Guide de prise en compte d`espèces animales faisant l`objet d`un

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Version 9
Octobre 2015
Guide de prise en compte d’espèces
animales faisant l’objet d’un Plan
régional d’actions dans les projets
d’aménagements en Alsace.
Chiroptères
Oiseaux
Amphibiens
Odonates
-
Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement
ALSACE
Rédactionetcoordination:
CharlineBOISSARD(DREALAlsace)
BenoitPLEIS(DREALAlsace)
VadimHEUACKER(ODONAT)
EmilieSAVAROC(DREALAlsace–2013/2014)
ClaudeNICLOUX(DREALAlsace–2013/2015)
Rédactiondespartiesspécifiquesauxespècesetconceptiondescartes:
EricBUCHEL(LPOAlsace)
HélèneCHAUVIN(GEPMA)
SébastienDIDIER(LPOAlsace)
AnneGANET(BUFO)
VadimHEUACKER(ODONAT)
VictoriaMICHEL(BUFO)
RaynaldMORATIN(IMAGO)
Citationrecommandée:
DREALAlsace,ODONAT,BUFO,LPOAlsace,GEPMA,IMAGO,2015.Guidedepriseen
compted’espècesanimalesfaisantl’objetd’unPlanrégionald’actionsdanslesprojets
d’aménagementsenAlsace.DREALAlsace,155 pages.
Direction Régionale de l’Environnement, de
l’Aménagement et du logement Alsace
B.P. 81005/F
67070 Strasbourg cedex
03.88.13.05.00
SOMMAIRE
I.
Introduction..................................................................................................................................3
1) Fondementdesplansnationauxd’actions(PNA)....................................................................3
2) Objectifsdeceguide...............................................................................................................3
II. CadrejuridiquedesPNA...............................................................................................................4
1) Auniveaueuropéen.................................................................................................................4
2) Auniveaunational...................................................................................................................5
III. Fichesdeprésentationdesespèces..............................................................................................6
IV. Cartesdepotentialitédeprésence...............................................................................................6
V. PriseencomptedesespècesPRAdanslecadred’étudesd’impact...........................................32
VI. Mesuresd’évitement,deréductionetdecompensation...........................................................33
VII. Dérogationautitredesespècesprotégées(articleL411-1ducodedel’environnement).........63
Bibliographie......................................................................................................................................65
Annexe1:Commentdéfiniruneaired’étude?................................................................................67
Annexe2:Inventaireetsuividesamphibiens..................................................................................68
Annexe3:Inventaireetsuividesoiseaux.........................................................................................72
Annexe4:Inventaireetsuivideschiroptères...................................................................................79
Annexe5:Inventaireetsuivideschiroptèrespourlesprojetséoliens............................................83
Annexe6:Inventaireetsuividesodonates......................................................................................85
Annexe7:Inventairespécifiquespourlesespècesoiseauxfaisantl’objetd’unPRA.......................88
Annexe8:Caractéristiquesdeshabitatsterrestresetaquatiquesfavorablesauxespèces
d’amphibiens......................................................................................................................................91
Annexe9:Lignesdirectricespourlesdispositifsdefranchissementdesinfrastructuresdetransport
pourlesamphibiens...........................................................................................................................93
Annexe10:Bassinsderétention......................................................................................................96
Annexe11:MéthodologiepourlacréationdescartesdepotentialitédeprésencedesOiseaux...98
Annexe12:Méthodologiepourlacréationdescartesdepotentialitédeprésencedes
Amphibiens………………………………………………………………………………………………………………………………….100
Annexe13:Méthodologiepourlacréationdescartesdepotentialitédeprésencedes
Chiroptères………………………………………………………………………………………………………………………………….107
Annexe14:Méthodologiepourlacréationdescartesdepotentialitédeprésencedes
Odonates……………………………………………………………………………………………………………………………………..111
Annexe15:Fichesdeprésentationdesespèces............................................................................113
2
I.
Introduction
1) Fondementdesplansnationauxd’actions(PNA)
Lesplansnationauxd’actions(PNA)sontdesoutilsstratégiquesquivisentàassurerlemaintienou
le rétablissement dans un état de conservation favorable d’espèces menacées ou faisant l’objet
d’unintérêtparticulier.
Les plans nationaux d’actions sont l’une des formulations de la politique de l’Etat en matière de
conservation d’espèces menacées. Leur élaboration et mise en œuvre relèvent d’une démarche
nationale et s’inscrivent dans une démarche globale: le cadre de la Stratégie Nationale pour la
BiodiversitéissuedelaconférencedeRiode1992,laStratégiedeCréationdesAiresProtégées,le
SchémaRégionaldeCohérenceEcologique,etlesengagementsfrançaiseteuropéensenmatière
depréservationdelabiodiversitéetdeshabitatsnaturels.
Cesplanssontdesdocumentsd’orientationpourlesacteursparticipantàleurmiseenœuvre.Ils
sontbaséssurtroisaxes:connaissance,conservationetsensibilisation.Ilssontmisenplaceparle
Ministèredel’Ecologie,duDéveloppementdurableetdel’Énergie.Ilssontétablissousl’égided’un
comitédepilotagenational,etvalidésparleConseilNationaldeProtectiondelaNature.Etablissur
uneduréedecinqans,ilsvisentà:
-
Organiserunsuivicohérentdespopulationsdel’espèceoudesespècesconcernées;
Mettreenœuvredesactionscoordonnéesfavorablesàlarestaurationdecesespèces
oudeleurshabitats;
Informerlesacteursconcernésetlepublic;
Faciliterl’intégrationdelaprotectiondesespècesdanslesactivitéshumainesetdans
lespolitiquespubliques.
2) Objectifsdeceguide
Ceguideapourobjectifs:
- de mieux orienter les choix pour les aménagements en amont et durant les phases
d’élaborationdesprojets;
- d’informer les services instructeurs sur la prise en compte des espèces dans le
traitementdesdossiers.
Labonnepriseencomptedesespèceslorsdelaréalisationd’uneétuded’impactdoitpermettre
d’évaluerlanécessitéd’unedemandededérogationàlaprotectiondesespècesprotégéesautitre
del’articleL.411-1ducodedel’environnement.
Les principaux points à prendre en compte lors de ce premier processus sont synthétisés sous
formed’unquestionnairesituép.32.Encasd’impactavérésurl’unedesespècesPRAtraitéesdans
cedocument,desmesuresd’évitement,deréductionoudecompensation(ERC)doiventêtremises
enplace.
Pour chacune des espèces, deux tableaux récapitulatifs situés p. 34-35 présentent pour chaque
typed’impactenvisagéunexempledemesuresERC.
3
Enfin,lespointslesplusimportantsàgarderenmémoirelorsdeladéfinitiondesmesuresERCont
égalementétésynthétiséssousformedequestions.
Cedocuments’accompagnepourchaqueespèced’unefichedeprésentationfournissantdefaçon
synthétique les connaissances sur les espèces en Alsace, et d’une cartographie faisant figurer les
zonesdepotentialitédeprésence.
L’ensemble de ce travail est un outil d’aide à l’analyse des impacts potentiels sur ces espèces et
constitueundocumentderéférencepourchacunedesespècestraitéesenrégion.
Concrètement,siunprojetouuneactivitéestreconnucommesusceptibledeporteratteinteaux
espèces, des variantes au projet initial ou des mesures d’évitement doivent être trouvées. (cf.
articleL411-2ducodedel’environnement).
Le cas échéant, l’autorité administrative peut, en accord avec l’article L. 411-2 du code de
l’environnement,reconnaîtreundroitdedérogationàcesinterdictionsdemanièreexceptionnelle.
Cesdérogationsnesontdélivréesquesileprojetjustified’unintérêtprécis(sécurité,santé,raisons
d’intérêtpublicmajeur,protectiondelafauneetdelaflore,etc.)etqu’aucunesolutionalternative
n’estpossibleetqu’ilnedégradepasl’étatdeconservationdesespècesconcernées.
II.
CadrejuridiquedesPNA
Comptetenudesmenacesquesubissentungrandnombredepopulationsd'espèces,autitredes
Directives «Habitats» et «Oiseaux» et des conventions internationales (Berne, Bonn et
Conventionsurladiversitébiologique)lesÉtatsmembresdelacommunautéeuropéennedoivent
engagerdesmesuresvisantàlesconserver.
Desmesures,detypecontractuellesouréglementaires,doiventêtreprisesparlesÉtatsmembres
afindepermettred'atteindreleurbonétatdeconservation.
Auregarddesenjeuxconservatoiresmajeurspourcesespèces,toutprojetsituédansleurairede
présence doit intégrer, dès en amont de sa conception, leur écologie pour éviter tout impact
résiduel.
1) Auniveaueuropéen
Lesdirectivesdécritesci-aprèsfixentunobjectifdebonétatdeconservationdeshabitatsnaturels
etdesespècesàtraversplusieursmesuresdegestionlocalesàl’échelledesitesidentifiéscomme
importants : les Sites d’Importances Communautaires (1SIC) et les Zones de Protection Spéciales
(2ZPS).Cesmesuresdegestionsontmisesenplaceàl’échelonlocal.
- Directive«Oiseaux»79/409/CEEdu2avril1979concernantlaprotectionetlagestion
desespècesd’oiseauxsauvagessurleterritoireeuropéen.AnnexeI(protectionstricte).
SIC : site désigné au titre de la Directive « Habitat-Faune-Flore » et qui constitue avec les ZPS, le
1
réseau écologique européen Natura 2000.
ZPS : site désigné au tire de la Directive « Oiseaux » et qui constitue avec les ZPS, le réseau
écologique européen Natura 2000.
2
4
-
Directive « Habitat, Faune, Flore » 92/43/CE du 21 mai 1992 concernant la
conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages.
AnnexesIIetIV(protectionstricte).
Al’échellelocale,leporteurdeplans,programmes,projets,manifestationsetinterventionssitués
dansunsiteNatura2000ouàproximitéestinvitéàserenseigneraupréalabledelanécessitéou
pas de réaliser une évaluation des incidences Natura 2000. Sous l’autorité du préfet, le service
déconcentréenchargedeNatura2000estleservicequidétientlacompétencetechniquepourse
prononcersurlesévaluationsdesincidences.
LesConventionsci-aprèsconstituentunecoopérationentreEtatssignataires:
-
LaConventiondeBerneviseàassurerlaconservationdelafloreetdelafaunesauvageset
de leurs habitats naturels, et protéger les espèces migratrices menacées d'extinction. Les
espècesinscritesàl’annexeIIsontstrictementprotégées.
-
LaConventiondeBonnviseàassurerlaconservationdesespècesmigratricesappartenant
àlafaunesauvageviseàvisantàprotégerlesespècesanimalesmigratricesquieffectuent
desmigrationscycliquesetprévisibles,franchissantuneouplusieurslimitesdejuridictions
nationales.L’annexeI,concerne117espècesmigratricesendangerd’extinction(protection
stricte).
2) Auniveaunational
a) Réglementationgénérale
La réglementation générale de protection stricte des espèces animales et végétales sauvages est
inscriteauseindulivreIV«fauneetflore»ducodedel’environnement,etlesarticlesL.411-1etL.
411-2ducodedel’environnement.
b) LestextesenvigueurrelatifsàlaprotectionstrictedesespècesPNAtraitésdansceguide
-
Arrêtédu19novembre2007fixantlalistedesespècesd’amphibiensprotégéessurle
territoirenational.
-
Arrêté du 9 juillet 1999 fixant la liste des espèces de vertébrés protégées menacées
d'extinction en France et dont l'aire de répartition excède le territoire d'un département
(CelaimpliquequetoutedérogationaurégimedeprotectionduCrapaudvert,duPélobate
brun,etduMilanroyalsontdecompétenceministériellenotamment).
-
Arrêtédu29novembre2009fixantlalistedesoiseauxprotégéssurleterritoirenational.
Cesdérogationsconcernentégalementlesactivitésscientifiques,ycompriscellesconduitesdans
l’intérêtdelaconnaissanceetdelaconservationdesespècessauvages.
c) Lesdemandesdedérogationsàlaprotectiondesespècesprotégées
L’ensemble des éléments relatifs à la procédure de demande de dérogation à la protection des
espècesprotégéesestdétailléeauseind’unenotemiseenlignesurlesiteInternetdela
DREALAlsace.Ilyfigurenotammentdesélémentsdecahierdeschargespourlaconstitutiond’un
dossierdedemandededérogation:
http://www.alsace.developpement-durable.gouv.fr/note-relative-aux-demandes-de-a1456.html
http://www.developpementdurable.gouv.fr/userfiles/Esp%C3%A8ces%20prot%C3%A9g%C3%A9es%20V6%20du29-06-202.pdf
5
III. Fichesdeprésentationdesespèces
Lesfichesdeprésentationrassemblentdefaçonsynthétiquel’ensembledesinformationsrelatives
àchaqueespèce:
Descriptionphysique
Biologieetécologie
Statutsrèglementaireetdemenace
Répartitioneuropéenne,nationaleetrégionale
Menaces
Ressourcesbibliographiques
Liensutiles
CesfichessontdisponiblesentéléchargementsurlesitedelaDREALAlsace:
http://www.alsace.developpement-durable.gouv.fr/plans-nationaux-d-actions-r94.html
•
•
•
•
•
•
•
IV. Cartesdepotentialitédeprésence
Cescarteshiérarchisentlapotentialitéderencontrerchacunedesespècesauseindeleurairede
répartition en Alsace. Elles constituent un outil de porter à connaissance qui doit permettre
d’améliorer et de faciliter la prise en compte de ces espèces. Ces cartes sont basées sur la
connaissancedisponibleaumomentdeleurréalisation.Uneétudespécifiqueàchaqueprojetreste
doncindispensable.
Lescartographiesportentsurlatotalitédel’airenaturellealsaciennetellequedéfinieparl’étude
desdonnéesdisponibles.Lepassagededonnéesponctuellesàunereprésentationsurfaciques’est
appuyéàlafoissurdesméthodesscientifiquesd’extrapolationdedonnéesgéographiques,etsur
l’expertised’opérateursayantunetrèsbonneconnaissanceduterrain(voirméthodologiecomplète
enAnnexes11à14).
Ces cartes sont disponibles dans un format exploitable sous système d’information géographique
surlesitedecartographieinteractiveCARMENAlsace:
http://carmen.developpement-durable.gouv.fr/5/Carte_Alsace.map
Les cartes de potentialité de présence à l’échelle de l’Alsace sont représentées sur les pages
suivantes, accompagnées de logigrammes synthétiques sur les modalités de prise en compte de
chaqueespècelorsdeprojets.
LesPRAcompletssonttéléchargeablessurlesitedelaDREALàl’adressesuivante:
http://www.alsace.developpement-durable.gouv.fr/la-declinaison-des-pna-en-alsace-r382.html
Pourchacunedescartes,deuxàtroisniveauxontétédéfinis:
Potentialitéforte:Territoiresavecprésencepermanentedel’espèce
Potentialitémoyenne:Territoiresavecprésencerégulièreouponctuelledel’espèce
Potentialitéfaible:Territoiresavecprésencepotentielleouhistoriquedel’espèce.
Endehorsdeszonesdepotentialitédeprésence,siunprojetestsoumisàétuded'impact,celle-ci
doittoutdemêmeêtrecomplète,c'estàdire,s'intéresseràtouteslesespèces.
6
Délais d’instruction pour
un dossier complet,
régulier et recevable
Logigramme d’instruction des projets soumis à procédure environnementale
Projet d’aménagement soumis à procédure environnementale*
Le pétitionnaire définit les enjeux environnementaux
Instruction du dossier
par la DREAL Alsace :
entre 2 et 3 mois
* PROCÉDURES ADMINISTRATIVES CONCERNÉES :
Avis DREAL
Enjeux
(ou sans avis)
espèces protégées
non
- Étude d'impact
- Installation Classée pour la Protection de l'Environnement (ICPE)
- Autorisation au titre de la loi sur l’Eau (espèces inféodées aux milieux aquatiques et
zones humides)
- Evaluation des incidences Natura 2000 (habitats naturels et espèces d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation du ou des sites Natura 2000) uniquement pour les
espèces des directives
- Autorisation au titre des sites classés
- Dossier d’Approbation du Projet d’Ouvrage (APO) pour les lignes électriques à haute
tension
oui
Dérogation
nécessaire
Instruction du dossier de
dérogation espèce par la
DREAL Alsace :
Dépôt de dossier de
dérogation en Préfecture
Environ 1 mois
si dossier COMPLET et
REGULIER
Avis DREAL (ou sans avis)
Avis DREAL (ou sans avis)
Compléments à apporter
Compléments à apporter
non
Ex : Inventaires, Garanties et Mesures
supplémentaires à fournir...
Avec formulaires CERFA
non
Analyse :
Enjeu
Complétude /
flore
régularité
supplémentaires à fournir...
Enjeu
faune
oui
Instruction des dossiers :
- CSRPN : entre 2 et 3 mois
- CNPN : entre 3 à 6 mois
oui
Avis
Avis
CSRPN
CNPN
Avis négatif
+
Avis négatif
Avis
CNPN
Consultation du public :
13j minimum
Ex : Inventaires, Garanties, Mesures
Avis positif
Avis positif
Dossier soumis à consultation du public
GLOSSAIRE :
Intégration éventuelle d’éléments issus de la consultation du public dans les arrêtés :
Rédaction de l’Arrêté Préfectoral par la DREAL pour les espèces à compétence préfectorale
Rédaction des Arrêtés :
Environ 1mois
Rédaction de l’Arrêté Ministériel par le Ministère pour les espèces à compétence ministériel
Envoi de l’Arrêté Préfectoral au porteur de projet
Suivi de l’exécution de l’Arrêté : DREAL, DDT, police de l’environnement
● CERFA : Centre d'enregistrement et de révision des
formulaires administratifs relatifs aux espèces
protégées. Ils sont téléchargeables sur Internet
● CNPN : Conseil National de la Protection de la
Nature.
● CRSPN : Comité Régional Scientifique du Patrimoine
Naturel.
● DREAL : Direction Régionale de l’Aménagement de
l’Environnement et du Logement.
7
Barbastelle d'Europe
Barbastella barbastellus
Carte de potentialité de présence - Région Alsace
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20
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Km
Cette carte reflète l'état des
connaissances au moment de sa
réalisation, et ne doit pas être
considérée comme exhaustive.
Seuls des inventaires spécifiques
pourront mettre en évidence
l'absence éventuelle de l'espèce.
Saverne
Molsheim
Strasbourg
Potentialité de présence
Forte
Moyenne
Colmar
Faible
Altitude
1 424 m
Mulhouse
Réalisation :
105 m
Sources :
DREAL Alsace, GEPMA
©IGN BD TOP ADRESSE® 2006
Carte réalisée le 15/09/15
8
Grand Murin
Myotis myotis
Carte de potentialité de présence - Région Alsace
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Seuls des inventaires spécifiques
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l'absence éventuelle de l'espèce.
Saverne
Molsheim
Strasbourg
Potentialité de présence
Forte
Moyenne
Colmar
Faible
Altitude
1 424 m
Mulhouse
Réalisation :
105 m
Sources :
DREAL Alsace, GEPMA
©IGN BD TOP ADRESSE® 2006
Carte réalisée le 15/09/15
9
Minioptère de Schreibers,
Noctule commune et Noctule de Leisler
Carte de potentialité de présence - Région Alsace
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Saverne
Molsheim
Strasbourg
Potentialité de présence
Forte
Moyenne
Colmar
Faible
Altitude
1 424 m
Mulhouse
Réalisation :
105 m
Sources :
DREAL Alsace, GEPMA
©IGN BD TOP ADRESSE® 2006
Carte réalisée le 15/09/15
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Murin de Bechstein
Myotis bechsteinii
Carte de potentialité de présence - Région Alsace
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Saverne
Strasbourg
Molsheim
Colmar
Altitude
1 424 m
Mulhouse
Réalisation :
105 m
Sources :
DREAL Alsace, GEPMA
©IGN BD TOP ADRESSE® 2006
Carte réalisée le 15/09/15
11
Sympe
Petit Rhinolophe et Grand Rhinolophe
Rhinolophus hipposideros, Rhinolophus ferrumequinum
Carte de potentialité de présence - Région Alsace
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Seuls des inventaires spécifiques
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l'absence éventuelle de l'espèce.
Saverne
Strasbourg
Molsheim
Potentialité de présence
Forte
Colmar
Moyenne
Faible
Altitude
Mulhouse
1 424 m
Réalisation :
Sources :
GEPMA
©IGN BD TOPO®Pays 2004
105 m
Carte réalisée le 15/09/15
12
Murin à oreilles échancrées
Myotis emarginatus
Carte de potentialité de présence - Région Alsace
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l'absence éventuelle de l'espèce.
Saverne
Molsheim
Strasbourg
Potentialité de présence
Forte
Moyenne
Colmar
Faible
Altitude
1 424 m
Mulhouse
Réalisation :
105 m
Sources :
DREAL Alsace, GEPMA
©IGN BD TOP ADRESSE® 2006
Carte réalisée le 15/09/15
13
Logigramme d’instruction des projets d’aménagements concernant les chiroptères protégés
Les mesures proposées ci-dessous sont non exhaustives, elles restent indicatives.
Travaux dans l’aire de présence des espèces
* PROCÉDURES ADMINISTRATIVES CONCERNÉES :
Information du pétitionnaire via :
- Étude d'impact
- Installation Classée pour la Protection de l'Environnement (ICPE)
- Autorisation au titre de la loi sur l’Eau (espèces inféodées aux milieux aquatiques et zones humides)
- Demande d'autorisation d'exploitation d'une installation de stockage de
déchets inertes (ISDI)
- Étude d'Incidences Natura 2000 (habitats naturels et espèces d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation du ou des sites Natura 2000)
- les services de l’État et les collectivités
territoriales informés,
Projet soumis à procédure
- le site Internet de la DREAL.
administrative* (hors
dérogation espèce)
Mise en place de mesures :
- d’Évitement des sites de reproduction,
NON
- et de Réduction des impacts.
OUI
*Exemple : Projets de travaux en zones humides
d’une surface <0,1 ha.
Zone de potentialité de
Zone de potentialité de
Zone de potentialité de
présence moyenne
présence forte
présence faible et
et présence des habitats
et présence des habitats
présence d’habitats
favorables aux espèces
favorables aux espèces
favorables
(cf Fiches de présentation)
(cf Fiches de présentation)
- Inventaires standards normalisés (cf Annexes 4 et 5) :
- Inventaires standards normalisés
- Critères à rechercher : présence de l’espèce, gites de mise bas, d’accouplements et d’hivernage, site de migration (voir Annexe 5
(cf. Annexes 4 et 5)
sur les projets éoliens), importance de la population, territoires de chasse et corridors de déplacements utilisés.
Les inventaires réalisés doivent coïncider avec la phénologie de l’espèce concernée et être réalisés dans les habitats favorables à
l’espèce dans la zone d’étude (voir fiches de présentation des espèces).
Impact sur l’une ou
plusieurs des espèces
Impact sur l’une ou
(spécimens et/ou
plusieurs des espèces
habitats des espèces)
(spécimens et/ou
habitats des espèces)
OUI
Dossier de dérogation espèce protégée
déposé à la DREAL
et mesures d’évitement, de réduction et
NON
NON
Absence :
- de demande de
dérogation au titre des
espèces
- et de mesures visant les
espèces
de compensation avant, pendant et
OUI
après travaux
En phase chantier :
+
mesures d’évitement et de
Suivi environnemental des mesures
réduction proportionnées au projet
+
Suivi environnemental des mesures
14
Milan royal
Milvus milvus
Carte de potentialité de présence - Région Alsace
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Cette carte reflète l'état des
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réalisation, et ne doit pas être
considérée comme exhaustive.
Seuls des inventaires spécifiques
pourront mettre en évidence
l'absence éventuelle de l'espèce.
Saverne
Molsheim
Strasbourg
Potentialité de présence
Forte
Colmar
Moyenne
Altitude
1 424 m
Mulhouse
Réalisation :
105 m
Sources :
DREAL Alsace, LPO Alsace
©IGN BD TOP ADRESSE® 2006
Carte réalisée le 15/09/15
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Pie-grièche grise
Lanius excubitor
Carte de potentialité de présence - Région Alsace
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Cette carte reflète l'état des
connaissances au moment de sa
réalisation, et ne doit pas être
considérée comme exhaustive.
Seuls des inventaires spécifiques
pourront mettre en évidence
l'absence éventuelle de l'espèce.
Saverne
Molsheim
Strasbourg
Potentialité de présence
Forte
Colmar
Moyenne
Altitude
1 424 m
Mulhouse
Réalisation :
105 m
Sources :
DREAL Alsace, LPO Alsace
©IGN BD TOP ADRESSE® 2006
Carte réalisée le 15/09/15
16
Pie-grièche à tête rousse
Lanius senator
Carte de potentialité de présence - Région Alsace
0
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Km
Cette carte reflète l'état des
connaissances au moment de sa
réalisation, et ne doit pas être
considérée comme exhaustive.
Seuls des inventaires spécifiques
pourront mettre en évidence
l'absence éventuelle de l'espèce.
Saverne
Molsheim
Strasbourg
Potentialité de présence
Forte
Colmar
Moyenne
Altitude
1 424 m
Mulhouse
Réalisation :
105 m
Sources :
DREAL Alsace, LPO Alsace
©IGN BD TOP ADRESSE® 2006
Carte réalisée le 15/09/15
17
Logigramme d’instruction des projets d’aménagements concernant les oiseaux protégés : Milan royal, Pies-grièche grise, Pie-grièche à tête rousse
Les mesures proposées ci-dessous sont non exhaustives, elles restent indicatives.
Les travaux ont-ils lieu dans une zone à enjeu du/de la
Projet soumis à la prise en compte des espèces protégées
Milan royal, Pie-grièche grise, Pie-grièche à tête rousse
NON
OUI
Information du pétitionnaire via :
- les services de l’État et les collectivités territoriales informés,
Projet soumis à procédure
administrative* (hors
- le site Internet de la DREAL.
dérogation espèce)
Mise en place de mesures :
- d’Évitement des sites de reproduction,
* PROCÉDURES ADMINISTRATIVES CONCERNÉES :
- Étude d'impact
- Installation Classée pour la Protection de l'Environnement (ICPE)
- Autorisation au titre de la loi sur l’Eau (espèces inféodées aux milieux aquatiques et zones humides)
- Evaluation des incidences Natura 2000 (habitats naturels et espèces d’intérêt
communautaire ayant justifié la désignation du ou des sites Natura 2000)
uniquement pour le Milan royal
- Autorisation au titre des sites classés
- Dossier d’Approbation du Projet d’Ouvrage (APO) pour les lignes électriques
à haute tension
NON
- et de Réduction des impacts.
OUI
Zone de potentialité de
Zone de potentialité de
Zone de potentialité de
présence forte
ET présence des habitats
favorables aux espèces
présence moyenne
présence faible et
ET présence des habitats
présence d’habitats
favorables aux espèces
favorables aux espèces
- Inventaires spécifiques (cf Annexe 7) :
- Inventaires standards normalisés
● Milan royal : 4 passages/an sur la période allant du 15/02 au 31/03.
(cf Annexe 3)
● Pie-Grièche grise : 6 passages/an sur la période allant du 05/04 au 20/04.
● Pie-Grièche à tête rousse : 4 passages/an sur la période allant du 20/05 au 05/06.
- Critères à rechercher : présence, importance de la population, définition des habitats de l’espèce (repos, reproduction,
nourrissage), corridors de déplacements utilisés, prise en compte de la fragmentation, et de la fonctionnalité du site.
Impact sur l’une des
Absence de demande de
espèces
Impact sur l’une ou
(spécimens et/ou
plusieurs des espèces
habitats des espèces)
(spécimens et/ou
habitats des espèces)
OUI
Dossier de dérogation espèce protégée
dérogation et de mesures visant le
NON
Milan royal / la Pie-grièche grise / la
Pie-grièche à tête rousse
déposé à la DREAL
et mesures d’évitement, de réduction et
NON
de compensation avant, pendant et
OUI
après travaux
En phase chantier :
+
mesures d’évitement et de
Suivi environnemental des mesures
réduction proportionnées au projet
+
Suivi environnemental des mesures
18
Crapaud vert
Bufo viridis
Carte de potentialité de présence - Région Alsace
0
10
20
Ü
Km
Cette carte reflète l'état des
connaissances au moment de sa
réalisation, et ne doit pas être
considérée comme exhaustive.
Seuls des inventaires spécifiques
pourront mettre en évidence
l'absence éventuelle de l'espèce.
Saverne
Molsheim
Strasbourg
Potentialité de présence
Forte
Moyenne
Colmar
Faible
Altitude
1 424 m
Mulhouse
Réalisation :
105 m
Sources :
DREAL Alsace, BUFO
©IGN BD TOP ADRESSE® 2006
Carte réalisée le 15/09/15
19
Logigramme d’instruction des projets d’aménagements concernant le Crapaud vert
Les mesures proposées ci-dessous sont non exhaustives, elles restent indicatives.
Les travaux ont-ils lieu dans l’aire
Projet soumis à la prise en compte des espèces protégées
de présence du Crapaud vert ?
NON
* PROCÉDURES ADMINISTRATIVES CONCERNÉES :
OUI
- Étude d'impact
- Installation Classée pour la Protection de l'Environnement (ICPE)
- Autorisation au titre de la loi sur l’Eau (espèces inféodées aux milieux aquatiques et zones humides)
- Evaluation des incidences Natura 2000 (habitats naturels et espèces d’intérêt
communautaire ayant justifié la désignation du ou des sites Natura 2000)
uniquement pour le Milan royal
- Autorisation au titre des sites classés
- Dossier d’Approbation du Projet d’Ouvrage (APO) pour les lignes électriques
à haute tension
Information du pétitionnaire via :
- les services de l’État et les collectivités territoriales informés,
Projet soumis à procédure
- le site Internet de la DREAL.
administrative*
Mise en place de mesures :
- d’Évitement des sites de reproduction,
(hors dérogation espèce)
NON
- et de Réduction des impacts.
OUI
Zone de potentialité de
Zone de potentialité de
Zone de potentialité de
présence forte
présence moyenne
ET présence de l’habitat
ET présence de l’habitat
ET présence de l’habitat
Crapaud vert (cf Annexe 8)
Crapaud vert (cf Annexe 8)
Crapaud vert (cf Annexe 8)
présence faible
- Inventaire spécifique (cf « techniques de détection » Annexe 2) : 5 passages nocturnes + 2 passages diurnes pour constater le succès
de reproduction sur la période allant du 15/03 au 15/08.
- Critères à rechercher : présence, importance de la population, définition des habitats de l’espèce (repos, reproduction, nourrissage),
corridors de déplacements utilisés, prise en compte de la fragmentation et de la fonctionnalité du site.
Inventaires standards (cf Annexe 2) :
3 passages minimum pendant la période
de reproduction (1/4 au 31/7)
- Une attention particulière doit être apportée à la probabilité de colonisation du Crapaud vert durant la phase chantier.
En phase chantier :
mesures d’évitement et de
réduction proportionnées au projet
+
Suivi environnemental des mesures
NON
(1) Impact sur le
OUI
Impact sur Crapaud
vert
Crapaud vert
(spécimens et/ou
(spécimens et/ou
habitats de l’espèce)
habitats de l’espèce)
NON
Absence de
demande de
dérogation et de
mesures visant le
Crapaud vert
(1) : y compris les impacts durant la phase chantier
Dossier de dérogation espèce Crapaud vert
Et mesures d’évitement, de réduction et de
compensation avant, pendant et après travaux
+
Suivi environnemental des mesures
20
Pélobate brun
Pelobates fuscus
Carte de potentialité de présence - Région Alsace
0
10
20
Ü
Km
Cette carte reflète l'état des
connaissances au moment de sa
réalisation, et ne doit pas être
considérée comme exhaustive.
Seuls des inventaires spécifiques
pourront mettre en évidence
l'absence éventuelle de l'espèce.
Saverne
Molsheim
Strasbourg
Potentialité de présence
Forte
Moyenne
Colmar
Faible
Altitude
1 424 m
Mulhouse
Réalisation :
105 m
Sources :
DREAL Alsace, BUFO
©IGN BD TOP ADRESSE® 2006
Carte réalisée le 15/09/15
21
Sonneur à ventre jaune
Bombina variegata
Carte de potentialité de présence - Région Alsace
0
10
20
Ü
Km
Cette carte reflète l'état des
connaissances au moment de sa
réalisation, et ne doit pas être
considérée comme exhaustive.
Seuls des inventaires spécifiques
pourront mettre en évidence
l'absence éventuelle de l'espèce.
Saverne
Molsheim
Strasbourg
Potentialité de présence
Forte
Moyenne
Colmar
Faible
Altitude
1 424 m
Mulhouse
Réalisation :
105 m
Sources :
DREAL Alsace, BUFO
©IGN BD TOP ADRESSE® 2006
Carte réalisée le 15/09/15
22
Logigramme d’instruction des projets d’aménagements concernant le Pélobate brun et le Sonneur à ventre jaune
Les mesures proposées ci-dessous sont non exhaustives, elles restent indicatives.
Les travaux ont-ils lieu dans une zone à enjeu du
Projet soumis à la prise en compte des espèces protégées
Pélobate brun et/ou du Sonneur à ventre jaune
NON
OUI
Information du pétitionnaire via :
- les services de l’État et les collectivités territoriales informés,
Projet soumis à
procédure administrative*
- le site Internet de la DREAL.
Mise en place de mesures :
(hors dérogation espèce)
NON
- d’Évitement des sites de reproduction,
* PROCÉDURES ADMINISTRATIVES CONCERNÉES :
- Étude d'impact
- Installation Classée pour la Protection de l'Environnement (ICPE)
- Autorisation au titre de la loi sur l’Eau (espèces inféodées aux milieux aquatiques et zones humides)
- Evaluation des incidences Natura 2000 (habitats naturels et espèces d’intérêt
communautaire ayant justifié la désignation du ou des sites Natura 2000)
uniquement pour le Milan royal
- Autorisation au titre des sites classés
- Dossier d’Approbation du Projet d’Ouvrage (APO) pour les lignes électriques
à haute tension
- et de Réduction des impacts.
OUI
Zone de potentialité de
Zone de potentialité de
présence forte
présence moyenne
présence faible
ET présence de l’habitat
ET présence de l’habitat à
ET présence de l’habitat à
Zone de potentialité de
à Pélobate brun ou
Pélobate brun et /ou
Pélobate brun et /ou Sonneur
Sonneur à ventre jaune
Sonneur à ventre jaune
à ventre jaune
(cf Annexe 8)
(cf Annexe 8)
(cf Annexe 8)
- Inventaires spécifiques (cf « Techniques de détection » Annexe 2) :
- Inventaires standards (cf Annexe 2) : 3 passages minimum
Pour le Pélobate brun : 5 passages nocturnes + 2 passages diurnes pour constater le succès de reproduction sur la période allant
Pélobate brun sur la période allant du 01/04 au 15/09
du 01/04 au 15/19 (ces inventaires peuvent être complétés par des approches expérimentales, comme l’ADN environnemental).
Sonneur à ventre jaune sur la période allant du 01/05 au 15/08
Pour le Sonneur à ventre jaune : 5 passages nocturnes + 2 passages diurnes pour constater le succès de reproduction sur la
période allant du 01/05 au 30/09.
- critères à rechercher : présence, importance de la population, définition des habitats de l’espèce (repos, reproduction,
nourrissage), corridors de déplacements utilisés, prise en compte de la fragmentation, et de la fonctionnalité du site.
Impact sur le Pélobate
brun et/ou sur le
Sonneur à ventre jaune
Impact sur le Pélobate brun et/ou
(spécimens et/ou
sur le Sonneur à ventre jaune
habitats de l’espèce)
(spécimens et/ou habitats de
l’espèce)
NON
Absence de demande de
dérogation et de mesures visant le
Pélobate brun et/ou le
Sonneur à ventre jaune
OUI
Dossier de dérogation espèce protégée
et mesures d’évitement, de réduction et
NON
de compensation avant, pendant et
après travaux
En phase chantier :
+
mesures d’évitement et de réduction
Suivi environnemental des mesures
OUI
proportionnées au projet
+
Suivi environnemental des mesures
23
Agrion de Mercure
Coenagrion mercuriale
Carte de potentialité de présence - Région Alsace
0
10
20
Ü
Km
Cette carte reflète l'état des
connaissances au moment de sa
réalisation, et ne doit pas être
considérée comme exhaustive.
Seuls des inventaires spécifiques
pourront mettre en évidence
l'absence éventuelle de l'espèce.
Saverne
Molsheim
Strasbourg
Potentialité de présence
Forte
Colmar
Faible
Altitude
1 424 m
Mulhouse
Réalisation :
105 m
Sources :
DREAL Alsace, IMAGO
©IGN BD TOP ADRESSE® 2006
Carte réalisée le 15/09/15
24
Agrion orné
Coenagrion ornatum
Carte de potentialité de présence - Région Alsace
0
10
20
Ü
Km
Cette carte reflète l'état des
connaissances au moment de sa
réalisation, et ne doit pas être
considérée comme exhaustive.
Seuls des inventaires spécifiques
pourront mettre en évidence
l'absence éventuelle de l'espèce.
Saverne
Molsheim
Strasbourg
Potentialité de présence
Colmar
Forte
Altitude
1 424 m
Mulhouse
Réalisation :
105 m
Sources :
DREAL Alsace, IMAGO
©IGN BD TOP ADRESSE® 2006
Carte réalisée le 15/09/15
25
Gomphe à pattes jaunes
Gomphus flavipes
Carte de potentialité de présence - Région Alsace
0
10
20
Ü
Km
Cette carte reflète l'état des
connaissances au moment de sa
réalisation, et ne doit pas être
considérée comme exhaustive.
Seuls des inventaires spécifiques
pourront mettre en évidence
l'absence éventuelle de l'espèce.
Saverne
Molsheim
Colmar
Strasbourg
Potentialité de présence forte
Altitude
1 424 m
Mulhouse
Réalisation :
105 m
Sources :
DREAL Alsace, IMAGO
©IGN BD TOP ADRESSE® 2006
Carte réalisée le 15/09/15
26
Gomphe serpentin
Ophiogomphus cecilia
Carte de potentialité de présence - Région Alsace
0
10
20
Ü
Km
Cette carte reflète l'état des
connaissances au moment de sa
réalisation, et ne doit pas être
considérée comme exhaustive.
Seuls des inventaires spécifiques
pourront mettre en évidence
l'absence éventuelle de l'espèce.
Saverne
Molsheim
Strasbourg
Potentialité de présence
Forte
Moyenne
Colmar
Faible
Altitude
1 424 m
Mulhouse
Réalisation :
105 m
Sources :
DREAL Alsace, IMAGO
©IGN BD TOP ADRESSE® 2006
Carte réalisée le 15/09/15
27
Leucorrhine à gros thorax
Leucorrhinia pectoralis
Carte de potentialité de présence - Région Alsace
0
10
20
Ü
Km
Cette carte reflète l'état des
connaissances au moment de sa
réalisation, et ne doit pas être
considérée comme exhaustive.
Seuls des inventaires spécifiques
pourront mettre en évidence
l'absence éventuelle de l'espèce.
Saverne
Molsheim
Strasbourg
Potentialité de présence
Forte
Moyenne
Colmar
Faible
Altitude
1 424 m
Mulhouse
Réalisation :
105 m
Sources :
DREAL Alsace, IMAGO
©IGN BD TOP ADRESSE® 2006
Carte réalisée le 15/09/15
28
Leucorrhine à large queue
Leucorrhinia caudalis
Carte de potentialité de présence - Région Alsace
0
10
20
Ü
Km
Cette carte reflète l'état des
connaissances au moment de sa
réalisation, et ne doit pas être
considérée comme exhaustive.
Seuls des inventaires spécifiques
pourront mettre en évidence
l'absence éventuelle de l'espèce.
Saverne
Molsheim
Strasbourg
Potentialité de présence
Forte
Moyenne
Colmar
Faible
Altitude
1 424 m
Mulhouse
Réalisation :
105 m
Sources :
DREAL Alsace, IMAGO
©IGN BD TOP ADRESSE® 2006
Carte réalisée le 15/09/15
29
Sympétrum déprimé
Sympetrum depressiusculum
Carte de potentialité de présence - Région Alsace
0
10
20
Ü
Km
Cette carte reflète l'état des
connaissances au moment de sa
réalisation, et ne doit pas être
considérée comme exhaustive.
Seuls des inventaires spécifiques
pourront mettre en évidence
l'absence éventuelle de l'espèce.
Saverne
Molsheim
Strasbourg
Potentialité de présence
Forte
Moyenne
Colmar
Faible
Altitude
1 424 m
Mulhouse
Réalisation :
105 m
Sources :
DREAL Alsace, IMAGO
©IGN BD TOP ADRESSE® 2006
Carte réalisée le 15/09/15
30
Logigramme d’instruction des projets d’aménagements concernant les odonates protégés : Agrion de Mercure, Leucorrhine à gros thorax, Leucorrhine à large queue, Sympétrum déprimé, Gomphe à pattes jaunes, Gomphe serpentin
Les mesures proposées ci-dessous sont non exhaustives, elles restent indicatives.
Travaux dans l’aire de présence d’une ou plusieurs espèces
* PROCÉDURES ADMINISTRATIVES CONCERNÉES :
Information du pétitionnaire via :
- Étude d'impact
- Installation Classée pour la Protection de l'Environnement (ICPE)
- Autorisation au titre de la loi sur l’Eau (espèces inféodées aux milieux aquatiques et zones humides)
- Demande d'autorisation d'exploitation d'une installation de stockage de
déchets inertes (ISDI)
- Étude d'Incidences Natura 2000 (habitats naturels et espèces d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation du ou des sites Natura 2000)
- les services de l’État et les collectivités
territoriales informés,
Projet soumis à procédure
- le site Internet de la DREAL.
administrative* (hors
dérogation espèce)
Mise en place de mesures :
- d’Évitement des sites de reproduction,
NON
- et de Réduction des impacts.
OUI
*Exemple : Projets de travaux en zones humides
d’une surface <0,1 ha.
Zone de potentialité de présence
Zone de potentialité de présence
Zone de potentialité de
forte
présence moyenne
faible
ET présence des habitats
ET présence des habitats
ET présence d’habitats
favorables à l’une des espèces
favorables à l’une des espèces
favorables à l’une des espèces
(cf Fiches de présentation)
(cf Fiches de présentation)
(cf. Fiches de présentation)
- Inventaires spécifiques (période de passage selon l’espèce cf. Annexe 6 et fiches de présentation) :
- Inventaires standards normalisés
Critères à rechercher : indices de reproduction (exuvies, tandem).
(cf Annexe 6)
Caractérisation des habitats de reproduction de l’espèce, et de la fonctionnalité du site.
Impact sur l’une des
espèces
Impact sur l’une ou
(spécimens et/ou
plusieurs des espèces
habitats)
(spécimens et/ou
habitats)
OUI
Dossier de dérogation espèce protégée
NON
Absence :
- de demande de
dérogation au titre des
espèces
- et de mesures visant les
espèces
déposé à la DREAL
et mesures d’évitement, de réduction et
NON
de compensation avant, pendant et
OUI
après travaux
En phase chantier :
+
mesures d’évitement et de
Suivi environnemental des mesures
réduction proportionnées au projet
+
Suivi environnemental des mesures
31
V. Prise en compte des espèces PRA dans le cadre
d’étudesd’impact
Lorsdumontagedeprojetoudel’examendudossier,ilestimportant,pourchaqueespècePRA,de
surveiller les points suivants. Ces points permettent de vous fournir les éléments qui vous
permettront de déterminer si une demande de dérogation au titre de l’article L411-1 doit être
fournie.
1) L’aire d’étude de l’inventaire est-elle suffisamment étendue pour couvrir tous les impacts du
projetetleurseffetsindirects,temporairesetcumulatifs(cf.Annexe1)?
2)Lesdonnéesdisponiblessurl’aired’étudeont-ellesétéconsultées:
-ConsultationdesdonnéesdisponiblessurCARMEN
-Investigationsbibliographiquesetdocumentaires
LesstructuresopératricesdesPRApeuventsibesoinêtreconsultées.
3) Dans quelle zone à enjeux se situe l’aire d’étude (cf. cartes de potentialité de présence des
espècesPRA)?
4)L’inventairea-t-ilétéconfiéàunexpertougrouped’expertscapablededresserunétatdeslieux
delafaunesauvage?
5) Les méthodologies des inventaires de terrain sont-elles clairement décrites? Sont-elles en
adéquation avec les recommandations d’inventaires globaux pour chaque groupe taxinomique
tellesquedécritesenannexes2à6?Ya-t-ileuuneprospectioncomplèteetpertinentedelazone
impactée(etnonpasseulementdelazonederéalisationduprojet)?
6)L’ensembledesdonnéesrécoltéesa-t-ilpermisdemettreenévidencelaprésenced’uneespèce
concernéeparlesPRA?
Encasdeprésenced’uneespècePRAoudelocalisationduprojetdansunezoneàforte
probabilitédeprésencepourcesmêmesespèces:
7)Uninventairecomplémentaireat-ilétéréaliséafindedéterminerlarépartitionexactede
l’espèceetd’évaluerl’impactduprojetsurlemaintiendespopulationslocalesetrégionales(cf.
protocolesspécifiquesdécritsenannexe2à6)?
8)Lesimpactsont-ilsétécorrectementidentifiésetquantifiés?
32
VI. Mesures d’évitement, de réduction et de
compensation
Le cadre juridique français suit clairement le principe d’absence de perte globale de diversité
biologique. Il définit le champ d’application établissant que la compensation intervient après une
séquence d’activités d’atténuation (d’abord éviter le dommage et ensuite réduire l’impact, cf.
figureci-dessous).Lesmesuresdecompensationn’interviennentalorsquepourundommagedit«
résiduel»ouundommageacceptépourdesraisonsd’intérêtgénéral.
Gainnet
Gaindebiodiversité
Pertenette
Lesmesurescompensatoiresvisentuneaméliorationglobaledelavaleurécologiqued’unsiteetde
sesenvirons.Ellespeuventconcernerdeszonesordinaires,remarquables,dégradéesoumenacées,
susceptiblesd’êtreprotégéesourestaurées,qu’ellessoientconnectéesounonauprojet.Lanature
de la compensation peut avoir un caractère technique et un caractère d’accompagnement. Les
mesurestechniquesconcernentlagestion,laréhabilitationoulacréationdemilieuxnaturels.Leur
miseenplacesefaitsurlelongtermeetnécessiteuneexpertisescientifiqueetdesautorisations
administratives pour leur réalisation. Les mesures d’accompagnement sont soit des études qui
appuient des plans de gestion (inventaires, par exemple) soit des démarches réglementaires
conduisant à des servitudes potentielles sur le site dont l’aménageur a la maîtrise foncière. Elles
peuventégalementconsisterendesactionsdecommunication,deformation,etc.
Les impacts peuvent se produire lors de la phase de travaux, pendant la phase d’exploitation ou
encore après la phase d’exploitation. Ils peuvent être de nature diverse et sont à considérer par
33
rapport aux espèces inventoriées mais aussi par rapport à leurs habitats et aux continuités
biologiques qui relient ces habitats. Ils peuvent être cumulés à des impacts d’aménagements ou
d’activitésconnexes.
Lapriseencomptedesimpactscumulésavecd’autresprojetsestégalementàprendreencompte.
Lasuitedudocumentvousindiquerapourchaqueespècerelevantd’unPRA:
- Lesdifférentstypesdeprojetspotentiellementimpactantspourcesespèces;
- Les types d’impacts et les mesures d’évitement, de réduction et de compensation
adaptées.
Espèce(s)
Typedeprojet
Milanroyal
Pie-griècheàtêterousse
Pie-grièchegrise
Crapaudvert
Pélobatebrun
Sonneuràventrejaune
Projetsd’aménagement
36
Infrastructureslinéairesdetransport
37
Projetséoliens
38
Lignesélectriques
39
Projetsd’aménagement
40
Infrastructureslinéairesdetransport
41
Projetséoliens
42
Projetsd’aménagement
43
Infrastructureslinéairesdetransport
44
Projetséoliens
45
Infrastructureslinéairesdetransport
46
Projetsd’aménagement
47
Carrières
48
Infrastructureslinéairesdetransport
49
Projetsd’aménagement
50
Carrières
51
Infrastructureslinéairesdetransport
52
Projetsd’aménagement
53
Carrières
54
Projetsd’aménagement
Chiroptères
Odonates–espècesdeseauxcourantes
(AgriondeMercureetAgrionorné)
Odonates–espècesdesgrandesrivières
(Gompheserpentin,Gompheàpattesjaunes)
Odonates–espècesdeseauxstagnantes
(Sympétrumdéprimé,Leucorrhinesàgros
thoraxetàlargequeue)
Page
55-56
Infrastructureslinéairesdetransport
57
Projetséoliens
58
Projetsd’aménagement
59-60
Projetsd’aménagement
61
Projetsd’aménagementetcarrières
62
34
Typedeprojet
Projetsd’aménagement
Infrastructureslinéairesde
transport
Projetséoliens
Carrières
Espèce(s)
Milanroyal
Pie-griècheàtêterousse
Pie-grièchegrise
Crapaudvert
Pélobatebrun
Sonneuràventrejaune
Chiroptères
Odonates–espècesdeseauxcourantes(Agrion
deMercureetAgrionorné)
Odonates–espècesdesgrandesrivières
(Gompheserpentin,Gompheàpattesjaunes
Odonates–espècesdeseauxstagnantes
(Sympétrumdéprimé,Leucorrhinesàgros
thoraxetàlargequeue)
Milanroyal
Pie-griècheàtêterousse
Pie-grièchegrise
Crapaudvert
Pélobatebrun
Sonneuràventrejaune
Chiroptères
Milanroyal
Pie-griècheàtêterousse
Pie-grièchegrise
Chiroptères
Crapaudvert
Pélobatebrun
Sonneuràventrejaune
Odonates–espècesdeseauxstagnantes
(Sympétrumdéprimé,Leucorrhinesàgros
thoraxetàlargequeue)
Page
36
40
43
47
50
53
55-56
59-60
61
62
37
41
44
46
49
52
57
38
42
45
58
48
51
54
62
Les grilles présentées ci-après recensent des exemples de mesures d’évitement, de
réductionetdecompensationsurlesquellesleporteurdeprojetpeuts’appuyerlorsde
l’établissementdesonprojet.
Ce sont des recommandations, non exhaustives, qui ont pour objectif d’informer le
pétitionnairedupaneldemesuresquipeuventêtremisesenplace.
35
Milanroyal:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetsd’aménagement
Typed'impact
Naturedel'impact
Destructiondirectedes
individus
Mortalitédesjeunesau
nidpardestructionde
l'arbreporteurdunid
Mesuresd'évitement
Lesarbresporteursd'uneairedenidificationdoiventêtre
préservés.
Uneveillesurl’apparitionetladisparitiondesnidsainsi
qu’unesurveillancedessitesdenidificationavec
transmissionsystématiquedel’informationsur
l’emplacementdesnidsverslesgestionnaires(forestiers)
doiventêtreréalisées.
Mesuresderéduction
/
Mesuresdecompensation
(siimpactrésiduel)
Aucunemesurenepeutvenircompenserla
destructiondel'espèce.
Lerenforcementdepopulationnepeutenaucun
casconstituerunemesuredecompensation.
Aucunemodificationdel'habitatnedoitavoirlieudans
unrayonde250mètresautourd'uneairedenidification,
etl'arbreporteurdel'airedoitêtrepréservé.
Destructiondesitede
Uneveillesurl’apparitionetladisparitiondesnidsainsi
Destructiondesitede
reproductionsurl'emprise
qu’unesurveillancedessitesdenidificationavec
reproduction
duprojetd'aménagement
transmissionsystématiquedel’informationsur
l’emplacementdesnidsverslesgestionnaires(forestiers)
doitêtreréalisée.
Lamodificationdel'habitatdansunrayonde250
mètresautourdesairesdenidificationdoitêtre
évitéeentrele15févrieretle31juillet,périodede
reproductiondel'espèce,etunsuiviprécisdela
reproductiondoitêtreréalisé.
Ladestructiond'arbresporteursd'airesde
nidificationnepeutêtrecompensée.
Ladestructiondel'environnementdirect(rayonde
250mètresautourdunid)siellenepeutêtre
évitéepeutêtrecompenséeparlamiseen
protectionforted'autresparcellescomprenantdes
sitesdenidification(RBI,RBD,ilôtsde
sénéscence).
Leszonesd'alimentationdoiventêtrepréservéesdansun
rayonde3kmautourdesairesdenidification,dehalte
migratoire,ainsiquelessitesd'hivernage.
Pourréduirel'impactdeladestructiondemilieux
favorablesutilisésparl'espècepourson
alimentation,uneétudesurl'utilisationdel'espace
parlesoiseauxpeutêtreréaliséeafind'orienterau
mieuxlesaménagementsautourdessitesde
nidification.
Ilconvientégalementd'éviterdemultiplierles
cheminsd’accèsquipourraientoccasionnerla
destructiondesélémentspaysagersfavorablesàla
faunesauvage.
Ladestructiondezonesd'alimentationutilisées
parl'espècepeutêtrecompenséeparlacréation
d'autreszonesfavorablesdetaillesupérieureou
égaleetpérennessursondomainevital.
Lesarbresouparcellesutilisésdefaçonfréquentecomme Lestravauxdansunrayonde300mètresautourd'un
reposoirnocturneoucommedortoirhivernaldoiventêtre dortoirhivernaldoiventêtreévitésentrele1er
préservés.
novembreetle1ermars.
Ladestructiondezonesd'alimentationutilisées
parl'espècepeutêtrecompenséeparlacréation
d'autreszonesfavorablesdetaillesupérieureet
pérennessursondomainevital.
Destructiond'habitats
d'alimentationoude
repos
Destructiondezone
d'alimentation
Destructiondesitede
reposoudedortoir
hivernal
Dérangement
Lestravauxdansunrayonde250mètresautourdel'aire
Dérangementdescouples
denidificationdoiventêtreévitésentrele15févrieretle
nicheurspouvant
31juillet,périodedereproductiondel'espèce,etunsuivi
occasionnerdesabandons
précisdelareproductiondoitêtreréalisé.
denichées
/
Aucunemesurenepeutvenircompenserle
dérangementdel'espèce.
Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des
résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire.
36
Milanroyal:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeprojetsd’Infrastructureslinéairesdetransport
Typed'impact
Naturedel'impact
Destructiondirectedes
individus
Aucunemesurenepeutvenircompenserla
destructiondel'espèce.
Lerenforcementdepopulationnepeutenaucun
casconstituerunemesuredecompensation.
Aucunemodificationdel'habitatnedoitavoirlieudans
unrayonde250mètresautourd'uneairedenidification,
etl'arbreporteurdel'airedoitêtrepréservé.
Destructiondesitede
Uneveillesurl’apparitionetladisparitiondesnidsainsi
Destructiondesitede
reproductionsurl'emprise
qu’unesurveillancedessitesdenidificationavec
reproduction
duprojetd'aménagement
transmissionsystématiquedel’informationsur
l’emplacementdesnidsverslesgestionnaires(forestiers)
doiventêtreréalisées.
Lamodificationdel'habitatdansunrayonde250
mètresautourdesairesdenidificationdoitêtre
évitéeentrele15févrieretle31juillet,périodede
reproductiondel'espèce,etunsuiviprécisdela
reproductiondoitêtreréalisé.
Ladestructiond'arbresporteursd'airesde
nidificationnepeutêtrecompensée.
Ladestructiondel'environnementdirect(rayonde
250mètresautourdunid)siellenepeutêtre
évitéepeutêtrecompenséeparlamiseen
protectionforted'autresparcellescomprenantdes
sitesdenidification(RBI,RBD,ilôtsde
sénéscence).
Leszonesd'alimentationdoiventêtrepréservéesdansun
rayonde3kmautourdesairesdenidification,dehalte
migratoire,ainsiquelessitesd'hivernage.
Pourréduirel'impactdeladestructiondemilieux
favorablesutilisésparl'espècepourson
alimentation,uneétudesurl'utilisationdel'espace
parlesoiseauxpeutêtreréaliséeafind'orienterau
mieuxlesaménagementsautourdessitesde
nidification.
Ilconvientégalementd'éviterdemultiplierles
cheminsd’accèsquipourraientoccasionnerla
destructiondesélémentspaysagersfavorablesàla
faunesauvage.
Ladestructiondezonesd'alimentationutilisées
parl'espècepeutêtrecompenséeparlacréation
d'autreszonesfavorablesdetaillesupérieureou
égaleetpérennessursondomainevital.
Destructiond'habitats
d'alimentationoude
repos
Destructiondeterritoire
dechasse
Destructiondesitede
reposoudedortoir
hivernal
/
Mesuresdecompensation
(siimpactrésiduel)
Aucunemesurenepeutvenircompenserla
destructiondel'espèce.
Mesuresderéduction
Etudierlesaménagementspossiblespourlimiterles
collisions(encaissementdelavoie…)
Lesarbresporteursd'uneairedenidificationdoiventêtre
préservés.
Uneveillesurl’apparitionetladisparitiondesnidsainsi
qu’unesurveillancedessitesdenidificationavec
transmissionsystématiquedel’informationsur
l’emplacementdesnidsverslesgestionnaires(forestiers)
doitêtreréalisée.
Aprèstravaux:mortalité Eviterlestracésdansouàproximitédesnidsoccupés
liéeauxcollisionsavecles (dansunrayonde1kmautour)
moyensdetransport
Lorsdestravaux:
mortalitédesjeunesau
nidpardestructionde
l'arbreporteurdunid
Mesuresd'évitement
Dérangement
Lesarbresouparcellesutilisésdefaçonfréquentecomme Lestravauxdansunrayonde300mètresautourd'un
reposoirnocturneoucommedortoirhivernaldoiventêtre dortoirhivernaldoiventêtreévitésentrele1er
préservés.
novembreetle1ermars.
Lestravauxdansunrayonde250mètresautourdel'aire
Dérangementdescouples
denidificationdoiventêtreévitésentrele15févrieretle
nicheurspouvant
31juillet,périodedereproductiondel'espèce,etunsuivi
occasionnerdesabandons
précisdelareproductiondoitêtreréalisé.
denichées
Ladestructiondezonesd'alimentationutilisées
parl'espècepourraêtrecompenséeparlacréation
d'autreszonesfavorablesdetaillesupérieureet
pérennessursondomainevital.
Aucunemesurenepourraitvenircompenserle
dérangementdel'espèce.
/
Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des
résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire.
37
Milanroyal:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetséoliens
Typed'impact
Naturede
l'impact
Mesuresdecompensation
(siimpactrésiduel)
Mesuresd'évitement
Mesuresderéduction
Aucuneéoliennenedoitêtre
implantéedansunrayonde1km
autourdesnidsoccupésdefaçon
régulière(lesrisquesdecollision
allantdefaçoncroissanteà
proximitédesaires).
Pourréduireaumaximumlesrisquespotentielsdedestructiondirecte,ladélimitationprécise
dudomainevitaletdesterritoiresdechassepréférentielsdoitêtreréalisée(suivivisuel,suivi
VHFetArgos-GPS)afind'orienteraumieuxlesaménagementsduprojetéolienaustadede
planification.Leséoliennesjugéesdangereuseslorsdespremièresétudespourrontalorsêtre
déplacéesousupprimées.
Aucunemesurenepeut
directementvenircompenserla
destructionl'espèce.
AttirerlesMilansversdeszonesdefauchepluséloignées
Installerunfauchageséquentieljournalieràplusieurskilomètresdeséoliennesenpériodede
nidification(luzerneparexemple)permettraitdefairediversionetd'attirerlesmilansà
distance.
Estàproscrire:
Lacréationdezonesdechasse
favorablessurl'empriseduprojet
éolienetsesenvironsafindene
pasaugmenterlesconflits
potentielsenrendantlesite
attrayantpourlesoiseaux.
Lesprojetssituésàmoinsde5km
d'unenidconnudevrontfaire
l'objetd'uneétudeapprofondie.
Leszonesàhautrisquedeconflit
ontétédéfiniesdansleschéma
Destructiondirecte Collisionavecles régionaléolienetdoiventêtre
desindividus
éoliennes
prisesencompteaustadedela
planification.Lesprojetssurdes
sitesdemigrationpréet
postnuptiauxavecdeseffectifs
importantsdevrontfairel'objet
d'uneétudeapprofondie.
Lacréationd'autreshabitats
d'alimentationfavorablesdetaille
Affaiblirl'attractivitédanslazoneprochedeséoliennes
supérieureouégaleetpérennes
L‘attractivitédelabasedel‘installationetdesalentoursdirectspourmicromammifèreset
sursondomainevitalpourraêtre
rapacesdoitêtreréduiteaumaximum:lessurfacesenfrichesàlabasedel'installationdoivent envisagéeendehorsdeszones
êtreréduitesauminimum,lefauchageoulelabouragedelafricheàlabasedel'installation
potentiellementconflictuelles
doitêtreinterdit.Dansl'idéalunevégétationbuissonantedevraitêtreplantéeauplusprèsdes avecleséoliennes.
mats.
Enparallèlelespossibilitésd'extinctiontemporairedeséoliennesjugéesàrisquelorsdes
périodessensiblesdoiventêtreétudiées.
L'arrêtdeséoliennesdoitnotammentêtreprogrammélorsdelarécolteetdelafauche,durant
l'activitéjournalièredesoiseaux.
Lesenvironsduparcdoiventêtreinaccessiblesafinderéduirel'accèsàlafauneterrestre.Les
éventuelscadavresd'animauxdoiventsystématiquementêtreenlevésdesenvironsduparc
éolienafind'éviterd'yattirerlesoiseaux.Lamiseenplaced'unsystèmeautomatiquede
détection,d'effarouchementetd'arrêtdesmachinespourraêtreenvisagée.
n.b.:seulslesimpactsspécifiquesauxéoliennessontdétaillésci-dessus,lesautresimpactsliésauprojetdoiventêtreconsidérésaumêmetitrequ'unprojet
d'aménagement(cf.tableaupage9)
Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des
résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire.
38
Milanroyal:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeprojetsdeLignesélectriques
Typed'impact
Destructiondirecte
desindividus
Naturedel'impact
Electrocutionou
collision
Mesuresd'évitement
L'installationetlacréationdelignes
électriquespotentiellementdangereuses
pourlesoiseauxdegrandetailledoitfaire
l'objetd'étudesapprofondies.Leslignes
haute-tensionsontsouventrespondablesde
collisions,leslignesmoyenne-tensionde
collisionetd'électrocution.
Mesuresderéduction
Mesuresdecompensation
(siimpactrésiduel)
Equipementdeslignesàrisquespourréduirele Aucunemesurenepourrait
risquedecollision:balisesavifaune,silhouettes. directementvenircompenserla
destructiond'individusde
Equipementdeslignesàrisquespourréduirele l'espèce.
risqued'électrocution:gaineisolante,perche,
perchoir,silhouettes.
Undiagnosticdeszonesàrisqueavec identificationdespylônesdangereuxdoit
êtreréalisé.
Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des
résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire.
39
Pie-griècheàtêterousse:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetsd’aménagement
Typed'impact
Destruction
directedes
individus
Naturedel'impact
Nepasfairedetravauxpendantlapériode
dereproductionpournepasdétruiredes
Destructiondenidsoccupéspardes
nidsoccupéslorsdescoupesou
jeuneslorsd'unecouped'arbres
défrichements(entrele30/4etle15/8
pourlaPie-griècheàtêterousse).
Destructiondu
sitede
reproduction
Mesuresd'évitement
Destructiondudomainevital
(vergers,prairies…)
Mesuresderéduction
/
Délimiterfinementledomainevitaldes
oiseaux(6à20ha),ainsiquelessites
Préserverlessecteurslesplus
potentielsdansunezonetamponde1km
favorablesàlareproduction.
autourdelazonefréquentée,etnepas
intervenirdanscepérimètre.
LaPie-griècheàtêterousseayantun
Destruction
territoirerelativementpetit,les
deshabitats
voir"Destructiondusitede
habitatsd'alimentationouderepos voir"Destructiondusitedereproduction".
d'alimentation
reproduction".
sontinclusdanslesitede
ouderepos
reproduction.
LaPie-griècheàtêterousseayantun
territoirerelativementpetit,les
Dérangements habitatsd'alimentationouderepos voir"Destructiondusitedereproduction".
sontinclusdanslesitede
reproduction
voir"Destructiondusitede
reproduction".
Mesuresdecompensation
(siimpactrésiduel)
Aucunemesurenepermetde
compenserlamortalité.
Créerdenouveauxsitesde
reproduction,detaillesupérieure
àlasurfacedétruite,etassurer
leurpérennité.
voir"Destructiondusitede
reproduction".
voir"Destructiondusitede
reproduction".
Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des
résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire.
40
Pie-griècheàtêterousse:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeprojetsd’Infrastructureslinéairesdetransport
Typed'impact
Naturedel'impact
Destructiondenidsoccupéspardes
jeuneslorsd'unecouped'arbres
Destruction
directedes
individus
Aprèstravaux:Mortalitéliéeaux
collisionsaveclesmoyensde
transport
Destructiondu PourlaPie-griècheàtêterousse,le
sitede
sitedereproductionestledomaine
reproduction vitalducouple(vergers,prairies…)
LaPie-griècheàtêterousseayantun
Destruction
territoirerelativementpetit,les
deshabitats
habitatsd'alimentationouderepos
d'alimentation
sontinclusdanslesitede
ouderepos
reproduction
Désertiondessitesfréquentéssuiteà
desdérangementsliésauxtravaux,
puisautraficetactivitéshumaines.
Dérangements
Cesdérangementspeuvententraîner
unemortalitédejeunesaunid,suite
àl'abandondusiteparlesadultes.
Mesuresd'évitement
Nepasfairedetravauxpendantla
périodedereproductionpournepas
détruiredesnidsoccupéslorsdes
défrichements(entrele30/4etle15/8
pourlaPie-griècheàtêterousse).
Eviterlestracésdansouàproximitédes
sitesfréquentés(dansunrayonde1km
autourdessitesfréquentés).
Mesuresderéduction
Mesuresdecompensation
(siimpactrésiduel)
Aucunemesurenepermetde
compenserlamortalité.
/
Etudierlesaménagementspossibles Créerdenouveauxsitesde
pourlimiterlescollisions
reproductionàplusd'unkmde
(encaissementdelavoie…)
lasourceimpactante,detaille
supérieureàlasurfaceimpactée
etassurerleurpérennité.
Délimiterfinementledomainevitaldes Préserverlessecteurslesplus
oiseaux,ainsiquelessitespotentiels
favorablesàlareproduction.
dansunezonetampondu1kmautourde
lazonefréquentée,etnepasintervenir
danscepérimètre.
Créerdenouveauxsitesde
reproductionàplusd'unkmde
lasourceimpactante,detaille
supérieureàlasurfaceimpactée
etassurerleurpérennité.
voir"Destructiondusitede
reproduction".
voir"Destructiondusitede
reproduction".
voir"Destructiondusitede
reproduction".
Nepasfairedetravauxsurunsite
fréquentéouàproximité.Nepasfaire
passeruneinfrastructuresurouà
proximité(moinsde1km)d'unsite
fréquenté.Protégerlessitesdetoute
pénétrationhumaine.
Eviteraumaximumlessites
fréquentésendélimitantdeszones
préservées.
Créerdenouveauxsitesde
reproduction,d'alimentationou
dereposdetaillesupérieureàla
surfacedétruiteetàdistancede
lavoie,etassurerleur
pérennité.
Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des
résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire.
41
Pie-griècheàtêterousse:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetséoliens
Typed'impact
Destruction
directedes
individus
Naturedel'impact
Mesuresd'évitement
Nepasfairedetravauxpendantlapériode
dereproductionpournepasdétruiredes
Destructiondenidsoccupéspardes
nidsoccupéslorsdesdéfrichements
jeuneslorsd'unecouped'arbres
(entrele30/4etle15/8pourlaPie
griècheàtêterousse).
Mesuresderéduction
/
Mesuresdecompensation
(siimpactrésiduel)
Aucunemesurenepermetde
compenserlamortalité.
Aprèstravaux:Mortalitéliéeaux
Nepasconstruired'éolienneàproximité
collisionsaveclespales.Cerisqueest
dessitesdereproduction(dansunrayon
/
/
faiblecarl'espècevolerarementàla
de1kmautourdessitesfréquentés).
hauteurdespales.
Délimiterfinementledomainevitaldes
Créerdenouveauxsitesde
Destructiondu PourlaPie-griècheàtêterousse,le oiseaux,ainsiquelessitespotentielsdans
reproductionàplusd'unkmdela
Préserverlessecteurslesplus
sitede
sitedereproductionestledomaine unezonetampondu1kmautourdela
sourceimpactante,detaille
favorablesàlareproduction.
reproduction vitalducouple(vergers,prairies…) zonefréquentée,etnepasintervenirdans
supérieureàlasurfaceimpactée
cepérimètre.
etassurerleurpérennité.
LaPie-griècheàtêterousseayantun
Destruction
territoirerelativementpetit,les
deshabitats
voir"Destructiondusitede
voir"Destructiondusitede
habitatsd'alimentationouderepos voir"Destructiondusitedereproduction".
d'alimentation
reproduction".
reproduction".
sontinclusdanslesitede
ouderepos
reproduction
Désertiondessitesfréquentéssuiteà
Créerdenouveauxsitesde
Nepasconstruired'éolienneàproximité
desdérangementsliésauxtravaux,
reproduction,d'alimentationou
dessitesdereproduction(àmoinsd'1
Eviteraumaximumlessites
puisauxéoliennesenmouvement.
dereposàplusd'1kmdusite
Dérangements
km).Nepasfairepasserleschemins
fréquentésendélimitantdeszones
Cesdérangementspeuvententraîner
impacté,detaillesupérieureàla
d'accèsàproximitédessitesde
préservées.
unemortalitédejeunesaunid,suite
surfacedétruite,etassurerleur
reproduction.
àl'abandondusiteparlesadultes.
pérennité.
Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des
résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire.
42
Pie-grièchegrise:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetsd’aménagement
Typed'impact
Naturedel'impact
Destruction
directedes
individus
Destructiondenidsoccupéspardesjeunes
lorsd'unecouped'arbres.
Destructiondu
PourlaPie-grièchegrise,lesitede
sitede
reproductionestledomainevitalducouple
reproduction
(vergers,haies,arbresisolés,prairies…)
Mesuresd'évitement
Nepasfairedetravauxpendantlapériode
dereproductionpournepasdétruiredes
nidsoccupéslorsdesdéfrichementsetne
pasprovoquerl'abandondesnichéespar
lesadultesquiauraientétédérangés
(entrele31/3etle31/7pourlaPie-grièche
grise).
Délimiterfinementledomainevitaldes
oiseaux(20à100ha),ainsiquelessites
potentielsdansunezonetampondu1,5
kmautourdelazonefréquentée,etne
pasintervenirdanscepérimètre.
Mesuresderéduction
Aucunemesurenepermetde
compenserlamortalité.
/
Préserverlessecteurslesplus
favorablesàlareproduction.
Délimiterfinementleszonesfréquentées
Destructiondes Pourlesoiseauxnicheurs:voir"destruction parlesoiseaux(environ100ha),ainsique
Préserverlessecteurslesplus
habitats
dusitedereproduction".Pourles
lessitespotentielsdansunezonetampon favorablesàl'alimentationetaurepos
d'alimentation hivernants.Lesmilieuxconcernéssontles de1,5kmetnepasintervenirdansce
(haies,prairies,vergers,...).
ouderepos
vergers,haies,arbresisolés,prairies…
périmètre.
Désertiondessitesfréquentéssuiteàdes
dérangementsliésauxtravauxouaux
activitéshumainesaprèstravaux.Cela
concernantparticulièrementlesoiseaux
Dérangements
nicheurs,maisaussileshivernants.Les
dérangementspeuvententraînerune
mortalitédejeunesaunid,suiteàl'abandon
dusiteparlesadultes
Nepasfairedetravauxsurlessites
fréquentésouàleurproximité.Protéger
lessitesdetoutepénétrationhumaine
(mêmeaprèstravaux).
Mesuresdecompensation
(siimpactrésiduel)
Créerdenouveauxsitesde
reproduction,detaillesupérieure
àlasurfacedétruite,etassurer
leurpérennité.
Créerdenouveauxsites
d'alimentationetderepos(haies,
prairies,vergers,...)enfavorisant
ledéveloppementdesproies,et
assurerleurpérennité.
Créerdenouveauxsitesde
reproduction,d'alimentationet
derepos(haies,prairies,
Eviteraumaximumlessitesfréquentés vergers,...)àplusd'unkmdela
sourceimpactante,enfavorisant
endélimitantdeszonespréservées.
ledéveloppementdesproies,et
assurerleurpérennité.
Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des
résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire.
43
Pie-grièchegrise:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeprojetsd’Infrastructureslinéairesdetransport
Typed'impact
Naturedel'impact
Destructiondenidsoccupéspardesjeunes
lorsd'unecouped'arbres.
Destruction
directedes
individus
Aprèstravaux:Mortalitéliéeauxcollisions
aveclesmoyensdetransport
Destructiondu
PourlaPie-grièchegrise,lesitede
sitede
reproductionestledomainevitalducouple
reproduction
(vergers,haies,arbresisolés,prairies…)
Mesuresd'évitement
Nepasfairedetravauxpendantlapériode
dereproductionpournepasdétruiredes
nidsoccupéslorsdesdéfrichementsetne
pasprovoquerl'abandondesnichéespar
lesadultesquiauraientétédérangés
(entrele31/3etle31/7).
Eviterlestracésdansouàproximitédes
sitesfréquentés(dansunrayonde1,5km
autourdessitesfréquentés)
Délimiterfinementledomainevitaldes
oiseaux(20à100ha),ainsiquelessites
potentielsdansunezonetampondu1,5
kmautourdelazonefréquentée,etne
pasintervenirdanscepérimètre.
Mesuresderéduction
Aucunemesurenepermetde
compenserlamortalité.
/
Etudierlesaménagementspossibles
pourlimiterlescollisions
(encaissementdelavoie…)
Créerdenouveauxsitesde
reproductionoud'hivernageà
plusd'unkmdelasource
impactante,detaillesupérieureà
lasurfaceimpactéeetassurerleur
pérennité.
Préserverlessecteurslesplus
favorablesàlareproduction.
Créerdenouveauxsitesde
reproductionàplusd'unkmdela
sourceimpactante,detaille
supérieureàlasurfaceimpactée
etassurerleurpérennité.
Délimiterfinementleszonesfréquentée
Destructiondes Pourlesoiseauxnicheurs:voir"destruction parlesoiseaux(environ100ha),ainsique
Préserverlessecteurslesplus
lessitespotentielsdansunezonetampon
habitats
dusitedereproduction".Pourles
favorablesàl'alimentationetaurepos
d'alimentation hivernants.Lesmilieuxconcernéssontles de1,5kmetnepasintervenirdansce
(haies,prairies,vergers,...).
périmètre.
ouderepos
vergers,haies,arbresisolés,prairies…
Désertiondessitesfréquentéssuiteàdes Nepasfairedetravauxsurunsite
dérangementsliésauxtravaux,puisautrafic fréquentéouàproximité.Nepasfaire
passeruneinfrastructueresurouà
etactivitéshumaines.Celaconcernant
particulièrementlesoiseauxnicheurs,mais proximité(moinsde1,5km)d'unsite
Dérangements
fréquenté.Protégerlessitesdetoute
aussileshivernants.Lesdérangements
peuvententraînerunemortalitédejeunes pénétrationhumaine.
aunid,suiteàl'abandondusiteparles
adultes.
Mesuresdecompensation
(siimpactrésiduel)
Créerdenouveauxsites
d'alimentationetderepos(haies,
prairies,vergers,...)àplusd'1km
delasourceimpactante,en
favorisantledéveloppementdes
proies,etassurerleurpérennité.
Créerdenouveauxsitesde
reproduction,d'alimentationet
derepos(haies,prairies,
Eviteraumaximumlessitesfréquentés vergers,...)àplusd'unkmdela
sourceimpactante,enfavorisant
endélimitantdeszonespréservées.
ledéveloppementdesproies,et
assurerleurpérennité.
Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des
résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire.
44
Pie-grièchegrise:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetséoliens
Typed'impact
Naturedel'impact
Destructiondenidsoccupéspardesjeunes
lorsd'unecouped'arbres.
Destruction
directedes
individus
Aprèstravaux:Mortalitéliéeauxcollisions
aveclespales
Mesuresd'évitement
Nepasfairedetravauxpendantlapériode
dereproductionpournepasdétruiredes
nidsoccupéslorsdesdéfrichementsetne
pasprovoquerl'abandondesnichéespar
lesadultesquiauraientétédérangés
(entrele31/3etle31/7pourlaPie-grièche
grise).
Nepasconstruired'éoliennedansouà
proximitédessitesfréquentés(dansun
rayonde1,5kmautourdessites
fréquentés).
Mesuresderéduction
Aucunemesurenepermetde
compenserlamortalité.
/
/
Mesuresdecompensation
(siimpactrésiduel)
Créerdenouveauxsitesde
reproductionoud'hivernageà
plusd'unkmdelasource
impactante,detaillesupérieureà
lasurfaceimpactéeetassurerleur
pérennité.
Délimiterfinementledomainevitaldes
Destructiondu
PourlaPie-grièchegrise,lesitede
oiseaux(20à100ha),ainsiquelessites
Préserverlessecteurslesplus
sitede
reproductionestledomainevitalducouple potentielsdansunezonetampondu1,5
favorablesàlareproduction.
reproduction
(vergers,haies,arbresisolés,prairies…)
kmautourdelazonefréquentée,etne
pasintervenirdanscepérimètre.
Délimiterfinementleszonesfréquentée
Destructiondes Pourlesoiseauxnicheurs:voir"destruction parlesoiseaux(environ100ha),ainsique
Préserverlessecteurslesplus
lessitespotentielsdansunezonetampon
habitats
dusitedereproduction".Pourles
favorablesàl'alimentationetaurepos
d'alimentation hivernants.Lesmilieuxconcernéssontles de1,5kmetnepasintervenirdansce
(haies,prairies,vergers,...).
périmètre.
ouderepos
vergers,haies,arbresisolés,prairies…
Désertiondessitesfréquentéssuiteàdes
dérangementsliésauxtravaux,puisaux
éoliennesenmouvement.Celaconcernant
particulièrementlesoiseauxnicheurs,mais
Dérangements
aussileshivernants.Lesdérangements
peuvententraînerunemortalitédejeunes
aunid,suiteàl'abandondusiteparles
adultes
Créerdenouveauxsitesde
reproductionàplusd'unkmdela
sourceimpactante,detaille
supérieureàlasurfaceimpactée
etassurerleurpérennité.
Créerdenouveauxsites
d'alimentationetderepos(haies,
prairies,vergers,...)àplusd'unkm
delasourceimpactante,en
favorisantledéveloppementdes
proies,etassurerleurpérennité.
Nepasfairedetravauxsurunsite
Créerdenouveauxsitesde
fréquentéouàproximité.Nepas
reproduction,d'alimentationet
construired'éoliennessurouàproximité
derepos(haies,prairies,
(moinsde1,5km)d'unsitefréquenté.
Eviteraumaximumlessitesfréquentés vergers,...)àplusd'unkmdela
Protégerlessitesdetoutepénétration
endélimitantdeszonespréservées.
sourceimpactante,enfavorisant
humaine.
ledéveloppementdesproies,et
assurerleurpérennité.
Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des
résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire.
45
Crapaudvert:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeprojetsd’Infrastructureslinéairesdetransport
Impacts
Naturedel'impact
Mesuresd'évitement
Eviterlacréationde
Destructiondesindividus
flaquesd'eausurles
adultesparécrasement
cheminsd'accès
pendantlaphasedechantier
(pompage,stabilisation
descheminsavecpar
exempledesdébrisde
Destructiondirectedes Destructiondespontesetdes tuilerie)
larvessurlazonedechantier
individus
etlorsdetravaux
Mortalitédueautraficroutier
unefoisl'infrastructure
opérationnelle
/
Prisaupiègedansles
systèmesd'évacuationdes
eauxdepluie
/
Destructiondessitesde
Destructiondessites
reproductionsurl'emprisedu
dereproduction
projet
Destructiond'habitats
d'alimentation,de
reposetdetransit
Perted'habitatterrestre
Rupturedesconnectivités
entrepopulations
Nuisancesdiverses(bruits,
lumière…)
Modifierletracé
Mesuresderéduction
Mesuresdecompensation
(siimpactrésiduel)
Créerdeszonesfavorablesàla
reproductiondel'espèceendehorsde
l'empriseduchantier(voirannexe8)
Suiviécologiqueduchantieret
déplacementdespontesdansunhabitat
Renforcerlespopulationsparlamiseenplacedemesuresde
desubstitutionàproximité
gestionetdeprotectionsurlelongtermeencréant(ou
Limiterl'empriseduprojetetla
renaturant)etenconservantunemosaïqued'habitats
circulationd'engins
aquatiquesetterrestresfavorablesetinterconnectés
(continuitésécologiques)
Miseenplacedemuretslelongdes
routesassociésàdesdispositifsde
franchissement(voirannexe9)
Adapterletypedegrilleetdebouche
d'égoutsainsiqueleuremplacementpar
rapportàlaborduredutrottoir
Réaliserlestravauxendehorsdela
périodedereproductionetde
développementdeslarvesducrapaud
vert(deseptembreàfévrier)
Lesopérationsderenaturationoudecréationd'habitats
doiventêtreeffectivesaumoins2ansavantladestruction.
/
Limiterl'empriseduprojet
/
Miseenplacedemuretslelongdes
routesassociésàdesdispositifsde
franchissement(voirannexe9)
/
Limiterlesperturbationsliéesaubruit,à
lalumièreouauxvibrationsavecpar
exemplelaconstructiond'écransanti
Miseenplaced'unsuivipermettantdevérifierl'efficacitédes
bruit
mesuresproposées.
/
Miseenplacedebarrièresantifranchissementautourdesbassins
Dérangements
Encasderupturedefluxdegènes,miseenplaced'unsuivi
génétiquedespopulations
Pollutiondesbassinsde
rétention
Lesmesuresproposéessontnonexhaustives,ellesseveulentindicatives.Chacunedesmesuresdoitfairel'objetdesuiviainsiqu'unemesuredel'atteintedes
résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire.
46
Crapaudvert:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetsd’aménagement
Impacts
Naturedel'impact
Destructiondesindividus
adultesparécrasementlorsde
laphasedechantier
Destructiondespontesetdes
larvessurlazonedechantieret
Destructiondirecte
lorsdetravaux
desindividus
Destructiondes
sitesde
reproduction
Mesuresd'évitement
Créerdeszonesfavorablesàlareproductiondel'espèceendehors
Eviterlacréationdeflaquesetde del'empriseduchantierdansunrayonde200m(voirannexe8)
piècesd'eausurl'emprisedu
Suiviécologiqueduchantieretdéplacementdespontesdansun
chantier(pompage,stabilisation
habitatdesubstitutionàproximité
descheminsavecparexemple
desdébrisdetuilerie)
Limiterl'empriseduprojetetlacirculationd'engins
Écrasementsurlavoirie
/
Prisaupiègedanslessystèmes
d'évacuationdeseauxdepluie
/
Destructiondessitesde
reproductionsurl'emprisedu
projet
Mesuresderéduction
Limiterlavitessedecirculationà30km/h
Mettreenplaceunesignalétiquespécifiqueenpérioded'activité
desamphibiens
Adapterletypedegrilleetdebouched'égoutsainsiqueleur
emplacementparrapportàlaborduredutrottoir
Mesuresdecompensation
(siimpactrésiduel)
Renforcerlespopulationsparla
miseenplacedemesuresde
gestionetdeprotectionsurlelong
termeencréant(ourenaturant)et
enconservantunemosaïque
d'habitatsaquatiquesetterrestres
favorablesetinterconnectés
(continuitésécologiques)
Réaliserlestravauxendehorsdelapériodedereproductionetde
développementdeslarvesducrapaudvert(deseptembreàfévrier)
Modifierl'emplacementdu
projet
Aménagerlesdifférentspointsd'eauartificielsdontl'eaune
présentepasderisquedepollution(bassinsd'incendie,bassinsde
rétentioneauxdepluie,bassinsd'agrément…)pourlareproduction
del'espèce(voirannexe10)
Interdirel'introductiondepoissons
Limiterl'empriseduprojetetl'importancedessurfaces
imperméabilisées
Destruction
d'habitats
d'alimentation,
reposetdetransit
Dérangements
Lesopérationsderenaturationou
decréationd'habitatsdoiventêtre
Mettreenplaceunegestiondifférenciéedesespacesverts(publics
effectivesaumoins2ansavantla
etprivés)
destruction.
Interdirelesclôturesimperméablesauxdéplacementsdelapetite
fauneetmaintenirlescorridorsnaturels(talus,fossés,lisières…)
Perted'habitatterrestre
/
Rupturedesconnectivitésentre
populations
/
Mettreenplacedescontinuitésécologiquesintégréesauxprojets
/
Limiterlesperturbationsliéesaubruit,àlalumièreouaux
vibrationscommeparexemplelimiterl'éclairagenocturne
Nuisancesdiverses(bruits,
lumière…)
Miseenplaced'unsuivigénétique
despopulations.
Miseenplaced'unsuivides
aménagementspermettantde
vérifierl'efficacitédesmesures
proposées.
Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des
résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire.
47
Crapaudvert:ImpactsetmesuresERCdanslesCarrières
Impacts
Naturedel'impact
Mesuresd'évitement
Mettreendéfens
Destructiondesindividus
lesornièreset
Destructiondirectedes adultesetdeslarvespar
piècesd'eaupar
individus
écrasementsetprojections unbalisageet
endehorsdesmares
unesignalétique
bienvisible
Maintiendes
maresexistantes
Destructiondessitesde
audroitdes Formationdupersonnel
Destructiondessites
reproductionsurl'emprisedu
berges,du
dereproduction
projet
carreauetautres
zones
inexploitées
Destructiond'habitats
d'alimentation,de
Perted'habitatterrestre
/
reposetdetransit
Nuisancesdiverses(bruits,
Dérangements
/
lumière…)
Mesuresderéduction
/
Exploiterdeszonesconcernéesen
dehorsdelapériodedereproduction
etdedéveloppementdeslarvesdu
crapaudvert(deseptembreàfévrier)
/
Formationdupersonnel
Mesuresdecompensation
Pendantl'exploitation:renforcerlespopulationspar
lamiseenplace,surlesited'extraction,demesures
degestionetdeprotectiontoutaulongde
l'exploitationencréant(ourenaturant)eten
conservantunemosaïqued'habitatsaquatiqueset
terrestresfavorables
Aprèsl'exploitation:miseenplaced'unegestion
conservatoirepourconserveretaméliorerla
mosaïqued'habitatsaquatiquesetterrestres
favorablesetinterconnectés(continuités
écologiques)
Miseenplace
d'unsuivides
aménagements
réalisésenfaveur
desamphibiens
Limiterlesperturbationsliéesaubruit,
àlalumièreouauxvibrations
Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des
résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire.
48
Pélobatebrun:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeprojetsd’Infrastructureslinéairesdetransport
Impacts
Naturedel'impact
Mesuresd'évitement
Mesuresderéduction
Destructiondirectedes
individus
Mortalitédueautrafic
routierunefois
l'infrastructure
opérationnelle
/
Miseenplacedemuretslelongdesroutes
associésàdesdispositifsdefranchissement
(voirannexe9)
Prisaupiègedansles
systèmesd'évacuation
deseauxdepluie
/
Destructiondessites
Destructiondessitesde
dereproductionsur Modifierletracé
reproduction
l'empriseduprojet
Destructiond'habitats
d'alimentation,repos
etdetransit
Dérangements
Perted'habitat
terrestre
/
Rupturedes
connectivitésentre
populations
/
Nuisancesdiverses
(bruits,lumière…)
/
Pollutiondesbassins
derétention
/
Adapterletypedegrilleetdebouche
d'égoutsainsiqueleuremplacementpar
rapportàlaborduredutrottoir
Réaliserlestravauxendehorsdelapériode
dereproductionetdedéveloppementdes
larvesdupélobatebrun(deseptembreà
mars) Limiterl'empriseduprojet
Miseenplacedemuretslelongdesroutes
associésàdesdispositifsdefranchissement
(voirannexe9)
Limiterlesperturbationsliéesaubruit,àla
lumièreouauxvibrationsavecparexemple
laconstructiond'écransanti-bruit
Miseenplacedebarrièresanti
franchissementautourdesbassins
Mesuresdecompensation
(siimpactrésiduel)
Renforcerlespopulationsparlamiseen
placedemesuresdegestionetde
protectionsurlelongtermeencréant(ou
renaturant)etenconservantune
mosaïqued'habitatsaquatiqueset
terrestresfavorablesetinterconnectés
(continuitésécologiques)
Lesopérationsderenaturationoude
créationd'habitatsdoiventêtreeffectives
aumoins2ansavantladestruction
Miseenplaced'unsuivides
aménagementspermettantdevérifier
l'efficacitédesmesuresproposées.
Encasderupturedefluxdegènes,mise
enplaced'unsuivigénétiquedes
populations
Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des
résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire.
49
Pélobatebrun:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetsd’aménagement
Impacts
Destructiondirecte
desindividus
Naturedel'impact
Destructiondesindividus
adultesparexcavationet
terrassement
Écrasementsurlavoirie
Prisaupiègedansles
systèmesd'évacuationdes
eauxdepluie
Destructiondessitesde
Destructiondessites
reproductionsurl'emprisedu
dereproduction
projet
Destructiond'habitats
d'alimentation,repos
etdetransit
Dérangements
Mesuresd'évitement
/
/
/
Modifierl'emplacementduprojet
Perted'habitatterrestre
/
Rupturedesconnectivités
entrepopulations
/
Nuisancesdiverses(bruits,
lumière…)
/
Mesuresderéduction
Mesuresdecompensation
(siimpactrésiduel)
Limiterl'empriseduprojet
Créerdeszonesfavorablesàla
reproductiondel'espèceendehorsde
l'empriseduchantierdansunrayonde Renforcerlespopulationsparlamiseenplacede
mesuresdegestionetdeprotectionsurlelong
200m(voirannexe8)
termeencréant(ourenaturant)etenconservant
Suiviécologiqueduchantieret
unemosaïqued'habitatsaquatiquesetterrestres
déplacementdesadultesdansun
favorablesetinterconnectés(continuités
habitatdesubstitutionàproximité
écologiques)
Adapterletypedegrilleetdebouche
d'égoutsainsiqueleuremplacement
parrapportàlaborduredutrottoir
Réaliserlestravauxendehorsdela
périodedereproductionetde
développementdeslarvesdupélobate
brun(deseptembreàmars)
Limiterl'empriseduprojetet
Lesopérationsderenaturationoudecréation
l'importancedessurfaces
d'habitatsdoiventêtreeffectivesaumoins2ans
imperméabilisées
avantladestruction
Interdirelesclôturesimperméables
auxdéplacementsdelapetitefauneet
maintenirlescontinuitésnaturelles
(talus,fossés,lisières…)
/
Limiterlesperturbationsliéesaubruit,
àlalumièreouauxvibrationscomme
parexemplelimiterl'éclairage
nocturne
Miseenplaced'unsuividesaménagements
permettantdevérifierl'efficacitédesmesures
proposées.
Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des
résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire.
50
Pélobatebrun:ImpactsetmesuresERCdanslesCarrières
Impacts
Naturedel'impact
Mesuresd'évitement
Mesuresderéduction
Destructiondirecte
desindividus
Destructiondesindividus
adultesparexcavation
/
Suiviécologiqueduchantier
Destructiondessitesde
Destructiondessites
reproductiondansl'emprise
dereproduction
duprojet
/
Destruction
d'habitats
d'alimentation,de
reposetdetransit
Perted'habitatterrestre
/
Dérangements
Nuisancesdiverses(bruits,
lumière…)
/
Mesuresdecompensation
(siimpactrésiduel)
Pendantl'exploitation:renforcerles
populationsparlamiseenplace,surle
Exploitationdeszones
concernéesendehorsdela sited'extraction,demesuresdegestion
etdeprotectiontoutaulongde
périodedereproductionet
l'exploitationencréant(ourenaturant)
dedéveloppementdeslarves
etenconservantunemosaïqued'habitats
dupélobatebrun(demiaquatiquesetterrestresfavorables
Miseenplaced'un
septembreàmars).Maintien
suivides
enl’étatdesmaresde
Aprèsl'exploitation:miseenplace
aménagements
reproductiondel’espèce.
d'unegestionconservatoirepour
réalisésenfaveurdes
conserveretaméliorerlamosaïque
amphibiens
d'habitatsaquatiquesetterrestres
favorablesetinterconnectés(continuités
écologiques)
Limiterlesperturbations
liéesaubruit,àlalumièreou
auxvibrations
Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des
résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire.
51
Sonneuràventrejaune:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeprojetsd’Infrastructureslinéairesdetransport
Impacts
Naturedel'impact
Mesuresd'évitement
Mesuresderéduction
Mesuresdecompensation
(siimpactrésiduel)
Créerdeszonesfavorablesàla
Destructiondesindividus
adultesparécrasement
pendantlaphasede
chantier
Destructiondirecte
desindividus
Destructiondessites
dereproduction
Destructiondeslarveset
despontessurlazonede
chantieretlorsdetravaux
Mortalitédueautrafic
routierunefois
l'infrastructure
opérationnelle
Prisaupiègedansles
systèmesd'évacuationdes
eauxdepluie
Destructiondessitesde
reproductionsurl'emprise
duprojet
Perted'habitatterrestre
Destructiond'habitats
d'alimentation,repos Rupturedesconnectivités
etdetransit
entrepopulations
Dérangements
Eviterlacréationde
flaquesd'eausurles
cheminsd'accès
(pompage,stabilisation
descheminsavecpar
exempledesdébrisde
tuilerie)
reproductiondel'espèceendehorsde
l'empriseduchantier(voirannexe8)
Suiviécologiqueduchantieret
déplacementdespontesdansun
habitatdesubstitutionàproximité
Limiterl'empriseduprojetetla
circulationd'engins
Miseenplacedemuretslelongdes
/
/
routesassociésàdesdispositifsde
franchissement
Renforcerlespopulationsparlamiseen
placedemesuresdegestionetde
protectionsurlelongtermeencréant
(ourenaturant)etenconservantune
mosaïqued'habitatsaquatiqueset
terrestresfavorablesetinterconnectés
(continuitésécologiques)
Adapterletypedegrilleetdebouche
d'égoutsainsiqueleuremplacement
parrapportàlaborduredutrottoir
Réaliserlestravauxendehorsdela
Modifierletracé
périodedereproductionetde
développementdeslarvesdusonneur
àventrejaune(deseptembreàmars)
/
/
Nuisancesdiverses(bruits,
lumière…)
/
Pollutiondesbassinsde
rétention
/
Limiterl'empriseduprojet
Lesopérationsderenaturationoude
créationd'habitatsdoiventêtre
effectivesaumoins2ansavantla
destructiondel'habitat
Miseenplacedemuretslelongdes
routesassociésàdesdispositifsde
Miseenplaced'unsuivides
franchissement
aménagementspermettantdevérifier
Limiterlesperturbationsliéesaubruit,
l'efficacitédesmesuresproposées.
àlalumièreouauxvibrationsavecpar
Encasderupturedefluxdegènes,mise
exemplelaconstructiond'écransantienplaced'unsuivigénétiquedes
bruit
populations
Miseenplacedebarrièresanti
franchissementautourdesbassins
Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des
résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire.
52
Sonneuràventrejaune:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetsd’aménagement
Impacts
Naturedel'impact
Mesuresd'évitement Mesuresderéduction
Mesuresdecompensation
(siimpactrésiduel)
Créerdeszonesfavorablesàla
reproductiondel'espèceendehorsde
l'empriseduchantierdansunrayonde
Destructiondesindividus
Eviterlacréationdeflaquesetde
200m(voirannexe8)
adultesparécrasementlors
piècesd'eausurl'empriseduchantier
Renforcerlespopulationsparlamise
delaphasedechantier
Suiviécologiqueduchantieret
(pompage,stabilisationdeschemins
déplacementdesadultesetlarvesdans enplacedemesuresdegestionetde
avecparexempledesdébrisde
protectionsurlelongtermeencréant
unhabitatdesubstitutionàproximité
Destructiondirectedes
tuilerie)
(ourenaturant)etenconservantune
individus
Destructiondespontesetdes
mosaïqued'habitatsaquatiqueset
Limiterl'empriseduprojetetla
larvessurlazonedechantier
terrestresfavorablesetinterconnectés
circulationd'engins
etlorsdetravaux
(continuitésécologiques)
Écrasementsurlavoirie
/
/
Prisaupiègedansles
Adapterletypedegrilleetdebouche
systèmesd'évacuationdes
/
d'égoutsainsiqueleuremplacement
eauxdepluie
parrapportàlaborduredutrottoir
Réaliserlestravauxendehorsdela
Destructiondessitesde
Destructiondessites
périodedereproductionetde
Lesopérationsderenaturationoude
reproductionsurl'emprisedu Modifierl'emplacementduprojet
dereproduction
développementdeslarves(de
créationd'habitatsdoiventêtre
projet
septembreàmars)
effectivesaumoins2ansavantla
Limiterl'empriseduprojetet
destructiondel'habitat
Perted'habitatterrestre
/
l'importancedessurfaces
imperméabilisées
Destructiond'habitats
d'alimentation,repos
Interdirelesclôturesimperméablesaux
etdetransit
Rupturedesconnectivités
déplacementsdelapetitefauneet
Miseenplaced'unsuivides
/
entrepopulations
maintenirlescontinuitésnaturelles
aménagementspermettantdevérifier
(talus,lisières,fôret…)
l'efficacitédesmesuresproposées.
Encasderupturedefluxdegènes,
Limiterlesperturbationsliéesaubruit, miseenplaced'unsuivigénétiquedes
Nuisancesdiverses(bruits,
Dérangements
/
àlalumièreouauxvibrationscomme
populations
lumière…)
parexemplelimiterl'éclairagenocturne
Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des
résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire.
53
Sonneuràventrejaune:ImpactsetmesuresERCdanslesCarrières
Impacts
Naturedel'impact
Destructiondirecte
desindividus
Destructiondesindividus
adultesetdeslarvespar
écrasementsetprojections
endehorsdesmares
Destructiondessites
dereproduction
Destructiondessitesde
reproduction
Destructiond'habitats
d'alimentation,repos
etdetransit
Perted'habitatterrestre
Dérangements
Nuisancesdiverses(bruits,
lumière…)
Mesuresd'évitement
Mettreen
défensles
ornièreset
piècesd'eau
parunbalisage
etune
signalétique
bienvisible
Balisagedes
zonesde
reproduction
Mesuresderéduction
Mesuresdecompensation
(siimpactrésiduel)
Transfertdespopulationse
versd'autresmaresmoins
exposées(prélèvement,
captureoumigration
naturelle)
Formationdu
personnel
Pendantl'exploitation:renforcerles
populationsparlamiseenplace,sur
lesited'extraction,demesuresde
gestionetdeprotectiontoutaulong
del'exploitationencréant(ou
renaturant)etenconservantune
mosaïqued'habitatsaquatiqueset
Miseenplaced'un
Exploiterdeszones
terrestresfavorables
suivides
concernéesendehorsdela
Formationdu
aménagements
périodedereproductionetde personnel
Aprèsl'exploitation:miseenplace
réalisésenfaveur
développementdeslarvesdu
d'unegestionconservatoirepour
desamphibiens
sonneuràventrejaune(de
conserveretaméliorerlamosaïque
septembreàmars)
d'habitatsaquatiquesetterrestres
favorablesetinterconnectés
(continuitésécologiques)
Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des
résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire.
54
Chiroptères:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetsd’aménagement
Typed'impact
Destructiondirectedes
individus
Destructiondegîtes
Naturedel'impact
Mesuresd'évitement
Lesgîtesconnusdoiventêtrepréservés(arbres,bâtis,
ouvragesd'art,cavitéssoutterraines,falaises,etc.).
Diagnosticdesarbrespotentiellementfavorablesàla
faune(chiroptères-oiseaux),avecinspectiondescavités
pourvérificationprésenceespèceounon,1à2joursavant
ladated'abattage.Lesarbresnonfavorablespeuventêtre
abattusdanslesconditionshabituelles.
Lescavitésfavorablesdoiventêtreéquipéesdesystème
Lorsdestravaux:mortalité
"anti-retour"lorsdudiagnostic,afind'éviterla
desindividuspar
recolonisationpardesindividusenattendantl'abattage
destructiondugîte
programmé.
Destructiondegîte
(hibernation,transit,
parturition,diurne)sur
l'empriseduprojet
d'aménagement
Mesuresderéduction
Optimiserlesdatesd'interventionpourlesphasesdeschantiers:aucunstravaux
dedéfrichementoudedestructiondegîtenedoitavoirlieudurantlapériode
d'hibernationetdemisebas.Lapériodelamoinsimpactanteestl'automne(fin
aoûtàmi-octobre)(saufsisitedeswarming).
Lecalendrierd'abattagedesarbresfavorablesàlafaunedoitêtreadaptéaux
cyclesdeviedesespècespouvantsetrouveràl'intérieur.Saufurgenceimpérieuse
derisquesanitaire(<3jours),lapériodehivernale(mi-octobreàmi-mars)etla
périodeestivale(mi-maiàfinaoût)doiventêtreproscritespourlesabattagesdes
arbresintéressantspourleschiroptères.Parailleurs,d'autresespècesdoiventêtre
prisesencompte(commelesoiseauxetlapériodedenidification).Lapériodela
moinsimpactantepourlesabattagesdecesarbresestl'automne(finaoûtàmioctobre).
Lesarbresfavorablesdoiventêtreabattusdemanière"sécurisée"pourlafaune
(utilisationdesystèmesderétention(typegrue,élinguesaveccabestan,etc.)et
unevérificationdescavitésunefoisausoldoitêtreréaliséepourvérifierqu'aucune
chauve-sourisnesetrouveencoreàl'intérieur,avantlepassageaubroyeur.
Lesservicesdel'étatetdesorganismescompétentsdoiventêtreappeléssides
individussonttrouvés.
Maintenirtouslesgîtesprésentsdansleprojet
d'aménagement.
Cf.lignesupérieure.
Seulslesarbresprésentantderéelsproblèmesmécaniques Intégrationdecesmesuresdanslescahiersdeschargespourtoustypesdeprojets
pouvantmettreendangerlasécuritéhumainedoivent
(aménagement,gestionespacesverts,exploitationforestière).
êtreabattusouélagués.Danslamesuredupossible,ilest
importantpourlabiodiversitédemaintenirlesarbresle
pluslongtempspossiblesurpied.
Silespartiesmenaçantesd'unarbrenesesituentqu'au
niveaudescharpentières,ilestalorspossibled'intervenir
enpratiquantuniquementunélagageciblésurces
éléments.
Mesuresdecompensation
(siimpactrésiduel)
Aucunemesurenepeutvenircompenserladestruction
d'individus.
Lerenforcementdepopulationnepeutenaucuncas
constituerunemesuredecompensation.
Créationdegîtes(possibilitédelescréerauniveaudecertains
ouvragesd'artselonlesélémentspaysagersduprojet;
aménagementbâti,etc.).Cettemesureestàenvisagerdans
certainscasparticuliersdufaitdesonefficacitérelative.
Favoriserl'aménagementdegîtesexistants.
Pourlesarbres:àproximitédel'habitatdétruit,garantirunîlot
desénescenceenforêt.
Augmenterladuréed'exploitation(âgeàadapterselonl'essence
pourpermettrel'apparitiondecavités).
Préservationd'unréseaud'arbresgîtes.
Maîtrisefoncièrepermettantlaconservationd'élémentsboiséset
alignementsarborés.
Plantationd'arbres(avecchoixdesessencesintéressantesàla
faune),avecgarantiedepérennitédelaplantation.
Installationdegîtesartificiels.
Cesmesuresneconstituentpasàelles-seulesunecompensation.
Ellesdoiventobligatoirementêtrecombinéesaveclesautres
mesuresdecompensation.
Enmilieuforestier:conserverdesgrosarbressurpiedenfaveur
delabiodiversité(aumoins2/ha)quineserontpasexploités.
Lesmesuresproposéessontnonexhaustives,ellesseveulentindicatives.Chacunedesmesuresdoitfairel'objetdesuiviainsiqu'unemesuredel'atteintedesrésultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-être
proposéeparlepétitionnaire.
55
Chiroptères:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetsd’aménagement(suite)
Typed'impact
Destruction/altération
d'habitatsd'alimentation
oudedéplacements
Naturedel'impact
Mesuresd'évitement
Leszonesd'alimentationdoiventêtrepréservéesdansle
rayond’actionmoyenquotidien(distancesvariablesen
fonctiondesespèces,cf.tableauenannexe"méthodologie
cartessensibilités")autourdesgîtesconnus.
Miseenplacedepastoralisme:
Destruction/altérationde
Prohibitiondetraitementsanti-parasitairesdestroupeaux
territoiredechasse
provoquantunegrandemortalitéchezlesinsectes
coprophages(ressourcesalimentairesdecertainesespèces
dechiroptères),commelesavermectines.Préférer
certainesmoléculestoutaussiefficacesmaisprovoquant
uneplusfaiblemortalitéchezlescoprophages.
Gestionagricoleenfaveurdelabiodiversité(maintiend'un
couvertvégétal,etc.).
Minimiserleszonesperturbéesetàartificialiseret
conserverlescontinuitésécologiques(untamponautour
decescorridorsdoitêtreprisencomptepourmaintenir
l'efficacitéécologiquedecelui-ci).
Destruction/altérationde
couloirsdedéplacements
Dérangement
Dérangementpendantles
travaux,pouvant
provoquerladésertiondes
gîtesoudiminuerla
disponibilitédesressources
alimentaires.Dérangement
pendant"l'exploitation".
Parcphotovoltaïque:
Adaptationdel'inclinaisondespanneauxphotovoltaïques
enpériodenocturne(30°)àpartirducrépusculejusqu'à
l'aube(évitementd'unepossibleconfusionavecdel'eau).
Encasdefortvent,lespanneauxpeuventêtremaintenusà
l'horizontal.
Traitementscharpentes:
Proscrirelesproduitsàlargespectrepouvantêtrelétaux
pourleschiroptères.Desproduitsspécifiquesexistent.Ne
pastraiterlescharpentesenprésencedechiroptères.
Mesuresderéduction
Mesuresdecompensation
(siimpactrésiduel)
Desaménagementsautourdesgîtesdevrontêtreproposésenfonctiondes
résultatsdesétudesenvironnementalesréaliséesenamont.Lestravauxdevront
êtreadaptésenfonctionducalendrierécologiquedesespècesprésentessurlesite.
Ilconvientégalementd'éviterdemultiplierlescheminsd’accèsquipourraient
occasionnerladestructiondesélémentspaysagersfavorablesàlafaunesauvage.
Minimiseretadapterl'éclairagenocturnedanslesiteduprojet(pollution
lumineuse):adapterlenombre,letype,leslongueursd'ondesetlalocalisationdes
luminaires.
Ladestructiondezonesd'alimentationutiliséesparlecortège
d'espèceslocalpeutêtrecompenséeparlacréationetla
protectiond'autreszonesfavorablesdetaillesupérieureou
égaledansleurdomainevital(îlotsdesénescencepar
exemple,acquisitionfoncière,gestionagricoleadaptéeet
pérenne,gestioncontractuelleàlongterme,restaurationet
maintienmilieuxouvertsetsemi-ouverts,etc.).
Unezonetampon(10maminimadepartetd'autreducorridor)devraêtre
conservéeautourdescorridorsécologiquesprésents.
Minimiseretadapterl'éclairagenocturnedanslesiteduprojet(pollution
lumineuse):adapterlenombre,letype,leslongueursd'ondesetlalocalisationdes
luminaires.
Ladestructiondecorridorsdevolpeutêtrecompenséeparla
créationdenouveauxcouloirsdedéplacements,quidevront
êtreréalisésenprenantencomptelesexigencesdesespèces
localesainsiquelesdocumentsdeplanificationdestrames
vertesetbleues(création/maintiendehaies,réductiondela
pollutionlumineuse,requalificationroutièretelquelefonçage
debuse,etc.).
Rétablissementdecontinuitésécologiquesentregîteset
zonesdechasse.
Eviterlestravauxdenuit.
Aucunemesurenepeutvenircompenserledérangementde
l'espèce.
Optimiserlesdatesd'interventionpourlesphasesdeschantiers:aucuntravauxde
défrichementoudedestructiondegîtenedoitavoirlieudurantlapériode
d'hibernationetdemisebas(lespériodesallantdenovembreàmarsetdemaià
aoûtsontdoncàproscrirepourcestravaux).
Proscrirelesclôturesàgrandehauteur(maximum2mdehaut).Lefilbarbeléestà
proscrireainsiquelessystèmesélectrifiés.
Lesmesuresproposéessontnonexhaustives,ellesseveulentindicatives.Chacunedes mesuresdoitfairel'objetdesuiviainsiqu'unemesuredel'atteintedesrésultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-être
proposéeparlepétitionnaire.
Mesuresd'accompagnement:Encadrementetsuividestravauxparunécologue,formationderéférentschiroptères,sensibilisationdesélusetdugrandpublic,participationauxprogrammesdeconservationsactifs.
56
Chiroptères:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeprojetsd’Infrastructureslinéairesdetransport
Typed'impact
Destructiondirectedes
individus
Destructiondegîtes
Destruction/altération
d'habitatsd'alimentationou
dedéplacements
Dérangement
Naturedel'impact
Mesuresd'évitement
Lesgîtesconnusdoiventêtrepréservés(arbres,
bâtis,ouvragesd'art,cavitéssouterraines,etc.).
Lorsdestravaux:
mortalitédesindividuspar Voirégalementmesures"destructiondirectedes
individus"et"destructiondegîtes"desprojets
destructiondugîte
d'aménagements
Eviterlestracésdansouàproximitédesgîtes
connus(danslerayonquotidienmoyend'action
desespèces).
Limiterl'attractivitédecertaineszonesde
Aprèstravaux:mortalité
l'emprise(pasd'espècesnectarifèrespar
liéeauxcollisionsavecles
exemple).
moyensdetransport
Voirégalementmesures"destructiondirectedes
individus"et"destructiondegîtes"desprojets
d'aménagements
Maintenirtouslesgîtesprésentsdansleprojet
d'aménagement.
Voirégalementmesures"destructiondirectedes
individus"et"destructiondegîtes"desprojets
d'aménagements
Mesuresderéduction
Voirégalementmesures"destructiondirectedesindividus"et"destructionde
gîtes"desprojetsd'aménagements
Etudierlesaménagementspossiblespourlimiterlescollisions(encaissementdela
voie…cf.mesuresderéduction"destruction/altérationd'habitatsd'alimentation
oudedéplacements"ci-dessous).
Adapterl'éclairage(soitpouréviterl'attractivitédesinsectes,soitpourcréerdes
barrièreslumineuses)etadapterlavitessedecirculationdesvéhiculesdansles
secteursàenjeux.Limiterl'éclairageauniveaudespostesélectriquesparexemple.
Voirégalementmesures"destructioncorridorsdedéplacements"
Voirégalementmesures"destructiondirectedesindividus"et"destructionde
gîtes"desprojetsd'aménagements
Mesuresdecompensation
(siimpactrésiduel)
Aucunemesurenepeutvenircompenserladestructiond'individus.
Lerenforcementdepopulationnepeutenaucuncasconstituerune
mesuredecompensation.
Aucunemesurenepeutvenircompenserladestructiond’individus.
Créationdegîtes(possibilitédelescréerauniveaudecertains
ouvragesd'artselonlesélémentspaysagersduprojet;
Destructiondegîte
aménagementbâti,etc.).Cettemesureestàenvisagerdans
(hibernation,transit,
certainscasparticuliersdufaitdesonefficacitérelative.
parturition,diurne)sur
Participationauxprogrammesdeconservationsactifs,
l'empriseduprojet
aménagementsphysiquesdegîtesexistants.
d'aménagement
Voirégalementmesures"destructiondirectedesindividus"et
"destructiondegîtes"desprojetsd'aménagements
Leszonesd'alimentationdoiventêtrepréservées Desaménagementsautourdesgîtesdevrontêtreproposésenfonctiondes
Ladestructiondezonesd'alimentationutiliséesparlecortège
danslerayond’actionmoyenquotidien(distances résultatsdesétudesenvironnementalesréaliséesenamont.Lestravauxdevront
d'espèceslocalpeutêtrecompenséeparlacréationd'autreszones
variablesenfonctiondesespèces,cf.tableauen êtreadaptésenfonctionducalendrierécologiquedesespècesprésentessurlesite. favorablesdetaillesupérieureouégaleetpérennesdansleur
domainevital(îlotsdesénescenceparexemple,acquisition
Destruction/altérationde annexe"méthodologiecartessensibilités")autour Ilconvientégalementd'éviterdemultiplierlescheminsd’accèsquipourraient
desgîtesconnus.
occasionnerladestructiondesélémentspaysagersfavorablesàlafaunesauvage.
foncière,gestionagricoleenfaveurdelabiodiversité(traitement
territoiredechasse
anti-parasitaireadapté,maintiend'uncouvertvégétal,etc.),
Pourlignesélectriquessouterraines:limiterladestructiond'habitatsd'espècesen gestioncontractuelleàlongterme,restaurationetmaintienmilieux
préconisantparexempledesforagesdirigéssouscanaux,fossésetcoursd'eau.
ouvertsetsemi-ouverts,etc.).
Minimiserleszonesperturbéesetàartificialiser
(cheminsd'accès,zonesdelevages,plateformes
pourleséoliennes)etconserverlescontinuités
Destruction/altérationde
écologiques(untamponautourdecescorridors
couloirsdedéplacements
doitêtreprisencomptepourmaintenir
l'efficacitéécologiquedecelui-ci).
Dérangementpendantles
travaux,pouvant
provoquerladésertion
desgîtesoudiminuerla
disponibilitédes
ressourcesalimentaires.
Dérangementpendant
"l'exploitation".
Optimiserlesimplantationsauregarddesimpacts
desouvragesexistants(lignesélectriques,route,
autreparcéolien,etc.).
Pourlignesélectriques:adapterletracédes
lignesafindelimiterl'impactsurlescoloniesde
chiroptères(letracénedoitpaspasserau-dessus
descolonies,risquededésertiondesgîtesparle
champélectromagnétique).
Optimiserlesdatesd'interventionpourlesphasesdeschantiers:aucuntravauxde
défrichementoudedestructiondegîtenedoitavoirlieudurantlapériode
d'hibernationetdemisebas(lespériodesallantdenovembreàmarsetdemaià
aoûtsontdoncàproscrirepourcestravaux).
Voirégalementmesures"destructiondirectedesindividus"et"destructionde
gîtes"desprojetsd'aménagements
Pourlesroutes:créationd'élémentsincitantleschiroptèresàpasserbienaudessusouau-dessousdesinfrastructuresroutières(hop-over,passagesinférieurs,
chiroptéroducs,reconnexiondelinéairesarborés,muranti-bruit,palissadeenbois,
etc.).
Optimiserlesprofilsenlongpourlimiterlafragmentationdeshabitatsetréduire
lescollisions(préférerlesaccotementsendéblaiplutôtqu'enremblaidansles
zonesprésentantunenjeupourleschiroptères).
Ladestructiondecorridorsdevolpeutêtrecompenserparla
créationdenouveauxcouloirsdedéplacements,quidevrontêtre
réalisésenprenantencomptelesexigencesdesespèceslocales
ainsiquelesdocumentsdeplanificationdestramesverteset
bleues(création/maintiendehaies,réductiondelapollution
lumineuse,requalificationroutièretelquelefonçagedebuse,etc.).
Optimiserlesdatesd'interventionpourlesphasesdeschantiers:aucunstravaux
dedéfrichementoudedestructiondegîtenedoitavoirlieudurantlapériode
d'hibernationetdemisebas(lespériodesallantdenovembreàmarsetdemaià
aoûtsontdoncàproscrirepourcestravaux).
Eviterlestravauxdenuit.
Aucunemesurenepourraitvenircompenserledérangementde
l'espèce.
Lesmesuresproposéessontnonexhaustives,ellesseveulentindicatives.Chacunedesmesuresdoitfairel'objetdesuiviainsiqu'unemesuredel'atteintedesrésultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-être
proposéeparlepétitionnaire.
57
Chiroptères:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetséoliens
Typed'impact
Destructiondirectedes
individus
Naturede
l'impact
Collisionavecles
éoliennes-
Barotraumatisme
Mesuresd'évitement
Touslesintersticesetouverturesdelanacelleetdumâtdevrontêtre
renduesinaccessiblesauxchiroptèresafind'éviterleurutilisation
commegîtetemporaire.
Leszonesàhautrisquedeconflitontétédéfiniesdansleschéma
régionaléolienetdoiventêtreprisesencompteaustadedela
planification.Touslesprojetsdevrontfairel'objetd'uneétude
approfondiepourévaluerl'étatdelamigrationdeschauves-sourissur
lesite.
Éviterl'implantationd'éoliennedanslerayonquotidienmoyen
d'actionautourdesgîtesoccupésdefaçonrégulière(swarming,misebas,hibernation).
Éviterl'implantationd'éolienneenmilieuforestier.
Éviterl'implantationd'éolienneàmoinsde200mdedistance(à
partirdel'extrémitédespâles)deslisièresforestièresoudetout
autrecorridordedéplacements,ainsiqu'auseind'importanteszones
humides.
Limiterlenombred'éoliennes.
Lepétitionnaireveilleraànepascréerdezonesdechassefavorables
surl'empriseduprojetéolienetsesenvironsafindenepas
augmenterlesconflitspotentielsenrendantlesiteattrayantpourles
chiroptères.
Mesuresderéduction
Mesuresdecompensation
(siimpactrésiduel)
Pourréduireaumaximumlesrisquespotentielsdedestructiondirecte,lafréquentationprécisedusiteparles
chauves-sourisdoitêtreréalisée(suiviultrasonoreausoletenhauteur)afind'orienteraumieuxles
aménagementsduprojetéolienaustadedeplanification.Leséoliennesjugéesdangereuseslorsdespremières
étudespourrontalorsêtredéplacéesousupprimées.
Affaiblirl'attractivitédanslazoneprochedeséoliennes
L‘attractivitédelabasedel‘installationetdesalentoursdirectspourchiroptèresdoitêtreréduiteaumaximum:la
nacelledoitêtreisoléepourlimiterl'attractivitépourlesinsectesendiminuantleszonesdechaleur;diminuer
autantquepossiblelessourcesdelumièressurl'éolienneetauxalentourspourdiminuerl'attractivitélumineuse
pourlesinsectes;aubesoinn'utiliserquedeséclairagesn'attirantpaslesinsectes;élaborerunegestionfine
visantàlimiterl'attractivitésousleséoliennesenlimitantlessurfacesfortementenherbées,etc.Uneconnexion
écologiquedevraêtremaintenueentregîtesetterritoiresdechasse,enévitantleséoliennes(àaumoins200m
deséoliennes).
Aucunemesurenepeutdirectementvenir
Modifierleshauteursdemâtet/oudelongueurdepalesenfonctionducomportementdesespècesprésentes.
compenserladestructiond'individus.
Disposerleséoliennesparallèlementauxvoiesdedéplacement.Prévoirdesécartementssuffisantsentreles
éoliennes.Eviterleseffets"entonnoir"ycomprisversd'autresinfrastructures(lignesélectriques,grandesroutes,
etc.).
Régulerlefonctionnementdeséoliennes
Mettrelespâlesendrapeauen-dessousdelavitesseinférieureaucut-inspeed.Augmenterceseuil.
Régulationbasique(bridageavecarrêtsprogrammésauleveretcoucherdusoleil,soit4hparnuitd'avrilàfin
octobre).
Régulationfineenfonctiondesparamètrestemporelsetmétéorologiques(vent,température)dusiteeten
fonctiondel'activitéchiroptérologiquedesespècesprésentes.
n.b.:seulslesimpactsspécifiquesauxéoliennessontdétaillésci-dessus,lesautresimpactsliésauprojetdoiventêtreconsidérésaumêmetitrequ'unprojetd'aménagement
Lesmesuresproposéessontnonexhaustives,ellesseveulentindicatives.Chacunedesmesuresdoitfairel'objetdesuiviainsiqu'unemesuredel'atteintedesrésultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-être
proposéeparlepétitionnaire.
58
Odonates:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetsd’aménagement
Espècesdeseauxcourantes:Fossésetpetitscoursd'eau–AgriondeMercureetAgrionorné
Populationprésentedansl'habitattouchéparlestravaux
Impacts
Naturedel'impact
Mortalitédesadultes
(Imago)liéeàladestruction
deshabitatsvégétalisés
Destructiondirectedes utilisésparl'espèce(berges
individus
etprairieshumides).
Mortalitédeslarvesliée
auxtravaux
Mesuresd'évitement
Effectuerlestravauxen
dehorsdelapériode
d'émergencedesimagos
(maiàjuillet).
Mesuresdecompensation
(siimpactrésiduel)
Mesuresderéduction
/
Modifierl'emplacementdu projet
/
/
/
Phasagedestravauxlecaséchantsur2ou3annéesafindepermettreàlapopulationderecoloniser
progressivementlestronçonsaprèstravaux:untiersdelalongueurtotalechaqueannéedel'avalvers
l'amont.Lefacièsdulitaprèstravauxdoitêtrefavorableauxexigencesécologiquesdel'espèce.Plus
précisément:
Dégradationdessites
dereproduction
Dégradationtemporairedu
litmineurparterrassement
Réaliserlestravauxen
desbergesneremettant
dehorsdesmicro-habitats
pasencausele
occupésparl'espèce.
fonctionnement
hydrologiquedel'habitat
Longueurdu
linéairetouché
Aucunepopulation
sourceencontinuité:
<1km
Phasageen3années,en
3tronçonsd'intervention
équivalents.
1à2km
2à4km
>4km
Destructiontotaledulit
mineur,outransformation
Destructiondessitesde
Modifierl'emplacementdu dufonctionnement
projet
reproduction
hydrologiquedel'habitat
ouduprofildulit.
Phasageen3années,
diviserlestravauxenx
tronçonsd'intervention
demaximum500m
répartissurtoutela
longueur
Populationsourceencontinuitéaveclazoneimpactée
Sipopulationuniquement
enamontouenaval
Sipopulationenamontet
enaval
/
Phasageen2années,en2
tronçonsd’intervention
équivalents,endébutant
parletronçonencontact
aveclapopulationsource
cf.destructiondessitesdereproduction
/
Phasageen2années,en2
Phasageen2années,en
tronçonsd’interventions
tronçonsd'interventionsde
équivalentsoud'au
maximum500mrépartis
maximum500mètres
surlalongueur
répartissurlalongueur
Phasageen3années,entronçonsd'interventionsde
maximum500mrépartissurlalongueur
/
Créationd'uncomplexeauxconditionsécologiquesethydrologiques
similaires,leplusprochepossible(distanceinférieureà1km)etdansle
mêmehydrosystème.
Lesopérationsderenaturationoudecréationd'habitatsdoiventêtre
effectivesavantlestravaux,etlessitesdesubstitutiondéjàcoloniséspar
l'espèceconcernée.
Créationdecorridorsécologiquesfavorablesàladispersiondel'espèceen
vued'unecolonisationdusiterestauré(rivesetbergesvégétalisées,
prairieshumides).
Latransplantationdessédimentsdulitdel'habitatdétruitsversl'habitat
restauréourecréépeutêtretestée.
Engagerunegestiondel'habitatfavorableàl'espècesurlelongterme.
Lesmesuresproposéessontnonexhaustives,ellesseveulentindicatives.Chacunedesmesuresdoitfairel'objetdesuiviainsiqu'unemesuredel'atteintedesrésultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-être
proposéeparlepétitionnaire.
59
Odonates:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetsd’aménagement(suite)
Espècesdeseauxcourantes:Fossésetpetitscoursd'eau–AgriondeMercureetAgrionorné
Impacts
Naturedel'impact
Dégradationdeshabitats
terrestresriverainsdulit
mineuroccupé
Mesuresd'évitement
Modifierl'emplacement
duprojet
Rupturedesconnectivitésentre
populations
Destructiondeshabitats Impactsurleszonesdematuration
Modifierl'emplacement
terrestresriverainsdulit desimagos
duprojet
mineuroccupé
Mesuresderéduction
Mesuresdecompensation
(siimpactrésiduel)
S'assurerdelarestaurationd'habitatsterrestresfavorablesauximagos(prairiesoufriches)
Reporterl'effortderestaurationd'habitatsterrestres
favorablesauximagos(prairiesoufriches)surlariveopposée.
/
Reporterl'effortderestaurationd'habitatsterrestres
favorablesauximagos(prairiesoufriches)surlariveopposée,
oulecaséchantuntravaild'élargissementetderenaturation
dulitmineur.
Lesopérationsderenaturationoudecréationd'habitats
doiventêtreeffectivesavantlestravaux.
Engagerunegestiondel'habitatfavorableàl'espècesurle
longterme.
Populationabsentedansl'habitattouchéparlestravaux;existencedepopulationsourceencontinuitédirecteaveclesystèmehydrologique
Impacts
Mesuresd'évitement
Modificationdusystème
hydrologiqueentrainantune
dégradationtemporairedessites
dereproductionliés.
Modifierl'emplacement
duprojet
/
Destructionindirecte
(oudégradation
continue)dessitesde
reproductionliésau
mêmesystème
hydrologique
Modificationdusystème
hydrologiqueentrainantune
destructionindirectedessitesde
reproductionliés.
Modifierl'emplacement
duprojet
/
Enterrementdulitmineursurplus Modifierl'emplacement
duprojet
de100mètres
Mesuresdecompensation
(siimpactrésiduel)
Mesuresderéduction
Dégradationtemporaire
dessitesdereproduction
liésaumêmesystème
hydrologique
Rupturedes
connectivitésentre
populations
Naturedel'impact
Renaturerlelinéairedégradédansunobjectifd'accueilde
l'espèce.
Créationdecorridorsécologiquesfavorablesàladispersionde
l'espèceenvued'unecolonisationdusiterestauré(riveset
bergesvégétalisées,prairieshumides).
Engagerunegestiondel'habitatfavorableàl'espècesurle
longterme.
Créationd'uncomplexeauxconditionsécologiqueset
hydrologiquessimilaires,leplusprochepossible(sipossibleà
distanceinférieureà1km)etdanslemêmehydrosystème.
Lesopérationsderenaturationoudecréationd'habitats
doiventêtreeffectivesavantlestravaux,etlessitesde
subsitutiondéjàcolonisésparl'espèceconcernée.
Créationdecorridorsécologiquesfavorablesàladispersionde
l'espèceenvued'unecolonisationdusiterestauré(riveset
bergesvégétalisées,prairieshumides).
Engagerunegestiondel'habitatfavorableàl'espècesurle
longterme.
Maintenirlelitmineurouvert
/
Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des résultats. Une adaptation des
mesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire.
60
Odonates:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetsd’aménagement
Rivièresetfleuves*–Gompheserpentin,Gompheàpattesjaune.
Populationprésentedansl'habitattouchéparlestravaux
Impacts
Naturedel'impact
Mesuresd'évitement
Mesuresderéduction
Mesuresdecompensation
(siimpactrésiduel)
/
/
/
/
Mortalitédesadultes(Imago)liée
Effectuerlestravauxendehors
àladestructiondeshabitats
delapérioded'émergencedes
Destructiondirectedes végétalisésutilisésparl'espèce
imagos(maiàseptembre).
(bergesetprairieshumides).
individus
Mortalitédeslarvesliéeaux
Modifierl'emplacementdu
projet
travaux
Aucunepopulationsourceencontinuité:
Dégradationdessitesde
reproduction
Diviserlestravauxenplusieurstronçons
d'interventionpartiersdel'habitatdégradé
Dégradationtemporaired'une
d'avalversl'amontproportionnellementàla
Réaliserlestravauxendehors
partiedulitmineurneremettant
longueurtotaledulinéairetouché.
desmicro-habitatsoccupéspar
pasencauselefonctionnement
Echelonnersurtroisannéesafinde
l'espèce.
hydrologiquedel'habitat.
permettreàlapopulationderecoloniser
progressivementlestronçonsaprèstravaux.
Lefacièsdulitaprèstravauxdoitêtre
favorableauxexigencesécologiquesde
l'espèce.
Populationsourceencontinuitéaveclazone
impactée:
Silelinéaireimpactéestsupérieurà5km,diviser
lestravauxenplusieurstronçonsd'intervention
d'avalversl'amontparmoitiédel'habitatdégradé
proportionnellementàlalongueurtotaledulinéaire
touché.
Echelonnersurdeuxannéesafindepermettreàla
populationderecoloniserprogressivementles
tronçonsaprèstravaux.Lefacièsdulitaprès
travauxdoitêtrefavorableauxexigences
écologiquesdel'espèce.
Destructiontotaled'unepartiedu
Destructiondessitesde litmineur,outransformationdu
Modifierl'emplacementdu
reproduction
fonctionnementhydrologiquede projet
l'habitatouduprofildulit.
Impacts
Dégradationtemporaire
dessitesdereproduction
liésaumêmesystème
hydrologique
Destructionindirecte(ou
dégradationcontinue)
dessitesdereproduction
liésaumêmesystème
hydrologique
Naturedel'impact
Modificationdusystème
hydrologiqueentrainantune
dégradationtemporairedessites
dereproductionliés.
Modificationdusystème
hydrologiqueentrainantune
destructionindirectedessitesde
reproductionliés.
Mesuresd'évitement
Modifierl'emplacementdu
projet
Modifierl'emplacementdu
projet
Créationd'uncomplexeauxconditionsécologiquesethydrologiques
similaires,leplusprochepossible(distanceinférieureà1km)etdansle
mêmehydrosystème.
Lesopérationsderenaturationoudecréationd'habitatsdoiventêtre
effectivesavantlestravaux,etlessitesdesubstitutiondéjàcolonisés
parl'espèceconcernée.
Latransplantationdessédimentsdulitdel'habitatdétruitsvers
l'habitatrestauréourecréépeutêtretestée.
Engagerunegestiondel'habitatfavorableàl'espècesurlelongterme.
/
Populationabsentedansl'habitattouchéparlestravaux;existencedepopulationsourceencontinuitédirecteaveclesystèmehydrologique
cf.destructiondessitesdereproduction
Mesuresderéduction
Mesuresdecompensation
(siimpactrésiduel)
/
Renaturerlelinéairedégradédansunobjectifd'accueildel'espèce.
Engagerunegestiondel'habitatfavorableàl'espècesurlelongterme.
/
Créationd'uncomplexeauxconditionsécologiquesethydrologiques
similaires,leplusprochepossible(sipossibleàdistanceinférieureà
1km)etdanslemêmehydrosystème.
Lesopérationsderenaturationoudecréationd'habitatsdoiventêtre
effectivesavantlestravaux,etlessitesdesubstitutiondéjàcolonisés
parl'espèceconcernée.
Engagerunegestiondel'habitatfavorableàl'espècesurlelongterme.
*Siprésenced'AgriondeMercure:seréféreràlapagecorrespondante
Lesmesuresproposéessontnonexhaustives,ellesseveulentindicatives.Chacunedesmesuresdoitfairel'objetdesuiviainsiqu'unemesuredel'atteintedesrésultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-être
proposéeparlepétitionnaire.
61
Odonates:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetsd’aménagementetdescarrières
Eauxstagnantes–Sympétrumdéprimé,Leucorrhineàgrosthorax,Leucorrhineàlargequeue.
Impacts
Destructiondirectedes
individus
Naturedel'impact
Mesuresd'évitement
Mesuresderéduction
Mesuresdecompensation
(siimpactrésiduel)
Mortalitédesadultes(Imago)
liéeàladestructiondes
habitatsvégétalisésutilisés
parl'espèce(bergeset
prairieshumides).
Effectuerlestravauxen
dehorsdelapériode
d'émergencedesimagos
(leucorrhines:maiàjuin;
Sympétrum:juillet-aout).
/
/
Mortalitédeslarvesliéeaux
travaux
Modifierl'emplacementdu
projet
/
Cf.destructiondessitesdereproduction.
Absenced'autresmicrohabitatscolonisésdansle
mêmemacro-habitat:
Dégradationdessitesde
reproduction
Dégradationtemporairedes
micro-habitats
Existenced'autresmicrohabitatscolonisésdansle
mêmemacro-habitat:
Diviserlestravauxen
Réaliserlestravauxen
Diviserlestravauxenplusieurs plusieurssecteurs
dehorsdesmicro-habitats secteursd'interventionetles d'interventionetles
favorablesàl'espèce.
échelonnersur3annéesafin
échelonnersurplusieurs
depermettreàlapopulation
années(2ou3)afinde
derecoloniser
permettreàlapopulation
progressivementlesite.
derecoloniser
progressivementlesite.
cf.destructiondessitesdereproduction
Pourlecasdescarrières,unepriseencompteenamontdestravauxpermetlacréationdemilieuxfavorables
danslecadredel'exploitationdusite
Destructiontotaledumicrohabitat
Modifierl'emplacementdu
projet
/
Destructiondessitesde
reproduction
Destructiontotaledumacrohabitat,outransformation
Modifierl'emplacementdu
del'habitatrendant
projet
l'ensembledumacro-habitat
défavorableàl'espèce
/
Absenced'autresmicro-habitatscolonisésdanslemême
macro-habitat:
Existenced'autresmicro-habitatscolonisésdansle
mêmemacro-habitat:
Créationdemicro-habitatsfavorablesauseindumême
macro-habitat.
Assurerlatransplantationdessédimentsdel'habitat
détruitsversl'habitatrestauréourecréé.
Lesopérationsderenaturationoudecréationd'habitats
doiventêtreeffectivesavantlestravaux,etlessitesde
substitutiondéjàcolonisésparl'espèceconcernée.
Créationdemicro-habitatsfavorablesauseindu
mêmemacro-habitat.Assurerlatransplantation
dessédimentsdel'habitatdétruitsversl'habitat
restauréourecréé.
Absenced'unmacro-habitatproche¹:
Présenced'unmacro-habitatproche:
Créationourestaurationd'unhabitatfavorableaux
conditionsécologiquesethydrologiquessimilairesà
proximitédusitedereproductiondétruit.
Lesopérationsderenaturationoudecréationd'habitats
doiventêtreeffectivesavantlestravaux,etlessitesde
substitutiondéjàcolonisésparl'espèceconcernée.
Assurerlatransplantationdessédimentsdel'habitat
détruitsversl'habitatrestauréourecréé.
Créationdemicro-habitatsfavorablesauseind'un
macro-habitat
proche(distanceinférieureà1km)auxconditions
écologiquesethydrologiquessimilaires.
Lesopérationsderenaturationoudecréation
d'habitatsdoiventêtreeffectivesavantles
travaux,etlessitesdesubstitutiondéjàcolonisés
parl'espèceconcernée.
Assurerlatransplantationdessédimentsde
l'habitatdétruitsversl'habitatrestauréourecréé.
¹DanslecasdelaLeucorrhineàlargequeue,aucunemesurenepeutcompenserladestructiond'unsitedereproductiondansuneéchelledetempsraisonnable.
Lesmesuresproposéessontnonexhaustives,ellesseveulentindicatives.Chacunedesmesuresdoitfairel'objetdesuiviainsiqu'unemesuredel'atteintedesrésultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-être
proposéeparlepétitionnaire.
62
VII. Dérogationautitredesespècesprotégées(article
L411-1ducodedel’environnement)
Lors de l’établissement d’un dossier de demande de dérogation, voici une série de questions qu’il
convientdevousposer.
1)Leprojetprésente-t-ildesraisonsimpérativesd’intérêtpublicmajeur3?
2)Y-a-t’ilunesolutionalternativesatisfaisanteauprojet(localisation,variantes,mesures
d’évitementetderéduction,choixdesméthodes)etest-iljustifiéauregardd’autresprojets?
3)Lesopérationsportent-ellesatteinteàl’étatdeconservationdel’espèceconcernéeàl’échelle
locale?
4)Onnedoitcompenserquel'impactrésiduelprévisible.Lacompensationest-elleintervenueaprès
lesmesuresd’évitementetderéductionduprojet?
5)Laméthodologieemployéepouréviteret/ouréduirelesimpactsàchaqueétapeduprojetest-elle
présentée?
6)Lescoûtsdesopérationsd’évitementetderéductionsont-ilschiffrés?
7)Lacompensationa-t-elleétéconceptualiséedèslestadedel'avant-projet?
8)Lemaîtred’ouvragefait-ilclairementapparaîtredanssondossierlesactionsdecompensationqui
relèventdesaresponsabilité,ainsiqueleurslocalisationsprécisessurunecarteetleurscoûts?
9) Les mesures compensatoires, pour être efficaces, doivent être mises en place avant même le
débutdestravaux.Ont-ellesétéréaliséesouleseront-ellesavantlecommencementdestravaux?
10)Lacompensationest-elleprévuesurlesiteouàproximitédusiteimpacté(mêmehabitatoude
manièreàmainteniroucréerunetrameécologique)?
11)Lesmesurescompensatoiresprennent-ellesencompteleseffetscumulatifsdesaménagements
ouactivitésconnexes?
12) Existe-t-il des garanties sur ces mesures compensatoires notamment en ce qui concerne les
mesures foncières (acquisitions des terrains, contrats de bail emphytéotique,…) et les mesures de
gestion?
3
La notion de raisons impératives d'intérêt public majeur renvoie à un intérêt à long terme du
projet, qui apporte un gain pour la collectivité, du point de vue socio-économique ou
environnemental. L'intensité du gain collectif doit être d'autant plus significatif que l'atteinte aux
enjeux environnementaux est forte. Il ne peut donc être définitivement établi que lorsque les
impactsenvironnementauxontétésuffisammentanalysés.
63
13) Les mesures de compensation n’ont-elles pas d’impact négatif sur des espèces ou habitats
d’intérêtpatrimonial?
13)Lacompensationest-elleconçuedemanièrepérenne?Ledossierprévoit-ildesmesuresdesuivi
etd’accompagnement?
14)Laduréedusuiviest-ellesuffisammentlongue?
15)Leprotocoleprévuest-iladéquatpourcetypedesuivi?
16)L’organismechargédusuiviest-ilspécifié?
17) Le demandeur a-t-il déterminé les objectifs de résultats attendus de la mise en place des
mesurescompensatoires?
18)L'échecdesmesuresenvironnementalesmisesenplacea-t-ilétéenvisagéaveclamiseenplace
demesurescorrectives?
19)Lecoûtdecesuivia-t-ilétéchiffré?Est-ilréaliste?
Pourensavoirplus,consulterlessitesdelaDREAL:www.alsace.developpement-durable.gouv.fr
64
Bibliographie
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66
Annexe1:Commentdéfiniruneaired’étude?
L’aire d’étude peut être décrite comme la zone géographique susceptible d’être affectée par le
projet, les partis d’aménagements étudiés et leurs variantes. Cette aire d’étude peut comprendre
plusieurs zones ou fuseaux d’études, qui sont progressivement resserrés autour de la zone
d’implantationduprojet.
L’aire d’étude ne peut pas se limiter à la zone de réalisation du projet. Les variantes au projet
doivent aussi être inspectées sans oublier les zones où les impacts indirects du projet sont
susceptiblesdeseproduire,ainsiquelesdifférentesphases(chantier,travauxetdémantèlement).
Quellequesoitl’aired’étude,lescritèresdechoixdoiventêtrejustifiésenintégrant:
-lesunitésfonctionnellesécologiques:
Chaqueêtrevivantabesoindeconditionsécologiquesparticulièrespourexisteretsereproduireen
populationsprospères.Cesconditionssontrempliessurdesterritoiresplusoumoinsvastesayant
des fonctions précises, dont l’ensemble constitue une unité fonctionnelle (zones de nourrissage,
zonesderepos,sitesdereproduction,voiesmigratoires,connexiondespopulations,continuitésou
barrièresbiologiques).Touteperturbationimportantedecesunitésfonctionnellesestsusceptiblede
porteratteinteàl’intégritédelapopulation.
-plusieurszonesd’étudesdifférenciées:
Au cours de la démarche d’élaboration du projet, plusieurs zones concurrentes peuvent être
définies.Celles-cisont,souvent,deplusenplusrestreintesenmêmetempsqueleprojetseprécise,
maispeuventégalements’élargirpourintégrerlesunitésfonctionnellesécologiquesdesespècesou
desmilieuxdontlesétudesmontrentqu’ilsserontaffectésparleprojet.
Pourensavoirplus,consultezleguidesurlapriseencomptedesmilieuxnaturelsdanslesétudes
d’impact(DIRENMidi-Pyrénées/Biotope,2002).
67
Annexe2:Inventaireetsuividesamphibiens
A.Réglementationgénérale
Le Code de l’Environnement définit les éléments constitutifs d’un dossier soumis à 4procédure
environnementale.Lepétitionnairedoitalorsétablirundossieravecpourbasederéflexion:
- uneanalysedel'étatinitialdusiteetdesonenvironnement,portantnotammentsurles
richesses naturelles et les espaces naturels agricoles, forestiers, affectés par les
aménagementsououvrages
- une analyse des effets directs et indirects, temporaires et permanents du projet sur
l'environnement.
Ex:
- L’articleR214-6définitlecontenud’undossierloisurl’eau.
- Les articles L. 122-1-2 et R. 122-4 du code de l’environnement définissent le niveau de
précisiondesinformationsd’uneétuded’impact.
Auregardducodedel’environnement,ilrevientdoncauporteurdeprojetd’établirdesinventaires
sur les milieux et espèces quel que soit la zone d’implantation du projet (enjeu fort , moyen ou
faible).
B.Elémentstechniques
Uninventairepermetdedétecterlesespècesd’amphibiensprésentessurunsiteetdedéfinirl’état
initialdelarichessespécifique.Lesuivipermetd’estimerlesfluctuationsd’abondancedesespèces
au cours du temps ou la colonisation de sites nouvellement créés pour s’assurer de l’efficacité des
mesuresréductionetdecompensationmisesenœuvre.
Les inventaires et les suivis reposent généralement sur des comptages (pontes, larves, ou adultes)
réaliséspendantlapériodedereproductiondesamphibiensauxabordsdeszoneshumidessituéesà
proximité du projet. Néanmoins, en complément des informations bibliographiques, des études
peuventégalementêtremenéesenphaseterrestre(prospectionsàvue,piègesàpots,plaques,suivi
télémétrique)afindedéfinirl’importancedel’habitatterrestreimpactépourl’accomplissementdu
cyclevital
Lapériodedeprospectionestàdéfinirenfonctiondesespèces.Lessortiesserontpréférentiellement
réalisées de nuit, car c'est à ce moment que les amphibiens sont les plus actifs. Cependant, des
prospections complémentaires peuvent également être réalisées en journée, notamment pour la
recherchedespontesetdeslarves.
Le nombre de sessions sur le terrain dépend de la probabilité de détection des espèces. Cette
probabilité varie selon différents paramètres, qui sont soit intrinsèques aux espèces, soit liés à
l'environnement. En général, trois passages au minimum sont nécessaires pendant la période de
4Projetssoumisàétuded’impact,loisurl’eau,exécutiondetravauxetc.
68
reproductiondesamphibiens.Cenombreserarevuàlahausseenfonctiondel’espècerecherchée,
de la difficulté du terrain et des conditions météorologiques. Par exemple, le crapaud vert est une
espèce qui se détecte assez facilement en période de reproduction, alors que le pélobate brun
nécessiteunepressiond'observationbienplusimportantepourêtredétectédanslesmares.
Danslecadredesinventairesetsuivis,ilestimportantdedifférencierleprotocoledelaméthode.
Pourlechoixdesprotocoles,onsereporteraauxressourcesproposéesparlaSociétéherpétologique
de France dans le cadre du programme POPAMPHIBIEN. De plus, il existe plusieurs méthodes
d'inventaires et de suivi des amphibiens. Ces méthodes sont décrites dans plusieurs ouvrages
(ACEMAV, 2003 ; Heyer et al., 1994 ; Dodd, 2009). Leur choix dépend de l'espèce concernée et du
contexteécologiqueetpaysagerdanslequelonsetrouve.
•
Rappelsurlespériodesd’activités
-Crapaudvert
Mois
fév
mars
avr
mai
juin
juil
aout
sept
oct
nov
déc
janv
Hibernation
Reproduction
Pontes
Têtards
-Sonneuràventrejaune
Mois
fév
mars
avr
mai
juin
juil
aout
sept
oct
nov
déc
janv
Hibernation
Reproduction
Pontes
Têtards
Mois
fév
mars
avr
mai
juin
juil
aout
sept
oct
nov
déc
janv
Hibernation
Reproduction
Pontes
-Pélobatebrun
69
Têtards
Pourlepélobatebrun,lapériodedereproductionnedureenréalitéquequelquesjours,maispeut
survenird'avrilenjuinselonlesconditionsdemiseeneaudumilieu.
Pourensavoirplus:
Protocolenationaldesuividesamphibiens-POPAMPHIBIEN:http://lashf.fr/suivi-amphibiens.php
SiteparticipatifdecollectededonnéesfaunistiquesenAlsace:http://www.faune-alsace.org/
ACEMAVcoll.,DuguetR.etMelkiF.ed.,2003–LesamphibiensdeFrance,BelgiqueetLuxembourg.
CollectionParthénope,éditionsBiotope,Mèze(France).480p.
MuratetJ.,2007–IdentifierlesamphibiensdeFrancemétropolitaine,Guidedeterrain.Ecodiv.291p
NöllertA.&NöllertC.,1992–GuidedesAmphibiensd’Europe.Delachaux&Niestlé.384p
Thiriet J. et Vacher J.P.V. (coords.), BUFO 2010 – Atlas de répartition des Amphibiens et Reptiles
d’Alsace.273.
70
TECHNIQUESDEDÉTECTION
ESPECE
ADULTES
Recherchevisuelledansl’eau:
QUAND?
Jour:pasfavorable
Nuit:trèsfavorable
Crapaudvert Détectiondeschants:
QUAND?
Jour:pasfavorable
Nuit:trèsfavorable
Recherchevisuelledansl’eau:
QUAND?
Jour:favorable
Nuit:trèsfavorable
Sonneurà
ventrejaune
Détectiondeschants:
QUAND?
Jour:favorable
Nuit:trèsfavorable
Recherchevisuelledansl’eau:
QUAND?
Jour:pasfavorable
Nuit:favorable
Pélobate
Détectiondeschants:
brun
QUAND?
Jour:favorable
Nuit:trèsfavorable
La détection des chants est
favorisée par l’utilisation d’un
hydrophone
JUVENILES
LARVES
PONTES
Recherchevisuelleàterre:
QUAND?
Jour:favorable
Nuit:favorable
OÙ?Sousdesabrisàproximité
dusiteaquatique
Recherchevisuelle:
QUAND?
Jour:favorable
Nuit:favorable
OÙ? sur les bordures, les zones
peuprofondes
Recherchevisuelle
QUAND?
Jour:favorable
Nuit:favorable
Recherchevisuelledansl’eau:
QUAND?
Jour:favorable
Nuit:favorable
Recherchevisuelle:
QUAND?
Jour:favorable
Nuit:favorable
OÙ? Dans les « petits » milieux
aquatiques(flasques,etc.)
Recherchevisuelle:
QUAND?
Jour:favorable
Nuit:favorable
OÙ?Danslavégétation
Recherchevisuelleàterre:
QUAND?
Jour:favorable
Nuit:favorable
OÙ?Sousdesabrisàproximité
dusiteaquatique
Pêcheàl’épuisette:
QUAND?
Jour:favorable
Nuit:favorable
Recherchevisuelle:
QUAND?
Jour:favorable
Nuit:favorable
71
Annexe3:Inventaireetsuividesoiseaux
A. Réglementationgénérale
Le Code de l’Environnement définit les éléments constitutifs d’un dossier soumis à 1procédure
environnementale.Lepétitionnairedoitalorsétablirundossieravecpourbasederéflexion:
- uneanalysedel'étatinitialdusiteetdesonenvironnement,portantnotammentsurles
richesses naturelles et les espaces naturels agricoles, forestiers, affectés par les
aménagementsououvrages
- une analyse des effets directs et indirects, temporaires et permanents du projet sur
l'environnement.
Ex:
- L’articleR214-6définitlecontenud’undossierloisurl’eau.
- Les articles L. 122-1-2 et R. 122-4 du code de l’environnement définissent le niveau de
précisiondesinformationsd’uneétuded’impact.
Auregardducodedel’environnement,ilrevientdoncauporteurdeprojetd’établirdesinventaires
sur les milieux et espèces quel que soit la zone d’implantation du projet (enjeu fort , moyen ou
faible).
B.Elémentstechniques
L’étude ornithologique doit porter sur un large périmètre de façon à inclure les différentes zones
liéesàl’écologiedel’oiseau:
-
lesterritoiresutilisésparlesoiseauxnicheurs(reproduction,alimentation,repos);
-
leslimitesdezonesdechassedesespècesprioritaires;
-
lesdirectionsdesprincipauxdéplacementslocauxdesespècesprioritaires;
-
lesprincipalesvoiesdepassageenmigrationpréetpost-nuptiale;
-
lesdéplacementsdesoiseauxhivernants.
L’étude de la fonctionnalité des milieux nécessaires au maintien de la biodiversité existante doit
prendreencomptelesdifférentesunitésécologiquesautourduprojet(boisements,haies,zonesde
chasse, aires de repos, zones de transit). L’approche du site à cette échelle est primordiale pour
pouvoirétablirlefonctionnementécologiquedusite.
Lesinventairesornithologiquesdoiventêtreétablisaminimasuruneannéecomplèteenconsidérant
cesquatrepériodes:
1Projetssoumisàétuded’impact,loisurl’eau,exécutiondetravauxetc.
72
-
lapériodepost-nuptiale,aprèslapériodedereproduction,leseffectifsdespopulations
sont à leur maximum et un grand nombre d'espèces rejoignent leurs quartiers d'hiver,
empruntant les axes migratoires. La migration post-nuptiale s’étale de mi-juillet à minovembreselonlesespèces.
-
la période hivernale, très importante par exemple pour les zones humides car certains
Anatidés effectuent des déplacements quotidiens entre les zones de gagnage où ils
s'alimententetlesplansd’eauoùilssereposentouseréfugient.
-
lapériodepré-nuptiale,quiannonceleretourdemigrationetlesgrandsdéplacements
desoiseauxcherchantdeslieuxpropicesàleurreproduction.Elledébuteenfévrieretse
terminedébutjuin.
-
lapériodedereproductionetd'élevagedesjeunesdefévrieràmi-septembre.
Defaçongénérale,ilconvientdeprivilégierlesméthodesderecensementstandardisées,absoluesou
relatives,quipermettentunecomparaisondansl’espaceetdansletemps.
1) Lesoiseauxnicheurs:méthodedesplansquadrillés
Laméthodedesplansquadrillésouquadratsdonnedavantagederenseignementsquelesméthodes
relatives(IPA,IKA,etc.).Cependant,ellenécessiteuninvestissementimportantentempsquinese
justifiequ’enprésenced’espècesraresoudemilieuxremarquables.
Enpériodedereproduction,chaquecoupled’oiseauxchanteurs(ouapparentéscommelespics)fixé
surunmilieudonnéselocalisesurunterritoireprécis.Lemâleenparticulierdéfendceterritoireet
seschants(ouautresmanifestationsterritoriales)sontlesmeilleurscontactspourdélimiteraufuret
àmesuredesvisitesl’étenduedel’espacedéfenduparlecoupleetdoncdéduireladensitéd’oiseaux
nicheurssurunsecteurdonné.
La méthode des plans quadrillés, comme toutes les méthodes cartographiques, a pour objectif
principaldepréciserl’étatdespopulationsd’oiseauxetdedéfinirlestendancesd’évolutionaucours
dutemps.
La méthode des plans quadrillés s’applique particulièrement aux passereaux et permet d’évaluer
assez finement l’avifaune nicheuse d’un territoire. Elle suppose une stabilisation optimale des
oiseauxetnepeutêtreutiliséequ’aucoursdelapériodedereproduction(globalementdemi-marsà
mi-juin).
Laméthodedesplansquadrillésconsisteenunecartographiefineduterrain(topographie,stratesde
végétation,sentiers)àunegrandeéchelle(1/1000ou1/5000).Unmaximumdedétailsestàajouter
surlacartepourfaciliterlerepérageultérieursurleterrain.Quelquesjalonspeuventégalementêtre
poséspourbienquadrillerlesecteurd’étudeetpallieràl’absencederepèresnaturels.Ilconvientde
planifierlesvisitesduranttoutelapériodedereproductionafindecartographierlesoiseauxnicheurs
précoces et les tardifs (2 à 4 visites par mois sur 4 mois). Les visites s’effectuent en suivant un
itinéraireprécis,lemieuxétantl’utilisationdesentiersoulayonsespacésaumaximumde50mètres,
distancequipermetdedétecterlaplupartdesespècesdepassereaux.Ilestsouhaitabled’établirune
progressionconstanteavecdesarrêtsdeduréelimitée.Lesconditionsoptimalessontl’absencede
73
vent et de pluie, tôt le matin (voire au coucher du soleil pour certaines espèces). Tous les oiseaux
contactés sont localisés sur un fond de carte. Sont notés l’espèce, le type de contact (chant, cris
d’alarme,oiseausenourrissant,etc.)etéventuellementd’autresinformationscommelesexe,l’âge,
etc.
2) Lesoiseauxnicheurs:méthodesderecensementsemi-quantitatives
Cesméthodesontl’avantagededemanderbeaucoupmoinsdetempsquelesplansquadrillés,mais
nedonnentqu’unaperçudespopulationsd’oiseauxprésentes.
• Laméthodedel’IndicePonctueld’Abondance(IPA)
LaméthodedesIPAestuneméthodesemi-quantitativequipermetd’obtenirunindiced’abondance
pourchacunedesespècesrencontrées(BLONDELetal.,1970).Lesrésultatsobtenusserapportent
donc à une fraction des espèces et des populations présentes. Ils ne permettent pas d’obtenir
directementdesdensités,maispeuventparexempleêtrecomparésd’unmilieuàunautre,oud’une
annéeàuneautredansunmêmesite.
La première étape du travail consiste à repérer sur le terrain, de façon précise, des points qui
resteront fixes durant la totalité de l’étude, qui peut s’étendre sur plusieurs années. Il convient de
veiller à ce que les points soient suffisamment éloignés les uns des autres, afin de ne pas compter
plusieurs fois les mêmes oiseaux. Les relevés se font dans les trois premières heures du jour car
l’avifauneestparticulièrementactivedurantcettepériode.Lamétéodoitêtrefavorable,sansventni
pluie,etlatempératurepositive.
L’observateur reste à l’endroit précis du point déterminé ultérieurement et reporte sur une feuille
tous les oiseaux qu’il entend ou qu’il observe, au cours d’une durée de 20 minutes. Les points
d’écoutesont«visités»deuxfoisaucoursdelasaisondereproduction,unefoiscourantavrilafinde
recenserlesnicheursprécoces,etunedeuxièmefoisunmoisplustard,enmai,pourcomptabiliser
les nicheurs tardifs. La deuxième série de relevés devra si possible débuter après le retour des
derniersmigrateurs.Lesrésultatsobtenussontexprimésennombredecouplessuivantleprotocole
suivant:
1couplecorrespond: -àunmâlechanteur(ouassimilé)
-àuncoupleobservé
-àunnidoccupé
-àungroupefamilial.
0,5couplecorrespond: -àunindividuisolévuouentendunonchantant.
On obtient ainsi deux séries de valeurs par point d’écoute correspondant aux deux passages. Le
chiffrequel’onretientpouruneespècedonnéeestceluileplusélevé.
LaméthodedesIPAestuneméthodesemi-quantitativequinepermetpasd’obtenirdirectementdes
densités.L’observateursesitueaucentred’uncercledontlerayonvariesuivantl'espèceentendue.
LechantduGrimpereaudesjardinsparexempleneportequ’àquelquesdizainesdemètresalorsque
lecriduPicnoirs’entendàplusieurscentaines.Pourcetteraison,lesdifférentesespècesnepeuvent
pasêtrecomparéesentreelles.Pourunemêmeespèce,cerayonvarieégalementenfonctiondela
densitédumilieu:leschantsserontd’autantmieuxperçusquelemilieuestouvert.
74
•
Laméthodedel’IndiceKilométriqueAbondance(IKA)
La méthode des indices kilométriques d'abondance est une méthode de recensement semiquantitativeexpriméeenunitédelongueur.L'observateursedéplaceàvitesseconstance(environ1
km/h)lelongd'unitinérairepréalablementdéfinidansunmilieuhomogène,etnotetouslesoiseaux
vusouentendus.Touslestypesdecontactssontnotés,quellequesoitladistanceséparantl'oiseau
de l'itinéraire. Le report des observations sur un plan a par contre peu d'intérêt. La principale
difficultédecetteméthoderésideenlanécessitédedéfinirdesitinérairesde500mà1kmdansun
milieuhomogènesanseffetdelisière.Lesrésultatssontexprimésennombredecouplessuivantle
mêmeprotocolequepourlesIPA(voirparagrapheprécédent).
ToutcommelesIPA,deuxpassagessontnécessairesdanslasaison(unenavriletunenmai)afinde
recenser les nicheurs précoces et les migrateurs s'installant tardivement. On retiendra pour une
espècedonnéelenombredecouplesleplusélevé,quiserarecueillienavrilpourcertainesespèces
ouenmaipourd'autres.Diviséparlalongueurdutrajet,cechiffreexpriméennombredecouples
parkilomètreconstituel'IKAdecetteespèce.
Cetteméthodesemi-quantitativepermetdecomparerlesindicesobtenusd'uneannéeàl'autresur
un même site ou dans différents milieux. Ces comparatifs ne sont possibles que si les relevés sont
recueillisdanslesmêmesconditionsetparlemêmeobservateur.Lescomparaisonsentreespècesne
sontpaspossibles,carlaproportiond'oiseauxrecensésparrapportàladensitéréelleestdifférente
pourchaqueespèce.
3) Laméthoded’observationdelamigration
L’observationvisuelledelamigrationestleprincipalmoyendequalifierlephénomènemigratoireau
seindel’aired’étude.Lacaractérisationdesaxesdedéplacement,desaltitudesetdelacomposition
des vols permet d’identifier les enjeux. Ce type d’observations doit être mené durant les périodes
favorables:févrieràmaipourlamigrationpré-nuptiale,mi-juilletàmi-novembrepourlamigration
postnuptiale. Cette méthode basée sur la détection visuelle n’est pas adaptée à l’étude de la
migration nocturne. Depuis quelques années, des observations de nuit et/ou à haute altitude, sur
terreousurmer,ontétérenduespossiblesgrâceàdesradars.
• L’étudedelamigrationdiurne
Différentes données sont à recueillir concernant les migrateurs : les effectifs, les espèces, les
hauteurs et directions des vols, leur utilisation spatiale du site et les comportementsobservés. Les
suivis de migration se basent sur l'observation du phénomène migratoire à partir d'un ou de
plusieurs points fixes. La localisation d'un point d'observation pertinent est primordiale. Il doit
répondreàdeuxcritèresessentiels:
- permettre d'avoir une vue d'ensemble des environs et de la direction d'où sont
susceptiblesdevenirlaplupartdesoiseaux,
- sesitueraucœurdelazoned’étude.
Plusieurspointsdesuivisparsitepeuventêtrenécessaires,celadépendessentiellementdelataille
etdelaconfigurationdelazoned'étude(orientation,lignedevue,altitude,situationgéographique).
Dans le cas de points permettant une vue sur un très large panorama et sur lequel le passage est
important,laprésencededeuxobservateurssimultanéspeuts'avérerindispensable.Cettesolution
permet de compléter les compétences et d'améliorer l'exhaustivité des résultats. Des sites où des
journéesàplusde5000migrateurssontrégulièresrequièrentlaprésencededeuxobservateursafin
depouvoircomptabiliserl'ensembledesindividus.Unefoisle(s)point(s)déterminé(s),unétalement
de10journéesd’observationàintervalleréguliersurl’ensembledechaquepériodedemigration(20
75
jours en tout) permet d'avoir un ordre d'idée relativement fiable des flux migratoires. Cependant,
dans certains cas particulier ou la migration est très marquée, des journées d’observation
supplémentairespeuvents’avérernécessaires.
Durant la période d’observation, chaque observateur reporte ses observations sur un bordereau
adapté. Il indique notamment la date, la météo (vent, direction, force, intempéries, visibilité,
couverturenuageuse),l'heurededébutetdefindesuivi,l'espèce,lenombred'individus,l’heurede
passagedechaqueindividuougrouped'individus,l'altitude,lepointdepassage,ladirectiondevol,
letypedevol(prised'ascendance,voldegrandsvoiliersdispersés,volbattudirect,chasse,etc.).
L'ensemble de ces éléments permet d'appréhender le phénomène de la migration de manière
globale et de retenir les points importants qui seront à mettre en corrélation avec les risques que
présente le projet en question. L'objectif n'est pas de produire un bilan exhaustif de la diversité et
des effectifs, mais plutôt d'apprécier sa qualité et sa quantité. Ces 10 journées par période de
migration, réparties en fonction des conditions météorologiques et des pics de migrations connus
offrentlapossibilitédecontacterlesespècesmigrantàdespériodesdifférentes.
Parmétéofavorable(sanspluienibrouillard,etc.),lesséancesd'observationdébutentàl’aubepour
seterminerunefoisquelefluxdevientinsignifiant,engénéralendébutouenmilieud'après-midi,
ensachantque:
- laplupartdespassereauxmigrentenpremièrepartiedejournée(les2heuresquisuivent
leleverdusoleilsontdonccellesoùl'activitéestlaplusintensepourcesoiseaux);
- les rapaces ont plutôt tendance à attendre la formation de masses d'air chaudes
ascendantes, et donc un réchauffement progressif de l'atmosphère. On les verra donc
plutôtàpartirdumilieudelamatinée.
• L’étudedelamigrationnocturne
La migration nocturne est un phénomène important qui concerne de nombreuses espèces. Les
migrateurs nocturnes appartiennent à des espèces bien distinctes des migrateurs diurnes. Il s'agit
pourl'essentieldepassereauxinsectivores,d'anatidés,derallidésetdelimicoles.Ilestfortprobable
quesurlaplupartdessites,lesmigrateursnocturnessoientplusnombreuxquelesdiurnes.
Il semble indispensable de connaître, ou tout du moins d'estimer, le type le flux migratoire se
déroulantlanuit.Peudetechniquespermettentd'apprécierréellementcephénomène:
-
-
la principale est celle se basant sur l'utilisation d'un radar. Cette méthode permet de
quantifier le flux mais ne fournit aucun renseignement sur l'identité des espèces.
L'avantagedelaméthoderadarrésidedansuneestimationprécisedelahauteurdesvols
etdeleurdirection.Cependant,ilyatrèspeuderadarsdecetypeenFrance;
uneautreméthodeconsisteàobserverledisquelunaireetàcomptabiliserlesindividus
passant devant celui-ci. Une formule mathématique permet alors d'extrapoler les
résultats sur l'ensemble de la nuit et sur l'ensemble de la voûte céleste. Là encore,
l'identificationspécifiquerestelagrandeinconnuedecetteméthodetrèsaléatoirequi,
deplus,nerenseignepassurlesdirectionsetaltitudesdevol.
4) Laméthodederecensementdeshivernants
Cette méthode est conseillée si le projet est situé sur ou à proximité de zones d’hivernage
importante.Unouplusieurspointsstratégiquessontchoisisetuncomptageestréaliséauxheures
adéquates(enfind’après-midioutôtlematindanslecasd’unpland’eauparexemplepourrecenser
les oiseaux aquatiques venant y passer la nuit; en journée sur les lieux d’alimentation). Plusieurs
76
passages hivernaux sont nécessaires (4 à 5). Le comportement lors des échanges entre les sites de
gagnage et les reposoirs sera noté et cartographié. Une carte présentera les principaux
rassemblements et l’usage du site. Les trajets seront représentés. Des remarques générales sur le
milieu, les conditions météorologiques, etc., permettront d’évaluer les causes d’éventuelles
fluctuations.
5) L’observationducomportement
Uneétudeducomportementpeutêtrejustifiéepourévaluerlesrisquesdemortalitédansleszones
jugées « à risque » et/ou accueillant des espèces sensibles. Une méthode consiste à observer les
allées et venues des oiseaux à différentes périodes de la journée. Ces observations se font sur des
portionsdevisibilitéd'environ1km,pendantuneduréededeuxheures.Ellesontlieuquatredemijournées par semaine, une fois par mois, en alternant quatre matinées et quatre après-midi,
approximativement aux mêmes heures, de façon à ce que les informations collectés couvrent
différentesheuresetconditionsmétéorologiques.L'observateurnotetouslespassagesqu’ilreporte
surunefeuilledeterrain.Al’aided’unrelevécartographique,lesprincipauxmouvementssontnotés
(Espèce/direction/hauteurdevol).Cesobservationssefontauxpériodesdemigration,d’hivernage
etdenidification.Ondétermineainsil’usagedusite,sonfonctionnementetlesespècessusceptibles
d’êtreimpactées.
L'analysedesdonnéescollectéespermettradedéterminer:
-
quellessontlesespècesquifréquententlazoneetenquellesquantités;
silesoiseauxsontaussinombreuxavantetaprèsl’installationduprojet;
silesoiseauxontmodifiéleurcomportement;
silesoiseauxréagissentdifféremmentenfonctiondefacteursextérieurs(dérangement,
météo,périodedel'année,etc.);
Cesinformationsserontdétailléesavantetaprèsinstallationduprojet,ainsiquedurantlechantier.
Onpourraainsiévaluerl'impactdestravauxetceluiduprojetaprèstravauxsurl'avifaune.
Cetteméthodeprésentecependantplusieurslimites:
- les conditions météorologiques (brume de chaleur, pluie, brouillard, etc.) peuvent
influencerlaqualitédel'observation;
- l’interprétationdesphénomènesobservésdiffèred'unobservateuràl'autre,notamment
pourl'évaluationdelahauteurdevol;
- la périodicité des passages et le temps d'observation relativement faible restent une
limitemajeurepourcetteétude.
6) Lerecensementparpointsd’observationsimultanés
L’objectif de cette méthode est de repérer les espèces de grande taille, principalement les grands
rapaces, afin de déterminer l’emplacement des aires de nidification et localiser les zones
d’alimentation.
Des petits groupes de 2 à 3 personnes sont placés sur des points d’observation panoramique de
façonàcouvrirl’ensembledelazoneconsidérée.Lapériodedoitcoïncideraveclepicd’activitéqui
est l’élevage des poussins pour le maximum d’espèces visées. La durée d’observation ne doit pas
dépasser une demi-journée mais peut être répétée plusieurs jours de suite ou à plusieurs jours
d’intervalle.Touteslesobservationsdoiventêtrenotéessurunefichestandardiséeetlocaliséessur
une carte du secteur couvert par le groupe d’observateurs. Une importance particulière sera
77
apportéeauxindicesdenidification(apportsdeproies,etc.),dontl’analysepermettrad’estimerle
nombredecouplesdesespècesconcernées.
7) Lerecensementdesrapacesnocturnesparlaméthodedelarepasse
Cettetechniquederecensementconsisteàémettrelechantd’unmâlepourstimulerleschanteurs
etainsirépertorierlescouplescantonnésdusecteurd’étude.Lesmâlesayantréponduserontnotés
surunefichestandardiséeetlocaliséssurunecartedesecteurd’étude.
8) LesuivitélémétriqueetGPS-Argos
Pourcertainsprojets,lesuividesdéplacementsdesoiseauxpartélémétrieouaumoyendebalises
satellitairespeutêtreenvisagé.Latélémétriepermettraunsuivideproximité,souventplusfinquele
suivi par satellite. En revanche, la balise GPS permettra un suivi global des oiseaux équipés. Ces
méthodesnécessitent,entresautres,desautorisationsdecapturesd’espècesprotégées.
78
Annexe4:Inventaireetsuivideschiroptères
A.Réglementationgénérale
Le Code de l’Environnement définit les éléments constitutifs d’un dossier soumis à procédure
environnementale1.Lepétitionnairedoitalorsétablirundossieravecpourbasederéflexion:
- uneanalysedel'étatinitialdusiteetdesonenvironnement,portantnotammentsurles
richesses naturelles et les espaces naturels agricoles, forestiers, affectés par les
aménagementsououvrages
- une analyse des effets directs et indirects, temporaires et permanents du projet sur
l'environnement.
Ex:
- L’articleR214-6définitlecontenud’undossierloisurl’eau.
- Les articles L. 122-1-2 et R. 122-4 du code de l’environnement définissent le niveau de
précisiondesinformationsd’uneétuded’impact.
Auregardducodedel’environnement,ilrevientdoncauporteurdeprojetd’établirdesinventaires
surlesmilieuxetespècesquelquesoitlazoned’implantationduprojet(enjeufort,moyenoufaible).
B.Élémentstechniques
Les inventaires chiroptérologiques permettent de détecter les espèces présentes ainsi que les
espèces potentiellement présentes en fonction des habitats présents dans un site. Ces études
permettentainsidedéfinirl’étatinitialdelarichessespécifique.
Les suivis visent principalement à évaluer la colonisation de sites restaurés ou nouvellement créés,
afindes’assurerdel’efficacitédesmesuresréductionetdecompensationmisesenœuvre.Sicette
colonisationpeutêtretrèsrapide,ellepeutêtrelefait,lespremièresannées,defaiblespopulations,
etn’estdoncpastoujoursaiséeàdétecter.
Les inventaires et suivis des populations de chiroptères doivent porter sur un large périmètre de
façonàinclurelesdifférenteszonesliéesàl’écologiedecesespèces,àsavoir:
-lesgîtes(d’hibernation,detransitprintanieretautomnal,d’estivageetdeparturition(mise
bas));
-leshabitatsutiliséscommeterritoiredechasse(zonesd’alimentation);
- les corridors utilisés pour les différents déplacements des chauves-souris (déplacements
quotidiens gîte/territoires de chasse et déplacements saisonniers gîte d’hiver/gîte de
transit/gîted’été).
Une approche globale analysant les différentes unités écologiques (boisements, haies, gîtes,
corridors de déplacements, zones de chasse, etc.) doit être réalisée pour pouvoir établir le
fonctionnementécologiquedusite.
1Projetssoumisàétuded’impact,loisurl’eau,exécutiondetravauxetc.
79
Les inventairesdoivent être établis a minima sur une année complète pour prendre en compte les
différentespériodesducyclebiologiquedeschiroptères,àsavoir:
- la période d’hibernation (fin octobre à mi-mars) durant laquelle les individus sont en
léthargie durant tout l’hiver et durant laquelle les espèces sont très sensibles aux
dérangements;
- la période de transit printanier (mi-mars à fin mai), période durant laquelle les individus
sortentdel’hibernationpourrejoindreleurssitesdetransit(lagestationestréactivéedurant
cettepériode)etlesespècesmigratricesentamentleursdéplacements;
-lapériodeestivale(finmaiàfinaoût),durantlaquellelesfemellesvontmettrebasetélever
leur(s)jeune(s).Ils’agitdelapériodedeplusforteactivitéchezleschiroptères;
- la période de transit automnal (fin août à fin octobre), durant laquelle les sites de
parturition sont désertés en faveur des sites de transit et d’accouplement. Les espèces
migratricesentamentleurmigrationretour.
Quatretechniquespeuventêtreutiliséespourétudierlespopulationsdechauves-souris,àadapter
selonlapériodeécologiqueciblée:
1) Larecherchedegîtes(d’hibernation,detransit,d’estivage,departurition)
Lesgîtessontdesélémentsindispensablesàlabonneréalisationducyclebiologiquedeschiroptères.
Cesespècesontlaparticularitédechangerdegîteàchaquesaison;ellespeuventmêmefréquenter
plusieursgîtesdifférentsdurantchaquepériode.
La recherche de gîte consiste à prospecter les bâtis, vieilles habitations, bâtiments publics,
monuments historiques, casemates, tunnels, (voir arbres creux quand cela est possible), etc. à
différentes saisons afin de rechercher la présence d’individus ou la présence d’indices de présence
(guano,restesderepas,cadavres,etc.)permettantainsid’établirlaprésencedecoloniesoudegîtes
secondairesdanslesecteurd’unprojet.
Ces prospections doivent être réalisées avec une très grande vigilance afin de minimiser le
dérangementdesindividus(surtoutenpériodehivernaleetestivale).Ellespeuventêtremenéesen
journéeouaucrépusculeencomptagedesortiedegîte(saufpourlessitesd’hibernation).Dansla
mesuredupossible,ilestimportantd’avoiruneestimationdunombred’individusutilisantlesgîtes
trouvés.
2) Lesécoutesultrasonores
Les chauves-souris ont la particularité d’utiliser des ultrasons pour se déplacer, chasser et
communiquerentreelles.Ladistancededétectabilitédessignauxultrasonoresvarieenfonctiondes
espèces. Certains peuvent avoir une portée d’une centaine de mètres (noctules), la majorité des
espècesémetdessignauxpouvantêtreentendusàunequinzainedemètres(pipistrelles,murins)et
enfin quelques espèces ont une détectabilité très faible, inférieure à cinq mètres (rhinolophes,
barbastelleetoreillards).
Les inventaires non invasifs des chiroptères sont ainsi basés sur l’écoute et l’analyse des émissions
ultrasonoresdesindividus.Lematérielutilisédoitêtreadaptéenfonctiondesprojets(détecteurà
ultrasonmanuel,enregistreursautomatiques,etc.);lesdifférentstypesdematérielspouvantêtre
80
utilisés en complémentarité. Par ailleurs, l’utilisation de logiciel d’analyse automatique des
enregistrementsnedédouanepasd’unevérificationmanuelledeceux-ci.
Cesinventairessontbaséssurdeuxtechniquescomplémentaires:
-laméthodeditedespointsd’écoutefixes(détecteurmanuelouenregistreurautomatique).
Il s’agit d’une méthode de recensement semi-quantitative permettant de comparer les
milieuxentreeux.Différentspointsd’écoutessontréalisésauseindusited’étudedurantles
heuresdeplusfortesactivitésdechasseetdedéplacements(généralemententre3à4hà
partirducrépuscule).
-laméthodeditedestransects.Unparcoursàpiedouenvoiture,àvitesselenteetrégulière,
estréaliséennotantl’ensembledescontactsprovenantdechiroptères.
Quelle que soit la durée d’écoute de chaque point échantillonné (10 min, 20 min, 30 min, 60 min,
nuit complète), un indice d’activité chiroptérologique doit être calculé (nb de contacts/unité de
temps (heure ou minute), selon la méthode Barataud par exemple) permettant ainsi de mettre en
avantlessecteursàplusfortsenjeux.Larichessespécifiquedoitégalementêtreindiquée(partype
demilieuxetparsaisonnalité).
Leszonesd’unprojetdoiventauminimumêtreétudiéesunefoisenpériodedetransitetunefoisen
période estivale. Le nombre de nuits d’écoute doit être adapté en fonction de la superficie de la
zone étudiée afin de pouvoir échantillonner les différents types de milieux présents. Cet
échantillonnagedoitpermettredemettreenévidencelesenjeuxdusiteétudié.
Les nuits où les conditions météorologiques seront jugées défavorables doivent être évitées (vent
continusupérieurà20km/h(force4surl’échelledeBeaufort),températureinférieureà7°C,pluie
continue,brouillard).
3) Lescapturestemporaires
Technique d’inventaire plus invasive que les écoutes ultrasonores, cette méthode est la seule qui
permet la manipulation de l’animal. Elle présente ainsi l’avantage d’obtenir des informations
complémentaires aux autres techniques comme l’âge, le sexe, l’état sanitaire et sexuel, etc. et
permet également la distinction spécifique des espèces parfois difficilement distinguable avec les
ultrasons(notammentcertainsmurins).
La capture temporaire doit être réalisée uniquement dans des cas bien spécifiques (recherches
d’arbres gîtes pour les espèces forestières par exemple, suivi télémétrique, etc.). Les écoutes
ultrasonoresdoiventêtreprivilégiéesafindelimiterledérangementsurlesespèces.
Toute capture temporaire doit être réalisée par des personnes compétentes et détenant une
dérogation préfectorale à l’interdiction de capture d’espèces protégées, en adéquation avec
l’arrêtéministérieldu18/12/2014.
Lesconditionsmétéorologiquesdéfavorablessontidentiquesàcellesdesécoutesultrasonores.
4) Lesuivitélémétrique
81
Pourcertainsprojets,lesuividesdéplacementsdeschiroptèrespartélémétrie,àl’aided’émetteur
radio, peut être envisagé. Cette technique permet d’améliorer la connaissance sur les domaines
vitauxd’uneouplusieurspopulationslocalesdechiroptères.
A minima, les bilans des études doivent indiquer les espèces contactées lors des inventaires, les
méthodes et matériels utilisés, les dates d’études, les conditions météorologiques et les activités
chiroptérologiques.
•
Rappelsurlespériodesd’activités
Le calendrier ci-dessous présente les principales périodes écologiques du cycle biologique des
chiroptères.Cecalendrierpeutvarierenfonctiondesconditionsclimatiquesannuellesetenfonction
del’écologiedechaqueespèce(cf.fichesespèces).
Janv
Fév
Mars
Avril
Mai
Juin
Juil
Août
Sept
Oct
Nov
Déc
Hibernation
Transit printanier
Mise bas/estivage
Transit
automnal/accouplement
82
Annexe 5: Inventaire et suivi des chiroptères pour les
projetséoliens
Cesprotocolesspécifiquessontissusdeslignesdirectricesd’EUROBATS(Rodriguesetal.,2015).Ils
permettentdeprendreencomptelaproblématiquedesespècesmigratricesoudehautvoldansles
projetséoliens.
Siplusdetroisanssesontpassésentrelesinventairesetledébutdestravaux,unemiseàjourdeces
étudespourraits’avérernécessaire.
Lesétudesetdonnéesbibliographiquesethistoriquesdevrontégalementêtreprisesencompte,en
complémentaritésdesétudesdeterrain(àminimadansunrayonde10kmautourduprojet).
L’échelled’analysedoitdoncêtreajustéeenfonctiondesélémentsécologiquesainsiquelatailledu
projet(nombreettailledeséoliennesetinfrastructuresassociéestellesquelesroutesd’accès).
Les recommandations présentées précédemment sont à prendre en compte, complétées par les
suivantes:
- la zone étudiée pour la recherche de gîte doit être élargie par rapport à celle des autres
projetsd’aménagement(rayonconseilléde5kmautourdeséoliennes);
- des écoutes ultrasonores au sol doivent être réalisées dans un rayon d’au moins 1 km
autourdechaqueéolienne.Cesécoutesdoiventêtreréaliséesavecdesdétecteursadaptés:
un détecteur manuel combiné avec un enregistreur automatique passif, idéalement placé
auxemplacementsprévuspourchaqueéolienne.Sicelan’estpaspossible,unenregistreur
automatique sera disposer afin d’échantillonner de manière représentative chaque type
d’habitatetdetopographieprésentdanslazoned’étude.Lesécoutesultrasonoresdoivent
êtreadaptéesauxdifférentespériodesécologiques(tableau1);
- ces écoutes au sol doivent être combinées avec des écoutes en altitude, à hauteur de la
zoneàrisquedecollision(parexempleàhauteurdepâles,àhauteurdecanopéesiproximité
d’éléments boisés/arborés….). Pour ce faire, un enregistreur automatique sera placé à
hauteuradéquate(surunmâtdemesure,unenacelleoutouteautrestructureappropriée).
Ces écoutes doivent être réalisées, dans la mesure du possible, avec le même type de
matériel que celles réalisées au sol, afin de pouvoir comparer les différents résultats et
d’estimerl’utilisationdel’espaceparlesespècesprésentes;
- les enregistrements automatiques (au sol et en altitude) devront être réalisés sur
l’ensemble de la saison (mi-mars à fin octobre; débutant 1h avant le coucher du soleil
jusqu’à1haprèsleleverdusoleil);
- en fonction des avancées technologiques dans ce domaine, certaines méthodes peuvent
apporterdescomplémentsd’informations(trajectographie,etc.).
Les méthodes et matériels utilisés ainsi que les dates de passage doivent être indiqués dans les
études.
Les inventaires doivent permettre d’identifier les espèces de chiroptères, la ou les période(s) de
l’annéedeprésence,leurrépartitionspatiale(verticaleethorizontale),l’utilisationdel’espace(gîte,
83
territoire de chasse, routes de déplacements)ainsi que le niveau d’activité ; ces éléments devront
être corrélés avec les conditions microclimatiques du site envisagé (vitesse du vent, température,
précipitation,etc.)afind’estimerlerisqueéconomiqueduprojet.
TABLEAU 1. CALENDRIER DES ETUDES ULTRASONORES MANUELLES AU SOL POUR LES
PROJETS EOLIENS
Mars
Migration de printemps
Avril
Mai
1 passage* tous les 10
jours (4h à partir du
coucher du soleil) + 1 nuit
complète en mai
Mise bas/élevage des
jeunes/estivage
Dispersion des colonies,
début de la migration
d’automne
Migration automnale,
accouplement
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
1 passage* toutes les 2 semaines
(nuit complète)
1 passage*
tous les 10
jours (nuit
complète)
1 passage* tous les 10
jours (nuit complète en
septembre,
4h à partir du coucher du
soleil en octobre)**
*unpassagecorrespondaunombredenuitsnécessairepourcouvrirl’ensembledelazoneétudiée.
**lesécoutesdoiventdébuter3havantlecrépusculedanslessecteursgéographiquesoùlecomportementdemigration
delaNoctulecommuneenaprès-midiestsuspecté.
Pourensavoirplus:
André A., Brand C. & Capber F. (coord.), 2014. Atlas de répartition des mammifères d’Alsace.
CollectionAtlasdelaFauned’Alsace.GEPMA.730p.
Lemaire M. & Arthur L. (2015). Les chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. 2e
édition.EditionsBiotope,MNHN.
BarataudM.,2012.Ecologieacoustiquedeschiroptèresd’Europe.Identificationdesespèces,études
de leurs habitats et comportements de chasse. Biotope, Mèze; Muséum national d’histoire
naturelle,Paris(collectionInventairesetbiodiversité),344p.
RodriguesL.,BachL.,Dubourg-SavageM.-J.,GoowinJ.&HarbuschC.,2008.Lignesdirectricespourla
prise en compte des chauves-souris dans les projets éoliens. Eurobas Publications series No.3
(versionfrançaise).PNUE/EUROBATSSecretariat,Bonn,Germany,55p.
RodriguesL.,BachL.,Dubourg-SavageM.-J.,KarapandzaB.,KovacD.,KervynT.,DekkerJ.,KepelA.,
Bach P., Collins J., Harbusch C., Park K., Micevski B. & Minderman J., 2015. Guidelines for
consideration of bats in wind farm projects - Revision 2014. EUROBATS Publications series No.6
(Englishversion).UNEP/EUROBATSSecretariat,Bonn,Germany,133p.
84
Annexe6:Inventaireetsuividesodonates
A.Réglementationgénérale
Le Code de l’Environnement définit les éléments constitutifs d’un dossier soumis à procédure
environnementale1.Lepétitionnairedoitalorsétablirundossieravecpourbasederéflexion:
- uneanalysedel'étatinitialdusiteetdesonenvironnement,portantnotammentsurles
richesses naturelles et les espaces naturels agricoles, forestiers, affectés par les
aménagementsououvrages
- une analyse des effets directs et indirects, temporaires et permanents du projet sur
l'environnement.
Ex:
- L’articleR214-6définitlecontenud’undossierloisurl’eau.
- Les articles L. 122-1-2 et R. 122-4 du code de l’environnement définissent le niveau de
précisiondesinformationsd’uneétuded’impact.
Auregardducodedel’environnement,ilrevientdoncauporteurdeprojetd’établirdesinventaires
surlesmilieuxetespècesquelquesoitlazoned’implantationduprojet(potentialitéforte,moyenne
oufaible).
B.Elémentstechniques
Un inventaire permet de détecter les espèces d’Odonates présentes sur un site et de définir l’état
initialdelarichessespécifique.
Les suivis visent principalement à évaluer la colonisation de sites restaurés ou nouvellement créés,
afindes’assurerdel’efficacitédesmesuresréductionetdecompensationmisesenœuvre.Sicette
colonisationpeutêtretrèsrapide,ellepeutêtrelefait,lespremièresannées,defaiblespopulations,
etn’estdoncpastoujoursaiséeàdétecter.
Les suivis visent également à évaluer les fluctuations d’abondance des espèces au cours du temps.
Comme chez beaucoup d’insectes, il existe cependant des fluctuations naturelles des populations
d’Odonates liées à divers facteurs (météo, hydrologie, cycle de prédateurs…). Ainsi, certaines
espèces, telles L. pectoralis, sont connues pour pouvoir montrer des fluctuations extrêmes d’une
année sur l’autre, et passer d’une année d’une grande abondance à une quasi-disparition. A une
échelle plus large, des fluctuations sur des temps plus longs (une décennie par ex.) semblent
néanmoins affecter certaines espèces. Sauf exception, les suivis dans des temps courts donneront
principalementuneévaluationqualitative.
Les inventaires et les suivis reposent généralement sur la recherche des espèces sur les habitats
favorablesàleurreproduction.
1
Projetssoumisàétuded’impact,loisurl’eau,exécutiondetravauxetc.
85
La recherche des imagos se fait en journée, et n’a d’efficacité que lorsque les conditions
météorologiques sont favorables (ensoleillement ou couverture nuageuse faible, température
élevée,ventfaibleounul).
LeprotocleSTELIrésumel’optimummétéorologiquepourlesprospectionsdesimagos:
Néanmoins, cette recherche ne donne que des résultats partiels. Chez de nombreuses espèces
(Gomphidés par ex.), les imagos sont élusifs sur leurs habitats, et sont rarement (voire jamais)
observés.D’autrepart,lagrandemobilitédesimagosdelaplupartdesespècesfaitquel’onnepeut
s’appuyersurlaseuledécouverted’adultes,mêmesurunhabitatapriorifavorable,pourcertifierla
reproduction.
La recherche d’indices de reproduction doivent systématiquement compléter les observations
d’imagos: observations de tandems ou femelles en pontes, ou, indices de reproduction certains,
découvertes d’émergences, d’exuvies ou de larves. Rappelons cependant que, pour des milieux
lotiquesouconnectés,unedérivedeslarvesestrégulière,etcertaineslarvesouexuviespeuventêtre
retrouvéesdansdesbiotopesannexes«inhabituels».
Lesrecherchesdelarvesetd’exuviesontl’avantagedepouvoirêtremenéesendehorsdeconditions
météorologiques optimales, mais nécessitent un investissement en temps supérieur à la détection
desimagos.
Lenombredepassagesparannécessairepourassureruninventairecompletdel’odonatofauned’un
sitedépenddel’habitatetdesespècescibles.Lesjoursd’inventairedoiventêtrerépartisdemanière
à équilibrer les sorties par saisons odonatologiques, afin d’espérer détecter tant le cortège des
espèces vernales (début mai à mi-juin), les espèces de début d’été (mi-juin à fin juillet) et celles
pleinementestivales(finjuilletàdébutseptembre).
Atoutlemoins4passagesbiencibléssurcettebaseàpermettentaminimadedétecterlaplupart
desespècesrégulières.Néanmoins,6passages(2parpériodeodonatologique)semblentplusréaliste
pour viser une plus grande exhaustivité, et réussir à récolter des indices de reproduction probants
pourlemaximumd’espèces.
LeprogrammeSTELIproposeluid’assurer9passagesannuels(distantsaumaximumde21jours),3
pendant chaque saison odonatologique, avec des temps de passage d’au minimum 30 mn: il vise
néanmoinsàengagerdessuivisstatistiquessurlelongterme.
86
Quellequesoitlafréquenceretenue,ilrestequelesfluctuationsannuellesd’espècesétantpossibles,
voirerégulières,lesinventairesmenéssur2ou3saisonsodonatologiquesoffrirontcertainementune
meilleureexhaustivitéetprécisionqueceuxrestreintàuneseulesaison.
Quoiqu’ilensoit,lechoixprécisdesrelevésdeterrainestessentielpourespérerrécolterdesindices
de reproduction. Les espèces à émergences synchronisées, telles L. pectoralis, voient plus de la
moitiédelapopulationd’unsiteémergerenquelquesjours.Cettepériodeclépourlarecherchede
l’espèce varie néanmoins d’une année à l’autre en fonction des conditions météorologiques. Il est
dontutiledes’appuyersurdessitestémoinsdel’espècecibleenrégionpourdéterminerlapériode
de recherche optimale chaque année. Les espèces à émergences diffuses, même si l’on peut
déterminerunpicd‘émergence,voitleurémergences’étalersuraumoins6à8semaines,parfois
plus.
Ilconvientdonc,unefoisdéfinilafréquencederelevésdanslasaison,des’appuyer,pourdéfinirles
dates de ces relevés, sur une bonne connaissance de l’habitat pour définir des espèces cibles
prioritaires,puisdeciblerlesrelevésunoptimumphénologiquepourcesespècescibles.
Ilvadesoiqueletempsderelevésurchaquesitedépendducontextelocal:grandesuperficiede
l’habitat,difficultédepénétrerl’habitat…augmententletempsdechaquerelevé.
En résumé, un inventaire odonatologique sur une saison doit essayer d’être établi d’après les
élémentssuivants:
-
-
-
prévoir3à6relevésdanslasaison,dont1minimumparsaisonodonatologique(mai-15
juin / 16 juin – 31 juillet / 01 août – début sept). Ce nombre de passages dépend de la
taille et la richesse des milieux concernés, de la complexité de prospection et de la liste
potentielled’espècescibles.
évaluerlesespècescibles(protégées,prioritaires,listesrouge…)potentiellessurl’habitat
et préciser des dates de relevés optimales sur la base de la phénologie de ces espèces
cibles;
assurerlesrelevésdansdesconditionsmétéorologiquesoptimales;
rechercher les indices de reproduction les plus probants pour chaque espèce. En
particulier, pour chaque espèce cible, mettre en œuvre la méthode de recherche la plus
adéquate.
•
Périodesderecherche
Cf.table
Pourensavoirplus:
SiteparticipatifdecollectededonnéesfaunistiquesenAlsace:www.faune-alsace.org:phénologies
etcartessontdisponiblesdanslarubrique«Consultercartesetlistes»
87
Annexe 7: Inventaire spécifiques pour les espèces
oiseauxfaisantl’objetd’unPRA
I)
ProtocolespécifiquederecensementduMilanroyal
Enfévrier/mars,lesmilansroyauxreviennentsurleurterritoire.Lescouplesreproducteurstournent
alors inlassablement au-dessus du site de nidification et se poursuivent parfois pour s’agripper par
lesserres.Ilseffectuentdesparadesetémettentlorsdecesmanifestationsun«hièè»étirésuivide
longs trilles vibrés « hi-hi-hi » saccadés. Des transports de proie sont également observables et
conduisent généralement à l’accouplement (à proximité du nid). La construction du nid occupe
également une part importante des activités du couple et constitue un moment idéal pour le
repéragedunid(transportdematériauxparlecouple).Enfin,uncouplecantonnésemontreagressif
vis-à-vis des corneilles, des buses et des milans noirs systématiquement pourchassés quand ils
passentàproximitédunid.
L’objectifestdeparveniràunrecensementexhaustifdel’ensembledelazoned’étude.
Pourcela3à4passagessontnécessairesentrelami-févrieretlafinmars(phased’installationdes
couples).
La phase de prospection comprend des phases de recherche en voiture ainsi que des stations
d’observationprolongéessurdespointshautsetdégagés.Chaqueindividurepérédoitêtresuivile
plus longtemps possible et un maximum d’informations doivent être notées : âge de l’oiseau,
comportement, direction, mues éventuelles. Dans le cas d’individus ou de couples cantonnés, les
zonesforestièresdoiventêtreparcouruesàpiedafindetrouverl’aireetsonarbreporteur.Unefois
la phase de prospection terminée, les couples doivent être suivis lors des différentes étapes de la
reproduction, c’est-à-dire au minimum deux fois par mois. Le suivi s’achève par l’envol et
l’émancipationdesjeunes.
Leplussouvent,lesnidssetrouventenlisièredebois,dansunbosquetouunehaied’arbresoudans
lafourched’ungrosarbre.Ladernièresemainedemarsetlemoisd’avrilserontprivilégiéspourla
recherche de nids. La priorité sera donnée aux sites et boisements (feuillus précoces tels que les
chênesetleshêtres)suspectésd’accueillirl’espèce.
Pourchaquecouplerecenséilfauts’assurerquelareproductionaétéentamée:vérifierpourcela
que la femelle couve. Cette vérification est importante, car des couples cantonnés peuvent
facilementchangerdeterritoireavantdecommencerlareproduction.Laponteestsouventdéposée
avantlapoussedesfeuilles.Lafemelleestdoncfacilementvisible,couchéesurlenidenpositionde
couveuse.Danslecasoùlenidn’estpasvisible,ilfaudraveiller,sansdéranger,àconfirmerledépôt
d’une ponte de façon indirecte (ravitaillements par le mâle directement dans l’arbre sans
observationdelafemelle,changementdecouveur).
Pourcela1à2passagessontnécessairesentredébutàlafinavril(phasedecouvaison).
Lesjeunessontcomptabilisésenfindesaison(15joursavantl’envoletàl’envol).Ilestbiensouvent
nécessaire de se rendre sous le nid pour voir le contenu. En l’absence de fientes, de duvet ou de
mouches près du nid, celui-ci sera considéré comme vide et la reproduction, un échec. L’absence
d’adultesvenantsurveiller(voirealarmer)lesintrusconfirmeraceconstat.
Pour cela 3 à 4 passages sont nécessaires entre mi-mai à la mi-juillet (phase de nourrissage puis
d’envoldesjeunes).
88
Rappelsurlespériodesd’activitéduMilanroyal
Migration pré-nuptiale
Parades nuptiales et
construction du nid
Couvaison
Nourrissage des jeunes
Envol des jeunes
Migration post-nuptiale
Mois
janv
fev
mars
avr
mai
juin
juil
aout
sept
oct
nov
dec
Pourensavoirplus:
DAVIDF.,RIOLSR.,TERRASSEM.,2008.CahiertechniqueMilanroyal.LPOMissionRapaces.
http://rapaces.lpo.fr/sites/default/files/mission-rapaces/37/CT_milan.pdf
II)
Protocolespécifiquederecensementdespies-grièches
LaPie-griècheàtêterousse
Sa rareté en fait une espèce difficile à observer. Si l’on se trouve dans son aire historique de
présence, sa recherche est indispensable dans tous les milieux potentiellement favorables. La
méthodeconsisteàparcourir,àpied,touslesmilieuxfavorablesetderechercherlesoiseauxposés
ausommetdesarbres,surlesbranchesbassesetsurlespiquetsdeclôture.Ilfautaumoinsréaliser3
à4passagessurchaquesitepours’assurerdel’absencedel’espèce.Lespremiersoiseauxpeuvent
arriverdèsfinavriletlesdernièrespontespeuventseproduireencoreàlami-juillet,maislapériode
recommandée pour repérer les oiseaux s’étend de début mai au 5 juin. C’est durant cette période
que l’on a les meilleures chances de contacter l’espèce. En cas de présence, le verger en question
doit faire l’objet d’une attention particulière, mais également tous les milieux favorables dans un
rayond’unkm.
•
Rappelsurlespériodesd’activitésdelaPie-griècheàtêterousse
Présence
Ponte
Couvaison
Elevagedesjeunes
Mois
janv
fév
mars
avr
mai
juin
juil
août
sep
oct
nov
déc
89
• LaPie-grièchegrisenicheuse
Egalement rare et difficile à repérer, cette espèce est à rechercher dans l’ensemble des milieux
potentiellementfavorablesdanssonairederépartitionhistorique.Elleaunterritoirebienplusgrand
que l’espèce précédente et est donc plus difficile à trouver. 5 à 6 passages par site semblent
nécessaires. La période optimale de recherche se situe entre le 1er et le 20 avril. L’oiseau est à
rechercherausommetdesarbres,surlesfilsélectriques,etc.
Rappelsurlespériodesd’activitésdelaPie-grièchegrise
Présence
Ponte
Couvaison
Elevagedesjeunes
Mois
janv
fév
mars
avr
mai
juin
juil
août
sep
oct
nov
déc
• LaPie-grièchegrisehivernante
La population hivernante est plus importante que la population nicheuse car renforcée par des
individus venus du nord de l’Europe. Elles sont généralement solitaires et occupent un grand
territoire.Lesrecherchessontàeffectuerenvoitureouàpied,avecunbalayagesystématiqueaux
jumelles pour repérer les oiseaux. En milieu agricole ouvert, une prospection en voiture avec des
arrêtstousles500mestpossible.Enmilieuplusfermécommelesvergers,unerechercheàpiedest
nécessaire. La recherche des oiseaux hivernants est à privilégier en décembre et janvier lors de
conditionsmétéorologiquesfavorables(bonnevisibilité).
90
Annexe 8: Caractéristiques des habitats terrestres et
aquatiquesfavorablesauxespècesd’amphibiens
Les amphibiens possèdent un mode de vie biphasique par conséquent, il est particulièrement
importantdeconserveroudecréeruneconnectivitéentrelesdifférentscompartimentsvitaux.Cette
trameécologiquedoitégalementpermettreleséchangesgénétiquesnécessairesàlapérennitédes
populations.
Crapaudvert
L’habitat aquatique est constitué d’un ou plusieurs plans d’eau qui présentent les caractéristiques
suivantes:
!
!
!
!
!
!
!
!
Surfaceeneauimportantedanslecasd'unemareisolée,ousurfaceeneauindifférentedans
lecasd'unréseaudemares
Profondeurde50à80cmaumaximum
Bienexposéausoleilpourpermettreunréchauffementrapidedel’eau
Proportionimportantedebergesenpentedouce
Del’eauenpermanenceentremarsetaoût
Végétationaquatiqueclairsemée
Périphériedécapéepouréviterl'envahissementtroprapideparlavégétation
Absencedepoissonsetd’écrevisses
L’habitatterrestreàproximitédusitedereproductionsecaractérisepar:
!
!
!
Uneforteproportiondesolsnusetàvégétationbasse
Dessolsmeubleset/oudesabrissuperficiels,abondants,auniveaudusol(tasdepierresou
deboismort)
Unediversitéd’habitatsfavorablesàunefortebiomassed’invertébrés(haies,fourrés,petits
bosquets…)
Sonneuràventrejaune
L’habitat aquatiqueest généralement constitué de petites mares ou de plans d’eau en réseau. Le
sonneuràventrejaunepeutcependantutiliserdesmaresplusgrandessiellesontunestructurede
berges qui permet d'avoir des vastes surfaces de faible profondeur avec une bonne couverture
végétale.Lesmaresprésententlescaractéristiquessuivantes:
!
!
!
!
!
Surfaceeneaucompriseentre20et30m2(desmarestroppetitessecomblentrapidement)
dans le cas de mares en réseau, mais parfois bien plus. En fait il n'existe pas de situation
universelle pour le sonneur à ventre jaune, c'est une espèce qui s'adapte à différentes
surfacesdezoneseneau;
Faibleprofondeur,leszonesoccupéessontcomprisesentre10et20cmdeprofondeuravec
despalierssuccessifspourquedifférentstypesdevégétationpuissents’installer;
Ensoleillementdesmaresimportantpourquel’eauseréchaufferapidement;
Périphériedécapéepouréviterl'envahissementtroprapideparlavégétation;
Absencedepoissonsetd'écrevisses.
91
L’habitatterrestreàproximitédusitedereproductionsecaractériseparunsolmarneuxouargileux
etunhabitatferméousemi-ouvertdetypeforêtdefeuillus,prairiesbocagères,haies,talus…
Pélobatebrun
L’habitat aquatique est constitué d’un ou plusieurs plans d’eau qui présentent les caractéristiques
suivantes:
!
!
!
!
!
!
Surfaceeneauimportante(entre250et1000m2);
Relativementprofondes(environ1,50mdeprofondeuraumaximum);
Bergesenpentedouce;
Végétationaquatiqueassezimportante;
Bienensoleillé;
Absencedepoissonsetd'écrevisses.
L’habitatterrestreàproximitédusitedereproductionsecaractérisepar:
!
!
!
!
Solsmeubles(substratsableuxdepréférence);
Zonesouvertesavecunevégétationpeudensedetypeherbacéeclairseméeset/ourase,
mêmedepetitesurface;
Forêtsdefeuillusàsousboisclair;
Zonesagricolesavecculturestraditionnelles(asperges…).
92
Annexe 9: Lignes directrices pour les dispositifs de
franchissement des infrastructures de transport pour
lesamphibiens
Lamiseenplaced’undispositifdefranchissementpourlesamphibiensrésulted’uneétude
minutieusedesaxesdemigrationsetdedéplacementsdesamphibienssurlesecteurimpacté.Ces
installationssontconstituéesdedispositifsdeguidage(fosséscollecteurs,murets,etc.)etdetunnels.
Lesbarrièresempêchentl’accèsdesanimauxàlarouteetlesguidentversl’entréedestunnelsqui
passentsouslaroute.
Lesbarrièresdeguidages
•
Lesbarrièresdeguidagedoiventêtremisesenplacesurtoutelalongueurdudispositifpour
diriger les amphibiens vers l’entrée des tunnels. Ces barrières mesurent au minimum 40
centimètresdehauteur(60cm,enprésencedelagrenouilleagile)etprésententunrebord
surlespartiessupérieures(photos1aet1b).Afind'éviterquelavégétationnepoussesurla
surfacededéplacementlelongdumuret,unrebordinférieurdoitégalementêtreprévuafin
defaciliterlafonctiondeguidage(photos1aet1b).Cetteconfigurationpermetégalement
defaciliterl’entretiendudispositifetdesbas-côtés(fauche).Lesraccordsdel’ensembledu
dispositifdoiventêtreparfaitementréalisés.Lepluspetitintersticeconstitueunpassagevers
laroute.Parailleurs,lesextrémitésdelabarrièredefranchissementdoiventêtreenUpour
empêcher les animaux de les contourner. (Percsy C., 2005). Les murets ne doivent pas
empêcher le passage des animaux venant de la route et doivent donc être au niveau de la
chaussée.Enfin,labarrièredeguidagedoitêtresituéeleplusprèspossibledelaroutepour
réduire la longueur du tunnel mais ne doit pas constituer un obstacle en cas de sortie de
routeparunautomobiliste.
93
PHOTOS 1A ET 1B : EXEMPLE DE BORDURE EN BETON, LE REBORD SUPERIEUR EMPECHE LES
AMPHIBIENS D’ESCALADER LE MURET. LA BORDURE EN BETON INFERIEURE LIMITE LE
DEVELOPPEMENT DE LA VEGETATION ET FACILITE LE DEPLACEMENT DE LA PETITE FAUNE.
Lestunnels
•
•
Lestunnelssimples(égalementappeléstunnelsàunevoie)permettentlalibrecirculationde
lapetitefaunedanslesdeuxsens.Pourcefaire,lasectiondutunneldoitêtresuffisamment
grande. et carrée ou rectangulaire car les amphibiens sont mieux guidés par les parois
verticales(HerbouillerA.,2009).
Ledimensionnementdestunnelsdoittenircomptede«l’effettunnel»,c’est-à-direqueplus
letunnelestlong,pluslasectiondevraêtrelarge.Unmanquedelumièrepeutinduireune
hésitation à traverser (Jochimsen et al., 2004). Le tableau 1 présente des préconisations
issues d’une synthèse d’informations de divers auteurs réalisée par Herbouiller dans son
rapportd’observationALTHIS(Tableau2).
•
La distance entre les tunnels ne doit pas être trop élevée, entre 50 et 100 mètres (Puky,
2003)selonquelesdispositifsdeguidagesontparallèlesàlarouteouqu’ilssontenV.La
capacitédedéplacementlatéraldesamphibiensestgénéralementassezfaible.Parexemple,
chezlagrenouillerousse,30%desindividussontcapablesdesedéplacerlatéralementsur
unedistancede50mètres,alorsquechezlecrapaudcommun,seulement20%desindividus
franchissentcettemêmedistance.
•
Lebétondégagedescomposéschimiquesirritantspourlapeaudesamphibiens.Decefait,
l’intérieurdestubesdoitêtrerecouvertd'unefinecouchedeterre(Lesbarrères,2004).
Longueur
Diamètre(mm)
LongueurXhauteurencm
<à19m
600
100X100(STRADAL/CHAPSOL)
100X75(BONNASABLA)
20à29m
800
100X100
30à39m
1000
100X100
40à49m
1200
50à59m
1400
>à60m
1600
100X150(STRADAL/CHAPSOL)
100X125(BONNASABLA)
150X150(STRADAL/CHAPSOL)
125X125(BONNASABLA)
150X150
Section
TABLEAU 2 DIMENSIONS RECOMMANDEES POUR TENIR COMPTE DE L'"EFFET TUNNEL" LORS DE
LA CONSTRUCTION DE PASSAGES A PETITE FAUNE
94
Suivietentretien
•
Unsuividelamigrationdesamphibienssurunepériodede3ansaprèslaconstructiondes
passages à petite faune puis tous les cinq à dix ans permet de s’assurer du bon
fonctionnementdesstructuresetdeprévoird’éventuellescorrectionsàapporter.Plusieurs
techniquesdesuiviexistent,ellessontàadapterenfonctiondescontextes(posedeseauxà
lasortiedestunnels,decaméravidéo…).Danstouslescas,leprotocoledevraêtredéfinien
amont de la conception des tunnels afin de prévoir l’emplacement nécessaire pour la mise
enplacedesoutilspermettantlesuivi.
•
Unentretienrégulierestàplanifierpourgarantirl’utilitédespassagessurlelongterme.Les
actions à réaliser, chaque année, sont la coupe de la végétation environnante pour bien
dégagerlesentréesetsortiesdestunnelsainsiquelesbarrièresdeguidageetlenettoyage
de l’intérieur des tunnels à l’aide d’un jet haute pression pour évacuer une éventuelle
accumulationdedébrisvégétaux(Puky,2003).
Les autres types de dispositifs de franchissement non spécifiques à la petite faune mais
pouvantyêtrecouplés
La fragmentation due aux infrastructures de transport linéaires ne touche pas seulement les
amphibiens.C’estpourquoi,ilestparfoispossibled’intégrerdespassagesnonspécifiquesàlapetite
faunedanslecadredemesuresdeconnexionentrepopulations.
Les ponts et tunnels construitspour les déplacements humains ou pour la grande faune peuvent
êtremodifiésafind’accroîtrelaperméabilitédel’infrastructurepourlesanimaux.C’estlecaspour
lestypesdepassagessuivants:
•
•
•
Lespassagesagricolesouforestiersdepetitetaille
Lespassagesinférieursgrandefaunemultifonctionnels
Les passages supérieurs grande faune ou « écoponts » avec aménagement végétal des
abordsetdutablier.
BIBLIOGRAPHIE
Fauneettrafic,manueleuropéend’identificationdesconflitsetdeconceptiondesolutions.Traductionassurée
par le Sétra. Titre du document original publié en 2003: Wildlife and Traffic: A European handbook for
identifyingconflictsanddesiningsolutions.
Guidetechnique,2005Mesuresetaménagementsenfaveurdelapetitefaune.Sétra
Herbouiller,A.2009,Rapportd’observation:étudesurl’efficacitédespassagesinférieurspourlapetitefaune,
ALTHIS.
Jochimsen, D. M.; Peterson, C. R.; Andrews, K. M. & Whitfield Gibbons, J., 2004, A Litterature review of the
effects of roads on Amphibians and Reptiles and the measures used to minimize those effects, Technical
report,IdahoFishandGameDepartmentUSDAForestService.
Percsy,C.,2005,Lesbatracienssurnosroutes,Technicalreport,RégionWallonne.
Puky, M., 2003, Amphibian migration measures in central-europe, Ecotoxicology Lead Campus Program
Publications.
95
Annexe10:Bassinsderétention
Lesbassinsderétentionderoutes,d’orageoud’eaudepluieainsiquelesréservesàincendiessont
des sites attractifs pour la faune, et en particulier pour les amphibiens. Il est important de faire la
distinctionentrecesdifférentstypesdebassinsenfonctiondelanaturedeseauxqu’ilscontiennent.
Danslecasdesbassinsderétentiond’autoroutes,laprésencedemétauxlourdsetd'hydrocarbures,
dont les concentrations peuvent augmenter rapidement lors d’évènements pluvieux, peut induire
des dysfonctionnements dans les développements embryonnaire et larvaire (changement
comportementaux, mutations, stérilité, mortalité). Ces évènements atypiques concourent à
l'affaiblissementdeseffectifsdespopulations.Silesbassinsderétentiondeviennentlesseulslieux
de pontes de certaines espèces, leur disparition à terme est probable. De plus, la proximité des
routesetautoroutesestsusceptibled’induireunemortalitéroutièrequipeutréduired'autantplusle
tauxdesurviedespopulations.
Dans le cas des bassins collecteurs d’eaux de pluie non polluées ou de réserve incendie, il est
intéressantderéaliserdesaménagementsfavorisantlaprésenceetlareproductiondesamphibiens.
La réalisation de berges diversifiées à pente douce est un exemple qui permet de rendre le site
attractifpourlecrapaudvert.L’aménagementdesabordsdesbassinsestégalementtrèsimportant
car les jeunes individus métamorphosés ainsi que les adultes doivent disposer de refuges dans
lesquelsilspeuventseprotégerdesprédateursetdeladessiccation.
La prise au piège de certains amphibiens lors de la baisse du niveau d'eau au début de l'été (juin,
juillet)estunimpactpeumentionnédanslalittératuremaiscommunàtouslesbassinsderétention.
Ilesteneffetfréquentdeconstaterquelesparoissonttroplissesetabruptespourpermettreaux
animauxdes'échapper.Lesbassinsbétonnésavecuneinclinaisondesbordssupérieureà45°doivent
êtreaccompagnésd’échappatoires(systèmedebouéeourampe)pouréviterquelesamphibiensne
soientprisaupiège.
Niveau
d’eau
Niveau
d’eau
Schémadeprinciped’uneéchappatoirepourbassinsauxparoisverticales
96
En ce qui concerne les bassins bâchés, il convient d’installer des filets ou encore des bandes sur
lesquelleslesanimauxpeuvents’accrocher.
Photosextraitesduguide«Neutraliserlespiègesmortelspourlafaunesauvage»réaliséparle
ConseilGénéraldel’Isère.
Lepélobatebrunetlesonneuràventrejaunesontconsidéréscommedesespècespeusensiblesà
ces problématiques. A priori, ces différents bassins ne sont pas des lieux de reproduction propices
pourcesespèces.Àl'inverse,lecrapaudvertestuneespècetrèssensiblecarelles’accommodeàce
typedemilieuxpoursareproduction.
Danslecasdebassinscontenantdeseauxfréquemmentpolluées
Leur accès ne doit pas être possible pour les amphibiens (mais également pour de nombreux
micromammifères). Lors de la construction d’un nouvel ouvrage, la réalisation d’un muret d’une
hauteur de 60 cm doit empêcher l’accès à la petite faune. Un merlon de terre situé à l’arrière du
muret doit permettre à la petite faune de sortir du périmètre en défens dans l’hypothèse où ils
auraient réussi à passer. Les portails devront être également équipés d’un système empêchant
l’entréedesanimaux,commeunebarrièrecanadiennedepetitetaille.(PerscyC.,2005)
Danslecasdebassinscontenantdeseauxdepluienonpolluées
Cetypedebassinesttoutàfaitcompatibleaveclaprésenced’amphibiens.Lorsdeleurcréation,il
est donc intéressant de les aménager sous la forme de bassins d’agrément c’est-à-dire avec des
bergesenpentesdoucesetavecunevégétationd’originelocale.
Bibliographie
-
Amphibiensdanslessystèmesd’évacuationdeseaux.Karch
-
Percsy,C.,2005,Lesbatracienssurnosroutes,Technicalreport,RégionWallonne.
97
Annexe 11: Méthodologie pour la création des cartes
depotentialitédeprésencedesOiseaux
Milanroyal
Seules les données de nidification récentes (2009 à 2012) ont été exploitées. Les données
correspondantàunindicedenidificationcertainontétéretenues,possédanttoutesuneprécisionde
l’ordredequelquesmètres(correspondantausitedenidification).
Les cartes ont été réalisées à l’aide du logiciel de SIG ArcGIS (version 9.3). Deux types de zones à
enjeuontétédéfinisselonlaméthodologiesuivante:
-
Potentialité forte: établissement d’un buffer de 3 km autour des sites sélectionnés, puis
gommageenfonctiondesgrandsensemblespaysagersetdenosconnaissancesdessites.
-
Potentialitémoyenne:établissementd’unbufferde9kmautourdessitessélectionnés,puis
gommageenfonctiondesgrandsensemblespaysagersetdenosconnaissancesdessites.
Pies-grièchesgriseetàtêterousse
Lesdonnéesontétéexploitéessurunepériodeallantde2001à2012.
Les cartes ont été réalisées à l’aide du logiciel de SIG ArcGIS (version 9.3). La base de données
d’occupationdusol(BDOCS),obtenuegrâceaupartenariatCIGAL,datede2008etaétéétablieau
1/50000.Nousavonschoisid’utiliserlesintersectionsentrelespolygonesdelaBDOCS,desbuffers
autourdesdonnéesd’observationmaisaussiàpartirdephotosaériennes.
•
Pie-grièchegrise
Potentialitémoyenne:
1 donnée ponctuelle ou 1 stationnement de moins d'1 mois en hiver (buffer 1,5 km). Le site n'est
peut-êtrefréquentéquedemanièreoccasionnelle,d'oùunesensibilitémoyenne.
Quelquesoitl'indicedenidification(possible,probable,certain),unezonetamponde3kmautour
du site de nidification a été définie. Dans cette zone, les milieux favorables doivent être préservés
pourpouvoiraccueillird'éventuelsoiseauxs'étantdéplacésoudesjeunesendispersion.
Potentialitéforte:
Aumoins1stationnementd'1moisouvueplusieurssaisons(buffer1,5km).L'observationprolongée
de l'espèce confirme que le site lui est particulièrement favorable. Pour les sites où l'indice de
nidificationestfort(probable,certain),unezonetamponde1,5kmautourdusitedenidificationa
étédéfinie.Ilestimpératifdepréserverlesmilieuxfavorablesdecezonage.
98
Aucune potentialité forte n'a été définie pour les nicheurs possibles, car pour cette catégorie,
l'intérêtdusitepourlanidificationestàconfirmer.
Que la potentialité soit moyenne ou forte, la zone tampon reste la même, et correspond, à dire
d'expert,aupérimètredeprobabilitédanslequellesoiseauxpeuventsedéplacer.
LesmilieuxconsidéréspourlecroisementdesbuffersaveclaBDOCSetlesphotographiesaériennes
sontleszonesdevergers,haiesetprairies,nonlimitéesauxparcellesmaisenglobantunensemble
cohérent.
•
Pie-griècheàtêterousse
-Potentialitémoyenne:
Quelquesoitl'indicedenidification(possible,probable,certain),unezonetamponde3kmautour
du site de nidification a été définie. Dans cette zone, les milieux favorables doivent être préservés
pourpouvoiraccueillird'éventuelsoiseauxs'étantdéplacésoudesjeunesendispersion.
-Potentialitéforte:
Pourlessitesoùl'indicedenidificationestfort(probable,certain),unezonetamponde1kmautour
dusitedenidificationaétédéfinie.Ilestimpératifdepréserverlesmilieuxfavorablesdecezonage.
Aucune potentialité forte n'a été définie pour les nicheurs possibles, car pour cette catégorie,
l'intérêtdusitepourlanidificationestàconfirmer.
LesmilieuxconsidéréspourlecroisementdesbuffersaveclaBDOCSetlesphotographiesaériennes
sontleszonesdevergers,nonlimitéesauxparcellesmaisenglobantunensemblecohérent.
Lazonedepotentialitéforteestde1kmpourlaPie-griècheàtêterousseetde1,5kmpourlaPiegrièchegrisecarcettedernièreàundomainevitalplusgrandquelaPie-griècheàtêterousse.
99
Annexe 12: Méthodologie pour la création des cartes
depotentialitédeprésencedesAmphibiens
L’amélioration des connaissances sur la répartition des amphibiens et reptiles d’Alsace est un des
objectifs fondateurs de l’association BUFO. Depuis 1998, une base de données regroupe toutes les
observationsréaliséesparlesnaturalistesbénévolesetsalariésdelarégion.Enraisondel’évolution
destechnologies(GPS,internet…)laprécisiondesdonnéesn’estpashomogène.
•
Maillesengrades:5X6,5km(AtlasBUFO)
•
MaillesenUTM:1X1km
•
MaillesenUTM:5X5km
•
Coordonnéesprécisesaumètre(X,Y)
Lesdonnéesanciennes(<2000)etàlamailleontétéécartéesdanslebutd’obtenirunecartographie
précise(aumètreprès)desobservations.Cesdonnéesonttoutefoisétéconsultéesafinden’oublier
aucunsecteur.
Quatreniveauxdesensibilitésontdéfinisaupréalable:
•
Leniveaudesensibilitéleplusfort(représentéenrouge)correspondaunoyaudepopulationoùla
reproductionestavérée.
•
Leniveaudesensibilitéinférieur,c’estàdireleniveaumoyen(représentéenorange)correspond
aux zones d’extensions des espèces qui sont contiguës aux zones nodales. Les habitats y sont
favorables sous condition du renforcement des capacités, des qualités ou des fonctions des
milieux. La présence des espèces est temporaire avec croissance possible mais pas de
reproduction.
•
Leniveaudesensibilitéfaible(représentéenvert)correspondàdeszonesdeprésencepotentielle
ouhistoriquedel’espèce.
•
Le niveau de sensibilité nul (non coloré), équivaut à des zones situées en dehors de l’aire de
répartitionnaturelledel’espèce(limitealtitudinale)ousituéesàunedistancetropimportantedu
noyau de population pour être colonisée naturellement par l’espèce (à l’échéance des PNA) ou
encoresesontdesmilieuxdontlescaractéristiquesnesontpascompatiblesaveclaprésencede
l’espèce.
Les cartes ont été réalisées à l’aide du logiciel de SIG ArcGIS (version 9.3). La base de données
d’occupationdusol(BDOCS),obtenuegrâceaupartenariatCIGAL,datede2008etaétéétablieau
1/50000.Nousavonschoisid’utiliserlesintersectionsentrelespolygonesdelaBDOCSetdesbuffers
autour des données d’observation pour ne pas scinder les unités paysagères. Au final, un lissage a
été réalisé afin d’obtenir des contours arrondis. Les éléments linéaires du paysage, c’est à dire les
100
principaux cours d’eau et canaux ainsi que l’emprise du réseau routier et ferré sont matérialisés
respectivementenbleuetengris.
• Crapaudvert
ComptetenudescapacitésdedéplacementduCrapaudvert,lesdonnéesd’observationdel’espèce
ontétédistinguéesenfonctiondeleurnature:
•
Les données de reproduction: observation de femelles, de mâles chanteurs, de pontes, de
têtardsoudejuvéniles;
•
Lesdonnéesdiverses:aucunindicedereproductionn’aétéobservéouspécifié,cesdonnées
correspondentprincipalementàdesobservationsd’individusendéplacement.
Une zone tampon de 2 km est réalisée autour des points d’observation où la reproduction de
l’espèceestconstatée.Puisunezonetamponde5kmestdéfinieautourdechaqueobservation.Un
niveaudesensibilitéestattribué«àdired’expert»àchaquetyped’occupationdusol.
Intersecte
la Contenu dans la Àl’extérieurdes
zone tampon de zonetamponde5 zones tampons
2km
km
de5km
Libellé
Autresespaceslibres
Autresespacesurbainsspécialisés
Bassinsartificiels
Bosquetsethaies
Carrières
Chantiersetremblais
Cimetières
Coupesàblancetjeunesplantations
Culturesannuelles
Culturesspécifiques
Emprisesaéroportuaires
Emprisesaéroportuaires(bâtiment)
Emprisesaéroportuaires(pistes)
Emprises
artisanales
commerciales
et
Emprisesculturellesetpatrimoine
Empriseshospitalières
Emprisesindustrielles
101
Emprisesmilitaires
Emprisesportuaires
Emprisesscolairesetuniversitaires
Equipementssportifsetdeloisirs
Etangsetlacs
Exploitationsagricoles
Forêtsdefeuillus
Forêtsderésineux
Forêtmixtes
Fourrés,fructicéesetligneux
Frichesindustrielles
Frichesminières
Golfs
Gravièresetsablières
Habitatcollectif
Habitatcontinu
Habitatindividuel
Habitatmixte
Houblon
Jardinsouvriers
Landes
Pelousesetpâturagesdemontagne
Pelousesetzonesarborées
Prairies
Ripisylves
Rochesnues
Tourbièresetmarais
Vergersintensifs
Vergerstraditionnels
Vignes
Zonesd’activitéstertiaires
102
Remarques:lasensibilitédesmilieuxforestiersestnotéecommeétantnullecarl’espècenepénètre
pasdanslesmassifsforestiers.Cependant,leslisièresetlescheminsforestierssontprisencompte
carcesdernierssontutiliséscommehabitatterrestre.
EnAlsacelalimitealtitudinaleàpartirdelaquelleonnerencontreplusdecrapaudvertestde265
mètresdansleHaut-Rhinet200mètresdansleBas-Rhin.
• Sonneuràventrejaune
Cette espèce ayant la capacité de fractionner ses pontes dans le temps et dans l’espace, nous
n’avonspasfaitdedistinctionentrelesdifférentstypesd’observation(reproductionounon).
Nousavonsdélimitédeuxzonestamponsconcentriquesautourdestouslespointsd’observations.Le
premier périmètre a un rayon de 800 mètres, le second de 5000 mètres. Le niveau de sensibilité
associéàunmoded’occupationdusolpeutvarierenfonctiondelazonetampondanslaquelleilse
situe,commelemontreletableausuivant.
Libellé
Contenu
À l’extérieur
Intersecte la
danslazone de la zone
zone tampon
tampon de tampon de 5
de800mètres
5000km
km
Autresespaceslibres
Autresespacesurbainsspécialisés
Bassinsartificiels
Bosquetsethaies
Carrières
Chantiersetremblais
Cimetières
Coupesàblancetjeunesplantations
Culturesannuelles
Culturesspécifiques
Emprisesaéroportuaires
Emprisesaéroportuaires(bâtiment)
Emprisesaéroportuaires(pistes)
Emprisescommercialesetartisanales
Emprisesculturellesetpatrimoine
Empriseshospitalières
Emprisesindustrielles
103
Emprisesmilitaires
Emprisesportuaires
Emprisesscolairesetuniversitaires
Equipementssportifsetdeloisirs
Etangsetlacs
Exploitationsagricoles
Forêtsdefeuillus
Forêtsderésineux
Forêtmixtes
Fourrés,fructicéesetligneux
Frichesindustrielles
Frichesminières
Golfs
Gravièresetsablières
Habitatcollectif
Habitatcontinu(centreancien,centreville)
Habitatindividuel
Habitatmixte
Houblon
Jardinsouvriers
Landes
Pelousesetpâturagesdemontagne
Pelousesetzonesarborées
Prairies
Ripisylves
Rochesnues
Tourbièresetmarais
Vergersintensifs
Vergerstraditionnels
Vignes
Zonesd’activitéstertiaires
104
EnAlsacelalimitealtitudinaleàpartirdelaquelleonnerencontreplusdesonneuràventrejauneest
de550mètres.
• Pélobatebrun
Nous avons délimité une première zone tampon de 500 mètres puis une seconde de 1000 mètres
autour de toutes les données d’observations. Le niveau de sensibilité associé à un mode
d’occupation du sol peut varier en fonction de la zone tampon dans laquelle il se situe, comme le
montreletableausuivant.
Libellé
Contenu
À l’extérieur
Intersecte la
danslazone de la zone
zone tampon
tamponde1 tampon de 1
de500mètres
km
km
Autresespaceslibres
Autresespacesurbainsspécialisés
Bassinsartificiels
Bosquetsethaies
Carrières
Chantiersetremblais
Cimetières
Coupesàblancetjeunesplantations
Culturesannuelles
Culturesspécifiques
Emprisesaéroportuaires
Emprisesaéroportuaires(bâtiment)
Emprisesaéroportuaires(pistes)
Emprisescommercialesetartisanales
Emprisesculturellesetpatrimoine
Empriseshospitalières
Emprisesindustrielles
Emprisesmilitaires
Emprisesportuaires
Emprisesscolairesetuniversitaires
Equipementssportifsetdeloisirs
105
Etangsetlacs
Exploitationsagricoles
Forêtsdefeuillus
Forêtsderésineux
Forêtmixtes
Fourrés,fructicéesetligneux
Frichesindustrielles
Frichesminières
Golfs
Gravièresetsablières
Habitatcollectif
Habitatcontinu(centreancien,centreville)
Habitatindividuel
Habitatmixte
Houblon
Jardinsouvriers
Landes
Pelousesetpâturagesdemontagne
Pelousesetzonesarborées
Prairies
Ripisylves
Rochesnues
Tourbièresetmarais
Vergersintensifs
Vergerstraditionnels
Vignes
Zonesd’activitéstertiaires
106
Annexe13:Méthodologiepourlacréationdescartes
depotentialitédeprésencedesChiroptères
Seuleslesdonnéesvalidéespourlapériodeallantde2000à2013ontétéexploitées.Cesdonnées
sont de différents types, à savoir données provenant de captures temporaires d’individus,
d’enregistrements ultrasonores et de gîtes connus (d’hibernation, de transit, d’estivage, de
parturition).
Les cartes ont été réalisées à l’aide du logiciel ArcGIS (version 10.2) et la base de données
d’occupationdusol(BDOCS),obtenuegrâceaupartenariatCIGAL,datede2012etaétéétablieau
1/50000.Nousavonschoisid’utiliserlesintersectionsentrelespolygonesdelaBDOCSetdeszones
tampons autour des données d’observation pour ne pas scinder les unités paysagères. Au final, un
lissageaétéréaliséafind’obtenirdescontoursarrondis.
Quatrezonesdepotentialitédeprésenceontétédéfinies:
-leniveauleplusfort(représentéenbrun)correspondauxmilieuxfavorablesetpréférentielspour
la présence de l’espèce et situés dans le rayon d’action moyen quotidien autour des gîtes connus
pourl’espèce;
- le niveau inférieur, c’est-à-dire le niveau moyen (représenté en orange), correspond aux milieux
favorables préférentiellement utilisés par l’espèce et présents dans le rayon d’action maximal
quotidien autour de toutes les données exploitées. Ce niveau correspond également aux milieux
présentsdanslerayond’actionmoyenquotidienquisontsecondairementutilisésparrapportàceux
duniveausupérieur;
- le niveau faible (représenté en jaune pâle) correspond à des milieux faiblement favorables à la
présence de l’espèce mais qui pourraient néanmoins être ponctuellement utilisés pour les
déplacements;
- le niveau nul (non coloré), équivaut à des milieux non favorables à la présence de l’espèce ou
situées à une distance trop importante du noyau de population connu pour être colonisés par
l’espèce.
Deuxzonestamponsconcentriquesontétéréaliséespourchaqueespèce:
-lapremièrezonetamponcorrespondaurayond’actionmoyenquotidien(réaliséeautourdetous
lesgîtesconnus),
-lasecondezonetampon(laplusgrande)correspondaurayond’actionmaximalquotidien(réalisée
autour de toutes les données disponibles). De par leur écologie et leur très grande distance de
déplacements,lesespècesmigratricesontétéétudiéesenn’utilisantquelapremièrezonetampon.
107
Lesdistancesutiliséespourréaliserceszonestamponssontprésentéesdansletableauci-dessouset
sontissuesdesconnaissanceslocalesetdelabibliographiedisponible(Andréetal.(coord.),2014;
ArthuretLemaire,2009;CORA26etSFEPM,2007).
Tableaurayonsd’actionquotidien(entregîteetterritoiredechasse)moyenetmaximal.
Rayon quotidien
moyen d’action –
zone tampon 1
Rayon quotidien
maximal d’action –
zone tampon 2
5 km
10 km
Petit Rhinolophe
2,5 km
4 km
Grand Murin
10 km
25 km
Grand Rhinolophe
2,5 km
6 km
Minioptère de Schreibers
15 km
-
Murin à oreilles échancrées
4 km
15 km
Murin de Bechstein
1,5 km
5 km
Noctule commune
10 km
-
Noctule de Leisler
10 km
-
Espèce
Barbastelle d’Europe
Unniveaudepotentialitédeprésenceaensuiteétéattribuépourchacunedeceszonestampons,en
fonctiondutyped’occupationdusoletdel’écologiedesespèces(voirtableauci-après).
Bibliographie:
André A., Brand C. et Capber F. (coord.), 2014. Atlas de répartition des mammifères d’Alsace.
CollectionAtlasdelaFauned’Alsace.GEPMA.730p.
Lemaire M. & Arthur L., 2015. Les chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. 2e
édition.-EditionsBiotope,MNHN.
Centre Ornithologique Rhône-Alpes Drôme (CORA 26) et Société française pour l’étude et la
protectiondesmammifères(SFEPM),2007.Étudedel’activitéetdesterrainsdechasseexploitéspar
leMinioptèredeSchreibersenvuedesaconservation.Suze-la-Rousse–SiteNature2000«Sablesdu
Tricastin» FR8201676. Réalisé dans le cadre du LIFE Nature «Conservation de trois chiroptères
cavernicolesdanslesuddelaFrance»LIFE04NAT/FR/000080.66p
108
Tableaud’attributiondepotentialitédeprésencedechaqueespèceenfonctiondeleurrayonquotidiend’actionetdel’occupationdusol
autourdesgîtesrépertoriés.
Petit
Petit
Grand
Grand
Murinde
Barbastelle Barbastelle
Grand
Grand
Rhinolophe Rhinolophe Rhinolophe Rhinolophe
Bechstein
5km
10km
Murin10km Murin25km
2,5km
4km
2,5km
6km
1,5km
Libellé
Murinà
Murinà
Murinde Minioptère
Noctule Noctulede
oreilles
oreilles
Bechstein deSchreibers commune
Leisler
échancrées échancrées
5km
15km
10km
10km
4km
15km
Autresespaceslibres
Autresespacesurbainsspecialises
Bassinsartificiels
Bosquetsethaies
Canauxprincipaux
Carrieres
Chantiersetremblais
Cimetieres
Coupesablancetjeunesplantations
Coursd'eauprincipaux
Culturesannuelles
Culturesspecifiques
Emprisereseauferre
Emprisereseauroutier
Emprisesaeroportuaires
Emprisescommercialesetartisanales
Emprisesculturellesetpatrimoine
Empriseshospitalieres
Emprisesindustrielles
Emprisesmilitaires
Emprisesportuaires
Emprisesscolairesetuniversitaires
Equipementssportifsetdeloisirs
Espacesvertsurbains
Etangsetlacs
Exploitationsagricoles
Foretsdefeuillus
Foretsderesineux
109
Tableaud’attributiondepotentialitédeprésencedechaqueespèceenfonctiondeleurrayonquotidiend’actionetdel’occupationdusol
autourdesgîtesrépertoriés(suite).
Petit
Petit
Grand
Grand
Murinde
Barbastelle Barbastelle
Grand
Grand
Rhinolophe Rhinolophe Rhinolophe Rhinolophe
Bechstein
5km
10km
Murin10km Murin25km
2,5km
4km
2,5km
6km
1,5km
Libellé
Murinà
Murinà
Murinde Minioptère
Noctule Noctulede
oreilles
oreilles
Bechstein deSchreibers commune
Leisler
échancrées échancrées
5km
15km
10km
10km
4km
15km
Foretsmixtes
Fourresetfructicees
Frichesindustrielles
Frichesminieres
Golfs
Gravieresetsablieres
Habitatcontinu
Habitatdiscontinu
Houblon
Landes
Pelousesetpaturagesdemontagne
Prairies
Ripisylve
Rochesnues
Tourbieresetmarais
Vergers
Vignes
Zonesd'activitestertiaires
110
Annexe14:Méthodologiepourlacréationdescartes
depotentialitédeprésencedesOdonates
Seules les données validées récentes (postérieures à 1990) ont été exploitées. Certaines données
antérieuresà1990ontpuêtreretenuespourdéfinirdesniveauxdepotentialitédeprésencefaible.
Pour une espèce - Leucorrhine à gros thorax Leucorrhinia pectoralis - les données de dispersion
(c’est-à-dire observations un imago isolé sur un site où l’espèce n’a jamais été revue par la suite)
n’ontpasétéretenues.
Pour les autres espèces, toutes les données ont été retenues, car concentrées sur des secteurs de
présenceetprochesdestationsoud’habitatsfavorables.
Lescartesontétéréaliséesàl’aidedulogicielArcGIS(version10.2).
Deuxcouchesontétéretenuescommebasedetravail:
- pour les espèces associées aux rivières et fleuve: BD Carthage (dénomination et niveau=
vérifier dans le SIG) + bassins versants. Les habitats de ces espèces sont nécessairement
cartographiéessurcettecouche.
- pourlesautresespèces,associéesauxmilieuxlentiques,ouàdesmilieuxlotiquesdepetites
dimensions,enl’absencedecouchecartographiantdemanièresuffisammentexhaustiveles
milieux aquatiques, carte des unités naturelles d’Alsace (réalisation Odonat 2014). Cette
carte est basée sur la délimitation des unités (et sous-unités) naturelles de la région. Une
uniténaturelleestunterritoireoùlesprincipalesinfluencesabiotiquesgénérantl’existence
de milieux naturels ou subnaturels, d’ensembles paysagers, de présence d’espèces
spécialisées… sont jugés relativement similaires à l’échelon régionale: géologie;
hydrologieglobale;lecaséchéant,altitude(climat).Laprésenced’aumoinsunestationdans
uneuniténaturellepermetd’envisagercommetrèsraisonnablel’existenced’autresbiotopes
de reproduction similaires dans cette unité naturelle. Ceci n’est néanmoins pas une
certitude.Lefaitd’associerunniveaud’enjeuencolorianttoutel’unité/sous-uniténaturelle
met en avant la nécessité d’évaluer tout milieu de reproduction potentiel au sein de cette
unité/sous-unité.
Troiszonesdepotentialitédeprésenceontétédéfiniespourchaqueespèce.
Espècesassociéesauxrivièresetfleuve:GompheserpentinOphiogomphuscecilia
- les tronçons hydrographiques avec présence régulière de l’espèce correspondent aux niveaux de
potentialitédeprésencelesplusélevés:
-lapotentialitéforte(représentéeenrouge)correspondauxtronçonsoùlareproductionest
avérée(aumoinsparplace)parlarécolted’exuvies
- la potentialité moyenne (représentée en orange) correspond aux tronçons où la
reproductionresteàprouver,maislaprésencerégulièred’imagospermetdelaconsidérercomme
probable.
- enfin, la potentialité faible (représentée en jaune pâle) correspond par défaut à l’ensemble du
linéairehydrographiquedessous-bassinsversantsavecprésencepermanentedel’espèce.Ilvadesoi
quebeaucoupdeceslinéairesnesontpasdeshabitatsfavorables.Maisladispersiond’imagos(déjà
111
constatée par endroits), la dérive larvaire, voire la découverte de nouveaux tronçons avec
reproduction,yestpossible.
- le niveau de potentialité nul (non coloré) équivaut à des (sous)bassins versants où l’espèce n’a
jamaisétéobservée.
Espècesassociéesauxrivièresetfleuve:GompheàpattesjaunesGomphusflavipes
- la potentialité forte (représentée en rouge) correspond à l’ensemble du cours du Rhin, où la
reproductionsporadiquemaisdisséminéesurtoutlecoursdufleuveaétéconstatée.
Notevalablepourlesdeuxespèces:
- Au sein des linéaires hydrographiques à potentialité forte et moyennne, les variations de
micro-habitatsfontqueladensitévoirelaprésencedeslarvessontloind’êtrehomogènes,et
nécessitentuneanalysespécifique.
- PourleRhin,seullecoursdufleuve(RhincanaliséetVieux-Rhin)aétéreprésenté.Maisles
annexescourantesdufleuve(Giessen)montrantunhabitatfavorablesontconcernéesparla
recherchedesespèces.
Espèces associées aux milieux lentiques: Leucorrhine à gros thorax Leucorrhinia pectoralis,
Leucorrhine à large queue Leucorrhinia caudalis, et Sympétrum déprimé Sympetrum
depressiusculum.
Pour toutes ces espèces, l’enjeu couvre la totalité des surfaces des (sous)unités naturelles de
présence.Leshabitatsconnusoupotentielsnereprésententnéanmoinsqu’uneinfimesurfacedeces
territoires.
- La potentialité forte (représentée en rouge) signale les (sous)unités naturelles où la
reproductiondel’espèceestavéréesuraumoinsunestation.
- Lapotentialitémoyenne(représentéeenorange)signaleles(sous)unitésnaturellesabritant
des habitats très favorables, en périphérie de stations actuelles (alsace ou limitrophe) ou
avecdesobservationsd’imagoscantonnés(maisreproductionnonprouvée).
- La potentialité faible (représentée en jaune) signale les principales (sous)unités naturelles
avechabitatspotentiels(ouprésencehistorique).
Espècesassociéesauxpetitshabitatslotiquesenmilieuouvert:AgrionornéCoenagrionornatum
-
La potentialité forte (représentée en rouge) signale l’unité naturelle où les stations
historiques et la présence récente de l’espèce est connue. Sympatrique de Agrion de
MercureCoenagrionmercuriale,elleresteàrechercherailleurs,enparticulierdansleszones
d’enjeufortdecedernier,enparticulierdansleNordBas-Rhin.
Espèces associées aux petits habitats lotiques en milieu ouvert: Agrion de Mercure Coenagrion
mercuriale
- La potentialité faible (représentée en jaune) signale toutes les unités naturelles de plaine,
l’espèce ayant une large répartition à basse altitude, et des potentialités réelles sur tout
secteur.
- La potentialité forte (représentée en rouge) est définie par un cercle d’un km autour de
touteslesobservationsdel’espèce.Cettereprésentationmontreunezoned’occurrencepar
défaut, celle-ci étant probablement plus élargie. Les linéaires hydrographiques favorables
connectésàdeszonesd’enjeuxfortsenparticuliersonttrèspotentiels.
112
Annexe15:Fichesdeprésentationdesespèces
113
Les plans régionaux d’actions en Alsace
Petit Rhinolophe
Rhinolophus hipposideros
Ordre : Chiroptères (Bechstein, 1800)
Famille : Rhinolophidae
Statuts de protection
Protection nationale
Article 2 Arrêté du 23/04/07
Directive Habitats
Annexe 2 et 4
Convention de Berne
Annexe 2
Convention de Bonn
Annexe 2
Statuts de menace (Listes rouges UICN)
Alsace (2014)
En danger
France (2008)
Préoccupation mineure
Monde (2012)
Préoccupation mineure
Espèce déterminante ZNIEFF* / SCAP**
Description
Le Petit Rhinolophe est le plus petit représentant de la famille des Rhinolophidés, avec
un poids compris entre 4 et 9 g et une taille comprise entre 37 et 45 mm (tête+corps).
Son pelage est brun clair sur le dos et grisâtre sur le ventre. Comme tous les autres
représentants de cette famille, son museau possède une feuille nasale en forme de
« fer à cheval », qui lui sert notamment à émettre des ultrasons. Également comme
les autres espèces de rhinolophes, il possède des oreilles larges à la base dépourvus
de tragus. Au repos, suspendu par les pattes, le Petit Rhinolophe s’enveloppe complètement dans ses ailes.
Comme la majorité des chiroptères, le Petit Rhinolophe ne met bas qu’un petit par an ;
environ la moitié des femelles d’une colonie se reproduisent chaque année.
Les confusions ne sont possibles qu’avec les autres Rhinolophidés (le Grand Rhinolophe
pour l’Alsace) mais sa petitesse empêche toute erreur.
Petit Rhinolophe en hibernation
Biologie et Écologie
Le Petit Rhinolophe est fidèle à ses gîtes de mise bas (ou
de parturition) et d’hibernation. Les gîtes d’hiver et d’été
sont rarement séparés de plus de 20 km.
Dans les gîtes de parturition, le facteur qui semble le plus
important est la perméabilité de l’air ; des courants d’air
trop fréquents rendent rédhibitoires certains gîtes pour la
mise bas. Cette espèce affectionne généralement les gîtes
compartimentés où elle pourra changer de pièce selon les
conditions météorologiques.
En hiver, le Petit Rhinolophe trouve refuge dans des cavités souterraines à forte hygrométrie. Il utilise souvent les
micro-gîtes les plus abrités et est rarement présent près
de l’entrée car il préfère l’obscurité complète.
Il privilégie les forêts pour chasser. Les haies à proximité
de milieux humides, les forêts mixtes à structure variée,
les haies bocagères et les vergers pâturés sont également
Habitat favorable à la chasse du Petit Rhinolophe (Sondersdorf-68)
appréciés par l’espèce à condition que la distance qui sépare deux milieux prospectés n’excède pas 10 m. En effet, elle ne s’écarte que très rarement de plus d’un mètre
d’un couvert ou d’un linéaire boisé.
Ses territoires de chasse sont généralement situés dans un rayon compris entre 2,5 et 4 km de son gîte.
Il se nourrit de proies de petite taille, principalement de diptères, de lépidoptères et de trichoptères. Il chasse en
forêt à tous les étages de la végétation et pratique occasionnellement la chasse à l’affût.
Hibernation
Transit
Éléments du cycle de vie du
Petit Rhinolophe
Mise bas et élevage des jeunes
Accouplements
Mois
janv
fév
mars
avr
mai
juin
juil
août
sept
oct
nov
déc
* ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique
** SCAP : Stratégie de création des aires protégées
Rhinolophus hipposideros
Distribution
En Europe, la limite nord de l’aire de répartition du Petit
Rhinolophe s’étend de l’ouest de l’Angleterre et de l’Irlande au sud de la Pologne, en passant par le nord de la
France, le sud de la Belgique et le sud de l’Allemagne. A
l’Est, il atteint le Cachemire, l’Irak et au Sud, il est présent
dans toute l’Europe méditerranéenne, jusqu’en Afrique du
Nord. Les populations au nord de son aire de répartition
sont faibles à très rares, alors qu’il est plus courant vers
le sud et sud-est de l’Europe. Il est commun en Slovénie,
Slovaquie, Hongrie, Roumanie, Bulgarie et dans les Balkans.
En France, le Petit Rhinolophe est présent dans tous les
départements, à l’exception de la petite couronne parisienne et du Nord. Les principaux bastions français sont
en Midi-Pyrénées, en Bourgogne et en Corse.
En Alsace, l’espèce n’est connue pendant la période estivale que du Jura alsacien où sont inventoriées trois colonies de parturition. En hiver, on retrouve le Petit Rhinolophe en petit nombre dans certaines cavités naturelles
du Sundgau mais aussi dans des mines ou des ouvrages
militaires de certaines vallées vosgiennes jusqu’à la vallée
de la Bruche.
Répartition nationale du Petit Rhinolophe
(Source : Arthur et Lemaire, 2015)
Menaces
En Alsace, les principales menaces restent la disparition
des gîtes (rénovation et isolation de l’habitat, fermeture
des accès), la transformation des paysages, le morcellement voir la perte des habitats de chasse et les effets
négatifs des pesticides encore utilisés en agriculture et
sylviculture ainsi que pour les traitements des charpentes.
Enfin, l’effondrement ou la fermeture des cavités accueillant des chauves-souris en hiver peut être dommageable
à cette espèce très fidèle à son gîte d’hiver. Aucune étude
européenne ne signale de cas de mortalité de petits rhinolophes ayant pour cause les éoliennes.
CHAUVIN H., 2015. Les plans régionaux d’actions en Alsace. Petit Rhinolophe Rhinolophus hipposideros. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p.
Petit Rhinolophe
Ressources bibliographiques
Lemaire M. & Arthur L., 2015. Les chauves-souris de France,
Belgique, Luxembourg et Suisse. 2e édition.- Editions Biotope, MNHN.
GEPMA, 2014. Plan Régional d’Actions en faveur des chiroptères d’Alsace 2014-2018. Groupe d’Étude et de Protection
des Mammifères d’Alsace / Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement en Alsace,
66 pages.
Liens
Généralités : http://gepma.org
Pour consulter le PRA : http://www.alsace.developpementdurable.gouv.fr/plans-nationaux-d-actions-r94.html
Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org
Office des Données Naturalistes d’Alsace
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 26 68
[email protected] - www.odonat-alsace.org
Répartition du Petit Rhinolophe en Alsace
(Source : André et al., 2014)
Groupe d’Étude et de Protection des
Mammifères d’Alsace
8 rue Adèle Riton
67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 53 51
[email protected] - www.gepma.org
Conception et diffusion / Octobre 2015
Photographies : Christelle BRAND, Eric JAEGLY, Alexandre KELTZ
André A., Brand C. et Capber F. (coord.), 2014. Atlas de
répartition des mammifères d’Alsace. Collection Atlas de la
Faune d’Alsace. GEPMA. 730 p.
Les plans régionaux d’actions en Alsace
Noctule commune / Noctule de Leisler
Nyctalus noctula (Schreber, 1774) / Nyctalus leisleri (Kuhl, 1817)
Ordre : Chiroptères Famille : Vespertilionidae
Statuts de protection
Protection nationale
Article 2 Arrêté du 23/04/07
Directive Habitats
Annexe 4
Convention de Berne
Annexe 2
Convention de Bonn
Annexe 2
Statuts de menace (Listes rouges UICN)
Alsace (2014)
Quasi menacé
France (2008)
Quasi menacé
Monde (2012)
Préoccupation mineure
Espèces déterminantes ZNIEFF*
Description
Ces deux espèces de noctules possèdent un tragus court et petit à l’aspect d’un chapeau
de champignon, ainsi que des membranes alaires particulièrement velues sur leur face
interne le long de l’avant-bras, caractériques de ce genre.
L’odeur musquée de ces espèces est également caractérique de ce genre.
La Noctule commune figure parmi les grandes espèces d’Europe. Les oreilles sont très larges à la base avec un sommet bien arrondi,
en forme de pelle. Elle possède un beau pelage dorsal brun roussâtre avec des reflets dorés. Le poil, assez court, est dense, lisse
et lustré, semblable à un velours bien soigné. La face ventrale est brune, légèrement plus claire. Elle mesure entre 60 et 90 mm
(tête+corps), avec un poids compris entre 17 et 45 g ainsi qu’une envergure pouvant atteindre 45 cm.
La Noctule de Leisler est de taille moyenne, c’est la plus petite des noctules européenne. Elle mesure entre 48 et 72 mm (tête+corps),
peut peser entre 8 à 23 g et son envergure peut aller jusqu’à 34 cm. Le pelage est brun terne tirant vers le brun-gris pour les juvéniles. Il est un peu plus clair sur le ventre mais sans séparation de coloration franche.
Contrairement à la majorité des chiroptères, les noctules donnent régulièrement naissance à des jumeaux.
Biologie et Écologie
Ces deux espèces de noctules sont des migratrices. Ce sont généralement
les femelles qui effectuent les déplacements les plus longs, généralement
selon un axe nord-est/sud-ouest pour la Noctule de Leisler, et en suivant la
vallée du Rhin puis celle du Rhône en longeant la façade est du Jura pour la
Noctule commune (le record de distance connu étant de plus de 1500 km
pour les deux espèces). Les mâles semblent occupés les mêmes territoires
tout au long de l’année.
La Noctule commune est une espèce initialement forestière mais qui s’est
bien adaptée à la vie urbaine. Sa présence est également liée à la proximité
de l’eau. En Alsace, elle est surtout connue en plaine.
La Noctule de Leisler, quant à elle, est une espèce forestière préférent nettement les massifs à essences caduques assez ouverts comme les châtaigneraies, les chênaies, mais elle fréquente aussi les bois de résineux. Elle
Habitat favorable pour l’alimentation et le gîte des noctules
recherche également la proximité des milieux humides et peut se retrouver
au niveau des parcs urbains, jardins, vergers et villages.
Malgré des signes de reproduction en Alsace pour les deux espèces, aucun gîte de parturition n’est connu dans la région à
l’heure actuelle. Ses gîtes sont principalement situés au sein des arbres (arbres creux, anciens trou de pics, fissures) même
si elles peuvent être parfois observés au sein de bâtis (caissons de volets, fissures, joints de dilatation). Elles peuvent également occuper des gîtes artificiels ainsi que des fissures de falaise. Elles sont très fidèles à leurs gîtes (à l’instar de l’ensemble
des chiroptères).
Leur régime alimentaire est principalement constitué de diptères (syrphes), coléoptères (dont bousiers et hannetons), éphéméroptères, lépidoptères, trichoptères, hémiptères (punaises des bois) évoluant généralement à une hauteur de 10 à 50 m
ou au-dessus des zones humides.
Ces deux noctules chassent généralement dans un rayon d’une dizaine à une vingtaine de kilomètres autour de son gîte.
Hibernation
Migration
Éléments du cycle de vie de la
Noctule commune (orange) et de
la Noctule de Leisler (vert)
Mise bas et élevage des jeunes
Élevage des jeunes
Accouplements
Mois
janv
fév
mars
avr
mai
juin
juil
août
sept
oct
nov
déc
* ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique
En Europe, leur répartition va jusqu’en Russie. Les populations de Noctule de
Leisler sont considérées comme trois fois moins denses que celles de la Noctule
commune dans l’ouest de l’Europe.
En France, la Noctule de Leisler est assez rare au nord-ouest et ses populations
augmentent en densité vers le sud-est. Elle peut apparaître ponctuellement en
grand nombre sur le littoral méditerranéen au moment des migrations automnales. La Noctule commune, quant à elle, est commune dans tout le centre-ouest,
plus rare au sud et sur le littoral, de la Bretagne au Pas-de-Calais et est absente
de Corse.
En Alsace, la Noctule de Leisler est présente sur l’ensemble des massifs forestiers, que ce soit en plaine ou en montagne. Elle est surtout contactée en période
de migrations ; des accouplements ont pu être observés notamment dans des
gîtes artificiels des Vosges du Nord. La Noctule commune est présente en Alsace
bossue, dans les Vosges du Nord, en forêt de Haguenau, en bande rhénane, dans
les rieds, sur le Piémont et dans les vallées vosgiennes. Son statut reste à préciser
dans les Hautes-Vosges. Plusieurs colonies d’hibernation ont été trouvées, notamment suite à l’abattage de vieux arbres à cavités.
Menaces
Les principales menaces pesant sur ces deux espèces sont les suivantes : une
gestion forestière et des arbres d’alignement et d’ornement ne permettant pas
le vieillissement des arbres et le maintien des arbres à cavités ; l’élagage et
l’abattage de vieux arbres à cavités privant ces espèces de gîtes propices en
toute saison ; le développement de l’énergie éolienne sans prise en compte des
chiroptères (la Noctule commune étant la principale victime au niveau européen
après la Pipistrelle commune) ; les traitements anti-parasitaire du bétail ou
encore les pesticides utilisés en agriculture intensive affectant leurs ressources
alimentaires.
Répartition nationale de la Noctule commune (en haut) et de la
Noctule de Leisler (en bas)
(Source : Arthur et Lemaire, 2015)
Ressources bibliographiques
André A., Brand C. et Capber F. (coord.), 2014. Atlas de répartition des mammifères d’Alsace. Collection Atlas de la Faune d’Alsace. GEPMA. 730 p.
Lemaire M. & Arthur L., 2015. Les chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. 2e édition.- Editions Biotope, MNHN.
GEPMA, 2014. Plan Régional d’Actions en faveur des chiroptères d’Alsace 20142018. Groupe d’Étude et de Protection des Mammifères d’Alsace / Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement en Alsace, 66 pages.
Office des Données Naturalistes d’Alsace
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 26 68
[email protected] - www.odonat-alsace.org
Répartition de la Noctule commune (en haut) et de la Noctule de
Leisler (en bas) en Alsace
(Source : André et al., 2014)
Liens
Généralités : http://gepma.org
Pour consulter le PRA : http://www.alsace.developpement-durable.gouv.fr/plans-nationaux-d-actions-r94.html
Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org
Groupe d’Étude et de Protection
des Mammifères d’Alsace
8 rue Adèle Riton
67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 53 51
CHAUVIN H., 2015 Les plans régionaux d’actions en Alsace. Noctule commune / Noctule de Leisler Nyctalus noctula / Nyctalus leisleri. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement
et du Logement d’Alsace, 2 p.
Distribution
Photographies : Éric BUCHEL, Fabien SANÉ, Erwannn THEPAUT, Julien VITTIER
Nyctalus noctula / Nyctalus leisleri
Conception et diffusion /Octobre 2015
Noctule commune / Noctule de Leisler
Les plans régionaux d’actions en Alsace
Minioptère de Schreibers
Miniopterus schreibersii
Ordre : Chiroptères (Kuhl, 1817)
Famille : Vespertilionidae
Statuts de protection
Protection nationale
Article 2 Arrêté du 23/04/07
Directive Habitats
Annexe 2 et 4
Convention de Berne
Annexe 2
Convention de Bonn
Annexe 2
Statuts de menace (Listes rouges UICN)
Alsace (2014)
En danger critique d’extinction
France (2008)
Vulnérable
Monde (2012)
Quasi menacé
Espèce déterminante ZNIEFF* / SCAP**
Description
Le Minioptère de Schreibers est le seul représentant en Europe méridionale du genre Miniopterus, genre qui possède la
plus vaste répartition géographique mondiale au sein des chauves-souris. Cette espèce de taille moyenne (entre 50 et
62 mm (tête+corps)) possède un corps allongé et des ailes longues et fines. Le front très nettement bombé est caractéristique, le museau est court, la bouche et la denture petites. Les oreilles sont courtes, triangulaires et dépassent à
peine du pelage. Son poids est compris entre 9 et 18 g. Son pelage est gris brun sur le dos et gris clair sur le ventre.
Comme la majorité des chiroptères, le Minioptère de Schreibers ne met bas généralement qu’un petit par an.
L’espèce ne peut être confondue avec aucune autre espèce en Europe occidentale.
Biologie et Écologie
Migrateur saisonnier, le Minioptère de Schreibers
entreprend des déplacements de quelques
dizaines à quelques centaines de kilomètres
entre ses différents gîtes d’hiver et d’été.
Aucun gîte de parturition n’est connu en Alsace
à l’heure actuelle. Espèce cavernicole, elle
est généralement liée aux zones karstiques,
fréquentant
majoritairement
des
gîtes
hypogés naturels ou artificiels, que ce soit
pour l’hibernation, la mise bas ou le transit.
On le retrouve ainsi dans des mines, des
grottes, des carrières, des tunnels, parfois
des caves, sous des ponts ou d’autres cavités
d’origine anthropique. Espèce connue pour
être très grégaire, ses colonies rassemblent
généralement plusieurs milliers d’individus, très
fidèles à leurs gîtes (à l’instar de l’ensemble des
chiroptères).
Site de transit du Minioptère de Schreibers (cavité souterraine-68)
Son régime alimentaire est principalement
constitué de lépidoptères, dans des milieux très
variés, anthropisés ou naturels : villages éclairés, forêts de feuillus, lisières forestières ou ripisylves. Le Minioptère de
Schreibers chasse généralement dans un rayon d’une quinzaine de kilomètres autour de son gîte.
Hibernation
Transits
Éléments du cycle de vie du
Minioptère de Schreibers
Mise bas et élevage des jeunes
Élevage des jeunes
Accouplements
Mois
janv
fév
mars
avr
mai
juin
juil
août
sept
oct
nov
déc
* ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique
** SCAP : Stratégie de création des aires protégées
Distribution
En Europe, le bassin méditerranéen concentre l’essentiel
des populations du Minioptère de Schreibers. Le Portugal
constitue la limite occidentale de l’espèce alors qu’à l’Est,
on la retrouve jusqu’en Turquie et en Ukraine. Au Nord,
l’espèce était connue dans le sud-ouest de l’Allemagne,
au Kaiserstuhl dans la plaine du Rhin, mais la population
est aujourd’hui considérée comme éteinte. Le gîte le plus
septentrional d’Europe est situé en Slovaquie.
En France, l’essentiel de la population se situe dans le
Sud : en Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte d’Azur. L’Hexagone constitue le second
bastion septentrional de l’espèce.
En Alsace, l’espèce est présente à un unique endroit,
dans la cavité souterraine de Soultzmatt. Utilisée principalement en période de transits printanier et automnal,
quelques observations d’individus ont néanmoins été faits
dans cette cavité en période hivernale.
Répartition nationale du Minioptère de Schreibers
(Source : Arthur et Lemaire, 2015)
Menaces
Les dérangements, l’utilisation massive de pesticides et
la mise en sécurité inadaptée de certains gîtes hypogés
sont autant de menaces qui pèsent sur l’espèce.
Ressources bibliographiques
André A., Brand C. et Capber F. (coord.), 2014. Atlas de
répartition des mammifères d’Alsace. Collection Atlas de la
Faune d’Alsace. GEPMA. 730 p.
Lemaire M. & Arthur L., 2015. Les chauves-souris de
France, Belgique, Luxembourg et Suisse. 2e édition.- Editions Biotope, MNHN.
Photographies : Christelle BRAND, Fabien SANÉ
GEPMA, 2014. Plan Régional d’Actions en faveur des
chiroptères d’Alsace 2014-2018. Groupe d’Étude et de
Protection des Mammifères d’Alsace / Direction Régionale
de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement en
Alsace, 66 pages.
Liens
Généralités : http://gepma.org
Pour consulter le PRA : http://www.alsace.developpement-durable.gouv.fr/plans-nationaux-d-actions-r94.html
Pour transmettre vos observations :
www.faune-alsace.org
Répartition du Minioptère de Schreibers en Alsace
(Source : André et al., 2014)
Office des Données Naturalistes d’Alsace
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 26 68
[email protected] - www.odonat-alsace.org
CHAUVIN H., 2015 Les plans régionaux d’actions en Alsace. Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersii. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p.
Miniopterus schreibersii
Groupe d’Étude et de Protection
des Mammifères d’Alsace
8 rue Adèle Riton
67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 53 51
Conception et diffusion / Octobre 2015
Minioptère de Schreibers
Les plans régionaux d’actions en Alsace
Grand Rhinolophe
Rhinolophus ferrumequinum
Ordre : Chiroptères (Schreber, 1774)
Famille : Rhinolophidae
Statuts de protection
Protection nationale
Article 2 Arrêté du 23/04/07
Directive Habitats
Annexe 2 et 4
Convention de Berne
Annexe 2
Convention de Bonn
Annexe 2
Statuts de menace (Listes rouges UICN)
Alsace (2014)
Non Applicable, occasionnel
France (2008)
Quasi menacé
Monde (2012)
Préoccupation mineure
Espèce déterminante ZNIEFF* / SCAP**
Description
Le Grand Rhinolophe est le plus grand représentant de la famille des
Rhinolophidés, avec un poids compris entre 15 et 34 g et une taille
comprise entre 54 et 71 mm (tête+corps). Son pelage est épais, relativement long, de coloration peu foncée : gris brun sur le dos avec des
nuances de brun roux à doré, tirant vers le blanc grisâtre sur le ventre.
Comme tous les autres représentants de cette famille, son museau possède une feuille nasale en forme de « fer à cheval », qui lui sert notamment à émettre des ultrasons. Également comme les autres espèces de
rhinolophes, il possède des oreilles larges à la base dépourvus de tragus. Au repos, suspendu par les pattes, le Grand Rhinolophe s’enveloppe
presque complètement dans ses ailes.
Comme la majorité des chiroptères, le Grand Rhinolophe ne met bas
qu’un petit par an.
Les confusions ne sont possibles qu’avec les autres Rhinolophidés (le Petit Rhinolophe pour l’Alsace) mais sa grande taille empêche toute erreur.
Biologie et Écologie
La distance moyenne entre les gîtes d’hiver et d’été est de 60 km pour les
femelles et de 90 km pour les mâles.
Aucun gîte de parturition n’est connu en Alsace à l’heure actuelle.
Au coeur de l’hiver, le Grand Rhinolophe recherche des cavités souterraines offrant une température constante d’environ 6 à 8°C pour hiberner. Il
est cependant possible de trouver sous nos latitudes de grands rhinolophes
dans des cavités ne correspondant pas à leur préférundum (en Alsace, les
cavités étant généralement plus froides) : ils les fréquentent à l’occasion de
déplacements intervenants en début ou en fin de saison froide ou lors d’épisodes de redoux hivernaux.
Les terrains de chasse favoris de l’espèce sont les milieux pâturés (bovins)
entrecoupés de milieux forestiers (feuillus) et de réseaux de haies. Elle chasse
également, en période estivale, en zones ouvertes en bordure de village
(bords de cours d’eau, vergers, zones riches en haies).
Habitat favorable au Grand Rhinolophe
(cavité souterraine-68)
Les territoires de chasse exploités par une colonie se situent dans un rayon de
4 à 5 km autour du gîte.
Il se nourrit de proies de grande taille, comme les coléoptères et les grands papillons de nuit. En fonction des ressources alimentaires, il peut également se reporter sur des diptères, des hyménoptères, des trichoptères ou des araignées.
Hibernation
Transit
Mise bas et élevage des jeunes
Éléments du cycle de vie du
Grand Rhinolophe
Élevage des jeunes
Accouplements
Mois
janv
fév
mars
avr
mai
juin
juil
août
sept
oct
nov
déc
* ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique
** SCAP : Stratégie de création des aires protégées
Rhinolophus ferrumequinum
Distribution
En Europe, le Grand Rhinolophe est très présent dans
la région méditerranéenne et dans les Balkans. L’espèce
atteint le sud-ouest du Royaume-Uni, le sud de la Belgique, le Luxembourg, le sud de l’Allemagne, la République
Tchèque, le sud de la Pologne, la Roumanie, la Géorgie,
puis la Turquie jusqu’au Caucase. A l’instar du Petit Rhinolophe, les populations installées le long de la limite nord de
son aire de répartition ont connu une régression drastique
au cours des cinquante dernière années.
En France, le Grand Rhinolophe est présent dans tous les
départements, à l’exception de la petite couronne parisienne, du Bas-Rhin et du Nord. Il est très présent en Pays
de Loire, Poitou-charentes, Bretagne et Midi-Pyrénées.
En Alsace, l’espèce n’est pas connue pendant la période
estivale. Seuls des individus isolés sont observés en hibernation dans des cavités du Haut-Rhin, notamment les
abris militaires de Wattwiller et de la haute vallée de la
Doller à Sewen. Elle est également présente à Sentheim et
Soultzmatt ainsi que ponctuellement dans le parc naturel
régional des Vosges du Nord.
Répartition nationale du Grand Rhinolophe
(Source : Arthur et Lemaire, 2015)
Menaces
En Alsace, les principales menaces sont la disparition des
d’hibernation et les dérangements au sein de ces gîtes.
Par ailleurs, la modification et la fragmentation de l’habitat par l’agriculture intensive, les infrastructures routières
et ferroviaires sont également des facteurs importants de
réduction des effectifs.
Ressources bibliographiques
André A., Brand C. et Capber F. (coord.), 2014. Atlas de
répartition des mammifères d’Alsace. Collection Atlas de la
Faune d’Alsace. GEPMA. 730 p.
CHAUVIN H., 2015 Les plans régionaux d’actions en Alsace. Grand Rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p.
Grand Rhinolophe
Lemaire M. & Arthur L., 2015. Les chauves-souris de
France, Belgique, Luxembourg et Suisse. 2e édition.- Editions Biotope, MNHN.
Photographies : Christelle BRAND
GEPMA, 2014. Plan Régional d’Actions en faveur des
chiroptères d’Alsace 2014-2018. Groupe d’Étude et de
Protection des Mammifères d’Alsace / Direction Régionale
de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement en
Alsace, 66 pages.
Liens
Pour transmettre vos observations :
www.faune-alsace.org
Office des Données Naturalistes d’Alsace
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 26 68
[email protected] - www.odonat-alsace.org
Répartition du Grand Rhinolophe en Alsace
(Source : André et al., 2014)
Groupe d’Étude et de Protection
des Mammifères d’Alsace
8 rue Adèle Riton
67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 53 51
[email protected] - www.gepma.org
Conception et diffusion / Octobre 2015
Pour consulter le PRA : http://www.alsace.developpement-durable.gouv.fr/plans-nationaux-d-actions-r94.html
Généralités : http://gepma.org
Les plans régionaux d’actions en Alsace
Grand Murin
Myotis myotis
(Borkhausen, 1797)
Ordre : Chiroptères Famille : Vespertilionidae
Statuts de protection
Protection nationale
Article 2 Arrêté du 23/04/07
Directive Habitats
Annexe 2 et 4
Convention de Berne
Annexe 2
Convention de Bonn
Annexe 2
Statuts de menace (Listes rouges UICN)
Alsace (2014)
Quasi menacé
France (2008)
Préoccupation mineure
Monde (2012)
Préoccupation mineure
Espèce déterminante ZNIEFF*
Description
Le Grand Murin est l’une des plus grandes chauves-souris
d’Europe. Ses oreilles et son museau sont de couleur caramel clair avec des nuances rosées à couleur chair, les membranes alaires marron. Le pelage est brun clair sur le dos avec
des nuances brun-roux contrastant nettement avec le ventre
presque blanc. Il mesure entre 67 à 84 mm (tête+corps), pèse
20 à 40 g et son envergure est d’environ 35 à 45 cm.
Comme la majorité des chiroptères, le Grand Murin ne met bas
généralement qu’un petit par an.
L’espèce peut parfois être confondue avec aucune autre espèce en Alsace.
Terrain de chasse favorable au Grand Murin (Vosges du Nord-67)
Biologie et Écologie
La distance moyenne entre ses différents gîtes d’hiver et d’été est d’une cinquantaine de kilomètres.
En Alsace, les gîtes de parturition ne sont localisés
que dans de vastes combles sombres de bâtiments
et possédant des ouvertures suffisamment grandes.
En Alsace, en hiver, l’espèce est très fidèle à ses
gîtes (à l’instar de l’ensemble des chiroptères).
En Alsace, le Grand Murin chasse préférentiellement
en milieu forestier. Il inspecte la litière en volant à
un ou deux mètres de hauteur, puis s’abat sur sa
proie qu’il capture à même le sol. Il peut également
se retrouver en milieux ouverts (type prairie). Cette
espèce chasse généralement dans un rayon moyen
de 10 km autour de son gîte (pouvant aller jusqu’à
une vingtaine de kilomètres).
Son régime aliMentaire est principalement constitué
d’invertébrés de grande taille comme les carabes
(proies favorites). Il consomme également des chilopodes, araignées, larves de coléoptères, hannetons,
bousiers, courtilières, tipules et orthoptères.
Combles favorables à la mise bas du Grand Murin (Soppe-le-Bas-68)
Hibernation
Transits
Éléments du cycle de vie du
Grand Murin
Mise bas et élevage des jeunes
Élevage des jeunes
Accouplements
Mois
janv
fév
mars
avr
mai
juin
juil
août
sept
oct
nov
déc
* ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique
Grand Murin
Myotis myotis
En Europe, le Grand Murin est présent sur tout le
continent ainsi qu’en Turquie. Cette espèce est considérée comme disparue en Grande-Bretagne.
En France, l’espèce est commune dans la majorité
du territoire à l’exception de la Bretagne, de l’Île-deFrance, du Nord-Pas-de-Calais et du pourtour méditerranéen où elle semble plus rare. Elle est également
absente en Corse, où elle est remplacé par le Murin du
Maghreb (Myotis punicus). Le quart nord-est du pays
héberge près de la moitié des effectifs nationaux de
cette espce.
En Alsace, le Grand Murin est présent toute l’année.
On comptabilise 260 sites d’hibernation pour cette espèce et 55 sites de parturition.
Répartition nationale du Grand Murin
(Source : Arthur et Lemaire, 2015)
En Alsace, les principales menaces pesant sur le
Grand Murin sont les atteintes aux gîtes de parturition
(dérangements, travaux de rénovation, fermetures
des accès, traitements chimiques des charpentes, illuminations nocturnes). Ponctuellement, l’Effraie des
clochers (Tyto alba) peut fortement perturber une
colonie (prédation).
Les dérangements au sein des sites d’hibernation, les
traitements anti-parasitaires et la fragmentation des
paysages menacent également cette espèce.
Ressources bibliographiques
André A., Brand C. et Capber F. (coord.), 2014. Atlas de
répartition des mammifères d’Alsace. Collection Atlas
de la Faune d’Alsace. GEPMA. 730 p.
Lemaire M. & Arthur L., 2015. Les chauves-souris de
France, Belgique, Luxembourg et Suisse. 2e édition.Editions Biotope, MNHN.
Photographies : Christelle BRAND, Yves MULLER
GEPMA, 2014. Plan Régional d’Actions en faveur des
chiroptères d’Alsace 2014-2018. Groupe d’Étude et de
Protection des Mammifères d’Alsace / Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement en Alsace, 66 pages.
Liens
Généralités : http://gepma.org
Pour consulter le PRA : http://www.alsace.developpement-durable.gouv.fr/plans-nationaux-d-actions-r94.
html
Pour transmettre vos observations :
www.faune-alsace.org
Office des Données Naturalistes d’Alsace
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 26 68
[email protected] - www.odonat-alsace.org
Répartition du Grrand Murin en Alsace
(Source : André et al., 2014)
Groupe d’Étude et de Protection
des Mammifères d’Alsace
8 rue Adèle Riton
67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 53 51
[email protected] - www.gepma.org
Conception et diffusion / Octobre 2015
Menaces
CHAUVIN H., 2015 Les plans régionaux d’actions en Alsace. Grand Murin Myotis myotis. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p.
Distribution
Les plans régionaux d’actions en Alsace
Barbastelle d’Europe
Barbastella barbastellus
Ordre : Chiroptères (Schreber, 1774)
Famille : Vespertilionidae
Statuts de protection
Protection nationale
Article 2 Arrêté du 23/04/07
Directive Habitats
Annexe 2 et 4
Convention de Berne
Annexe 2
Convention de Bonn
Annexe 2
Statuts de menace (Listes rouges UICN)
Alsace (2014)
Vulnérable
France (2008)
Préoccupation mineure
Monde (2012)
Quasi menacé
Espèce déterminante ZNIEFF*
Description
La Barbastelle d’Europe est la seule représente européenne du genre Barbastella. Elle est de taille moyenne, comprise entre 45 et 60 mm (tête+corps)
et un poids compris entre 6 et 14 g. Sa face est plate, noir anthracite, tout
comme les membranes alaires et les oreilles qui sont grandes et presque carrées et se rejoignent à la base du front. Le ventre est gris sombre, couleur de
cendre.
Comme la majorité des chiroptères, la Barbastelle d’Europe ne met bas généralement qu’un petit par an.
L’espèce ne peut être confondue avec aucune autre espèce en Europe occidentale.
Site d’hibernation de la Barbastelle d’Europe (tunnel de RosteigSoucht-67)
Biologie et Écologie
Ses territoires de chasse se situent dans un rayon de 5 à
10 km autour de ses gîtes.
La distance moyenne entre les gîtes d’hiver et d’été est généralement
inférieure à 40 km.
Aucun gîte de parturition n’est connu en Alsace à l’heure actuelle. Ces
gîtes d’été (de mise bas et d’estivage) sont généralement situés au
sein des cavités d’arbres ou au sein de bâtiments (sous un bardage,
derrières des volets ouverts, etc.).
En hiver, la Barbastelle d’Europe peut occuper les mêmes types de
gîtes qu’en été car elle supporte très bien le froid et les endroits ventilés. Cependant, l’espèce se réfugiera dans des gîtes plus ou moins
hypogés comme des mines, des ouvrages militaires, des anciens tunnels ferroviaires et des ponts lorsque la température descendra durablement au-dessous de 0°C ou en cas de neige. Comme toutes les
espèces dites forestières, elle utilise un réseau d’arbres-gîte ; les individus changent quasi quotidiennement de gîte (espacé d’une centaine
de mètres les uns des autres).
Espèce considérée comme forestière, elle chasse dans différents
types de milieux arborés (hêtraies, sapinières, boisements alluviaux
à aulnes et frênes, etc.) mais elle recherche préférentiellement des
peuplements présentant des structures diversifiées et des sous-bois.
Elle y exploite les lisières, les chemins et les layons intra-forestiers et
peut s’attarder autour des canopées. Elle se retrouve également dans
les secteurs de bocage (généralement à proximité de boisements) et
des zones humides intra-forestières.
Son régime alimentaire est très spécialisé et se compose
majoritairement de petits lépidoptères, notamment des
arctiidés du genre Eilema, mais également des pyralidés
et des petites espèces de noctuidés. Elle peut également
se nourrir de névroptères et de diptères.
Habitat de chasse favorable à la Barbastelle d’Europe
(forêt d’Orschwhir-68)
Hibernation
Transits
Éléments du cycle de vie de la
Barbastelle d’Europe
Mise bas et élevage des jeunes
Élevage des jeunes
Accouplements
Mois
janv
fév
mars
avr
mai
juin
juil
août
sept
oct
nov
déc
* ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique
Distribution
En Europe, la Barbastelle d’Europe est bien représentée. Vers
le Nord, elle atteint le 60e parallèle en Écosse et en Suède.
Au Sud, elle est présente au nord de la péninsule ibérique,
en Italie et en Grèce et sur certaines îles méditerrannéennes.
Elle est également observée au Maroc et dans les îles Canaries. Elle est relativement fréquente dans l’est de l’Europe
(Hongrie, Pologne, Lituanie) mais rare en Allemagne et en
Suisse. La limite est de son aire de répartition semblerait être
l’Ukraine et le Caucase.
En France, l’espèce est présente dans tous les départements
à l’exception du Nord, de la moitié nord de la région parisienne et du territoire de Belfort.
En Alsace, l’espèce est présente durant toute l’année. Cependant la majorité des observations concernent des individus en hibernation. La Barbastelle d’Europe reste rare et
localisée en région, principalement au niveau du Parc Naturel
Régional des Vosges du Nord.
Menaces
Répartition nationale de la Barbastelle d’Europe
(Source : Arthur et Lemaire, 2015)
La circulation routière et la prédation par le chat domestique
seraient les causes de mortalité directe les plus plausibles
en Alsace. Une gestion forestière ne conservant pas d’arbres
morts ou dépérissants peut également nuire à l’espèce (diminution des gîtes potentiels et diminution des ressources
alimentaires). La coupe d’arbres lors des sécurisations des
itinéraires de randonnées pédestres ou cyclables en forêt est
également une menace préoccupante. Enfin, l’utilisation de
pesticides et la multiplication des éclairages nocturnes menacent également l’espèce.
Ressources bibliographiques
André A., Brand C. et Capber F. (coord.), 2014. Atlas de
répartition des mammifères d’Alsace. Collection Atlas de la
Faune d’Alsace. GEPMA. 730 p.
Photographies : Antoine ANDRE, Christelle BRAND, Sébstien
Lemaire M. & Arthur L., 2015. Les chauves-souris de France,
Belgique, Luxembourg et Suisse. 2e édition.- Editions Biotope, MNHN.
GEPMA, 2014. Plan Régional d’Actions en faveur des chiroptères d’Alsace 2014-2018. Groupe d’Étude et de Protection
des Mammifères d’Alsace / Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement en Alsace, 66
pages.
Liens
Généralités : http://gepma.org
Pour consulter le PRA : http://www.alsace.developpementdurable.gouv.fr/plans-nationaux-d-actions-r94.html
Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org
Office des Données Naturalistes d’Alsace
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 26 68
[email protected] - www.odonat-alsace.org
CHAUVIN H., 2015 Les plans régionaux d’actions en Alsace. Barbastelle d’Europe Barbastella barbatellus. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p.
Barbastella barbastellus
Répartition de la Barbastelle d’Europe en Alsace
(Source : André et al., 2014)
Groupe d’Étude et de Protection
des Mammifères d’Alsace
8 rue Adèle Riton
67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 53 51
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Conception et diffusion / Octobre 2015
MORELLE
Barbastelle d’Europe
Les plans régionaux d’actions en Alsace
Murin à oreilles échancrées
Myotis emarginatus
Ordre : Chiroptères (E. Geoffroy, 1806)
Famille : Vespertilionidae
Statuts de protection
Protection nationale
Article 2 Arrêté du 23/04/07
Directive Habitats
Annexe 2 et 4
Convention de Berne
Annexe 2
Convention de Bonn
Annexe 2
Statuts de menace (Listes rouges UICN)
Alsace (2014)
Vulnérable
France (2008)
Préoccupation mineure
Monde (2012)
Préoccupation mineure
Espèce déterminante ZNIEFF*
Description
Le Murin à oreilles échancrées est une chauve-souris de taille
moyenne, avec une nette échancrure sur le bord extérieur du
pavillon de l’oreille qui lui vaut son nom. Le tragus pointu n’atteint
pas le gaut de cette échancrure. La face et les membranes alaires
sont chocolat brun. Le pelage long et épais a une apparence laineuse, l’animal est roux sur le dos et dans contraste net avec le
ventre qui est légèrement plus clair, tirant vers le beige. Il mesure
entre 41 et 53 mm (tête+corps) et pèse entre 6 et 15 g.
Comme la majorité des chiroptères, le Murin à oreilles échancrées
ne met bas généralement qu’un petit par an.
L’espèce peut parfois être confondue avec le Murin de Natterer
mais cette espèce ne possède pas d’échancrure sur le pavillon et
son pelage ventral est blanc pur.
Biologie et Écologie
La distance moyenne entre ses différents gîtes d’hiver et d’été est
d’une quarantaine de kilomètres.
En Alsace, les gîtes de parturition ne sont localisés que dans des
combles, qui peuvent partagés avec d’autres espèces de chauvessouris. En Alsace, en hiver, l’espèce est strictement cavernicole
et se retrouve principalement dans les sites hypogés d’origine
humaine (anciennes carrières, anciennes galeries militaires, anciens tunnels, etc.). Les animaux sont généralement suspendus
à découvert, souvent regroupés en essains compacts. Sa période
d’hibernation est l’une des plus longues en Europe (7 mois).
L’espèce est très fidèle à ses gîtes (à l’instar de l’ensemble des
chiroptères).
Les terrains de chasse préférentiellement choisis par le Murin à
oreilles échancrées sont les massifs forestiers de feuillus riches en
points d’eau (rivières, mares, etc.). Il peut également fréquenter
les bocages, les prairies humides et les vergers. Cette espèce
chasse généralement dans un rayon moyen de 4 km autour de
son gîte (pouvant aller jusqu’à une dizaine de kilomètres).
Son régime alimentaire est principalement constitué d’araignées
ou de diptères diurnes qu’il glane en vol stationnaire.
Colonie de parturition du Murin à oreilles échancrées (combles-67)
Hibernation
Transit
Mise bas et élevage des jeunes
Éléments du cycle de vie du
Murin à oreilles échancrées
Élevage des jeunes
Accouplements
Mois
janv
fév
mars
avr
mai
juin
juil
août sept
oct
nov
déc
* ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique
En Europe, le Murin à oreilles échancrées est présent
sur toute l’Europe centrale et de l’ouest, avec pour limite
nord la Hollande, la Pologne et le sud de l’Allemagne ; sa
limite sud étant le Maghreb, les îles méditerranéennes et
la Turquie.
En France, c’est l’une des espèces les plus abondantes
dans le bassin de la Loire, pourtant elle montre de faibles
effectifs dans les régions limitrophes. Le sud de la France
compte de faibles effectifs hivernaux alors que de fortes
populations estivales regroupent des milliers d’individus.
En Alsace, les populations estivales sont peu abondantes
et éparse. Les trois territoires regroupant les effectifs les
plus importants en Alsace sont le nord de l’Alsace, la région du Ried Centre Alsace jusqu’au Piémont des Vosges
et le Jura alsacien.
Répartition nationale du Murin à oreilles échancrées
(Source : Arthur et Lemaire, 2015)
Menaces
L’intensification de l’agriculture, la rénovation des
combles, le traitements chimiques des charpentes, le
manque de cavités d’hibernation favorables et la fragmentation de son habitat par les voirs de communication
sont les principales menaces pesant sur cette espèce.
Ressources bibliographiques
André A., Brand C. et Capber F. (coord.), 2014. Atlas de
répartition des mammifères d’Alsace. Collection Atlas de
la Faune d’Alsace. GEPMA. 730 p.
Lemaire M. & Arthur L., 2015. Les chauves-souris de
France, Belgique, Luxembourg et Suisse. 2e édition.- Editions Biotope, MNHN.
GEPMA, 2014. Plan Régional d’Actions en faveur des
chiroptères d’Alsace 2014-2018. Groupe d’Étude et de
Protection des Mammifères d’Alsace / Direction Régionale
de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement
en Alsace, 66 pages.
Liens
Généralités : http://gepma.org
Pour consulter le PRA : http://www.alsace.developpement-durable.gouv.fr/plans-nationaux-d-actions-r94.
html
Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.
Office des Données Naturalistes d’Alsace
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 26 68
[email protected] - www.odonat-alsace.org
Répartition du Murin à oreilles échancrées en Alsace
(Source : André et al., 2014)
Groupe d’Étude et de Protection des
Mammifères d’Alsace
8 rue Adèle Riton
67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 53 51
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CHAUVIN H., 2015 Les plans régionaux d’actions en Alsace. Murin à oreilles échancrées Myotis emarginatus. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p.
Distribution
Photographies : Fabien SANÉ, Erwann THEPAUT
Myotis emarginatus
Conception et diffusion / Octobre 2015
Murin à oreilles échancrées
Les plans régionaux d’actions en Alsace
Murin de Bechstein
Myotis bechsteinii
Ordre : Chiroptères (Kuhl, 1817)
Famille : Vespertilionidae
Statuts de protection
Protection nationale
Article 2 Arrêté du 23/04/07
Directive Habitats
Annexe 2 et 4
Convention de Berne
Annexe 2
Convention de Bonn
Annexe 2
Statuts de menace (Listes rouges UICN)
Alsace (2014)
Quasi menacé
France (2008)
Quasi menacé
Monde (2012)
Quasi menacé
Espèce déterminante ZNIEFF* / SCAP**
Description
La Murin de Bechstein est une chauve-souris de taille moyenne, à l’allure svelte, dont les très grandes oreilles dépassent le museau pointu.
La face est glabre, couleur chair avec des nuances rosées. Le pelage
dorsal est brun à brun pâle et contraste avec le pelage ventral blanc
à gris très pâle. Il mesure entre entre 45 et 55 mm (tête+corps) et
pèse entre 7 et 12 g.
Comme la majorité des chiroptères, le Murin de Bechstein ne met bas
qu’un petit par an.
Le Murin de Bechstein peut parfois être confondu avec le murin de
Natterer mais les oreilles du Murin de Bechstein sont nettement plus
longues et le pelage est plus brun.
Site d’hibernation favorable au Murin de Bechstein
(Hartmannswillerkopf-68)
Biologie et Écologie
La distance moyenne entre les gîtes d’hiver et d’été est généralement inférieure à 40 km. Ses gîtes d’été (de mise bas et d’estivage) sont situés au
sein des cavités d’arbres ou de gîtes artificiels. A l’instar de la Barbastelle
d’Europe, les individus changent régulièrement d’arbre gîte ; les différentes
cavités de ce réseau de gîte sont généralement situése à moins d’une centaine de mètres les uns des autres).
En hiver, le Murin de Bechstein occupe les ouvrages militaires enterrés et
les anciennes galeries de mines. Il peut également hiberner dans des arbres
creux, des ponts, des fissures de rochers.
Le Murin de Bechstein est inféodé aux milieux disposant d’une bonne couverture forestière ou d’une certaine densité d’arbres (vergers, parcs), avec
une préférence pour les vieilles futaies de chênes ou de hêtres (120-140
ans) à sous-bois dense avec présence de ruisseaux, mares et étangs. L’espèce chasse également dans les prairies bordées de haies et de bosquets.
Ses territoires de chasse sont généralement situés dans le proche environnement de son gîte (entre 1,5 et 5 km).
Espèce glaneuse, c’est-à-dire qu’elle vient chasser les insectes directement
sur le feuillage ou au niveau de la strate herbacée, elle se nourrit d’une large
variété d’arthropodes, essentiellement forestiers tels que certains diptères,
lépidoptères et névroptères. Elle peut également se nourrir de coléoptères,
opilions, araignées, chilopodes et chenilles.
Gîte de parturition de Murin de Bechstein
(Voellerdingen-67)
Hibernation
Transit
Éléments du cycle de vie du
Murin de Bechstein
Mise bas et élevage des jeunes
Élevage des jeunes
Accouplements
Mois
janv
fév
mars
avr
mai
juin
juil
août
sept
oct
nov
déc
* ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique
** SCAP : Stratégie de création des aires protégées
Distribution
En Europe, le Murin de Bechstein est présent en Europe
occidentale, centrale et orientale, alors qu’il est plus occasionnel en Europe méridionale. On le rencontre aussi
dans le sud de l’Angleterre et de la Suède ainsi que dans
le Caucase.
En France, l’espèce a été contactée dans tous les départements à l’exception des Pyrénées-Orientales.
En Alsace, l’espèce est présente durant toute l’année.
La majorité des observations concernent des individus
en hibernation. L’espèce fréquente principalement les
grands massifs forestiers : les Vosges du Nord, la forêt
de Haguenau, les forêts du Piémont des Vosges. Elle est
également présente dans les hêtraies du Sundgau et la
bande rhénane mais est absente de la forêt de la Harth.
Quelques gîtes de mise bas ont été trouvés en Alsace
bossue (Voellerdingen) et à Soppe-le-Bas.
Répartition nationale du Murin de Bechstein
(Source : Arthur et Lemaire, 2015)
Menaces
L’exploitation intensive des forêts de feuillus richement
structurées constitue la principale menace sur cette
espèce. La destruction des arbres fruitiers et des prairies en lisière de forêts ainsi que la perte de l’habitat
par le déboisement étendu ou sa fragmentation par la
construction de routes sont également des menaces
pour le Murin de Bechstein.
Ressources bibliographiques
André A., Brand C. et Capber F. (coord.), 2014. Atlas de
répartition des mammifères d’Alsace. Collection Atlas de
la Faune d’Alsace. GEPMA. 730 p.
Lemaire M. & Arthur L., 2015. Les chauves-souris de
France, Belgique, Luxembourg et Suisse. 2e édition.Editions Biotope, MNHN.
Photographies : Christelle BRAND, Camille FAHRNER
GEPMA, 2014. Plan Régional d’Actions en faveur des
chiroptères d’Alsace 2014-2018. Groupe d’Étude et de
Protection des Mammifères d’Alsace / Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement en Alsace, 66 pages.
Liens
Généralités : http://gepma.org
Pour consulter le PRA : http://www.alsace.developpement-durable.gouv.fr/plans-nationaux-d-actions-r94.
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org
Office des Données Naturalistes d’Alsace
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
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CHAUVIN H., 2015 Les plans régionaux d’actions en Alsace. Murin de Bechstein Myotis bechsteinii. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p.
Myotis bechsteinii
Répartition du Murin de Bechstein en Alsace
(Source : André et al., 2014)
Groupe d’Étude et de Protection
des Mammifères d’Alsace
8 rue Adèle Riton
67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 53 51
[email protected] - www.gepma.org
Conception et diffusion / Octobre 2015
Murin de Bechstein
Les plans régionaux d’actions en Alsace
Milan royal
Milvus milvus (Linné, 1758)
Famille : Accipitridés Statuts de protection
Protection nationale
Arrêté du 29/10/09
Directive Oiseaux
Annexe 1
Convention de Berne
Annexe 2
Statuts de menace (Listes rouges UICN)
Alsace (2013)
En danger
France (2011)
Vulnérable
Monde (2010)
Quasi-menacé
Espèce déterminante ZNIEFF* / SCAP*
Description
Avec une envergure pouvant aller jusqu’à 165 cm, le Milan royal est la plus
grande des onze espèces de rapaces diurnes nicheurs en Alsace. Il est
aisément connaissable à sa longue queue rousse triangulaire et échancrée, sa tête gris clair et rayée, et les deux tâches blanches contrastantes
sous les ailes. Les juvéniles se distinguent des adultes par leur coloration
plus pâle, une ligne blanche sur les grandes couvertures sus-alaires, ainsi
qu’un œil sombre. Seule une confusion avec le Milan noir est possible.
Ce dernier est légèrement plus petit, a un plumage plus sombre et moins
constrasté, ainsi qu’une queue moins échancrée. Le Milan royal a également un vol plus léger, avec des battements d’ailes amples et souples.
Milan royal immature
Biologie et Ecologie
Le Milan royal est une espèce généraliste capable d’évoluer dans
une grande gamme de paysages avec comme éléments indispensables des massifs forestiers, qui lui permettent de nicher, et des milieux ouverts, en particulier terres arables et pâtures, pour s’alimenter. Peu farouche, il est souvent présent à proximité des villages et
Jura alsacien, exemple de biotope optimal pour le Milan royal
Migration pré-nuptiale
Parades nuptiales et
construction du nid
Couvaison
Nourrissage des jeunes
Envol des jeunes
Migration post-nuptiale
Mois
janv
fev
mars
avr
mai
juin
juil
aout
Cycle annuel du Milan royal
*ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique
*SCAP : Stratégie de création des aires protégées
sept
oct
nov
dec
des fermes qui offrent une source potentielle de
nourriture. C’est une espèce typique des zones agricoles ouvertes associant l’élevage extensif et la polyculture. Il peut être présent en plaine, mais il préfère les étages collinéen et montagnard, dont le
relief crée des ascendances qui lui facilitent le vol.
Son régime alimentaire est l’un des plus variés de tous
les rapaces européens : généraliste et charognard
opportuniste, il est également capable de prédation
et de kleptoparasitisme, bien que ce ne soit pas un
oiseau agressif et puissant. Son alimentation dépend
non seulement des conditions locales mais aussi de
la période de l’année. La proportion de mammifères y
reste très importante.
La saison de reproduction s’étend de la mi-février parades nuptiales et construction du nid- jusqu’à l’envol des jeunes en juillet. L’espèce est généralement
fidèle à son site de reproduction, et un même nid peut
être utilisé de nombreuses années consécutives. Les
nids, constitués de branches, de brindilles et d’éléments très divers : papier, tissu, plastique, foin... sont
construits principalement entre 15 et 20 mètres de
hauteur. Les grands arbres possédant une fourche solide sont privilégiés, principalement le chêne, le hêtre,
le frêne et certains conifères. Le nid, qui doit être facile d’accès, se trouve fréquemment en lisière.
Milan royal
Milvus milvus
Répartition nationale du Milan royal
Thiollay J.M. et Bretagnolle V. (2004). Rapaces nicheurs de France.
Menaces
Il y a encore trente ans, le Milan royal était un rapace commun en
France. Aujourd’hui, c’est une espèce gravement menacée. Ses
effectifs ont chuté et son aire de répartition a considérablement
diminué, en particulier en Alsace.
Les causes de ce déclin sont multiples. L’intensification agricole
qui a eu lieu depuis les années 1980 en Alsace affecte le Milan royal de deux façons : les prairies et pâtures extensives qui
constituent ses terrains de chasse privilégiés ont été progressivement remplacées par des cultures de maïs, entrainant le déclin de la petite faune et donc une diminution de la disponibilité
des ressources alimentaires.
Par ailleurs, les moeurs nécrophages du Milan royal font de lui
une victime fréquente d’empoisonnements involontaires (contamination des proies) ou volontaires par le biais d’appâts empoisonnés illégaux. L’empoisonnement est donc une menace
majeure pour ce rapace, et chaque année, ce sont plusieurs oiseaux qui sont retrouvés empoisonnés en Alsace.
À ces menaces, s’ajoutent les dérangements en période de nidification, les électrocutions, les collisions avec les éoliennes, les
destructions volontaires.
Ressources bibliographiques
AEBISCHER A., 2010. Der Rotmilan – Ein faszinierender Greifvogel. Verlag Paul
Haupt, 232 p.
DAVID F., RIOLS R., TERRASSE M., 2008. Cahier technique Milan royal. LPO Mission
Rapaces.
HEUACKER V. & DIDIER S., 2012. Le Milan royal (Milvus milvus). Plan Régional
d’Actions Alsace 2012-2016. Ligue pour la Protection des Oiseaux Alsace /
Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement
en Alsace : 61 pages.
WASSMER, B., DIDIER, S., 2009. Rapaces nicheurs d’Alsace. Statut, répartition et
conservation. Ciconia, 33 : 1-328 p.
Carte de répartition du Milan royal en période de reproduction (2006-2010),
LPO Alsace, Atlas des oiseaux nicheurs d’Alsace, à paraître.
Liens
http://alsace.lpo.fr/index.php/le-milan-royal
http://rapaces.lpo.fr/milan-royal/
http://rapaces.lpo.fr/sites/default/files/mission-rapaces/37/CT_milan.pdf
Lien vers le site de la DREAL Alsace : http://www.alsace.developpement-durable.gouv.fr/les-plans-regionaux-d-actions-a1627.html
Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org
Office des Données Naturalistes d’Alsace
Ligue pour la Protection des Oiseaux Alsace
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 26 68
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 07 35
[email protected] - www.odonat-alsace.org
[email protected] - http://alsace.lpo.fr/
Photographies : V. Heuaker, N. Hoffmann
Le Milan royal était historiquement présent sur la quasi totalité du
territoire alsacien. Désormais les noyaux de populations nicheuses
se concentrent dans le Jura alsacien et le Sud du Sundgau des
étangs, en Alsace Bossue, et dans une moindre mesure dans le
Pays de Hanau. Actuellement, cette population est estimée à 3847 couples nicheurs (recensement de 2012 par la LPO Alsace), et
apparaît relativement stable depuis le début du suivi exhaustif en
2009.
Bien que l’Alsace ne soit pas une terre d’hivernage pour l’espèce à
proprement parler, quelques milans royaux peuvent être observés
durant l’hiver chaque année.
La France abrite un effectif de 2500-3000 couples nicheurs sur les
19000 - 25000 mondiaux. Sa répartition en France n’est pas homogène et dessine une bande reliant le Nord-Est au Sud-Ouest.
Conception et diffusion / Février 2014
Le Milan royal est une espèce dont la distribution mondiale est
européenne (espèce endémique). Quatre pays hébergent plus de
90% de la population mondiale : Allemagne, France, Suisse et Espagne.
HEUACKER V.,, DIDIER S., 2014. Les plans régionaux d’actions en Alsace. Milan royal Milvus milvus. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p.
Distribution et effectifs
Les plans régionaux d’actions en Alsace
Pie-grièche grise
Lanius excubitor (Linné, 1758)
Famille : Lanidés Statuts de protection
Protection nationale
Arrêté du 29/10/09
Directive Oiseaux
/
Convention de Berne
Annexe 2
Statuts de menace (Listes rouges UICN)
Alsace (2013)
En danger critique
France (2011)
En danger
Monde (2012)
Non menacée
Espèce déterminante ZNIEFF*
Description
La Pie-grièche grise mesure environ 25 cm et son envergure est de 30 à
35 cm. Le dessus du corps est gris et le dessous blanc. La queue et les
ailes ont une dominante noire, additionnée de blanc. La tête est pourvue
d’un large bandeau noir. En Alsace, on ne peut la confondre qu’avec la
Pie-grièche à poitrine rose, qui est d’apparition très occasionnelle dans
la région.
Campagnol des champs, proie empalée
Biologie et Ecologie
La Pie-grièche grise est une migratrice partielle. Au moins une partie de
la population alsacienne doit être sédentaire. Elle est renforcée en hiver
par des oiseaux venus de Scandinavie, d’Allemagne et d’Europe centrale.
L’espèce niche dans un milieu semi-ouvert composé de prairies, pâtures,
haies, bosquets, vergers et arbres isolés. Elle s’accommode aussi des
coupes forestières. Une densité de 5 à 10 arbres ou perchoirs par hectare, espacés en moyenne de 30 m est particulièrement appréciée pour
la chasse à l’affût. Une bonne répartition des perchoirs est un facteur très
important car les oiseaux doivent pouvoir exploiter au mieux leur territoire
de chasse. Dans le nord-est du Bas-Rhin, en Alsace Bossue et dans le
pays de Hanau, elle se reproduit dans les vergers traditionnels à hautes
tiges.
En hiver, l’espèce fréquente les mêmes types de milieux
mais on la trouve également dans les rieds, là où subsistent des haies et prairies. En période de reproduction,
un couple occupe 20 à 100 ha. En hiver, les oiseaux sont
généralement solitaires et la taille du territoire est plus
vaste. Elle s’étend parfois à plus d’un km2 de paysages
ouverts (prairies surtout) entrecoupés de vergers, bosquets, buissons, alignements d’arbres, etc.
Le nid, parfois dissimulé dans une boule de gui, est
construit par le couple en une à deux semaines, à une
hauteur de 2 m dans un buisson, de 4 à 6 m dans un
arbre fruitier ou de 8 à 15 m dans un arbre plus imposant. Les 4 à 6 œufs (rarement 7) sont pondus parfois
dès fin mars, mais c’est autour de la mi-avril que le pic
se produit. En cas d’échecs, des pontes de remplacement sont possibles jusqu’en juin. L’incubation dure 17
jours et les jeunes quittent le nid à l’âge de 19 à 21 jours.
La Pie-grièche grise chasse à l’affût les micromammifères, et notamment le campagnol des champs (Microtus arvalis). Lorsque les rongeurs sont rares, elle chasse
les petits passereaux en les coursant à la manière d’un
épervier. Lézards, amphibiens et invertébrés (coléoptères, orthoptères, hyménoptères, etc.) sont aussi capturés. Les grosses proies sont souvent empalées sur
une épine ou un fil de fer barbelé, ou coincée dans une
fourche d’arbuste.
Présence
Ponte
Couvaison
Elevage des
jeunes
Mois
Habitat de reproduction de la Pie-grièche grise
*ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique
janv
fev
mars
avr
mai
juin
juil
aout
Cycle annuel de la Pie-grièche grise
sept
oct
nov
dec
Pie-grièche grise Lanius excubitor
En Alsace, la Pie-grièche grise a une large répartition jusqu’aux années
1960, dans les rieds et les vergers du Sundgau notamment. L’espèce a
aujourd’hui totalement déserté le ried Centre et la population du Sundgau a disparu dans les années 1990. En 1998, un recensement régional
fait état de 40 à 90 couples. Au cours de la dernière décennie, la Piegrièche grise a été observée en période de reproduction principalement
en Alsace Bossue et entre les Vosges du Nord et la forêt de Haguenau.
La population nicheuse actuelle est estimée entre 14 et 20 couples.
Répartition de la Pie-grièche grise en France
(Lefranc et Paul, 2011, Ornithos 18-5 : 261-276)
Une régression forte et continue affecte la population nicheuse régionale depuis les années 1970. La situation s’est accélérée ces dernières
années. L’Alsace a perdu 70 à 80 % de ses effectifs en une décennie.
La population hivernante, comprenant des oiseaux locaux et des individus nordiques, est moins bien connue que la population nicheuse et
doit dépendre en partie des conditions climatiques incitant les oiseaux
à se déplacer plus ou moins selon les rigueurs de l’hiver. Les oiseaux,
généralement solitaires, sont observés du nord au sud de l’Alsace, principalement en plaine et dans les régions vallonnées.
Menaces
•
Développement de l’urbanisation responsable de la disparition des
vergers autour des villages.
•
Développement de l’agriculture industrielle (disparition des prairies ; remembrements éliminant haies et vergers ; emploi massif
de pesticides détruisant entomofaune et microorganismes des sols
; amendement et fauches précoces et répétées des prairies restantes, réduisant considérablement leur biodiversité).
•
Sensibilité aux molécules chimiques : dans les vergers pâturés, les
produits vétérinaires que l’on retrouve dans les matières fécales
des animaux d’élevage traités sont susceptibles d’affecter les Piesgrièches consommant des insectes contaminés.
•
Vergers à l’abandon : les broussailles qui se développent en
quelques années rendent le milieu impropre à la reproduction des
Pies-grièches.
D’autres facteurs comme le changement climatique, les traitements
chimiques pour luter contre les rongeurs et les dérangements sont susceptibles d’affecter les populations alsaciennes.
Localisation des couples de Pie-grièche à tête rousse.
Cumul des données 2001-2011
Ressources bibliographiques
BUCHEL E., 2012. Les Pies-grièches grise et à tête rousse. Plan Régional d’Actions Alsace 2012-2016. Ligue pour la Protection des Oiseaux Alsace / Direction Régionale de
l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement en Alsace : 58 pages.
LEFRANC N., 1999. Les Pies-grièches Lanius sp. en France : répartition et statut actuels, histoire récente, habitats. Ornithos 6 : 58-82.
LEFRANC N., ISSA N., à paraître. Plan national d’action en faveur des Pies-grièches (Pie-grièche à poitrine rose, Pie-grièche grise, Pie-grièche méridionale, Pie-grièche à tête
rousse). Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement Lorraine, Ligue pour la Protection des Oiseaux.
Photographies : C. Foessel, E. Gaentzler, N. Lefranc
En France, l’espèce est en régression depuis plus d’un siècle, mais c’est
à partir des années 1960 que le déclin s’est affirmé. En 1993-1994, le
nombre de couples nicheurs avait été estimé entre 1700 et 5500. En
2009, il ne restait plus que 552 à 1275 couples. Cette régression s’est
accompagnée d’une forte diminution et d’une fragmentation de l’aire de
distribution. En 15 ans, l’effectif français s’est réduit des trois quarts !
La Pie-grièche grise est surtout une espèce d’Europe septentrionale et
centrale. Un déclin est constaté dans de nombreux pays d’Europe occidentale depuis 1970 mais les populations semblent stables, voire en
augmentation dans certains pays d’Europe centrale.
BUCHEL E., HEUACKER V., 2014. Les plans régionaux d’actions en Alsace. Pie-grièche grise Lanius excubitor. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p.
Distribution et effectifs
Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org
Office des Données Naturalistes d’Alsace
Ligue pour la Protection des Oiseaux Alsace
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 26 68
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 07 35
[email protected] - www.odonat-alsace.org
[email protected] - http://alsace.lpo.fr/
Conception et diffusion / Février 2014
Lien vers le site de la DREAL Alsace : http://www.alsace.developpement-durable.gouv.fr/les-plans-regionaux-d-actions-a1627.html
Les plans régionaux d’actions en Alsace
Pie-grièche à tête rousse
Lanius senator (Linné, 1758)
Famille : Lanidés Statuts de protection
Protection nationale
Arrêté du 29/10/09
Directive Oiseaux
/
Convention de Berne
Annexe 2
Statuts de menace (Listes rouges UICN)
Alsace (2013)
En danger critique
France (2011)
Quasi-menacée
Monde (2012)
Non menacée
Espèce déterminante ZNIEFF*
Description
La Pie-grièche à tête rousse mesure 17 à 19 cm et son envergure est
de 26 à 28 cm. Le dessous du corps est blanc. Le dos, la queue et
les ailes bigarrés de noir et de blanc, ainsi que la calotte rousse surmontant d’un large masque noir caractérisent l’espèce. Les femelles
sont un peu plus ternes que les mâles. On ne peut la confondre avec
aucun autre oiseau.
Criquet des pâtures, proie recherchée par la Pie-grièche à tête rousse
Biologie et Ecologie
La Pie-grièche à tête rousse est un migrateur transsaharien. Les premiers retours sont constatés dès fin avril mais c’est surtout en mai
que la plupart des oiseaux reviennent. Ils repartent habituellement en
août, mais des retardataires peuvent être observés tout le mois de
septembre. La migration se déroule sur un large front et la Méditerranée peut être traversée en tout point. Elle passe l’hiver dans une large
bande traversant l’Afrique d’est en ouest, dans les zones du Sahel
bordant le Sahara et vers le sud jusqu’au 5ème parallèle.
Sous nos latitudes, l’espèce fréquente classiquement les vergers traditionnels à hautes tiges pâturés par des vaches, des moutons ou des
chevaux. La densité d’arbres est habituellement de
13 à 30 par hectare, parfois plus. Elle peut aussi se
contenter à l’occasion de 3 ou 4 fruitiers. La présence
de piquets de clôture ou les branches basses est importante pour la chasse à l’affût, de même qu’une
végétation rase par endroits, facilitant le repérage de
ses proies favorites : surtout coléoptères et orthoptères, mais aussi hyménoptères (dont fourmis), lépidoptères (adultes et chenilles) et autres invertébrés
tels que araignées, lombrics et escargots. Les proies
mesurent habituellement 6 à 15 (40) mm. Les rongeurs, grenouilles et oiseaux sont rarement capturés.
Le territoire d’un couple s’étend en moyenne sur 6 à
8 ha. Le nid est construit en 4 à 6 jours, habituellement dans un pommier, un poirier ou un quetschier,
en moyenne à 4 m de hauteur. Les 5 à 6 œufs sont
pondus entre le 10 mai et début juin. Les couvées
sont souvent détruites, notamment pas les intempéries. Les oiseaux effectuent alors fréquemment des
pontes de remplacement jusqu’à la mi-juillet. L’incubation dure 14 à 16 jours et les jeunes s’envolent à
l’âge de 15 à 18 jours. La famille reste ensuite unie
pendant un mois.
Présence
Ponte
Couvaison
Elevage des
jeunes
Mois
Habitat de reproduction de la Pie-grièche à tête rousse
*ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique
janv
fev
mars
avr
mai
juin
juil
aout
sept
Cycle annuel de la Pie-grièche à tête rousse
oct
nov
dec
La France continentale comptait 6.500 à 12.000 couples en 19931994. Le Languedoc-Roussillon est le bastion de l’espèce puisqu’il
accueille environ 50 % des effectifs. Une forte régression a été
constatée en France à partir des années 1960. Les populations septentrionales ont d’abord été touchées, puis celles des régions méditerranéennes 20 ans plus tard.
En Alsace, la Pie-grièche à tête rousse est signalée depuis le 19ème
siècle. Jusqu’aux années 1960, elle était présente en de nombreux
endroits en plaine et nichait même au jardin botanique de Strasbourg.
Elle a disparu du Kochersberg vers 1975 et à la même époque, la
population du Sundgau a diminué de 95 %. Au milieu des années
1980, la population alsacienne comptait vraisemblablement 60 à 90
couples.
Répartition de la Pie-grièche à tête rousse en France (Lefranc, 1999)
Actuellement, l’effectif régional doit compter 15-25 couples, localisés principalement en Alsace Bossue et dans le pays de Hanau.
L’espèce semble avoir totalement disparu des collines sous-vosgiennes et du Sundgau. En deux décennies, l’Alsace a perdu les 3/4
de ses effectifs.
Menaces
•
Développement de l’urbanisation responsable de la disparition
des vergers autour des villages.
•
Développement de l’agriculture industrielle (disparition des prairies ; remembrements éliminant haies et vergers ; emploi massif
de pesticides détruisant entomofaune et microorganismes des
sols ; amendement et fauches précoces et répétées des prairies
restantes, réduisant considérablement leur biodiversité).
•
Sensibilité aux molécules chimiques : dans les vergers pâturés,
les produits vétérinaires que l’on retrouve dans les matières fécales des animaux d’élevage traités sont susceptibles d’affecter les Pies-grièches consommant des insectes coprophages
contaminés.
•
Vergers à l’abandon : la perte d’habitat peut aussi résulter de
l’abandon des vergers. Les broussailles qui se développent en
quelques années rendent le milieu impropre à la reproduction
des Pies-grièches.
D’autres facteurs comme le changement climatique, les dérangements et les risques encourus lors des migrations et sur les sites
d’hivernages africains, sont susceptibles d’affecter les populations
alsaciennes.
Localisation des couples de Pie-grièche à tête rousse. Cumul des données 2001-2011
Ressources bibliographiques
BUCHEL E., 2013. Les Pies-grièches grise et à tête rousse. Plan Régional d’Actions Alsace 2012-2016. Ligue pour la Protection des Oiseaux Alsace / Direction Régionale de
l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement en Alsace : 58 pages.
LEFRANC N., 1999. Les Pies-grièches Lanius sp. en France : répartition et statut actuels, histoire récente, habitats. Ornithos 6 : 58-82.
LEFRANC N., ISSA N., à paraître. Plan national d’action en faveur des Pies-grièches (Pie-grièche à poitrine rose, Pie-grièche grise, Pie-grièche méridionale, Pie-grièche à tête
rousse). Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement Lorraine, Ligue pour la Protection des Oiseaux.
Photographies : J.M. Bronner, S. Didier, C. Rust
La Pie-grièche à tête rousse est une espèce à affinité méditerranéenne nichant également en Europe centrale. Plus de 50 % de la
population mondiale se reproduit en Europe. Un déclin important
a été observé depuis les années 1970 et concerne principalement
l’Europe occidentale.
Distribution et effectifs
HBUCHEL E., HEUACKER V., 2014. Les plans régionaux d’actions en Alsace. Pie-grièche à tête rousse Lanius senator. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p.
Pie-grièche à tête rousse Lanius senator
Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org
Office des Données Naturalistes d’Alsace
Ligue pour la Protection des Oiseaux Alsace
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 26 68
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Tel : 03 88 22 07 35
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Conception et diffusion / Février 2014
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Les plans régionaux d’actions en Alsace
Sonneur à ventre jaune
Bombina variegata (Linné, 1758)
Ordre : Anoures Famille : Bombinatoridae
Statuts de protection
Protection nationale
Article 2 Arrêté du 19/11/07
Directive Habitats
Annexes 2 et 4
Convention de Berne
Annexe 2
Statuts de menace (Listes rouges UICN)
Alsace (2013)
Quasi menacé
France (2008)
Vulnérable
Monde (2012)
Préoccupation mineure
Espèce déterminante ZNIEFF* / SCAP** / TVB***
Description
Le sonneur à ventre jaune est un anoure de petite taille (40 à 50 mm) d’aspect général ramassé avec un museau arrondi. Il se reconnaît
facilement à ses yeux dont l’iris doré est percé par une pupille en forme de cœur. Son plastron ventral avec des tâches noires, parfois
légèrement bleuâtre, sur fond jaune ou orangé, le rend également facilement reconnaissable. La disposition et la forme des tâches est
une combinaison unique à chaque individu et constitue une véritable «carte d’identité». Il se camoufle facilement grâce à son dos brun
clair à foncé voire grisé, recouvert de petites verrues cutanées souvent rehaussées
de petites épines noires cornées. Le dimorphisme sexuel est peu marqué chez cette
espèce, le mâle possède des callosités nuptiales foncées sur la face interne de ses
avant-bras.
Les pontes sont constituées d’œufs isolés ou groupés en petits amas et fixés à des
supports, ou déposés sur le fond. Les œufs sont bruns au-dessus, plus clairs en dessous et mesurent entre 1,5 et 2 mm de diamètre.
Ponte de sonneur à ventre jaune
Le sonneur à ventre jaune ne peut être confondu avec d’autres espèces d’amphibiens
présents en Alsace. Cependant, une attention particulière sera apportée en Alsace
Bossue car le sonneur à ventre de feu (Bombina bombina) a été introduit probablement de manière non intentionnelle à Albestroff (57), non loin de la limite administrative avec le Bas-Rhin.
Biologie et Écologie
Le sonneur à ventre jaune est une espèce ubiquiste qui se rencontre dans
une grande variété d’habitats, aussi bien en milieux ouverts qu’en milieux
forestiers. La forêt constitue l’habitat terrestre privilégié en raison de la
présence de nombreux refuges (bois mort, litière végétale …) et d’un microclimat favorable, lié à la couverture végétale et à l’humidité ambiante.
C’est une espèce à caractère pionnier. Elle colonise très rapidement les
sites récents ou régulièrement perturbés comme les ornières des chemins forestiers ou les carrières. Cette espèce fréquente également les
zones de battement de nappe phréatique ou de nappe perchée. Pour sa
reproduction, l’espèce est inféodée aux points d’eau ensoleillés et peu
profonds, présentant un risque d’assèchement important. Les femelles
ne pondent généralement pas tout leur stock d’œufs en une seule fois.
Elles sont en effet capables de fractionner leur ponte dans le temps mais
aussi dans l’espace en distribuant plusieurs paquets dans des pièces
d’eau différentes. Cette stratégie de ponte permet d’augmenter considérablement les chances de réussite de développement des larves.
Les facultés de déplacement et de colonisation de cette espèce ont probablement été sous-estimées pendant longtemps et sont en réalité relativement importantes.
Hibernation
Reproduction
Pontes
Têtards
Mois
fév
mars
avr
mai juin
juil
août sept
oct
nov
Éléments du cycle de vie du sonneur à ventre jaune
* ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique *** TVB : Trame verte et bleue
déc
janv
Habitat aquatique favorable au sonneur à ventre jaune
** SCAP : Stratégie de création des aires protégées
Sonneur à ventre jaune
Bombina variegata
En France, on le trouve dans un grand quart nord-est : Franche-Comté,
Bourgogne, Champagne-Ardenne, Centre, Rhône-Alpes, Auvergne, Limousin, Alsace et Lorraine. Il est rare en Normandie, Poitou-Charentes, Île-deFrance et Midi-Pyrénées.
En Alsace, la distribution du sonneur à ventre jaune est assez homogène. L’espèce est surtout présente dans les massifs forestiers à basse et
moyenne altitude des Vosges du Nord et de l’Alsace Bossue au Jura Alsacien, en passant par la bordure rhénane, les forêts riediennes et le Piémont
des Vosges. Elle évite les zones urbanisées et touchées par l’agriculture
intensive (Kochersberg, plaine de la Hardt ...).
Menaces
Répartition nationale du sonneur à ventre jaune
(Source : Lescure et Massary de, 2012)
Les principales menaces qui pèsent sur cette espèce sont la disparition
des petites zones humides (comblement des mares, atterrissement naturel, drainage, calibrage des cours d’eau ...) ainsi que la fragmentation des
habitats terrestres et aquatiques. À cela s’ajoute des menaces liées aux
pratiques sylvicoles, agricoles et cynégétiques. La sylviculture moderne
emploie des engins de débardage lourds qui forment de nombreuses
ornières avec toutes les conditions favorables à la reproduction du sonneur à ventre jaune. Mais de nouveaux passages d’engins, des travaux
de remise en état des chemins ou encore l’assèchement trop rapide de
ces milieux influent négativement sur les populations. Dans le cadre de
la gestion cynégétique l’utilisation de produits chimiques larvicides tels
que les cruds ammoniacaux est probablement néfaste pour cette espèce
qui vit dans les mêmes milieux que le grand gibier. L’intensification des
pratiques agricoles a aussi un effet négatif sur le sonneur à ventre jaune
avec l’utilisation croissante de produits phytosanitaires, la destruction
des haies, le retournement des prairies et le recours au drainage. L’exploitation des carrières représente une excellente source d’habitats pour
cette espèce, à condition qu’elle soit prise en compte dans la gestion
des sites.
Ressources bibliographiques
Répartition du sonneur à ventre jaune en Alsace
(Source : Thiriet et Vacher, 2010)
Liens
Généralité : http://bufo.alsace.free.fr/especes/Bombina_variegata.html
Sensibilisation : http://bufo.alsace.free.fr/sonneur_ventre_jaune.pdf
ACEMAV coll., Duguet, R. et Melki, F. 2003 - Les amphibiens de France, Belgique et
Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze (France). 480 p.
Chemin, S. 2010 - Plan national d’actions en faveur du sonneur à ventre jaune (Bombina variegata). Ministère de l’Écologie, de l’energie et du developpement durable et de la mer, coordination
DREAL Lorraine, réalisation ECOTER
Lescure J. et Massary de, J.-C. (coords) 2012 - Atlas des Amphibiens et Reptiles de France.
(Collection Inventaires et biodiversité) Biotope, Mèze ; Muséum national d’Histoire naturelle, Paris,
272 p.
Lescure, J., Pichenot, S. et Cochard, P.-O. 2011 - Régression de Bombina variegata (Linné,1758)
en France par l’analyse de sa répartition présente et passée. Bull. soc. herp. fr. 137 : 5-4
Thiriet, J. et Vacher, J.-P. (coord) 2010 – Atlas des amphibiens et reptiles d’Alsace. BUFO, Colmar/
Strasbourg (France), 273 p.
Vacher, J.-P. 2012 - Le sonneur à ventre jaune Bombina variegata. Plan Régional d’Actions Alsace
2012-2016. BUFO / DREAL Alsace
En pratique : http://www.karch.ch/karch/f/amp/merkbl/merkblfs2.html
Pour consulter le PRA : http://www.alsace.developpement-durable.
gouv.fr/plans-nationaux-d-actions-r94.html
Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org
Office des Données Naturalistes d’Alsace
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 26 68
[email protected] - www.odonat-alsace.org
BUFO
Association BUFO
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 11 76
[email protected] - www.bufo.alsace.free.fr
Conception et diffusion / Février 2013
Bien qu’il soit encore présent dans un bon nombre de régions françaises,
la régression du sonneur à ventre jaune en France est bien documentée.
Elle a sans doute commencé à la fin du XIXème siècle ou au début du
XXème et s’est accélérée dans les quarante dernières années. Le sonneur
à ventre jaune se maintient dans l’est de la France (Lorraine, Alsace,
Franche-Comté, une partie de Rhône-Alpes) mais se raréfie dans les
régions plus en marge de l’aire de répartition (Normandie, Poitou-Charentes ...) où subsistent des petites populations reliques, très isolées.
Photographies : Jean-Pierre VACHER
En Europe, l’aire de répartition du sonneur à ventre jaune s’étend de la
France jusqu’en Moldavie vers l’est, et du centre de l’Allemagne au nord
jusqu’en Grèce vers le Sud.
GANET A., 2013. Les plans régionaux d’actions en Alsace. Sonneur à ventre jaune Bombina variegata. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p.
Distribution
Les plans régionaux d’actions en Alsace
Pélobate brun
Pelobates fuscus (Laurenti, 1768)
Ordre : Anoures Famille : Pelobatidae
Statuts de protection
Protection nationale
Article 2 Arrêté du 19/11/07
Directive Habitats
Annexe 4
Convention de Berne
Annexe 2
Statuts de menace (Listes rouges UICN)
Alsace (2013)
En danger
France (2008)
En danger
Monde (2012)
Préoccupation mineure
Espèce déterminante ZNIEFF* / SCAP**
Description
Le pélobate brun est un anoure de 4 à 6,5 cm, d’aspect trapu avec un museau arrondi. Sa peau est lisse ou granuleuse souvent avec
des pustules rougeâtres. La pupille est ovale et orientée verticalement. Les membres postérieurs sont assez courts avec une palmure
presque complète. À l’arrière de la patte postérieure se trouve un appendice corné appelé «couteau» qui lui permet de s’enterrer facilement dans le sol. Il existe un dimorphisme sexuel chez cette espèce, le mâle n’a pas de callosités nuptiales mais présente une
protubérance charnue sur les pattes avant.
La ponte est unique et est constituée de 1000 à 2500 œufs de 1 à 2,5 mm
de diamètre de couleur gris-brun, foncés dessus et plus clairs dessous. Les
œufs sont disposés de façon irrégulière à l’intérieur d’un cordon gélatineux
mesurant 25 à 100 cm de long pour une section de 12,5 à 20 mm. La ponte
est généralement enroulée autour d’un support immergé. Lors du développement, les larves atteignent une taille importante, entre 8 et 10 cm de long.
Le corps est globuleux, les yeux sont disposés sur le côté, et le muscle
caudal est très développé.
Ponte de pélobate brun (1)
Le jeune têtard peut être confondu avec celui des rainettes. Les pontes de
pélobate se distinguent de celles du crapaud commun par la disposition régulière des œufs au sein du cordon, et par la largeur supérieure de ce dernier.
Biologie et Écologie
Le pélobate brun est une espèce de plaine inféodée aux
terrains meubles et sablonneux. En Alsace, il est présent
dans des secteurs dominés traditionnellement par l’agriculture maraîchère (champs de fraises, d’asperges, de
pommes de terre…) et l’élevage extensif. Il peut également s’accommoder de milieux ouverts liés à l’homme
comme les chemins et les zones de remblais dont le sol
est meuble. Il se reproduit dans des pièces d’eau permanentes, assez grandes, relativement profondes et riches
en végétation. Ces exigences écologiques très strictes
limitent fortement son occurrence au sein même de son
aire de répartition.
Cet amphibien, très discret, est difficile à observer en
dehors de la période de reproduction. L’adulte passe la
majeure partie de son existence sous terre, à quelques
dizaines de mètres de sa zone de reproduction (environ
500 m). Il s’enfouit verticalement en entrant à reculons
dans le sol et il remonte à la surface du sol, en général
une heure ou deux après le coucher du soleil.
Habitat terrestre favorable au pélobate brun (2)
Hibernation
Reproduction
Pontes
Têtards
Mois
* ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique fév
mars
avr
mai
juin
juil
août
sept
oct
Éléments du cycle de vie du pélobate brun
** SCAP : Stratégie de création des aires protégées
nov
déc
janv
Pélobate brun Pelobates fuscus
En Europe, l’aire de répartition du pélobate brun s’étend sur
une grande partie de l’Europe continentale depuis la France
jusqu’à l’Oural, le Caucase et les steppes kirghizes, et du Danemark jusqu’au nord des péninsules italienne balkanique.
En France, cette espèce n’est présente que dans les départements de la Moselle, du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, ainsi qu’un
isolat dans l’Indre et un autre dans le Loiret.
En Alsace, le Pélobate brun est associé au Rhin et à sa grande
ripisylve : la bande rhénane qui est composée d’une mosaïque
de milieux (forêt alluviale, prairies de fauche ou de pâture ...).
Sa répartition est actuellement composée de trois noyaux de
population isolés dont deux sont situés dans le Bas-Rhin et un
dans le Haut-Rhin.
Menaces
Le pélobate brun a une écologie bien différente de celle des
autres espèces d’amphibiens. C’est une espèce très spécialisée, fouisseuse qui vit la journée enfoncée dans le sol. Le
pélobate brun est probablement l’espèce d’amphibien la plus
menacée de France. On observe une disparition rapide de
cette espèce depuis le XIXème siècle dans de nombreuses régions ainsi qu’un déclin actuel dans la zone ouest de son aire
européenne de répartition. À une échelle globale, les causes
classiques de déclin des populations d’amphibiens ont été
évoquées comme la dégradation des habitats ou l’introduction
de poissons prédateurs …
Répartition nationale du pélobate brun
(Source : Lescure et Massary de, 2012)
En Alsace, les menaces qui pèsent sur le pélobate brun sont
difficiles à déterminer, car il existe peu de données écologiques
anciennes. Cependant, les travaux de canalisation du Rhin ont
entraîné la destruction et la dégradation (stabilisation et fermeture des milieux humides) des habitats de reproduction. Les
changements dans les pratiques agricoles avec l’intensification
des cultures et le drainage peuvent également être évoqués
dans la dégradation des habitats.
De plus, cette espèce est extrêmement discrète (vit enterrée,
chant de faible intensité) ce qui rend d’autant plus difficile son
suivi et la connaissance plus précise de son état de conservation.
Photographies : (1) Jean-Pierre VACHER, (2) Victoria MICHEL
Ressources bibliographiques
GANET A., 2013. Les plans régionaux d’actions en Alsace. Pélobate brun Pelobates fuscus. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p.
Distribution
ACEMAV coll., Duguet, R. et Melki, F. 2003 – Les amphibiens de France, Belgique et
Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze (France). 480 p.
Lescure J. et Massary de, J.-C. (coords) 2012 - Atlas des Amphibiens et Reptiles de
France. (Collection Inventaires et biodiversité) Biotope, Mèze ; Muséum national d’Histoire naturelle, Paris, 272 p.
Thiriet, J. et Vacher, J.-P. (coord) 2010 – Atlas des amphibiens et reptiles d’Alsace.
BUFO, Colmar/Strasbourg (France), 273 p.
Michel, V. 2012 - Le pélobate brun Pelobates fuscus. Plan Régional d’Actions Alsace
2012-2016. BUFO / DREAL Alsace
Liens
Généralité : http://bufo.alsace.free.fr/especes/Pelobates_fuscus.html
Pour consulter le PRA : http://www.alsace.developpement-durable.gouv.fr/plans-nationaux-d-actions-r94.html
Répartition du pélobate brun en Alsace
(Source : Thiriet et Vacher, 2010)
Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org
Office des Données Naturalistes d’Alsace
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 26 68
[email protected] - www.odonat-alsace.org
BUFO
Association BUFO
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 11 76
[email protected] - www.bufo.alsace.free.fr
Conception et diffusion / Février 2013
Sensibilisation : http://bufo.alsace.free.fr/pelobate_brun.pdf
Les plans régionaux d’actions en Alsace
Crapaud vert
Bufo viridis (Laurenti, 1768)
Ordre : Anoures Famille : Bufonidae
Statuts de protection
Protection nationale
Article 2 Arrêté du 19/11/07
Directive Habitats
Annexe 4
Convention de Berne
Annexe 2
Statuts de menace (Listes rouges UICN)
Alsace (2013)
En danger
France (2008)
Quasi menacé, En danger (population du nord-est de la France)
Monde (2012)
Préoccupation mineure
Espèce déterminante ZNIEFF* / SCAP**
Description
Le crapaud vert est un anoure de 5 à 9 cm, d’aspect général souvent très ramassé avec un museau tronqué ou arrondi. Sa face dorsale
est couverte de marbrures vertes sur fond gris clair. Les glandes parotoïdes sont parallèles et allongées. Les pupilles sont horizontales et l’iris vermiculé de vert. Le tympan est bien visible. Il existe un dimorphisme sexuel chez cette espèce. Les mâles possèdent des callosités
nuptiales noirâtres sur le pouce et leur coloration est moins contrastée que
celle des femelles.
Une ponte peut contenir jusqu’à 15000 œufs disposés en un long cordon
de 2 à 5 m de long et de 4 à 6 mm de diamètre. Les œufs, brun noir, mesurent entre 1 et 1,5 mm de diamètre. Ils sont disposés sur 3 à 4 rangs et sur
2 lorsqu’on étire le chapelet délicatement. La ponte repose habituellement
sur le fond de la pièce d’eau, à faible profondeur.
Ponte de crapaud vert
Le crapaud vert peut être confondu avec le crapaud calamite qui fréquente
les mêmes habitats. Le crapaud calamite se reconnaît aisément grâce à
sa ligne jaunâtre sur le dos et la coloration jaune vif de ses iris (gris cendré
chez le crapaud vert).
Biologie et Écologie
Le crapaud vert est une espèce peu fidèle à son site de
naissance (peu philopatrique) et très mobile qui évolue
principalement dans des milieux ouverts. Il se reproduit
dans des points d’eau peu profonds et bien ensoleillés,
généralement dépourvus de végétation aquatique
et plus ou moins temporaires. L’habitat terrestre est
constitué de milieux rudéraux ou cultivés mais également de haies et de bosquets. Actuellement, nous
considérons qu’une zone tampon de 2 km autour des
sites de reproduction constitue la zone nodale de présence de l’espèce, et jusqu’à 5 km la présence de l’espèce est potentielle. C’est un territoire utilisé lors des
échanges entre les métapopulations.
La présence de l’espèce dans notre région est issue de
la combinaison de facteurs biogéographiques et écologiques, ces derniers étant liés au caractère alluvial de
la plaine d’Alsace. Les crues du Rhin ou d’autres cours
d’eau comme la Bruche, l’Ill ou la Thur, permettaient
autrefois de rajeunir fréquemment les milieux en créant
des zones ouvertes, graveleuses, avec peu de végétation favorables à la reproduction de l’espèce.
L’habitat naturel ayant aujourd’hui considérablement
régressé, le crapaud vert trouve principalement refuge
dans des sites secondaires de substitution comme les
carrières, les carreaux miniers ou encore les bassins
de rétention.
Habitat favorable au crapaud vert (gravière de Bischoffsheim-67)
Hibernation
Reproduction
Pontes
Têtards
Mois
* ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique fév
mars
avr
mai
juin
juil
août
sept
oct
Éléments du cycle de vie du crapaud vert
** SCAP : Stratégie de création des aires protégées
nov
déc
janv
Crapaud vert
Bufo viridis
En Europe, le crapaud vert atteint sa limite de répartition occidentale
en France. L’espèce est éteinte en Suisse et en danger d’extinction en
Suède où elle a bénéficié de mesures de renforcement de population.
Elle est menacée dans l’ouest de l’Allemagne et accuse un déclin plus ou
moins marqué dans presque tous les autres pays européens dont la plupart conservent néanmoins des effectifs encore relativement importants.
En France, le crapaud vert se rencontre uniquement en Alsace, en Lorraine, en Franche-Comté et en Corse.
En Alsace, la répartition du crapaud vert est scindée en deux noyaux
bien distincts situés aux abords des deux principales villes de la région :
Strasbourg dans le Bas-Rhin et Mulhouse dans le Haut-Rhin. Dans le
Bas-Rhin, l’aire d’occurrence de l’espèce se situe principalement dans
un triangle situé au sud-ouest de Strasbourg et défini par les communes
de Schiltigheim, Molsheim et Valff. Dans le Haut-Rhin, la répartition de
l’espèce est liée aux carrières ou aux anciens carreaux miniers du secteur de Mulhouse.
Répartition nationale du crapaud vert
(Source : Lescure et Massary de, 2012)
Menaces
Photographies : Victoria MICHEL
En Alsace, les premières causes de régression du crapaud vert engendrées par l’homme datent certainement du XIXème siècle avec les travaux
d’endiguement du Rhin et de certains de ses affluents, qui provoquèrent
la disparition progressive des milieux humides à caractères pionniers
entretenus par la dynamique des cours d’eau. S’ajoutent à cela l’intensification de l’agriculture, l’urbanisation croissante et la construction de
routes et aménagements routiers. L’altération ou la perte d’habitats terrestres et aquatiques est donc la principale menace qui pèse sur l’espèce et engendre d’une part un effet direct et local sur les populations
impactées, mais également un effet plus général sur la connectivité et le
fonctionnement en métapopulation. Aujourd’hui, le crapaud vert a trouvé
refuge dans des milieux fortement anthropisés. En effet, les carrières
offrent des milieux de substitution particulièrement propices à condition
que des accords soient passés avec les exploitants pour protéger l’espèce pendant la phase de chantier mais également une fois l’exploitation terminée. Dans le cas contraire, l’évolution naturelle des habitats
(fermeture des milieux) ou certains travaux de remise en état des sites
d’exploitation (remblais) ne sont pas favorables à la pérennité d’une population de crapaud vert et à terme peuvent entraîner la disparition de
l’espèce sur ces sites. Les bassins de rétention situés le long des routes
et les chantiers en tout genre représentent également des menaces pour
le crapaud vert. En effet, la concentration des bassins en substances
polluantes issues du réseau routier et la circulation permanente sur les
chantiers augmentent considérablement les risques de mortalité.
Ressources bibliographiques
ACEMAV coll., Duguet, R. et Melki, F. 2003 – Les amphibiens de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze (France). 480 p.
Michel, V. 2012 - Le crapaud vert Bufo viridis. Plan Régional d’Actions Alsace 2012-2016.
BUFO / DREAL Alsace
Thiriet, J. et Vacher, J.-P. (coord) 2010 – Atlas des amphibiens et reptiles d’Alsace. BUFO,
Colmar/Strasbourg (France), 273 p.
Office des Données Naturalistes d’Alsace
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 26 68
[email protected] - www.odonat-alsace.org
Répartition du crapaud vert en Alsace
(Source : Thiriet et Vacher, 2010)
Liens
Généralité : http://bufo.alsace.free.fr/especes/Bufo_viridis.html
Pour consulter le PRA : http://www.alsace.developpement-durable.gouv.fr/
plans-nationaux-d-actions-r94.html
Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org
BUFO
Association BUFO
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 11 76
[email protected] - www.bufo.alsace.free.fr
Conception et diffusion / Février 2013
Lescure J. et Massary de, J.-C. (coords) 2012 - Atlas des Amphibiens et Reptiles de France.
(Collection Inventaires et biodiversité) Biotope, Mèze ; Muséum national d’Histoire naturelle,
Paris, 272 p.
GANET A., 2013. Les plans régionaux d’actions en Alsace. Crapaud vert Bufo viridis. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p.
Distribution
Les plans régionaux d’actions en Alsace
Sympétrum déprimé
Sympetrum depressiusculum (Selys, 1841)
Ordre : Odonates Famille : Libellulidés
Statuts de protection
Protection nationale :
-
Directive Habitats :
-
Convention de Berne :
-
Statuts de menace (Listes rouges UICN)
Alsace (2014) :
Vulnérable
France (2015) :
en cours
Europe (2012) :
Vulnérable
Imago mâle adulte
Espèce déterminante ZNIEFF*
Description
Les Sympétrums sont, avec les Leucorrhines, les plus petits anisoptères d’Alsace. Ils se distinguent à leurs ailes sans taches sombres avec
6,5 à 8,5 nervations anténodales. La distinction des différentes espèces
de Sympétrums restent néanmoins délicate à vue, et demande une confirmation en main.
Comme chez presque tous les Sympétrums, les mâles adultes sont
rouge vif, alors que les femelles et immatures sont à dominante brunjaune. Le Sympétrum déprimé se distingue à ses pattes noires, à l’instar du très fréquent Sympétrum sanguin S. sanguineum, avec lequel les
risques de confusion sont donc les plus élevés. L’abdomen est parsemé
de dessins noirs en forme de gouttes, et la nervation alaire densifiée.
L’identification certaine des exuvies de Sympétrums est délicate.
Imago femelle
Biologie et Écologie
En Alsace, l’espèce est nettement estivale, et n’est
pratiquement jamais observée avant juillet (jusque fin
septembre).
Rechercher les émergences est la méthode la plus
simple pour s’assurer de l’autochtonie de l’espèce, les
immatures pouvant s’éloigner de plusieurs km durant
leur phase de maturation d’environ 2-3 semaines.
Les imagos matures sont néanmoins fréquemment
cantonnés sur les sites de reproduction, où la ponte,
exophyte, est effectuée par les femelles dans les zones
de faible profondeur. L’oeuf passe l’hiver, et le développement larvaire, très rapide, a lieu sur la saison suivante, du printemps à l’été.
La phase d’émergence est courte, et coïncide généralement avec les périodes de hautes eaux du Rhin,
entre juin et début août. Les émergences ont lieu à
faible hauteur dans les hélophytes inondés.
Le micro-habitat est extrêmement spécifique. Il s’agit
de zones ensoleillées peu profondes, largement dominées d’hélophytes (cariçaie et roselières), subissant un
battement important : assèchement annuel partiel, et
inondations estivales. Cette typologie n’est rencontrée
en Alsace que dans la bande rhénane, en lien avec
le régime nivo-glaciaire du fleuve. Les observations
d’émergences , de pontes, d’adultes cantonnés, sont
donc concentrées dans ces habitats lors des hautes
eaux estivales du Rhin.
Le macro-habitat montre une zone en eau permanente associée, qui peut être très diverse. Il peut s’agir
de bras morts forestiers, mais aussi de grands plans
d’eau (gravières en exploitation couvrant jusqu’à plusieurs dizaines d’hectares). Dans ce cas, l’espèce est
Habitat type dans la bande rhénane (67)
Émergences
Imagos
Phase larvaire : 1 an
Larves
Mois : janv
fév
mars
avr
mai
juin
juil
août
sept
oct
nov
déc
Phases du cycle de vie du Sympétrum déprimé
* ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique
Sympétrum déprimé Sympetrum depressiusculum
cantonnée à quelques berges à pente douce ou zones de battement
de nappe contigües, subissant un marnage annuel, où les conditions
optimales sont réunies. Ces zones de présence peuvent être extrêmement réduites. Dans les grands macro-habitats, l’espèce peut donc
facilement passer inaperçue, et nécessite un investissement particulier.
Le Sympétrum déprime est un élément faunistique eurasiatique
(connu de la France au Japon). En Europe de l’ouest, il est surtout
présent en Europe centrale, autour des Alpes et des Balkans.
En France, l’espèce est en limite d’aire de répartition, et n’est connue
que de la façade Est, où elle se reproduit de manière plus ou moins
diffuse à basse altitude au sein des bassins rhodanien et rhénan.
En Alsace, ce Sympétrum ne se reproduit que dans la bande rhénane, où ses biotopes sont très dispersés, de Bâle à Lauterbourg.
Menaces
Répartition nationale du Sympétrum déprimé
(Source : OPIE/SFO - PNA 2014)
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Sympetrum depressiusculum (Selys, 1841)
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Légende
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2010-2014
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2000-2009
○
○
○
avant2000
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2010-2014, données hors Alsace
2000-2009, données hors Alsace
avant2000, données hors Alsace
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Décembre 2014
Répartition du Sympétrum déprimé
(Source : Imago / Faune-Alsace, 2014)
Ressources bibliographiques
Photographies : Raynald Moratin
La destruction directe mais également la transformation en profondeur des biotopes de reproduction constitue la principale menace.
L’«aménagement» des bras déconnectés à des fins piscicoles apparaît comme la menace principale constatée dans la zone de présence actuelle (anciens chenaux déconnectés ou anciennes gravières
en forêts alluviales rhénanes). Ces aménagements peuvent être plus
ou moins conséquents selon les situations, mais aller jusqu’au remodelage complet de la pièce d’eau : reprofilage abrupte des berges et
simplification et approfondissement du profil. Réduite à sa plus simple
expression («baignoire à carpes»), sans les profils de berges en pente
douce favorisant les micro-habitats larvaires, le cortège odonatologique s’appauvrit rapidement au détriment des espèces les plus ubiquistes.
Même sans phase de travaux, l’empoissonnement volontaire (poissons divers, mais également écrevisses exotiques) des sites de reproduction est néfaste. Les populations introduites peuvent induire une
prédation majeure des larves, ainsi qu’une modification rapide des
équilibres de végétation aquatique (carpes).
La modification de l’hydrologie du biotope peut également générer la
disparition de l’espèce : mise en connection, même temporaire, avec
des milieux lotiques ; perturbation du niveau de nappe induisant des
assèchements trop longs ou trop réguliers, mais également une mise
en eau continue des zones de marnages indispensables.
L’embroussaillement éventuel des berges en pente douce favorables
peut être compensée par un débroussaillage des ligneux sur les secteurs les plus envahis, qui permet aisément de conserver les capacités
d’accueil pour l’espèce.
En marge des plans d’eau d’exploitation de granulats, la création
de larges zones de hauts-fonds subissant un marnage annuel, ou de
tronçons de berges en pente très douce, sont des habitats qui peuvent
se révéler très favorables dès que les hélophytes les auront colonisés.
Sur d’autres plans d’eau (étangs), le maintien de la végétation hélophytes et du profils des berges favorables où émergent l’espèce est
indispensable. Aucun travaux de «gestion» de la végétation des berges
ne doit être effectués pendant la période d’émergence (juillet-août).
MORATIN R., 2015. Les plans régionaux d’actions en Alsace. Les Odonates. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p.
Distribution
DUPONT, P. coordination (2010). Plan national d’actions en faveur des Odonates. Office pour les insectes et leur environnement / Société Française d’Odonatologie – Ministère de Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, 170 pp.
Dijkstra K.-D.B., Lewington R., 2007, Guide des Libellules de France et d’Euro et d’Europe. Delachaux et Niestlé SA, Paris, 2007
TROCKUR B., BOUDOT J.-P., FICHEFET V., GOFFART P., OTT J., PROESS R. (2010) - Atlas des libelulles (Insecta, Odonata); Faune et Flore de la Grande Région Band 1;
Hrsg./Ed. : Zentrum für Biodokumentation (Landsweiller-Reden)
Liens Pour consulter le PNA : http://odonates.pnaopie.fr
Fiche espèce et carte Alsace : http://odonat-alsace.org/especes
Office des Données Naturalistes d’Alsace
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 26 68
[email protected] - www.odonat-alsace.org
/
Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org
Association IMAGO
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
[email protected]
Conception et diffusion / octobre 2015
HUNGER, H., F.-J. SCHIEL & B. KUNZ (2006): Verbreitung und Phänologie der Libellen Baden-Württembergs (Odonata). – Libellula Supplement 7: 15-188
Les plans régionaux d’actions en Alsace
Gomphe serpentin
Ophiogomphus cecilia (Fourcroy, 1785)
Ordre : Odonates Famille : Gomphidés
Statuts de protection
Protection nationale :
Art.2 - Arrêté du 23/04/2007
Directive Habitats :
Annexe 2 et 4
Convention de Berne :
Annexe 2
Statuts de menace (Listes rouges UICN)
Alsace (2014) :
Vulnérable
France (2015) :
en cours
Europe (2012) :
Préoccupation mineure
Femelle adulte
Espèce déterminante ZNIEFF*
Description
Rivière à fond sablonneux des Vosges du Nord renaturée
Les gomphidés sont des anisoptères de taille moyenne (corps environ
5 cm, envergure env. 7-8 cm), aux yeux séparés caractéristiques, et au
pattern noir et jaune (verdâtre). Le dimorphisme sexuel est peu prononcé,
les mâles montrant surtout un abdomen plus ou moins élargi au niveau
des segments terminaux.
Les imagos matures du Gomphe serpentin se distinguent assez aisément
des autres gomphidés par la coloration caractéristique vert vif du thorax,
de la tête et des yeux (coloration jaune à jaune verdâtre, avec les yeux
bleus, chez les autres gomphes matures). Cette coloration reste pâle et
peu distincte chez les immatures, qui nécessitent l’examen en main.
L’exuvie est le principal indice de présence relevé sur le terrain. Caractéristique des gomphidés, avec son masque plat et sa forme fuselée, celle
du Gomphe serpentin se distingue par une série d’épines médiodorsales
très visible et sa taille importante (> 27 mm).
Biologie et Écologie
L’espèce se développe dans les fleuves et rivières
de taille moyenne, aux eaux courantes peu profondes,
marquées par un écoulement diversifié et des fonds
sablonneux ou sablo-graveleux, où vivent les larves
pendant 2 à 4 années. La ponte y est exophyte.
Les suivis réalisés dans le PNR des Vosges du Nord
montrent des densités très variables selon les rivières,
avec un nombre d’exuvies annuellement récoltées
pouvant atteindre 600 pour 100 mètres linéaire sur les
milieux les plus favorables (odonate dominant). Outre
le substrat sablonneux, les facteurs favorisant sont une
vitesse d’écoulement entre 0,3 et 0,8 m/s, une eau pas
trop froide (moyenne annuelle 10,8°) et une bonne qualité chimique des eaux. En plaine, l’espèce est bien
représentée en contexte forestier, mais ses densités
restent à évaluer dans les zones ouvertes, agricoles
ou prairiales, ou dans le Vieux-Rhin-68 (où l’espèce
trouve refuge dans des anses peu profondes à fonds
sablo-graveleux, à l’instar de G. flavipes).
Les imagos restent peu visibles, même sur des habitats à forte densité. Localement, des mâles peuvent
néanmoins être observés posés sur les embâcles ou
des îlots, au milieu de l’eau, dans des trouées ensoleillées. La majorité des imagos fréquentent de manière
diffuse friches et clairières environnantes. La phase de
maturation dure environ deux semaines.
Les émergences peuvent s’étaler de fin mai à début septembre, mais ont lieu principalement de fin juin
à mi-juillet. Les exuvies sont trouvées sur des supports très divers riverains de l’eau : racines, végétaux,
troncs, lierre... Elles constituent le moyen le plus facile
de détecter l’espèce et d’évaluer les populations.
Habitat en plaine (Forêt de Haguenau, 67)
Émergences
Imagos
Phase larvaire : 2 à 4 ans
Larves
Mois : janv
fév
mars
avr
mai
juin
juil
août
sept
oct
nov
déc
Phases du cycle de vie du Gomphe serpentin
* ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique
Gomphe serpentin Ophiogomphus cecilia
Distribution
Le Gomphe serpentin est un élément faunistique ouest-paléarctique,
répartie de la France à l’Oural, et de l’Italie et la Turquie à la Scandinavie,
mais à aire fragmentée en Europe
En Alsace, ce gomphidé est localisé dans le Nord du Bas-Rhin, sur
les principales rivières favorables qui prennent leurs sources dans les
Vosges gréseuses (de la Zorn à la Lauter). Les densités observées varient
fortement d’une rivière à l’autre.
Une petite population est également connue sur le Vieux-Rhin hautrhinois. Sa présence, au moins localement, sur d’autres portions du fleuve
ou de ses principales annexes ne peut être exclue, plusieurs rivières affluentes du Rhin abritant l’espèce en rive allemande.
Menaces
Répartition nationale du Gomphe serpentin
(Source : OPIE/SFO - PNA 2014)
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Ophiogomphus cecilia (Geoffroy in Fourcroy, 1785)
Légende
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2010-2014
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2000-2009
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avant2000
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2010-2014, données hors Alsace
2000-2009, données hors Alsace
avant2000, données hors Alsace
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Décembre 2014
Exuvie
Répartition du Gomphe serpentin en Alsace
(Source : Imago / Faune-Alsace, 2014)
Ressources bibliographiques
Photographies : Raynald Moratin ; Sébastien Morelle (PNRVN)
Le Gomphe serpentin est étroitement lié au maintien de la dynamique
alluviale qui crée les conditions de diversification du lit mineur, en particulier les zones de dépôts de sables et graviers en zones peu profondes
qui constituent les habitats larvaires optimaux.
Toutes les actions réduisant la naturalité des rivières favorables sont
préjudiciables : recalibrages, curages et rectifications. En particulier
lorsqu’elles amoindrissent la dynamique naturelle de la rivière qui génère
la diversification du lit.
Dans le cas de tronçons déjà rectifiés, la réhabilitation des zones de
cours d’eau dégradées peut être engagée par des séries d’actions de
renaturation visant à diversifier les fonds (en favorisant la variabilité des
profondeurs et l’apparition d’une granulométrie plus variée) ou augmenter
la diversité des formes du lit mineur, par exemple par des actions simples
(pose d’embâcles ou de «traverses naturelles») ou si nécessaire plus
conséquentes (suppression des enrochements et reprofilage des berges).
La présence de ripisylves naturellement diversifiées, ou de mégaphorbiaie en bordures du cours d’eau, est également favorable. La gestion
concertée voire conservatoire des zones riveraines est à encourager,
pour favoriser une
mosaïque d’habitats. Les plantation
de résineux sont à
proscrire.
Enfin, une bonne
qualité des eaux
est favorable aux
populations de
Gomphe serpentin.
Améliorer et garantir durablement la
qualité de l’eau sur
l’ensemble du bassin de présence
est un objectif global important.
MORATIN R., 2015. Les plans régionaux d’actions en Alsace. Les Odonates. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p.
En France, il est principalement localisé au bassin de la Loire et affluents. Un deuxième bassin de population est formé par le réseau des
rivières sur grès des Vosges du Nord et, marginalement, le Rhin.
DUPONT, P. coordination (2010). Plan national d’actions en faveur des Odonates. Office pour les insectes et leur environnement / Société Française d’Odonatologie – Ministère de Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, 170 pp.
Dijkstra K.-D.B., Lewington R., 2007, Guide des Libellules de France et d’Euro et d’Europe. Delachaux et Niestlé SA, Paris, 2007
TROCKUR B., BOUDOT J.-P., FICHEFET V., GOFFART P., OTT J., PROESS R. (2010) - Atlas des libelulles (Insecta, Odonata); Faune et Flore de la Grande Région Band 1;
Hrsg./Ed. : Zentrum für Biodokumentation (Landsweiller-Reden)
Liens PNA : http://odonates.pnaopie.fr
/
http://www.parc-vosges-nord.fr/html/telechargement/natura2000/Le_gomphe_serpentin.pdf
Fiche espèce et carte Alsace : http://odonat-alsace.org/especes
Office des Données Naturalistes d’Alsace
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 26 68
[email protected] - www.odonat-alsace.org
/
Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org
Association IMAGO
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
[email protected]
Conception et diffusion / Octobre 2015
HUNGER, H., F.-J. SCHIEL & B. KUNZ (2006): Verbreitung und Phänologie der Libellen Baden-Württembergs (Odonata). – Libellula Supplement 7: 15-188
tp://media.biolovision.net/www.
une-alsace.org/2012-05/31-250081Les plans régionaux d’actions
29.jpg
en Alsace
Leucorrhine à gros thorax
Leucorrhinia pectoralis (Charpentier, 1825)
Ordre : Odonates Famille : Libellulidés
Statuts de protection
Protection nationale :
Art.2 - Arrêté du 23/04/2007
Directive Habitats :
Annexe 2 et 4
Convention de Berne :
Annexe 2
Statuts de menace (Listes rouges UICN)
Alsace (2014) :
En danger
France (2015) :
en cours
Europe (2012) :
Préoccupation mineure
Imago mâle
Espèce déterminante ZNIEFF* / SCAP**
Description
Imago émergent
Les Leucorrhines sont, avec les Sympétrums, les plus petits anisoptères
d’Alsace. Elles se distinguent à leur face blanche, et aux petites taches
noires opaques à la base des ailes postérieures.
Chez la Leucorrhine à gros thorax, le corps est sombre, et l’abdomen
marqué des taches colorées, jaune-orange chez la femelle et le mâle immature, rouge s’assombrissant chez le mâle adulte. Chez ce dernier, la
tache sur le 7e segment abdominal reste jaune vif, contrastant avec la
coloration globale rouge sombre, ce qui rend son identification assez aisée. Les femelles peuvent être confondues avec d’autres Leucorrhines
qui peuvent vivre sur les même habitats (dont L. caudalis), et nécessitent
donc un examen en main. Elles sont néanmoins peu visibles, même dans
les habitats de reproduction.
Les exuvies, petites (<20 mm), aux yeux aplatis, restent le moyen le plus
sûr de s’assurer de l’autochtonie de l’espèce, les imagos pouvant être peu
visibles sur les sites de reproduction, et fréquemment erratiques.
Biologie et Écologie
Le développement larvaire dure généralement 2 années. Les émergences sont synchronisée, le pic ayant
lieu généralement entre mi-mai et fin-mai.
Les imagos, qui peuvent vivre jusqu’à 6 semaines, ont
une phase de maturation d’une dizaine de jours.
La dispersion est fréquente, et des individus isolés ont
pu être observés à plusieurs dizaines de km dans de
nombreux régions naturelles d’Alsace, sur des habitats
a priori favorables, mais sans pour autant s’y reproduire.
Même sur les stations de reproduction, la détectabilité des mâles, territoriaux, n’est pas toujours aisée,
en particulier les années à effectifs faibles. Il convient
de concentrer la recherche de l’espèce pendant le pic
d’émergence, pour trouver des preuves d’autochtonie.
Dans les forêts alluviales rhénanes, l’habitat de
reproduction est constitué de zones en eau permanente, majoritairement très peu profondes, ensoleillées mais le plus fréquemment dans un environnement forestier. Ces mares, bras-morts, ou
petits plans d’eau, d’origine naturelle ou artificielle,
peuvent être de dimensions très variables, allant de quelques mètres carrés à 1 ou 2 hectares.
La présence d’eau libre associée en mosaïque à une
couverture importante d’hélophytes, cariçaie et/ou roselière, constitue des facteurs clés pour la présence
de l’espèce.
Les larves vivent et émergent dans les zones les moins
profondes dominées par les hélophytes bas. La ponte,
exophyte, a lieu dans les zones d’eau libre.
Habitat type en forêt alluviale rhénane (67)
Émergences
Imagos
Phase larvaire : 2 ans (parfois 1 à 3)
Larves
Mois : janv
fév
mars
avr
mai
juin
juil
août
sept
oct
nov
déc
Phases du cycle de vie de la Leucorrhine à gros thorax
* ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique
** SCAP : Stratégie de création des aires protégées
Leucorrhine à gros thorax Leucorrhinia pectoralis
Distribution
La Leucorrhine à gros thorax est un élément faunistique eurosibérien.
En Europe de l’ouest, elle est surtout présent en Europe continentale,
où elle est rarement commune.
En Alsace, ce libellulidé est très localisé. Il ne se reproduit que dans
les forêts alluviales du Rhin central, entre Breisach et Rhinau.
Ailleurs, les observations, dispersées (jusqu’à 1100 m d’alt.), se rapportent à des individus erratiques. La reproduction est néanmoins à
rechercher dans tous les habitats marécageux favorables en dessous
de 500 m d’altitude. Il était connu au XIXe siècle des étang tourbeux
des Vosges du Nord.
Menaces
Répartition nationale de la Leucorrhine à gros thorax
(Source : OPIE/SFO - PNA 2014)
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Leucorrhinia pectoralis (Charpentier, 1825)
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Légende
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2010-2014
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2000-2009
○
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○
avant2000
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2010-2014, données hors Alsace
2000-2009, données hors Alsace
avant2000, données hors Alsace
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Décembre 2014
Répartition de la Leucorrhine à gros thorax
(Source : Imago / Faune-Alsace, 2014)
Ressources bibliographiques
Photographies : Raynald Moratin
La destruction directe mais également la transformation en profondeur des biotopes de reproduction constitue la principale menace.
Celle-ci intervient dans différents cas.
L’«aménagement» des bras déconnectés à des fins piscicoles apparaît comme la menace principale constatée dans la zone de présence
actuelle (anciens chenaux déconnectés en forêts alluviales rhénanes).
Ces aménagements peuvent être plus ou moins conséquents selon les
situations, mais aller jusqu’au remodelage complet de la pièce d’eau :
reprofilage abrupte des berges et simplification et approfondissement
du profil. Dans ces plans d’eau réduits à leur plus simple expression
(«baignoire à carpes»), sans les profils et profondeurs diversifiés favorisant les micro-habitats larvaires, en particulier le développement des
herbiers aquatiques, le cortège odonatologique s’appauvrit rapidement
au détriment des espèces les plus ubiquistes.
Même sans phase de travaux, l’empoissonnement volontaire (poissons, mais également écrevisses exotiques) des sites de reproduction
est particulièrement néfaste à l’espèce. Les populations introduites
génèrent une prédation majeure des larves, ainsi qu’une modification
rapide des équilibres de végétation aquatique (carpes).
La modification de l’hydrologie du biotope peut également générer la
disparition de l’espèce : mise en connection, même temporaire, avec
milieux lotiques ; perturbation du niveau de nappe induisant un assèchement temporaire annuel. L’eutrophisation des eaux peut contribuer
également à sa disparition.
L’atterrissement complet d’un bras mort est moins à craindre sur les
bras morts principaux, larges et ensoleillés, qui présentent généralement un équilibre adéquat entre plages d’eau libre, profondeurs d’eau
diversifiées et de strates de végétation hélophytes ou hydrophytes en
mosaïque. Un débroussaillage léger des berges les plus ombragées
peut néanmoins localement aider à améliorer les capacités d’accueil
pour l’espèce. Il est néanmoins essentiel de
conserver la couverture forestière bordant
ou en périphérie immédiate de l’habitat.
La fermeture complète de l’habitat par les
hélophytes et les ligneux peut-être néanmoins un facteur de disparition de l’espèce,
à terme, sur les plus petites sites de reproduction. Dans ce cas, le rajeunissement de
l’habitat (débroussaillage, désenvasement...)
par des mesures conservatoires doit perExuvie
mettre de restaurer un équilibre favorable.
MORATIN R., 2015. Les plans régionaux d’actions en Alsace. Les Odonates. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p.
En France, elle est localisée et dispersée, à basse altitude, sur la
moitié nord, et évite le pourtour méditerranéen.
DUPONT, P. coordination (2010). Plan national d’actions en faveur des Odonates. Office pour les insectes et leur environnement / Société Française d’Odonatologie – Ministère de Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, 170 pp.
Dijkstra K.-D.B., Lewington R., 2007, Guide des Libellules de France et d’Euro et d’Europe. Delachaux et Niestlé SA, Paris, 2007
TROCKUR B., BOUDOT J.-P., FICHEFET V., GOFFART P., OTT J., PROESS R. (2010) - Atlas des libelulles (Insecta, Odonata); Faune et Flore de la Grande Région Band 1;
Hrsg./Ed. : Zentrum für Biodokumentation (Landsweiller-Reden)
Liens Pour consulter le PNA : http://odonates.pnaopie.fr
Fiche espèce et carte Alsace : http://odonat-alsace.org/especes
Office des Données Naturalistes d’Alsace
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 26 68
[email protected] - www.odonat-alsace.org
/
Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org
Association IMAGO
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
[email protected]
Conception et diffusion / Octobre 2015
HUNGER, H., F.-J. SCHIEL & B. KUNZ (2006): Verbreitung und Phänologie der Libellen Baden-Württembergs (Odonata). – Libellula Supplement 7: 15-188
Les plans régionaux d’actions en Alsace
Leucorrhine à large queue
Leucorrhinia caudalis (Charpentier, 1840)
Ordre : Odonates Famille : Libellulidés
Statuts de protection
Protection nationale :
Art.2 - Arrêté du 23/04/2007
Directive Habitats :
Annexe 4
Convention de Berne :
Annexe 2
Statuts de menace (Listes rouges UICN)
Alsace (2014) :
Vulnérable
France (2015) :
en cours
Europe (2012) :
Préoccupation mineure
Imago mâle adulte
Espèce déterminante ZNIEFF* / SCAP**
Description
Les Leucorrhines sont, avec les Sympétrums, les plus petits anisoptères
d’Alsace. Elles se distinguent à leur face blanche, et aux petites taches
noires opaques à la base des ailes postérieures.
La femelle et le mâle immature, au corps sombre, et à l’abdomen marqué
des taches jaunes, peuvent être confondus avec les autres espèces de
Leucorrhines, qui peuvent vivre sur les même habitats (dont L. pectoralis),
et nécessitent donc un examen en main.
Le mâle mâture ne prête guère à confusion : il est caractérisé par un
abdomen sombre, élargi en massue, recouvert partiellement d’une pulvérulence bleuâtre, où contrastent des appendices anaux blancs. Critère distinctif très visible, même à distance, les ptérostigmas sont blancs dessus.
Les exuvies, petites (<20 mm), aux yeux aplatis, sont un excellent moyen
de s’assurer de l’autochtonie de l’espèce, même si le mâles matures fréquentent relativement assidûment les sites de reproduction.
Imago émergent
Biologie et Écologie
Le développement larvaire est court (généralement
une année). Les émergences sont concentrées sur
quelques semaines, entre mi-mai et début-juin. Les
imagos ont une phase de maturation d’une dizaine de
jours.
L’habitat de reproduction est constitué de plans d’eau
ensoleillés, de taille variables, permanents, présentant
des zones peu profondes (< 2 m). Ils sont le plus fréquemment situés dans un environnement forestier.
La présence relativement dense d’herbiers hydrophytes -élodées, myriophylles, nénuphars plus exceptionnellement...- est indispensable aux larves. Les
émergences se concentrent sur les ceintures d’hélophytes les plus favorables.
Généralement, les mâles adultes, territoriaux, sont
bien visibles sur les sites de reproduction (surtout entre
fin-mai et fin juin), posés sur des végétaux flottants ou
sur des supports riverains. La dispersion semble moins
spectaculaire que pour L. pectoralis.
La ponte, exophyte, a lieu en eau libre.
Beaucoup d’habitats de reproduction sont d’origine
anthropique (anciens sites d’extraction de matériaux).
Peu profonds, aux eaux phréatiques claires, ils sont
colonisés par les herbiers nécessaires. L’espèce occupe également des bras rhénans déconnectés, présentant le même faciès de végétation, où elle peut
voler en compagnie de L. pectoralis. Localement, l’espèce peut s’implanter dans des macro-habitats plus
vastes (grandes gravières profondes), s’il subsiste des
annexes peu profondes connectées.
Habitat type en forêt alluviale rhénane (67)
Émergences
Imagos
Phase larvaire : 1 (2) ans
Larves
Mois : janv
fév
mars
avr
mai
juin
juil
août
sept
oct
nov
déc
Phases du cycle de vie de la Leucorrhine à large queue
* ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique
** SCAP : Stratégie de création des aires protégées
Leucorrhine à large queue Leucorrhinia caudalis
Distribution
La Leucorrhine à large queue est un élément faunistique eurosibérien.
En Europe de l’ouest, elle est surtout présent en Europe continentale,
mais avec une aire fragmentée.
En Alsace, cette Leucorrhine se reproduit dans des biotopes dispersés dans différentes forêts alluviales de la bande rhénane bas-rhinoise.
Elle est également présente, mais très localisée, dans le massif forestier de Haguenau. Dans les tourbières des Vosges du Nord, elle ne
subsiste que sur le versant lorrain.
Menaces
Répartition nationale de la Leucorrhine à large queue
(Source : OPIE/SFO - PNA 2014)
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Leucorrhinia caudalis (Charpentier, 1840)
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Légende
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2010-2014
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2000-2009
○
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avant2000
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2010-2014, données hors Alsace
2000-2009, données hors Alsace
avant2000, données hors Alsace
Décembre 2014
Répartition de la Leucorrhine à large queue en Alsace
(Source : Imago / Faune-Alsace, 2014)
Ressources bibliographiques
Photographies : Raynald Moratin
La destruction directe mais également la transformation en profondeur des biotopes de reproduction constitue la principale menace.
L’«aménagement» des bras déconnectés à des fins piscicoles apparaît comme la menace principale constatée dans la zone de présence actuelle (anciens chenaux déconnectés ou anciennes gravières
en forêts alluviales rhénanes). Ces aménagements peuvent être plus
ou moins conséquents selon les situations, mais aller jusqu’au remodelage complet de la pièce d’eau : reprofilage abrupte des berges et
simplification et approfondissement du profil. Dans ces plans d’eau
réduits à leur plus simple expression («baignoire à carpes»), sans les
profils et profondeurs diversifiés favorisant les micro-habitats larvaires,
en particulier le développement des herbiers aquatiques, le cortège
odonatologique s’appauvrit rapidement au détriment des espèces les
plus ubiquistes.
Même sans phase de travaux, l’empoissonnement volontaire (poissons, mais également écrevisses exotiques) des sites de reproduction
est particulièrement néfaste à l’espèce. Les populations introduites
génèrent une prédation majeure des larves, ainsi qu’une modification
rapide des équilibres de végétation aquatique (carpes).
La modification de l’hydrologie du biotope peut également générer la
disparition de l’espèce : mise en connection, même temporaire, avec
milieux lotiques ; perturbation du niveau de nappe induisant un assèchement temporaire annuel. L’eutrophisation des eaux peut contribuer
également à sa disparition.
L’atterrissement complet d’un bras mort est généralement peu à
craindre sur les stations de l’espèce, larges et ensoleillés, qui présentent généralement un équilibre adéquat entre plages d’eau libre,
profondeurs d’eau diversifiées et de
strates de végétation hélophytes ou
hydrophytes en mosaïque. Un débroussaillage léger des berges les
plus ombragées peut néanmoins
localement aider à améliorer les capacités d’accueil pour l’espèce. Il est
néanmoins essentiel de conserver la
couverture forestière bordant ou en
périphérie immédiate de l’habitat.
La création de larges zones de
hauts-fonds, en marge des plans
d’eau d’exploitation, offre des biotopes alternatifs qui peuvent se révéler très favorables une fois colonisé
Exuvie
par les hydrophytes.
MORATIN R., 2015. Les plans régionaux d’actions en Alsace. Les Odonates. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p.
En France, elle est localisée et dispersée à basse et moyenne altitude sur la moitié nord, et évite le pourtour méditerranéen.
DUPONT, P. coordination (2010). Plan national d’actions en faveur des Odonates. Office pour les insectes et leur environnement / Société Française d’Odonatologie – Ministère de Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, 170 pp.
Dijkstra K.-D.B., Lewington R., 2007, Guide des Libellules de France et d’Euro et d’Europe. Delachaux et Niestlé SA, Paris, 2007
TROCKUR B., BOUDOT J.-P., FICHEFET V., GOFFART P., OTT J., PROESS R. (2010) - Atlas des libelulles (Insecta, Odonata); Faune et Flore de la Grande Région Band 1;
Hrsg./Ed. : Zentrum für Biodokumentation (Landsweiller-Reden)
Liens Pour consulter le PNA : http://odonates.pnaopie.fr
Fiche espèce et carte Alsace : http://odonat-alsace.org/especes
Office des Données Naturalistes d’Alsace
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 26 68
[email protected] - www.odonat-alsace.org
/
Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org
Association IMAGO
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
[email protected]
Conception et diffusion / octobre 2015
HUNGER, H., F.-J. SCHIEL & B. KUNZ (2006): Verbreitung und Phänologie der Libellen Baden-Württembergs (Odonata). – Libellula Supplement 7: 15-188
Les plans régionaux d’actions en Alsace
Gomphe à pattes jaunes
Gomphus flavipes
Ordre : Odonates (Charpentier, 1825)
Famille : Gomphidés
Statuts de protection
Protection nationale :
Art.2 - Arrêté du 23/04/2007
Directive Habitats :
Annexe 4
Convention de Berne :
Annexe 2
Statuts de menace (Listes rouges UICN)
Alsace (2014) :
Vulnérable
France (2015) :
en cours
Europe (2012) :
Préoccupation mineure
Imago femelle
Espèce déterminante ZNIEFF* / SCAP**
Description
Imago : détail du thorax
Les gomphidés sont des anisoptères de taille moyenne (corps env. 5 cm,
envergure env. 7-8 cm), aux yeux séparés caractéristiques, et au pattern
noir et jaune (verdâtre). Le dimorphisme sexuel est peu prononcé, les
mâles montrant surtout un abdomen plus ou moins élargi au niveau des
segments terminaux.
Le Gomphe à pattes jaunes peut être confondu avec d’autres gomphidés aux pattes rayées de jaune, qui présentent également une série de
lignes médiodorsales jaunes traversant tous les segments de l’abdomen,
tels le Gomphe gentil G. pulchellus, assez fréquent mais généralement
plus printanier, et le Gomphe semblable G. simillimus, rare mais qui se
reproduit également sur le Rhin. L’examen des lignes noires marquant les
côtés du thorax permet de certifier le Gomphe à pattes jaunes : la bande
métapleurale est non fourchue et la bande interpleurale est interrompue.
L’exuvie est le principal indice de présence relevé sur le terrain. Caractéristique des gomphidés, avec son masque plat et sa forme fuselée, celle
de G. flavipes se distingue par l’absence d’épines médiodorsales, sa taille
importante (> 32 mm) et un neuvième segment aussi long que large.
Biologie et Écologie
L’espèce se développe dans les fleuves et grandes
rivières de plaine marquée par une dynamique fluviale assez naturelle. Le micro-habitat larvaire optimal
consiste en des zones peu profondes où le courant
est ralenti, et où a lieu la ponte, exophyte. Les larves
s’y développent, généralement près du rivage, dans
des substrats sablonneux moyen à grossier, pendant
2 à 4 années.
Les habitats larvaires optimaux peuvent évoluer avec
la dynamique sédimentaire. De même, les crues peuvent générer une dérive des larves, parfois importante.
Les imagos des gomphidés, et particulièrement du
Gomphe à pattes jaunes, sont peu visibles. Ils fréquentent de manière diffuse champs, friches et clairières
à proximité des fleuves en fin d’été (déplacements
connus jusqu’à 25 km). La phase de maturation dure
environ deux semaines, pour une durée de vie des
adultes d’environ 30-40 jours.
Les émergences ont lieu surtout de début-juillet à début août. S’il existe des plages de sables ou de limons,
la larve se métamorphose à plat sur le sol. Les plages
nues offre le moyen le plus aisé de rechercher et suivre
l’espèce, les exuvies étant très visibles (mais rapidement balayées par la pluie, le vent ou le marnage !).
A défaut, les exuvies peuvent être trouvées sur des
supports très divers, jusqu’à 70 cm de hauteur :
pierres, plantes, embâcles...
Habitat du Gomphe à pattes jaunes (Rhin, Strasbourg-67)
Émergences
Imagos
Phase larvaire : 2 à 4 ans
Larves
Mois : janv
fév
mars
avr
mai
juin
juil
août
sept
oct
nov
déc
Phases du cycle de vie du Gomphe à pattes jaunes
* ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique
** SCAP : Stratégie de création des aires protégées
Gomphe à pattes jaunes Gomphus flavipes
Distribution
En Europe de l’Ouest, le Gomphe à pattes à une aire fragmentée,
surtout liée aux grands systèmes fluviaux.
En Alsace, ce gomphidé n’est connu que sur le Rhin, tant
sur son cours canalisé que sur les différents tronçons dérivés («Vieux-Rhin»). Les observations, localisées mais dispersées sur l’ensemble du cours du fleuve, de Bâle à Lauterbourg, suggèrent que toutes les portions du fleuve montrant
des micro-habitats larvaires favorables peuvent être colonisées.
L’espèce serait également à rechercher dans certains grands chenaux
annexes des forêts alluviales, voire les principales rivières affluentes
du Rhin.
Menaces
Exuvie
Répartition nationale du Gomphe à pattes jaunes
(Source : OPIE/SFO - PNA 2014)
○
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Gomphus flavipes (Charpentier, 1825)
!
Légende
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2010-2014
!
2000-2009
○
○
○
avant2000
!
2010-2014, données hors Alsace
2000-2009, données hors Alsace
avant2000, données hors Alsace
!
Décembre 2014
Répartition du Gomphe à pattes jaunes en Alsace
(Source : Imago / Faune-Alsace, 2014)
Ressources bibliographiques
Photographies : Alain Fizesan ; Raynald Moratin ; Marc Solari
Le Gomphe à pattes jaunes est étroitement lié au maintien de la
dynamique fluviale qui crée les conditions de diversification du lit mineur, et donc la création des habitats larvaires optimaux : zones de
courant ralenti (par la modélisation des rives ou îlots, l’accumulation
d’embâcles...), dépôts et plages de substrats moyens, et création de
zones peu profondes.
L’implantation de l’espèce dans le Rhin, largement rectifié et canalisé,
en particulier en aval des usines hydroélectriques, montre qu’une dynamique sédimentaire très localisée suffit à l’implantation de l’espèce.
Néanmoins, l’abondance et la répartition précise des populations
rhénanes restent à étudier. Il est probable que seuls certains tronçons
du fleuve offrent des conditions optimales et pérennes à ce gomphidé,
même si la dérive larvaire implique sans doute de découvrir des exuvies disséminées sur tout le cours du Rhin.
De fait, tous les projets perturbant la dynamique fluviale, en particulier sédimentaire, peuvent avoir un impact négatif sur l’espèce :
rectification du cours, bétonnage des berges, modification artificielle
des niveaux d’eau...
De même, certaines actions de «gestion» des cours d’eau, en particulier la suppression d’embâcles, ne doivent être engagées sans nécessité.
A une échelle plus locale, il est difficile de préciser si certaines activités de loisirs nautiques peuvent impacter directement les habitats
larvaires. Il convient néanmoins
d’être prudent sur tout projet
induisant une fréquentation
élevée sur des noyaux importants de l’espèce : zones de
baignades concentrées sur
les anses peu profondes où vivent les principaux noyaux de
populations larvaires (VieuxRhin-68), ou loisirs nautiques
induisant des mouvements
d’eau importants en phase
d’émergence (jet-ski sur les
tronçons non navigables).
MORATIN R., 2015. Les plans régionaux d’actions en Alsace. Les Odonates. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p.
En France, il est localisé sur quelques grands fleuves (et, localement,
certains de leurs affluents principaux) : la Loire, et plus marginalement
le Rhône et le Rhin, ainsi que l’Adour.
DUPONT, P. coordination (2010). Plan national d’actions en faveur des Odonates. Office pour les insectes et leur environnement / Société Française d’Odonatologie – Ministère de Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, 170 pp.
Dijkstra K.-D.B., Lewington R., 2007, Guide des Libellules de France et d’Euro et d’Europe. Delachaux et Niestlé SA, Paris, 2007
TROCKUR B., BOUDOT J.-P., FICHEFET V., GOFFART P., OTT J., PROESS R. (2010) - Atlas des libelulles (Insecta, Odonata); Faune et Flore de la Grande Région Band 1;
Hrsg./Ed. : Zentrum für Biodokumentation (Landsweiller-Reden)
Liens Pour consulter le PNA : http://odonates.pnaopie.fr
Fiche espèce et carte Alsace : http://odonat-alsace.org/especes
Office des Données Naturalistes d’Alsace
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 26 68
[email protected] - www.odonat-alsace.org
/
Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org
Association IMAGO
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
[email protected]
Conception et diffusion / Octobre 2015
HUNGER, H., F.-J. SCHIEL & B. KUNZ (2006): Verbreitung und Phänologie der Libellen Baden-Württembergs (Odonata). – Libellula Supplement 7: 15-188
Les plans régionaux d’actions en Alsace
Agrion orné
Coenagrion ornatum (Selys, 1850)
Ordre : Odonates Famille : Coenagrionidés
Statuts de protection
Protection nationale :
-
Directive Habitats :
Annexe 2
Convention de Berne :
-
Statuts de menace (Listes rouges UICN)
Alsace (2014) :
En danger critique
France (2015) :
en cours
Europe (2012) :
Quasi-menacé
Mâle adulte
Espèce déterminante ZNIEFF* / SCAP**
Description
Femelle adulte
Plus d’une dizaine d’espèces de Coenagrionidés se reproduisent en Alsace. Ce sont de petits zygoptères d’environ 3 à 4 cm de longueur, aux
ailes hyalines. Chez beaucoup d’Agrions, le mâle adulte a une coloration
à dominante bleu pâle marquée d’ornementations noires plus ou moins
denses ; chez la femelle adulte, le noir domine entièrement ou plus largement. La forme des dessins noirs peut subir des variations importantes
sur une partie des individus : l’identification des coenagrionidés reste donc
délicate à vue, et nécessite l’examen du prothorax et des appendices
anaux à la loupe pour confirmation.
En vue rapprochée, l’Agrion orné est très semblable à l’Agrion de Mercure. Le mâle (cas typique) se distingue au dessin noir en forme de pointe
de broche sur le segment abdominal 2, et à ses appendices anaux (à la
loupe, de profil) montrant des cercoïdes nettement plus courts que les
cerques. A la différence de l’Agrion de Mercure, la femelle a un prothorax
avec un lobe médian échancré, et, le plus généralement, du bleu à la base
de chaque segment.
Biologie et Écologie
La période de vol est courte (juin-juillet). Dans les
petites populations relictuelles en périphérie du
Bienwald, les adultes s’observent surtout vers mijuin.
L’Agrion orné est systématiquement observé avec
l’Agrion de Mercure. Il est néanmoins souvent plus
difficile à observer, et peut donc facilement passer
inaperçu. Les imagos se tiennent le plus fréquemment dans les touffes d’hélophytes, au milieu du lit,
au ras de l’eau. La capture systématique des coenagrionidés fréquentant les berges enherbées n’est
pas suffisante pour espérer détecter l’espèce. La
recherche de tandems à dominante bleue reste la
meilleure façon de repérer l’Agrion orné au milieu
d’une population d’Agrion de Mercure.
A l’instar de l’Agrion de Mercure, la ponte, endophytique, a lieu en tandem dans les tiges de différents hélophytes : Berula erecta, Nasturtium officinale, Veronica beccabunga...
La couverture de végétation aquatique doit être assez importante (optimum de 30% à 70%). Les larves
vivent dans les touffes de végétation. Le développement larvaire dure 1 ans.
Les fossés ou petits cours d’eau, en eau faiblement
mais toujours courante, de faible profondeur, oligotrophe à mésotrophe, constituent le biotope de l’espèce. Ceux-ci sont situés en milieux ouverts, prairies
plus localement cultures. L’espèce évite complètement les milieux fermés.
Habitat type (Rhénanie-Palatinat)
Émergences
Imagos
Phase larvaire : 1 an
Larves
Mois : janv
fév
mars
avr
mai
juin
juil
août
sept
oct
nov
déc
Phases du cycle de vie de l’Agrion orné
* ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique
** SCAP : Stratégie de création des aires protégées
Agrion orné Coenagrion ornatum
Distribution
En Europe de l’Ouest, cet agrion est très localisé. Il apparaît plus
commun en Europe du Sud-Est.
En Alsace, l’Agrion orné n’a été observé qu’exceptionnellement,
dans le bassin de la Lauter, en périphérie du massif du Mundat. De
petites populations relictuelles subsistent en périphérie du massif du
Bienwald, en Palatinat. Côté alsacien, l’existence actuelle de populations pérennes n’est pas connue.
Menaces
Répartition nationale de l’Agrion orné
(Source : OPIE/SFO - PNA 2014)
○
!
!
Coenagrion ornatum (Selys in Selys et Hagen, 1850)
Légende
!
2010-2014
!
2000-2009
○
○
○
avant2000
!
2010-2014, données hors Alsace
2000-2009, données hors Alsace
avant2000, données hors Alsace
Décembre 2014
Répartition de l’Agrion orné en Alsace
(Source : Imago / Faune-Alsace, 2014)
Ressources bibliographiques
Photographies : Raynald Moratin
Plusieurs évolutions de l’habitat peuvent entrainer la régression ou la
disparition de l’espèce.
- Modifications du fonctionnement hydrologique des fossés et petits
cours d’eau, conduisant à des assèchements répétés des habitats.
- Modification et simplification du profil du lit. En particulier le surcreusement du lit réduit les possibilités de colonisation, l’eau n’étant plus
accessible, totalement recouverte par l’épaisse végétation riveraine.
- Sur les milieux à très faible courant, l’envasement et l’envahissement complet du lit par les hélophytes est progressif, et ne permet
plus à terme l’accès à l’eau pour la ponte. Le maintien de la gestion
par fauche des hélophytes sur les fossés envahis, en fin d’hiver, est
une solution possible.
- La diminution de l’ensoleillement des milieux est préjudiciable. Les
opérations de restauration de ripisylves sur des linéaires continus doivent être proscrites sur les stations de l’espèce.
- L’accès au bétail peut être maintenu si les charges pastorales sont
faibles.
- Le curage doit éviter d’affecter la totalité du linéaire colonisé sur
une seule saison. Il doit être effectué en plusieurs rotations pluriannuelles (par exemple
par tiers), par tronçon
de 500 m à 1 km, afin
de permettre aux linéaires curés d’être
rapidement recolonisés la saison suivante.
Enfin, les prairies et
friches humides riveraines des linéaires
colonisés, sites de
maturation et zones de
chasse, doivent faire
l’objet d’une attention
particulière pour leur
conservation. A défaut, le maintien d’une
bande enherbée est
essentiel. Celle-ci ne
doit pas être broyée
en période de vol (fin
Seul site d’observation récente en Alsace
mai - août).
MORATIN R., 2015. Les plans régionaux d’actions en Alsace. Les Odonates. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p.
En France, il est rare et en limite de répartition. Le principal foyer de
populations se situe en Bourgogne (en dessous de 600 m d’altitude).
Les populations du nord du Bas-Rhin et du sud du Palatinat (Allemagne) constituent un isolat.
DUPONT, P. coordination (2010). Plan national d’actions en faveur des Odonates. Office pour les insectes et leur environnement / Société Française d’Odonatologie – Ministère de Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, 170 pp.
Dijkstra K.-D.B., Lewington R., 2007, Guide des Libellules de France et d’Euro et d’Europe. Delachaux et Niestlé SA, Paris, 2007
TROCKUR B., BOUDOT J.-P., FICHEFET V., GOFFART P., OTT J., PROESS R. (2010) - Atlas des libelulles (Insecta, Odonata); Faune et Flore de la Grande Région Band 1;
Hrsg./Ed. : Zentrum für Biodokumentation (Landsweiller-Reden)
Liens Pour consulter le PNA : http://odonates.pnaopie.fr
Fiche espèce et carte Alsace : http://odonat-alsace.org/especes
Office des Données Naturalistes d’Alsace
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 26 68
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Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org
Association IMAGO
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
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Conception et diffusion / octobre 2015
HUNGER, H., F.-J. SCHIEL & B. KUNZ (2006): Verbreitung und Phänologie der Libellen Baden-Württembergs (Odonata). – Libellula Supplement 7: 15-188
Les plans régionaux d’actions en Alsace
Agrion de Mercure
Coenagrion mercuriale (Charpentier, 1840)
Ordre : Odonates Famille : Coenagrionidés
Statuts de protection
Protection nationale :
Art.3 - Arrêté du 23/04/2007
Directive Habitats :
Annexe 2
Convention de Berne :
Annexe 2
Statuts de menace (Listes rouges UICN)
Alsace (2014) :
Vulnérable
France (2015) :
en cours
Europe (2012) :
Quasi-menacé
Mâle adulte
Espèce déterminante ZNIEFF* / SCAP**
Description
Habitat (fossé agricole)
Plus d’une dizaine d’espèces de Coenagrionidés se reproduisent en Alsace. Ce sont de petits zygoptères d’environ 3 à 4 cm de longueur, aux
ailes hyalines. Chez beaucoup d’Agrions, le mâle adulte a une coloration
à dominante bleu pâle marquée d’ornementations noires plus ou moins
denses ; chez la femelle adulte, le noir domine entièrement ou plus largement. La forme des dessins noirs peut subir des variations importantes
sur une partie des individus : l’identification des coenagrionidés reste donc
délicate à vue, et nécessite l’examen du prothorax et des appendices
anaux à la loupe pour confirmation.
En vue rapprochée, l’Agrion de Mercure mâle (cas typique) se distingue
au dessin noir en forme de tête à cornes (symbole du Mercure) sur le
segment abdominal 2, des segments 3 à 6 à moitié bleu, et 7 entièrement
noir. Ses appendices anaux (à la loupe, de profil) montrent des cercoïdes
presque aussi long que les cerques. La femelle, presque entièrement noire,
est distinguée par l’examen à la loupe de la base du prothorax qui montre
un petit lobe médian.
Biologie et Écologie
L’espèce est surtout printanière, et émerge dès
mi-mai. La période de vol peut être assez prolongée
(jusque fin août exceptionnellement), mais le mois de
juin reste le plus propice à la recherche de l’espèce.
La recherche de cantonnement d’adultes, complétée
des pontes et des émergences, permet généralement
de cartographier les populations, l’espèce étant assez
peu mobile. Elle semble totalement déserter le couvert
forestier, mais peut être présente en contexte urbanisé.
Sur un même hydrosystème, les noyaux de présence
peuvent ainsi être dispersés sur les différents tronçons
favorables, plus ou moins distants, selon le degré d’ensoleillement, leur gestion, ou des conditions hydrologiques ou stationnelles particulières.
La ponte endophytique a lieu en tandem dans les
tiges creuses d’hélophytes variés, tels Berula erecta,
Veronica beccabunga, Nasturtium officinale..., où se
tiennent également les
larves. Le développement larvaire dure 2 ans.
L’habitat le plus favorable
est constitué d’eau faiblement courante, largement
ensoleillée, avec une
couverture de végétation
plus ou moins importante
(optimum de 50% à 90%),
mais qui ne peut être totale, l’accès à l’eau libre
pour la ponte étant alors
empêché.
Mâle adulte, détail
Habitat (cours d’eau large)
Émergences
Imagos
Phase larvaire : 2 ans
Larves
Mois : janv
fév
mars
avr
mai
juin
juil
août
sept
oct
nov
déc
Phases du cycle de vie de l’Agrion de Mercure
* ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique
** SCAP : Stratégie de création des aires protégées
Les fossés ou les très petits cours d’eau, inférieurs à 3 m de largeur,
en contexte ouvert (prairial, cultivé, voire urbanisé) constituent l’habitat
type. Des tronçons favorables peuvent être présents dans différents
contextes de la plaine d’Alsace : petits hydrosystèmes des collines
loessiques, fossés et phréatiques des Rieds, petits affluent et annexes
de rivières à basse altitude. Néanmoins, dans certains contextes, des
conditions stationnelles permettent la colonisation de rivières nettement plus larges (grands semi-phréatiques rhénans, contre-canal de
drainage du Rhin), à débit faible et régulier, où l’espèce se cantonne
sur les tronçons favorables avec berges à pente faible, ensoleillées et
dominées de hélophytes.
Distribution
Cet agrion vit en Europe de l’Ouest (où les populations régressent
au nord et à l’est), et en Afrique du nord (élément faunistique atlantoméditerranéen).
En France, il est largement réparti, principalement à basse et
moyenne altitude (exceptionnellement jusqu’à 1400 m.), mais apparaît
nettement plus localisé dans la moitié nord.
Répartition nationale de l’Agrion de Mercure
(Source : OPIE/SFO - PNA 2014)
Menaces
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Plusieurs évolutions de l’habitat peuvent entraîner la régression ou la
disparition de l’espèce.
- Modifications du fonctionnement hydrologique des fossés et petits
cours d’eau, conduisant à des assèchements répétés des habitats.
- Modification et simplification du profil du lit. En particulier le surcreusement du lit réduit les possibilités de colonisation, l’eau n’étant plus
accessible, totalement recouverte par l’épaisse végétation riveraine.
- Sur les milieux à très faible courant, l’envasement et l’envahissement complet du lit par les hélophytes est progressif, et ne permet
plus à terme l’accès à l’eau pour la ponte. Le maintien de la gestion
par fauche des hélophytes sur les fossés envahis, en fin d’hiver, est
une solution possible.
- La diminution de l’ensoleillement des milieux est préjudiciable. Les
opérations de restauration de ripisylves sur des linéaires continus doivent être proscrites sur les stations de l’espèce.
- L’accès au bétail peut être maintenu si les charges pastorales sont
faibles.
- Le curage doit éviter d’affecter la totalité du linéaire colonisé sur une
seule saison. Il doit être effectué en plusieurs rotations pluriannuelles
(par exemple par tiers), par tronçon de 500 m à 1 km, afin de permettre
aux linéaires curés d’être rapidement recolonisés la saison suivante.
Enfin, les prairies et friches humides riveraines des linéaires colonisés, sites de maturation et zones de chasse, doivent faire l’objet d’une
attention particulière pour leur conservation. A défaut, le maintien
d’une bande enherbée est essentiel. Celle-ci ne doit pas être broyée
en période de vol (fin mai - août).
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Coenagrion mercuriale (Charpentier, 1840)
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Légende
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2010-2014
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2000-2009
○
○
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avant2000
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2010-2014, données hors Alsace
2000-2009, données hors Alsace
avant2000, données hors Alsace
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Décembre 2014
Répartition de l’Agrion de Mercure en Alsace
(Source : Imago / Faune-Alsace, 2014)
Ressources bibliographiques
Photographies : Raynald Moratin
En Alsace, l’Agrion de Mercure est répandu dans la plupart des régions naturelles de plaine, mais ne pénètre très localement les larges
vallées vosgiennes (Bruche, Val de Villé). A l’exception de la bande
rhénane moyenne, où il semble bien implanté, ses populations restent
néanmoins très disséminées.
MORATIN R., 2015. Les plans régionaux d’actions en Alsace. Les Odonates. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p.
Agrion de Mercure Coenagrion mercuriale
DUPONT, P. coordination (2010). Plan national d’actions en faveur des Odonates. Office pour les insectes et leur environnement / Société Française d’Odonatologie – Ministère de Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, 170 pp.
Dijkstra K.-D.B., Lewington R., 2007, Guide des Libellules de France et d’Euro et d’Europe. Delachaux et Niestlé SA, Paris, 2007
TROCKUR B., BOUDOT J.-P., FICHEFET V., GOFFART P., OTT J., PROESS R. (2010) - Atlas des libelulles (Insecta, Odonata); Faune et Flore de la Grande Région Band 1;
Hrsg./Ed. : Zentrum für Biodokumentation (Landsweiller-Reden)
Liens Pour consulter le PNA : http://odonates.pnaopie.fr
Fiche espèce et carte Alsace : http://odonat-alsace.org/especes
Office des Données Naturalistes d’Alsace
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
Tel : 03 88 22 26 68
[email protected] - www.odonat-alsace.org
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Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org
Association IMAGO
8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG
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Conception et diffusion /octobre 2015
HUNGER, H., F.-J. SCHIEL & B. KUNZ (2006): Verbreitung und Phänologie der Libellen Baden-Württembergs (Odonata). – Libellula Supplement 7: 15-188
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