Projet d™avis sur /Projet de contribution sur - Région Rhône

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Les schémas régionaux des
formations sanitaires et sociales
2014-2017
8 Avril 2014
Conseil économique, social et environnemental régional Rhône-Alpes
Les schémas régionaux des
formations sanitaires et sociales
2014-2017
Rapporteur
M. Michel WEILL
Président de la commission n° 3 « Orientation, éducation,
formation, parcours professionnels »
Avis n° 2014-04
8 Avril 2014
Les
Avis
et
Contributions
Le CESER en quelques mots…
Le CESER concourt à l’administration de la région aux côtés
du Conseil régional et de son Président.
Il s’agit d’une assemblée consultative qui émet des avis
(saisines)
et
contributions
(autosaisines).
Elle
est
représentative de la vie économique et sociale de la région.
Expression de la société civile dans toute sa diversité, les
propositions du CESER éclairent les choix des décideurs
régionaux.
Vous souhaitez suivre l’actualité du CESER Rhône-Alpes,
inscrivez-vous à la [email protected]
ou
retrouvez les informations sur
le site Internet de la Région Rhône-Alpes :
www.ceser.rhonealpes.fr
Cet avis a été adopté à 121 voix pour une abstention
par le Conseil économique, social et environnemental régional Rhône-Alpes
lors de son Assemblée plénière du 9 avril 2014
Les
Avis
et
Contributions
Sommaire
Introduction
1.
Enjeu 1 : Observation emploi et formation (cf. fiches 1 et 2)
1.1.
Fiche enjeu N°1 : Structurer l’observation régionale emploi formation et fiche
enjeu N°2 : S’outiller en matière d’observation du marché de l’emploi
Pages
5
9
9
2.
Enjeu 2 : Information, orientation, promotion des métiers (cf. fiches 3, 4
et 5)
11
2.2.
Fiche enjeu N°4 : Valoriser les métiers et secteurs d’activité souffrant d’un
déficit d’attractivité
12
2.1.
2.3.
3.
3.1.
Fiche enjeu N°3 : Adapter la communication pour une orientation réussie
Fiche enjeu N°5 : Développer la mixité Femme Homme
Enjeu 3 : Sécurisation des parcours de qualification (cf. fiches 6,7,8 et 9)
Fiche enjeu N°6 : Rendre cohérents et lisibles les financements
3.2.
Fiche enjeu N°7 : Accompagner le candidat dans son parcours de
qualification
3.3.
Fiche enjeu N°8 : Veiller à l’insertion des nouveaux Bacs pros
3.4.
Fiche enjeu N°9 : Faciliter les possibilités de mobilités professionnelles dans le
secteur
4.
4.1.
4.2.
5.
13
14
14
15
15
16
Fiche enjeu N°12 : Améliorer les conditions de vie des publics en formation
17
Fiche enjeu N°11 : Développer la représentativité des publics en formation
Enjeu 5 : Pédagogie et alternance (stage) (cf. fiches 10, 13 et 14)
5.2.
Fiche enjeu N°13 : Partager les bonnes pratiques pédagogiques et
accompagner leur évolution
6.
13
Enjeu 4 : Conditions de vie des publics en formation (cf. fiches 11 et 12)
5.1.
Fiche enjeu N°10 : Rendre plus lisible l’information sur les droits et devoirs
pendant la formation
5.3.
11
Fiche enjeu N°14 : Améliorer les conditions de déroulement des stages
Enjeu 6 : Gouvernance de l’offre de formation (cf. fiches 15 et 16)
6.1.
Fiche enjeu N°15 : Structurer l’offre de formation en cursus partiels pour les
premiers niveaux de qualification
6.2.
Fiche enjeu N°16 : Dynamiser la gouvernance de l’offre régionale de
formation
Conclusion
Déclarations des groupes
Les schémas régionaux des formations sanitaires et sociales 2014-2017 • CESER Rhône-Alpes • 8 Avril 2014
16
19
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21
21
22
23
Introduction
Le CESER a été saisi pour avis sur les nouveaux schémas régionaux des formations sanitaires et
sociales pour la période 2014/2017.
L’objectif de ces nouveaux schémas est de « définir les orientations de la politique régionale
en matière de FSS, dans lesquelles s’inscriront les interventions des partenaires régionaux, afin
de répondre au mieux aux besoins et évolutions du secteur, dans un cadre budgétaire de
plus en plus contraint ».
Des travaux préparatoires ont été menés de novembre 2012 à novembre 2013 par les
services du Conseil régional, de la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la
Cohésion sociale (DRJSCS), et de l’Agence Régionale de Santé (ARS), en partenariat avec
les acteurs du secteur. Ce travail a débouché sur la production de 16 « fiches enjeux »
définissant les enjeux clés pour la période 2014/2017, les actions à conduire prioritairement sur
2014, et les partenariats à développer pour répondre aux enjeux repérés.
L’avis du CESER s’inscrit dans la continuité des avis et contributions réalisés sur ce thème
depuis la décentralisation de cette compétence en 2005 (suite à la loi du 13 août 2004 sur les
libertés et les responsabilités locales).
Les régions sont aujourd’hui en compétence pour:
− Définir la stratégie de développement des FSS, en partenariat avec l’ensemble des
acteurs du secteur
− Autoriser les créations de sections de formation
− Adapter et répartir le nombre de places de formation sur le territoire, dans le cadre du
CPRDFP (Contrat de plan régional de développement des formations professionnelles)
− Financer les instituts de formation
− Attribuer des bourses sur critères sociaux aux élèves et étudiants
Le budget régional consacré à ce secteur représentait 108,7 millions d’euros en 2013, dont
74.2 millions d’euros pour le fonctionnement des établissements.
Les schémas régionaux des formations sanitaires et sociales 2014-2017 • CESER Rhône-Alpes • 8 Avril 2014
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CHIFFRES CLES EMPLOI/ FORMATION DES FILIERES SANITAIRES ET SOCIALES EN RHONE-ALPES
(source : Région Rhône-Alpes)
EMPLOIS
270 000 emplois / 13% de l’emploi régional
90% d’insertion dans l’emploi six mois après l’obtention du diplôme
FORMATIONS
Diplômes du niveau V (accessibles sans le bac) au niveau 1
Certifications nombreuses (certificateurs multiples)
APPAREIL DE FORMATION
127 établissements de formation autorisés - Forte couverture territoriale
Multiplicité de statuts : hospitalier public et privé, associatif, relevant de l’Education
Nationale, Agriculture, université…
PUBLICS EN FORMATION
20 000 personnes en Rhône-Alpes avec diversité de statut (élèves/étudiant, salariés,
demandeurs d’emploi, apprentis…)
25% de demandeurs d’emploi
80% en formation sanitaire / 20% en formation sociale
27 ans d’âge moyen/ 85% de femmes
6
Les schémas régionaux des formations sanitaires et sociales 2014-2017 • CESER Rhône-Alpes • 8 Avril 2014
Gouvernance globale des schémas : Région / DRJSCS / ARS
Conditions de vie des publics en
formation
Pilotage Région fiches
enjeux 11/12
Sécurisation des parcours de
qualification
Pédagogie et alternance (stage)
Pilotage ARS / DRJSCS
fiches enjeux 10/13/14
Pilotage Région
fiches enjeux 6/7/8/9
6 ENJEUX CLÉS
2014 / 2017
Gouvernance de l’offre de
formation
Pilotage Région
fiches enjeux 15/16
Information / Orientation /
Promotion des métiers
Pilotage ARS / DRJSCS
Fiches enjeux 3/4/5
Observation emploi formation
Pilotage RRA/ ARS / DRJSCS
Fiches enjeux 1/2
Les schémas régionaux des formations sanitaires et sociales 2014-2017 • CESER Rhône-Alpes • 8 Avril 2014
7
Fiche enjeu n°1
Structurer l’observation régionale emploi formation
Fiche enjeu n°2
S’outiller en matière d’observation du marché de l’emploi
Fiche enjeu n°3
Adapter la communication pour une orientation réussie
Fiche enjeu n°4
Valoriser les métiers et secteurs d’activité souffrant d’un
déficit d’attractivité
Fiche enjeu n°5
Développer la mixité Femme / Homme
Fiche enjeu n°6
Rendre cohérents et lisibles les financements
Fiche enjeu n°7
Accompagner le candidat dans son parcours de
qualification
Fiche enjeu n°8
Veiller à l’insertion des nouveaux Bacs pros
Fiche enjeu n°9
Faciliter les possibilités de mobilité professionnelle dans le
secteur
Fiche enjeu n°10
Rendre plus lisible l’information sur les droits et devoirs
pendant la formation
Fiche enjeu n°11
Développer la représentativité des publics en formation
Fiche enjeu n°12
Améliorer les conditions de vie des publics en formation
Fiche enjeu n°13
Partager les bonnes pratiques pédagogiques et
accompagner leur évolution
Fiche enjeu n°14
Améliorer les conditions de déroulement des stages
Fiche enjeu n°15
Structurer l’offre de formation en cursus partiels pour les
premiers niveaux de qualification
Fiche enjeu n°16
Dynamiser la gouvernance de l’offre régionale de
formation
8
Les schémas régionaux des formations sanitaires et sociales 2014-2017 • CESER Rhône-Alpes • 8 Avril 2014
1.
Enjeu 1 : Observation emploi et formation
(cf. fiches 1 et 2)
Problématiques identifiées :
− Secteur d’activité complexe, lié à des enjeux de société majeurs (évolution
démographique : vieillissement, petite enfance …)
− Systèmes d’observation multiples liés à la diversité des acteurs et des producteurs de
données : difficulté de dégager une vision d’ensemble
− Champs d’études multiples : besoins en professionnels, évolution des professions, des
publics… Quelles sont les priorités ?
− Observation du marché de l’emploi : difficulté pour en mesurer les tensions et prioriser
les évolutions de la carte des formations dans un contexte budgétaire contraint
Objectifs visés:
− Structurer une démarche d’observation régionale et concertée
− Anticiper les besoins en professionnels qualifiés
− Améliorer la connaissance du marché de l’emploi et fiabiliser les indicateurs de tensions
du marché de l’emploi
− Au-delà, progresser sur la connaissance des conditions d’emploi (insécurité/précarité
des parcours)
1.1.
Fiche enjeu N°1 : Structurer l’observation régionale emploi
formation et fiche enjeu N°2 : S’outiller en matière
d’observation du marché de l’emploi
Depuis le transfert de l'Etat aux Régions des formations sanitaires et sociales, les schémas
régionaux régulièrement amendés et actualisés identifient assez clairement les enjeux.
Le CESER constate avec satisfaction que presque toutes les recommandations faites en 2006
sur les axes 1 et 2, ont été reprises dans les fiches 1 à 5, du schéma 2014/2017.
Ce thème fait une large place à la co-construction et au dialogue social.
Les métiers du champ sanitaire et social sont en fort développement et prennent des formes
nouvelles. De ce fait, leur professionnalisation constitue un enjeu majeur.
C’est en particulier le cas pour les métiers de l’aide à domicile, dont le modèle économique
s’appuie essentiellement sur le milieu associatif et sur une prise en charge sur fonds publics,
ce qui entraîne des contraintes structurelles réelles pour ce secteur.
Les schémas régionaux des formations sanitaires et sociales 2014-2017 • CESER Rhône-Alpes • 8 Avril 2014
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Comme dans son avis de 2006, le CESER estime qu’un benchmark européen sur les emplois et
l’organisation du secteur, pourrait enrichir l’état des lieux cité en fiche 1, et dépasser ainsi
l’approche franco-française.
Le marché de l'emploi régional et inter-régional sanitaire et social est globalement porteur,
avec des perspectives de développement encore mal identifiées. Les métiers en tension
connaissent une évolution rapide mais pas toujours linéaire, tant qualitativement que
quantitativement, qui doit être prise en compte dans l’élaboration du contenu des
formations.
Il convient donc de donner mission aux observatoires régionaux de poursuivre et de diffuser
leurs analyses sur la base de données ciblées et d’identifier pour l'ensemble des branches
représentant ce secteur :
Les évolutions et qualifications requises de l’emploi
Les voies de formation et les publics concernés
D’actualiser régulièrement l'affichage des métiers en tension.
Compte tenu de la grande variété des métiers du secteur, une observation globale, et des
statistiques moyennes ne permettent pas d’appréhender la diversité du secteur.
Une lecture plus segmentée et plus précise de chaque métier, associé à ses pré-requis de
diplômes, d’expérience, d’âge, de compétences… et formalisant les conditions d’exercice
doit être favorisée. L’objectif est d’identifier les spécificités et les plages de recouvrement de
compétences entre les différents métiers du sanitaire et du social.
Le CESER suggère aussi d’approfondir plus finement l’observation des publics concernés :
jeunes, seniors, femmes, hommes, ruraux, urbains, groupes socio-professionnels, niveau de
précarité… L’objectif de ce travail d’observation est de lier plus finement les besoins et les
compétences.
Une action spécifique pourrait consister à observer et analyser les passerelles possibles entre
les différents métiers : il s’agit de dynamiser les parcours professionnels et les évolutions de
carrière, en identifiant très précisément les compétences communes ou spécifiques à
chacun des métiers.
Pour le CESER, le décloisonnement des métiers du sanitaire et du social peut être à la fois un
vecteur de promotion professionnelle et un moyen de mieux satisfaire quantitativement et
qualitativement les besoins de la population.
Le CESER souligne que le numerus clausus de certaines professions de santé pousse un
nombre non négligeable d'étudiants vers certains métiers du sanitaire et du social où celui-ci
n’existe pas. Cette situation contribue à amener aux concours de sélection des candidats de
niveau supérieur au niveau requis et à limiter, de facto, l'entrée dans ces formations aux
niveaux V et IV. Une réflexion sur la pertinence de quotas d’entrée en formation par niveau
pourrait être initiée.
Les fiches enjeux mettent en évidence la nécessité d'améliorer les indicateurs d'évolution des
métiers et de l'emploi, en veillant à leur mise à jour régulière. L’évolution de certaines
professions paramédicales (kinésithérapeute, infirmier) nécessite notamment un travail
d’analyse approfondi, par exemple sur les motivations qui poussent certains professionnels de
santé à passer d’une pratique hospitalière à une pratique libérale.
L'abandon de la profession après quelques années, et l’existence d’un numerus clausus qui
limite l’offre de formation pour certains métiers, conduisent les employeurs à avoir recours à
des travailleurs médicaux étrangers dont le nombre n'est ainsi pas négligeable.
10
Les schémas régionaux des formations sanitaires et sociales 2014-2017 • CESER Rhône-Alpes • 8 Avril 2014
2.
Enjeu 2 : Information, orientation, promotion
des métiers (cf. fiches 3, 4 et 5)
Problématiques identifiées
Modalités de communication à questionner Métiers /Publics
−
Déficit d'attractivité sur certains secteurs et certaines filières
−
Très grande féminisation des formations paramédicales et sociales
−
Objectifs visés
Apporter une information accessible, complète et adaptée aux publics
−
Valoriser les métiers identifiés
−
Promouvoir les métiers auprès des publics masculins
−
2.1.
Fiche enjeu N°3 : Adapter la communication pour une
orientation réussie
Il résulte de constats divers (professionnels, responsables d'établissements de formation), que
les candidats aux formations sanitaires et sociales sont mal informés des exigences de la
formation et des réalités des métiers. Il convient d’agir à plusieurs niveaux :
-
-
-
sur la qualité des supports et des outils d'information : ils doivent s’adapter à la diversité
et à l’hétérogénéité des publics ;
sur les lieux d’information : si le Mondial des métiers est largement cité comme le lieu
privilégié d’information, le CESER considère qu’il faut engager un travail plus précis pour
diversifier les lieux d’information et identifier des espaces, où les moins jeunes viendraient,
où le « grand public » entendrait les messages, à travers les médias, la radio, les salons en
lien indirect avec le sujet… ;
et sur les acteurs : le CESER propose d’impliquer davantage les professionnels du secteur,
par le biais de « journées portes ouvertes », ou par l’organisation d’une « journée des
métiers du sanitaire et du social ».
L'orientation est une nécessité, elle demande du temps, elle ne s'improvise pas, elle s'organise
différemment selon les âges et la maturité. Si les stages de découverte professionnelle de
3ème sont intéressants, ils ne peuvent pas déterminer à eux seuls une orientation. Pour le
CESER, il convient de favoriser les mises en situation dans les différentes étapes de
l’orientation, à travers des stages de découverte des métiers suffisamment longs et « tardifs »
dans le parcours scolaire.
Les schémas régionaux des formations sanitaires et sociales 2014-2017 • CESER Rhône-Alpes • 8 Avril 2014
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Par ailleurs, le rapport à l'autre, qui est fondamental dans l'accompagnement social et les
soins est souvent absent des critères de choix des candidats. Les métiers d'aide soignant,
d'infirmier, demandent des compétences tant techniques que relationnelles ; ils sont aussi des
métiers du lien social. Il convient donc de s’assurer que le projet professionnel du jeune est
adapté à cette dimension du métier.
Il faut pouvoir évaluer les candidats en amont (à travers des tests, des mises en situation..)
pour limiter les désillusions, les échecs et abandons, sans être discriminant.
Cela ne devrait-il pas aussi être le rôle des préparations aux concours de ces métiers ? On
peut souligner la qualité très inégale des organismes de préparation aux concours. Le CESER
préconise de mettre en oeuvre une action spécifique visant à favoriser la mise à niveau de
ceux qui en ont besoin.
2.2.
Fiche enjeu N°4 : Valoriser les métiers et secteurs d’activité
souffrant d’un déficit d’attractivité
Les métiers du social souffrent d'une image dégradée. Les travailleurs sociaux se plaignent du
contenu trop administratif de leur métier, au détriment de la relation humaine ; ces métiers
attirent moins alors qu’ils nécessitent des aptitudes particulières, de la maturité. Ils pourraient
notamment être adaptés à des personnes en reconversion disposant déjà d’une expérience
professionnelle.
Le constat est le même pour le secteur de la prise en charge de la dépendance. Ces deux
secteurs devraient offrir à un public adulte des possibilités de reconversion, de réorientation,
de promotion.
Le CESER estime que les représentants des employeurs et des OPCA ont un rôle à jouer dans
la valorisation du métier, l'accueil de stagiaires, le tutorat, et l’accompagnement de la VAE.
Il propose de valoriser les métiers du sanitaire et du social, en insistant sur leur dimension
humaine, et les valeurs associées : l’aide aux autres et la volonté de maintenir une société du
« bien vivre ensemble ».
Cela pourrait être fait en donnant la parole au sein de groupes de travail à des bénéficiaires
des services, parents qui font garder leurs enfants où confient leurs enfants handicapés,
personnes âgées dépendantes qui peuvent rester chez elles…. Ces témoignages
complèteraient ceux des employeurs et des salariés et donneraient du sens aux différents
métiers.
Le CESER propose par ailleurs d’organiser des tables rondes d’écoute de personnes
récemment entrées dans ces métiers afin d’analyser les ressorts de leur motivation et la
manière dont ils ont été informés. On peut noter que la fiche enjeu 4 se focalise sur les
facteurs de manque d’attractivité sans s’intéresser aux motivations positives qui poussent à
choisir ces métiers.
Par ailleurs, en s’appuyant sur l’identification des différentes passerelles entre les métiers (cf.
propositions sur les fiches enjeux 1-2), l’information donnée aux candidats pourrait être plus
attractive en valorisant les perspectives de mobilité et d’évolution. La question de la
promotion et du déroulement de carrière reste cependant difficile compte tenu du modèle
économique de ce secteur, essentiellement associatif et financé largement par les politiques
publiques, et du contexte statutaire des métiers. La VAE reste à ce titre une voie largement à
développer et à faire évoluer notamment dans une logique de simplification et
d’amélioration de l’accompagnement.
12
Les schémas régionaux des formations sanitaires et sociales 2014-2017 • CESER Rhône-Alpes • 8 Avril 2014
2.3.
Fiche enjeu N°5 : Développer la mixité Femme Homme
Le CESER a travaillé récemment et de manière approfondie sur le thème de l’égalité
femmes/hommes, dans le cadre de la contribution « Egalité professionnelle femmeshommes : un facteur de croissance et de cohésion sociale »1. Les remarques du CESER sur
cette fiche ne porteront donc que sur les enjeux spécifiques aux formations sanitaires et
sociales.
Pour le CESER, il s’agit prioritairement de lutter contre les stéréotypes culturels, mais aussi
contre un déficit de reconnaissance professionnelle et salariale, qui freinent l’accès des
hommes à certains métiers jugés, par nature, féminins. Il convient de souligner que ces
métiers nécessitent pour l’essentiel des compétences que l’on acquiert et non des qualités
innées chez l’homme ou la femme. Il est par exemple nécessaire de veiller à ce que l’intitulé
des métiers soit neutre (assistant(e) maternel(le), assistant(e) social(e)…) lors de leur
présentation devant des jeunes.
Le CESER soutient l’ouverture de ces métiers aux hommes souhaitant y accéder. Le
témoignage des hommes les exerçant est utile mais il faudrait également lutter contre les
réticences des employeurs par rapport à la demande sociale des familles, en les incitant à
repérer et valoriser les aptitudes communes des hommes et des femmes pour ces métiers,
mais aussi celles plus spécifiques à l’un ou à l’autre sexe, et donc aussi celles des hommes.
Par ailleurs, la nouvelle loi sur l’autonomie peut être une occasion de valoriser les réelles
compétences d’«aidants» des hommes dans le cadre de leur cercle privé.
Un renforcement de l’effort pour construire des parcours d’accès à des emplois plus qualifiés,
au-delà de l’impact direct qu’il pourrait avoir sur l’emploi féminin dans ce secteur, serait très
probablement aussi un facteur d’attraction pour les hommes.
3.
Enjeu 3 : Sécurisation des parcours
qualification (cf. fiches 6,7,8 et 9)
de
Problématiques identifiées / Objectifs visés
− Rendre lisible le système de financement de la formation dans ce secteur en
particulier auprès des publics, prescripteurs, établissements de formation
− Limiter les situations de rupture de financement / autofinancement dans les
parcours, en particulier sur les 1ers niveaux de qualification
− Permettre l’accès à un premier niveau de qualification dans le secteur, en particulier
pour les publics les plus éloignés de la formation, en particulier en accompagnant
des parcours à étapes, dont la VAE
− Veiller à l’insertion des deux nouveaux Bacs Pro dans les parcours de qualification et
dans l’emploi dans ce secteur
1
Contribution votée le 12 juillet 2011
Les schémas régionaux des formations sanitaires et sociales 2014-2017 • CESER Rhône-Alpes • 8 Avril 2014
13
3.1.
Fiche enjeu N°6 :
financements
Rendre
cohérents
et
lisibles
les
Le CESER souligne en premier lieu l’importance d’une approche globale du secteur sanitaire
et du secteur social. Il convient de veiller au décloisonnement de ces deux secteurs et
d’établir des plages de recouvrement, en identifiant des champs de connaissances et de
compétences communs.
Le CESER sera aussi attentif aux conditions de mise en oeuvre d’un compte personnel de
formation dans le cadre de la nouvelle loi relative à la formation professionnelle : celui-ci doit
faciliter l’accès aux différentes sources de financements (Pôle Emploi, OPCA, Région…).
Compte tenu des difficultés identifiées pour trouver une formation et des financements
associés, en termes de choix et de délais, et de la faible lisibilité du système de financement
de la formation dans ce secteur, le CESER appuie l’initiative récente de création d’un moteur
de recherche sur les financements et les lieux de formation. 2
Le CESER propose d’aller plus loin et préconise un portail internet unique pour l’ensemble des
formations sanitaires et sociales avec trois entrées : métiers – formations – financements.
De plus, la transparence sur les délais doit être garantie, ainsi qu’une meilleure réactivité
dans les réponses pouvant favoriser l’attractivité du secteur.
Compte tenu de l’enjeu sociétal que représentent ces formations (vieillissement de la
population, précarité sanitaire et sociale, personnes à mobilité réduite en accroissement…),
leur financement doit rester une priorité pour le Conseil régional, en fléchant en particulier les
métiers en tension, ce qui exige un effort d’identification préalable.
Il s’agit aussi d’améliorer la cohérence régionale des financements, afin que l’offre de
formation soit concurrentielle à l’échelon européen, et éviter ainsi un exode des étudiants
vers d’autres pays.
3.2.
Fiche enjeu N°7 : Accompagner le candidat dans son
parcours de qualification
Le CESER partage l’objectif de renforcer l’accompagnement individualisé des parcours au
regard de l’hétérogénéité des publics en formation.
Un portail unique d’entrée, mis en œuvre dans le cadre de la promotion des métiers, peut
aider le candidat dans son parcours de qualification, en proposant des plans de formation
par exemple, et en permettant de visualiser des perspectives d’évolution.
Le CESER préconise de renforcer :
• en amont du choix de la formation : « des tests de capacité », c'est-à-dire des méthodes
d’évaluation des aptitudes diverses et variées (comportementales, relationnelles,
manuelles et générales) avec des professionnels ou des mises en situation préalables à
l’entrée en formation ;
Dans le cadre de son action en faveur des formations sanitaires et sociales, la Région Rhône-Alpes a mis en place
sur son site Internet deux moteurs de recherche pour se renseigner sur les lieux de formation en Rhône-Alpes et les
financements mobilisables selon la situation personnelle du candidat.
www.financementsfss.rhonealpes.fr / www.lieuxfss.rhonealpes.fr
2
14
Les schémas régionaux des formations sanitaires et sociales 2014-2017 • CESER Rhône-Alpes • 8 Avril 2014
• dès le début de la formation : un système de tutorat, ou de parrainage, permettant une
évaluation dans la durée des capacités.
Face à la difficulté d’articuler les différentes étapes des parcours individuels de VAE,
accentuée par un moindre recours à l’accompagnement par les candidats, le CESER
suggère de réfléchir à la multiplication des VAE collectives qui regroupent les salariés d’une
ou plusieurs entreprises.
3.3.
Fiche enjeu N°8 : Veiller à l’insertion des nouveaux Bacs
pros
Avec 3 000 diplômés en juin 2014, ces nouveaux Bac Pro présentent un enjeu essentiel en
termes d’insertion3. Mais pour diverses raisons, notamment par l’absence de reconnaissance
dans la catégorie des « professionnels qualifiés » dans les règles nationales d’encadrement
des établissements (EAJE / EHPAD / SSIAD…), ce diplôme professionnel de niveau IV ne
permet pas l’insertion sur un emploi qualifié.
Dans ce contexte incertain, l’expérimentation menée par la Région est intéressante : il s’agit
de développer un accès aux métiers qualifiés dans le cadre d’un parcours allégé.
Une formation complémentaire par des stages au-delà du Bac Pro pourrait aussi être
envisagée, afin d’accéder directement à certains métiers qualifiés.
Il conviendrait par ailleurs de poursuivre la concertation au niveau national pour permettre
une évolution favorable de cette situation qui parait aberrante.
3.4.
Fiche enjeu N°9 : Faciliter les possibilités de mobilités
professionnelles dans le secteur
Il s’agit de décloisonner le sanitaire et le social : le cloisonnement actuel s’explique
principalement par le déficit d’attractivité des métiers du social.
Il convient donc de renforcer l’attractivité du secteur social, en travaillant sur la
communication et sur l’image des métiers (cf. fiches enjeux 3 et 4).
Un moyen de favoriser l’interpénétration entre les métiers des deux secteurs pourrait consister
à intégrer le travail social dans les maisons de santé ou à soutenir les maisons médicales dans
les déserts médicaux en milieu rural.
Face aux difficultés d’évolution dans le secteur, la nouvelle loi sur la dépendance doit
constituer une opportunité pour une professionnalisation de l’aide à domicile. Le
renforcement des passerelles entre les différents types d’accompagnement (petite enfance,
personnes âgées, handicap) et de structures devrait être envisagé dans la réflexion sur
l’évolution des diplômes.
Deux nouveaux Bac Pro dans le secteur sanitaire et social / Niveau IV / 3 ans :
Bac PRO ASSP – Accompagnement Soins et Services à la Personne (Education Nationale)
Bac Pro SAPAT - Services Aux Personnes et Aux Territoires (Agriculture)
3
Les schémas régionaux des formations sanitaires et sociales 2014-2017 • CESER Rhône-Alpes • 8 Avril 2014
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4.
Enjeu 4 : Conditions de vie des publics en
formation (cf. fiches 11 et 12)
Problématiques identifiées / Objectifs visés
− Favoriser la reconnaissance du statut de délégué, développer la formation, les outils
et les lieux d’échanges, y compris en inter filières
− Améliorer l’accès des publics en formation aux services : soins et services sociaux,
logement, restauration, culture et sport
− En tenant compte des spécificités fortes des FSS :
− Diversité de profil des publics en formation (statut, âge…)
− Formations denses en nombre d’heures
− Formations infra bac / post bac (avec universitarisation en cours)
− Fort maillage territorial de l’offre de formation
4.1.
Fiche enjeu N°11 : Développer la représentativité des
publics en formation
Le CESER estime qu’il aurait été plus juste d’intituler cette fiche enjeu « développer la
représentation des publics en formation ». C’est dans cette perspective que porteront
l’analyse et les remarques suivantes.
Le CESER estime qu’il est nécessaire de développer le rôle des délégués au niveau de
l’école, dans tous les types d’établissements de formation : les délégués, après avoir recueilli
les avis, les « doléances » et les souhaits (y compris sur les contenus de formation) de leurs
camarades se font les intermédiaires, lors de réunions, auprès de la direction. Il s’agit de
favoriser la réactivité au niveau local sur les conditions d’études et de vie.
Là comme ailleurs, certaines questions restent cependant à régler : lieux de réunion, temps à
dégager, formation des délégués, qui ont besoin d’être épaulés à l’interne car les difficultés
rencontrées sont nombreuses. Il convient de recenser les actions conduites, et de s’inspirer
des expérimentations réussies.
Le CESER s’interroge sur la faisabilité opérationnelle d’une représentation transversale inter
filières des élèves et des étudiants, compte tenu de la multiplicité des statuts juridiques de
formation, des lieux de formation, des diplômes préparés et des niveaux de qualification (du
CAP petite enfance au diplôme d’infirmier ou de Kiné et même au niveau master ou
doctorat en université). Comment se ferait par exemple le choix des délégués ? Il semble
difficile d’envisager des solutions concrètes.
16
Les schémas régionaux des formations sanitaires et sociales 2014-2017 • CESER Rhône-Alpes • 8 Avril 2014
4.2.
Fiche enjeu N°12 : Améliorer les conditions de vie des
publics en formation
Le CESER souligne la qualité du travail fourni par les services de la Région, et l’excellence du
contenu de cette fiche enjeu.
Les problématiques relatives aux freins périphériques à la réussite des publics en formation
(ressources et nécessité de travailler, logement, santé …) et sur les difficultés d’accès à de
multiples services ont été très bien identifiées.
Le diagnostic est précis. Il souligne les inégalités entre formés (selon le statut et le niveau de
formation, selon les établissements de formation …).
Seul point faible, les transports sont à peine évoqués alors que la question de la mobilité des
formés est centrale (problème par exemple des lieux de stage éloignés de l’établissement de
formation et/ou du lieu de résidence).
A cette réserve près, le CESER partage très largement les objectifs, les ressources à mobiliser
et les pistes d’action préconisées. Il convient cependant d’insister sur plusieurs points :
• Améliorer la connaissance des conditions de vie des élèves et des étudiants (amplifier le
recueil et l’analyse de données quantitatives et qualitatives ; utiliser les expérimentations
déjà menées …) ;
• Mieux informer et mieux communiquer (en particulier en direction des publics en formation
les plus fragiles) d’où la nécessité d’un guichet unique élaboré par la Région ;
• Développer toutes les formes de logement et d’hébergement et en faciliter l’accès aux
publics en formation (ex : toute création d’établissement devrait être accompagnée d’un
internat). Pour cela, comme pour l’accès à certains services, en particulier universitaires, il
est nécessaire de faire sauter certains verrous réglementaires. Il s’agit aussi de traiter avec
soin la question des périodes de formation courte ou de stages car peu de solutions sont
proposées ;
• Mobiliser les associations d’élèves et d’étudiants toujours dynamiques ;
• Associer les partenaires sociaux (employeurs et salariés) qui ne sont pas cités dans la fiche
enjeu.
Le CESER rappelle qu’il a travaillé en 2013 sur la condition étudiante en Rhône-Alpes : de
nombreuses propositions pourraient être transposées à ce type de publics en formation, en
matière de santé, de logement, de ressources...
La création d’un Observatoire régional de la vie étudiante était par exemple préconisée,
afin de disposer de toutes les données nécessaires à l’orientation des politiques publiques
dans ce domaine. 4
Au niveau national, un autre enjeu concerne l’harmonisation des statuts entre étudiants des
formations sanitaires et sociales et les autres étudiants, dans un souci d’équité d’accès aux
bourses et aux services de la vie étudiante.
4
« Améliorer la condition étudiante en Rhône-Alpes, un enjeu pour la réussite », 11 juin 2013
Les schémas régionaux des formations sanitaires et sociales 2014-2017 • CESER Rhône-Alpes • 8 Avril 2014
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Extraits des préconisations de la contribution « Améliorer la condition étudiante en RhôneAlpes, un enjeu pour la réussite », adoptée le 11 juin 2013 :
S’agissant du logement étudiant :
• Développer et diversifier l’offre de logement : bailleurs sociaux, logements
intergénérationnels, mutualisation de l’offre entre établissements d’enseignement
supérieur.
• Développer l’offre de logements privés, labellisée par le CROUS, en proposant par
exemple un système de sécurisation de la location pour les propriétaires.
• Faire le bilan de l’expérimentation « Passeport logement étudiant », et étudier la
constitution d’un fonds régional de cautionnement.
S’agissant des ressources :
• Sanctuariser et étendre les dispositifs régionaux, en particulier la carte M’RA, à l’ensemble
des étudiants boursiers rhônalpins, sous réserve des capacités budgétaires de la Région et
de la conformité juridique du dispositif.
• Harmoniser et clarifier le système de bourses entre le CROUS et la région Rhône-Alpes pour
les formations sanitaires et sociales.
• Harmoniser et développer l’offre de prêts à taux zéro à destination des étudiants.
S’agissant de l’emploi étudiant :
• Valoriser le travail étudiant dans les parcours de formation.
• Impliquer les CTEF de Lyon et Grenoble sur les problématiques de l’emploi étudiant
• Sensibiliser le monde économique aux enjeux de l’emploi étudiant
• Engager une réflexion sur les temps de vie étudiants.
En matière de santé étudiante :
• Mettre en œuvre un « chèque santé », pour faciliter l’accès des étudiants à une
complémentaire santé.
• Transformer les services de médecine préventive universitaire en centres de santé, sur le
modèle du centre de santé universitaire de Grenoble.
• Soutenir la vie étudiante sur les campus, pour faciliter l’intégration sociale des étudiants et
l’accessibilité de tous, notamment des personnes en situation de handicap.
18
Les schémas régionaux des formations sanitaires et sociales 2014-2017 • CESER Rhône-Alpes • 8 Avril 2014
5.
Enjeu 5 : Pédagogie et alternance (stage)
(cf. fiches 10, 13 et 14)
Problématiques identifiées
− Accès à l’information insuffisant pour les publics en formation et les professionnels
concernés
− Échanges de pratiques peu formalisés et peu structurés
− Difficultés d’accès aux stages et constat d’hétérogénéité dans leur qualité
Objectifs visés
− Rendre plus lisibles et accessibles l’information et la réglementation
− Partager les bonnes pratiques pédagogiques (inter-filières)
− Améliorer la recherche, l’organisation et les pratiques d’accueil en stage
5.1.
Fiche enjeu N°10 : Rendre plus lisible l’information sur les
droits et devoirs pendant la formation
Le CESER partage le diagnostic et les objectifs visés dans la fiche enjeu.
Si l’organisme de formation a certains devoirs, la personne formée en a également.
Sur la question spécifique du droit à « interruption de formation » ou à « suspension
provisoire », le CESER estime qu’il ne s’agit pas seulement d’une question de droits, et que les
échanges sur les enjeux et les risques des interruptions temporaires de formation doivent être
favorisés.
5.2.
Fiche enjeu N°13 : Partager les bonnes
pédagogiques et accompagner leur évolution
pratiques
Les formations sanitaires et sociales ont pour particularité de pratiquer l’alternance. La
qualité et la réussite de ce mode de formation reposent sur un partenariat et un
engagement planifiés entre les acteurs : répartition des rôles, outils de suivi et d'évaluation,
rencontres régulières…
Comme dans d’autres secteurs, les besoins en évolution sur le terrain peuvent parfois
s’éloigner du contenu pédagogique dispensé, qu’il soit théorique ou pratique. Ils doivent
donc faire l’objet d’un réexamen régulier qui doit remonter aux instances chargées de faire
évoluer le référentiel de formation.
Par ailleurs, le CESER préconise d’adapter les méthodes pédagogiques (du type e-learning…)
aux caractéristiques des territoires (zones urbaines ou rurales par exemple). Il convient
d’encourager les expérimentations locales dans ce domaine.
La capacité des formations à prendre en compte l’évolution des besoins des publics cibles et
des employeurs constituent un enjeu sociétal essentiel.
Les schémas régionaux des formations sanitaires et sociales 2014-2017 • CESER Rhône-Alpes • 8 Avril 2014
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Le CESER suggère d’approfondir deux axes complémentaires :
• l’individualisation des parcours de formation. C’est un enjeu pédagogique important pour
tenir compte des origines et des parcours variés des publics. Pour y répondre, les plans de
formation modulaires, accompagnés par un système de validation, pourraient être
développés.
• la pédagogie de l'alternance avec les enseignants et les vacataires des organismes de
formation, s'appuyant sur le vécu mémorisé, la pratique et l'expérience acquise en milieu
professionnel, pour faciliter l'émergence des savoirs par une méthode inductive. Comme
dans d’autres domaines, cet axe doit faire l’objet d’une démarche de progrès.
Celle-ci doit s’appuyer sur une méthode associant :
• les acteurs directs, c’est-à-dire les élèves/étudiants, et les partenaires professionnels
compte tenu de leur rôle prépondérant dans les parcours de formation et d'insertion ;
• les experts en matière de pédagogie, permettant la formalisation et la capitalisation des
bonnes pratiques. Compte tenu du climat concurrentiel, les échanges de pratiques entre
instituts restent peu formalisés, peu structurés.
Il serait aussi intéressant de localiser des expériences pédagogiques innovantes dans le
secteur des formations sanitaires et sociales, au niveau européen ou international, et de les
diffuser.
5.3.
Fiche enjeu N°14 : Améliorer les conditions de déroulement
des stages
Depuis très longtemps, l’alternance a fait ses preuves dans les cursus de formation
professionnelle, les stagiaires trouvant au sein des instituts de formation et des structures
professionnelles, une complémentarité d’apports, soit dans l’évolution des pratiques, les
attentes des publics ou dans l’évolution des matériels ou de la science.
Formation pratique et formation théorique doivent s’articuler et se combiner pour favoriser la
professionnalisation des stagiaires : un dialogue, des échanges permanents, une
organisation, entre professionnel tuteur/maître de stage, formateur en institut et étudiant doit
s’instaurer.
Le rôle confié au tuteur professionnel est capital et le bénéfice pour l'étudiant peut aller audelà du savoir faire et du savoir être, si l'on installe des étapes progressives d'acquisition de
savoirs concrets, s'appuyant sur la transmission orale, le questionnement, les avis étayés.
Il convient de développer les bonnes pratiques d'accueil du stagiaire en formalisant cet
accueil : livret d’accueil, journée d’accueil...., mais aussi en valorisant le rôle de l'accueillant
dans la structure et en dédiant du temps à cette action. L’amélioration de la formation des
tuteurs est un axe de progrès important.
La question de l’adéquation sur les territoires entre capacité d’accueil en formation,
capacité d’accueil en stage et emploi disponible est fondamentale. Il convient d'éviter que
la recherche de stage soit « le parcours du combattant » de l'étudiant : la désorganisation
apparente de ce secteur génère chez les jeunes et les familles incompréhension et
découragement.
Des relations plus partenariales entre centres de formation, et établissements ou employeurs
publics ou privés peuvent améliorer l’accueil qualitatif et quantitatif des stagiaires.
20
Les schémas régionaux des formations sanitaires et sociales 2014-2017 • CESER Rhône-Alpes • 8 Avril 2014
Le CESER partage les pistes d’action proposées dans la fiche enjeu. Il insiste en particulier sur
deux points :
l’élaboration de documents types de référence, permettant d’améliorer le suivi des
stages ;
−
une implication accrue des entreprises recevant des stagiaires dans les instituts de
formation.
−
Compte tenu de la pénurie de terrains de stage, un outil de type « bourse régionale des
stages» permettant de recenser l’offre et la demande auprès des stagiaires et des
employeurs pourrait être pertinent et garantir l’amont de la période de stage et la période
post alternance.
Un calendrier dématérialisé des stages recensant besoins et demandes, tel qu’il a existé au
sein de la Mission école / entreprise du Rectorat de Lyon, pourrait aussi être créé. On peut
aussi imaginer en complément un forum annuel, comme les établissements d’enseignement
supérieur le font, lieu de rencontre entre l’offre et la demande.
Dans les secteurs d’activité particulièrement en pénurie, le CESER préconise de renforcer les
dispositifs d’incitation pour l’accueil de stagiaires.
6.
Enjeu 6 : Gouvernance de l’offre de formation
(cf. fiches 15 et 16)
Problématiques identifiées / Objectifs visés
−
−
−
−
6.1.
Apporter de la lisibilité dans le schéma organisationnel des acteurs
Améliorer la représentation des acteurs emploi formation de ce secteur notamment
auprès des instances de pilotage régional de la formation
Structurer et rendre lisible l’offre de formation en parcours partiels (actuellement
hors champ de la programmation et du financement Région)
Définir une carte des formations cible en Rhône-Alpes, en termes de sites et
structures juridiques, en cohérence avec : les besoins en professionnels qualifiés et
les capacités de financement
Fiche enjeu N°15 : Structurer l’offre de formation en cursus
partiels pour les premiers niveaux de qualification
Le CESER partage le diagnostic réalisé sur cet enjeu très spécifique, avec des problématiques
clairement identifiées sur une question complexe.
Il convient de s’intéresser plus particulièrement aux publics en formation dans les premiers
niveaux de qualification, afin d’optimiser les conditions de réussite du diplôme (allègements
de formation, modules de formation ouverts après validation partielle de compétences en
VAE …) C’est un enjeu fort qui doit permettre de sécuriser les parcours de formation de
publics fragiles et dans certaines formations ciblées prioritairement.
Les schémas régionaux des formations sanitaires et sociales 2014-2017 • CESER Rhône-Alpes • 8 Avril 2014
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Compte tenu du type de public concerné, il est particulièrement important de recenser et
coordonner l’information, pour assurer la communication sur l’offre de formation existante, sur
les dispositifs, sur les financements.
La Région doit agir pour faciliter la structuration et la mise en cohérence des dispositifs en
associant les nombreux partenaires.
6.2.
Fiche enjeu N°16 : Dynamiser la gouvernance de l’offre
régionale de formation
Cette fiche enjeu présente les principales évolutions de contexte qui conduisent à
s’interroger sur la pertinence du système actuel de gouvernance des formations sanitaires et
sociales :
−
−
−
évolution du marché de l’emploi et des métiers en tension
évolution du contexte budgétaire, avec davantage de contraintes pour l’ensemble
des acteurs
une complexification de la tutelle, suite à l’universitarisation de certaines formations
Le CESER appuie la volonté exprimée dans la fiche enjeu en matière de concertation pour la
répartition équitable de l’enveloppe régionale dédiée aux établissements de formation,
avec l’ensemble des opérateurs concernés.
Par ailleurs, le CESER partage l’objectif d’intégrer davantage le secteur des formations
sanitaires et sociales dans les travaux du CPRDFP (Contrat de Plan Régional de
Développement des Formations Professionnelles).
22
Les schémas régionaux des formations sanitaires et sociales 2014-2017 • CESER Rhône-Alpes • 8 Avril 2014
Conclusion
Le CESER tient à souligner la grande qualité des documents réalisés conjointement par les
services du Conseil régional, de la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la
Cohésion sociale (DRJSCS), et de l’Agence Régionale de Santé (ARS), ainsi que l’intérêt des
échanges lors de l’audition devant la commission « éducation, orientation, formation et
parcours professionnels » du CESER.
Les schémas régionaux des formations sanitaires et sociales s’inscrivent pour la période
2014/2017 dans un contexte en évolution par rapport aux précédents schémas : face à des
besoins sociétaux en mutation, aux évolutions techniques et réglementaires des emplois, les
acteurs des formations sanitaires et sociales sont en outre confrontés à une pression
croissante sur leurs sources de financements.
En conclusion, le CESER souhaite insister sur plusieurs enjeux qui lui paraissent essentiels pour la
mise en œuvre et la réussite des nouveaux schémas régionaux des formations sanitaires et
sociales :
le décloisonnement du sanitaire et social est un enjeu majeur : un effort particulier
doit être initié pour rendre plus attractif les carrières sociales. Il s’agit aussi de favoriser
les évolutions de carrière grâce à des passerelles facilitées entre les deux secteurs
La question de la mixité des métiers est un enjeu particulièrement sensible dans ce
secteur, elle relève d’une action plus globale des acteurs publics en faveur de
l’égalité professionnelle femmes/hommes
La couverture des besoins sociétaux sur l’ensemble du territoire régional nécessite
d’assurer la formation d’un nombre suffisant de professionnels et de veiller à leur
répartition équilibrée en fonction des caractéristiques des populations. Cette
adéquation doit s’appuyer sur une connaissance plus fine et territorialisée des besoins
en emploi/formation
La création de nouveaux diplômes (de type Bac Pro), en réponse à une demande
sociale bien réelle, ne peut se réaliser sans tenir compte des conditions réelles
d’accès à l’emploi, au risque de conduire à des situations aberrantes, qui remettent
en cause des choix d’orientation et fragilisent les publics concernés
Les conditions de vie des étudiants en formations sanitaires et sociales ont certaines
particularités, notamment en raison du mode de formation en alternance, qu’il
convient de prendre en compte. L’harmonisation nationale du statut étudiant semble
être une étape indispensable pour améliorer leurs conditions de vie.
Les schémas régionaux des formations sanitaires et sociales 2014-2017 • CESER Rhône-Alpes • 8 Avril 2014
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Remerciements
Nous exprimons nos remerciements à tous ceux qui ont accepté d’éclairer notre réflexion et
de participer à nos travaux, et plus particulièrement aux personnes auditionnées :
Madame Florence PERRIN, conseillère déléguée aux formations sanitaires et sociales, Région
Rhône-Alpes
Monsieur Frédéric GAFFIOT, Directeur de la DEFI3S, Madame Catherine GORCE, chef de
service et Madame Karine GHIZZO, chargée de mission, Région Rhône-Alpes
Madame Astrid LESBROS ALQUIER, Chef du Pôle Emploi Formation Certification, DRJSCS
Monsieur Jean-François MORAND, Conseiller pédagogique, Agence régionale de Santé
(ARS).
Les schémas régionaux des formations sanitaires et sociales 2014-2017 • CESER Rhône-Alpes • 8 Avril 2014
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Déclarations des groupes
Intervention de Mme Anne-Marie ROBERT, au nom du collège I
Madame la Présidente, chers collègues,
L’avis sur les schémas régionaux des formations sanitaires et sociales 2014-2017, qui vient de nous être présenté par le Président Michel
Weill, montre la nécessité de mesurer les évolutions du secteur sanitaire et social pour répondre, via la formation, à ses besoins
spécifiques et faire face aux enjeux sociétaux et économiques impactés.
Les formations sanitaires et sociales présentent de nombreux enjeux, car elles concernent aussi bien la formation initiale que la
formation continue et elles dépendent à la fois de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la santé, dans un
contexte sociétal en forte mutation.
Une meilleure connaissance du marché de l’emploi et l’analyse des besoins emploi-formation doivent accompagner les schémas
régionaux des formations sanitaires et sociales. Il est en effet essentiel que l’offre de formation soit professionalisante et en phase
avec les besoins en forte hausse identifiés à l’horizon 2017 et même au-delà.
Concernant le marché de l’emploi, le secteur sanitaire et social représente 270 000 emplois, soit 13 % de l’emploi en Rhône-Alpes, et il
recrute dans tous les départements, parfois avec difficulté pour certains métiers en tension. Près de 1300 emplois indirects sont
également concernés (notamment les formateurs et les personnels administratifs).
Les employeurs, issus à la fois du public et du privé, sont essentiellement :
•
les hôpitaux et les cliniques,
•
les maisons de retraite,
•
les Conseils généraux, les Centres communaux d’action sociale (CCAS), les crèches municipales,
•
les maisons d’accueil spécialisées (MAS) pour personnes en situation de handicap,
•
les professions libérales du secteur santé (infirmiers et masseurs-kinésithérapeutes).
Le très bon taux d’insertion professionnelle, qui s’élève à 90 % à 6 mois, présente également un fort ancrage régional, les deux tiers
des diplômés trouvant un emploi dans le département où ils ont suivi leur formation.
L’analyse des besoins emploi-formation dans le secteur sanitaire et social laisse, quant à elle, apparaître des enjeux en matière de
formation dont les objectifs visent essentiellement à anticiper les besoins en professionnels qualifiés, à adapter le contenu des
formations aux besoins et évolutions, à tenir compte des divers profils d’apprenants concernés, à valoriser les formations et à
optimiser l’employabilité des diplômés.
Force est de constater que les publics en formation sont très hétérogènes. De nombreux profils sont, par exemple, en reconversion
professionnelle ou en VAE (validation des acquis de l’expérience) : sur 20 000 apprenants, 24 % sont des demandeurs d’emploi et
18 % des salariés. Ces profils nécessitent une attention particulière au niveau du financement de leur formation, de leur mobilité ou
encore de la possibilité de VAE collective.
Pour assurer la réussite des apprenants, que ce soit en formation initiale ou en formation continue, plusieurs axes doivent être pris en
compte :
•
une communication et une orientation adaptées,
•
une aide au financement du projet de formation,
•
un accompagnement individualisé en fonction du statut de l’apprenant et de l’évaluation de ses aptitudes à exercer le
métier choisi,
•
des conditions d’études et de vie satisfaisantes pour l’apprenant,
•
une aide efficace à l’insertion professionnelle, notamment grâce à l’accueil et au tutorat de stagiaires.
L’absence de reconnaissance des nouveaux Bacs pros en tant que « professionnels qualifiés » n’est par ailleurs pas acceptable dans
un contexte de création de nouveaux diplômes pour précisément répondre à une nouvelle demande sociétale.
Le Collège I, « Entreprises et activités professionnelles non salariées », tient à souligner la qualité des fiches enjeux fournies par les
différentes instances impliquées et à souligner la qualité du travail participatif effectué en Commission 3. Le Collège I votera cet avis.
Selon l’INSEE, près du quart de la population rhônalpine sera âgée d’au moins 65 ans d’ici 2040. Les besoins en professionnels de la
santé et du social spécifiquement formés au secteur de la dépendance vont par conséquent continuer à progresser de manière
significative dans les années à venir. Dans une démarche prospective, le sujet du vieillissement de la population (accompagnement
du 4e âge, dépendance, gériatrie) et de ses enjeux sociétaux et économiques pourrait devenir une idée de contribution au sein du
CESER Rhône-Alpes.
Nous vous remercions de votre attention.
Les schémas régionaux des formations sanitaires et sociales 2014-2017 • CESER Rhône-Alpes • 8 Avril 2014
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Intervention de Régine MILLET, au nom de la CFDT
Madame la Présidente, chers collègues,
J’interviens au nom de la délégation CFDT à la place de Gisèle Blandinières et, bien que je ne sois pas membre de la Commission 3 –
mais j’ai quelques antennes- je voudrais dire que la CFDT se félicite tout d’abord de l’excellent travail collaboratif réalisé par la
commission, qui a permis de faire émerger un consensus appréciable sur les différentes thématiques abordées.
L’actualisation du schéma régional des formations sanitaires et sociales pour la période 2014/2017 se situe dans un contexte de
vieillissement de la population, entraînant une forte évolution des besoins des usagers, et des perspectives d’emplois dans le champ
du sanitaire et social, d’autant plus que les professionnels entrés dans les métiers à la fin des années 70 partent massivement à la
retraite.
Plus que jamais, le maillage territorial des écoles de formation est essentiel pour favoriser le lien emploi/formation et contribuer
largement à développer l’attractivité des territoires et le dynamisme du tissu économique local.
La diversification des voies d’accès à la qualification ainsi que leur articulation constituent un enjeu prioritaire pour le développement
des métiers de l’ensemble de cette filière.
L’adaptation des métiers existants en lien avec les besoins du secteur, le rapprochement et le partage des compétences entre le
sanitaire et le social apparaissent clairement comme une urgence.
A ce titre, l’exemple de la notion de « continuité du service rendu à la personne » s’insère parfaitement dans une démarche
qualitative, qui doit être le centre des préoccupations de l’ensemble des acteurs concernés.
De même, l’évolution des métiers vers plus de poly compétences est un atout majeur pour favoriser la complémentarité de la prise
en charge globale des besoins des usagers. Il s’agit aussi, pour certains professionnels, de pouvoir faciliter leur réorientation
professionnelle suite à une usure souvent physique acquise au travail et, ainsi de leur permettre de poursuivre une activité
professionnelle.
Cela passe évidemment par des mesures incitatives à tous les niveaux de la formation initiale et continue, dans le but de valorisation
des métiers de ce secteur.
La CFDT est, comme l’avis du CESER, tout à fait favorable à la mise en place de VAE collectives où un engagement partenarial fort et
structuré permet un accompagnement renforcé et valorisant des personnes intéressées, gage de réussite de la démarche
personnelle.
De même, nous soutenons les propositions du CESER visant à permettre aux titulaires des deux nouveaux BACS PRO l’accès le plus
facile et le plus court possible aux emplois qualifiés correspondant à leur niveau.
La facilitation des parcours de formation des étudiants pour éviter notamment les ruptures encore trop nombreuses relève de la
responsabilité publique. Les freins périphériques liés aux conditions de vie, de déplacement, d’accès aux services universitaires ou
tout simplement le manque de ressources créent des fractures sociales qui doivent être combattues.
La CFDT soutient en ce sens la création d’une 10ème bourse pour les étudiants des formations sanitaires et sociales.
Compte tenu de ces quelques remarques, la CFDT votera l’avis.
Intervention de M. Jacques BALAIN, au nom de la CFTC
Madame la Présidente, chers collègues,
Dans le cadre des nouveaux schémas régionaux des formations sanitaires et sociales élaborés pour la période 2014-2017, la CFTC
fera plusieurs observations.
Tout d’abord, dans ce paysage aussi complexe fait de formations fortement spécialisées et cloisonnées, de diplômes très divers et en
pleine mutation, mais porteur d’emplois, nous ne pouvons que nous féliciter de la grande qualité des documents réalisés
conjointement par les services de la Région Rhône-Alpes, de la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion
Sociale (DRJSCS) et l’Agence régionale de la Santé (ARS) qui vont concerner un très grand nombre d’acteurs.
Si ce schéma fixe maintenant les orientations pour 2014-2017, en donnant enfin le cadre d’une gouvernance globale, puis, bien qu’il
s’inscrive dans un contexte en pleine évolution, les 6 enjeux clés, déclinés par le CESER en 16 fiches « enjeux » nous ne pouvons
qu’adhérer aux préconisations.
Pour la CFTC il nous semble important de souligner qu’effectivement le CESER a été sollicité à plusieurs reprises et que le dernier avis «
Vers une organisation plus efficiente des formations sanitaires et sociales en Rhône-Alpes », voté en mars 2009 faisait le bilan de ces
formations et préconisait plusieurs pistes de réflexions que nous retrouvons dans ce nouveau schéma.
Toutefois, nous regrettons que des sujets comme :
La prévention des abandons en cours de formation et l’apprentissage ne soient pas évoqués; le rapport du cabinet Ithaque
soulignait que les établissements utilisant ce dispositif tirent un bilan positif de l’apprentissage malgré les réticences de certains
employeurs qui voient dans le contrat d’apprentissage une source de complexité ; il ressort pourtant un potentiel de développement
important tout particulièrement sur les diplômes de niveau V et IV pour les métiers en tension, mais aussi sur les diplômes de niveau II
et I en Rhône Alpes.
Dans un souci d’égalité des chances et du contrôle des coûts, la mise en place de concours unique d’entrée dans les écoles
d’infirmières et non plus école par école.
Madame la présidente, la CFTC votera cet avis
28
Les schémas régionaux des formations sanitaires et sociales 2014-2017 • CESER Rhône-Alpes • 8 Avril 2014
Intervention de Mme Lise BOUVERET, au nom de la CGT
Madame la Présidente, chers collègues,
Comme l’indique notre document, l’avis du CESER s’inscrit dans la continuité des avis et contributions réalisés sur ce thème depuis la
décentralisation de cette compétence en 2005.
Mise devant le fait accompli par l’Etat, les services de la Région ont su se mettre en ordre de marche et acquérir rapidement la
maitrise d’un secteur complexe et aux implications multiples. Comme dans bien d’autres domaines les compensations financières de
l’Etat sont bien loin de couvrir une augmentation des charges rendue nécessaire par la croissance des besoins.
Nous apprécions positivement la qualité du travail de concertation qui a été réalisé avec les multiples acteurs de ce secteur :
associations employeurs, organisations syndicales, OPCA, Etat et collectivités.
Le secteur sanitaire et social est composé pour une part de professions qualifiées, réglementées, inscrites dans des grilles de
conventions collectives ou de statuts, mais dont le niveau de pouvoir d’achat subit la régression comme celui de la majorité de
salariés, mais également de salariées, précaires, flexibles, à temps partiel non choisi, sous-rémunérées. Je veux parler de tout le
personnel de l’aide à domicile, composante maltraitée de ce qu’on a appelé l’économie du vieillissement. Pour elles, le dispositif de
la VAE- évoquée dans l’avis- devrait être un moyen efficace d’obtenir la reconnaissance de leurs compétences et l’amélioration de
leur situation. Or, le constat qui est fait aujourd’hui de la mise en œuvre de la VAE est la quasi impossibilité pour les salariés les moins
qualifiés d’obtenir l’accompagnement et le soutien nécessaire pour aboutir à la réussite. Les organisations syndicales et patronales
de Rhône-Alpes signeront demain un nouveau protocole de mise en œuvre de la VAE visant à améliorer l’effectivité de ce dispositif.
Mais l’autre obstacle à la réussite de la VAE dans le métier de l’aide à domicile, c’est l’impossibilité dans laquelle se trouvent les
associations employeurs de financer les nouvelles qualifications acquises. Le CGT revendique d’ailleurs une autre modalité de leur
financement.
De même,
les nombreuses associations qui gèrent les activités sociales et médico-sociales contraintes à des restructurations visant à
réduire leurs budgets ont de grandes difficultés à attribuer aux élèves en stage dans leurs services la rétribution aujourd’hui
obligatoire,
les services publics, sociaux ou hospitaliers confrontés à des réductions de moyens et donc d’effectifs ont de moins en
moins de disponibilités pour assurer l’encadrement des stagiaires qu’ils reçoivent.
Nous le disons dans l’avis, le secteur social et médico-social, qui avec 270000 emplois et 13% de l’emploi régional est soumis à des
pressions budgétaires qui peuvent remettre en cause le niveau et la qualité de la réponse aux besoins des populations.
En effet, l’essentiel de ces professions et des missions d’intérêt général qu’elles assurent relèvent d’un financement solidaire et
socialisé, d’une part dans le cadre de la protection sociale, santé, vieillesse, famille, d’autre part dans le cadre des dépenses des
collectivités territoriales.
Or, les mesures d’exonération de cotisations, prises depuis plusieurs années, et celle qu’a annoncé le président de la république de
supprimer en 2017 la cotisation de la branche famille de la sécurité sociale visent à une remise en cause des principes qui ont
prévalu à la création de la sécurité sociale en 1946 : « la cotisation sociale est un prélèvement sur la richesse produite par le travail
dans l’entreprise. Ni affecté aux salaires, ni affecté aux profits, ce prélèvement est mutualisé pour répondre aux besoins sociaux des
travailleurs résultant des aléas de la vie. »
Ce financement par la cotisation est l’assise du principe de solidarité universelle intergénérationnel qui permet à chacun de recevoir
selon ses besoins. Or, on assiste aujourd’hui à un glissement progressif vers une administration par l’Etat et une fiscalisation de la
sécurité sociale : la part des taxes dans le budget de la sécurité sociale était de 2% en 1987 et de 37% en 2012. Cette évolution
expose la sécurité sociale à une remise en cause permanente dans le cadre budgétaire, inscrit clairement aujourd’hui dans une
logique de compétitivité et d’austérité.
Les collectivités territoriales se voient imposer par l’Etat des réductions budgétaires qui ne manqueront pas d’affecter les services
rendus à la population ; ainsi les travailleurs sociaux du département du Rhône qui préparent les assises du travail social dénoncent
200 postes non pourvus dans l’action sociale.
Quand le gouvernement annonce en même temps la poursuite de la réduction des dépenses publiques et la poursuite de la
réduction des cotisations sociales, et Manuel Valls persiste et signe cette orientation dans le discours de politique générale qu’il vient
de prononcer à l’Assemblée Nationale, il ne fait pas le choix de répondre aux besoins sociaux et nous contestons fortement cette
orientation.
Aussi, en souhaitant que le Conseil Régional puisse avoir les moyens de poursuivre sa politique et en continuant de travailler pour
infléchir les choix gouvernementaux, le groupe CGT votera cet avis.
Intervention de M. JP GILQUIN au nom de FO
Madame la Présidente, Mesdames Messieurs, Chers Collègues,
Les nouveaux schémas Régionaux des formations Sanitaires et Sociales pour la période 2014/2017 tentent de répondre au mieux aux
besoins et évolutions du secteur dans un cadre budgétaire de plus en plus contraint. C’est donc essentiellement sur l’aspect qualitatif
que les acteurs clés du secteur tentent de répondre aux acteurs à conduire prioritairement sur 2014 les partenariats à développer
pour répondre aux enjeux repérés.
Force Ouvrière Rhône–Alpes tient à souligner que si ce secteur concentre 13% de l’emploi Régional et présente un taux d’insertion de
90% dans l’emploi six mois après l’obtention du diplôme, c’est aussi depuis plusieurs années le secteur qui permet à de nombreux
salariés souvent issus de l’industrie de se reconvertir sur les territoires, les femmes étant largement «surreprésentées» comme le rappelle
l’avis.
Pour Force Ouvrière Rhône-Alpes le travail en commission a permis de recentrer l’avis sur des points essentiels tels que faire un état
des lieux de l’offre de Formation sur les deux secteurs Sanitaire et social au regard des besoins exprimés. C’est à partir de cette
connaissance «plus fine des choses» que l’on pourra formuler plus précisément les préconisations notamment sur l’utilité d’un
décloisonnement de ces deux secteurs.
Les schémas régionaux des formations sanitaires et sociales 2014-2017 • CESER Rhône-Alpes • 8 Avril 2014
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En effet FO Rhône–Alpes rappelle que c’est bien une logique budgétaire différente qui prévaut dans ces deux secteurs: dotation de
l’Agence Régionale de Santé pour le Sanitaire et tarification sur les lieux d’implantation par les départements pour le Social. Cela dit
Force Ouvrière Rhône–Alpes partage la proposition contenue dans l’avis sur la mixité qui relève bien d’une action plus globale.
S’agissant de l’individualisation des parcours, «vieux serpents de mer» de la Formation Professionnelle, Fo Rhône-Alpes attire
l’attention sur la nécessité de redéfinir pour les Organismes de Formation avec la Région un modèle économique approprié. Forceouvrière Rhône-Alpes partage l’avis sur la nécessité de réussir l’insertion des nouveaux diplômes de type bac pro en poursuivant la
concertation pour permettre une évolution favorable.
Enfin s’agissant de la vie des étudiants et du particularisme lié à la formation en alternance, cela ne devrait pas être un obstacle pour
accéder à un statut d’étudiant permettant d’améliorer leurs conditions de vie.
Tous ces questionnements montrent le chemin qui reste à parcourir, Force Ouvrière Rhône-Alpes y participera pleinement, et votera
pour le projet d’avis.
Merci de votre attention.
Intervention de Mme ML MOROS au nom de la FSU
Madame la Présidente, chers collègues,
Mon intervention sur le nouveau schéma régional des formations sanitaires et sociales en Rhône-Alpes 2014-2017 veut souligner, en
introduction, la grande qualité du travail mené par la Région et ses services. En effet, les différents partenaires (Rectorats, DRJCS et
ARS) ont été associés tout au long de la démarche, la concertation avec les acteurs multiples du secteur a été large, les fiches enjeu
produites (problématiques identifiées, objectifs visés) sont souvent complètes et bien problématisées.
La commission 3 a su travailler sur le document de l’exécutif de façon constructive, en un laps de temps réduit, en associant les
conseillers par une réflexion dynamique en ateliers.
Je voudrais ici attirer l’attention de notre assemblée sur quelques enjeux liés aux formations initiales sous statut scolaire dans ce
secteur sanitaire et social.
Certains diplômes rénovés, répondant à une demande sociale forte, comme des Bacs Professionnels (ASSP par exemple) ne sont pas
reconnus dans les conventions collectives par les professionnels du secteur. Les sortants de formation sont obligés de préparer un
CAP, à un niveau de qualification inférieur, pour s’insérer dans l’emploi. Ceci, est une aberration, bien soulignée dans le document et
qui exige des solutions rapides dans la concertation au plan national avant tout, mais aussi régional.
La promotion des Bacs Technologiques ST2S doit être assurée, sans les mettre en concurrence avec les Bac Pro et dans les capacités
d’accueil des élèves et dans l’accès aux BTS.
Sur la formation continue et tout au long de la vie, nous insistons sur la nécessité que les offres de formation en région permettent à
des salariés une véritable promotion professionnelle et sociale. En effet, ces salariés sont souvent peu qualifiés, dans le secteur par
exemple des services à la personne et de l’aide à domicile en particulier, précarisés et souvent mal rémunérés, en majorité des
femmes. Dans le social surtout, la VAE mérite d’être repensée car aujourd’hui improductive, voire dissuasive pour les salariés.
L’avis a pointé à juste titre l’exigence de lutter contre les freins périphériques à la réussite des étudiants dans les formations sanitaires
et sociales, en matière de ressources, de logement, de santé et de transports, à égalité de traitement avec les autres étudiants.
Les enjeux de mixité Femmes-hommes des formations et des métiers sont aussi bien soulignés.
L’amélioration de la représentation des publics en formation est une nouvelle préoccupation qui nous semble intéressante, même si
elle est parfois complexe à imaginer et à construire de façon transversale, en raison des statuts multiples des élèves et des étudiants.
Le nombre et la répartition géographique de terrains de stage sur tout le territoire rhônalpin, les conditions de déroulement de stage
doivent être sensiblement améliorés dans un système où l’alternance est privilégiée. La question des tuteurs est fondamentale. Ces
obstacles, à défaut d’être surmontés, peuvent entrainer des ruptures de formation croissantes. A terme, certaines professions seront
fragilisées alors qu’elles répondent à des besoins sociaux et sociétaux fondamentaux.
En conclusion, le texte soumis aujourd’hui à notre assemblée, a été axé sur plusieurs points que nous jugeons pertinents et que nous
partageons. Aussi, la FSU votera cet avis.
Marie-Laurence Moros
Intervention de M. Pierre COUSIN, au nom du GERC 3-4
Mon intervention est faite au nom des collèges 3 & 4.
La démarche d'actualisation des schémas régionaux inscrits dans le Contrat de Plan Régional de Développement des Formations
Professionnelles porte un enjeu majeur pour un secteur représentant 13% des emplois en Rhône-Alpes.
Nos collèges tiennent à souligner la qualité des documents issus des travaux menés par les services du Conseil Régional, de la
Direction Régionale de la Jeunesse et des Sports et de la Cohésion Sociale, de l'Agence Régionale de Santé. Ils tiennent également
à remercier l'ensemble des personnes dont l'audition a largement éclairé les travaux de la commission 3.
La Gouvernance globale des schémas a retenu 6 enjeux majeurs, ou enjeux clés, qui définissent les actions à conduire
prioritairement et les partenariats à développer. Nous nous limiterons dans notre intervention à rappeler quelques enjeux qui nous
paraissent essentiels pour la mise en œuvre et la réussite des nouveaux schémas.
Le marché de l'emploi Régional et inter-régional du secteur sanitaire et social est globalement porteur avec des perspectives de
développement encore mal déterminées. Le CESER préconise de donner mission aux Observatoires Régionaux, d'identifier
prioritairement et régulièrement :
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Les schémas régionaux des formations sanitaires et sociales 2014-2017 • CESER Rhône-Alpes • 8 Avril 2014
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Les évolutions et qualifications requises de l'emploi ;
Les voies de formation et les publics concernés ;
Les métiers en tension.
Pour le CESER, le décloisonnement des métiers du sanitaire et du social peut être à la fois un vecteur de promotion professionnelle et
un moyen de mieux satisfaire quantitativement et qualitativement les besoins de la population. Il s'agit de poser des passerelles
facilitées entre les deux secteurs, d'utiliser les socles communs ou de recouvrement de compétences. La même démarche doit être
initiée pour les formations de chaque secteur, autant que le permettent les référentiels des diplômes.
Tenant compte de leur valeur humaine associée, de nouveaux modèles d'organisation et de relations, ces métiers doivent aussi
développer le travail en équipes pluridisciplinaires.
Autre enjeu : La mixité des métiers. Pour nous, il s'agit de lutter contre les stéréotypes culturels et sociaux, mais aussi, contre un déficit
de reconnaissance professionnelle et salariale.
De même pourrait-on veiller à une appellation plus neutre des métiers, exemple : Assistant parental plutôt que Assistante maternelle...
L'emploi du secteur d'activité sanitaire et sociale suit une évolution complexe liée à des enjeux de société majeurs, comme la prise
en charge du vieillissement, de la petite enfance. Il convient d'anticiper les besoins en professionnels qualifiés, leur mobilité ; d'assurer
une répartition équilibrée sur le territoire en fonction des caractéristiques des populations et d'anticiper en conséquence une offre de
formation adaptée et suffisante.
L'accès aux parcours de qualification est ouvert à un public hétérogène (du niveau v à l'universitaire). L’avis estime que l'accès aux
formations par concours favorise les plus hauts niveaux au détriment de candidats porteurs d'autres valeurs et expériences. Il
convient donc de varier les méthodes de recrutement, mais aussi de renforcer les préparations aux concours et l'accompagnement
individuel des parcours. L'offre de formation doit aussi intégrer les cursus partiels ainsi que la V.A.E.
Avec 3000 diplômés en Juin 2014, deux nouveaux Bac Pro présentent un enjeu essentiel en termes d'insertion. Pour diverses raisons,
ces diplômes professionnels de niveau IV ne permettent pas de rentrer directement sur un emploi qualifié. Nous préconisons dans
l'immédiat, pour ces diplômes, un accès aux métiers qualifiés dans le cadre d'un parcours allégé, ou par une formation
complémentaire avec stages.
Le rapporteur plaide pour un partage des bonnes pratiques pédagogiques et plus particulièrement pour un réel engagement
d'organisation de l'alternance entre les instituts de formation et les établissements d'accueil en stage. Il recommande la formation
des tuteurs et la valorisation du rôle de l'accueillant dans la structure.
Enfin, pour améliorer les conditions de vie des publics en formation, le CESER partage les objectifs déclinés dans la fiche enjeu et plus
particulièrement :
Apporter une aide au transport... (lieux de stage éloignés)
Développer toutes les formes de logement et d'hébergement pour les publics en formation
Permettre l'accès pour tous aux services de soins et d'accompagnement social
Favoriser et mobiliser les associations d'élèves/étudiants
Associer les partenaires sociaux (employeurs et salariés)
Il est à craindre cependant que les mesures proposées pour améliorer les conditions d'étude et de vie des étudiants, se heurtent à un
cadre budgétaire toujours aussi contraint.
Tous ces points étant relevés dans l’avis qui est présenté, nos deux collèges le voteront.
Je vous remercie.
Intervention de monsieur BONMARTIN au nom du collège 4
Madame la Présidente, mes chers collègues,
C’est une intervention qui n'était initialement pas prévue.
Je voudrais simplement rappeler que la loi « Hôpital, patients, santé et territoires », loi HPST dite loi Bachelot, a étendu l'obligation de
formation continue, qui s'appelle désormais le développement professionnel continu, des formations médicales à l'ensemble des
formations de santé.
Ce point est un point majeur et il conviendrait, si cela est possible, qu’on puisse l'ajouter, en demandant son extension à l'ensemble
des formations du secteur social.
Il s'agit, là, d'un enjeu énorme, en connaissant effectivement l'évolution très rapide des métiers dans ce domaine au cours des
années passées et surtout dans les années qui vont venir.
Par ailleurs, beaucoup d'intervenants ont insisté sur la nécessité de donner, dans le cadre de la formation initiale, un statut d'étudiant
à tous ceux qui suivent ces formations. Je voudrais rappeler que « l'universitarisation » des professions de santé est un processus
inéluctable et qu'à terme toutes les professions de santé et du secteur social pourront bénéficier de ce statut d'étudiant avec, bien
entendu, comme cela vient d'être rappelé, toutes les aides et toutes les possibilités qui en découlent.
Je vous remercie pour votre attention.
Les schémas régionaux des formations sanitaires et sociales 2014-2017 • CESER Rhône-Alpes • 8 Avril 2014
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Les schémas régionaux des formations sanitaires et sociales
s’inscrivent pour la période 2014/2017 dans un contexte en
évolution par rapport aux précédents schémas : besoins
sociétaux
en
mutation,
évolutions
techniques
et
réglementaires des emplois, pression croissante sur les sources
de financement…
Dans son avis, le CESER insiste sur plusieurs enjeux essentiels à
la mise en œuvre et à la réussite de ces schémas :
-
décloisonnement du secteur sanitaire et du secteur social
-
mixité des métiers
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couverture des besoins sociétaux sur l’ensemble du
territoire régional
-
conditions de création de nouveaux diplômes
-
amélioration des conditions de vie des étudiants
SCHEMA REGIONAL DES FORMATIONS SANITAIRES ET SOCIALES
CONTRAT DE PLAN REGIONAL DE DEVELOPPEMENT DES FORMATIONS
PROFESSIONNELLES : CPRDFP REGION RHONE-ALPES
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