Ravageurs invasifs Considérations générales

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Une espèce invasive est une espèce exotique établie qui produit une descendance fertile – souvent importante - et ayant la
potentialité de se propager.
Elle devient souvent un agent de perturbation nuisible à la biodiversité autochtone des écosystèmes naturels parmi lesquels
elle se développe.
ou exogène est une espèce originaire d’une zone géographique qui est introduite volontairement ou non - sur un autre territoire.
Le phylloxéra de la vigne, le doryphore de la pomme de terre, le thrips californien, la chrysomèle du maïs, le charançon
rouge du palmier … mais également des espèces volontairement introduites par l’homme dans le cadre de programmes de
lutte biologique (coccinelle asiatique, Neodryinius typhlocybae...)
Une espèce envahissante est une espèce indigène (ou acclimatée de longue date) qui étend son aire géographique.
Cette extension peut être le fait de séquences climatiques favorables, de la dissémination de son hôte ou encore de
modifications culturales. Ces espèces se caractérisent souvent par un important potentiel de reproduction.
La chenille processionnaire du pin, le bupreste du chêne, la chrysomèle américaine du romarin, la sésamie du
maïs, le kermès des teinturiers …
C’est une espèce de la faune locale - autochtone ou introduite de longue date - qui après une longue période d’innocuité,
commence (ou recommence) à faire des dégâts. Cette émergence peut résulter de l’arrêt de programmes de traitements
phytosanitaires en agriculture, de la présence de nouveaux hôtes vulnérables ou encore de conditions climatiques
favorables.
Les taupins, les hannetons, le grand capricorne du chêne …
La base de données DAISIE recense
actuellement en Europe 12 122
espèces invasives.
1 590 sont des arthropodes
(dont 1 390 sont des insectes).
En France métropolitaine,
40 200 espèces d’insectes
sont aujourd’hui
répertoriées (1 million dans
le monde).
2 000 à 2 500 espèces
d’insectes seraient
d’origine étrangère et
environ 650 sont réputées
invasives aujourd’hui
En France, entre 2005 et 2014, sur les
155 nouvelles espèces d’insectes
identifiées, 37 étaient totalement
inconnues.
61 se sont avérées être des ravageurs
des végétaux.
Nombre d’espèces d’insectes ravageurs introduites en France métropolitaine depuis 1950.
AFPP – Colloque Ravageurs et insectes invasifs et émergents Montpellier 2014
M. MARTINEZ, JF GERMAN et JC STREITO
Ordre
Thysanoptères
Thrips
Entre 1950
et 1999
Entre 2000
et 2014
0
9
59
58
Hémiptères
Pucerons
Psylles
Aleurodes,
Cochenilles
Cicadelles
Punaises
Coléoptères
Capricornes
Scolytes
Chrysomèles
Charançons
3
27
Cécidomyies
Drosopylles
Tipules
Mouches mineuses
4
6
11
9
Diptères
Lépidoptères
Hyménoptères
Pyrales
Hyponomeutes
Chenilles défoliatrices
Guêpes
Frelons
Répartition par ordre des introductions
d’insectes (période 2005-2014)
2
Autres
Total
4
3
79
116
1,58
introductions/an
8,28
introductions/an
AFPP – Colloque Ravageurs et insectes invasifs et émergents
Montpellier 2014
M. MARTINEZ, JF GERMAN et JC STREITO
Répartition au sein des hémiptères
(période 2005-2014)
AFPP – Colloque Ravageurs et insectes invasifs et émergents
Montpellier 2014
M. MARTINEZ, JF GERMAN et JC STREITO
Evaluer le risque phytosanitaire représenté par un insecte ravageur accidentellement introduit sur un nouveau
territoire est extrêmement difficile (ARP : Analyse du Risque Phytosanitaire).
Pour qu’il y ait invasion, il faut à la fois :
o
o
une espèce d’insecte nouvelle aux caractéristiques envahissantes : polyvoltisme, croissance rapide, fécondité élevée , fort
potentiel de dissémination …
un milieu accueillant, voire favorisant.
Plusieurs éléments sont à prendre en compte :
conditionnent notamment la survie
hivernale. Une large amplitude écologique de l’espèce introduite facilitera son installation.
Pour certaines espèces tropicales, leur survie hivernale n’est possible que sous abris ou dans des installations
chauffées (serres de production).
Cet aleurode subtropical et polyphage, originaire
d’Amérique du Sud, a été identifié pour la première fois en
Espagne (Malaga) et en France en 1966 (côte d’Azur).
Il est également présent en Amérique du Nord
Evaluer le risque phytosanitaire représenté par un insecte ravageur accidentellement introduit sur un nouveau
territoire est extrêmement difficile (ARP : Analyse du Risque Phytosanitaire).
Pour qu’il y ait invasion, il faut à la fois :
o
o
une espèce d’insecte nouvelle aux caractéristiques envahissantes : polyvoltisme, croissance rapide, fécondité élevée , fort
potentiel de dissémination …
un milieu accueillant, voire favorisant.
Plusieurs éléments sont à prendre en compte :
conditionnent notamment la survie
hivernale. Une large amplitude écologique de l’espèce introduite facilitera son installation.
Pour certaines espèces tropicales, leur survie hivernale n’est possible que sous abris ou dans des installations
chauffées (serres de production).
par les agents régulateurs
indigènes (souvent trop généralistes).
Le développement des populations introduites est généralement important et rapide en raison de l’absence de
leurs cortèges d’antagonistes.
Originaire du continent Nord américain,
cette espèce a été identifiée en France en 1998
et s’est depuis largement répandue en Europe.
Elle a également été introduite au Japon.
Originaire d’Amérique du Nord,
l’écaille fileuse a été observée
pour la première fois en
Europe, en Hongrie en 1940
Evaluer le risque phytosanitaire représenté par un insecte ravageur accidentellement introduit sur un nouveau
territoire est extrêmement difficile (ARP : Analyse du Risque Phytosanitaire).
Pour qu’il y ait invasion, il faut à la fois :
o
o
une espèce d’insecte nouvelle aux caractéristiques envahissantes : polyvoltisme, croissance rapide, fécondité élevée , fort
potentiel de dissémination …
un milieu accueillant, voire favorisant.
Plusieurs éléments sont à prendre en compte :
conditionnent notamment la survie
hivernale. Une large amplitude écologique de l’espèce introduite facilitera son installation.
Pour certaines espèces tropicales, leur survie hivernale n’est possible que sous abris ou dans des installations
chauffées (serres de production).
par les agents régulateurs
indigènes (souvent trop généralistes).
Le développement des populations introduites est généralement important et rapide en raison de l’absence de
leurs cortèges d’antagonistes.
du ravageur (polyphagie) et la présence
substitution).
(hôtes de
Originaire du continent Nord américain (Floride),
ce flatide a été introduit en Italie dans les années
70 et son premier signalement en France remonte
à 1985.
Il peut coloniser plus de 1500 espèces végétales..
Originaire de l’Est des Etats Unis et du Canada,
le tigre du platane a été observé en Europe à Padoue en 1964
(Italie) puis en France en 1975.
Il s’est répandu dans toute l’Europe continentale et méridionale.
Il est présent en Chine (2006) et en Angleterre (2006).
D’origine Nord-américaine, le tigre du chêne se développe
exclusivement sur les Quercus.
Il est apparu en Europe dans le Nord de l’Italie en 2000.
Il est présent dans le Sud de la Suisse et en Turquie.
D’origine méditerranéenne, le bupreste du genévrier
bénéficie du statut d’espèce protégée en Ile de France.
Il se rencontre aujourd’hui en Suisse, en Belgique, en
Autriche et en Allemagne.
Son extension a été grandement favorisée par les linéaires
de Thuya plicata ‘Atrovirens’ plantés dans les jardins.
Originaire de la région méditerranéenne,
ce kermès accroit son aire géographique en
« suivant » son hôte le chêne vert (Quercus ilex),
très planté aujourd’hui partout en France.
Ce thrips d’origine Sud-américaine a été
identifié pour la première fois en Europe
dans une serre en 1833.
Il est très largement répandu dans le
monde dans les régions tempérées chaudes.
Le déclin des populations du grand capricorne dans les
années 80 a motivé le classement de l’espèce en 1993.
L’espèce est aujourd’hui très commune dans la moitié Sud
de la France et notamment dans les milieux anthropisés
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