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Introduction :
Le Moyen-Age débute avec la chute de l’Empire romain d’Occident (Rome). La puissance de
l’empire romain, qui était sur trois continents, a disparu en raison de sa division (395) puis des
invasions germaniques (476). Autour de La Méditerranée, plusieurs empires s’affirment.
Problématique : Quels sont les grands empires du début du Moyen-Age sur le pourtour de la
Méditerranée (VIème- XIIIème s.) ?
Partie I – L’empire byzantin
Partie II : L’empire arabo-musulman
Partie 3 : L’empire carolingien
Partie I – L’empire byzantin
A – L’empereur Justinien
Eloge présumé de Justin (II) à son onle l’empereur Justinien :
« En cette année 565 de notre seigneur, Justinien nous a quitté après un long règne de 38 ans.
Je veux d’abord rendre hommage à notre chef des armées. Justinien souhaitait reconstituer le
grand empire romain. Il a certes beaucoup agrandi nos territoires, sans toutefois aboutir à son rêve.
Les conquêtes sont maintenant arrêtées, le trésor est vide, notamment à cause des guerres
coûteuses.
Nous rendons grâce à notre basileus (= roi en grec). Il voulait un empire fort et lui a donné ces lois.
Le code justinien compile toutes les lois romaines (en latin) et ajoute quelques novelles (= lois en
grec).
Gloire au protégé de Dieu, notre empereur sacré. Il a toujours favorisé la religion chrétienne pour
la grandeur et l’unité de l’empire. Il a offert à notre capitale, Constantinople, le plus beau des
temples : la basilique Sainte-Sophie.
Il a enfin été le protecteur de notre art (byzantin) qui rayonne dans tout l’empire et montre à tous
notre grandeur.
Gloire à Dieu, Loué soit Justinien ! »
B – Les évolutions de l’Empire byzantin (VIème-XIIIème s.)
Après le règne de Justinien, l’Empire est attaqué de tous côtés. Il se replie et correspond aux
terres de culture grecque. A partir du XIème s., ce sont les Turcs à l’est qui menacent et envahissent
l’empire.
Le pape de Rome perd son influence sur l’empire byzantin qui se sépare finalement. Le schisme a
lieu en 1054, l’Eglise orthodoxe se détache de l’Eglise catholique. (voir exercice)
Partie II : L’empire arabo-musulman
A – Muhammad, fondateur de l’islam
Selon la tradition musulmane, au début du VIIème s., Muhammad, un marchand de la Mecque,
aurait été choisi par Dieu (Allah en langue arabe) pour transmettre son message. Il devient donc le
prophète de l’islam.
Les messages divins sont compilés dans le Coran, le livre sacré. Ce troisième monothéisme se place
dans la continuité des deux précédents. Il impose une pratique rigoureuse à ses croyants et donne
les règles de vie en société.
B – Le territoire du monde arabo-musulman
Au VIème s., le désert d’Arabie était peuplé de nomades polythéistes dont le centre religieux
était la Mecque.
Au VIIème s., Muhammad fait de la Mecque le centre de la nouvelle religion. Il devient à la fois un
guide religieux, politique et militaire. Il répand l’islam dans presque toute l’Arabie. A sa mort en 632,
ce sont les califes, ses successeurs, qui poursuivent les conquêtes.
En une centaine d’année, ils
forment un vaste empire de
l’Atlantique aux frontières
indiennes en pratiquant le
djihad, une guerre au nom de
Dieu pour étendre la religion.
Trop vaste, l’empire se
morcelle en plusieurs califats.
C – Damas et sa grande mosquée
A Damas, et comme dans toutes les villes de l’islam, la vie s’organise autour de la mosquée. Elle
représente à la fois un lieu de prière, d’enseignement et de rencontre.
Damas est la capitale du califat omeyyade et le calife a fait construire une somptueuse mosquée,
richement décorée (motifs géométriques, éléments de la nature, écritures) et aux influences
byzantines (mosaïques dorées, coupoles).
Partie III : L’empire carolingien
La dynastie carolingienne a commencé avec Pépin le Bref. A sa mort en 768, Charlemagne lui a
succédé, avec son frère (qui meurt 3 ans après).
Le roi franc s’est lancé alors dans une série de conquêtes à l’est et au sud. Il a réuni un vaste
empire. Il y diffuse la religion chrétienne. Le pape le voyant comme un protecteur de l’Eglise, le
couronne empereur en 800. Il y a donc à nouveau deux empires chrétiens : d’Occident et d’Orient.
Depuis sa capitale, Aix-la-Chapelle, il dirige les provinces tenues par les comtes (pouvoir politique
et militaire) et les évêques (pouvoir religieux), mais pour les surveiller il nomme des fonctionnaires :
les missi dominici.
Charlemagne se comporte en successeur des Romains et se place en intermédiaire entre Dieu et
les Hommes. Il favorise l’art dans son palais aux influences romaines et byzantines. Défenseur de la
religion, il permet la mise en place d’une écriture plus simple et lisible s’impose, l’écriture caroline. Il
impose que le clergé soit mieux formé.
Si la puissance de l’empire semble incontestable, des fragilités existent. La succession ne privilégie
aucun garçon, tous peuvent hériter : ils peuvent régner ensemble ou se partager le territoire. Les
petits-fils de Charlemagne divisent l’empire en 3 au traité de Verdun en 842, c’est la fin du grand
Empire. Désormais séparés, les Francs doivent essuyer les attaques des Vikings au nord, des Hongrois
à l’est et des musulmans au sud.
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