La plupart des architectures représentatives de ce style ont été construites en Europe et aux États-Unis. Les avancées scientifiques et technologique ont marqué la société des années 1970. Le summum de la conquête spatiale fut atteint en 1969 avec l'alunissage de Neil Armstrong et s'est accompagné avec du développement important en matière militaire des nouvelles technologies (ordinateurs, automates, nouveaux matériaux). Ces avancées ont permis de penser qu'un standard de vie très haut pouvait être atteint grâce à la technologie de pointe, pouvait arriver au domaine de la vie courante de tout un chacun et ne pas rester futuriste. Les éléments technologiques devinrent des objets de tous les jours pour les gens ordinaires de cette époque avec l'introduction dans la vie courante de la télévision, de chaînes hi-fi audio, très distinguables d'éléments standardisés de l'époque passée qui était déjà « électrique » mais pas encore « électronique ». L'influence des réflexions « technophiles » des Reyner Banham, Cedric Price, du groupe Archigram au Royaume-Uni ou des métabolistes japonais a eu un impact décisif sur l'esthétique high-tech. Des projets comme Plug-in Cityc sont à rapprocher de réalisations comme le centre Pompidou (surtout dans ses premières esquisses), où la structure porteuse et les «fluides canalisés» constituents le schéma du bâtiment. L'architecture high-tech est une protestation contre l'enlisement historiciste des structures modernes qui n'utilisents que la modélisation faite avant-guerre. Mais l'architecture high-tech reste très timide vis-à-vis de l'idée de structure bâtie en mouvement, en évolution perpétuelle de forme qui était l'essence du travail des métabolistes où le bâtiment était une superstructure permettant d'accueillir des modules supplémentaires en fonction des besoins (work in progress). De ce point de vue, et du point des tenants des techniques nouvelles « pointues » (l’anglicisme technologie a purement le sens de technique), l'architecture high-tech apparaît surtout comme un mouvement esthétique non structurel lorsque qu'elle reste proche dans son résultat des formes cubiques des ouvrages des prédécesseurs, en continuation, sans entrer au même niveau dans la technicité que les structures légères tendues ou les volumes à surface minimum d'enveloppe (les dômes géodésiques) étudiés à l'époque. L’origine du nom[modifier] Le centre de recherche Schlumberger à Cambridge, Michael Hopkins (1985) Ce style doit son nom au livre écrit par les critiques du design Joan Kron et Suzanne Slesin, High Tech: The Industrial Style and Source Book for The Home, et publié en novembre 1978 chez Clarkson N. Potter à New York. Ce livre, illustré par des centaines de photographies, montrait comment des designers, des architectes et de simples particuliers s'étaient approprié des objets industriels classiques — des bibliothèques, des béchers, des tréteaux niffer métalliques, des éléments de cuisine industrielle, des dispositifs lumineux pour usine ou aéroport, des plaids de déménageurs, des moquettes industrielles, etc. — trouvés dans des catalogues destinés à l'industrie et détournés pour un usage domestique. L'avant-propos d'Emilio Ambasz, ancien curateur pour le design au MoMA, inscrit cette mode dans un contexte historique. Ce style décoratif, grâce au succès public du livre et la publicité qu'il suscita, fut appelé « high-tech » et fit passer au langage courant ce mot réservé professionnellement à un domaine encore un peu obscur pour le public. Ainsi en 1979, le terme « high-tech » apparut pour la première fois dans une caricature du New Yorker montrant une femme admonestant son mari de n'être pas assez high-tech : « You're middle-, middle-, middle-tech (Tu es vraiment moyennement-tech !) ». La boutique Ad Hoc Housewares à New York ouvrit en 1978 et commercialisa la première auprès du grand public ce type d'objets pour la maison. Après que Esquire publia par six fois des extraits du livre de Kron et Slesin, les plus gros distributeurs, à commencer par Macy's New York, commencèrent à décorer leur vitrine et leurs rayons de meubles en style high-tech. Le livre sera publié au Royaume-Uni, en France, au Japon, et, tout comme l'original, chaque édition y incluait un index permettant de trouver au niveau local les boutiques vendant ces objets.