BREVET BLANC JANVIER 2014_corrigé

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QUESTIONS
(15 points)
Voici des éléments de correction. Toutes les réponses devaient être correctement
rédigées et selon le cas justifiées par des éléments précis du texte.
1)
En quoi ce texte appartient-il au genre autobiographique ? Relevez au moins trois
indices pour justifier votre réponse (1 point)
-éléments du paratexte
-le JE = auteur = narrateur = personnage
-récit d’un épisode de son enfance
2)
« où je vois bien que mon incapacité à assimiler quoi que ce soit creuse un abîme
d'incrédulité. » (l.17) et « Je crois bien lui avoir murmuré à l'oreille » (l.33)
a) Indiquez le temps et le mode des verbes soulignés (1 point)
-présent de l’indicatif
b) À quelles périodes de la vie du narrateur ces formes verbales renvoient-elles ? (1
point)
-le verbe « je vois » renvoie à l’enfance de l’auteur
-le verbe « je crois » renvoie à l’âge adulte, au présent de l’écriture
c) Indiquez leur valeur et justifiez leur emploi par rapport au genre autobiographique.
(1,5 points)
-la valeur de « je vois » = présent de narration
-la valeur de « je crois »= présent d’énonciation
Ces valeurs du présent correspondent à l’écriture autobiographique dans la mesure où
elle rend présent des souvenirs lointains, elle actualise les souvenirs (présent de
narration) et elle permet à l’auteur d’énoncer un jugement critique ou pas sur l’enfant
qu’il a été, de juger à nouveau un épisode de son enfance à l’âge adulte
3)
« incrédulité » (l.18)
a) Décomposez ce mot en identifiant chaque élément. (1 point)
-préfixe privatif « in »
-radical « credul » du verbe que croire
-suffixe « ité » pour la formation des substantifs
b) Expliquez ce mot. (0,5 point)
-le fait de ne pouvoir croire
4)
« J'étais un objet de stupeur, et de stupeur constante car les années passaient sans
apporter la moindre amélioration à mon état d'hébétude scolaire » (l.14-15)
a) Identifiez les propositions de cette phrase. (0,5 point)
-proposition indépendante : J'étais un objet de stupeur, et de stupeur constante
-proposition indépendante coordonnée : car les années passaient sans apporter la moindre
amélioration à mon état d'hébétude scolaire
b) Quel est ici le rapport logique qui les relie ? (0,5 point)
-rapport logique de cause
c) Exprimez ce même rapport logique en utilisant une conjonction de subordination.
(0,5 point)
J'étais un objet de stupeur, et de stupeur constante parce que les années passaient sans
apporter la moindre amélioration à mon état d'hébétude scolaire.
5)
Donnez un synonyme de « stupeur » (l.14) (0,5 point)
-étonnement, surprise, effarement, stupéfaction
6)
De « Mais revenons à mes débuts… » à « …plus vite que moi. » (l. 11 à 19), quels
sentiments éprouvent les parents vis-à-vis du narrateur ? Vous justifierez votre réponse en
vous référant avec précision au texte. (2 points)
-grand étonnement, stupeur
7)
« Demain, c'est toi qui vas au bahut, lèche-cul. ». (l.34)
a) Quel niveau de langue emploie le narrateur dans cette phrase ? (0,5 point)
-registre familier
b) Pourquoi ? (1 point)
-pour souligner sa colère face à un chien qui semble comprendre plus vite que lui
8)
Transformez cette phrase « Je crois bien lui avoir murmuré à l’oreille : « c'est toi qui
vas au bahut lèche-cul » au style indirect . (0,5 point)
-Je crois bien lui avoir murmuré que c’est lui qui ira au bahut
9)
Que comprend implicitement le narrateur, face à cette admiration familiale du chien?
(1 point)
-que le chien vaut mieux que lui aux yeux de ses parents
10)
Question bilan
Quel type de relation parents-enfant ce texte autobiographique révèle-t-il ? (2 points)
-l’incompréhension
Réécriture (4 points)
De « notre chien se coucha… » à « …dans ton fauteuil » (l.20 à 23), remplacez « notre chien»
par « nos chiens » et effectuez toutes les transformations nécessaires.
« Nos chiens se couchèrent en douce sur le lit, derrière nous.
Repérés, ils furent sèchement virés :
« Dehors, les chiens, dans vos fauteuils ! »
DICTÉE
(6 points)
Donc, j’étais un mauvais élève. Chaque soir de mon enfance, je rentrais à la maison poursuivi
par l’école. Mes carnets disaient la réprobation de mes maîtres. Quand je n’étais pas le dernier
de ma classe, c’est que j’en étais l’avant-dernier. (Champagne!) Fermé à l’arithmétique
d’abord, aux mathématiques ensuite, profondément dysorthographique, rétif à la
mémorisation des dates et à la localisation des lieux géographiques, inapte à l’apprentissage
des langues étrangères, réputé paresseux (leçons non apprises, travail non fait), je rapportais à
la maison des résultats pitoyables que ne rachetaient ni la musique ni le sport ni d’ailleurs
aucune activité parascolaire. … (…)
Les professeurs qui m'ont sauvé et qui ont fait de moi un professeur n'étaient pas formés pour
ça. Ils ne se sont pas préoccupés des origines de mon infirmité scolaire. Ils n'ont pas perdu de
temps à en chercher les causes et pas davantage à me sermonner. Ils étaient des adultes
confrontés à des adolescents en péril. Ils ont plongé. Ils m'ont raté. Ils ont plongé de nouveau,
jour après jour, encore et encore… Ils ont fini par me sortir de là.
Daniel Pennac, Chagrin d'école
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