FICHE MÉTHODE POUR L’ÉCRITURE D’INVENTION L’écriture d’invention est en apparence le sujet le plus simple... mais est en réalité le plus traître, dans la mesure où l’on croit qu’il suffit de se jeter dans une simple « rédaction » et où il est finalement le sujet pour lequel la notation est la moins tolérante. Il existe une multitude de sujets possibles pour ces sujets d’invention : Pour cela, il convient, et ce impérativement, de clarifier au brouillon les points suivants. (Le temps préparatoire au brouillon doit être le même que celui vous accordez au commentaire et à la dissertation : c-à-d une heure environ). La forme à rédiger : On peut vous demander : Un essai Une lettre Un article Un échange dialogué : dialogue de théâtre, ou dialogue inséré dans un récit Un monologue Un apologue Un récit autobiographique... Pour chacune de ces formes, il conviendra alors de respecter les spécificités formelles qui lui sont liées. (Texte théâtral : didascalies + répliques précédées du nom du pers. Dialogue inséré dans un récit : guillemets + tirets de dialogue + verbe introducteur des paroles, avant celles-ci ou en incise. Récit : au passé ou au présent, à la 1ère ou à la 3ème pers, connecteurs temporels... Lettre présentant le lieu + la date + le nom du destinataire à leurs places + signature de l’émetteur de la lettre...) La situation d’énonciation : Elle sera à clarifier pour la vraisemblance de votre propos. En effet, vous devez systématiquement « entrer dans la peau d’un personnage » ou inventer un univers fictionnel. Qui parle ? A qui ? Dans quel contexte ? Quels personnages (dressez leur portrait rapide) ? Quelle époque ? Cette situation d’énonciation peut dépendre d’un des textes du corpus ou être à inventer, en toute liberté ou selon des contraintes imposées et à prendre en compte. L’argumentation demandée : Indirecte : apologue (ou une forme de récit). Procédés d’argumentation : ironie, hyperbole, accumulations en vue d’une caricature de ce qui est à condamner dans le récit... Directe : dès que vous (essai, lettre) ou qu’un personnage doit prendre la parole ou la plume pour défendre un thèse, en réfuter une, ou délibérer... Le sujet peut spécifier la nature de l’argumentation dominante : persuader (s’appuyant sur les sentiments) ou convaincre (s’appuyant sur la raison). Il faut alors mettre à plat : La ou les thèses Les arguments qui vont la ou les soutenir Les exemples qui vont illustrer ces arguments. NB : L’ARGUMENTATION EST LE COEUR DU SUJET D’INVENTION ET REPRÉSENTE TOUJOURS LA MAJEURE PARTIE DU BARÊME. Le registre : Celui-ci peut être : ― imposé : comique, pathétique... ― suggéré : pour l’apologue, vous devez être en partie dans un registre satirique ; si vous avez à opposer deux thèses, il faut employer le registre polémique. ― à déterminer : il faut de toute façon adopter le style et le ton qui conviennent à la forme requise (une lettre à un éditeur vous demandera d’adopter un ton respectueux, sans pour autant négliger persuasion et conviction pour défendre votre propos) Et il faudra employer les figures de style correspondant à ces registres afin d’y être conforme. Pour le registre polémique par exemple : il faudra une virulence de ton (exclamatives cherchant à exprimer l’indignation), de la provocation (un personnage dévalorisera la thèse de son adversaire, voire son adversaire lui-même : ce avec des hyperboles, exagérations, paradoxes, interpellations), des propos interrompus, de l’ironie pour tourner l’adversaire en dérision...