économie générale. - IUT d`Évry

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2.2. l’intervention de l’Etat dans le marché
2.2.1. Le concept d’effet externe (ou externalité)
 Effet externe (ou externalité) : lorsque la consommation (ou la production) d’un bien ou d’un
service effectuée par un agent économique modifie la fonction d’utilité ou la fonction de
production d’un ou de plusieurs agents.
 Défaillance du marché
 Coût social = coûts privés + coûts externes
Typologie des effets externes :
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Les externalités au cœur de la sphère marchande, en amont ou en aval de la firme (perte
financière liée à un retard dû aux encombrements) ;
Les externalités qui obligent à une intervention publique suite à la dégradation d’un bien
collectif (route dégradée) ;
Les externalités interindividuelles comme la perte de temps dans les encombrements ou
l’insécurité routière ;
Les effets sur l’environnement et sur la biosphère au sens large (pollution des véhicules).
2.2.2. L’internalisation des externalités
 Pigou : mise en place d’une taxe. Il suggère d’évaluer monétairement les avantages et les
inconvénients sans compensation pécuniaire. La taxe pigouvienne correspond à la différence
entre le coût social et le coût privé .
 Coase : mise en place de marché de droit. (c’est-à-dire de fixé des quotas d’émission
d’externalités et de permettre aux agents économique d’échangés des droits sur un marché).
Le producteur de l’externalité en payant une taxe prend conscience de la nuisance qu’il fait subir aux
autres (à la collectivité) et sera incité à réduire son activité. C’est le principe du pollueur payeur.
Cas de l’automobile :
Le péage de congestion ; Le péage de stationnement ; Taxes sur le carburant ; Taxation sur les
véhicules ; La taxation kilométrique ; Création de voiries payantes
2.3. La critique marxiste de l’Etat
 L’Etat est une superstructure garante de la domination de la classe capitaliste : derrière une
façade d’institutions libres et démocratiques, c’est la classe capitaliste qui exerce le pouvoir.
 Est-ce qu’il y a un mécanisme de contrôle pour contenir l’opposition au capitalisme et par
conséquent, est-ce que l’Etat n’est pas un moyen de sauver le capitalisme ?
2.3.1. L’état comme instrument
 L’Etat est un instrument dans les mains de la classe dominante pour renforcer et garantir la
structure de classe elle-même.
 Le capital est la source de richesse la plus importante. La classe dominante est celle qui
possèdent et contrôle les moyens de productions et qui peut grâce au pouvoir économique
qu’elle a, utilisé l’état comme instrument pour dominé la société.
 Appareil d’Etat : gouvernement + système administratif + système coercitif + système
idéologique.
 La classe capitaliste exerce la domination politique à travers l’appareil d’Etat (4 processus) :
 La colonisation de l’appareil d’Etat
 Sélection des candidats
 Planification des politiques
 Imprégnation idéologique
Le rôle des capitalistes est de faire du lobbying auprès de l’Etat avec pour objectif de réduire la
fiscalité sur les entreprises et le capital ; et de favoriser les législations pour les entreprises.
2.3.2. L’Etat comme structure capitaliste
 L’Etat a une fonction : protéger et reproduire la structure sociale de la société capitaliste.
 Le pouvoir d’Etat est capitaliste dans la mesure où il assure les conditions de l’accumulation
du capital. L’Etat est au service des intérêts de la classe capitaliste car son fonctionnement
fiscal dépend de l’économie et tout ralentissement de l’économie entraine une baisse des
ressources fiscales.
 « chaîne dorée » entre l’Etat et le capital : la dette publique, cette dette est publique car
aucun gouvernement ne peut laisser passer une année sans solliciter les principales banques
privé. Pour les marxistes, l’économie fonctionne de la manière suivante :
 Moyen de production privé, ce qui implique que l’Etat dépend de l’économie
privé pour ses ressources mais l’Etat est tenu responsable de la situation
économique par les citoyens et donc les décisions sont en réalités prises par
les capitalistes en effets il n’investisse que si ils ont la garantie que leurs
capitale est en sécurité et qu’ils leurs rapportera du profit.
 Le marché punira automatiquement les politiques défavorables au capital ------ fuite des
capitaux.
 Si l’on souhaite remettre en cause le rapport de production capitaliste, on a 2 options :
 Soit on passe un compromis sur des politiques qui conviennent à la classe
capitaliste
 Soit on accélère le processus de collectivisation des moyens de productions
CRISE DE LA DETTE : CAUSES ET SOLUTIONS
Complément du cours ; chapitre II
INTRODUCTION :
L’Etat (comme les ménages et les entreprises) effectue des dépenses qu’il finance avec des recettes
et des emprunts.
Ces emprunts se font sur 10 ans, 15 ans, 20 ans. Ils sont à l’origine de la dette publique.
En général, l’Etat est « un bon client », c’est-à-dire qu’il rembourse toujours ses emprunts.
La dette n’est pas un problème, mais c’est la façon dont elle se finance et dont elle se rembourse qui
peut poser un problème.
1) Les causes de l’endettement public
Deux principales causes : (a) les titres de la dette contractés sur les marchés financiers et (b)
l’appauvrissement de l’Etat.
a) Les marchés financiers
Avant 1973, l’Etat empruntait à taux réduit auprès de la Banque centrale nationale
Politique monétaire
(Keynes).
Depuis, avec la mondialisation libérale et les accords internationaux, les Etats ont fait appel
aux marchés financiers pour les dettes.
Explications :
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L’Etat émet des titres de dette, achetés par des spéculateurs, que l’on rémunère (autrement
dit : que l’on rembourse) à des taux variables et (parfois) élevés.
Avec le traité de Maastricht (1992) et la création de l’Euro, la Banque centrale européenne
s’est construite avec l’interdiction de prêter aux Etats.
Cela rend donc impossible toute financiarisation de la dette par une politique monétaire.
Ces dettes sont donc structurellement « toxiques » puisqu’elles sont dépendantes des aléas
des marchés financiers.
b) L’appauvrissement de l’Etat
Depuis plusieurs décennies, les recettes fiscales ont diminué.
Sous prétexte de mondialisation, et du risque de l’évasion fiscale, les capitaux et les hauts revenus
sont de moins en moins taxés.
Les dividendes (les bénéfices générés par les actions) ne sont presque pas imposés
Il y a donc un déficit des recettes fiscales. Le déficit est également inégalitaire :
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La productivité du travail augmente constamment (un même travailleur produit plus et
mieux aujourd’hui qu’il y a 20 ans).
Mais la répartition de la richesse générée se fait en faveur des propriétaires de capitaux (les
actionnaires) au détriment des travailleurs.
Les actionnaires ne payent pas d’impôts sur les profits réalisés grâce au travail. Par contre, le
travail continue à être taxé.
 Les sommes gagnées avec les dividendes ne sont pas réinvesties dans le marché réel,
mais dans l’irréel : les marchés financiers.
2) Quelles solutions ?
A court terme :
 Imposer à la BCE de pouvoir prêter aux Etats.
 Séparer les banques de dépôts (compte courants et crédits) et les banques d’affaires
(marchés financiers).
 Taxer les transactions financières pour les réduire.
 Interdire les paradis fiscaux.
A plus long terme :
 Nationaliser et regrouper les banques de dépôts dans une même structure (on peut
considérer que le secteur bancaire relève du secteur public).
 Mettre en place un politique monétaire, en remettant en cause le traité de Maastricht (et les
suivants). Ceci signifie :
 S’autoriser à avoir une inflation plus élevée (5 ou 6%) pour
« exproprier les rentiers » (Keynes), c’est-à-dire pour leur imposer de
dépenser leurs euros plutôt que de les faire spéculer en bourse.
 Dévaluer l’Euro, pour contrer la « fuite des capitaux » et faire venir
les investissements étrangers.
 Rendre la BCE moins indépendante et redéfinir ses objectifs.
De manière plus générale, la réduction de la dette ne peut se faire qu’avec un retour à la croissance
économique.
Ce retour ne peut pas se faire avec des politiques de « rigueur » ou « d’austérité ».
En effet : en réduisant les dépenses sociales et les aides aux plus démunis, en bloquant les salaires
des fonctionnaires, et privatisant des parties entières de l’économie, les gouvernements bloquent la
consommation.
Moins de consommation, donc moins de recettes fiscales sur la consommation (TVA), mais aussi
moins de production et moins de salaires, et donc moins de recettes fiscales du type IR(impôts sur les
revenu) ou IS(Impôts sur les sociétés).
C’est un cercle vicieux.
Pour avoir un cercle vertueux de croissance, il faudrait :
 Investir dans le secteur industriel et conserver les capitaux (et donc les emplois) sur le
territoire.
 Interdire les entreprises réalisant des bénéfices de licencier et de délocaliser.
 Taxer (par des droits de douane) les produits manufacturés importés.
 Etre prêt à rompre certains contrats ou pactes internationaux (notamment avec l’OMC ou au
cœur de l’Union européenne).
CHAPITRE 3 :Les relations internationales
Introduction : la première mondialisation (XIXème), les économistes s’accordent pour dire que la
première véritable mondialisation économique débute au XIXème siècle. Elle se concrétise par :
-Croissance des échanges. Ouverture des économies. (Convergence internationale des prix des
marchandises.)
En moins de 100ans, le volume des échanges mondiaux est multiplié par 20. Au lieu de trois le siècle
précédent. Tout au long du XIXème siècle, la croissance du commerce est plus forte que celle de la
production. Les économies sont donc de plus en plus ouvertes vers l’extérieur. Durant cette période,
l’Europe est au cœur du commerce mondial (70% du commerce)… puis son rôle s’affaiblit jusqu’à la
première guerre mondial où les USA reprendront le relais.
Quelles sont les déterminants des échanges internationaux ?
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Innovations (coton, fer, machine à vapeur)
Coûts de transport (baisse des prix)
Croissance de la population
Croissance du niveau de vie
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