Envoyé par Joanne LA STYLISTIQUE I. Étude du signifiant : Morphologie du signifiant. II. Étude du signifié I.1. Les effets phoniques I.2. Les mots simples I.3. Les mots dérivés I.4. les mots composés I. L’ÉTUDE DU SIGNIFIANT : I.1. L'effet de style n'existe que s'il y a contraste par rapport au contexte et par rapport à une norme implicite. Ex. autobiographie: je n'est pas exceptionnel, n'est pas un effet de style ; Tu est un effet de style. I.1.a. Le volume du mot : En français les mots sont courts (2,1 ou même 3 syllabes). Lorsqu'un mot a plus de 4 syllabes, il s'agit le plus souvent de termes techniques : L'écrivain évite les mots trop courts ou trop longs, sinon il s'agit d'un effet de style, donc les mots courts ou longs sont recherchés. En stylistique un effet est rarement fait par un seul précédé, mais plutôt par la combinaison d'éléments différents qui entraînent un effet de style. Dans le langage courant les locuteurs ont tendance à abréger un mot par la fin : apocope: vélo, ciné... par le début : aphérèse: troquet Ce procédé ne produit pas d'effet de style si les mots sont passés en français moderne : Au contraire si on utilise le mot complet, il y aura effet de style. Les auteurs vont créer des mots par allongement/abréviation (ex. chez Ronsard : reflet = reflètement) *Procédé d'allongement : avec un adjectif antéposé, qui fait corps avec le substantif, à cause de l'accentuation. Ex. un majestueux palais = accentuation sur palais ; majestueux semble rattaché au palais. Toute tronquassion(=retrancher une partie d'un mot) de mot produit un effet de connivence(=complicité) et d'exclusion de ceux qui ne font pas partie du groupe et la tronquassion produit un effet de technicité. *Procédé par siglaison : il existe des sigles choisis, signifiés qui évoquent symboliquement des signifiés des mots qui********** I.1.b. La répétition : La répétition ne sert pas à la communication, c'est un phénomène propre du langage, elle est frappante. La répétition est évitée lorsqu'elle soupçonne un manque de vocabulaire. L'effet de répétition le plus fréquent est un effet d'insistance ; parfois humoristique, parfois incantatoire. I.2. Les mots simples Les mots simples ont aussi une évolution phonétique. Il y a des mots d'origine savante (emprunté directement au fond étranger et qui calque au suffixe prêt le mot étranger ) et des mots d'origine populaire (ont suivi l'évolution phonétique naturelle comme auscultare = écouter (pop.) =ausculter (sav.) . La famille de mots : familles fondées sur une racine, un étymon commun. Ce sont des mots perçus comme remontant au même étymon, à cause de la proximité phonétique. I.3. La dérivation : Formation de mots nouveaux en français par l'adjonction d'éléments non autonomes (affixes) à une base. A la fin du mot : suffixe Au début du mot : préfixe Dérivation parasynthétique : pré + suffixe. *Un affixe peut changer l'appartenance grammaticale d'un mot. *Un affixe sert aussi à nuancer un mot : le préfixe RÉ signifie une répétition. Les suffixes ont une valeur dénotative. Une connotation affective : fillette = diminutif/connotatif chauffard/richard = péjoratif *Série flexionnelle : mots différents qui s'utilisent avec le même affixe. *Champ dérivationnel : ensemble de mots d'une même base qui s'utilisent avec des affixes différents : I.4. Les mots composés *Forme de deux mots qui existent déjà dans la langue : malheur = mot composé (malheureux = mot dérivé) *Procédé de télescopage : Il s'agit d'amalgamer deux mots sur la base d'une homophonie partielle de sorte que chaque mot conserve de sa physionomie lexicale de quoi être encore reconnue. Met en évidence les liens cachés que les mots ont entre eux (C.F. le petit dico du surréalisme) II.L'ETUDE DU SIGNIFIE II.1. définitions : signifié : contenu du signifiant référent : les objets ; l'objet réel auquel est appliqué dans les circonstances d'une énonciation particulière le signifié signification : le rapport qui uni le signifiant et le signifié Le signifié se décompose en unités minimales de définitions (= sème ) ex : chien : animal, mammifère domestique dont il existe de nombreuses races élevées pour remplir des fonctions chez l'homme. = 5 sèmes extension = hyponyme (= mot qui désigne une sous-classe par rapport au classificateur) contraire de hyperonyme. Facteur de l'écart et facteur de la récurrence. Idiolecte : langue caractéristique d'une personne Parlure : s'il est très typé, s'il révèle un milieu social, c'est une parlure Disance : caractérise un corps de métier, jargon de métier Usance : langage propre aux origines régionales, caractérise une région. II.2:Dénotation d'un signifié La réalité à laquelle le terme renvoie, c'est le référent Connotation =/ sème supplémentaire =/ détermination ajoutée au signifié = ce qui apporte une information sur le locuteur L'auteur est confronté au choix de plusieurs synonymes par un trait dénotatif ou connotatif. LISTE DE SYNONYMES mourir - décéder trépasser - crever rendre l'âme - claquer périr - casser sa pipe expirer - perdre la vie Conclusion: importance de la réception dans la connotation. III. Effets stylistiques liés à la substitution de codes a) Niveau de langue : =/niveau social réel, mais reflète un choix stylistique de l'auteur p.ex. style ampoulé, style homérique style vulgaire, termes argotiques Les mots qui s'écartent du code courant par des termes spécifiques. Langue littéraire Langue soutenue Langue familière langue populaire langue vulgaire un soufflet une gifle une claque une baffe une baigne un fâcheux un opportun un raseur un casse-pieds un emmerdeur Plus on va vers la langue populaire/ vulgaire, plus le choix devient riche. b)- Argot Il existe plusieurs sortes d'argot: Langue secrète, lexique qui déforme le signifiant afin de marquer le signifié. L'argot existe à partir du moment où il y a une autorité, lorsqu'on ne veut pas se faire comprendre. C'est un sentiment de supériorité des locuteurs( p.ex. le verlan, c'est un langage cripté: meuf = femme) Cela donne au locuteur un sentiment de particularité -Niveau de langue triviale =/ Langage secret = Langage vulgaire Effets stylistiques par différents procédés: - empreint à des langues étrangères - mots anciens - argot procède par tronquassion: ° redoublement de syllabes ° création / substitution de suffixes dénotation:- mourir: tout type de mort, de n'importe quel être - périr : tout être, seulement d'une mort violente, désigne une réalité plus restreinte connotation: - mourir: dépourvu de connotation, degré zéro d'expressivité - claquer: argot, langue vulgaire = signe - trépasser - expirer = ils connotent la distinction. - rendre l'âme Connotations familières : papa = père Le français familier se distingue du français tenu par le vocabulaire, par la syntaxe. Connotations populaires : Connotation qui se différencie du familier par le sens ; elle est sensée révéler une appartenance sociale à in milieu populaire = argot. Connotations savantes : = culture, région = effet favorable, admiration de la culture = effet défavorable, le locuteur passe pour un pédant La connotation n'est ressentie comme telle que comparée à une norme. = termes techniques, de métier. Connotations archaïques: = attribuent la tonalité d'un texte = peut avoir une visée littéraire, mais aussi parodique Connotations littéraires trépasser = mourir Emploi d'un certain langage (certaine syntaxe) est un manque de littérarité. Connotations affectives : = indiquent les sentiments du locuteur sur l'objet évoqué. = termes affectueux = hypoconnotique Dans notre texte: il faut souligner l'importance de l'argot chez Céline Pourquoi l'argot? * c'est un signe d'appartenance à un groupe particulier * c'est une volonté de rompre avec les normes sociales L'argot affiche une volonté de destruction des valeurs sociales, c'est une façon de se défouler. La valeur connotative peut l'emporter sur la valeur dénotative. Remarque : LES FONCTIONS LINGUISTIQUES Quand on parle, on met en jeu 7 éléments, qui déterminent les fonctions du langage : le locuteur le contact le destinataire la situation d'énonciation le contenu du message, l'énoncé lui-même la langue utilisée la forme esthétique du message 1) Lorsque l'énonciation est centrée sur le locuteur = fonction émotive, expressive 2) Lorsque l'énonciation est centrée sur le contact = fonction pratique 3) Lorsque l'énonciation est centrée sur le destinataire = fonction injonctive 4) Lorsque l'énonciation est centrée sur le contenu du message = fonction référentielle, dénotative 5) Lorsque l'énonciation est centrée sur la langue elle-même = fonction métadiscursive, de commentaire L'argot est un phénomène expressif important qui n'est pas nouveau au XXè, mais date d'une longue lignée, même si l'argot a beaucoup évolué. Mais Zola, p.ex. est un utilisateur de l'argot, dans son roman L'Assommoir. IV. Effets de style liés à l'emploi des noms propres 1) l'étude des noms propres: Le nom propre possède un signifié qui renvoie à un élément =/ aucune qualité. - définissable en extension = référentiel - Nom Propre: propre à l'ensemble qu'il désigne opposé au nom commun qui désigne une série illimité d'éléments. Le nom propre n'a aucune qualité ; le signifié d'un nom propre s'identifie à son référent. Dans un roman réaliste: N.P = effet de réel ; = effet puissant de connotation lié au N.P. 2) Le nom propre peut posséder une valeur symbolique = peut contribuer au portrait du lieu ou du personnage par un jeu sur le signifiant/signifié. Même lorsqu'il a une valeur symbolique, il doit calquer les habitudes phonétiques de la langue, sinon il serait mal reçu. V. Les Isotopies: Il existe des séries de mots que l'on peut regrouper. Différents types de regroupement: homonymes (même forme) synonymes (même sens) antonymes (sens contraire) - En stylistique, il est intéressant d'étudier les systèmes constitués par tous les mots qui renvoient à une notion. - Ce regroupement est appelé: isotopie = ensemble de termes caractérisés par une communauté de sèmes. La notion à laquelle l'isotopie va renvoyer s'appellera l'archilexème. Dominantes lexicales : pour caractériser un texte vocabulaire concret/abstrait vocabulaire mélioratif/péjoratif Selon les contextes un mot peut être mélioratif, neutre ou péjoratif (ex : nègre chez Montesquieu n’a pas de connotation péjorative). Il faut toujours faire attention aux textes et aux co-textes pour définir la signification lexicale d’un mot. Texte : Céline : Voyage au bout de la nuit Méthodologie : *Quelle est la tonalité ? Lexique argotique, vocabulaire de niveau de langue bas, tonalité extrêmement agressive. *Dégager les procédés stylistiques. Idiolecte de Céline, le Voyageur au bout de la nuit narre, mime les milieux de la culture traversée par Bardamu. Le lexique est intimement lié au narrateur. Introduction : très général : situation, signification. *Situation : description d’une banlieue ouvrière pauvre, imaginaire, elle s’élargit jusqu’à se transformer en une méditation sur la misère de la condition humaine. Tonalité pascalienne à la fin du passage, lorsqu’il médite sur la condition humaine(comparaison qui enduit un enlisement, a une tonalité pascalienne déréliction. *Du point de vue lexical : Le texte se caractérise par la violence des termes, et la récurrence de termes d’argots, le lexique se caractérise par l’isotopie*** de la misère, de la crasse, de l’enfermement (comparaison, métaphores indiquent la portée symbolique du texte). *Le plan, trois parties pour explorer les différentes sources. 1° Les jeux sur le signifiant 2° L’étude du signifié 3° les principales isotopies (dans l’œuvre) 1°Nous assistons à un système d’échos et de répétitions, ces fonctions servent à ressasser la lassitude du narrateur, c’est un monde d’une uniformité crasseuse, répétition de sons soulignent la lassitude. La paronymie (ll 2+3) : homophonie partielle de deux mots -ici : souffler/bouffer, répétition de UN PEU : épiphore*** Prétention-ambition homoéotéleutes 1° allitération : répétition de consonnes de débuts de mots 2° assonances : répétition de sons vocaliques à la fin ou à l’intérieur de plusieurs mots successifs 3°conte-rassonnance : répétition de consonnes à l’intérieur de plusieurs mots successifs (ex : aimer un amant fortement 1°1)recherche d’une harmonie (mimétique) Répétition de mots : plaque, en vrai médecin- effet satirique apposant le vrai médecin aux autres charlatans Le polyptote (l 15+16) pleins /pleines-effet hyperbolique qui vient renforcer le sens du signifié. Répétition épiphore (au boulot ll 18+20) L’abondance de répétitions sonores et lexicales est une des caractéristiques stylistiques de ce texte, qui souligne l’engluement de cette vie (lourdesse, ennui, répétition). 1° 2)Jeu sur le contraste volumétique des mots : Prétention et ambition// souffler et bouffer homéotéleute mitonimie Contraste entre les mots Boulevard, Minotaure, Brinquebalant opposé à Boulot 1°3) Jeu sur la place des mots : le rôle du bouleversement de la mise en place de termes= *mimer le langage populaire *mettre en relief certains termes clefs 2°1) Présence de contrastes lexicaux Soulignent l’ambiguïté du narrateur, certains mots longs et abstraits (ambition…) dénotent la présence d’un narrateur cultivé(médecin), les mots longs et abstraits contrastent avec un langage oral(populaire) des gens de Rancy et de Barnamu lorsqu’il veut choquer, provoquer. Contrastes entre différents synonymes : propriétaire//proprio.Le mot proprio témoigne de l’agression de la population, une révolte partagée des habitants de Rancy et du narrateur. 2°2) L’usage de l’argot et du niveau de langue populaire a) visé mimétique et b ) visé polémique a) Le narrateur veut reprendre le langage populaire des habitants *cliché : la concierge «gagner son beafteak » populaire ; ça n’engage à rien B) Visé de provocation par rapport au lecteur, entorse au code de la littérarité, puisque usage de termes argotiques et même vulgaires. Tous les termes argotiques et vulgaires soulignent la révolte du narrateur. 2°3) les Noms propres Rancy /Levallois/Detroit= crée un effet de réel, donne un poids de crédit à Rancy Rancy doit faire l’objet d’une analyse lexicale : point de vue du réalisme de Rancy= banlieue de Paris. Drancy, de Raincy…. Thématique délétère Boulevard Minotaure : antiquité, terme qui permet de déceler une isotopie métaphorique de l’isolement, de la prison. 3° Le texte est dominé par une tonalité péjorative, c’est un texte polémique, violent, révolté. 3°1) l’isotopie du bas-ventre : Les excréments prennent une valeur symbolique, qui montrent la misère de l’homme sans Dieu ni Salut : Bouffer, bifteck, chiottes, pisseuses, jus, trompé, vase…. Ce vocabulaire attrait au corps et surtout au bas-ventre 3°1) L’isotopie de l’enterrement : Métaphore du cachot, à partir de la l.7 Bld Minotaure=le labyrinthe des pauvres garçons envoyés au sacrifice, enfermés dans le cachot (termes : descendaient au boulot, là-dedans.) L’enfer n’est pas nommé mais suggéré (l.27 : où vont vos amis ; l.34 le jus de fumée=Enfer) Texte descriptif qui, à partir d’un lexique très concret prend une ampleur métaphysique. Description des habitants de Rancy montre la misère de la condition humaine. C’est un texte polémique de dénonciation de révolte, et pour cela l’argot / le langage populaire sont adaptés. Utilisation originale de l’argot, intégré au récit. L’argot traduit mimétiquement la pensée des habitants et la révolte des habitants. LE SUBJONCTIF ET L’INDICATIF Ils font partie des six modes de la catégorie verbale. Les modes personnels : l’indicatif et les subjonctifs temporels ; Les modes impersonnels : l’infinitif, le participe, le gérondif. L’indicatif présente une opposition temporelle réelle, le subjonctif ne présente pas d’opposition temporelle réelle. L’INDICATIF Possède le plus de temps grammaticaux(les tiroirs temporels). Le mode le plus achevé du paradigme verbal cheminement de la pensée qui mène d’un concept abstrait (à l’emploi d’un temps passé ; futur ; ….à la représentation particulière de l’action). 1° infinitif : mode in posse= le cheminement de la pensée 2°subjonctif : mode in fieri, en devenir=l’idée verbale est en train de se concrétiser 3°indicatifs : in esse =permet le plus grand degré d’actualisation d’un procès et rend possible l’inscription de cette action dans le passé, le futur et le présent. I. L' INDICATIF 1.Les temps Il y a dix tiroirs temporels. Dans le texte étudié (Malraux, La condition humaine)il y a : le présent(2x) l'imparfait(10x) le cond.prés.(7x) le cond.passé(7x) 2.L'aspect Purement temporelle, il a aussi une valeur aspectuelle. L'aspect concerne le procès lorsqu'il est envisagé sous l'angle de sa durée, de son déroulement, quelle que soit l'époque de la chronologie où ce procès se situe. a) Certains temps ont la faculté de marquer les limites de la durée d'un procès, alors que d'autres temps n'ont pas cette faculté. Les temps qui marquent les limites d'un procès sont appelés limitatifs (= global =non sécant). Les temps qui n'ont pas la faculté de marquer les limites d'un procès sont appelés non-limitatifs(=sécant = duratif). Certains temps prennent en compte les limites extérieures du procès. Les temps d'aspects non-limitatifs ne prennent pas en compte les limites extérieures du procès (le procès est vu d'un point de vue intérieur) ex. 1)Il écrivit son fameux roman en 1990. 2) Il écrivait son fameux roman en 1990. Les deux énoncés sont identiques au temps prêt, il y a différence d'aspect.ex.1) il y a limite du temps d'action, il y a limite entre début et fin, alors que ex.2) ne limite pas du tout le temps aspectuel. Donc le passé simple/passé composé/futur/futur antérieur sont limitatifs et l'imparfait/le présent sont non-limitatifs. b) Les temps simples s'opposent aux temps composés dans la mesure où les temps composés envisagent le procès comme accompli et considèrent qu'un nouvel état résulte de cet accomplissement. ASPECT ACCOMPLI = EXTENSIF ACCOMPLI = TENSIF ASPECT NON- c) Il existe un 3è type d'aspect lié au sémantisme du verbe = l'ordre du procès : tout ce qui est lié à la notion de continuité et de répétition. ex.1)Les hommes travaillent constamment pendant 12 heures. ex.2) Elle se lève constamment pendant les repas. Le temps est le même, mais ex.1) représente le procès sous un aspect continuatif.*** L'ex.2)présente l'action sous un aspect itératif. Cette différence d'aspect tient à la différence sémantique des deux verbes. Le verbe se lever "évoque un processus dont le terme initial et le terme final intrinsèquement impliqués"(Denis & Sencier). Ce verbe induit un changement de situation, puisque le verbe "se lever" implique que l'on fait l'action de se lever. C'est un verbe d'aspect perfectif(=conclusif, de sens limité). Classe fermée de verbes, comme naître, mourir, monter, descendre...) Travailler en revanche ne porte pas en lui sa propre fin. Ce procès peut ne jamais se terminer s'il n'est pas interrompu par un autre procès. Ce type de verbe n'induit pas un changement d'action = aspect imperfectif (non conclusif). Ce sont des verbes les plus nombreux dans la langue française. 3) Le présent de l'indicatif Du point de vue morphologique le présent est un verbe facile. Il se réduit en effet par les verbes réguliers au radical du verbe et les marques de personnes. C'est sur le présent que sont construites toutes les autres formes de l'indicatif. S'il se réduit le plus souvent sur le radical, c'est parce que c'est le temps le plus usité(facilité). Du point de vue aspectuel, le présent présente une action encours d'accomplissement. Le procès est vu de l'intérieur, la personne contemple l'action et ses limites ne peuvent être pris en compte(non-accompli, nonlimitatif). La valeur temporelle chronologique de base du présent est un embrayeur, il marque la contemporanéité*** entre l'acte d'énonciation et le procès évoqué. Mais le présent se charge bien d'autres nuances temporelles. En réalité la contemporanéité***exacte entre le procès et le moment de l'énonciation n'est exacte que lorsque l'acte d'énonciation ou le procès luimême (l'action en elle-même) = des verbes performatifs. Ce sont des verbes qui énoncent et font l'action. Il n'est performatif qu'à la première (ex. Je te remercie ). On peut distinguer des cas de figures où il n'y a pas de contemporanéité. a) le procès se déroule dans les limites de l'acte d'énonciation. (Mon Dieu, elle meurt !), ce type de présent ne concerne que des verbes d'aspect perfectif. b) L'acte d'énonciation est englobé dans les limites du procès (ex : Tu sais, Pierre travaille depuis midi). Le procès dépasse vers le passé et le futur l'acte d'énonciation. En étendant encore vers le passé et le futur les limites de l'énonciation, le présent devient omnitemporel. Le présent permet de décrire une chose de décrire une propriété permanente : le présent omni-temporel = présent de caractérisation générale. Ainsi cette valeur permet d'expliquer que le présent pourra surgir dans un contexte passé (ex. Il se promenait dans la forêt qui longe la route). Lorsque ce présent s'applique à une vérité générale il est appelé présent gnomique(l.19). c) L’acte d’énonciation est décalé par rapport au procès, les présents semblent inadéquats. Ce sont les cas où l’acte d’énonciation est antérieur ou postérieur au procès qui n’a pas encore eu lieu. Le présent s’explique par le caractère proche ou inévitable du procès de l’action (ex. Je pars pour l’Italie demain) dilatation mentale (H.Bonnard)= L’énonciation projette son esprit vers l’avenir ou le passé. d) Les présents atemporels (à valeur stylistique). Les événements situés dans un contexte passé sont relatés au présent ce qui leur confèrent un plus grand impact. Avec ce type de présent le lecteur doit pouvoir comprendre que le présent(historique, de narration) remplace le passé simple, l’imparfait, (=hypolipose). Dans le texte se sont des présents de vérité générale ; le présent gnomique. 4) L’IMPARFAIT Radical+ais Un temps simple d’aspect non-accompli, l’imparfait donne du procès une vision de l’intérieur. C’est un temps d’aspect non-limitatif. L’imparfait possède les mêmes valeurs aspectuelles que le présent ; non-accompli et non sécant(=non-limitatif). La valeur temporelle de base : l’imparfait est équivalent pour la période passée, de ce que représente le tiroir temporel présent pour le moment de l’énonciation. L’imparfait présente une action dans son déroulement au passé. Le procès est vu d’un point de repère passé, il est explicite ou implicite, plus souvent implicite (ex : Pierre dormait quand je suis arrivé). Le point de repère est un autre moment du passé. L’imparfait est un temps relatif parce que son point de repère est un moment du passé. Il en découle deux grands types d’emploi de l’imparfait : a) L’imparfait «toile de fond » Dans un récit il va venir présenter le décors sur lequel vont s’inscrire les événements au passé simple, il est inapte à faire avancer l’action de par son aspect inaccompli. b) L’imparfait d’habitude : l’imparfait peut marquer la répétition d’un événement dans le passé. Dans le texte se sont des imparfaits de toile de fond, descriptifs. D’autres imparfaits dans la mesure où ils s’inscrivent dans le discours indirect libre sont de simples imparfaits de concordance de temps(cf.Texte ll1à9). L’imparfait peut parfois être utilisé en dehors de tout contexte passé pour marquer la distance de l'énonciateur par rapport à son énoncé. Dans les systèmes hypothétiques l’imparfait indique que le procès n'appartient pas à l’univers de croyance de l’énonciateur (ex : si tu venais demain je serais content)= valeur purement modale de l’imparfait et non-temporelle. 5) La forme en –rais = cond.prés. ou cond.passé Avant le conditionnel était un temps à part entière, aujourd’hui il appartient au tiroir temporelle de l’indicatif. Le conditionnel n’exclut pas la valeur modale, surtout dans les systèmes hypothétiques. La forme en –rais se construit après une périphrase qui contient l’indicatif présent du verbe et l’imparfait. Le conditionnel présent (ll. 14,15,18) offre un aspect tensif par apposition au conditionnel passé qui est d’aspect extensif. En outre le conditionnel présent offre du procès une vision globale qui est d’aspect limitatif. Le conditionnel présente deux grandes valeurs : a) valeur temporelle b) valeur modale. a)La forme simple montre que la valeur temporelle de base du conditionnel présent est d’indiquer le résultat futur à partir d’un point de repère passé. C’est pourquoi on l’appelle : le futur du passé. On trouve cette valeur de base dans le discours indirecte libre où le verbe principal est effacé. Le conditionnel présent se substitue à ce qui serait un futur par rapport à un repère contemporain de l’énonciation. Le conditionnel passé présente comme valeur temporelle de base celle d’un futur antérieur du passé- elle marque l’antériorité dans l’avenir par rapport à un point de repère dans le passé. Le procès est envisagé comme étant accompli dans l’avenir. Comme pour la forme simple, le conditionnel passé se rencontre dans la forme du discours indirecte ou indirect libre avec un point de repère passé. Dans le texte la valeur conditionnel passé est celle-ci (temporelle) sauf à la l.15. La forme inchangée si l’on transpose en forme directe, indique que le conditionnel n’a pas de valeur temporelle. Dans tout le passage le cond.passé à une valeur stylistique car… dans la mesure où Kyo se projette fictivement dans un futur dont il dresse un bilan. Il y a en fait un dédoublement du personnage, qui est à la fois lui-même et une vision de soi dans le futur. En effet une énonciation non-dédoublée aurait donné les formes suivantes : - à l’imparfait - au plus-que-parfait. b)Les valeurs modales se rencontrent 1) dans un système hypothétique soit 2) en dehors du système hypothétique. 1) La principale est l’élément conditionné, la réalisation de la principale est soumise à la réalisation de la subordonnée. Ex : Si tu venais, je serais content Élément conditionnant élément conditionné 1er cas de figure : on considère que le conditionnant a peu de chances ou n’a plus de chance du tout de se réaliser. On va utiliser l’imparfait = subordination : si tu venais, je serais content=principale. La réalisation du conditionnant est soumise au doute, on considère qu’il a très peu de chance ou pas de chance du tout. Dans ce cas de figure on peut utiliser le p-q-p dans la subordonnée et le cond. Passé dans la principale. Dans ce cas p-q-p et cond. Passé indiquent que le procès aurait pu être accompli dans le passé, mais que cela ne s’est pas fait. Remarque : on peut rencontrer le conditionnel dans des subordinations hypothétiques qui ne sont pas introduits par SI. Dans ce cas on a la subordonnée dans la principale. Au cas où tu viendrais, tu pourrais venir avec Paul. Le conditionnel en tant que mode est apte à évoquer un univers de croyance distinct de celui de l’énonciateur. Il peut ainsi permettre de modaliser un énoncé. La modalisation = le fait de marquer pour le locuteur la distance par rapport à l’énoncé. Il peut marquer la distance de l’énonciateur par rapport à l’énoncé. Dans cet emploi le conditionnel peut indiquer : 1) le refus de prendre en charge, d’assumer l’énoncé 2) une éventualité( ex : auriez-vous un stylo ?) 3) L’atténuation (pour rendre une demande polie, l’énonciateur fait semblant de la présenter comme une pure éventualité = Pourriez-vous fermer la porte ?) 4) Une dimension ludique, le rêve, l’imagination. La forme composé du conditionnel possède les mêmes valeurs de mise à distance. l.15 il aurait voulu vivre : ce cond.passé marque qu’il s’agit d’une action conçue comme possible dans le passé, mais démenti par le cours des événements. On pourrait sous-entendre une subordonnée hypothétique. Ce conditionnel a laissé une valeur d’irréel dans le passé. Conclusion : la valeur de base du conditionnel semble bien être, de marquer un écart, une distance entre l’univers actuel de l’énonciateur et l’événement évoqué. LE SUBJONCTIF I. Généralités Le subjonctif dans le texte : 5x que fût Eussent été Qu’eût valu Eût accepté C’est un mode personnel mais pas un mode réellement temporel, il s’oppose à l’indicatif, il représente l’idée verbale en train de se créer. Chaque fois qu’un locuteur prend la parole, il est forcé de prendre certaines attitudes mentales par rapport à ce qu’il dit. 1) Il pleut ! 2) Est-ce qu’il pleut ? La position mentale est différente. 3) Qu’il vienne ! L’idée regardante est dans 1) une constatation ; Dans 2) une question ; Dans 3) un ordre. L’idée regardée c’est le contenu même de l’énoncé. On peut expliciter l’idée regardante : Je te dis qu’il pleut. Je te demande s’il pleut ! Je t’ordonne de sortir ! Dans une phrase complexe l’idée regardante est représentée par la principale et le verbe principal. L’idée regardée est représentée par la subordonnée. Lorsque l’idée regardante est virtualisante, la subordonnée sera au subjonctif. On dit que toute idée regardante appartient au domaine du probable et d’actualisation et toute idée regardante du domaine du possible est virtualisante. Probable = tout ce qui peut se produire avec une assez grande certitude. Possible = comprend d’une part tous les faits non-actualisés mais qui pourraient l’être et d’autre part les faits qui sont en contradiction avec le réel. Le mode dans les subordonnées s’explique par les caractères actualisants et visualisants. En général on emploiera le subjonctif chaque fois que l’interprétation l’emporte sur la prise en compte de l’actualisation du procès II. Les Subjonctifs en Subordonnées (cf Sansier pp.487-488) On peut rencontrer le subjonctif dans les relatives, complétives et circonstancielles. Dans chaque cas il faudra distinguer des cas où le subjonctif est obligatoire et des cas où il peut alterner avec d’autres modes. 1) Le subjonctif dans les complétives : a) le subjonctif est obligatoire à chaque fois que l’idée regardante contenu dans le verbe principal sera virtualisant, donc à chaque fois où l’on met le poids sur l’interprétation de l’action plutôt que sur l’action elle-mêmelorsque s’interpose entre l’action évoquée et sa verbalisation un acte psychique (la volonté, le jugement, le sentiment) qui empêchent l’actualisation du procès. Ex. Je pense que Pierre viendra : le locuteur envisage le procès = Pierre viendra Cette action est actualisée, donc à l’indicatif. Ex2. Je voudrais que Pierre revienne : l’accent est mis sur la volonté, le désir du locuteur. L’idée de volonté empêche que le verbe de subordination soit actualisé et sera donc utilisé au subjonctif. A L’INDICATIF : *les verbes d’opinion (je pense, je crois…) *les verbes de déclaration (je dis, …) *les verbes de probabilité (il est probable que…) LES VERBES DE SUBJECTIVITÉ (+subjonctif) *de volonté, de souhait (je veux que, je souhaite que….) *de nécessité (il faut que…) *de possibilité (il est possible que…) *de sentiment(je crains que, je doute que…) Dans la phrase : j’espère qu’il viendra (+ind), ce n’est pas vraiment un souhait mais une croyance. 1°Remarque : Lorsque la complétive précède la principale elle se trouve toujours au subjonctif : Qu’il soit bête, cela est certain. L’antéposition de la subordonnée suspend la valeur affirmative de la proposition. 2°Remarque : Si la complétive complète non pas un verbe mais un substantif qui a le même sens que ce verbe, la complétive sera subjonctive aussi. b) Le subjonctif est facultatif : Dans 1° quand la principale est négative ou interrogative on a le choix. Tout dépend si le locuteur a décidé de mettre l’accent sur l’action ou sur sa propre interprétation, subjectivité du procès. Ex : son père ne croit pas qu’il a/ait triché 1) l’événement lui-même 2) le doute, la subjectivité du père Le subjonctif met l’accent sur l’interprétation du procès 2° Après un verbe comme «sembler » : il semble qu’elle a/ait compris la leçon 1) L’indicatif détache le fait subordonné. Il est envisagé en tant que tel, alors que le subjonctif 2) le rend d’une manière subjective. Il y a possibilité. 2) Le subjonctif dans les circonstancielles : Le mode de la subordonnée est contraint par le mot introducteur. Il n’y a pas de choix possible. C’est le sémantisme du mot/de la locution qui conditionne l'usage du subjonctif. Il y a cinq types de circonstancielles +subjonctif : 1°les subordonnées temporelles sont normalement à l’indicatif, sauf avec : ° avant que ° jusqu’à ce que ° en attendant que parce que ces trois locutions introduisent des propositions qui expriment une action située à une époque postérieure à celle de la principale. Remarque : après qu’introduit une action antérieure à la principale, se trouve régulièrement à l’indicatif. Mais dans l’usage il arrive très souvent que après que soit suivi du subjonctif. 2°les subordonnées de cause sont en général à l’indicatif. On trouve le subjonctif seulement quand la cause est exclue de l’univers du réel par le locuteur : « je vérifie les comptes, non que je craigne mais je suis méfiant ». En cas d’explication alternative «soit que…soit que… » suivi du subjonctif introduisent deux possibilités qui s’excluent mutuellement. 3° les subordonnées de but sont logiquement au subjonctif puisqu’elles manifestent avant tout une attention : « il a agi ainsi pour qu’on l’applaudisse ». 4° les subordonnées de concession introduites par Quoi que + Bien que expriment une action envisagée comme une cause possible qui a été inopérante. ex : Il est venu bien qu’il soit malade. Le fait qu’il soit malade aurait pu être une cause pour qu’il ne vienne pas, donc inopérante. 5° Les conditionnelles introduites par A MOINS QUE, POURVU QUE, POUR PEU QUE … sont suivis du subjonctif alors que celles introduites par SI sont suivis par l’indicatif(conditionnel, imparfait). 3) Le subjonctif dans les relatives Cas de figure :les relatives sont normalement à l’indicatif mais : 1°lorsque l’antécédent comprend un superlatif ou un adjectif comme SEUL, PREMIER… la relative est au subjonctif. En effet l’antécédent est sélectionné parmi un ensemble de possibles et le subjonctif met l’accent sur le jeu des possibles et sur la restriction qui s’est alors opérée. Remarque : dans ce cas l’indicatif est possible, mais il opère alors une présupposition de l’existence. 2° lorsque la principale implique une idée de volonté ou d’hypothèse, la relative est au subjonctif (je cherche une voiture qui soit…) Dans notre texte il faut distinguer où le subjonctif est obligatoire et les cas où il faut alterner avec d’autres formes. Il fît(2x) Eussent été Eût valu Eût accepté Les subjonctifs obligatoires : l.2 quel que fût subjonctif imparfait d’aspect inaccompli 2 relatives introduites par un relatif indéfini complexe QUEL QUE. Relatives sans antécédents, leur fonction permet d’expliquer l’emploi du subjonctif = fonction de complément circonstancielle de concession. Ce sont des concessions extentionnelles : définition : la réalité évoquée dans ses propositions, tous ces aspects sont passés en revue avant d’être rejeté tour à tour. Toute l’extension, toutes les possibilités du référent ont été envisagées. Le domaine de référence a été intégralement parcouru avant d’être rejeté. On a parcouru en hypothèse tous les sorts que la révolution aurait pu prendre et on a conclu qu’elle a tout de même eu le coup de grâce. Comme il y a rejet de réalité, on utilise le mode virtuel. On voit donc ici que c’est le rôle de concession qui impose le subjonctif. Les trois occurrences qui restent sont d’autres subjonctifs qui peuvent alterner avec d’autres formes. Ce sont des subjonctifs plus-que-parfait et imparfait, c’est dans les systèmes hypothétiques et aussi bien dans la principale que dans les subordonnées. Le subjonctif se rencontre à la place du conditionnel en dehors des systèmes hypothétiques. « comme s’ils eussent été morts ». Le subjonctif indique que le fait subordonné appartient à l’univers du possible et qu’il s’agit d’une possibilité non-réalisée. Ce subjonctif p-q-p peut commuter avec le p-q-p ind. Ou l’indicatif. Le premier subjonctif p-q-p peut permuter avec un conditionnel passé. Ces deux subjonctifs p-q-p sont des irréels du passé. Les deux formes de subjonctifs imparfait ou p-q-p dans le texte sont des formes qu’on n’utilise plus dans le français moderne/contemporain, qui n’utilise plus que le présent et éventuellement le passé. Les formes imparfait et p-q-p ont une connotation littéraire et indique qu’on a affaire à une langue soutenue, littéraire. LES SUBORDONNÉES La subordination, en général, définit comme un rapport de dépendance asymétrique, de dépendance unilatérale entre deux termes ou deux propositions. Elle ne peut dépendre que d’une principale. On vérifie cela en effaçant une partie de la phrase. Tout ce qui peut être effacé est subordonnée. Le plan : classement fonctionnel 1° les propositions sujets et attributs 2° les propositions compléments d’objet 3° les propositions compléments du nom et adjectif 4° les circonstancielles 5° les relatives Ce type de sujet est sujet à confusion. Le plan morphologique : (repose sur les mots introducteurs ; sur leur forme et leur fonction.) *1 donner les limites de la proposition *2 la nature de la fonction *3 la fonction *4 le mot introducteur (nature et fonction) *5 commenter le mode de la subordonnée PLAN I. les subordonnées sans mot introducteur : 1. les subordonnées participiales : Lorsqu’il n’y a pas de mot introducteur, c’est l’emploi d’un mode verbal spécifique qui va indiquer la relation de la subordination et ce seront en particulier les modes impersonnels qui seront à même d’exprimer ces rôles de subordination. Pour parler de subordination participiale, il faut que le premier participe possède un support propre différent du sujet de la proposition principale. Ex :la ville prise , les espagnoles signèrent la paix. La ville prise=participiale La ville prise était en flemmes =/ participiale D’un point de vue statistique elles sont rares. En effet les modes impersonnels n’ont par définition pas de sujet , parce que le sujet permet au verbe de varier en personne, donc les impersonnels n’ont pas de sujet, et l’on parle de support ou d’agent. Les participiales ont une fonction de circonstancielle de temps ou de cause. 3) Les propositions infinitives Le problème de la proposition infinitive c’est qu’elle est contestée par des grammairiens :le débat est autour de la Q ? si l’infinitif peut être centre de proposition. Ex1. Ils prièrent Jacques de sortir Ex2. J’entends les cloches sonner dans le lointain 1° seul le 2ème exemple contient une proposition infinitive. Dans l’exemple1 le support de l’infinitif( Jacques) peut devenir sujet passif=/proposition infinitive. 2° dans l’ex.1 :pas de proposition infinitive parce que le groupe « Jacques de sortir », ne peut être remplacé par un GN, or dans la proposition infinitive on peut changer le groupe par un GN. « J’entendis la sonnerie des cloches » 3° lorsque l’infinitif peut être remplacé par un adverbe-substitut comme Y ou EN, cela signifie que l’infinitif est comparable à un NOM ; est en emploi nominal. Cela signifie donc qu’il n’est pas le centre d’une proposition infinitive. En outre, du point de vue sémantique, la proposition infinitive se rencontre uniquement après certains verbes principaux comme des verbes de perception. Cas particulier : La subordination implicite : deux propositions se trouvent juxtaposées en apparence alors que, en réalité elles sont en relation de subordination. Seules quelques éléments comme l’emploi de certains temps ou modes, ou des inversions syntaxiques viennent signaler le rapport de subordination. Ex1. Tu crierais aussi fort que possible, on ne t’entendrait pas. (Même si tu criais…) C’est le mode conditionnel qui signale la subordination. Ex2. Je ne ferais jamais cela, fût-ce pour ton bien (même si c’était pour…) Ici c’est le temps qui signale la subordination. III. Les subordonnées où le mot introducteur constitue un marquant spécifique(à la fois nécessaire et suffisant de la subordination) C’est le mot introducteur qui suffit pour avoir la subordonnée et qui signale qu’il y a subordonnée. I. Le mot subordonnant n’a qu’un seul rôle : celui de marquer la subordinaton =A a)subordonnées conjonctives introduites par QUE. II. Le mot subordonnant a deux rôles : a) marquer la subordination b)jouer un rôle 1.syntaxique ou 2. sémantique B les propositions sub. relatives A) QUE = CONJONCTION DE SUBORDINATION Conjonctives sont appelées PURES ou ESSENTIELLES. Les mots introducteurs n’ont pas de fonction. Les conjonctives pures introduites pas QUE peuvent avoir presque toutes les fonctions du Nom : Sujet : Que Pierre vienne m’étonnerait beaucoup. COD/COI : Je veux que Pierre vienne. Attribut : Mon rêve est que tu viennes. Régime d’un verbe impersonnel : il faut que tu viennes Apposé : L’idée que Pierre vienne m’est insupportable. B) 1.syntaxique : LES PROPOSITIONS SUBORDONNEES RELATIVES Elles sont introduites par un mot : le pronom relatif. Trois grands types : 1° relatives substantives 2°relatives adjectives 3°relatives attributives/prédicatives Cas douteux : Je te donnerai ce que/ ce qui tu voudras =Relatives périphrastiques d’antécédent indéfini. 1° Les relatives substantives sont celles qui n’ont pas d’antécédent ex : où tu iras, j’irai. La fonction est identique à celle des substantifs, elles peuvent avoir(en théorie) toutes les fonctions du nom. 2° les relatives adjectives sont celles déterminées par un antécédent. Il faut donner leur nature (proposition relative), indiquer le pronom relatif, son antécédent, la fonction du pronom relatif dans la proposition relative. Il faut également indiquer si la relative est déterminative ou explicative. Lorsque la conjonctive est précédée par une conjonction , la conjonctive peut être précédée par CE : il est parvenu à ce qu’elle s’en aille. 1) les enfants qui dormaient n’ont pas entendu les voleurs. 2) Les enfants, qui dormaient, n’ont pas entendu les voleurs. Dans l’exemple2 la relative est détachée, et tous les enfants sont concernés. Dans l’exemple1 la relative sélectionne un petit nombre, ceux qui ne dormaient pas ont entendu. La relative restreint l’extension de l’antécédent. Parmi l’ensemble X on en extrait quelques uns . La relative restrictive est déterminative. La relative explicative ne restreint pas l’extension de l’antécédent, elle fonctionne comme adjectif épithète détaché et très souvent elles sont unis à la principale par un lien explicatif. 3° Les relatives attributives sont attributs et non épithètes de l’antécédant, lorsque l’antécédant est c.o.d. On les rencontre donc dans un nombre limité de situations, après le c.o.d. de verbe de perception(voir, apercevoir, observer, écouter, sentir,…) (Ex : Je vois Pierre qui marche.) ou de verbes comme montrer, trouver, avoir… (Ex : Paul a le coeur qui bat.) Cette relative se reconnait au fait qu’elle porte le contenu informatif essentiel de la phrase (elle ne peut être supprimé sans changer le sens de la phrase). 4° Les relatives périphrastiques sont celles introduites par CE QUI, CE QUE, CE DONT… Il ne faut pas les confondre avec les conjonctives introduites par CE QUE précédées d’une préposition. 1) Il se vante de ce qu’il a fait fortune. 2) Il se vante de ce qu’il a fait = relative périphrastique. Ex1 : il se vante du fait qu’il a fait fortune = conjonctive pure. ***Les relatives périphrastiques se caractérisent par le fait qu’elles sont à mi-chemins entre les relatives substantives et les relatives adjectives ***Ce = l’antécédent de Que. 2.sémantique :Le mot subordonnant marque la subordination 1° Le rôle sémantique peut être d’indiquer que nous sommes dans un type d’interrogation, à savoir l’interrogation indirecte totale( réponse par OUI/NON) Ex 1:Je demande si tu viens avec nous – il faut un verbe d’interrogation. (Verbe interrogatif+ si = sub. circ.interrogative directe totale.) 2° Le rôle du mot subordonnant est d’indiquer qu’il existe une relation logique entre la principale et la subordonnée ( cause, temps, concession…) On classe dans cette catégorie les circonstancielles. Par l’introduction d’une conjonction elles marquent la relation avec la principale. Deux cas de circonstancielles problématiques : a) Les causales : Ex1 :Je te confie ce secret parce que j’ai confiance en toi. Ex2 :Puisque tu m’as trahi je ne veux plus te voir. Ex3 :Ils ont divorcé l’an dernier puisque tu veux savoir. Dans l’ex3 la sub. circ. de cause , n’est pas la cause de la principale. Dans l’ex1 il est difficile d’échanger la place. L’énoncé porte deux informations, et elles sont prises en charge, assumées par l’énonciateur : - il confie un secret et – il le fourni parce qu’il a confiance. Introduit par parce que lorsqu’on veut donner un fait comme une information nouvelle. Dans l’ex2 l’événement subordonné introduit par puisque fait l’objet d’une énonciation particulière qui n’est pas pris en charge par l’énonciateur, il est rapporté à une autre personne, il est supposé connu et admis par l’interlocuteur. Il rétablit un lien de cause à effet entre l’info et la conséquence. Dans l’ex3 il faut rétablir un élément sous-entendu. La subordonnée de cause est la cause de l’énonciation(je vais te dire). Il faut rétablir un sousentendu. b) Les pseudo-hypothétiques (p.214) A côté de l’hypothèse proprement dite la conjonction SI peut introduire des propositions dont la signification logique est différente. SI implique une relation de nécessité qui exprime la conséquence nécessaire d’un fait(Si Dieu existe il est bon). Le SI peut introduire le contraste, la comparaison : Si la cité est le coeur de Paris, le quartier latin en est l’âme. IV. Les Subordonnées dont le mot introducteur n’est pas un marquant spécifique de la subordination. Le mot introducteur est un mot que l’on trouve aussi en dehors de la subordonnée. SUBORDINATION ET MÉCANISME D’EXTRACTION Exemples : C’est Pierre que j’aime. C’est demain qu’il arrive. C’est Pierre qui arrive demain. Dans ces exemples il ne suffit pas de dire que se sont des relatives ou des conjonctives. L’analyse logique est insuffisante pour faire l’analyse complète. 1. thème + prédicat Ces phrases constituent des mises en relief du prédicat et non pas un phénomène de subordination. Ex : Pierre a acheté une nouvelle voiture. Du point de vue de l’énonciation : lorsque quelqu’un prend la parole c’est pour dire quelque chose de/à quelqu’un. Le thème est CE DONT ON PARLE, le point de départ de l’énoncé. Ce n’est pas une information nouvelle. Le prédicat est CE QU’ON VA DIRE AU SUJET DU THÈME, mais c’est une information nouvelle. En général le thème est en tête de phrase et le prédicat se trouve à la fin de la phrase (mis en relief). Cet ordre peut être modifié pour des raisons de mise en relief. 2. Rapports avec la syntaxe Le rôle du thème est assumé par le sujet et le rôle du prédicat par le groupe verbal. Mais en réalité tout dépend du contexte. En général, affinités entre THÈME + SUJET et PRÉDICAT + GROUPE NOMINAL. 3. Les procédés de mise en relief 1. C’est Pierre qui s’en va. 2. C’est Pierre que j’aime. 3. Ce n’est pas pécher, que pécher en silence. 4. C’est demain que Steve arrive. Il existe dans le langage divers procédés pour modifier usuellement thème et prédicat, et pour mettre en relief l’un ou l’autre élément. Cette mise en relief est appelée EMPHASE. L’emphase concerne le domaine de l’énonciation et de la grammaire car pour mettre en relief le thème ou le prédicat, il faut bouleverser la syntaxe. Plusieurs procédés existent pour mettre en relief. Le mécanisme de l’extraction consiste à mettre en relief le prédicat au moyen de C’EST QUI/ C’EST QUE (=présentatifs de mise en relief). On parle aussi de phrase clivée. Soit C’EST QUE sont des pronoms relatifs (ex1+ex2), soit QUE est inanalysable ( c’est volontairement que…)