ROIS de la RENAISSANCE.doc

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Louis XII dit le Père du Peuple
Né à Blois en 1462, mort à Paris en 1515, Louis d’Orléans
futur Louis XII est le fils du poète Charles d’Orléans et de
Marie de Clèves, petit fils de Louis d’Orléans et de
Valentine Visconti. Il devient duc d’Orléans à la mort de
son père en 1465.
Élevé par son cousin Charles VIII et son parrain, le roi
Louis XI, il est contraint par ce dernier d’épouser en 1476
sa fille, Jeanne de France, stérile et contrefaite, le roi
espérant ainsi tarir toute possibilité de descendance dans la
branche des Valois-Orléans.
Durant la minorité de Charles VIII, il est l’un des chefs du
parti hostile à la régente, Anne de Beaujeu, et participe à la
Guerre folle au côté de François II, duc de Bretagne.
Capturé à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier en 1488, il reste emprisonné jusqu’en 1491, puis,
gracié par son cousin Charles VIII, avec lequel il participe à la première expédition d’Italie de 1494
à 1495.
En avril 1498, Louis d’Orléans succède à son neveu Charles VIII, qui ne laisse pas d’héritier, il
monte sur le trône de France bien décidé à assurer la continuité de sa lignée. Il obtient du pape
Alexandre VI Borgia l’annulation de son premier mariage avec Jeanne de France pour pouvoir
épouser la veuve du roi défunt, Anne de Bretagne, et conserver ainsi le bénéfice de l’union
personnelle du duché avec le royaume de France.
En tant que petit-fils de Valentine Visconti, il engage la France dans les guerres d’Italie.
Disposant d’une puissante armée, équipée de la meilleure artillerie d’Europe (canons, couleuvrines,
arquebuses), il parvient à conquérir facilement le Milanais en 1499 avec le concours du condottiere
Trivulce, qui en fut nommé gouverneur.
Avec l’aide de Ferdinand d’Aragon c’est le royaume de Naples qu’il prend en 1501 et qu’il doit
évacuer en 1504 suite à la trahison de son allié. A cette occasion il conclut un arrangement selon
lequel il renonce à ses prétentions italiennes et abandonne la Bourgogne contre la promesse du
mariage de sa fille Claude avec le futur Charles Quint.
Il dénonce cet accord dès 1506, choisissant de marier sa fille à son cousin François, duc
d’Angoulême futur François 1er, afin que la Bretagne et la Bourgogne restent attachées à la France.
Le soulèvement des Génois en 1507, est prétexte à la reprise de la guerre d’Italie. Il adhère en 1508
à la ligue de Cambrai qui réunit le pape Jules II, l’empereur Maximilien, Ferdinand d’Aragon et les
ducs de Ferrare et de Savoie contre les Vénitiens. Il se fâche avec Jules II qui est vaincu par Bayard
lors de la bataille de La Bastide. Louis XII convoque un concile en vue de déposer le pape Jules II.
Ce dernier forme contre la France la Sainte Ligue, avec Venise, l’Espagne, l’Empire et l’Angleterre,
coalition qui chassera les Français d’Italie et portera la guerre jusqu’en Bourgogne.
Veuf d’Anne, peu avant sa mort, il se remarie avec Marie d’Angleterre, une enfant de seize ans,
sœur de Henri VIII d’Angleterre.
Surnommé le « père de son peuple » par les Etats Généraux de 1506, Louis XII doit aussi sa
popularité aux circonstances. Réducteur de la taille, grâce aux richesses de l’Italie, codificateur des
coutumes et paré de l’auréole du roi justicier, il a eu la chance de régner à une époque de transition
bénéfique à la France, marquée par le retour à la prospérité économique en Europe, l’éloignement
des armées hors des frontières et donc la paix à l’intérieur et l’accroissement de la population qui
recueille les fruits du progrès technique et du développement des échanges.
Il meurt le 1er janvier 1515 et est inhumé à Saint-Denis aux côtés d’Anne de Bretagne.
François Ier (1494-1547) (Roi de France de 1515 à 1547)
Né à Cognac en 1494, mort à Rambouillet en 1547, François 1er est Roi de France de 1515 à 1547
( 21 ans à 53 ans) Fils de Charles d’Orléans et de Louise de Savoie, François Ier, né à Cognac en
1494, succède en 1515 à son cousin Louis XII, dont il a épousé la fille Claude. Avec la victoire de
Marignan (sept. 1515), François Ier reconquiert le Milanais, enjeu territorial de toute sa politique.
Lorsque Charles Ier d’Espagne accède (1519), sous le nom de Charles Quint, à la couronne
impériale, qu’il convoitait, le roi, craignant l’encerclement du royaume par les possessions de son
rival, engage les hostilités contre l’empereur après avoir vainement cherché l’appui d’Henri VIII
d’Angleterre (entrevue du Camp du Drap d’or, 1520).
Veuf en 1524, il se remarie avec Éléonore de Habsbourg, sœur de Charles Quint (1530). « RoiChevalier », François Ier est aussi, avec Louis XII et Henri II, un des bâtisseurs de l’État moderne
en France. Sensible aux idées mercantilistes, François Ier favorise l’industrie et développe le grand
commerce maritime.
Il réunit à la France les fiefs du connétable de Bourbon (1531) et rattache définitivement la
Bretagne au royaume (1532). Il réorganise les finances de l’État et réforme la justice par
l’ordonnance de Villers-Cotterêts (1539), qui impose notamment la rédaction en français des actes
judiciaires et notariés. Par le concordat de Bologne (1516), il s’assure de la nomination des
archevêques, des évêques et des abbés du royaume.
Soucieux du prestige de la monarchie, le Roi favorise par ailleurs l’art de la Renaissance, qui
s’épanouit dans la construction et la décoration des demeures royales (Blois, Chambord,
Fontainebleau), où François Ier attire et fait travailler des artistes italiens (Léonard de Vinci, le
Rosso, le Primatice). Il encourage les traductions des humanistes, tel G. Budé, et fonde le futur
Collège de France, en 1529. À sa mort en 1547, François Ier est parvenu à limiter la puissance
impériale, mais il n’a pas réalisé son rêve italien.
Henri II
Henri II
Né à Saint-Germain-en-Laye en 1519, mort à Paris en 1559, duc d’Orléans, Dauphin, roi de France
de 1547 à 1559, Henri II est le fils de François Ier et de Claude de France.
En 1553 il épouse Catherine de Médicis, mais très vite il prendra pour maîtresse Diane de Poitiers
qui évincera très vite sa femme.
Il continua la guerre menée par François Ier contre Charles Quint, s’emparant des évêchés de Metz,
Toul et Verdun.
En 1552 il s’allie aux protestants d’Allemagne, révoltés contre l’empereur, par le traité de
Chambord [1].
Voulant se consacrer au renforcement de l’unité française, il conclut avec l’Espagne et l’Angleterre
le traité du Cateau-Cambresis [2].
Pour consolider l’unité du royaume de France, Henri II décide de l’éradication des huguenots. Les
édits de Châteaubriant (1551) et d’Écouen (1559) condamnent à mort les protestants exerçant leur
culte.
A l’occasion du mariage de sa fille Elisabeth avec Philippe II d’Espagne, Henri II décide de
participer aux tournois qui se déroulent rue Saint-Antoine, à Paris. Le 30 juin, après avoir battu le
duc de Nemours et le duc de Guise, le roi affronte Gabriel de Montgomery, seigneur de Lorges (qui
allait prendre la tête des huguenots en 1562). La visière de son casque est mal fermée, et la lance de
bois de son adversaire lui traverse l’œil gauche, plusieurs morceaux restent fichés dans la blessure.
Les chirurgiens André Vésale et Ambroise Paré ne peuvent sauver le roi, qui meurt le 10 juillet
1559. Trois de ses fils régneront après sa mort : François II, Charles IX et Henri III.
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[1] Les princes allemands s’engagèrent à attaquer Charles Quint et à tenter de le faire prisonnier,
pendant qu’Henri II se porterait sur les Pays-Bas.
[2] Le traité garantissait à la France de nouvelles alliances, une frontière sûre vers le nord comme
avec l’Espagne, une reconnaissance mutuelle avec l’Angleterre. Les Trois-Évêchés n’étaient pas
concernés puisqu’ils dépendaient de l’Empire, et la France les conserva. Les alliances ont été
scellées par le mariage de Philippe II d’Espagne avec Élisabeth, la fille d’Henri II, et de Marguerite,
la soeur du roi, avec le duc de Savoie.
François II
François II
Né à Fontainebleau en 1544, mort à Orléans en 1560, roi de France de 1559 a 1560, François II fils
aîné d’Henri II et de Catherine de Médicis et frère de Marguerite de Valois, de Charles IX et
d’Henri III.
C’est à l’âge de 14 ans qu’on lui fait épouser Marie Stuart, fille de Jacques V d’Écosse et de Marie
de Guise. Cette union renforce le parti de la maison de Guise à la cour.
En juillet 1559, suite à la mort de son père, François II est proclamé roi.
Selon les réformés, le jeune roi doit être considéré comme mineur et le pouvoir, après convocation
des états généraux, devrait être confié aux premiers princes du sang, à savoir Antoine de Bourbon,
roi de Navarre, et son frère Louis de Condé, eux-mêmes réformés. Mais le pouvoir est au contraire
exercé nommément par le roi. Les Guise, ses cousins par alliance en profitent pour s’imposer. Il est
à noter aussi que sa mère Catherine de Médicis l’influencera beaucoup.
Le règne de François II marque l’apparition de deux partis nettement distincts : celui des
catholiques par les Guise et celui des nobles réformés qui, outre les Bourbon, comptait également
les Coligny-Châtillon, autres princes du sang, prétendant à la légitimité de la direction du royaume.
Antoine de Bourbon, plus préoccupé par la récupération de la Navarre espagnole, se rapproche de
Philippe II d’Espagne, et par le fait des catholiques français.
Le 8 mars 1560, l’édit d’Amboise accordait le pardon royal aux protestants. Quelques jours plus
tard se produisait la conjuration d’Amboise [1]. Cependant, cherchant à poursuivre leur politique de
conciliation, François II et Catherine de Médicis proposent alors pour la première fois de convoquer
un colloque national réunissant réformés et romains : ils reconnaissent de fait le parti protestant.
En août 1560 François II convoque les états généraux pour le mois de décembre, mais il meurt le 5
décembre 1560 d’une otite qui dégénère en abcès. Son frère Charles IX, alors âgé de dix ans, lui
succède.
Catherine de Médicis
Reine de France, née à Florence en 1519, morte à Blois en
1589. Fille de Laurent II de Médicis duc d’Urbino et de
Madeleine de la Tour d’Auvergne comtesse de Boulogne,
Catherine de Médicis est orpheline quelques semaine après
sa naissance : ces parents étant morts tous les deux de la
syphilis.
Alliée à la famille de France par sa grand-mère Catherine
de Bourbon, elle est aussi la petite nièce de Jules de
Médicis le pape Léon X. Elle est aussi la petite cousine du
pape Clément VII.
A l’âge de 14 ans elle épouse Henri de France, duc
d’Orléans et futur Henri II dont elle aura dix enfants. En
1552 la régence temporaire du royaume lui est accordée
pendant que son mari est en guerre contre Charles Quint.
Le 30 juin 1559, Henri II trouve la mort pendant un tournoi. C’est son fils aîné François II qui lui
succède. Agé de 14 ans, il est incapable de gouverner, c’est Catherine de Médicis qui prend les
rênes du pouvoir en compagnie des Guise.
A la mort de François II le 5 décembre 1560, c’est à son frère Charles IX de monter sur le trône.
Etant âgé seulement de 10 ans, il règne d’abord sous la tutelle de Catherine de Médicis. Celle-ci
étant parvenue à écarter Antoine de Bourbon, premier prince du sang, qui pouvait prétendre à la
régence, en échange de la charge de lieutenant général du royaume.
Elle devient donc « gouvernante de la France » avec l’appui de son chancelier Michel de l’Hospital.
Elle tente d’abord une politique de tolérance et même de rapprochement avec les protestants aux
états généraux d’Orléans en 1560 et au colloque de Poissy en 1561.
Mesures qu’elle prend en faveur des protestants : suppression de la peine de mort pour hérésie,
liberté de conscience et de célébration du culte hors des villes irritent les catholiques et surtout le
groupe formé autour des Guise. Malgré l’opposition de la majorité de ses sujets, fervents
catholiques, Catherine accorde encore aux protestants l’édit d’Amboise en 1563 et la paix de SaintGermain 1570.
Pour sceller la réconciliation, sa fille, Marguerite de Valois épouse Henri de Navarre. L’ascendant
que prend le chef du parti protestant, l’amiral de Coligny sur son fils Charles IX lui fait peur.
L’attentat de Meaux en 1567, au cours duquel le roi avait failli être enlevé par Condé et l’amiral,
l’ayant déjà fortement ébranlée. C’est ainsi qu’elle donne son aval au massacre de la SaintBarthélemy qui a lieu le dimanche 24 août 1572.
Aux côtés d’Henri III, dont elle a voulu qu’il fût roi de Pologne, elle s’efforcera, dès le retour de
celui-ci en France en 1574, de rétablir la paix intérieure en intervenant sans relâche auprès de son
dernier fils François, duc d’Alençon puis d’Anjou, et de son gendre, Henri roi de Navarre.
Elle n’a aucune responsabilité dans le meurtre du duc de Guise et du cardinal de Lorraine à Blois en
1588.
Elle meurt à Blois en 1589 et est inhumée à Saint-Denis auprès de son époux Henri II, dans le
tombeau qu’elle-même avait commandé à Primatice et à Germain Pilon.
Charles IX
Né au Château de Saint-Germain-en-Laye en 1550, mort
au Château de Vincennes en 1574, roi de France de 1560 à
1574, Charles IX deuxième fils d’Henri II et de Catherine
de Médicis et frère de Marguerite de Valois, de François II
et d’Henri III.
En décembre 1560, alors qu’il n’a que 10 ans, il succède à
son frère François II. Il règne d’abord sous la tutelle de sa
mère, Catherine de Médicis. qui est parvenue à écarter
Antoine de Bourbon, premier prince du sang, qui pouvait
prétendre à la régence, en échange de la charge de
lieutenant général du royaume.
C’est lui qui le 13 décembre 1560 ouvre les états généraux
convoqués à l’instigation de sa mère et du chancelier
Michel de L’Hospital.
Charles IX est proclamé majeur le 17 août 1563, à Rouen.
La reine-mère, espérant sceller l’unité du royaume autour
de son fils présente le jeune roi à ses sujets au cours d’un
périple qui débute le 24 janvier 1564 pour finir le 1er mai
1566.
Charles IX signe en avril 1564, à Troyes, un traité avec l’Angleterre par lequel Calais redevenait
définitivement française. En juillet il signe l’ordonnance qui établit le début de l’année au 1er
janvier, au lieu de Pâques auparavant. Dans la période comprise entre décembre 1565 et mars 1566
le roi et sa cour résident à Moulins. C’est là que l’amiral de Coligny sera innocenté par le conseil du
roi de toute responsabilité dans l’assassinat du duc de Guise.
A la suite de la mort du connétable de Montmorency en novembre 1567, Charles IX nomme son
frère Henri lieutenant général du royaume. En 1569, Charles IX accroît encore le prestige de son
frère en créant pour lui la charge d’intendant général du royaume, même si la réalité du pouvoir
restait largement aux mains de la reine-mère.
Le 26 novembre 1570, à Mézières, le roi épouse Élisabeth d’Autriche, de leur union naîtra en 1572,
Marie-Élisabeth, qui sera écartée de sa succession du fait de la loi salique. En 1573 naissance de son
fils naturel (Charles de Valois, qui sera comte d’Auvergne puis duc d’Angoulême 1573-1650) qu’il
a eu avec Marie Touchet. Il ne le reconnaîtra pas.
À partir de 1570, Charles IX s’émancipe de la tutelle de sa mère. En août 1570 il tente un ultime
rapprochement avec les protestants en signant l’édit de Saint-Germain, qui met fin à la troisième
guerre de Religion renouant ainsi avec la politique de tolérance de Michel de L’Hospital.
Le mariage de Marguerite de Valois sa sœur, avec Henri de Navarre, le futur Henri IV, célébré à
Paris le 18 août 1572, donne lieu à une cérémonie qui ne respecte pas les formes du mariage
catholique traditionnel. Les tensions religieuses sont ravivées dans la capitale.
Le 22 août l’attentat manqué contre Coligny marque une nouvelle escalade. Pour rassurer les
protestants Charles IX se rend au chevet de l’amiral Coligny. Dans la nuit du 23 au 24 août, suivant
le parti des Guise, il ordonne le massacre des chefs protestants : c’est la saint Barthélemy. Il en
revendique la responsabilité le surlendemain devant le parlement de Paris. Il ordonne à ses
gouverneurs de maintenir la paix civile, mais cela n’empêche pas les massacres dans de nombreuses
villes, jusqu’en octobre de la même année.
Son déclin commence avec la quatrième guerre de Religion dès octobre 1572, puis avec défaite de
son frère Henri lors du siège de La Rochelle en juillet 1573. Il se trouve de plus en plus isolé, Henri
d’Anjou étant lié aux catholiques, tandis que son autre frère François d’Alençon devenait l’espoir
de la noblesse rebelle.
Dans un sursaut Charles IX choisit de nouveau la voie de la répression : il fait embastiller le duc
François de Montmorency et tente de faire arrêter sans y parvenir son frère Henri de MontmorencyDamville.
Lorsque son frère Henri est élu roi de Pologne le 10 mai 1573, Charles IX l’accompagne jusqu’à
Reims, où il lui fait ses adieux le 12 novembre 1573. C’est au retour de ce périple qu’il s’alitera
définitivement pour mourir quelques mois plus tard de la tuberculose, le 30 mai 1574.
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