PARTIE I La rareté Les services et les biens sont en quantité limitée

publicité
PARTIE I
1. La rareté
Les services et les biens sont en quantité limitée. Il n’existe pas de repas gratuit. Toute
acquisition d’un bien requiert un effort ou un renoncement à une autre ressource. Cette rareté a
des implications lourdes  l’acteur économiques doit effectuer des arbitrages pour satisfaire
ses désirs.
Un individu multimillionnaire est aussi soumis à un type de rareté, comme le temps.
Aucun acteur ne peut échapper à l’analyse économique. Les contraintes de rareté constituent
une incitation fondamentale pour les acteurs économiques  soit un agent économique produit
un bien pour échanger contre un autre soit il produit lui-même ce type de bien.
La rareté incite également à l’innovation (exemple : trouver une alternative aux matières
premières comme le pétrole).
La rareté est au cœur du processus de production
d’échange
Production : mettre en œuvre des facteurs de production. Combiner des imputes en vue de en
vue de produire des biens et des services
 Le capital
 Le travail
 La terre
Le processus de production a évolué au cours des deux dernières décennies avec la mondialisation et
les nouvelles technologies.
La division du travail est une division internationale, à des échelles qui peuvent être extrêmement
précises (exemple de la voiture designée en Italie, dont le moteur provient d’Allemagne et qui a été
assemblée en France mais dont le contrat a été finalisé en Chine).
Les nouvelles technologies ont entraîné une réorganisation totale de la production.
Le consommateur peut maintenant infléchir les moyens de production.
L’échange : s’il y a échange, c’est que les 2 parties y trouvent des intérêts. Il y a bénéfice mutuel et
amélioration du bien-être global. Rien ne garantie l’égalité des biens. Un échange doit être librement
consenti. Il subsiste cependant des problèmes. Exemple : si un chômeur trouve un emploi c’est
bénéfique pour lui, il n’a cependant pas le choix, il doit trouver ce travail pour subvenir à ses besoins.
Dès qu’il y a des échanges, il y a des marchés.
Chaque jour, des milliards de transactions ont lieu, cela n’implique pourtant pas obligatoirement une
rencontre physique.
3 marchés :
. Marché des biens et des services
. Marché du capital
. Marché du travail
Cela nécessite une reconnaissance des droits de propriété.
Economistes NORTH et THOMAS : c’est l’émergence d’un système légal de droit de propriété qui a
permis le décollage de l’Occident, par une incitation à produire.
La propriété n’est pas forcément privée, elle peut être publique.
Les frontières sont variables.
Ce droit de propriété incite à produire.
2. « Science économique » : science dure ou science sociale ?
C’est un vieux débat. Marx dit : « Il n’y a pas de loi de l’économie, mais que des modes de
production dont on peut exhiber des lois sociales ».
C’est différent des économistes classiques (de la fin du XIXème et début XXème).
C’est une révolution marginaliste, eux ils voulaient fonder l’économie sur le modèle de la
physique : « prix naturel » ; « gravitation des prix » ; « loi de l’offre et de la demande ».
La racine étymologique renvoie à la réalité oikos nomos  les lois de la maison
L’art d’administrer les biens et els richesses de la maison, les biens domestiques.

Economistes classiques : Adam Smith/ Jean-Baptiste Say (frçais)/ David Ricardo/ Stuart
Mimm/Malthus.
« L’économie politique apparaît comme la science étudiant les richesses. La richesse
provient du travail et de la division de celui-ci » L’enrichissement provient de la
spécification
JB Say : « l’étude de la manière dont se forment, se distribuent et se consomment les
richesses (matérielles » Cela ne comprenait pas les services, maintenant ils en ft partie.

Auteurs néo-classiques, marginalistes : « l’économie est définie comme la science de
l’échange marchand ; l’objet de l’économie est alors l’objet de transaction ».
Un objet n’a pas de valeur en soi pour eux. Il n’en a que s’il fait l’objet d’un échange, que
s’il est désiré et/ou satisfait un besoin. Pourquoi un objet est-il désiré ? Peut importe
qu’un objet demande une quantité de travail considérable s’il n’est pas désiré.
Combiné à la rareté on fonde une théorie de la valeur et des prix.
L’économie devient la science des prix.
Cette définition est insuffisante : tout n’a pas nécessairement un prix
Exemple, avant des décennies, la santé n’en avait pas et pourtant les individus ont le droit de se faire
soigner. Il existe un ensemble de dépenses qui ne font pas l’objet de transactions : on ne paie pas
l’hôpital.

L’économie comme « science des choix efficaces » :
Lionel Robbins « essai sur la nature et la signification de la science économique »
« C’est une science qui étudie le comportement humain en tant que relation entre les
fins et les moyens rares à usage alternatif »
Dès lors qu’il y a un processus de rareté et d’alternative, on est dans l’économie. Cela
concerne alors plein de choses comme « combien d’enfants décide-ton d’avoir ? »
« Il faut mesurer le coût associé à un choix et le comparer à la satisfaction procurée par
ce type de bien ou de service »
C’est un choix alternatif : « manger ou pas ? » cela dépend de nos ressources.
L’économie a pour objectif : de donner un fondement rationnel à un choix
De mettre en évidence ce que coûte une unité supplémentaire d’un bien et ce qu’elle procure
comme satisfaction, compte tenu du fait que les ressources sont rares.
3. La démarche des économistes.
Pourquoi ne s’entendent-ils pas ?
Démarche positive / Eco positive
Démarche normative / Eco normative
Rendre les faits tels qu’ils sont
Donne un sens à un fait en établissant une causalité
Mais il n’y a pas toujours la même causalité selon les faits.
Nietzsche : « il n’y a pas de faits, il n’y a que des interprétations »
Micro-économie
Macro-économie
S’intéresse au comportement des unités de base
(le consommateur, l’entreprise, le marché du
travail à un moment donné, indépendamment des
autres marchés)
Prend en considération l’ensemble des interactions sur
tous les marchés simultanément. Elle s’intéresse aux
agrégats (l’offre, la demande, l’emploi, l’inflation, …)
développée par J M Keynes. Objectif : explique les
dynamiques de croissance et les fluctuations
conjoncturelles. Le carré magique de Kaldor.
Ceteris paribus toute chose égale par ailleurs  on ne s’intéresse qu’à une variable
L’homo oeconomicus est au cœur de cette représentation
Microéconomie et macroéconomie ont cependant le même objet
Dans les 50’S, pas de fossé entre micro et macro et aujourd’hui entremêlement entre les deux.
Ex : le carré magique de Kaldor :
Equilibre extérieur
Chômage
Croissance
Inflation
La défiscalisation des heures sup a entraîné une augmentation du travail et donc influencé l’offre et
la demande et le développement du travail=analyse microéconomique
L’augmentation des heures travaillées a quant à elle permit d’augmenter le PIB mais a aussi eu un
effet sur le développement public
 Coût compensé ou non et alors création de « nouveaux impôts » (ex : TVA)
Inter différence entre différentes variables. Conséquences différentes en fonction de ce à quoi on
s’intéresse.
La place des mathématiques :
A la fin du XIXème siècle : apparition du raisonnement marginaliste : on s’intéresse aux quantités
supplémentaires que les agents sont prêts à sacrifier ou à obtenir.
 Raisonner à la marge permet d’introduire le calcul différencié et les dérivés.
 Cela permet également de construire des modèles : à savoir un ensemble d’hypothèses sur
les comportements, les causalités….
Le modèle mathématique simplifie le réel afin d’expliquer les phénomènes (par la mise en relation
d’équations) et de révéler les comportements.
Les hypothèses ne sont pas toujours réalistes, ne sont pas une copie du réel.
Friedman : « lorsque la théorie économique ne prédit pas la réalité, ce n’est pas l’économie
qui a tord mais la réalité.».
Les économistes classiques inscrivaient la réflexion économique dans la société qu’ils voyaient
évoluer, ils n’ont jamais distingué la réalité des lois économiques.
En tant que science sociale, on ne peut pas scinder une approche formelle et une approche
concernant les hommes et les femmes.
L’Economie répond à une voire des questions :
Comment expliquer la diversification des actions humaines ?
Comment expliquer que certaines sociétés se sont plus enrichies que d’autres ?
Par quel miracle nos sociétés contemporaines tiennent-elles encore ?
Dans L’Ancien Régime, les industries produisaient pour satisfaire leurs propres besoins. Cela ne se
fait plus aujourd’hui.
Adam Smith s’interroge :
Comment la division du travail peut-elle être consubstantielle à la satisfaction de tous et à
l’enrichissement des besoins ?
PARTIE II
1. La lente maturation des économies de marché :
Le capitalisme est par essence dynamique
Max Weber : « Le capitalisme naît dès lors qu’un producteur décide de réinvestir une partie de
ses gains pour accroître sa production future »
Notion centrale du profit comme valeur / comme moteur de l’activité
A. Les économies de marché comme accident de l’Histoire ?
Galbraith : l’économie institutionnaliste
Les mensonges de l’économie : processus d’euphémisation. Le capitalisme renvoie à une
réalité mais pas le terme qui lui a succédé, soit l’économie de marché = faire passer une
banalité pour un système particulier ; on parle maintenant d’économie de marché et non
d’économie capitaliste (même si c’est la même chose).
L’économie de marché s’oppose au minimum à deux formes d’économie :
 L’économie agraire, auto alimentation
 Les systèmes collectivistes
Société agraire :
L’essentiel de la production a pour finalité l’auto alimentation : satisfaction des besoins
élémentaires
Il y existe des échanges marchands, comme le troc, mais ils sont très limités car ils
concernent seulement le surplus de la production.
G. Duby : Guerrier et paysans 1973
L’économie médiévale reposait sur un équilibre très fragile entre la ville et la campagne. La
campagne fournissait les besoins essentiels à la ville et la ville quelques besoins à la
campagne.
La monétarisation a pendant longtemps été très limitée. Avant, la monnaie servait à payer
l’impôt et c’est tout.
Dans ce type de société précapitaliste, il n’y a pas de marché du travail ou du capital: les
hommes ont la capacité d’acheter ou de vendre du travail
Les métiers étaient organisés en corporation  limite des embauches, parcours et activités
possibles
Marché du capital inexistant car prêter de l’argent en vue d’obtenir un montant plus
important était condamné par l’Eglise
Marché du travail et de la terre inexistants car celle-ci appartenait à la noblesse ou à l’Eglise.
Posséder de la Terre était synonyme de pouvoir. Vendre était alors impensable !
Système collectiviste, bolchévik :
Vocation d’abolir la propriété, les systèmes de prix et passer à une gestion planifiée de la
production.
On passe d’une gestion décentralisée régulée par les prix à une économie totalement
planifiée.
L’émergence de l’économie de marché (capitaliste) est en lien avec 3 facteurs
 La révolution des Lumières
 La révolution populaire : celle américaine puis celle française
 La révolution économique avec la révolution de la révolution industrielle
Car la revendication d’anti absolutisme (soit de la citoyenneté populaire et de la liberté
politique) coïncide avec la revendication de liberté économique. C’est l’anti mercantilisme.
Transformation des individus en citoyens, de ceux-ci en acteurs économiques.
Adam Smith (1776) « Richesse des Nations » = rupture fondamentale dans la façon de
concevoir l’échange et la production.
« L’appât du gain, du profit et l’égoïsme ne sont pas condamnables : ils concourent à la
richesse des nations » Recherche sur les causes et la nature de la richesse des nations
Principe de la main invisible qui pousse les individus à agir dans le sens du bien-être collectif.
La main invisible permet la conciliation des intérêts individuels avec ceux collectifs.
Pour Max Weber, dans l’ « Ethique protestante » et « L’esprit du capitalisme » le capitalisme
est né à partir du moment où les artisans ont commencé à réinvestir une partie de leurs gains
pour augmenter leur production future.
B. Les conditions de l’émergence
Les bouleversements technologiques : la nouveauté
L’émergence du machinisme notamment. Le travail s’organise dès lors autour de la machine
et de son exploitation.

Le textile  plusieurs innovations majeures comme l’invention de la navette volante
(domaine du textile) en 1733 par Khy
Conséquence pour l’organisation du travail industrialisation des campagnes. Les femmes
et les enfants reçoivent la laine à transformer dans les usines.

La sidérurgie  en 1710, Darby : on peut utiliser le charbon préalablement transformé
pour produire de la fonte.
En 1784, James Watt invente la machine à vapeur qui marque le passage de l’énergie
froide à l’énergie chaude
Effet d’entraînement sur : le développement de la sidérurgie, l’exploitation minière / la
nécessité de transporter les produits de base.
En 1830 roule pour la première fois un train à vapeur entre Manchester et Liverpool =
première ligne régulière.
Selon Marks Blaug, il existe désormais 30 établissements comptant 300 à 400 salariés. La
production s’organise autour de la machine dans des endroits fermés. Les fabriques
deviennent des usines, les travailleurs deviennent des salariés.
Bouleversement de l’économie.
L’organisation des marchés sur la base du libéralisme
La liberté économique accompagne la liberté politique. Ainsi, la propriété privée est le seul
droit proclamé inviolable et sacré dans la DDHC.
La liberté du travail est instaurée et proclamée en 1791 en France  on proclame alors la
suppression des corporations.
La liberté de déplacements est proclamée la nuit du 4 août.
La liberté de circulation concerne également les biens : le « laisser-faire, laisser-passer »
Gournay.
Le rôle de l’Etat est cantonné aux fonctions régaliennes (sécurité, diplomatie, sécurité
nationale)  Etat gendarme où les dépenses nationales ne dépassent pas 10% du PNB.
Jusqu’en 1914, ces dépenses régaliennes = 70% des dépenses totales.
Au cours du XIXème siècle, le rôle de l’Etat évolue avec le développement des transports
(financement des chemins de fer) et la colonisation « la population coloniale est fille de la
population industrielle » Jules Ferry.
Il y a organisation du système économique
Paul Bairoch Mythes et paradoxes de l’histoire économique
On ne peut parler du libéralisme au XIXème siècle (sauf de 1860 au début des années 1870
avec le traité franco anglais de libre-échange)  le véritable revirement en termes de libreéchange s’effectua après la WWII avec la création du GATT.
Les pays les plus protectionnistes sont ceux ayant eu les meilleures croissances. Ils ont pu
protéger les industries naissantes capables ensuite d’affronter la concurrence.
Début 1873 : la crise économique en Europe sévit. Les tarifs protectionnistes sont donc remis
en place.
Organisation du système bancaire
En 1717 en Angleterre et en 1726 en France Les pays fixaient la valeur de leur monnaie sur le
métal or, valeur sure.
Puis il y eut l’émergence de la Banque Centrale (1803 en France) : elle doit garantir la stabilité
de la monnaie, le franc germinal devient stable en 1914 jusqu’en 1919.
Les conditions de financement de l’économie sont modifiées !
Au fur et à mesure que la masse des capitaux à collecter va augmenter les banques vont être
poussées à se diversifier et à développer le crédit.
La transformation du marché du travail
Le travail des gommes devient marchandise et fait l’objet de transactions.
 « les enclosures » loi sur les clôtures au XVIème siècle et XVIIème siècle. M Bloch :
Cette loi aurait permis l’émergence d’un marché du travail en GB.
Loi ayant prévu le positionnement de clôtures autour des champs (même communs).
Résultats escomptés : Augmentation de la productivité en augmentant la taille des
parcelles pour fournir de la laine aux entreprises de textile en plein essor, augmentation
des rendements. Cela met un terme à l’openfield. Cela contraint les paysans à quitter
leurs terres car ils ne peuvent plus subvenir à leur besoin.
1801 : l’acte d’enclosure générale  les paysans vont alimenter la main d’œuvre
nécessaire à l’émergence de l’industrie.

1846/8 : Abolition des Corn laws qui interdisaient l’importation de grain en
provenance du continent. Des économistes et des industriels poussent à l’abolition
de cette loi pour baisser les salaires et la production de grain.
 Disparition des corporations : il devient possible de se lancer librement dans une
activité. Critères de qualité et quantité plus définis.
1791 : loi de chapelier : interdit tte forme de coalition (cô les syndicats) en France.
 Processus d’atomisation des travailleurs
 La victoire de l’utopie libérale
La grande transformation de K Polanyi ???
Il y a eu un bouleversement profond du sens donné au travail. Le travail provient du
péché originel !! Le travail a une forte connotation négative.
Mais il y a encore un bouleversement avec l’émergence du protestantisme (et surtout du
calvinisme) : certains sont prédestinés à être sauvés. Les actes des hommes n’induisent
pas une prédestination. La réussite, la richesse, ne sont plus la possibilité d’acheter le
salut mais la possibilité de se délivrer de l’angoisse du salut.
Si le travail s’assimile à la délivrance de l’angoisse alors le travail n’a qu’un objet :
continuer d’accroître la richesse. Il faut donc réinvestir et non profiter de la richesse.
Celui qui doit être loué, c’est le travailleur er non le pauvre. Le travail : se transforme en
éthique. La loi Speenhanland : paroisse de cette ville avait mis en place le versement
d’un minimum de subsistance pour les pauvres. Ces lois furent abrogées en 1834 en GB.
Ne peut subvenir à ses besoins que celui qui travaille !
2. Donner un sens aux phénomènes économiques : l’exemple du débat sur la valeur et les
prix
Aristote oppose deux types de chrématistique :
La chrématistique naturelle
Celle non naturelle
La chrématistique est l’art d’accumuler de l’argent, mais la monnaie ne peut et ne doit se
confondre avec la richesse.
Plusieurs fonctions de la monnaie :
Le prix vient refléter dans la monnaie des rapports de valeur entre des biens.
D’où vient la valeur ? Qu’est ce qui lie le prix à la valeur ?
Saint Thomas d’Aquin  Réfléchir à comment l’Eglise pourrait adapter sa doctrine à
l’essor, au développement ?
Développer l’idée du juste prix, fondé moralement.
Peut être dit juste le prix demandé par l’artisan et qui lui permet une aisance matérielle
convenable, qui lui permet de payer les matières premières, de nourrir sa famille et ses
ouvriers. Un prix ne peut être dit juste sans cela !
Adam Smith distingue deux prix : le pris naturel et le prix de marché.
Prix de marché : prix observé lors d’une transaction
Prix naturel : prix qu’on observerait dans l’ensemble de l’économie, la rémunération du
travail, le taux de salaire en vigueur, si le taux des de profit était uniforme dans tous les
secteurs.
Main invisible Adam Smith
KARL MARX 1867 Le Capital
Origine de la valeur: le travail humain.
Dans les économies précapitalistes, tous les individus sont des producteurs, les échanges ont
donc lieu grâce à la monnaie en fonction des coûts de production. La marchandise est
échangée contre de l’argent en vue d’acheter d’autres marchandises :
M’=M Car M – A – M’
Dans les économies capitalistes A – M – A’ mais A’ > A car un profit est réalisé entretemps.
Il n’y a un processus d’accroissement de la valeur possible que grâce au travail humain :
 Valeur d’échange du travail = salaire
 Valeur d’usage du travail = quantité de valeur qu’est susceptible de produire
l’utilisation du travail.
Or, la valeur d’échange (le salaire) est supérieure à la valeur d’usage, car les prolétaires sont
excédentaires par rapport à la demande de travail.
D’où il se passe que le capitaliste achète le travail à sa valeur d’échange mais qu’il l’utilise à la
valeur d’usage
Il bénéficie ainsi d’une plus-value : un écart entre la valeur d’échange et la valeur d’usage.
Théorie du salaire minimum = salaire qui permet la reconstitution de la force de travail. Elle
dépend du chômage.
Pour Marx, ce qui compte, c’est le prix de production= ce qu’a coûtée en valeur la
mobilisation de capital
Equation de transformation pour passer de la valeur au prix
Il y a erreur dans cette équation chez Marx.
Böhm Bawerk ?? La théorie de la valeur chez Marx n’est pas valide selon lui. C’est un
théoricien néo-classique.
Stanley Jevons
Leon Walras
Karl Menger
Entre 1870 et 1872 Conclusion proche quant à la nature de
valeur. Fondement du marginalisme et de l’économie
Néo-classique
Cela renoue avec la conception de la valeur subjective : la valeur d’une marchandise dépend
de l’utilité attribuée subjectivement à un bien.
Ce qui importe c’est l’utilité marginale.
L’utilité totale issue de la consommation de bien supplémentaires est en augmentation, mais
de moins en moins vite.
Pour un individu rationnel, seul compte le moment où la consommation est telle que l’utilité
s’accroît.
Homo oeconomicus : individu qui utilise au mieux ses ressources rares et qui maximise sa
satisfaction sous l’hypothèse de contraintes (budgétaires)
Théorie nouvelle de la valeur et des prix : permet de résoudre le « paradoxe de l’eau et du
diamant » :
L’utilité marginale de l’eau est très faible, à l’inverse de celle du diamant, qui est très rare.
Mais les unités marginales, une fois pondérées par les prix, sont égales :
UM d > UM e
mais
Um d / Prix d = Um e / Prix e
3. L’exhibition de lois économiques par l’économie politique classique
ADAM SMITH : « chaque individu, en dirigeant son industrie, de manière que son produit aie le
plus de valeur possible ne pense qu’à son propre gain ».
Les individus sont donc égoïstes.
« Tout en ne cherchant que son propre intérêt, il travaille souvent d »une manière plus efficace
pour l’intérêt de la société que s’il avait but à y travailler »
C’est la main invisible
La richesse de la nation est appelée à croître dès lors que les contraintes sont réduites au max.
La loi de la concurrence combinée à la recherche de l’intérêt personnel conduit les individus à
aller dans le sens conforme de l’intérêt des autres.
Le marché est alors autorégulateur.
La loi des débouchés de JEAN-BAPTISTE SAY : C’est la production qui ouvre des débouchés aux
produits : « la monnaie n’est qu’un voile »
On fabrique pour acquérir d’autres biens.
La production génère une valeur qui alimente des revenus, permettant eux l’écoulement de la
production initiale.
Pas de surproduction possible donc : si c’est le cas c’est qu’il n’y a pas assez de production
ailleurs donc.
La production est un remède à la surproduction.
Chacun (que ce soit un individu ou un Etat) est intéressé par la prospérité de tous.
Un pays pauvre a intérêt à commercer avec des pays riches car c’est avec les biens produits sur
son sol qu’il pourra acheter le bien des autres pays.
Cercle vertueux
La consommation en tant que telle ne contribue pas toujours à la richesse du pays
L’épargne n’est pas considérée comme une fuite.
Pour Say, l’épargne n’est pas thésaurisée mais réinvestie donc cela permet d’accroître la
production par le biais d’investissements.
D’où l’enrichissement d’une nation tant que l’offre est favorisée.
Théorie des avantages comparatifs RICARDO : la spécialisation des tâches à l’échelle
internationale est profitable à l’ensemble de l’humanité.
Exemple du drap et du vin au Portugal et en Grande-Bretagne.
Production de drap  mobilisation de 100 hommes en GB
de 30 hommes au Portugal
Production de vin  mobilisation de 120 hommes en GB
De 80 hommes au Portugal
Le Portugal est plus compétitif a la production de drap et de vin mais la GB a intérêt à commercer
avec le Portugal : raisonnement hypothétique déductif :
Si le Portugal se consacre uniquement à la production de vin
Et la Gb à celle du drap
Puis qu’il y a échange
Pour le Portugal  2 unités de vin = 160 hommes par an
Pour la GB  2 unités de drap = 200 hommes par an
Alors à la fin chacun reçoit une unité de drap et de vin plus économe de main d’œuvre.
Les deux parties ont satisfait leur besoin et leur bien-être augmente car on peut ainsi produire
plus.
Le bien-être mondial s’en trouve ainsi également accru.
Cette théorie a séduit par sa rigueur et ses conclusions, elle a irrigué la pensée libre échangiste.
Les pays ont toujours des avantages comparatifs même sans avantages absolus  tout le monde
a intérêt à l’échange.
Conditions de l’échange : ici, la valeur des biens est exprimée en travail.
Si on introduit la monnaie, on doit prendre en compte le taux de change.
Le change peut-il influencer l’échange ?
Les pays vont-ils pouvoir tirer profit du commerce international ?
Théorie critiquée par Samuelson du fait de l’émergence d’un pays ayant des avantages du fait de
sa population. Exemple : la Chine
Le principe de population MALTHUS :
1798 : Essai sur le principe de population.
Il constate qu’il existe une grande pauvreté en GB et en trouve l’origine dans les dynamiques
différentes d’accroissement des biens de subsistance.
La population croît de manière géographique alors que les biens de subsistance augmentent de
manière arithmétique (du fait de la loi du rendement décroissant et de la fertilité des terres).
« Un homme qui naît dans un monde déjà occupé.
Si sa famille ne peut le nourrir ou si la société ne peut utiliser son travail, il n’a pas le droit de
consommer une portion quelconque de nourriture. Il est réellement de trop sur la terre. Au
grand banquet de la nature il n’y a pas de couverts pour lui »
La démographie est toujours régulée par la guerre, la famine ou l’abstinence.
Limites : il n’avait pas prévu la hausse du rendement
 La transition démographique
 Marx : si un homme est de trop « c’est Malthus lui-même »
Cette théorie est cependant utilisée pour expliquer le retard de développement du tiersmonde, le changement climatique et l’appauvrissement des sols.
PARTIE III
1. L’homo oeconomicus : un être utilitariste et rationnel
Il est un paradigme de l’économie.
Il utilise au mieux les ressources dont il dispose (information, monnaie, temps, …) pour obtenir la plus
grande satisfaction possible.
C’est une démarche d’individualisme méthodologique.
L’individu rationnel connaît ses préférences et sait les classer.
Ces préférences doivent être continues, complètes et transitives
 si A est préféré à B et B à C alors A est toujours préféré à C.
Problème : question de la certitude
Question du temps (rien ne dit quelles préférences sont cohérentes dans le temps
Les préférences sont-elles vraiment transitives ?
On ne peut pas voir émerger un choix collectif avec lequel tout le monde sera heureux et de manière
démocratique.
Par nature, les besoins de l’homo œconomicus sont illimités. Hypothèse de non-satiété.
Lorsqu’un agent consomme un même type de bien, son utilité croît de plus en plus vite.
Utilité de 0 à 1
Besoin consommé en fonction de l’instant t
A partir de l’instant t3, l’individu consomme un autre bien.
2. Le marché concilie les intérêts individuels
Le marché est autorégulateur !
Le lieu de rencontre entre l’offre et la demande pour un même bien est celui où se fixent les prix de
manière décentralisée.
Plusieurs conséquences :
*Chaque individu vend ce qu’il produit et achète ce qu’il consomme : il n’y a pas de « hors-marché »
*La demande de travail est sensée être avantageuse pour chacun
*Le marché fixe le prix, et donc les acteurs sont dépendants de l’action résultant de millions de décideurs
individuels.
*Le marché indique aux entreprises ce qu’il faut produire et comment le produire. Lorsque le prix est élevé
cela indique une pénurie de l’offre ou une demande insatisfaite d’où : hausse de la production
Les prix sont alors les signaux des indicateurs de rareté relative, c'est-à-dire qu’ils contiennent toute
l’information disponible sur le comportement de l’ensemble des acteurs économiques.
Téléchargement