uretère
Rétrécissement de l’uretère due à des compressions intrinsèques ou extrinsèques:
• soit à une fibrose cicatricielle interne succédant à la migration d'un calcul ou à une
urétéroscopie,
• soit à une compression extrinsèque telle une tumeur de voisinage ou rétropéritonéale,
• soit à une anomalie de la paroi urétérale qui devient rigide, fibreuse, étroite, ceci étant
lié à une radiothérapie ou à une dévascularisation post-chirurgicale ou traumatique
Sténoses suspendues de l’uretère
Les traitement utilisés
1. Pose de sonde double J à demeure: traitement palliatif (changées tous les 6 mois)
2. Dilatation par ballon + pose d’une sonde double J
Résultats à court terme sont bons = env. 80%
Résultats à long terme le sont moins= env. 40% de récidive
3. Sonde de néphrostomie
Qualité de vie médiocre + effets indésirables (4 à 5% d’infections rénales et d’hémorragies)
Sténoses suspendues de l’uretère
Les traitement utilisés
Mais les JJ entraînent des complications (douleurs, reflux, infection) dues à la présence des
crosses dans la vessie et dans le rein.
Conclusion de l’étude du Pr Traxer
« La morbidité des sondes double J est importante
et parfois sous-estimée par les opérateurs. »
« […] la durée d’implantation doit être aussi courte
que possible afin d’améliorer la tolérance des
patients »
80% des patients ont estimé avoir une réduction
de leur qualité de vie une fois la JJ en place.
Sténoses suspendues de l’uretère
Place dans la stratégie thérapeutique
L’amélioration des matériaux à permis d’étendre depuis maintenant 10 ans les indications
des stents urétraux à l’uretère, notamment dans le cadre de sténose suspendue de
l’uretère.
Ce stent ne « déborde » ni dans la vessie, ni le rein et permet d’éviter des changements
itératifs et les complications généralement rencontrées avec les sondes JJ.
Des études prospectives sont en cours. Des études rétrospectives ont déjà montré que son
temps d’implantation moyen était de 18 mois (2 à 3 changements de JJ évités) et qu’il
réduisait sensiblement les problèmes de morbidités.
MERCI
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