SOMMAIRE - Page d`accueil

publicité
Université Lumière Lyon 2
UFR Communication et espaces publics
La télévision : une source d’éducation
parallèle pour les enfants
Dossier de Master de DAVOINE Sophie et D.G
Sous la direction de Alain GIROT
Année universitaire 2009/2010
1
Sommaire
Introduction
Première partie : La télévision, un média-roi pour l’enfant
Deuxième partie : La télévision comme source d’école parallèle
Troisième partie : Les influences de la télévision sur l’éducation des enfants
Conclusion
Références bibliographiques
2
Introduction
Emile Durkheim, éminent sociologue français a dit de l’éducation qu’elle avait pour
objet « de susciter et de développer chez l’enfant un certain nombre d’états physiques,
intellectuels et moraux que réclament de lui et la société politique dans son ensemble et le
milieu spécial auquel il est particulièrement destiné ».
En effet, on peut définir, dans une forme synthétique, l'éducation comme étant l'apprentissage
et le développement de facultés physiques, psychiques et intellectuelles. Il ne faut donc pas la
limiter qu’à l'instruction de savoir et savoir-faire, utile à l'enfant pour apprendre à se
débrouiller dans un contexte social et technique qui sera le sien. Ainsi, on peut considérer que
l’éducation devra former de futurs citoyens capables de réfléchir et de s’intégrer à la société.
Pour cela il devra se conformer aux normes et valeurs défendues par une culture commune.
On assimile traditionnellement l’éducation des enfants à deux acteurs majeurs que sont
l’environnement familial et l’environnement scolaire. En effet, se sont les deux principaux
vecteurs de transmission de la culture mais également des normes et valeurs auxquelles
l’enfant va se référer. C’est à travers elles que l’enfant va pouvoir se repérer mais également
grandir et évoluer en tant qu’être humain.
Mais on est en droit de savoir si l’école et la famille sont les deux seules « sources »
d’éducations. De nombreux travaux ont apporté une réponse à cette question. Il existe d’autres
vecteurs de transmission de la culture, que l’on pourrait qualifier de secondaire, mais qui
jouent néanmoins un grand rôle dans le développement de l’enfant. Par exemple, les groupes
de pairs, imposent une grande influence sur les enfants puisqu’on se développe en partie grâce
au regard d’autrui. Ce dernier joue ainsi le rôle de reflet de notre développement. On existe
donc en partie grâce aux autres et à la place que l’on occupe dans un groupe défini. D’autres
vecteurs sont également cités comme l’environnement sportif ou religieux dans la mesure où
ils introduisent des codes et des valeurs propres à chaque groupe. Il existe enfin un autre mode
de transmission qui influence le développement de l’enfant : les médias. Bien qu’il s’agisse
d’un acteur subjectif, puisque n’offrant pas d’interactions « humaines » à proprement parler
(mais étant plus caractérisé de moyen de « socialisation concurrente ») il n’en demeure pas
moins un important acteur de la vie publique, surtout pour les enfants, bien qu’il faille
distinguer télévision, radio ou presse écrite. Notre étude portera donc principalement sur
l’impact de la télévision sur de jeunes enfants (allant de 0 à 11 ans).
3
Ainsi, quels enjeux éducatifs influent sur les enfants, en interrogeant parents et professeurs, si
bien que la télévision tienne une place importante dans le développement d’un enfant ?
En d’autres termes, nous chercherons à savoir en quoi la télévision « éduque » nos enfants, à
savoir si elle joue sur leur développement qu’il soit psychique, intellectuel ou moteur mais
également à savoir si elle se positionne en parallèle de l’école et de la famille, provoquant
ainsi une nécessaire éducation télévisuelle. Nous verrons donc dans un premier temps, en quoi
la télévision est un média-roi pour les enfants, puis dans un second temps nous tâcheons de
voir si elle est un moyen d’éducation parallèle à l’école et à la famille. Enfin, nous
terminerons notre analyse en enquêtant sur les influences positives et négatives que la
télévision occasionne sur les enfants.
4
La télévision, un média roi pour l’enfant
L’arrivée de la télévision dans les foyers a bouleversé les mentalités et les mœurs des
individus. Tous les individus sont concernés par le petit écran et particulièrement les enfants,
qui n’ont pas une capacité de jugement encore suffisamment constituée. C’est pourquoi il
s’agit d’un média-roi pour l’enfant car captivé par sa présence quotidienne, par l’image et par
les personnages fictifs auxquels il s’identifie, il représente une cible de choix.

Un objet quotidien très présent
La télévision, prend donc désormais une grande place dans la société et dans les foyers.
En 1996, 68% des foyers avaient accès à la télévision en Europe, selon le rapport mondial sur
la communication et l’information 1999-2000. Aujourd’hui, un grand pourcentage accueille
plusieurs téléviseurs chez eux. On sait même que certaines familles ne se passent pas de la
télévision, et l’emmènent avec eux lorsqu’ils partent en vacances. Elles l’ont accueilli pour se
détendre, se divertir, pour rester à l’écoute de l’actualité… Dès lors que les foyers ont adapté
ce média, il est difficile de ne pas voir l’intérêt de celui-ci pour les jeunes enfants. En effet,
avec les femmes qui ne restent plus mères au foyer et qui désormais travaillent comme leurs
maris, ainsi qu’avec la hausse du temps libre, on constate une augmentation du temps
d’écoute de la télévision. Beaucoup d’enfants ont l’habitude de passer le temps d’attente
devant la télévision, comme le matin avant de se rendre à l’école ou pendant la préparation du
repas… De plus, les parents laissent les enfants devant le récepteur parce que c’est un passetemps qui les retient à la maison, tranquilles. La télévision sert en bonne partie à meubler des
temps libres que l’on ne peut occuper en jeux ou en sorties à l’extérieur : les durées d’écoute
sont donc plus importantes en hiver et plus faibles en été. Le rythme d’écoute des enfants se
calquent aussi sur les rythmes scolaires et de vacances, c’est pourquoi on retrouve à cette
période une vague plus importante de publicité leur étant destiné.
A l’heure actuelle, la télévision fait donc partie intégrante de la vie d’un enfant dans notre
société. Elle est le média le plus sollicité par le jeune enfant de par la simplicité qu’il
représente.
5

L’enfant et la télévision, un « amour » réciproque.
On sait que l’image, quotidienne et insistante, occupe et intéresse l’enfant d’aujourd’hui.
L’image que produit la télévision est une image colorée, vivante, qui accroche et interpelle.
Elle va donc solliciter l’attention de l’enfant. Il va aimer ces images colorées et vivantes, se
sentir attiré et aimer les regarder. Il est fasciné par cette image dénouée de sens. Ceci
l’enchante. C’est pourquoi le zapping reste une manière de passer son temps libre devant la
télévision, ce qu’aime faire l’enfant. Il ne peut que regarder l’image et ne pas se soucier du
message véhiculé. Les enfants sont donc sensibles à ces images et particulièrement à celles
qui ne leur demandent pas d’effort de déchiffrage ou de lecture de texte. C’est pourquoi
l’écoute des enfants se tourne d’avantage vers les chaînes commerciales, où la densité de
spots publicitaires est la plus forte. Ces derniers plaisent aux enfants car tout est fait pour leur
plaire. Jean-jacques Henriot, écrivain, décrit que c’est bien « la tâche de la publicité, de nous
intriguer, nous étonner, nous agresser, nous charmer..., d'une manière ou d'une autre, nous
faire de l'effet », pour nous inciter à se comporter d’une manière attendue. C’est pourquoi on
retrouve aux périodes de vacances scolaires une vague plus importante de publicité leur étant
destiné. La publicité ne peut donc être distinguée de la télévision, elle en fait partie intégrante,
essentiellement avec un public jeune. En effet, la brièveté d’intervention de la publicité est
adaptée à la faculté d’attention des enfants, ceux-ci ne restant pas longtemps assis sans rien
faire, mais plutôt en se levant, tournant autour du poste… De plus, la répétition des séquences
sur plusieurs jours amuse les enfants, ils aiment se rappeler de la fin de l’histoire, chanter le
slogan… Dès leur plus jeune âge, ils en fredonnent les airs et en récitent les slogans
(« Carglass répare, Carglass remplace »!). Car c’est bien le rôle de la publicité d’accrocher les
enfants par des slogans simples et séduisants, avec des objets qui s’animent et deviennent
vivants, des mondes merveilleux.
L’enquête 08-16 (Médiamétrie-Diapason), réalisée sur les jeunes de 8 à 16 ans en 1987-1988,
démontre que la durée d’écoute de la télévision sur l’ensemble de l’année 1989 a été en
moyenne de 804 heures pour les enfants de 6 à 10 ans, soit un peu plus de 2 h 10 par jour. La
part tenue par les émissions pour la jeunesse et les dessins animés est très importante (26%).
Mais la plus grande partie du temps passé par les enfants devant la télévision va à des
programmes qui ne leur sont pas spécifiquement destinés, les fictions. Dans cet ensemble des
émissions de fiction, les séries et les feuilletons occupent une place particulièrement
importante (cf l’enfant devant la télévision des années 90). Monique Dagnaud, sociologue et
6
directrice de recherche au CNRS, rejoint cette observation et estime que 80% du temps passé
devant la télévision par les enfants de 4 à 10 ans, l’est devant des programmes « tout public ».
Le pouvoir persuasif et incitatif de la télévision va donc servir à accrocher les enfants, tout
particulièrement par le rôle du personnage fictif.

L’enfant et le personnage de télévision : un phénomène d’identification majeur et
complexe.
L’enfant trouve ainsi dans les émissions de fiction des occasions d’alimenter ses
fantasmes, d’exprimer et de sublimer ses pulsions. Fantasme de toute puissance, fantasme
sexuel…
Vivre les aventures des héros de fiction, grâce à l’imagination, procure un réel plaisir, plaisir
qu’on ne peut pas connaître réellement dans la vraie vie. Tout naturellement, l’enfant
s’identifie au héros, et s’identifie avec d’autant plus de plaisir que le héros sera apte à sortir de
la vie ordinaire pour se surpasser. Les enfants aiment être des héros brillants à qui tout peut
arriver et qui sont capables de dénouer les situations les plus périlleuses. Ils aiment se battre,
gagner largement contre un homme supérieur à eux, qui représente sans doute l’autorité. C’est
pourquoi le personnage auquel il s’identifie le plus volontiers, est souvent un peu plus âgé que
lui, est apte à dépasser les nombreuses contraintes de la vie et aussi à les dominer pour une
victoire finale héroïque. L’enfant vit le rôle du héros de l’intérieur comme s’il l’était luimême. Ainsi, l’enfant garçon va aimer à jouer qu’il est « Spiderman » ou « Batman » tandis
que la petite fille va s’imaginer en « Totally Spies » ou en « Dora l’exploratrice » en fonction
de son âge. Chacun y retrouve son compte en sachant que l’enfant va avoir besoin de
« symboles » lui permettant de mieux s’identifier à son personnage favori. La télévision, et
notamment la publicité, ont donc compris comment agir sur les enfants. Avec le processus
d’identification et donc le rôle des héros, deux mots d’ordre : séduction et persuasion.
L’utilisation de personnes populaires comme ces héros d’enfants (qui peuvent voler, avoir une
force surhumaine) ont un effet persuasif sur les enfants, le héros étant un facteur d’attention,
d’accroche à la publicité, mais aussi et surtout une motivation d’achat (qui reste le premier
objectif de la publicité !). De là, apparaît l’influence commerciale de la télévision (incite
l’enfant à vouloir un cartable Spiderman ou Dora, un tee-shirt à leur effigie…). Les enfants
sont séduits par ces publicités qui les plongent dans un nouvel univers et qui procurent des
émotions de joie. De plus, l’humour visuel est une des caractéristiques qui séduit l’enfant de
7
tout âge. L’envie du produit est alors suscitée. La publicité pour « Prince de Lu » en est un
exemple parfait : un « garçon tout le monde » mange un « choco » et acquiert une force
puissante qui le permet de battre un dragon.
Jean Piaget, et la psychologie génétique, ont décrit précisément ce phénomène en expliquant
que « l’enfant a tendance à ne pas faire une distinction tranchée et mobilisable entre la réalité
et les fictions de son imagination jusqu’à ce qu’il ait atteint le stade des opérations
formelles », c’est-à-dire la période qui va de 11 ans à l’âge adulte.
Cette relation particulière qu’entretiennent la télévision et les enfants, et l’influence éducative
qui en résulte va donc placer la télévision en parallèle des deux acteurs principaux
d’éducation des enfants : la famille et l’école.
8
La télévision comme école parallèle
Dans les années 1970, le sociologue Louis Porcher a mis en place le concept « d’école
parallèle » pour rendre compte de l’importance des médias et de leur influence sur les jeunes.
Depuis qu’il a introduit et développé cette idée d’école parallèle appliquée au petit écran, la
question est posée, en France, des relations possibles entre ces deux lieux d’apprentissage que
sont la télévision et l’école. On n’oubliera pas également de souligner le rôle de la télévision
dans l’espace privé familial.

la télévision comme substitut et partenaire des parents
Autrefois, le monde extérieur était connu de l’enfant par l’intermédiaire des parents et des
maîtres. L’enfant découvrait l’environnement progressivement, en commençant par ce qui lui
était le plus proche. C’était d’abord les proches de l’enfant, les parents ou grands-parents qui
lui expliquaient les petits événements de la vie. Ils devaient doser les informations à donner,
analyser la compréhension de l’enfant et lui permettre de commencer son développement
avant qu’il entre à l’école. Aujourd’hui, la télévision bouleverse ce processus. En effet, elle
introduit dans la vie de l’enfant un nouvel environnement qui va participer à son
développement. On constate que son introduction dans les familles a eu pour conséquence de
modifier l’activité culturelle et ludique des enfants. Il est vrai que laissé à lui-même, un enfant
va mettre de côté la lecture au profit de la télévision alors que le temps qu’il accorde à ses
lectures pourrait être modifié grâce aux efforts conjugués des parents et des enseignants.
C’est pourquoi, le rôle des parents ne doit être ni répressif, en empêchant leurs enfants de voir
la télévision, ni permissif en les laissant voir tout ce qu’ils veulent. Ils doivent les
accompagner et avoir un rôle de médiation et de contrôle sur ce qui est visionné. Les contenus
de la télévision doivent rester adaptés à l’âge et au développement de l’enfant.
Ils doivent donc considérer pleinement la télévision comme un partenaire dans l’éducation de
leur enfant en exerçant une médiation efficace par rapport à cette dernière.
Jésus Bermejo Berros (dans, Génération télévision, page 318), explique qu’il existe 5 types de
médiation qu’exercent les parents :
-
la « médiation absente » : les parents n’ont aucun regard ni contrôle sur ce que
regarde leurs enfants à la télévision.
9
-
La « médiation défocalisée » : les parents regardent la télévision avec leurs enfants
mais n’émettent aucun commentaire.
-
La « médiation restrictive » : les parents contrôlent le temps d’écoute et établissent
des normes.
-
La « médiation évaluative » : les parents échangent avec leurs enfants sur les
émissions et formulent des critiques.
-
La « médiation contrôlée » : les parents posent des limites, partagent des émissions
avec leurs enfants et les évaluent avec eux.
Selon lui, les parents doivent choisir et se tenir à un type de médiation, le but étant d’être les
plus proche possible de la « médiation contrôlée », sachant que le co-visionnage peut conduire
à des bénéfices éducatifs durables. Il ne faut donc pas qu’ils utilisent la télévision comme une
façon de récompenser ou punir un enfant car cela a pour conséquence de lui donner une place
centrale dans son processus éducatif. Les parents ont donc pour mission de faire en sorte que
leurs enfants tirent le meilleur profit de la télévision. En effet, d’un point de vue social et
d’après une étude réalisée en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, sur près de 5 500 enfants, moins
les enfants regardent la télévision, mieux ils se sentent au sein de leur famille.
De plus, cela aura pour conséquence de faciliter la poursuite du développement de l’enfant à
l’école.

l’école face au phénomène télévisuel
Comme on vient de voir précédemment, l’école se positionne à la suite des parents dans le
développement de l’enfant. Le maître d’école est ainsi censé prolonger le processus de
développement de l’enfant grâce à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Jusqu’à
maintenant, l’école et la télévision appartenaient à des univers séparés qui s’ignoraient
mutuellement. On considérait l’école comme étant l’espace de l’apprentissage et de l’effort et
la télévision comme le domaine de la détente et du divertissement à la maison. Cependant,
l’école ne peut plus ignorer l’impact du phénomène télévisuel sur les élèves de primaire.
Louis Porcher (dans l’éducation parallèle) exprime que pour les enfants, « le rapport à la
culture (dont l’école a été, depuis toujours, l’instrument privilégié) se fait désormais d’abord
par la culture de masse ». Le maître d’école doit donc tenir compte du développement
parallèle induit à l’élève par la télévision, pour enseigner des savoirs et savoirs faire, car
l’enfant va comparer avec ce qu’il voit à la télé. Les enseignants voient désormais leurs
10
actions diminuer, car le milieu scolaire, où se développaient en partie la personnalité et les
opinions d’un enfant, est concurrencé par l’influence exercée par les médias et
particulièrement la télévision. Les attitudes des maîtres d’écoles s’en trouvent donc modifiées.
Pourtant, on peut considérer l’idée que l’école et la télévision ont un point commun. En effet,
les deux ont une influence culturelle et façonnent les esprits et les mentalités des enfants. On
pourrait donc penser à une éventuelle collaboration entre école et télévision. Certains auteurs
affirment que le petit écran développe l’esprit critique des enfants face aux enseignants, en
comparant leurs interventions avec celles perçues à la télévision. Cela renforcerait ainsi leur
participation en classe, ce qui serait donc bénéfique à l’apprentissage scolaire.
Cependant, certaines études mettent en avant l’idée qu’école et télévision sont incompatibles.
Une étude comparative américaine, déroulée sur 30 ans auprès de milliers d’enfants, a mis en
valeur le constat suivant : plus les personnes regardaient la télévision étant enfant et moins
leur niveau d’étude était élevé à 26 ans. Cela insiste donc sur le fait que la télévision jouerait
un rôle néfaste dans le parcours scolaire d’un enfant. L’école se refuserait donc de « s’allier »
avec la télévision pour éduquer leurs élèves (même si certains enseignants utilisent des
documentaires télévisuels dans leur classe). Pour Louis Porcher, l’école porte un discours
négatif sur les médias télévisuels. Selon lui, cela est inévitable et résulte de la « fonction
retard » de l’école. En effet, il explique que l’école et les médias sont décalés dans le temps
dans la mesure où la première « diffuse des connaissances et des idées » alors que les seconds
« se situent dans l’actualité et l’immédiateté ». L’école a donc une méfiance envers le
phénomène télévisuel car les médias lui ont dépossédé de l’influence qu’elle a sur les enfants.
Louis Porcher va plus loin en exposant 8 arguments de l’école contre les médias :
-Le savoir médiatique n’est pas un savoir (alors qu’il fait partie des références des élèves).
-La télévision n’a pas de morale.
-Elle joue sur la crédulité (cependant, la construction de l’esprit critique de l’enfant est un des
objectifs défendus par l’école).
-La télévision fatigue les enfants (ce qui a été désapprouvé scientifiquement).
-Elle développe la passivité (ce qui n’est pas fondé scientifiquement).
-La télévision n’est pas sélective.
-La télévision fonctionne selon le principe de plaisir.
-La télévision donne de mauvais exemple, comme la violence (mais elle fait aussi partie de
notre société et de la réalité).
Cette analyse de la relation école/télévision met donc en valeur les enjeux d’une éducation à
la télévision afin d’optimiser l’éducation de l’enfant.
11

l’éducation télévisuelle
La société vient à l’enfant précocement par l’intermédiaire de la télévision. Ainsi, il est
nécessaire de réguler le flux d’informations qu’intègre un enfant trop exposé à la télévision.
Environnement familial et scolaire doivent donc collaborer afin de mettre en place pour le
bien de l’enfant une éducation à la télévision. Il faut lui apprendre à vivre avec, car comme on
l’a vu précédemment il s’agit d’un objet quotidien présent dans les foyers, sans l’accepter
passivement pour autant, c'est-à-dire en gardant conscience de la place qu’elle occupe. Ainsi,
il faut que l’éducateur, chaque fois que cela est possible, s’intéresse aux émissions que
l’enfant a l’habitude de regarder et les prenne en compte pour en parler avec lui. Elle va donc
s’inscrire en lien avec les parents s’ils contrôlent son champ d’action ou en substitut de ces
derniers, s’ils sous-estiment son influence.
La télévision fournit des informations dans le désordre, sans tenir compte de l’âge et du
niveau intellectuel de l’enfant. Ces images ne sont pas liées à l’expérience pratique de
l’enfant, ne répondent pas aux questions et attentes de l’enfant. Inversement, la télévision
fournit des réponses à certaines questions que l’enfant n’aurait pas eu le temps de se poser. Et
ce n’est pas le même chemin qu’impose le système éducatif. Une partie de la compréhension
réside dans l’émergence de la question. Un enfant qui est capable de poser une question sur la
compréhension d’un événement lié à son environnement prouve qu’il a fait un bout de chemin
qui conduit à la connaissance. Amener alors l’enfant à bien poser une question et à en
chercher les réponses assimilées, c’est le travail des parents et/ou des enseignants pour
permettre de remettre de l’ordre dans l’esprit de l’enfant et de rétablir une certaine logique
dans le processus de compréhension.
Cependant, il n’y a que trop peu de dialogue entre parents et éducateurs afin d’instaurer une
éventuelle collaboration en relation avec la télévision. Pourtant, la conjonction de ces deux
milieux (familial et scolaire) pourrait donner des résultats positifs au profit de l’enfant.
L’enseignant pourrait également, en collaboration avec des associations de parents d’élèves,
offrir des débats ou des études de cas au sein de sa communauté scolaire.
Actuellement, le politique cherche à défendre et protéger l’enfant en mettant l’accent sur la
manipulation qu’orchestre la télévision (mise en place des sigles -10, -12, -16, -18 par le CSA
pour prévenir les parents des « dangers » de certains programmes télévisuel sur leurs
enfants..). A l’école, mise en place de la « semaine de la presse ». Le but est de tenter de
protéger les enfants contre les méfaits de l’information en leur donnant les « armes » pour
12
lutter plutôt qu’en leur interdisant l’accès (changement par rapport à avant, ainsi dans les
années 1970 la presse était interdite dans les milieux scolaires).
Enfin, on constate la création de filières comme l’ ICOM (Initiation à la Communication et
aux Médias), qui se fonde non plus sur l’analyse des œuvres mais sur les lectures et les
interprétations que font les récepteurs. Elle va donc mettre en avant les impacts, positifs et
négatifs, de la télévision sur les enfants.
13
Les influences de la télévision sur l’éducation des enfants
La télévision exerce une multitude d’influences sur l’enfant que ce soit sur sa manière de
prêter attention, de comprendre, de penser mais également sur son développement moral et
social ou sur son identité. Ces influences peuvent être de nature positive et négative selon les
individus et cela pour certaines raisons. Raisons qui pourraient conduire à l’émergence d’une
« nouvelle télévision ».

des apports non négligeables
La télévision a, on l’a vu, un impact éducatif sur les jeunes enfants puisqu’elle est définie
comme une école parallèle. Elle doit susciter et développer chez l’enfant un certain nombre
d’états physiques, intellectuels et moraux. Elle inculque des valeurs aux enfants, elle les
éduque, tout comme l’école doit le faire. Beaucoup de dessins animés ou émissions sont
tournés vers l’apprentissage et l’assimilation des règles de la société d’aujourd’hui. Mais
aussi, beaucoup d’entre eux aident à une ouverture sur le monde. Ainsi, Dora l’exploratrice,
petite fille de 7 ans, apprend aux enfants à chaque épisode une expression anglaise courante,
ou bien à compter en anglais, ou encore les couleurs. Elle fait intervenir les jeunes
téléspectateurs dans ses aventures et leur demande d’utiliser l’expression anglaise, ou autre,
qu’ils viennent d’apprendre pour résoudre les problèmes qui surviennent en chemin. Ces
épisodes demandent un réel travail cognitif : concentration, écoute, analyse et mémorisation.
Les enfants découvrent qu’une autre langue existe, différente de la nôtre. L’ouverture sur le
monde et sur la culture peut alors être discutée avec les parents suite à cet épisode. De plus,
Dora ne cesse de délivrer les bonnes paroles, les bons conseils («Lire est très important pour
être fort dans tous les domaines»). Les enfants l’écoutent, et veulent lui ressembler. Ils
commencent alors à vouloir lire. Et donner à l’enfant le goût de la lecture est essentiel, car elle
est capitale dans le développement de l’enfant. Son éveil, sa compréhension et son imaginaire
seront sans cesse stimulés par la lecture. Et par l’envie de lire, l’envie d’écrire est associée.
Sans parler d’ouverture sur le monde, l’opportunité culturelle qu’offre la télévision est
importante. Certaines émissions sont entièrement dévouées à la culture, et sont accessibles
aux enfants. Fred et Jamy dans « C’est pas sorcier », sur France 3, vont à la découverte de la
culture dans leur camion, et offrent aux enfants la possibilité de revisiter l’histoire de la Corse,
14
mais aussi d’être dans la peau d’un maire, ou encore comprendre l’arrivée de l’euro. Avec ses
expériences ludiques, ses plateaux de démonstrations, ses explications simplifiées ou son
humour, cette émission est réellement adaptée aux jeunes enfants dans la découverte de la
culture.
Pour finir, la télévision permet d’entretenir le lien social. Les enfants regardent les émissions,
dessins animés ou autres, et aiment en parler à l’école, avec les copains… Ils aiment raconter
ce qu’ils ont vu, ce qu’il s’est passé, ce qu’ils ont aimé ou inversement détesté. Ces
comportements ouvrent de réelles discussions, ou débats, et ceci joue un rôle essentiel dans le
développement linguistique et relationnel de l’enfant : il apprend à raconter avec les bons
mots, remettre dans l’ordre les différents événements de l’histoire, écouter l’autre sans lui
couper la parole…
Docteur Claude Allard conclut en décrivant que la télévision est un moyen de fournir à
l’enfant les « modèles dont il a besoin et contribue pour une large part à constituer les
réservoirs de signes sociaux ou il puisera pour s’exprimer et pour analyser les comportements
de ceux qui l’entoure » (cf Le corps de l’enfant de l’imaginaire au réel, page 192).
Cependant, bien que ces apports ne soient pas négligeables, un manque de contrôle sur le
temps que passe un enfant devant la télévision peut entraîner des écarts dans le
développement qui est attendu de lui.

des dérives à prendre en compte.
Le temps passé devant la télévision est un réel indicatif dans la recherche quant au
développement cognitif, intellectuel, culturel, physique et social de l’enfant.
Le neurologue Laurent Cohen répond à la question des dangers de la télévision chez les
enfants de moins de trois ans, lors d’une émission sur France 5, le magazine de la santé. Il
explique qu’ils ont comparé deux groupes de petits enfants qui, avant l’âge de 2 ans,
regardaient plus de deux heures par jour la télé. Et d’autres qui la regardaient moins de deux
heures par jour. Cette étude a montré que ceux qui regardaient beaucoup la télévision avaient
5 ou 6 fois plus de retard de développement du langage que les autres.
De plus, d’après une étude allemande, la consommation excessive de petit écran limiterait le
développement intellectuel des enfants. Peter Winterstein, est un médecin qui fait dessiner des
bonhommes aux enfants. Bien qu’à première vue, ce sont des gribouillis, lui considère que ce
sont de “petites fenêtres donnant sur l’esprit des enfants”. Les résultats de cette étude sont
15
vraiment impressionnants. Les personnages dessinés par les enfants qui regardent la télévision
moins d’une heure par jour sont complets, tandis que ceux des enfants qui regardent trop la
télévision (plus de trois heures) ne le sont que très rarement. En plus d’être incomplets, les
dessins observés sont souvent déformés, les bras partant des hanches. Spitzer,
neurophysiologiste et médecin coopérant cette étude, explique « qu’un cerveau ne s’imprègne
correctement des choses que s’il les découvre par le biais de plusieurs sens, c’est-à-dire
l’audition, la vue, l’odorat et le toucher ». Et, de ce point de vue, la télévision est, selon lui,
une source d’information bien pauvre en comparaison avec le monde réel.
A l’échelle de la culture, le rapport culture/télévision est en plein divorce ces dernières
années. En effet, le divertissement prend place et la culture est laissée à l’abandon. Attrayant
par sa simplicité, par sa théâtralisation, le divertissement a su conquérir le coeur de la
télévision. Ainsi, la téléréalité (« Secret Story », « Star Academy »), les émissions de
divertissements (« la roue de la fortune», « On ne peut pas plaire à tout le monde », « Y a que
la vérité qui compte ») accaparent les programmes et le plus souvent en fin d’après-midi ou en
début de soirée, heures auxquelles les enfants se retrouvent installés dans les canapés. Les
émissions culturelles sont progressivement mises aux oubliettes sur les chaînes publiques, et
se retrouvent tant bien que mal sur les chaînes du câble ou du satellite. La culture n’est plus
accessible à tous, rendant le développement culturel pauvre.
La télévision peut être néfaste quant au développement physique des enfants. A trop regarder
la télévision, l’enfant en oublie de se dépenser. Hors, les activités physiques doivent être
régulières pour la santé de l’enfant. Dans le cas inverse, l’inactivité entraîne la sédentarité, et
beaucoup d’enjeux physiques y sont associés. D’une part, les principaux problèmes corporels
liés à cette sédentarité restent les problèmes de poids avec l’obésité. Laurent Cohen ne mâche
pas ses mots : « Si vous restez très longtemps devant la télé à manger du pop-corn, ça a des
conséquences ». D’autres part, la sédentarité entraînera à long terme une augmentation des
risques de maladies cardio-vasculaire. Des problèmes d’anorexie boulimie peuvent dériver de
l’impact télévisuel. A force de regarder les miss France défiler, toutes belles et minces, les
jeunes filles rêvent de leur ressembler, et s’enfoncent dans un tourbillon dont elles auront du
mal à sortir.
Pour finir, la télévision a une conséquence sur l’impact social : la violence. Les enfants qui
regardent trop d’images violentes l’intègrent comme étant un acte normal s’il n’est pas discuté
et analysé. En effet, Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste, insiste sur le fait que « les
images produisent des sensations, émotions et états du corps qui doivent recevoir une mise en
forme psychique, et celle-ci dépend à la fois de la personnalité de chacun, et de la nature des
16
liens qu’il entretient avec ses proches ». Par exemple, l’enfant n’assimile pas le fait de taper
quelqu’un comme dans une bagarre, puisque cela représente un jeu dans beaucoup
d’émissions ou de fictions (ex : Dragon Ball Z…).
Cependant, l’influence néfaste de la télévision sur les enfants peut être atténuée par divers
facteurs : l’âge des téléspectateurs, le fait de regarder la télévision seul ou avec des adultes et
enfin les discussions que les enfants auront ou non avec leurs parents ou enseignants sur le
contenu visionné. Mais elle peut l’être aussi par une volonté qui doit naître de « réformer » les
contenus télévisuels pour faire émerger une « nouvelle télévision ».

vers une nouvelle télévision ?
A la lecture de notre analyse, on ne peut qu’émettre le constat suivant : la télévision peut
fournir une éducation utile à nos enfants mais aussi l’éduquer de manière néfaste. Il faut donc
avant tout chercher à protéger l’enfant sans le priver complètement de télévision. La
télévision se doit donc, dans l’intérêt des enfants, de modifier ces contenus et tenir compte des
dérives qu’elle peut induire sur eux. Le monde télévisuel doit donc faire émerger une
« nouvelle télévision » à destination du jeune public. C’est ce que suggère également
Monique Dagnaud, dans un rapport remis à l’éducation nationale en 2002. Elle argumentait
pour la création d’une chaîne de télévision publique gratuite réservée aux enfants où il serait
tenu compte du message éducatif qui est transmis. Ainsi, depuis septembre dernier, le paysage
audiovisuel français s’est élargi avec l’arrivée de nouvelles chaînes gratuites de la TNT, et
notamment avec la création de Gulliver, première chaîne de télévision gratuite destinée à la
jeunesse. Cette chaîne a pour but de transmettre des valeurs positives à l’enfant afin d’éviter
tout détournement éducatif néfaste à son développement. De plus, elle va chercher à lutter
contre des effets pervers (la peur, la violence, l’alcool, les stéréotypes…) que certains
programmes, au contraire, mettent en avant.
Ainsi, cette nouvelle chaîne va mettre en place un processus de « désensibilisation
systématique » afin de réduire la peur de manière efficace. Ce processus offert par ces
diverses programmations va s’inscrire en collaboration avec les parents. Il s’agit, d’exposer
progressivement l’enfant à des images qui lui font peur dans un contexte où il se sent protégé
afin qu’il s’habitue à leurs vues. C’est donc là qu’on va retrouver le partenariat
parents/télévision car la télévision offre les images contre lesquels l’enfant va dépasser sa
peur et les parents offrent la présence affective nécessaire à ce type d’activité. Cette
17
« nouvelle télévision » va également chercher à lutter contre les effets négatifs des stéréotypes
et plus précisément ceux qui concernent la femme. En effet, dans certains programmes pour
enfants il existe encore des archétypes de représentation de la condition féminine (la femme
responsable des tâches ménagères, la coquetterie comme étant la qualité la plus représentative
du caractère féminin…), c’est pourquoi on doit tendre vers de nouveaux programmes, comme
Gulliver le fait, qui tiennent compte de ces constats.
Cependant, il reste des choses à parfaire dans l’instauration d’une nouvelle télévision à
destination des enfants. C’est ce que stipule Monique Dagnaud en précisant que « la télévision
parfaite pour les jeunes enfants devrait être aussi dépourvue de publicité, contrairement à
Gulliver ». En effet, bien que l’Union Européenne ait commencé à travailler à la création d’un
cadre légal commun à tous les pays ressortissants, la publicité agit sur les enfants
consommateurs comme on l’a vu précédemment.
On peut donc penser qu’avec l’émergence de nouvelles chaînes pour enfants, de plus en plus
présentes dans les foyers grâce à la généralisation de la TNT et des bouquets numériques, une
« nouvelle télévision » contrôlée et sans publicité pourrait voir le jour afin que nos enfants
puissent apprendre en regardant.
18
Conclusion
La télévision est donc un objet présent dans le quotidien de chaque individu et ne
laisse pratiquement personne indifférent. Les enfants représentent une population très
concernée par son influence. Pour eux, il s’agit d’un média roi qui les captive, en travaillant
sur leur imaginaire, grâce à l’impact des images qui les fascinent. L’ « amour » réciproque qui
les unit, dans la mesure où l’enfant va s’identifier aux personnages fictifs et dans la mesure où
il va représenter une cible de choix pour la télévision (publicité, émissions pour la
jeunesse…), va faire émerger le concept de la télévision comme école parallèle. En effet, la
télévision éduque les enfants, elle leur fournit des représentations mais aussi des normes et
des valeurs auxquelles l’enfant peut se référer pour se construire une image de la société. De
plus, elle leurs donne accès à la culture grâce aux émissions culturelles qui leurs sont
destinées.
Cette éducation va se faire en parallèle des parents et du milieu scolaire de l’enfant car
elle se place comme un nouvel acteur d’éducation. Sa présence dans les foyers oblige donc les
parents à se positionner sur son utilisation : ils doivent ainsi choisir un type de médiation qui
définira le contrôle qu’ils exercent sur elle. Ce choix aura pour conséquence de limiter ou non
ces effets persuasifs sur leur enfant. Bien que surtout active dans les foyers, la télévision et la
question de son impact éducatif se pose également en parallèle de l’école. En effet, elle est
désormais un acteur de diffusion de la culture savante concurrente de l’école qui détenait
jusqu’alors le monopole de l’accès à cette culture. La prise de conscience de ce phénomène
implique donc de la part des familles et des écoles de mettre en place une éducation
télévisuelle afin de contrôler les effets que peut occasionner la télévision sur le
développement des enfants.
Il est donc important de ne pas négliger cet acteur d’éducation des enfants car il peut
fortement impacter leur développement tant de façon constructive que de façon néfaste. En
effet, la télévision peut développer chez l’enfant un certain nombre d’états physiques,
intellectuels et moraux, utiles à sa construction. Mais elle peut également corrompre son
développement en jouant sur son langage, en lui inculquant un mauvais comportement social
basé sur la violence, les stéréotypes…
Le monde télévisuel et politique peut donc prendre en compte cet impact et y remédier en
créant des chaînes spécialement destinées à ce jeune public où l’enfant ne subirait pas
19
d’influences néfastes comme la publicité ou la diffusion de valeurs contraires à une « bonne »
éducation. Il n’est alors pas impossible de penser à l’émergence d’une « nouvelle télévision »
à destination des enfants.
20
Références bibliographiques
Dr ALLARD Claude, Le corps de l’enfant de l’imaginaire au réel, Balland, 1989
BERROS Bermejo Jésus, Génération télévision, De Boeck, 2007
CHALVON Mireille, CORSET Pierre, SOUCHON Michel, L’enfant devant la télévision des
années 90, Casterman, 1991
DAGNAUD Monique, Enfants, consommation et publicité télévisée, documentation française,
2003
HENRIOT Jean-Jacques, L’enfant, l'image et les médias, Vie et santé, 1982
KAPFERER Jean-noël, L'enfant et la publicité, Dunod, 1986
LA BORDERIE René, Education à l’image et aux médias, Nathan, 1999
LURCAT Liliane, A cinq ans avec Goldorak, Syros, 1981
PORCHER Louis, L’école parallèle, Larousse, 1974
SERGE TISSERON, Enfants sous influence, les écrans rendent-ils les jeunes violents ?
Armand Colin, Paris, 2000
France 5, le magazine de la santé, Télé nocive, 12 novembre, 13h30
21
Téléchargement