NOTIONS ESSENTIELLES EN CLASSE DE PREMIERE ES 1/ DEFINITIONS DE BASE EN ECONOMIE Bien : Objet matériel Service : activité mise à la disposition des consommateurs Production : activité socialement organisée consistant à créer des biens et services en vue de satisfaire des besoins individuels ou collectifs. On distingue : Production marchande :production de biens ou services s’échangeant, ou susceptibles de s’échanger sur un marché à un prix couvrant au moins les coûts de production. Tous les biens sont considérés comme marchands. Production non marchande : production de services fournis à la collectivité à titre gratuit ou quasi-gratuit (la valeur de cette production est estimée par son coût de production), ainsi que de services produits par les ménages au titre d’employeur de personnel domestique. Facteurs de production : Tous les éléments qui permettent de produire ; on distingue deux facteurs de production : Facteur travail : la main d’oeuvre Facteur capital : le capital technique se compose de : Capital circulant : renouvelé à chaque opération de production ; il s’agit des consommations intermédiaires (matières premières, énergie, biens intermédiaires) Capital fixe : utilisé pendant plusieurs opérations de production, il s’use progressivement (usure physique, obsolescence) et doit être amorti (CCF = Consommation de Capital Fixe) : terre; machines... Répartition : Processus de distribution des richesses disponibles entre les groupes et les divers individus. On distingue deux types de repartition : Répartition primaire : effectuée au niveau de l’entreprise, elle correspond au partage de la valeur ajoutée entre ceux qui ont participé à sa création (EBE, salaires, impôts sur la production) Redistribution : Voir infra Consommation : Destruction par l’usage. Elle entraîne la disparition, plus ou moins rapide, par destruction ou par transformation, des biens ou services utilisés. La comptabilité nationale distingue : Consommation finale : valeur des biens et services utilisés pour la satisfaction directe des besoins humains, individuels ou collectifs Consommation productive : elle se décompose en : Consommations intermédiaires : valeur des biens (autres que les biens d’équipement) et des services marchands consommés au cours de la période dans le processus courant de production ; ils peuvent être transformés (matières premières, biens intermédiaires) ou détruits (énergie) Consommation de capital fixe : correspond à l’amortissement économique, donc à la dépréciation subie par le capital fixe dans la période considérée Valeur ajoutée : richesse créée par une entreprise au cours d’une période donnée. Elle est égale à la valeur de la production moins les consommations intermédiaires (voir le schéma 1 dans l’annexe). La somme des VA correspond approximativement au PIB. Cette richesse nouvellement créée est distribuée sous forme de revenus primaires (répartition primaire des revenus) Revenus primaires : revenus obtenus en contrepartie d’une participation à l’activité de production. Ils rémunèrent les facteurs de production (travail et capital). On distingue : La rémunération des salariés : tous les versements et avantages fournis par les employeurs au titre de la rémunération du travail = salaires et traitements nets + cotisations sociales salariales et patronales Les revenus du patrimoine : ce sont les revenus de la propriété (dividendes, intérêts, loyers, fermages et métayages) ou des loyers fictifs qui correspondent au service que se rendent à eux-mêmes les ménages propriétaires de leur logement. Les revenus de l’entreprise individuelle : ce sont des revenus mixtes puisqu’ils rémunèrent à la fois un travail et un capital. Revenus de transfert (ou prestations sociales ou revenus sociaux) : revenus obtenus indépendamment de la participation à l’activité de production et qui sont la contrepartie de droits reconnus par la société (ex. le droit à la Santé) Redistribution : Ensemble des prélèvements (cotisations sociales et impôts) et des réaffectations (prestations sociales et consommations collectives) de ressources opérés par les administration publiques affectant les revenus des ménages (Voir le schéma 2 dans l’annexe). On distingue deux types de redistribution : La redistribution horizontale : le bien-portant paie pour le malade, l’actif pour le retraité... (ex. : la Sécurité Sociale). Elle a pour fonction d’assurer la prise en charge par la collectivité des inactifs et des chômeurs La redistribution verticale : elle essaie de réduire les inégalités de revenus disponibles entre les catégories sociales. Revenu disponible d’un ménage : Revenus primaires + revenus de transfert - prélèvements obligatoires (impôts et cotisations sociales) = Revenu disponible Consommation finale + Epargne Marché : lieu de rencontre entre une offre et une demande qui aboutit à la formation d’un prix. Il existe plusieurs marchés qui se différencient par l’objet de l’échange : Marché d’un produit particulier : n’importe quel bien ou service Marché du travail : rencontre entre une offre de travail (des actifs demandeurs d’emploi) et une demande de travail (entreprises qui offrent des emplois) qui aboutit à la fixation d’un salaire. Marché des capitaux : rencontre entre une offre de capitaux (épargnants) et une demande de capitaux (investisseurs) qui aboutit à la fixation d’un taux d’intérêt. On distingue : Marché des changes : rencontre entre une offre et une demande de devises qui aboutit à la détermination des taux de change. Marché financier : marché de l’argent à long terme. Lieu d’émission et d’échange des valeurs mobilières (actions, obligations) Marché monétaire : marché de l’argent à court terme ; rencontre entre une offre et une demande de capitaux à court terme, provenant de banques et d’entreprises. Secteurs institutionnels : La Comptabilité Nationale regroupe les différents partenaires de la vie économique en sept secteurs institutionnels : Les sociétés et quasi - sociétés non financières Les institutions de crédit Les entreprises d’assurances Les administrations publiques Les administrations privées Les ménages (y compris les entrepreneurs individuels Le reste du monde 2/ TECHNIQUES DE CALCUL Calcul et interprétation de : proportions et parts Notions essentielles en Première ES - page 1 / 6 pourcentage de variation et coefficient multiplicateur indices élémentaires indices de valeur, de volume et de prix taux de croissance annuel moyen prix courants, prix réels et prix relatifs Francs courants, francs constants, calcul de l’évolution du pouvoir d’achat d’un revenu Elasticités de la demande par rapport aux prix 3/ MONNAIE Fonctions de la monnaie intermédiaire des échanges (elle est acceptée en paiement) mesure des valeurs (c'est une unité de compte) réserve de pouvoir d'achat (elle permet de différer l'échange) Formes de la monnaie monnaie fiduciaire (= fondée sur la confiance) composée des pièces (monnaie divisionnaire) et des billets monnaie scripturale : somme des comptes à vue créditeurs des agents économiques dans les institutions financières Dématérialisation La monnaie a connu un processus de dématérialisation : on est passé de la monnaie marchandise (bien possédant une valeur d'usage propre : coquillage, poisson séché, bétail, or, argent...) à la monnaie fiduciaire (qui est encore un bien mais dont la valeur légale n'a pas de rapport avec la valeur en tant que marchandise) et à la monnaie scripturale qui est une simple écriture sur un compte (autrefois sur un livre, aujourd'hui dans une mémoire d'ordinateur) Masse monétaire Ensemble des moyens de paiements (monnaie) et des actifs liquides facilement et rapidement convertibles en monnaie (quasi monnaie) MASSE MONETAIRE CONTREPARTIES DE LA MASSE MONETAIRE Monnaie au sens strict Monnaie fiduciaire : Contreparties externes pièces, billets Devises (= créances sur le reste du monde) Monnaie scripturale : comptes à vue Contreparties internes Quasi monnaie Créances sur le Trésor placements sur livret Crédits à l'économie avoirs en devises placements à termes titres du marché monétaire .... Création monétaire et contreparties de la masse monétaire La monnaie est émise en fonction des besoins des agents économiques. Les contrepartie de la masse monétaires sont des créances qui ont servi de base à la création monétaire. d'actions) et les débiteurs dont l'endettement réel diminue avec l'inflation perdants = titulaires de revenus fixes (salariés, possesseurs d'obligation) et les créanciers dont la valeur des créances diminue ("L'inflation c'est l'euthanasie des rentiers") Équation de Fisher M x V = P x T Relation comptable qui met en rapport les transactions (T), la masse monétaire (M), la vitesse de transaction de la monnaie (V) et le niveau général des prix (P). Théories de l'inflation inflation par la monnaie : c'est l'interprétation monétariste de l'équation de Fisher : l'inflation résulte d'une expansion excessive de la masse monétaire par rapport au volume de la production inflation par la demande : l'appareil de production ne peut répondre à l'accroissement de la demande ; l'ajustement se fait alors par les prix et non par les quantités inflation par les coûts : l'inflation provient de la croissance des coûts de production ; il peut s'agir d'une inflation importée (coûts des biens de production importés) ou de la croissance de la rémunération des facteurs de production supérieure à celle de leurs productivité. Cette explication vise en particulier les salaires ; après avoir été contraintes à augmenter les salaires, les entreprises cherchent à rétablir (ou à augmenter) leur part dans la valeur ajoutée en relevant leur prix mais cela conduit à de nouvelles revendications salariales (spirale inflationniste prix-salaire-prix...) Politique monétaire Ensemble des moyens mise en place pour réguler la croissance monétaire. La politique monétaire peut agir sur les quantités : l'encadrement du crédit consiste à limiter de façon réglementaire la progression des crédits accordés par les banques sur les prix : en rendant plus ou moins cher le refinancement des banques, la banque centrale influence les taux d'intérêts pratiqués par les banques et donc indirectement le volume des crédits qu'elles accordent. On distingue deux instruments : réescompte : la banque centrale achète à taux fixe les titres de créances que les banques lui présentent après les avoir escomptés open market : intervention sur le marché monétaire par achat et vente de titres ; en modulant ses interventions la banque centrale oriente les taux du marché en fonction de ses objectifs. 4/ FINANCEMENT Inflation FINANCEMENT DE L’ECONOMIE Processus de hausse cumulative et auto-entretenue du niveau général des prix. Financement non monétaire À l'occasion de ce processus tous les prix ne varient pas au même rythme : la structure des prix relatifs se déforme. Financement interne : autofinancement Au jeu de l'inflation, il y a des gagnants et des perdants gagnants = : ceux dont les revenus dépendent directeFinancement externe ment des prix (professions indépendantes, possesseurs Finance directe : émission Notions essentielles d'actions en Première ou ES - page 2 / 6 d'obligations sur le marché financier Intermédiation bancaire : crédit bancaire accordé à partir d'une épargne existante Financement de l'économie : ensemble des mécanismes par lesquels les agents économiques satisfont leurs besoins de financement. Financement interne : l'entreprise recourt à l 'autofinancement (utilisation de son épargne brute) pour financer son investissement Financement externe : l'entreprise finance son investissement par appel au marché financier : augmentation de capital par émission d'actions nouvelles, emprunt obligataire ; on parle dans ce cas de finance directe ; quand ce type de financement est dominant on par le d'"économie de marché financier" recours au crédit des institutions financières ; on parle dans ce cas d'intermédiation ; quand ce type de financement est dominant on parle d'"économie d'endettement". Désintermédiation : processus qui conduit les agents économiques à réduire leur recours au crédit bancaire et à faire appel directement au marché financier. Besoin de financement : solde du compte de capital quand la FBCF est supérieure à l'Épargne brute Capacité de financement : solde du compte de capital quand l'Épargne brute est supérieure à la FBCF Financement non monétaire : par la mobilisation de l'épargne existante Financement monétaire : par création monétaire Action : titre de propriété d'une fraction du capital d'une société. L'action est une valeur mobilière qui donne à son titulaire un droit de regard et de contrôle sur la gestion (droit de vote à l'assemblée générale des actionnaires), le droit à une partie du bénéfice distribués (dividende). Certaines sociétés sont cotées en bourse, leurs actions sont donc facilement négociables. Obligation : titre représentatif d'une créance émise par l'État, une collectivité locale ou une entreprise. Cette valeur mobilière est négociable sur le marché financier ; elle donne droit à un revenu en général fixe et annuel : l'intérêt. Effet balançoire :Lien entre la valeur des obligations et la variation des taux d’intérêt SICAV : Les Sociétés d’Investissement à Capital Variable font partie des OPCVM (Organismes de Placements Collectifs en Valeurs Mobilières). Il s’agit de portefeuilles collectifs de valeurs mobilières et de titres, gérés par des spécialistes (les gérants) d’une grande institution financière (banque par exemple) et constitués par les fonds des épargnants 5/ MARCHÉ Marché : lieu, souvent abstrait où se confrontent une offre et une demande pour aboutir à des échanges (achats et ventes) caractérisés par des prix de marché. Marché de concurrence pure et parfaite 3 conditions de la concurrence pure : atomicité, fluidité (entrée libre), homogénéité 2 conditions de la concurrence parfaite : transparence du marché, mobilité des facteurs. Formation du prix d'équilibre sur un marché de concurrence pure et parfaite Demande : quantité que les acheteurs (consommateurs) sont disposés à acquérir pour un prix donné. Les acheteurs cherchent à maximiser leur utilité. La demande est une fonction décroissante du prix (les quantités demandées diminuent quant le prix augmente). Offre : quantité que les vendeurs (entreprises) sont disposés à fournir pour un prix donné. Les producteurs cherchent à maximiser leur profit. L'offre est une fonction croissante du prix (les quantités offertes augmentent quand le prix augmente..) Equilibre : Sous les hypothèses de la concurrence pure et parfaite et des rendements décroissants, on montre que l'on tend vers une situation d'équilibre où le prix s'établit au minimum du coût moyen (là où la courbe de coût marginal coupe la courbe de prix moyen). Dans cette situation le profit est nul. Loi des rendements décroissants : S’applique à toute opération de production qui combine des facteurs de production (travail et capital) : si l’on augmente régulièrement l’un des facteurs (le travail par exemple), tandis que l’autre facteur reste constant, la production supplémentaire due à l’accroissement du facteur variable diminue progressivement. Loi de l’utilité marginale décroissante : Chaque unité additionnelle d’un bien procure une utilité moindre au consommateur et celui-ci lui accorde donc une valeur moindre. Fonction de production : Q = f(K, L) C’est la relation qui associe la quantité produite aux quantités des différents facteurs utilisés et combinés pour l’obtenir (Travail = L et capital = K) Productivité moyenne du travail : Rapport entre la production totale et la quantité de facteur travail utilisée Productivité marginale du travail : Production supplémentaire fournie par le dernier salarié embauché Coûts de production : Ils désignent les dépenses d'achat des facteurs nécessaires à la production d'un bien ou d'un service. On distingue : les coûts fixes, indépendants des quantités produites (pour un équipement donné) ex : loyer, amortissement, personnel administratif, commercial... les coûts variables proportionnels ou non-proportionnels aux quantités produites ex : matières premières, énergie, personnel... le coût moyen : c'est un coût unitaire, rapport coût total (fixe et variable) et la quantité produite. le coût marginal : coût de la dernière unité produite ; si les rendements sont décroissants, le coût marginal est croissant. 6/ ÉTAT Services collectifs purs : Il se caractérise par la non rivalité des consommateurs (plusieurs consommateurs peuvent consommer en même temps ce service) et l’impossibilité d’exclusion des consommateurs ne payant pas pour consommer ce service Externalités : Notions essentielles en Première ES - page 3 / 6 Un agent économique crée une externalité ou effet externe lorsqu’il procure à autrui par son activité un avantage gratuit (externalité positive) ou un dommage sans compensation monétaire (externalité négative) Prélèvement obligatoires ils comprennent les impôts prélevés par l'État, les collectivités locales et l'Union européenne ainsi que les cotisations sociales. Impôt direct : impôt versé directement par le contribuable à l'administration du Trésor ; ex : impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP), impôt sur le bénéfice des sociétés? Impôts indirects : impôt qui peut être répercuté par celui qui le verse . la TVA est répercutée par le commerçant ou l'industriel sur le prix de vente de sorte qu'elle est acquittée indirectement par le consommateur final. Impôt progressif : impôt dont le taux augmente avec le montant de l'assiette (ex : IRPP). Impôt proportionnel : impôt à taux est fixe ; le montant de l'impôt est proportionnel au montant de l'assiette (ex : TVA) Cotisations sociales : contribution imposée aux assujettis à un régime de sécurité sociale et destinées à financer les prestations sociales servies. État-Gendarme : État qui se limite à assurer ses fonctions régaliennes (armée, justice, police, diplomatie) et n'intervient pas dans l'économie. État-Providence : sens étroit : traduction du Welfare State : financement public des dépenses sociales sens large : État qui intervient dans la vie économique (par opposition à l'État-Gendarme du XIX° siècle) Loi de Wagner : La croissance de l’activité de l’état est plus rapide que la croissance économique dans son ensemble Politique économique : ensemble des objectifs et des moyens de l'action de l'État sur la situation économique. Objectifs de la politique économique : création de meilleures conditions pour la croissance et le développement économique (fonction d'allocation) : politiques structurelles ( production de services collectifs, nationalisation ou privatisation, aménagement du territoire, planification, politique industrielle...) modification de la répartition des revenus issue du marché et jugée inéquitable (fonction de redistribution) : protection sociale, versement de revenus de transfert. régulation conjoncturelle de l'activité économique (fonction de stabilisation) ; objectifs présentés à partir du carré magique (croissance,, équilibre extérieur, stabilité des prix, taux de chômage) Instruments de la politique économique politique budgétaire : action conjoncturelle (réglage de la demande globale) et/ou structurelle (infrastructures, éducation, recherche ...), par les recettes (modification des taux d'imposition, création ou suppression d'impôts, dégrèvements...), les dépenses ( (augmentation ou diminution, modification de la structure...) et la détermination du solde budgétaire (déficit pour stimuler la croissance, excédent pour lutter contre l'inflation) politique monétaire : action sur la quantité de monnaie et/ou les taux d'intérêt (voir plus haut) Efficacité économique et Justice sociale L'État est souvent amener à choisir entre efficacité économique et justice sociale : Faut-il fixer un salaire minimum et le faire progresser (justice sociale) ou laisser le marché fixer librement tous les salaires afin d'assurer la compétitivité des entreprises (efficacité économique) ? Faut-il imposer surtout les titulaires de revenus faibles et moyens qui sont nombreux et qui peuvent difficilement échapper à l'impôt (efficacité économique) ou instituer une forte progressivité de l'impôt sur le revenu (justice sociale) ? Faut-il réduire les prélèvements obligatoires au nom de la compétitivité des entreprises ou accepter de financer une protection sociale coûteuse ? Cependant efficacité économique et justice sociale peuvent n'être opposées qu'en apparence : La protection sociale joue un rôle anti-dépressif en garantissant un niveau minimum de la demande. Les salaires minimums élevés poussent les entreprises à chercher à augmenter la productivité du travail. 7/ DEFINITIONS DE BASE EN SOCIOLOGIE Individualisme méthodologique : (Sociologie de l’action sociale) En Sciences sociales, démarche selon laquelle un phénomène social, quelqu’il soit, doit, pour être expliqué, être conçu comme le produit de l’agrégation d’actions individuelles. Holisme : (Sociologie du fait social) Démarche en Sciences sociales qui analyse les comportements individuels avant tout comme le produit des structures sociales. Dotation en capital global d’un groupe social : Capital économique (mesuré par le niveau de revenu ou de patrimoine), capital culturel scolaire (mesuré par le niveau de diplôme) et extra-scolaire, capital social (réseau de connaissances) Fait social : Toute manière de penser, agir, sentir, extérieure à l’individu et qui s’impose à lui Culture : Ensemble complexe de comportements, de savoirs, de savoirs-faire qui particularise un groupe et lui donne une identité collective Socialisation : Processus par lequel un individu, tout au long de sa vie, apprend et intériorise les éléments socioculturels de son groupe d’appartenance, les intègre à la structure de sa personnalité sous l’influence d’expériences et d’agents sociaux significatifs, s’adapte à l’environnement social où il doit vivre. On peut distinguer trois techniques de socialisation : Par coercition : obliger l’individu à adopter un comportement (système de sanctions et récompenses) Par répétition : l’apprentissage permet l’acquisition de réflexes, d’habitudes, de savoir-faire .... (imitation, répétition, correction d’erreurs) Par interaction : identification par jeux de rôles Valeur : C’est le fait qu’un objet, une conduite, une représentation sont plus ou moins estimés ou plus ou moins désirés par un individu ou les membres d’un groupe. Les valeurs sont interdépendantes et forment un système (ethos) hiérarchisé Normes : Elles constituent les moyens qui permettent d’atteindre les fins que sont les valeurs ; elles peuvent être : non écrites : coutume, tradition écrites : elles se transforment alors en règles ; les règles institutionnalisent les normes On peut distinguer trois types de normes : Normes de type axiologique : il est impératif de les respecter sous peine de sanction (loi) Notions essentielles en Première ES - page 4 / 6 Normes de type fonctionnel : l’obligation de les respecter est moins forte (code de déontologie) Normes de type coutumier : on est libre de les respecter plus ou moins, il n’y a guère de sanctions Statut : Position occupée dans un cadre social donné, basé sur des critères divers (profession, ascendance, âge, sexe ...) et à laquelle correspondent des attributs socialement reconnus ou imposés : pouvoir ou dépendance,, devoirs et droits. Tout statut commande des rôles correspondants. On peut, selon Linton, distinguer 5 statuts : 2 statuts prescrits : Statut dû à la nature : âge, sexe Statut dû au système familial : père, fils, fille ... 3 statuts acquis : Statut dû aux occupations spécialisées : profession Statuts dû aux systèmes associatifs Statut dû aux catégories de prestige (“ Noblesse oblige ”) Rôle : Comportement type et modèle de conduite correspondant à un statut (ou position sociale) : rôles masculin et féminin, rôle d’animateur, rôle professoral... notion inséparable de celle de statut : un statut commande un ou plusieurs rôles. Contrôle social : Système de sanctions et de récompenses qui consiste à assurer le maintien des normes et à lutter contre leur transgression (déviance), que ce soit par des moyens institutionnels ou par la pression diffuse qu’exerce la réprobation ou les sanctions spontanées qu’elle provoque. On distingue : Les sanctions formelles (prévues par la règle) et informelles (pression du groupe sur l’individu) Les sanctions positives (récompenses) et négatives (punitions) Anomie : Situation de dérèglement social caractérisée par l’absence ou l’insuffisance des normes sociales permettant de réguler l’activité des individus ; l’intégration ne peut se réaliser. Déviance : Conduite que les membres d’un groupe ou d’une société réprouvent ou sanctionnent parce qu’ils la jugent non conforme à leurs normes ou à leurs valeurs. Conformisme : Adhésion aux normes et valeurs d’une société. Trois mécanismes poussent au conformisme : Conformisme par complaisance : se conformer pour éviter les sanctions Conformisme par identification au groupe : se conformer au comportement du groupe pour en rester membre Conformisme par intériorisation de la norme : se conformer à un comportement parce qu’on lui accorde une valeur en soi. Marginalisation : Situation qui expose au rejet du groupe social dominant, des individus ou des groupes d’individus qui ne sont pas intégrés au système de valeurs et de normes du groupe. Intégration : Un groupe social est intégré dans la mesure où ses membres : Possèdent une conscience commune, partagent les mêmes sentiments, croyances et pratiques (société religieuse) Sont en interaction les uns avec les autres (société domestique) Se sentent voués à des buts communs (société politique) Acculturation : Processus de changement culturel provoqué par des contacts directs et prolongés entre groupes de cultures différentes Groupes sociaux : Ensemble de personnes qui partagent des normes et des valeurs et ont des relations sociales importantes entre eux. On distingue deux catégories de groupes : Groupes primaires : Association relativement permanente et non spécialisée d’un nombre restreint d’individus unis par des relations directes et assez intimes Exemples de groupes primaires : la famille, le groupe de travail, les pairs Groupes secondaires : Ils sont beaucoup plus importants et si définissent surtout par un système de normes et des valeurs partagées par les membres d’une même organisation (entreprise, syndicats, associations...) Groupe d’appartenance : Groupe dont l’individu est membre Groupe de référence : Groupe auquel l’individu emprunte ses normes et valeurs Professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) : Regroupement d’individus ayant le même statut socioprofessionnel selon des principes de classement élaborés par l’INSEE. La définition a pour objet de classer l’ensemble de la population en un nombre restreint de catégories présentant chacune une certaine homogénéité sociale Structure sociale : Répartition de la population en groupes sociaux différenciés dans une société à une époque donnée Stratification sociale : Système de différenciation sociale issu d’une inégale distribution des ressources et des positions entre les individus qui composent une société. On peut distinguer trois types de stratification sociale : castes, ordres et classes sociales Classes sociales (Karl Marx) : Groupes d’individus définis principalement par leur place dans les rapports de production (propriétaire ou non des moyens de production). Ils se caractérisent par un mode de vie particulier et ont une conscience plus ou moins nette de leur appartenance à une même classe sociale. La lutte des classes est pour Marx le moteur du changement social. Classes sociales (Max Weber) : Les groupes sociaux se caractérisent par trois dimensions d’importance équivalente : La classe sociale : détermine des chances inégales d’accès aux biens et services Le statut : place dans une hiérarchie de prestige Le parti : accès au pouvoir Strates sociales (William Lloyd Warner) : Groupes sociaux sans hiérarchie officielle et juridique, dont les membres sont définis et classés à partir d’un ou de plusieurs critères (revenu, lieu de résidence, prestige...). A la différence des classes sociales, il existe une continuité d’une strate à l’autre. En outre, les strates ne sont pas, comme les classes sociales, des groupes sociaux antagonistes. ANNEXE : 1/ LE PARTAGE DE LA VALEUR AJOUTEE DANS L’ENTREPRISE Chiffre d’affaires = Prix*Quantités distribués (dividendes) Intérêts versés Autofinancement Amortissement Impôts sur la production Notions essentielles en Première ES - page 5 / 6 Excédent Brut d’Exploitation