Le VIH

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Le VIH « guérit » d’une leucémie
une jeune américaine !
Ce n’est encore qu’un traitement en phase
expérimentale, mais neuf personnes atteintes d’une
leucémie sont entrées en phase de rémission en
décembre 2012. Une belle histoire parmi tant
d’autres, peut-être. Mais le fait devient
extraordinaire quand l’on sait que c’est le VIH qui a
permis ce début de guérison !
Elle s’appelle Emma, elle a aujourd’hui sept ans et vit près de Philadelphie, Etats-Unis. Emma
a longtemps vécu un calvaire : elle est atteinte d’une leucémie aiguë lymphoblastique depuis
l’âge de cinq ans, et a subi une rechute lors de sa sixième année. Mais aujourd’hui, elle en
phase de rémission, et cela grâce à une innovation médicale complète. En effet, les
médecins lui ont inoculé un "morceau" du virus du sida qui a fait disparaître les cellules
cancéreuses.
Malgré le traitement de chimiothérapie qu’elle a suivi à deux reprises, Emma n’est toujours
pas guérie, car sa leucémie est arrivée à un stade atteignant la moelle osseuse et est
d’autant plus dangereuse qu’il s’agissait d’une récidive. En désespoir de cause, les parents de
la fillette ont demandé aux médecins de l'hôpital pour enfants de Philadelphie de réaliser sur
elle le traitement expérimental qui n'avait jusque-là été essayé que sur trois adultes
souffrant de leucémies chroniques.
Mais sur quel traitement reposaient les derniers espoirs de la famille ?
Le traitement consiste à inoculer une forme atténuée du VIH afin de reprogrammer le
système immunitaire, notamment les lymphocytes T et
ainsi détruire les cellules cancéreuses. Pour récupérer les
lymphocytes T, les médecins ont filtré le sang de la
malade. Ils ont ensuite injecté une forme modifiée du VIH
dans ses cellules qui a permis de modifier génétiquement
les lymphocytes T et les rendre capables de lutter contre
un certain type de cellules cancéreuses. Dans le cas
d'Emma, il s'agissait de lymphocytes B.
Plus précisément, grâce au virus, les
lymphocytes se sont mis à exprimer à leur
surface un récepteur chimique capable de
reconnaître des protéines ne figurant qu'à la
surface des cellules cancéreuses. Ainsi, les
lymphocytes ont pu fixer ces dernières et les
détruire. Après s’être assurés du
fonctionnement de la technique, les
médecins ont injecté les lymphocytes
génétiquement modifiés dans le sang de la
fillette. Ainsi, ces lymphocytes ont pu se multiplier et agir.
Deux mois plus tard, Emma ne présente plus aucun symptôme de leucémie. Les cellules
altérées sont toujours présentes, mais en nombre très réduit, ce qui permet même à la
fillette de retourner à l’école. Bien évidemment, les médecins précisent qu’elle ne
« deviendra pas séropositive » malgré cette injection du VIH.
Peut-on appliquer cette méthode à d’autres cancers ?
Bien que l’ensemble des cancérologues qualifient cette technique de « révolutionnaire » et
« encourageante », tous les patients qui ont testé le traitement n'ont pas montré des
résultats aussi satisfaisants. Si trois ont connu une rémission complète comme Emma,
quatre ont connu une amélioration sans vraiment battre définitivement la maladie. De plus,
les lymphocytes T modifiés ne reconnaissent pas que les lymphocytes B cancéreux et
s'attaquent donc aussi aux cellules saines. Cependant, les perspectives sont tout de même
considérées comme nombreuses au vu des résultats obtenus et les scientifiques cherchent
déjà à appliquer cette méthode à d'autres cancers : celui du sein ou de la prostate,
notamment.
Sources :
www.maxisciences.com
www.futura-sciences.com
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