ENTRETIEN DE C. _ Résumé Est-ce que tu pourrais me parler un peu de toi de manière générale ? C. 25 ans Etudiante en Sciences de l’Education en LMRI, dernière année Fait à côté de ses études des remplacements dans l’enseignement ordinaire, en primaire Est-ce que tu pourrais me parler plus précisément de cette activité de remplaçant ? Pourquoi as-tu décidé d’être remplaçante ? Pour acquérir une expérience vue qu’elle pense s’orienter dans l’enseignement après ses études. Pour financer sa vie A quelle fréquence ? A commencé en 2000 et petit à petit : Un ou deux par mois au début Depuis 2002, beaucoup : tous les jeudis et vendredis 2001-20021x 6mois dans une classe à 100% C’était dans quel contexte ? Demande directe, appel du service des remplacements Les deux. Elle était attitrée chez une enseignante et aussi on l’appelait. Le service des remplacements l’appelait. Qu’est-ce qui t’a amenée au départ à faire des remplacements ? Depuis que j’ai commencé mes études universitaires. Est-ce que tu considères le remplacement comme une profession ? Non. Ce n’est pas vraiment une profession. Ça peut l’être si on est à 100% dans une classe à ce moment-là oui. Mais quand on fait de temps en temps des remplacements, quand on change de classe, que ce n’est pas régulier, c’est plutôt…., c’est pas vraiment une profession. Tu as appris comment à remplacer ? Sur le tas. Aucune expérience quand elle a commencé. Ils ont eu une réunion au service des remplacements, où ils ont expliqué comment ça se passait. Ils ont expliqué qu’ils allaient être appelés le matin et qu’ils devaient se rendre en classe, que des fois, il n’y avait pas de programme près, parce que l’enseignante appelait pendant la nuit. Donc, ils leur ont conseillé par exemple de prévoir quand même quelque activité dans le cas où ils se retrouvaient dans une classe sans aucun programme. Mais elle s’est faite sa propre expérience petit à petit. Pourrais-tu me parler de ta première expérience ? Comment s’est-elle déroulée ? Oui. S’en rappelle très bien. Sa première expérience ne s’est pas très bien déroulée. On l’a appelée à 8h, alors que l’école commence à 8h. Elle s’est dépêchée, est arrivée. Au service des remplacements, on lui avait dit de tout de suite aller avertir le responsable de l’école, donc le maître ou la maîtresse principale. Mais vu qu’elle était déjà en retard, elle a oublié d’aller l’avertir. Elle avait croisé le concierge qui lui avait indiqué la classe, donc elle a tout de suite été dans la classe. Donc par la suite, la maîtresse principale lui a fait une remarque, elle n’était pas du tout contente parce que elle ne l’avait pas avertie. Donc cela commençait déjà bien ! Donc c’était une première enfantine, donc ça s’est assez bien passé, mais elle n’avait aucun programme, donc elle a essayé de faire avec ce qu’il y avait dans la classe : il y avait des jeux, elle a raconté une histoire, ils ont fait des dessins, ce genre de choses. Mais n’avait pas vraiment construit une activité. Elle a fait avec le matériel qui était dans la classe. Comment as-tu fait pour t’organiser et jongler avec tout ? Assez difficile. Elle a d’abord fait connaissance avec les élèves et en faisant connaissance avec les élèves, elle regardait autour d’elle ce qu’il y avait. Elle a commencé par une histoire, elle les a réunis sur les bancs, et puis ensuite, pour s’organiser, elle s’est dit qu’elle allait faire des choses toutes simples. Donc elle a vu qu’il y avait des feuilles à disposition dans une armoire. Elle a été voir ce qu’il y avait comme matériel, elle a vu qu’il y avait des feuilles, donc elle leur a donné des feuilles et ils ont fait des dessins. Ensuite, elle a vu qu’il avait des jeux de voiture, de poupée, etc. donc il y avait un moment où quand ils avaient fini leur dessin, ils pouvaient aller aux jeux. Mais c’était très stressant, pas tellement au niveau du programme, parce qu’on improvise sur le tas, mais plutôt au niveau de la gestion de la classe, parce qu’elle ne savait pas du tout comment gérer une classe et c’était un petit peu le « Bronx ». Quels sont les points positifs que tu as pu retirer de cette expérience ? Les points positifs : le contact avec les élèves, même si ce n’était pas facile. Voir qu’elle avait quand même réussi à faire une journée de remplacement et que la classe n’était pas complètement sans dessus dessous et qu’elle avait réussi à gérer plus ou moins bien la classe. Elle a réussi à organiser quand même des activités. Elle a oublié de dire qu’elle a fait une activité peinture et que ça a été aussi problématique car faire de la peinture avec vingt petits, c’était pas du tout évident et d’ailleurs, elle a eu une plainte de parents qui lui ont dit que leur enfant avait de la peinture dans les cheveux. C’est vrai qu’avec vingt élèves, elle n’avait pas réussi à bien s’organiser, parce qu’elle avait fait de la peinture avec tous au lieu d’organiser deux activités par exemple. Ça aurait été plus simple. Donc ça ça serait plutôt dans tes points négatifs. Tu en aurais d’autres à me dire ? Oui, les points négatifs : gestion de la classe même si elle a pu la gérer, il y avait beaucoup de bruit dans la classe et les enfants ne donnaient pas l’impression de la respecter comme étant une enseignante ou même une remplaçante. Elle était plutôt une copine, parce qu’elle n’avait pas installé dès le début une barrière entre l’adulte et les enfants. Ça c’est le point négatif. Généralement, tu as ressenti quoi au terme de cette expérience ? D’un côté, elle était contente et puis d’un autre côté, elle était déçue de voir comment les enseignants traitaient les remplaçants, parce qu’elle n’a pas du tout été bien accueillie dans l’école. Surtout pour un premier remplacement, on ne sait pas du tout comment faire. Personne ne l’a conseillée, dans la salle des maîtres, personne n’est venu lui demander comment ça allait, elle a dû se débrouiller toute seule. Donc ça, c’était aussi un point négatif. Avec ce qui s’est passé ensuite, est-ce que tu as changé quelque chose dans ta manière de faire entre les deux expériences. Par rapport à cette première expérience, qu’est-ce que tu as pu changer par la suite ? Elle a totalement changé son optique de la gestion de la classe. Maintenant quand elle fait un remplacement, elle est beaucoup plus stricte et sévère avec les élèves. Elle a plus conscience qu’elle n’est pas là pour s’amuser avec les enfants, amis qu’elle est là pour les faire travailler et puis que ce n’est pas simplement une partie d’amusement. Elle est plus stricte et s’organise beaucoup mieux aussi. Elle sait beaucoup plus comment…. L’activité peinture avec les élèves, elle ne le ferait plus, elle organiserait deux activités. Ce genre de choses qu’elle a changé. Les remplacements qui ont suivi : comment se sont-ils déroulés de manière générale, dans le déroulement, dans les activités que tu as proposées et dans l’organisation en général ? Si elle a un programme de fait, elle sui les programme, avec des petites variantes quand même, des fois elle arrive pas à tout faire, ou l’enseignante ne lui laisse pas tout le matériel, ou des fois elle ne comprend pas ce que l’enseignante veut. Mais quand elle a un programme généralement elle le suit. Sinon, quand elle n’a pas de programme, soit elle fait des activités qu’elle a préparé à l’avance chez elle, parce qu’elle a préparé pour chaque degré, pas vraiment chaque degré, chaque tranche d’âge, des petites activités, des mots croisés, des choses comme ça et qui sont à faire justement quand il n’y a pas du tout de programme, elle fait ça. Mais ça dépend du degré. Si elle a des 1ère ou 2ème enfantine, elle improvise sur le moment. Par contre à partir de 2ème primaire, elle a des activités déjà chez elle et qu’elle photocopie à l’école. Ce serait quels types d’activités ? Pour quelle discipline ? Quand tu arrives à un remplacement, c’est quoi les discipline que tu vas enseigner le plus facilement ? Ce n’est pas vraiment une matière, français, maths ou comme ça, mais c’est plutôt des jeux. Par exemple, des mots croisés, etc. Parce que je ne sais pas du tout où ils en sont dans le programme, elle ne va pas commencer à faire par exemple le verbe être si je ne sais pas s’ils ont fait le verbe être. Donc c’est plutôt ludique. Maintenant, ce que j’aime le mieux enseigner, c’est le français, c’est là où elle est le plus à l’aise. Elle fait vraiment des activités ludiques plutôt. Ses activités, elles s’effectuent sur quels choix ? Par rapport à quels critères ? Quand tu arrives dans une classe, tu vas faire telle ou telle activité, ça dépend de quoi ? Du matériel qu’elle a sous la main. Quand elle dit qu’elle fait des mots croisés, ce n’est pas pendant toute une journée, car c’est un peu peu. Ce qu’elle fait c’est qu’elle va regarder aussi, observer dans la classe ce qu’ils sont en train de faire et se permet des fois de prendre un feuille de français et puis de la leur faire faire. Mais ça, elle n’aime as tellement parce que elle ne sait pas ce que la prof a prévu. Ou par exemple, s’ils savent lire, elle prend leur livre de lecture et ils lisent une histoire ensemble. Ça dépend de ce qu’il y a dans la classe vraiment, mais souvent, elle a pris leur livre de lecture et ils ont lu des choses, puis posé des questions. En maths, elle n’a pas tellement fait car elle ne savait pas trop où ils en étaient, c’est un peu difficile de savoir ce qu’ils font. Autrement souvent, elle a fait avec eux des bricolages, si elle trouve le matériel. Elle dit que lorsqu’elle n’a pas de programme à disposition, c’est difficile parce qu’il faut gérer la classe, la discipline, et en plus il faut aller voir à droite à gauche le matériel qu’il y a. C’est un peu difficile. C’est pour ç qu’elle prend de chez elle des mots croisés ou des activités qu’elle a préparées et elle leur fait faire ça par exemple en début de matinée. Tu les as déjà photocopiées ? Des fois elle n’a pas photocopié, alors elle doit vite aller photocopier aussi. C’est un petit peu le stress des fois, mais on improvise. C’est beaucoup de l’improvisation. Puis au niveau du contact que tu établis avec les élèves, cela se passe comment ? Elle est très très sévère au début. Elle ne fait pas un sourire, est très stricte, parce qu’elle a appris à l’être, parce qu’elle n’était pas du tout comme ça au départ, dans ses premiers remplacements. Elle avertit directement qu’elle renvoie les enfants qui ne lui obéissent pas ou qui font n’importe quoi. Elle leur dit souvent qu’ils ont trois avertissements et qu’au troisième ils peuvent aller dans une autre classe. Elle met donc tout de suite les limites, tout de suite le cadre. Ensuite, si elle voit que cela se passe bien, elle relâche un peu, elle est plus sympathique. Mais au premier abord, elle est très stricte et ça marche. Autrement, elle a un bon contact avec les enfants, elle n’a jamais eu vraiment de problème, des enfants qui se sont plaints, à part une fois, mais elle en parlera plus tard. Est-ce que tu pourrais me raconter une expérience mémorable pour toi ? Depuis que tu fais des remplacements, est-ce qu’il y a une expérience mémorable, une anecdote…. Une expérience mémorable, c’est les six mois qu’elle a fait dans cette classe de deuxième enfantine, parce que c’était un de ses premiers remplacements, donc elle avait très peu d’expérience et elle était beaucoup trop gentille et ne mettait pas assez le cadre car elle ne savait pas du tout comment il fallait faire. Les enfants lui ont vraiment mené la vie dure. Jusqu’à ce qu’elle se dise qu’il fallait qu’elle change totalement d’optique et qu’elle allait vraiment serrer la vis. C’est dans ce sens-là que l’expérience était mémorable, parce que du moment où elle a changé sa façon d’être dans la classe, ça a cent fois mieux été, les enfants étaient cent fois mieux, ils travaillaient cent fois mieux aussi, ils avaient un autre contact, un contact prof-élèves, ce qu’il n’y avait pas avant, parce qu’ils voyaient que je n’étais pas sûre d’elle, ils voyaient qu’elle était beaucoup trop sympa, donc ils profitaient. Dès qu’elle a instauré ça, pas dès le premier jour, car le premier jour ils étaient surpris, mais petit à petit, ils ont vu qu’elle avait changé totalement son optique, ça a beaucoup mieux été et elle à réussi à rétablir la classe. Parce que cela devenait vraiment assez limite. Ils n’avaient plus aucun cadre et elle, elle ne savait plus comment il fallait faire, elle était fatiguée et en avait marre. Du moment où elle a vraiment changé sa façon de faire, ça a beaucoup mieux été. Dans ce senslà, c’était sa plus longue expérience, et c’était assez mémorable. Au contraire, est-ce que tu aurais une journée d’enfer à me raconter ? Oui. Sa journée d’enfer était avec une sixième primaire et ça s’est très mal passé. Elle avait beau être très sévère, mettre les limites tout de suite, c’étaient des élèves qui en avaient absolument rien à faire, qui étaient à la fin de leur scolarité primaire. Ils avaient déjà leurs notes, l’école était pratiquement finie, donc ils s’en fichaient totalement. Donc c’était un enfer, parce que je n’arrivais pas à les tenir. Elle n’a rien pu faire du programme. Elle avait beau crier, elle avait beau les renvoyer, j’ai renvoyé la moitié de la classe dans d’autres classes, rien à faire. C’était une journée très pénible et elle avait beau discuter avec eux…, elle a tout essayé et ça n’a vraiment pas marché, donc c’était un peu un échec. Et elle les a de nouveau eu une semaine après, mais entre temps, elle a parlé avec la prof et elle lui a dit que cela avait été catastrophique. Les élèves ont dû lui écrire un mot, une petite phrase chacun pour expliquer pourquoi ils avaient été comme ça. Donc la fois d’après, ça s’est déjà mieux passé. Mais c’était le pire remplacement qu’elle n’a jamais eu, parce que c’était horrible ! Mais tu pense que c’est quoi qui fait pencher la balance du côté d’un remplacement qui est vraiment mémorable à un remplacement qui est vraiment horrible ? Quels sont les critères qui font ça ? C’est la gestion de la classe. C’est les élèves premièrement et puis comment on gère la classe. Son expérience avec ces sixièmes primaires, elle avait beau être très sévère, ça n’a rien fait. Ça dépend aussi de leur prof, de comment il agit avec eux. Elle voit tout de suite les classes qui respecte les remplaçantes et les classes qui n’en ont rien à faire. Elle voit tout de suite si le prof gère bien ou pas. Elle trouve que cela se voit durant les dix premières minutes. Si on vient maintenant aux relation que tu entretiens avec les autres enseignants : est-ce que tu as des contacts avec d’autres enseignants ? Très peu de contact quand elle arrive dans une école, parce qu’elle trouve qu’en général les remplaçants ne sont pas très bien accueillis. Ça dépend des écoles. Mais dans certaines écoles on est laissé à nous-mêmes. Elle trouve qu’il y a très peu de contact, à part pour des questions de clé de la classe, mais autrement non. Mais elle a des contacts avec des enseignantes que j’ai remplacé, par exemple celle qu’elle a remplacé pendant six mois, ou avec des enseignantes qu’elle a remplacées plusieurs fois. Ils jouent quel rôle les autres enseignants quand tu vas remplacer dans les écoles ? Ceux qui sont dans les écoles, ils jouent quel rôle ? Très peu. Ils ont le rôle de la renseigner, mais seulement si elle va leur demander. Autrement c’est rare qu’il y ait un enseignant qui viennent vers elle et qui demande comment ça se passe. Il est vrai aussi que si elle n’est là que pour une matinée, elle ne va pas souvent à la salle des maîtres, parce qu’elle en a pas envie. Donc cela dépend aussi de ça. Elle ne cherche pas le contact avec eux aussi. Et tu entretiens quoi comme rapport avec l’enseignement en général ? Elle se situe comme ayant une certaine expérience au niveau de la gestion de la classe. Par contre au niveau des programmes et des objectifs, c’est très flou pour elle. Mais elle pense avoir acquis une certaine expérience dans le domaine de la gestion de la classe. Si on parle maintenant du rapport que tu entretiens avec les autres remplaçants : est-ce que tu en connais ? Oui. Est-ce que tu parles de tes expériences avec eux ? Oui. Ça t’apporte quoi ? Ça lui apporte un certain soutient. Par exemple quand elle va dans une école et qu’il y a aussi d’autres remplaçants, de parler de sa classe, des élèves qu’elle a pour la matinée. Elle trouve que c’est sympa de voir qu’elle n’est pas la seule remplaçante. C’est intéressant de voir aussi comment les autres font, comment les autres voient les remplacements, leur représentation des remplacements. Il y en a qui se donnent à fond, ils y en a qui prennent ça comme…., qui gardent les enfants plutôt que de leur transmettre des choses. C’est assez intéressant. Mais elle trouve que c’est bien de pouvoir parler de ses expériences, de pouvoir échanger. Est-ce que tu as un exemple de quelque chose qu’on aurait pu te conseillé et que tu as appliqué après ? Et dans quel domaine ? Vous parlez de quoi par exemple ? Ils parlent souvent de la gestion de la classe. Les conseils qu’on a pu lui donner justement, c’est d’être très sévère, de ne rien laisser passer, pour qu’il y ait un respect qui se mettent entre elle et les élèves. C’est le conseil qu’on lui a donné. Et puis ne pas trop vouloir faire. Si elle est là une matinée, ne pas commencer à vouloir faire des choses trop compliquées. On lui a conseillé de faire vraiment simple. C’est les conseils qu’on a pu lui donner. Si maintenant on veut résumer ce que tu fais du moment où on t’appelle le matin pour faire un remplacement, jusqu’au moment où tu vas dans la classe. Si on t’appelle un jour et qu’on te dit « demain, il faut que tu ailles remplacer là », qu’est-ce que tu vas faire depuis ce moment-là ? Si c’est des élèves de 2P à 6P, elle prend ses petites activités et se dépêche pour aller à l’endroit, à l’école. Elle va avertir quelqu’un quand elle arrive, tout de suite, pour dire qu’elle est là. Elle va chercher la clé. Si les élèves sont déjà là, elle les laisse un petit moment dans la classe, elle va essayer de photocopier son matériel. Et si elle voit que la salle des maîtres est très loin ou qu’elle a besoin d’un code pour la photocopieuse, elle arrive dans la classe, fait connaissance avec les élèves et improvise une activité. Tu vas où chercher les informations justement pour les activités ? Dans des petits journaux, où il y a des jeux, des mots croisés. Ça lui est aussi arrivé de photocopier des choses dans une classe. C’est-à-dire de voir un matériel, par exemple une lecture silencieuse sur une histoire quelconque, d’aller la photocopier une fois et puis de la réutiliser dans une autre classe par exemple. Mais autrement, elle est allée chercher des jeux ou des mots croisés dans des journaux, là où elle trouvait. Et tu les appliquais comment en classe ? Du moment où tu les prends de quelque part, tu les appliques comment ? Elle dit aux élèves qu’ils peuvent faire des mots croisés par exemple. Elle leur explique comment il faut faire. Si c’est des habitué, elle leur donne la feuille et leur dit de faire ça individuellement, pas en groupe parce que ça chahute tout de suite. Si on regarde par rapport à tout ce que tu viens de me dire depuis le début, est-ce que tu pourrais me dire quels sont tes points forts et tes points faibles ? Ses points faibles : quand elle n’a ni activité qu’elle a pris chez elle, ni programme, parce que c’est déjà arrivé, elle a du mal à improviser directement quelque chose. Elle pense qu’il y a des remplaçants qui trouvent directement quelque chose à faire, une idée, qui font par exemple un jeu au tableau. Elle, ça ne vient pas tout de suite. Elle a besoin d’être un peu à l’aise avec les élèves, d’avoir vu un peu la classe. Donc l’improvisation qui est un peu lente. Ses points forts : elle a un bon contact avec les enfants et elle arrive bien maintenant à gérer la classe, elle sait comment s’y prendre. Elle pense que c’est son point fort. Est-ce que tu pourrais donner des conseils à quelqu’un qui s’apprêterait à effectuer des remplacements pour la première fois ? Oui. Comme conseils, elle lui dirait déjà de préparer quelques petites activités, de mettre tout de suite un cadre, tout de suite des limites et de justement faire cette barrière entre les enfants et les adultes. Une dernière chose : je voulais savoir comment tu considérais les remplaçants quand tu étais plus jeune toi et si cela a eu une influence sur la manière d’aborder les choses en tant que remplaçante ? Ça a eu une influence, c’est qu’elle, quand elle abordait la chose quand elle était plus jeune, c’est vrai que quand il y avait un remplaçant, c’était toujours très… ils faisaient un peu les fou, c’était un peu l’excitation, parce que la maîtresse n’étaient pas là. Ils faisaient un peu n’importe quoi. Donc maintenant, cela a un petit peu fait sur ce qu’elle pense maintenant des remplaçants, sur le statut des remplaçants, c’est qu’elle comprend à quelque part que les élèves soient hyper excités et qu’il font n’importe quoi. L’ayant vécu plus jeune, elle comprend pourquoi ils sont comme ça avec nous. Mais ce n’est pas parce qu’elle comprend ça qu’elle va laisser tout faire, pas du tout. Est-ce que tu aurais un exemple à ne pas suivre à me citer ? Un remplaçant qui ne serait pas un exemple à suivre, ce serait un remplaçant qui fait quoi ? Un remplaçant qui n’en a absolument rien à faire des élèves. Elle a déjà vu une remplaçante qui laissait faire n’importe quoi dans la classe et qui était avec un bouquin, à son bureau et voilà. Elle ne gérait rien du tout de la classe. Donc vous n’imaginez pas l’état de la classe après, mais c’était une horreur. Elle pense que c’est ça l’exemple à ne pas suivre. Est-ce que tu aurais quelque chose encore à ajouter ? Non. Merci.