Sciences Humaines 08/10/2004 LA COMMUNICATION On est toujours impliqué dans la communication. Toute communication a un objectif. Exemple : passer le temps, manipuler, passer un information. Il faut comprendre les enjeux de la communication. Quand on a bien appris a communiquer, on peut mieux maîtriser et s'en servir. INTRODUCTION : Définition : Ensemble des phénomènes concernant la possibilité pour un sujet. ANZIEUX MARTIN : Ensemble des processus physiques et psychologiques par lesquels s'effectue la mise en relation d'un ou plusieurs individus avec un ou plusieurs individus en vue d'atteindre certains objectifs. I APPROCHE THEORIQUE. La communication a deux aspect : elle est fonctionnelle ou existentielle. ° fonctionnelle : information, éducation, instruction, instrumentale ( acheter un objet ) fonction de contrôle ( avoir pour objet de contrôler l'autre pour modifier son comportement ou son opinion ) expression d'une réalité intérieure : exprimer des sentiments, une émotion ( relié la communication non -verbale) , fonction de contact social ( stimulation) : communiquer pour le plaisir ( l'homme est un être social qui ne peut pas ne pas communiquer), fonction d'allégement de l'anxiété : soupape permettant d'alléger le mal être, fonction liée au rôle social : exemple : politicien ° existentielle : tout homme a besoin d'être reconnu, besoin considéré, sentiment d'exister, besoin d'intégration ( adolescent par exemple) besoin de valorisation, besoin de contrôle ( contrôler l'image que l'on donne de soi) être ce que l'on paraît être, maîtriser l'intimité, besoin d'individualisation : surligner une identité propre. La société possède pleins de moyens de communication : portables, internet, télévision, mais savons nous communiquer ? I-1 Le modèle de SHANNON ( 1948 ) EMETTEUR Codage MESSAGE Décodage RECEPTEUR REPONSE (feed-back ) le message a bien été entendu il surligne qu'il ne peut y avoir de communication sans retour. Joël DE ROSNEY « il ne peut y avoir de vrai communication sans boucle de retour. » La ligne peut être aussi encombrée par des parasites. Anticipation compromis Interprétation EMETTEUR Codage message à émettre RECEPTEUR message effectivement transmis message verbal message non - verbal filtrage message arrivé décodage message effectivement reçu filtrage rétroaction ( ou feed-back) Emetteur: dans son filtrage, il peut y avoir omission volontaire de tout ou partie du message. Le message peut être olfactif, visuel, tactile ou auditif. Récepteur : filtrage, décode de façon sélective. I - 2 La méta-communication. C'est une superposition de communications, il peut y avoir une lecture brouillée car il y a deux communications d'un même émetteur vers un récepteur. Cela peut amplifier, nuancer, et infirmer/confirmer la communication. Toute information comporte un double message : - explicite : ce qui est vécu, lu, constaté - implicite : le non - dit : émotion, ce que l'on a voulu dire, influencer. Exemple : un enfant qui dit a sa mère « j'ai mal au ventre » => explicite Implicite « je veux pas aller a l'école / je veux de l'attention » Travail sur la reformulation. Il arrive parfois que le message implicite couvre le message explicite. I - 3 La communication interpersonnelle C'est un peu un iceberg. Le langage n'est que la partie visible. Le langage est explicite et l'implicite c'est l'histoire, les émotions, etc. … I-3-1 le langage verbal : Les mots peuvent avoir une pluri-signification. Exemple : a l'hôpital , on dit : « apporte moi une potence » => c'est un porte - perfusion, mais le profane peut avoir un sens différent. Les mots provoquent des images, des conceptions, des représentations qui véhiculent notre vécu. Les connotations peuvent troubler le message, de même, les canaux : personne ne parle un français académique. I-3-2 le langage non-verbal Archaïque, donc plus difficile a maîtriser que le langage verbal. Le message est donnée mais aussi la kinesthésique - aspect extérieur : la façon dont on se présente par les mouvements. - Aspect non- verbal de l'élaboration : timbre de la voix, prononciation. - Expression faciale : le visage reflète les sentiments intérieurs - Regard : quand on regarde quelqu'un on montre que l'on a du respect pour l'autre JACQUARD : « le bonheur, c'est de se trouver beau dans le regard de l'autre. » - expression du corps o geste : exemple : se toucher les ongles o la posture o les attitudes : compréhension ou hostilité si on veut être synchronisé, le geste doit être associé a la parole. - le silence : il n'y a pas de silence qui ne veut rien dire. Cela peut etre un silence de feed-back, d'invite, d'approfondissement ou qui permet a l'autre de se régénérer. Le silence peut aussi inquiéter => impuissance. Cela peut etre aussi un parasite quand on est en hyperactivité ou quand le silence est mal vécu. La distance relationnelle 1) la distance intime : distance a 55 cm. On peut sentir, voir, toucher, inévitable, on est « les yeux dans les yeux ». le contenu de la communication a cette distance sera différente. Exemple : dans le cas d'une toilette, on est dans l'intimité de la personne, dimension sexuelle de l'acte infirmier, c'est un peu comme un viol si on ne prends pas les précautions de parole et de respect de la pudeur. 2) la distance personnelle ou individuelle. Environ 65 cm a 150 cm, c'est comme un bouclier. Zone qui est variable selon les cultures. Il n'y a pas d'accès a la chaleur ni a l'odeur, vision des yeux et ton de la voix. 3) Distance sociale environ 150 a 350 cm. Les échanges peuvent etre entendus et perçus par les autres. 4) Distance publique : au delà de 350cm, on peut ou non entrer en contact. Plus il y a proximité, plus il y a livraison de contenu intime. Se joue la distance mais aussi la position : le face a face est différent du cote a cote qui est différent du dos a dos. La communication permet de dire pleins de choses. Il est nécessaire de renforcer pour l'infirmier, le langage verbal. « nous conversons avec nos organes vocaux, mais nous conversons avec tous notre corps. » I-3-3 le contexte de l'environnement. En fonction de l'environnement, on va avoir des gestes et des mots, mais aussi, en fonction de l'environnement, on va générer. Exemple : un PDG qui recoit un emploi dans son bureau. Le bureau est un contexte de domination. Mais l'on peut faire en sorte d'améliorer ce contexte. II COMMUNIQUER : OBTENIR LE DROIT A LA PAROLE. II - 1 Les quatre grands principes. II-1-1 principes d'altérité. L'autre est différent de moi et je suis différent de lui, mais nous sommes semblables car humains donc droit a la dignité. On peut se poser : qu'est ce que je pense de lui pour le reconnaître ? Acceptation de la différence, mais on peut avoir des motivations ou affinités différentes des nôtres. II-1-2principe de pertinence L'intention doit etre reconnue par le ou les interlocuteurs. Que dois je transmettre et comment pour plus de clarté ? NORMES : valeurs, comportement. II-1-3 principe d'influence. Conscience de l'objectif de la communication - faire agir ou réagir l'autre - orienter ses pensées ( argumentation) - émouvoir ( séduction ou déstabilisation) Il faut être conscient du pouvoir que l'on a sur l'autre : intimider, affronter et « tuer ». Occulter la notion de pouvoir peut aliéner/altérer la communication II-1-4 principe de régulation. Endurance de la communication ou non. II-2 Le cadre social - contrat de communication : aspect éthique de la communication mais induit en leurre. Que le message soit clair. - Rituels langagiers : en fonction de l'appartenance d'un groupe culturel pour ne pas humilier ou donner la sensation d'humilier l'autre. - Valeur des mots. II-3 Stratégies du discours. - la légitimité : teneur du discours en fonction de l'émetteur. Conquérir la légitimité par la : ° crédibilité : argumenter les positions, les tenir et persuader. °la captation : savoir toucher l'auditoire pour le rendre captif. III LA COMMUNICATION : SE CONNAITRE GRACE AUX AUTRES III-1 la fenêtre de JOHARI CONSCIENT CONNU DE SOI ET DES AUTRES INCONNU DE SOI MAIS PAS DES AUTRES CONNU DE SOI MAIS PAS DES AUTRES INCONNU DE SOI ET DES AUTRES INCONSCIENT Représente les différentes dimensions du moi Demander du feed-back AIRE LIBRE( partage) AIRE AVEUGLE ( oreille sale) AIRE CACHEE( jardin secret) AIRE INCONNUE( inconscient) LES TYPES DE PERONNALITES 1) la personne transparente ( intentions et opinion claires) Le grand jour (plus on montre de soi, plus il y a de lumière) Communication claire élevée Interprétation basses Position idéale La zone aveugle ( zone aveugle petite ) La face cachée L'inconnu 2) l'enquêteur Le grand jour Zone aveugle Demande de feed-back élevée Emission basse Face cachée ( pose des questions sur les autres mais ne dévoile rien de lui ) inconnu 3) l'éléphant dans un magasin de porcelaine Le grand jour Zone aveugle élevée Peu de chances d'apprendre son impact sur les autres car ne demande pas de feed-back mais en donne sur les autres. Face cachée inconnu 4) la tortue Le grand jour ( réduit) Zone aveugle Personne silencieuse dans un groupe Face cachée Inconnu très grand car ne donne pas de feed-back et n'en reçoit pas. Tortue comme une carapace pour se protéger. Toute une énergie dépensée a bâtir sa carapace. - réduire la zone aveugle pour savoir comment les autres me voient. Réduire la zone cachée et donner ses impressions aux autres. III-2 notion de feed-back C'est un retour sur ce que l'on produit. Augmenter en connaissances de son potentiel et de ses limites donne une EVOLUTION Permet de diminuer la zone aveugle pour déplacer vers le grand jour. Plus on a du retour mieux on peut interroger sa façon de fonctionner. III-3 acceptation et estime de soi. Condition sine qua non pour accepter et donner du feed-back. C'est s'accepter soi même dans son potentiel et ses limites. SOI LES AUTRES + + + + => domination => soumission => gagnant - gagnant Cl. ROY : « je veux m'aimer pour mieux t'aimer » Acceptation et estime de soi : L'estime de soi est le sentiment que nous éprouvons lorsque ce que nous faisons correspond a l'image que nous avons de nous et lorsque cette image particulière se rapproche de la version idéalisée par nous même. Plus on essaie d'être un autre que soi même, plus on se crée un langage faux et plus on perd le contact avec la réalité ( et soi ) Entretenir avec les autres Des rapports fondés sur La confiance plutôt que la Domination Etre clair dans le Face a face ne pas se laisser marcher sur les pieds ETRE ASSERTIF ( affirmation de soi ) rechercher les compromis réalistes en cas de désaccord, négocier sur la base de l'intérêt mutuel plutôt que sous la menace être « vrai », être soi même, ne pas dissimuler ses sentiments maîtriser son environnement jouer carte sur table, négocier sur la base d'objectifs précis et clairement affichés