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La COP22,
La COP de l’Action
Dossier de presse
COP22, Marrakech 2016
Sommaire
1 | LA COP22, LA COP DE L´ACTION
1.1 Les objectifs de l’accord de Paris en voie d’être réalisés
1.2 Le financement, clé de la lutte pour le climat
1.3 L’equilibre de notre planète est menacé
1.4 L’objectif de transition énergétique
1.5 Garantir l’accès è l’eau pour tous
1.6 Assurer une agriculture performante et durable
2 | LA VISION D’UN PAYS - LE MAROC, FIGURE DE PROUE DU RESPECT DE L’ENVIRONNEMENT
2.1 Les initiatives du Maroc en faveur de l´environnement
a. Le Plan Maroc Vert
b. Le Triple A, l´Adaptation de l´Agriculture Africaine au changement climatique
c. La préservation des oasis
d. La transition énergétique du Maroc
e. La « Ceinture bleue », pour une pêche durable
2.2 Les évènements phares portés par le Maroc pendant la COP22
a. Le Sommet des Elus Locaux et Régionaux pour le Climat
b. Le Sommet des Femmes leaders et de la transformation mondiale
2.3 L´environnement implique la société civile
a. La société civile marocaine agit pour l´environnement
b. La Campagne “Zéro mika”
3 | L´AFRIQUE : LA VULNERABILITE D’UN CONTINENT
3.1 L’eau - Une demande bien superieure aux ressources
3.2 Agriculture - 1/3 de l’économie menacée
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4 | COP22 : LA 22E REUNION DES PARTIES
15
Les members du comité de pilotage de la COP22
16
5 | INFORMATIONS PRATIQUES SUR LA COP22
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5.1 Marrakech en chiffres
5.2 Le Maroc : Informations pratiques et logistiques
5.3 Marrakech prend le devant dans la lutte contre le changement climatique
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ANNEXES
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Glossaire
Contacts Presse
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23
1 | LA COP22, LA COP DE L’ACTION
1.1 Les objectifs de l’Accord de Paris en voie d´être réalisés
En 2015 lors de la COP21 à Paris, 195 délégations ont adopté l’Accord de Paris qui prévoit de "contenir" la hausse
moyenne de la température du globe "nettement en dessous de 2°C" par rapport aux niveaux préindustriels.
Les pays développés devront continuer de "montrer la voie" en s'engageant à réduire leurs émissions en valeur
absolue sur l'ensemble de leur économie. Les pays en développement sont eux "encouragés" à progresser vers
des objectifs de réduction ou de limitation de leurs émissions couvrant l'ensemble de leur économie. En
contrepartie, ils recevront un soutien financier1.
Le 6 octobre 2016, le seuil de 55 pays représentant plus de 55% des émissions de gaz à effet de serre a été atteint,
permettant l´entrée en vigueur de l’Accord de Paris.
La COP22 s´inscrit ainsi dans l’action pour concrétiser les différents axes retenus dans l’Accord de Paris, notamment
ceux qui ont trait à l’adaptation, la transparence, le transfert de technologies, l’atténuation, le renforcement des
capacités, la compensation des pertes et préjudices2, et le financement.
1.2 Le financement, clé de la lutte pour le climat
Le financement est un des éléments clés de la transition énergétique. L’Accord de Paris reconnaît ainsi que 100
milliards de dollars (en prêts et en dons) devront être consacrés, d’ici à 2020, à financer des projets permettant aux
pays de s’adapter au dérèglement climatique (montée des eaux, sécheresse…) ou de faire baisser les émissions de
gaz à effet de serre. Ces financements devraient augmenter au fur et à mesure et certains pays en développement,
sur une base volontaire, pourront aussi devenir des donateurs pour aider les pays les plus vulnérables.
Le financement sera d´ailleurs le thème de la journée thématique qui aura lieu en Zone Verte le 15 novembre.
Seront par exemple abordés les partenariats public-privé, l´allocation des aides à l´adaptation, ou encore
l´émergence de centres financiers verts.
1
2
Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) - Accords de Paris - 12 décembre 2015.
Impacts inévitables ou irréversibles lorsque l’adaptation au changement climatique atteint ses limites ou n’est plus possible.
3
1.3 L’équilibre de notre planète est menacé
Au rythme de 9 300 naissances par heure, nous serons 10,9 milliards d’humains à
la fin du siècle3. Les besoins énergétiques planétaires, de 6 400 milliards de
kilowattheures au début du XXème siècle, s´élèvent aujourd´hui à 150 milliards de
kilowattheures, et pourraient atteindre 21 100 kilowattheures par personne et par
an à la fin du siècle4. Entre 1870 et 2010, les émissions de dioxyde de carbone
dues à l’activité humaine ont atteint approximativement 1 900 gigatonnes, à
raison de 4,1 millions de tonnes par heure. A ce rythme-là, les émissions de gaz
à effet de serre d’origine anthropique, atteindront les 2 900 gigatonnes en 2038.
Sécheresses, incendies, inondations, tempêtes violentes… Le réchauffement
climatique est la cause de changements considérables dans notre
environnement. De nombreuses terres, îles et grandes villes pourraient
disparaître sous les eaux, des archipels du Pacifique (îles Marshall, îles de
Polynésie, Maldives) aux grandes métropoles (Miami, New York, Tokyo,
Singapour, Amsterdam, Rotterdam), en passant par des régions entières de l´Asie
(Philippines, Indonésie).
Nous ressentons déjà les conséquences du réchauffement climatique. Sur notre
santé : il favorise la distribution de certaines maladies d’origine hydrique et de
certains vecteurs d´affections ; sur notre accès à la nourriture : ses effets sur la
production alimentaire pourraient causer en 2050 quelques 529 000 décès
supplémentaires dans le monde5 ou encore sur l´approvisionnement en eau
douce en impactant durablement le cycle hydrologique6.
Selon la Banque mondiale, la disponibilité totale des eaux «bleues et vertes7» diminuera très probablement de plus
de 10% dans toute l’Afrique d’ici à 2020.
Pour ne pas dépasser les 2°C d’augmentation des température à l’échelle du globe, il faut mettre en place des outils
préventifs et prendre urgemment un certain nombre de mesures. La part des énergies renouvelables dans le mix
énergétique doit notamment passer à 50% d’ici 2028 à l’échelle planétaire. Cette part devra atteindre les 87 voire
94% d’ici à 2100.
3
4
Organisation des Nations Unies (ONU) - Perspectives de la population mondiale : révision de 2012 – 13 juin 2013.
Université A&M du Texas - The 21st century population-energy-climate nexus - Glenn Jones et Kevin Warner – 1er avril 2016.
Université d’Oxford - Revue médicale The Lancet - 3 mars 2016.
Processus durant lequel l'eau, sous l'effet de la chaleur, s'évapore au-dessus des océans, puis se condense dans l'atmosphère, formant des
nuages. Elle est ensuite transportée par les vents et précipitée sur les continents.
7
Issues des précipitations et des rivières.
5
6
4
de pression sur les ressources naturelles, notamment
de la raréfaction des ressources en eau dont la
disponibilité est passée de 2 560m3/habitant/an en
1960 à moins de 730m3/habitant/an aujourd´hui. Selon
le ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime du
Maroc, cinq bassins hydriques seront potentiellement
déficitaires d’ici 2020.
1.4 L’objectif de transition énergétique
Le Maroc s´est fixé pour objectif d´augmenter la part
des énergies renouvelables de 12% d´ici à 2020, et de
produire la moitié (52%) de son électricité grâce aux
énergies renouvelables en 2030.
Selon l´Université de Standford, les transitions
énergétiques sont tout à fait réalisables. Le monde
pourrait ainsi atteindre 80% d´énergies renouvelables
(soleil, vent, eau) d´ici 2030 et 100% d´ici 20508, sans
impact sur l´emploi ou la croissance économique. Au
contraire, cela pourrait générer 5 milliards de dollars
d´économies en comptant le carburant non utilisé et
les dégâts climatiques et environnementaux évités.
L´exemple du Chili est parlant : le pays a tellement
investi dans les énergies renouvelables que
l’électricité est devenue gratuite : en quelques mois,
29 fermes solaires sont entrées en action au nord du
Chili. Du fait de leur haute performance, la production
excède largement la demande locale, et le prix de
vente s´est écroulé.
Le Maroc a jusqu´à présent réussi à répondre à une
demande accrue en eau en adoptant une politique
basée sur la maîtrise et la mobilisation des ressources
en eau, à travers la réalisation d’infrastructures
hydrauliques, visant l’approvisionnement en eau
potable des populations, le développement de
l’irrigation, l’amélioration de la protection contre les
inondations et la valorisation de ces ouvrages
hydrauliques par la production hydro-électrique.
L’objectif ultime est une gestion conservatoire et
durable des ressources en eau limitées, la durabilité de
l’agriculture irriguée et le renforcement de son rôle
stratégique dans la sécurité alimentaire du pays. Cette
stratégie s’articule autour des grands axes
d’intervention suivants :
· La modernisation de l’agriculture irriguée ;
· La valorisation des ressources en eau mobilisées par les
barrages ;
· Le renforcement de la maintenance et de la réhabilitation
des réseaux d’irrigation des périmètres collectifs ;
· La mise à niveau du secteur de l’irrigation et
l’encouragement de partenariats public-privé pour la
gestion des périmètres collectifs d’irrigation ;
· La poursuite des efforts visant la promotion de la gestion
participative de l’irrigation, notamment dans les
périmètres de PMH9.
L´énergie sera l´objet des journées thématiques des 10
et 11 novembre qui traiteront notamment des
nouvelles énergies renouvelables, de l´éco-construction
et de l´implication des entreprises dans la protection de
l´environnement.
1.5 Garantir l’accès à l’eau pour tous
D’après les prévisions, la demande mondiale en eau
devrait augmenter de 55% d’ici 2050. Il existe de bons
arguments économiques pour convaincre les
décideurs et les responsables de l’aménagement du
territoire de l’intérêt de préserver les écosystèmes :
l´UNESCO estime à 53 milliards de dollars par an, sur
une période de cinq ans, l’investissement nécessaire
pour réaliser la couverture universelle, soit moins de
0,1% du PIB mondial en 2016.
Il n´en reste pas moins que l´équilibre entre l´offre et la
demande est devenu précaire et fragile sous l´effet
conjugué de multiples contraintes. L´eau sera pour
cela au programme de la journée thématique qui aura
lieu en Zone Verte le 8 novembre. La valorisation des
ressources en eau, les techniques d´irrigation et
évidemment les gestions agricoles de l´eau seront
notamment abordées.
Au cours des dernières décennies, le Maroc s’est
développé dans un contexte de vulnérabilité face au
réchauffement climatique qui a accentué la dynamique
Université de Standford - 100% Clean and Renewable Wind, Water, and Sunlight (WWS) All Sector Energy Roadmaps for 139 Countries of the
World – 24 octobre 2016.
9
Petite et Moyenne Hydraulique : périmètres irrigués traditionnels de taille faible (inférieure à 100 ha), à moyenne (dépassant rarement 3.000
ha à 5.000 ha).
8
5
1.6 Assurer une agriculture performante et durable
conversion massive de l’irrigation de surface et par
aspersion à l’irrigation localisée, sur une superficie de
près de 550 000 ha pendant une période de dix ans,
soit un rythme d’équipement moyen de près de 55
000 ha/an. L’objectif fixé est d’équiper en irrigation
localisée près de 50% de la superficie totale
aménagée au niveau national.
Près de 11% de la population mondiale est
sous-alimentée dans le monde. Et il faudrait, selon le
GIEC, produire au moins 50% de nourriture en plus
pour pouvoir nourrir 9 milliards de personnes d'ici
2050. Pour répondre à l’urgence, le GCRAI10 a identifié
quatre domaines d'actions prioritaires sur le
changement climatique : des pratiques agricoles
intelligentes respectueuses du climat, des services
d'information climatique, le développement d’une
agriculture à faibles émissions, et des politiques de
développement de systèmes alimentaires résistants au
changement climatique.
Les transitions agro-écologiques dans les territoires
ruraux, le traitement approprié et durable des eaux
usées, la séquestration du carbone par les sols
agricoles ou encore la mise en œuvre des plans
nationaux d'adaptation seront abordés durant la
journée thématique du 17 novembre.
L´agriculture représente en effet 80 à 90% de la
demande en eau. Pour y répondre, la stratégie du
ministère marocain de l´Agriculture se base sur
l’amélioration du service de l’eau d’irrigation, le
renforcement et l’adaptation du système de
financement et d’incitation à l’économie d’eau,
l’amélioration de l’aval agricole sous tous ses aspects
(organisation, partenariats, contrats de cultures, etc.)
et le développement d’un conseil de proximité en
matière de conception des systèmes d’irrigation
économes en eau et d’appui à l’amélioration de la
productivité.
Le Programme National d’Economie d’Eau en
Irrigation (PNEEI) s’inscrit dans les mesures transverses
du Plan Maroc Vert. Ce programme consiste en une
2 | LA VISION D’UN PAYS - LE MAROC, FIGURE DE PROUE DU RESPECT DE L’ENVIRONNEMENT
Sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc s´est profondément engagé, depuis plus de quinze
ans, sur la question du changement climatique, et a fait de l´économie verte un objectif stratégique majeur.
Grace à son leadership visionnaire, le Royaume du Maroc mène la lutte contre le changement climatique non
seulement en Afrique, mais également dans le monde entier. Et c´est pour donner aux pays les plus vulnérables la
possibilité de s’exprimer que le Maroc a saisi l´opportunité d´accueillir la COP22 à Marrakech : « Fidèle à son
histoire, le Royaume du Maroc exprimera sa solidarité avec les populations les plus vulnérables ou menacées par le
changement, en accordant, tout au long de sa présidence, une attention particulière aux Etats insulaires, à l'Afrique
et plus largement à tous les pays en développement », avait déclaré Sa Majesté le Roi Mohammed VI à la MedCop
Climat qui a eu lieu à Tanger le 18 juillet 2016.
Groupe Consultatif pour la Recherche Agricole Internationale.
10
6
Sa Majesté le Roi Mohammed VI a de plus créé la
Fondation Mohammed VI pour la Protection de
l’Environnement, dont il a confié la présidence à Son
Altesse Royale la Princesse Lalla Hasna. La fondation
place les enjeux d’éducation et de sensibilisation au
cœur de la mission qui lui a été attribuée, s’inscrivant
dans les objectifs fixés par les sommets de Rio de
1992 et 2012, et de Johannesburg en 2002 en termes
d’éducation pour le développement durable, et
auxquels le Maroc a souscrit.
a d´ailleurs consacré le développement durable en
tant que droit pour tous les citoyens.
Fort de cette dynamique, le Maroc a réalisé des
progrès significatifs dans de nombreux domaines tels
que la lutte contre le réchauffement climatique, la
surveillance de la qualité de l’air, l’exploitation
forestière,
le
développement
des
énergies
renouvelables, l’électrification rurale, l’accès à l’eau
potable en milieu rural, l´agriculture et la pêche ou
encore la mise à niveau et l’éducation
environnementale.
Plusieurs programmes et projets pilotes liés à
l’éducation à l’environnement, la sauvegarde du
littoral, l’amélioration de la qualité de l’air, la
compensation volontaire carbone, le tourisme
responsable, et la sauvegarde et le développement de
jardins historiques, de palmeraies et d’oasis, ont été
menés avec succès.
Dès son adhésion à la Fondation pour l’Education à
l’Environnement (FEE)11 en 2002, la Fondation
Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement
a décidé de mettre en place au Maroc quatre
programmes :
· « Pavillon Bleu » pour les plages.
· « Eco-Ecoles » destiné aux établissements primaires.
· « Jeunes Reporters pour l’Environnement » dans les
lycées.
· « Clef Verte » pour les établissements touristiques.
Le Royaume du Maroc a ainsi été classé 9ème mondial
par le Climate Change Performance Index 201512, et
émerge encore une fois comme l'un des précurseurs
mondiaux dans l'élaboration des politiques d’énergies
renouvelables. A noter par ailleurs que le niveau
d’engagement des entreprises marocaines en faveur
de la RSE est l’un des plus importants d’Afrique, du
Maghreb et du monde arabe13, et que le Maroc est
leader de la région en matière de développement
durable14.
2.1 Les initiatives du Maroc en faveur de l’environnement
Le Royaume du Maroc a adopté une stratégie de
développement durable favorisant l'équilibre entre les
dimensions environnementales, économiques et
sociales, avec pour objectifs l´amélioration du cadre
de vie des citoyens, le renforcement de la gestion
durable des ressources naturelles, et le recours aux
technologies d’énergies propres. Pour se donner les
moyens de concrétiser cette ambition, le Maroc a
lancé plusieurs réformes politiques, institutionnelles et
socio-économiques. La nouvelle Constitution de 2011
Le Maroc a également jeté les bases d’une diplomatie
climatique audacieuse basée sur un projet national
pour le climat, son rayonnement international en tant
que précurseur dans le domaine du développement et
son rôle de porte-parole des pays vulnérables lors des
négociations internationales15.
La FEE est une organisation non gouvernementale, à but non lucratif, de promotion du développement durable à travers l’éducation à
l’environnement. Elle regroupe 74 pays en Europe, Amériques du Nord et du Sud, Asie et Océanie. Par l’adhésion de la Fondation à la FEE, le
Maroc est devenu le 1er pays arabo-musulman à y adhérer.
11
German Watch - The Climate Change Performance Index Results 2015 – Décembre 2014
Nations Unies, Commission économique pour l´Afrique, Bureau pour l´Afrique du Nord – L´économie verte au Maroc - 2014
14
Regional Center for Renewable Energy and Energy Efficiency – Arab Future Energy Index (AFEX) - 2015
15
Institut Royal des Etudes Stratégiques (IRES) - Enjeux stratégiques du Maroc » Changement climatique - 2016
12
13
7
Le renforcement de la résilience à la production de
l'agriculture apparaît ainsi comme une priorité pour la
sécurité alimentaire et le développement économique
du continent.
a. Le Plan Maroc Vert
Le Plan Maroc Vert est au centre de la stratégie de
développement durable. Il se concentre sur
l’agriculture, secteur qui représente 19% du PNB,
emploie plus de 4 millions d'habitants ruraux, a créé
environ 100 000 emplois dans le secteur de
l’agro-industrie et est directement responsable de la
sécurité alimentaire de 30 millions de consommateurs.
Impulsée par le Maroc, l’initiative pour l’Adaptation de
l’Agriculture en Afrique (AAA) a ainsi été lancée en avril
2016. Son objectif est de réduire la vulnérabilité de
l’Afrique aux changements climatiques. Le ministre de
l'Agriculture et de la Pêche maritime du Maroc, Aziz
Akhannouch, a été l’un des premiers à établir « un lien
entre le développement agricole et le changement
climatique », pour faire bouger les lignes et apporter
une réponse efficace et concrète au constat d'un triple
biais dans le financement « de l'adaptation, de
l'agriculture et de l'Afrique ». Le Triple A peut compter,
pour son déploiement, sur l’important dynamisme que
connaît la coopération Sud-Sud aujourd’hui et le
rapprochement entre Etats africains.
Le Plan Maroc Vert, par l’analyse de la situation
actuelle, a adopté un modèle de réussite reposant sur
l'investissement et l'organisation pour construire sa
stratégie. Le Maroc a ainsi lancé deux agropoles et
quatre autres sont en préparation afin d’augmenter
massivement le taux de valorisation des produits
agricoles. Sur la base des directives établies au niveau
national et sur la base des besoins régionaux, un
certain nombre de projets importants et de plans
d'action ont été retenus pour la mise en œuvre du Plan
Maroc Vert, comme établi dans les 16 autres plans
agricoles régionaux16. C’est dans ce cadre que
plusieurs chantiers stratégiques ont été ouverts. Entre
autres : projet d’assurances agricoles, promotion des
produits de terroirs, stratégie Recherche &
Développement, intrants17, formations et recherche.
L´initiative Triple A a vocation à garantir le financement
de l’adaptation de l’agriculture africaine et d´augmenter
la productivité agricole sur le continent, en captant 30%
du plan d´investissement prévu à partir de 2020 pour
l’adaptation des pays en voie de développement. Cela
représente 30 milliards de dollars par an pour le
développement de l’Afrique.
Le 30 septembre 2016, 27 pays africains18 ont adopté la
Déclaration de Marrakech qui marque la création d’une
coalition visant à mettre l’Adaptation de l’Agriculture
Africaine au cœur des négociations de la COP22 et dote
l’initiative d’un plan d’actions concret :
· Le volet Négociations, pour mettre l’Adaptation de
l’Agriculture Africaine au cœur des enjeux des COP et
obtenir une répartition équitable des fonds climat entre
adaptation et atténuation.
· Le volet Solutions, pour promouvoir et favoriser la mise
en œuvre de projets concrets et innovants en matière de
gestion des sols19, de maîtrise de l’eau agricole, de
gestion des risques climatiques20 et de renforcement des
capacités et solutions de financement.
b. Le Triple A, l’Adaptation de l’Agriculture Africaine
au changement climatique
La population de l´Afrique (2,5 milliards d'habitants) aura
doublé d'ici à 2050. Elle devra donc doubler sa
production agricole d'ici à 2030, et la tripler d'ici à 2050.
En outre le continent africain,
alors qu’il n´est
responsable que de 4% des émissions de gaz à effet de
serre, est le plus touché par le changement climatique.
Paradoxalement, il ne capte que 6% du fonds Climat
dont à peine 17% de financements publics. Le secteur
agricole quant à lui, n´en capte que 4% alors qu’il
génère 40% des emplois en Afrique.
Un plan agricole régional se compose d'une feuille de route pour le développement agricole d'une région, reposant sur l’accompagnement de
l'administration centrale et des pouvoirs publics, en matière de réformes sectaires et institutionnelles.
17
Différents produits apportés aux terres et cultures (engrais, etc.)
18
Algérie, Bénin, Burkina-Faso, Burundi, Cameroun, Cap-Vert, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Egypte, France, Gabon, Gambie, Guinée-Co16
nakry, Lesotho, Madagascar, Mali, Maroc, Mauritanie, Nigéria, Sénégal, Seychelles, Soudan, Swaziland, République Démocratique du Congo,
République du Congo, Togo.
Objectif triple d’amélioration de la fertilité des sols, d’accroissement de la capacité de séquestration du carbone dans les sols et de reconversion
en arboriculture.
20
Notamment à travers le déploiement de l’assurance agricole et la mise en place de systèmes d’alerte.
19
8
c. Le préservation des oasis
Ces objectifs ont notamment mené à la création de
l’imposante centrale solaire Noor à Ouarzazate et à la
mise en service de plusieurs parcs éoliens dont celui
de Tarfaya, le plus grand en Afrique. Sur le plan
hydraulique, la construction de nouveaux barrages
permettra de passer de 139 en 2015 à 170 grands
ouvrages à l’horizon 2030.
Les oasis sont victimes de multiples facteurs
dégradants : le surpompage des nappes, le gaspillage
des ressources en eau, un système foncier qui conduit
parfois à l’abandon de cultures de qualité ou encore
un système traditionnel d’appropriation et de
distribution de l’eau qui favorise les rentes et entrave
les possibilités d’amélioration culturale.
Focus - L’énergie solaire
Le Plan solaire marocain
Le Maroc, qui abrite l’oasis la plus étendue du monde
dans la région de Tafilalet (77 000km2) a donc mis en
place un certain nombre d´actions stratégiques : la
reconversion progressive de l’agriculture oasienne par
l’agriculture paysagère et le développement de
l’agriculture biologique ; la promotion d’un tourisme
oasien et la mise en valeur du cachet architectural et
du patrimoine local, en dotant l´accès à l´eau selon les
nécessités pour éviter le gaspillage; enfin, la
sauvegarde des écosystèmes et la préservation de la
biodiversité
en
mobilisant
la
coopération
internationale.
Lancé en 2009, sous la présidence de Sa Majesté le
Roi Mohamed VI, et confié à l´Agence marocaine pour
l´énergie durable (Moroccan Agency for Sustainable
Energy - Masen), le Plan solaire marocain s’inscrit dans
le cadre de la stratégie énergétique du Maroc qui mise
sur le développement des énergies renouvelables et
sur le développement durable. Sa réalisation est
prévue sur cinq sites : Ouarzazate, Ain Bni Mathar,
Foum Al Oued, Boujdour et Sebkhat Tah.
Le Programme NOOR
Le Programme « NOOR » prévoit la construction de
cinq centrales solaires d’une capacité totale de 2 000
MW à l’horizon 2020. Les sites prévus pour ces
complexes se situent dans les régions de Ouarzazate,
Ain Bni Mathar, Foum Al Oued, Boujdour et Sebkhat
Tah. La première phase du projet à Ouarzazate, Noor1,
a été inaugurée par Sa Majesté Mohammed VI le jeudi
4 février 2016. Cette centrale s’étend sur une
superficie de 450 hectares.
Le programme « Oasis durable » fait d´ailleurs partie
des trois initiatives phares portées par le Maroc pour la
COP22, avec le Triple A et la « Ceinture bleue » (Blue
belt).
d. La transition énergétique du Maroc
Le Maroc, faible émetteur de gaz à effet de serre, a
adopté depuis 2009 une politique volontariste et
ambitieuse en matière d’énergies renouvelables. Pour
concrétiser sa démarche, le pays dispose de
nombreux atouts : un ensoleillement de 300 jours par
an ; des vents dont la vitesse atteint une moyenne de
9m/s dans les régions du littoral notamment, et des
ressources hydriques non négligeables.
A terme, le programme permettra d'éviter l'émission
de 3,7 millions de tonnes de CO2 par an. Le projet
Noor est l'un des projets les plus importants
Le Maroc a ouvert les chantiers qui lui permettront de
concrétiser sa vision avec des objectifs chiffrés :
augmenter la part des énergies renouvelables à 42 %
et améliorer l’efficacité énergétique de 12% d’ici à
2020. En 2030, la part de l’énergie électrique produite
à base d’énergies renouvelables devrait s´établir à
52%21.
Royaume du Maroc, Ministère de l´énergie, des Mines, de l´Eau et de l´Environnement – Stratégie Energétique Nationale Horizon 2030.
21
9
actuellement en cours de développement au Maroc. Cette première centrale d’énergie solaire futuriste se trouve à
10 km de Ouarzazate. Elle sera la plus grande du monde, alimentée par le soleil du Sahara. Le potentiel de l'énergie
solaire dans le désert est connu depuis des années et le Maroc, se trouvant dans une position privilégiée, a décidé
de mettre à profit ce potentiel. La première phase - Noor 1 - est déjà opérationnelle, et les quatre autres phases sont
en passe d’être terminées. Lorsque toutes les phases seront achevées, le site de Noor devrait générer suffisamment
d'énergie pour alimenter près d'un million de ménages. Ce projet se justifie notamment par la volonté de réduire la
dépendance énergétique du pays et les importations qu’elle implique. En 2020, le Maroc prévoit que l'énergie
solaire couvrira jusqu'au tiers de son approvisionnement en énergie renouvelable. Concernant le projet Noor, il est
intéressant de souligner que les panneaux solaires ont la capacité de stocker de l'énergie pour un maximum de huit
heures. Cela signifie qu’avec le projet de Noor, le Maroc sera en mesure d'utiliser l'énergie solaire presque
constamment.
Focus - L’énergie éolienne
Le Maroc, grâce à sa situation géographique
(3 500 km de côtes), dispose de nombreux
sites où les conditions de vent sont très
favorables. Le projet marocain d’énergie
éolienne vise la mise en place, à l’horizon
2020, d'une capacité de 2 000 MW,
permettant une production annuelle qui
correspond à 26% de la production électrique
actuelle du Royaume, et ainsi éviter l’émission
de 5,6 millions de tonnes de CO2 par an.
Les sites identifiés pour ce projet sont : Tanger, Jbel Lahdid, Taza, Midelt, Tiskrad et Boujdour. Ils seront mis en
service entre 2017 et 2020. Les parcs existants d’Essaouira (2007), Tanger (2010) Tantan (2013), Laâyoune (2013) et
Tarfaya (2015) génèrent respectivement 60 MW, 140 MW, 101,87 MW, 50,6 MW et 300 MW.
Focus - L’énergie hydraulique
Le Maroc dispose de 200 barrages d’une capacité unitaire allant du million aux milliards de m3 de retenue
potentielle, comme Idriss 1er ou Bine El Ouidane. Les plus importants sont Al Wahda dans la province de Sidi
Kacem (3,8 milliards de m3) et Al Massira dans celle de Settat (2,7 milliards de m3)
Ces barrages sont aussi bien utiles à l’approvisionnement en eau, à la lutte contre les inondations ou à la production
de l’énergie (les barrages produisent aujoud’hui 10% des besoins du pays).
Alors qu’elle ne dépassait pas les 2 milliards il y a quelques décennies, la capacité de mobilisation en eau du Maroc
a dépassé les 17 milliards de m3 et, à raison d’un objectif de construction moyen de trois grands barrages et 50
petits ouvrages par an, la capacité de mobilisation additionnelle en eau sera de 1,7 milliard de m3 à l’horizon 2030.
10
e. La « Ceinture bleue », pour une pêche durable
· Appuyer l’émergence de systèmes intégrés
d’observation côtière et favoriser leur intégration au
niveau mondial. Les pêcheurs seront positionnés en
tant qu’utilisateurs-observateurs.
· Encourager les actions pour la pêche durable sur
l’ensemble de la chaîne de valeur, jusqu’au
consommateur. Le respect de l’environnement, la
valorisation des ressources et la réglementation seront
pris en compte pour une pêche responsable qui
permet aux ressources marines de se renouveler.
· Favoriser le développement d’une aquaculture
durable et en particulier de l’algoculture qui peut
séquestrer le carbone et décontaminer les océans.
Mis au point par le ministère de l’Agriculture et de la
Pêche Maritime du Maroc et présenté en août 2016, le
projet de la « Ceinture Bleue » est un espace dédié à
la zone côtière, la plus sollicitée économiquement.
L’enjeu est de développer le potentiel halieutique tout
en sauvegardant la biodiversité dans des écosystèmes
vulnérables aux changements climatiques.
Cette initiative s’inscrit dans la continuité de la «
Croissance bleue », dirigée par l’Organisation des
Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
(FAO), qui assure une collaboration entre dix pays en
développement22 dont le Maroc.
Un exemple des champs d´actions de la « Ceinture
Bleue » : il faut davantage protéger les ressources et
mieux pêcher avec moins de rejets de poissons, en
plus d’une meilleure valorisation des captures. Mais le
succès de cette initiative continue à reposer sur l’outil
de production qu’est le bateau. Ce dernier devrait
consommer, en fonction des segments (hauturier,
côtier ou artisanal) moins d’énergie, réduire ses
émissions de gaz à effet de serre et être performant
sur le plan de la pêche et de la valorisation des
débarquements.
Le Maroc dispose de deux façades maritimes longues
de 3 500 km dont plus de 500 sur la Méditerranée et
un peu moins de 3 000 km sur l’Atlantique. Ce littoral
important de par son étendue, son rôle stratégique
dans le développement économique et touristique, et
ses attraits récréatifs, esthétiques et culturels,
constitue un élément spécifique de l’environnement
national. La zone côtière concentre les principales
agglomérations
du
pays,
les
densités
démographiques les plus élevées, les réseaux
d’infrastructures et de communication les plus denses
ainsi que les principales activités économiques.
2.2 Les évènements phares portés par le Maroc
pendant la COP22
a. Le Sommet des Elus Locaux et Régionaux pour le
Climat
Cependant, ce milieu est confronté à des problèmes
complexes pouvant, à terme, et en absence de prise
en considération des impacts du développement sur
l’environnement,
compromettre
son
équilibre
écologique déjà partiellement atteint.
Ce sommet ayant pour thème le financement durable
des territoires aura lieu le 14 novembre au Palmeraie
Golf Palace à Marrakech.
Hausse de la température, élévation du niveau des
mers, acidification de l’océan… Aujourd’hui, il n’est
plus à démontrer que le changement climatique reste
le principal facteur qui explique l’amplification de
phénomènes extrêmes et qu´il faut maintenant trouver
des solutions pour minimiser son impact sur les zones
côtières. La « Ceinture bleue » permettra de mettre en
avant des projets d’atténuation et d’adaptation.
Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires Etrangères
et de la Coopération du Maroc et président de la
COP22, Patricia Espinosa Cantellano, Secrétaire
Exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies
sur les Changements Climatiques (CCNUCC), Ban
Ki-Moon, Secrétaire Général des Nations Unies,
Michael Bloomberg, Envoyé Spécial du Secrétaire
Général des Nations Unies pour les Villes et le Climat,
Arnold Schwarzenegger, ancien gouverneur de
Californie et fondateur de R20 Regions of Climate
Action et de nombreuses autres personnalités
interviendront lors du Sommet des Elus Locaux et
Régionaux pour le Climat, organisé pour renforcer les
La « Ceinture bleue » s’appuie sur les principes de
l’économie verte et de l’économie circulaire, et est
structurée autour de trois axes prioritaires :
Algérie, Bangladesh, Cap-Vert, Indonésie, Kenya, Madagascar, Maroc, Mauritanie, Sénégal et les Seychelles.
22
11
coopérations des villes et régions et faciliter leur accès
aux financements Climat.
A ce titre, la Coalition marocaine pour la justice
climatique (CMJC), réseau d'organisations de plus de
200 membres, incluant des associations, des syndicats
et des réseaux de la société civile qui luttent pour la
promotion et la protection des droits sociaux,
économiques et environnementaux, en est un parfait
exemple. Le CMJC a spécifiquement pour objectif de
sensibiliser les Marocains aux défis environnementaux
et au changement climatique grâce à la mobilisation
de la société civile internationale, régionale et
nationale.
A cette occasion, une première Cartographie des
Opportunités de Financement pour les Villes et
Régions du Monde sera dévoilée par la Cities Climate
Finance Leadership Alliance (CCFLA), en écho à
l’Appel de Marrakech qui sera lancé à l’issue du
Sommet.
b. Le Sommet des Femmes leaders et de la transformation
mondiale
Durant la période de la Conférence des Parties
COP22, du 7 au 18 Novembre, parallèlement aux
side-events facilités par le Secrétariat de la CCNUCC,
des évènements parallèles sont programmés sur le
site de la COP22 en Zone Verte et au Pavillon Maroc
en Zone Bleue. Ces évènements visent le partage de
connaissances et d’expériences, la présentation de
bonnes pratiques et la consolidation ou le lancement
d’initiatives d’actions en faveur du climat.
Organisé sous le haut-patronage de Sa Majesté le Roi
Mohamed VI, le Sommet des Femmes leaders aura
lieu le 16 novembre.
Les femmes figurent parmi les premières victimes face
aux impacts des changements climatiques. Des
millions d´entre elles sont marginalisées faute d´avoir
accès aux mesures d´adaptation.
En rassemblant un nombre importants de femmes
leaders de tous les secteurs et horizons (PDG, maires,
responsables
d´ONG,
femmes
politiques,
scientifiques…), ce sommet unique sera l´occasion de
mettre en valeur toutes les actions mises en œuvre par
les femmes autour du monde pour lutter contre le
réchauffement climatique.
b. La Campagne « Zéro mika »
La campagne intitulée « Zéro Mika », ce qui signifie «
zéro sacs plastique » en arabe, a été lancée en juin
2016 avec le soutien de la COP22, comme un
engagement citoyen dont la mise en œuvre, par tous,
est essentielle pour contribuer à un véritable
changement des comportements quotidiens et ainsi
adopter une attitude de développement durable.
Interviendront notamment les championnes de haut
niveau pour le climat Hakima El Haité et Laurence
Tubiana, Letizia Ortiz, Reine d´Espagne, Irinia Bokova,
directrice générale de l´UNESCO ou encore Natalie
Isaacs, fondatrice et coprésidente de 1 Million
Women.
La CMJC a lancé cette campagne de sensibilisation à
grande échelle pour renforcer l'utilisation de produits
de remplacement des sacs plastique : chaque citoyen
marocain consomme en moyenne deux sacs plastique
par jour, causant des dommages à long terme sur
l'environnement (les sacs plastiques mettent 500 ans à
se dégrader).
2.3 L’environnement implique la société civile
a. La société civile marocaine agit pour l’environnement
En outre, les sacs plastique font partie des déchets les
plus souvent retrouvés dans les océans et zones
côtières. Le Maroc en a désormais interdit
explicitement
la
production,
l'importation,
l'exportation, la vente et l'utilisation de sacs plastique.
La COP22 sera la Conférence des acteurs de la société
civile. De nombreuses organisations, associations,
syndicats, réseaux de la société civile et mouvements
sociaux au sein du Maroc seront impliqués dans les
événements parallèles à la Conférence.
12
3 | L’AFRIQUE : LA VULNERABILITE D’UN CONTINENT
Le continent africain est particulièrement vulnérable aux effets des changements climatiques en raison de facteurs
comme la pauvreté, la récurrence des sécheresses, la répartition inéquitable des terres et la dépendance excessive
vis-à-vis de l’agriculture sans irrigation.
Dans son rapport, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) précise que les
changements climatiques pourraient aggraver les tendances actuelles de l’appauvrissement des ressources. La
réduction du débit des cours d’eau pourrait occasionner une diminution de la production d’hydroélectricité, ce qui
nuirait à la productivité industrielle. Si les changements climatiques s’accentuaient, la gestion de la pollution, du
système sanitaire, de l’élimination des déchets, de l’approvisionnement en eau et de la santé publique ainsi que
l’installation des infrastructures dans les zones urbaines, pourraient devenir plus difficiles et plus coûteuses,
conclut-il.
3.1 L’eau - Une demande bien superieure aux ressources
L´ONU estime qu´en 2025, 25 pays africains (sur 55) devraient souffrir de pénurie d´eau ou de stress hydrique23.
Dans le futur, au-delà de 2°C de réchauffement par référence à 1990, chaque degré supplémentaire pourrait
entraîner une réduction des ressources en eaux renouvelables de 20% pour au moins 7% de la population
mondiale. Le GIEC indique que le nombre de pays qui subissent un stress hydrique augmentera, probablement
même indépendamment des changements climatiques.
Le GIEC avance trois raisons principales :
· L’augmentation de la demande due à la croissance de la population. Selon l'UNICEF, l’Afrique qui compte
actuellement 1,2 milliard d'habitants, verra sa population doubler d'ici 2050, et comptera 4,2 milliards d’individus
d'ici 2100. En 2050, un quart de la population mondiale sera africaine ;
· La dégradation des bassins versants causée par le changement dans l’utilisation des terres ;
· L’envasement des bassins hydrographiques.
Les régions qui connaissent déjà des pénuries seront le plus fortement impactées avec l’augmentation de la
fréquence et de l’intensité des sécheresses dans les zones arides, et des épisodes de fortes précipitations
destructrices. Dans ces régions, l’accès à l’eau et l’atteinte des objectifs du développement durable dans le
domaine de l’eau seront compromis. Selon le GIEC, la variabilité des conditions climatiques rendra plus difficile la
gestion des ressources hydriques à l’intérieur des pays, mais également entre eux. La baisse de la disponibilité de
la ressource en eau dans les régions qui connaîtront une baisse du ruissellement aura en effet pour conséquence
l’accroissement des conflits entre les différents usages de l’eau.
On parle de stress hydrique lorsque la demande en eau est plus forte que les ressources disponibles.
23
13
Une baisse de niveau dans les réservoirs des barrages aurait pour conséquence de nuire à la qualité des cours d’eau
en augmentant les concentrations d’eaux d’égout et des rejets industriels.
L’impact serait également considérable sur la santé puisque le risque d’épidémies en serait augmenté et la qualité
et la quantité de l’eau douce utilisée à des fins domestiques, réduite.
Le GIEC recommande d’instaurer des mesures d’adaptation qui comprennent la récupération de l’eau, la gestion
du débit sortant des barrages et l’utilisation plus rationnelle de la ressource.
Oubliée des négociations climatiques depuis toujours, l’eau devrait faire son entrée lors de la COP22 organisée par
le Maroc. Le Royaume, de plus en plus soumis au stress hydrique en raison de son agriculture et de son urbanisation
en croissance rapide, veut devenir le porte-parole de l´Afrique sur la question de l’eau. Il profitera ainsi de la COP22
pour faire émerger ce sujet, et notamment la problématique des eaux alternatives issues du dessalement et du
retraitement des eaux usées.
Le lancement de l’appel « Water for Africa » à l’occasion de la Conférence internationale sur l’Eau et le Climat qui
se tenait les 11 et 12 juillet à Rabat était une première étape en ce sens. Il attire en effet l’attention sur la nécessité
et l’engagement réel de la communauté africaine à se mobiliser pour répondre à l’urgence des problématiques
posées par l’eau sur le continent et leur relation avec le changement climatique. L’Ambassadeur de la négociation
multilatérale, Aziz Mekouar, avait alors d’ailleurs rappelé aux participants l’initiative de finance climat «
one-stop-shop » que compte développer et lancer le Maroc à l’occasion de la COP22.
3.2 Agriculture - 1/3 de l’économie menacée
L´Afrique est extrêmement dépendante de l´agriculture : elle représente 20 à 30% du produit intérieur brut (PIB) des
pays au Sud du Sahara, et 55% de la valeur totale des exportations africaines. Par ailleurs, 60% des terres arables
non cultivées de la planète sont situées sur le continent.
Selon le GIEC, presque partout en Afrique, l’exploitation agricole est entièrement tributaire de la qualité de la
saison des pluies, ce qui rend ce continent particulièrement vulnérable aux changements climatiques. La sécurité
alimentaire est mise en péril par les sécheresses, la variabilité des pluies, l´accès insuffisant à l’eau d’irrigation et la
baisse de la productivité agricole. Les experts ajoutent que la fréquence accrue des sécheresses pourrait
considérablement amoindrir les disponibilités alimentaires, comme ce fut le cas dans la Corne et le sud de l’Afrique
pendant les décennies 80 et 90.
Cela aurait des conséquences lourdes sur les prix mondiaux des produits, sur la pauvreté et la croissance
économique et donc sur l’instabilité sociale et politique. Des
« trappes » à pauvreté pourraient se multiplier dans les zones vulnérables qui devront faire face à des migrations
subies, tout en générant des conflits et des risques pour l'intégrité de certains États (GIEC, 2014).
Mené par le Maroc et l’Office chérifien des phosphates (OCP), plus grande entreprise marocaine et leader mondial
sur le marché des phosphates, le Triple A établit pour la première fois le lien entre développement agricole et
changements climatiques. Cette initiative conduira à un changement profond et durable de l´agriculture africaine,
d´abord en se faisant son porte-voix lors des négociations sur le climat, et en accélérant le financement des projets
d’adaptation, notamment grâce aux fonds climat.
En outre, le « paquet de Nairobi » adopté à la dixième Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du
commerce (OMC), qui s'est tenue à Nairobi (Kenya) du 15 au 19 décembre 2015, contient six décisions
ministérielles sur l'agriculture, le coton et des questions relatives aux pays les moins avancés (PMA). Sont depuis
renforcées les possibilités des pays les moins avancés d'exporter des marchandises, à la fois à destination des pays
développés et des pays en développement, dans le cadre d'arrangements commerciaux préférentiels unilatéraux
en faveur des PMA.
14
4 | COP22 : LA 22E REUNION DES PARTIES
Les Parties à la Convention examinent la mise en
œuvre de la Convention et passent en revue les
engagements des Parties et les instruments qui y sont
connexes. Aujourd’hui, la Convention compte 197
Parties (196 Etats et l’Union Européenne). La Palestine
a été le dernier Etat à intégrer la Convention-cadre des
Nations Unies sur les changements climatiques en
mars 2016.
L’acronyme COP correspond à « Conference Of Parties
». Les COP ont été créées et mises en place pour
encadrer les efforts des pays qui sont Parties à la
Convention pour faire face aux changements
climatiques. Cette convention réunit tous les pays du
monde nommés « Parties ».
Cette conférence est l’organe de décision suprême de
la Convention-cadre des Nations Unies sur les
changements climatiques (CCNUCC), laquelle a été
signée lors du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en
1992 et est entrée en vigueur en 1994. A travers cet
instrument, l’ONU s’est dotée d’un cadre d’action pour
lutter contre le réchauffement climatique. La
Convention-cadre et ses instruments juridiques
connexes ont pour objectif principal de stabiliser la
concentration des gaz à effet de serre dans
l'atmosphère à un niveau qui empêche toute «
perturbation anthropique dangereuse du système
climatique ». Le terme « anthropique » désigne les
effets causés par l’action de l’Homme.
La COP22 prend le relais d’une COP21 au cours de
laquelle des avancées importantes ont été enregistrées.
Elle s’inscrit dans l’action pour concrétiser les différents
axes retenus dans l’Accord de Paris, notamment ceux
qui ont trait à l’adaptation, la transparence, le transfert
de technologies, l’atténuation, le renforcement des
capacités et les pertes et préjudices. Salaheddine
Mezouar, président de la COP22, considère que cette
conférence est une « opportunité pour porter la voix
des pays les plus vulnérables face aux changements
climatiques, en particulier celle des pays africains et des
états insulaires ».
Les pays signataires de l’Accord de Paris doivent
élaborer leurs plans nationaux d’adaptation. Pour Nizar
Baraka, président du comité scientifique de la COP22,
« nous devons encourager nos pays respectifs à
s’engager de manière forte, dans les secteurs liés à
l’économie verte [et également à l’économie bleue]
afin de profiter des opportunités en terme de
croissance et d’emploi qui y sont associées ».
Cette convention stipule qu’il incombe « aux Parties de
préserver le système climatique dans l'intérêt des
générations présentes et futures, sur la base de
l'équité et en fonction de leurs responsabilités
communes mais différenciées et de leurs capacités
respectives ».
Selon la CCNUCC, certains pays sont particulièrement
vulnérables aux effets des changements climatiques.
Par exemple, les pays de faible élévation par rapport
au niveau de la mer, les états insulaires, ainsi que les
pays ayant des zones côtières de faible élévation ou
ceux ayant des zones arides ou semi-arides. Tous ces
territoires peuvent être sujets à des épisodes
climatiques extrêmes : inondations, sécheresses,
désertification... Lors des COP, les Parties à la
Convention s’engagent à entériner des accords sur la
réduction des émissions de gaz à effet de serre
causées par l’Homme, avec des objectifs communs
mais différenciés. Les Etats évaluent, lors de ces
conférences
annuelles,
l’évolution
de
leurs
engagements et l’application de la Convention-cadre.
Des sessions de négociations sont réalisées en amont
de ces sommets.
Il s’agit également de préserver la durabilité de nos
modèles de développement et d’améliorer l’accès
ainsi que les conditions d’utilisation et de
développement des technologies vertes. Driss El
Yazami, chef du pôle de la société civile de la COP22,
insiste sur l’importance de la « solidarité universelle ».
Il ajoute : « la COP22 doit être celle de l’égalité, de la
jeunesse et de la démocratie ».
Pour Driss El Yazami, « même si les responsabilités
historiques et les effets à venir sont inégalement
répartis, c’est bien ensemble que nous nous devons de
réagir. L’urgence climatique exige de nous, en quelque
sorte, de retrouver l’universalisme ».
15
Les members du comité de pilotage de la COP22
Salaheddine Mezouar
Président de la COP22
Salaheddine Mezouar est ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du
Maroc depuis octobre 2013.
Ancien ministre des Finances, il a également occupé le portefeuille de l'Industrie,
du Commerce et de la Mise à niveau de l'économie.
Hakima El Haité
Championne de haut niveau du Maroc pour le climat
Hakima El Haité est ministre déléguée auprès du ministre de l’Energie, des Mines,
de l’Eau et de l’Environnement chargée de l’Environnement depuis octobre 2013.
Elle est experte en gestion de projets liés à l’environnement et au développement
durable. Elle a publié plusieurs livres et articles scientifiques sur le sujet.
Abdelâdim Lhafi
Commissaire de la COP22
Abdelâdim Lhafi est Haut-commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la
désertification depuis 2003.
Il a occupé plusieurs fonctions dont celles de secrétaire d’Etat chargé de la mise en
valeur agricole, ambassadeur du Royaume du Maroc en Allemagne et gouverneur
représentant du Maroc au Fonds International du Développement Agricole à Rome.
Il a récemment été élu président de l’Observatoire du Sahara et du Sahel.
Aziz Mekouar
Ambassadeur pour la négociation multilatérale
Aziz Mekouar a été ambassadeur du Royaume du Maroc aux Etats-Unis de 2002 à
2011. Il a participé aux négociations de l'Accord de libre-échange (ALE) entre le
Maroc et les Etats Unis.
Premier ambassadeur du Maroc en Angola, il a également représenté le Royaume
au Portugal, en Italie, en Albanie et auprès de l'Ordre Souverain de Malte.
Nizar Baraka
Président du comité scientifique
Nizar Baraka est président du Conseil Economique, Social et Environnemental
(CESE) depuis août 2013. Il est membre de l'Observatoire National du
Développement Humain (ONDH).
Il a exercé la fonction de ministre de l'Economie et des Finances après avoir occupé
le poste de ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Affaires
économiques et générales.
16
Driss El Yamazi
Chef du pôle de la société civile
Driss El Yazami est le président du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH)
et du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME).
M. El Yazami est président de l'Association Francophone des Commissions
Nationales des Droits de l’Homme (AFNCDH) et de la Fondation
euro-méditerranéenne de soutien aux défenseurs des droits de l’Homme (EMHRF).
Said Mouline
Chef du pôle partenariat public/privé
Said Mouline est depuis 2010 directeur général de l’Agence Nationale pour le
Développement des Energies Renouvelables et de l’Efficacité Énergétique
(ADEREE).
Avant cela, il a occupé le poste de directeur général du Centre de Développement
des Energies Renouvelables (CDER).
Fouzi Lekjaa
Chef du pôle financier
Fouzi Lekjaa est directeur du budget au ministère de l’Economie et des Finances.
Auparavant membre de la division du secteur agricole et de la compensation, il a
fait partie de l’équipe de négociation de l’accord de libre-échange avec les
Etats-Unis et a été l’un des acteurs des négociations sur l’accord agricole avec
l’Union Européenne.
Mohamed Benyahia
Chef du pole évènements parallèles “side-events”
Mohamed Benyahia est directeur du partenariat, de la communication et de la
coopération au sein du ministère délégué chargé de l’Environnement.
Négociateur en chef du ministère délégué chargé de l’Environnement, il a été
impliqué dans le processus de préparation de la COP21.
Samira Sitaïl
Chef du pôle de la presse et de la communication
Samira Sitail est journaliste, directrice générale adjointe en charge de l’Information
et des magazines de la chaîne de télévision 2M.
Depuis 1987, elle a occupé plusieurs postes au sein de la première (SNRT) puis de
la seconde chaîne de télévision marocaine (2M).
17
5 | INFORMATIONS PRATIQUES SUR LA COP22
5.1 Marrakech en chiffres
Tourisme
Marrakech reste la destination touristique numéro un
incontestée du Royaume. Elle représente près de 25%
des 10 259 000 touristes ayant visité le Maroc en 2015.
La ville de Marrakech a été nommée meilleure
destination au monde en 2015 par le site
"TripAdvisor."
La capacité hôtelière de Marrakech a dépassé 65 640
chambres à la fin de 2014, ce qui représente 30% de la
capacité totale du pays.
La région de Marrakech-Safi est l'une des 12 régions du
Maroc.
Elle dispose d´un grand potentiel comme en attestent
les informations suivantes :
• Superficie: 40 345 kilomètres carrés ou 5,67% du Maroc
• Population: 4 520 569 habitants, soit 11,6% de la
population nationale
• La population de la ville de Marrakech: 928 850
(recensement de 2014)
• Population active (15-59 ans): 54%
• Population de moins de 25 ans: 38%
En ce qui concerne les principales activités de la région,
Marrakech se distingue par son tourisme, l'artisanat et
l'agriculture.
Agriculture
Les recettes tirées des ventes du secteur agricole
devraient augmenter de 21 522 millions de DH en 2010
à 40 784 millions de DH en 2020.
• Surface agricole utilisable : 1,5 million d'ha.
• Surface irriguée : 375 000 ha.
• Les forêts naturelles de surface : 491 282 ha (147 500 ha
réservés aux arganiers).
Industrie
• Nombre d'installations industrielles 387 unités.
• Le chiffre d'affaires: 5 944 000 DH
• Les exportations totales: 1 368 000 DH
• Effectif: 16 300
18
5.2 Le Maroc : Informations pratiques et logistiques
Surface
710,850 km2 et 3,5000 km de côtes
Capitale : Rabat
Pays limitrophes : Algérie à l'Est et la Mauritanie au
Sud
Population : 33,8 millions d'habitants (2014 recensement)
Organisation administrative : 12 régions, 62 provinces,
13 préfectures.
Fuseau horaire GMT
Le Maroc ajoute 1 heure au printemps de mars à
octobre. En novembre, le fuseau horaire GMT revient.
Monnaie
L'unité monétaire au Maroc est le Dirham marocain
(MAD). Le change est possible dans les banques et
institutions accréditées. Les guichets automatiques
(ATM) acceptent toutes les cartes de crédit
internationales.
• Billets : 200 Dh, 100 Dh, 50 Dh, 20 Dh.
• Pièces : 10 Dh, 5 Dh, 1 Dh, 0.5 Dh, 0.05 Dh.
L'islam est la religion principale du Royaume, bien que
les communautés juives et chrétiennes existent, la
liberté de pratiquer d’autres cultes est admise. À
Marrakech, les mosquées, les synagogues et les églises
se côtoient dans les différents quartiers de la ville.
Langues, culture & religions
À Marrakech, la température moyenne est de 38°C en
été et 21°C au printemps. Dans les zones
montagneuses, les températures dans l’Atlas peuvent
descendre en dessous de zéro, tandis que dans le nord,
le temps peut être humide et pluvieux. Dans le sud, le
temps reste généralement sec.
Paysages
Le pays offre plus de 710 000 km² de contrastes : les
montagnes de l'Atlas enneigées, les dunes du Sahara,
les vallées et les plaines dans le centre du pays, les
forêts de cèdres et de longues étendues d'arbres
Argan, des plages de sable et une végétation
abondante.
Climat
La diversité du Maroc se retrouve également dans son
climat. En raison de la confluence de l'océan Atlantique
à l'ouest et de la mer Méditerranée au nord, le Maroc
bénéficie d'un climat subtropical modéré.
Le Maroc a deux langues officielles : l’arabe et
l’amazighe (berbère).
Enseignement et administration : utilisation de l’arabe
classique.
Conversation courante : dialecte arabe local ou « darija ».
Le Berbère est parlé principalement dans les régions de
l'Atlas, de Sousse et du Rif.
En raison de l'ouverture du Maroc sur le reste du
monde, des millions de Marocains parlent le français et
l'espagnol quotidiennement.
L'anglais est aussi une langue très courante parlée dans
les villes plus internationales du pays comme
Marrakech, Casablanca et Tanger.
En Novembre, Marrakech bénéficie de sept heures
d’ensoleillement par jour avec une moyenne de trois à
neuf jours de pluie en moyenne au cours de ce mois.
Dans le reste du pays, les températures moyennes
annuelles sont de 22°C à Rabat et 20°C à Casablanca,
Fès ou Tanger.
19
5.3 Marrakech prend le devant dans la lutte contre le changement climatique
Marrakech cherche à devenir un modèle d'efficacité
énergétique, de préservation de l'eau et d´écologie
parmi les zones urbaines. Marrakech fait partie de la
région de Marrakech-Tensift-Al-Haouz, une région
riche du Maroc mais qui souffre de ressources limitées
en eau.
Dans le quartier de l’Hivernage, on peut se promener
dans les 5,5 hectares des jardins de Jnan El Harti ou
ceux d’Arsat Moulay Abdessalam. Nous pouvons aussi
contempler la ville depuis les remparts entre Bab
Doukkala et Bab Lakhmiss sur l'avenue Mamounia,
dans les jardins de la Koutoubia, ceux d’Ouahat
Hassan II au sud du quartier Sidi Youssef Ben Ali ou le
long de l'avenue Mohammed VI. Enfin, il y a la
palmeraie somptueuse juste à l'est de la ville, couvrant
une superficie de plus de 14 hectares.
À la lumière de ces problèmes, et étant donné
l'importance de l'eau à Marrakech, des mesures ont
été prises pour protéger la ville. La solution a été de
promouvoir le tourisme durable et de changer les
perceptions des habitants à travers trois actions
distinctes : la sensibilisation, l’information et la
communication.
De nombreux projets écologiques
Un
partenariat
novateur
entre
la
Société
d'investissement de l'énergie, les autorités locales, le
ministère délégué chargé de l'Environnement, a
contribué au lancement de plusieurs projets, dont
notamment un système de tri sélectif, une station de
pompage solaire, la mise en place de bus électriques
ainsi que l’électrification solaire d'une mosquée
alimentée par des panneaux photovoltaïques.
Une dynamique de développement durable
Dans le cadre de la gestion des ressources en eau
intégrée et de protection de l'environnement, le
service d'eau et d'électricité de Marrakech (RADEEMA)
a, depuis 1998, axé sa mission sur la restructuration de
son système d'égouts. Des points de décharge des
eaux usées ont été éliminés et l'eau est désormais
systématiquement traitée avant rejet.
Marrakech et ses espaces verts
Il y a plus de 30 espaces verts publics totalisant près de
77 hectares, répartis dans les quartiers de Marrakech. Il
y a de grands parcs dans le sud et sud-ouest de la ville,
tels que la Ménara, l'oliveraie Bab Jdid et les jardins de
l'Agdal créés au cours du 12ème siècle.
20
ANNEXES
GLOSSAIRE
CCNUCC / UNFCCC - The United Nations
Framework Convention on Climate Change
(Convention Cadre des Nations Unies sur les
Changements Climatiques - CCNUCC).
Il s'agit d'un traité international signé en 1992 et qui vise à
contenir les émissions de gaz à effet de serre d’origine
anthropique (dues à l’homme) en vue d’éviter une
perturbation majeure du système climatique. Il y a
aujourd’hui 197 signataires (196 pays signataires et
l’Union Européenne).
COY
Conference of Youth - Conférence de la Jeunesse. Elle
permet chaque année avant que ne se tiennent les
travaux de la COP, à des jeunes du monde entier de se
rassembler dans leur pays respectif et d'organiser des
activités de sensibilisation autour des changements
climatiques. La COY est portée par des associations
de jeunes sous l'égide de l'ONU. Il s'agit d'une
initiative de la société civile. Cette année aura lieu la
COY12.
Adaptation
Mise en œuvre de politiques et d’actions pour réduire
la vulnérabilité aux effets des changements
climatiques.
Fond vert pour le climat
Mécanisme financier de l’ONU, rattaché à la
Convention-cadre des Nations unies sur les
Changements Climatiques (CCNUCC), il a pour
objectif de réaliser le transfert de fonds des pays les
plus avancés vers les pays les plus fragiles
économiquement, pour la mise en place de projets
visant à lutter contre les effets des changements
climatiques.
Atténuation
Mise en œuvre de politiques et d’actions pour réduire
les émissions de gaz à effet de serre (GES) en
s’attaquant aux causes du changement climatique (par
exemple favoriser les transports dits propres, recycler
et traiter les déchets, réduire la consommation
d’énergies fossiles, etc.).
GES
Gaz à Effet de Serre. Selon la définition de la
CCNUCC, ce sont les "Constituants gazeux de
l’atmosphère, tant naturels qu’anthropiques, qui
absorbent et réémettent le rayonnement infrarouge".
Les gaz à effet de serre qui participent au
réchauffement climatique sont : le dioxyde de carbone
(CO2), le méthane (CH4), l’oxyde nitreux (N2O), les
hydrofluorocarbures (HFC), les hydrocarbures per
fluorés (HFC) et l’hexafluorure de soufre (SF6). Les
émissions de GES sont calculées en équivalent CO2.
CMP
Conference of the Parties Serving as the Meeting of
the Parties to the Kyoto Protocol. Désigne les réunions
des Parties au protocole de Kyoto. Il y en a une par an
depuis 2005, date de l’entrée en vigueur du protocole.
Cette année instituera la CMP12.
COP
Conference Of the Parties. La Conférence des parties
est l’organe de décision suprême de la
Convention-cadre des Nations Unies sur les
changements climatiques (CCNUCC). Elle "fait
régulièrement le point sur l’application de la
Convention et de tous les autres instruments
juridiques connexes qu’elle pourrait adopter et prend,
dans les limites de son mandat, les décisions
nécessaires pour favoriser l’application effective de la
Convention". Cette année, aura lieu la COP22 à
Marrakech, du 7 au 18 novembre 2016.
INDC (Intended Nationally Determined
Contribution) : "La Contribution prévue
déterminée au niveau national "
Ce sont les contributions prévues déterminées au
niveau national de réduction de gaz à effet de serre
post 2020 que chaque pays doit communiquer au
cours de la Conférence des Parties (COP). Ils font
partie de l'objectif de 2°C, ce qui limite le
réchauffement planétaire à 2°C d'ici la fin du siècle.
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Protocole de Montréal
Adopté en 1987, il porte sur les substances qui
appauvrissent la couche d’ozone. Il réglemente la
production des produits chimiques contenant du
chlore et du brome destructeurs de la couche d’ozone
stratosphérique.
IPCC : Intergovernmental Panel on Climate Change GIEC : "Groupe Intergouvernemental d’Experts sur
l’évolution du Climat"
Cet organisme a été créé en 1988 par l’Organisation
Météorologique Mondiale (OMM) et le Programme des
Nations Unies pour l’Environnement (PNUE). Ce
groupe intergouvernemental a pour mission de publier
des rapports scientifiques sur les changements
climatiques dans le monde, d’évaluer la capacité
d’adaptation de l’environnement et de nos sociétés et
de proposer des mesures. Ces rapports permettent de
mieux comprendre les risques liés au réchauffement
climatique causé par l’activité humaine. Ils constituent
une base scientifique pour la négociation de la
Convention-cadre des Nations Unies sur les
changements climatiques (CCNUCC). Le GIEC a
produit depuis sa création en 1988, cinq rapports. Le
dernier rapport d’évaluation du GIEC a été publié en
2013.
Taxe carbone
Taxe environnementale sur les combustibles fossiles
comme le pétrole, le charbon, ou encore le gaz
naturel. Ce taux est proportionnel au contenu en
carbone du combustible considéré. Elle vise à
décourager les émissions polluantes et à limiter et à
contrôler les risques de réchauffement climatique.
Transport écologique
Mode de déplacement limitant les dépenses
énergétiques et les émissions de GES, comme la
marche à pied, le vélo, les rollers ou encore le
covoiturage.
Protocole de Kyoto
Il s'agit d'un accord international de réduction des gaz à
effet de serre, signé en 1997. Ce texte résultait des accords
obtenus lors du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en
1992. Il vient s’ajouter à la Convention-cadre des Nations
Unies sur les changements climatiques dont les pays
participants se rencontrent une fois par an depuis 1995. Le
Protocole de Kyoto, qui a été négocié lors de la COP3,
engage les pays industrialisés et seulement eux, à réduire
leurs émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2020.
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