Chapitre 8 Page 1 sur 2 2009- 2010 Tale ES IDEAL DEMOCRATIQUE ET INEGALITES Objectifs : Notions clés Société démocratique Justice sociale Equité Incitation Méritocratie Exploitation - Distinguer et articuler égalité des droits, des situations et des chances ; - Distinguer équité et égalité et en comprendre les enjeux et les limites ; - Comprendre que, pour certains, la recherche d’une plus grande égalité est inefficace économiquement et que, pour d’autres, au contraire elle est source d’une plus grande efficacité collective. I. IDEAL EGALITAIRE ET SOCIETE DEMOCRATIQUE Document A - Quel type d’égalité existe-t-il dans une société démocratique selon Tocqueville ? Quels types d’inégalités subsistent ? En quoi ces inégalités diffèrent-elles de celles qui existaient dans les sociétés aristocratiques comme sous l’Ancien Régime en France ? La démocratie n’est-elle qu’un régime politique pour Tocqueville ? II. EGALITE ET JUSTIE SOCIALE A. LES INEGALITES PEUVENT-ELLES ETRE JUSTES ? 1. Le mérite au fondement des inégalités justes ? Document 6 p 194 - Répondre aux questions du manuel Pour aller plus loin Document B - Pourquoi est-il impossible de déterminer la contribution d’un travailleur particulier à la production globale ? Dans le cas d’un chercheur qui effectue une découverte, est-il possible d’évaluer précisément sa contribution individuelle ? 2. De l’égalité à l’équité Document 5 p 194 - Répondre aux questions du manuel B. LES POLITIQUES DE JUSTICE SOCIALE TD III. LES INEGALITES SONT-ELLES FAVORABLES A L’EFFICACITE ECONOMIQUE ? A. ELLES SONT FAVORABLES A LA CROISSANCE ECONOMIQUE Document 10 p 196 - Répondre aux questions du manuel B. ELLES PEUVENT AUSSI NUIRE A LA CROISSANCE ECONOMIQUE Chapitre 8 Page 2 sur 2 2009- 2010 Tale ES Document 14 p 198 - Répondre aux questions du manuel Sujets possibles : - Après avoir montré que l’égalité des chances est un objectif des pouvoirs publics dans les sociétés démocratiques, vous vous interrogerez sur les limites de leur action. - L’idéal démocratique conduit-il à la réduction des inégalités ? - La recherche de l’équité permet-elle de lutter contre les inégalités ? - L’efficacité économique est-elle compatible avec la justice sociale ? - Dans quelle mesure les discriminations positives peuvent-elles réduire les inégalités scolaires ? - Après avoir rappelé les arguments favorables aux réformes fiscales de ces dernières années, vous vous demanderez si les objectifs affichés d’efficacité et de justice ont été atteints. - Après avoir expliqué pourquoi les sociétés démocratiques luttent contre les inégalités, vous analyserez les raisons pour lesquelles certaines inégalités sont considérées comme légitimes. - Dans quelle mesure les inégalités sont-elles un facteur de croissance économique ? Document A : L’Avènement de sociétés démocratiques selon Tocqueville A ses yeux, la démocratie est l’égalisation des conditions. Est démocratique la société où ne subsistent plus les distinctions des ordres et des classes, où tous les individus qui composent la collectivité sont socialement égaux, ce qui ne signifie d’ailleurs pas intellectuellement égaux, ce qui serait absurde, ni économiquement égaux, ce qui, d’après Tocqueville, serait impossible. L’égalité sociale signifie qu’il n’y a pas de différence héréditaire de conditions, et que toutes les occupations, toutes les professions, toutes les dignités, tous les honneurs sont accessibles à tous. Sont donc impliquées dans l’idée de démocratie à la fois l’égalité sociale et la tendance à l’uniformité des modes et niveaux de vie. Mais si telle est l’essence de la démocratie, on comprend que le gouvernement adapté à une société égalitaire soit celui que, dans d’autres textes, Tocqueville appelle le gouvernement démocratique. S’il n’y a pas de différences essentielles de condition entre les membres de la collectivité, il est normal que la souveraineté soit détenue par l’ensemble des individus. Raymond Aron, les Etapes de la pensée sociologique, Gallimard, 1967 Document B : Mais l’idée de contributivité ne tient pas du point de vue général du système de répartition. Non seulement il n’est pas possible d’imputer les progrès de productivité d’une économie à une catégorie d’agents déterminée, et encore moins à de tels individus singuliers, mais surtout l’idée que la justice consisterait à donner à chacun l’équivalent de sa contribution productive néglige déjà le fait qu’entrent dans le résultat de la production tous ces « invisibles » que sont les innovations technologiques. Audelà, il y a, en outre, la recherche scientifique ; au-delà, le capital culturel de la collectivité concernée, et, gravitant comme en constellation autour de ces facteurs de productivité, il y a tout l’environnement institutionnel : le système d’enseignement, de sécurité sociale, de participation politique, de communication médiatique, sans parler des grands impondérables spirituels, comme le moral d’une nation ou d’une civilisation à un moment donné de l’histoire, tout ce qui, au fond, entre dans la constitution profonde d’une collectivité, et résulte largement des générations passées, des génies des peuples et de leur acculturation mutuelle. Jean-Marc Ferry, L’Allocation universelle. Pour un revenu de citoyenneté, Coll. Humanités, Le Cerf, 1995