TRANSCRIPTION ALLOCUTION Transcription préparée par Media Q Inc. exclusivement pour Ministère des Finances Canada DATE : Le 22 février 2016 10 h 30 LIEU : Centre communautaire Richelieu-Vanier, 300m, avenue des Pères-Blancs, Ottawa (Ontario) PRINCIPAUX : L’honorable Bill Morneau, ministre des Finances; François-Philippe Champagne, secrétaire parlementaire du ministre des Finances; Daniel Lauzon, directeur des communications du ministre des Finances. SUJET : Le ministre des Finances Bill Morneau prononce un discours dans le cadre d’une séance de discussion ouverte prébudgétaire. L’honorable Bill Morneau : Bien, je salue tous ceux ici présents ce matin, et j’aimerais vous remercier de vous être déplacés. C’est réellement une très belle occasion pour moi de pouvoir m’entretenir avec vous tous. Les trois derniers mois ont été assez incroyables pour moi depuis que je suis devenu ministre des Finances. Et, je tiens à vous dire que je me lève tous les matins en me sentant privilégié d’assumer ce nouveau rôle, que je suis bien au fait des responsabilités qui m’incombent, et que notre gouvernement doit collaborer avec vous pour rendre notre pays meilleur. Je suis particulièrement heureux de me trouver à Ottawa–Vanier ce matin, accompagné de ma collègue Anita. Oui, c’est merveilleux. Nous sommes donc en présence du représentant de – bien, pas réellement cette région, je crois. C’est Mauril Bélanger qui représente ce secteur, n’est-ce pas? Anita Vandenbeld est cependant députée d’Ottawa Ouest–Nepean. Pour commencer, je tiens à vous dire que j’ai passé la plus grande partie du mois de janvier dans des salles comme celle-ci, en parcourant le pays de Halifax à Surrey, afin d’écouter les gens exprimer leurs avis sur les façons dont nous pouvons travailler pour faire croître notre économie. Mon collègue, François-Philippe Champagne, le secrétaire parlementaire, a aussi passé beaucoup de temps dans des endroits comme Québec, Moncton et Yellowknife. Dans notre préparation du budget, je suis inspiré par des Canadiennes et des Canadiens comme vous qui ont été actifs à nos côtés et qui ont l’avenir de notre pays à cœur. Je l’ai constaté moi-même à Halifax lorsque des dirigeants de petites entreprises de toute la ville se sont joints à moi très tôt un lundi matin de tempête, malgré une panne d’électricité. À la lueur des chandelles, ils ont parlé des défis, mais aussi de la satisfaction de gérer leur entreprise au quotidien. Peu de temps après, par une journée glaciale, tout près de Winnipeg, Calvin et Sandra Vaags ont pris le temps de me faire visiter leur ferme d’élevage bovin à Dugald, au Manitoba, parvenant mal à cacher leur fierté alors que nous étions assis à table. Leur fils y était également, tout aussi rayonnant et fier de poursuivre le rêve de ses parents. Et, je peux vous affirmer que j’ai été particulièrement touché par les dizaines de milliers de jeunes Canadiens qui se sont fait entendre par l’entremise des médias sociaux; ils ont posé de très bonnes questions et ont demandé des réponses tout aussi bonnes de la part de leur gouvernement, et l’activité d’aujourd’hui n’y fait pas exception. Nous tenons à saluer ceux qui se joignent à nous par l’intermédiaire de Facebook Live aujourd’hui. À titre informatif, nous avons eu plus de 200 000 interactions avec les gens jusqu’à présent, dans les médias sociaux et en personne; pour ceux d’entre vous que cela intéresse, c’est l’équivalent de 10 parties de hockey à guichets fermés. Et, soyez sans crainte, nous demeurerons en contact avec autant de personnes que possible, afin qu’elles aient leur mot à dire à mesure que nous bâtissons un Canada meilleur. Depuis que nous avons parcouru le pays d’un bout à l’autre, l’une des choses les plus révélatrices que nous avons entendues est que les gens voient réellement la situation dans son ensemble. Ils savent que les prix du pétrole ont contribué à la chute du dollar et ils sont inquiets. Ils savent également que le ralentissement actuel n’est réellement, pour nous, qu’un symptôme de ce que bon nombre d’entre nous perçoivent depuis longtemps maintenant : l’économie ne fonctionne tout simplement pas pour la classe moyenne et pour ceux qui travaillent fort pour en faire partie. Au cours des 40 dernières années, presque tous les groupes de notre société ont vu leurs revenus augmenter. Par contre, lorsqu’on examine soigneusement les chiffres, on remarque que les groupes au sommet de l’échelle des revenus – la tranche supérieure de 1 % et celle de 0,1 % – ont bénéficié beaucoup plus de ces gains que la classe moyenne. Et, je peux vous affirmer que nous savons que l’inégalité du revenu constitue un défi encore plus important en période de forte tension économique, surtout pour les cols bleus qui sont généralement les premiers à ressentir les effets d’un ralentissement économique. Et, je sais que, pour tous ceux qui nous suivent aujourd’hui sur Facebook Live à partir de l’Alberta, de Terre-Neuve-et-Labrador ou de la Saskatchewan, ce n’est vraiment pas une surprise. Il s’agit également d’une situation qui touche de façon disproportionnée les membres les plus vulnérables de notre société, comme les femmes, les Autochtones, les aînés et les réfugiés. Il ne fait aucun doute que, pour plusieurs Canadiens de partout au pays, les temps sont difficiles actuellement; aux prises avec une situation semblable, un gouvernement moins ambitieux pourrait croire que ces conditions justifient l’inaction, les compressions ou la prudence excessive. Toutefois, notre gouvernement croit fermement que le ralentissement économique rend notre plan visant à assurer la croissance de l’économie encore plus pertinent qu’il ne l’était il y a quelques mois à peine. Cette approche est appuyée notamment par l’Organisation de coopération et de développement économiques, qui a conseillé à tous les pays d’accroître l’investissement public afin de favoriser la croissance économique. C’est le moment d’agir. Nous investirons dans le Canada. C’est la bonne chose à faire, autant sur le plan de la politique publique que sur le plan humain. Nous devons faire des investissements nécessaires et intelligents qui vont stimuler la croissance et appuyer notre classe moyenne, et nous occuper des membres les plus vulnérables de la société pour nous assurer de prospérer tous ensemble. Au moment de son dépôt dans exactement un mois, le 22 mars, le budget de 2016 sera la première grande étape de la mise en œuvre de cette nouvelle orientation et de ce nouveau plan. Mais, ce n’est que le début. Au cours des prochains moins, le gouvernement élaborera une stratégie vigoureuse en matière de croissance pour assurer une croissance forte et durable qui profitera à nous tous et qui offrira un niveau de vie plus élevé à tous les Canadiens; nous présenterons cette stratégie avant la fin de l’année civile en cours. Afin d’appuyer cette stratégie, je me réjouis d’annoncer aujourd’hui que Dominic Barton, directeur général mondial de la société d’experts-conseils McKinsey & Company, a accepté de présider un nouveau conseil consultatif en matière de croissance économique. Les membres de ce conseil se réuniront régulièrement et me donneront des avis sur l’élaboration et la mise en œuvre de mesures publiques concrètes en vue de créer des conditions propices à une croissance économique à long terme centrée sur la classe moyenne. Le conseil aura pour première tâche de trouver des façons d’accroître la productivité de notre économie pour que nous puissions continuer de profiter du niveau de vie le plus élevé possible, malgré les changements démographiques qui s’opèrent. Vous tous qui êtes réunis dans cette salle savez qu’il s’agit d’un dialogue que nous devons tenir depuis fort longtemps. À la base, cette approche serait axée sur les Canadiens de la classe moyenne, notre qualité de vie, le type de collectivités dans lequel nous vivons et nous travaillons, le niveau de vie que nous pouvons espérer et le type de possibilités qui s’offriront à nos enfants au cours des décennies à venir. Nous avons un plan pour l’avenir et nous sommes déterminés à aider à renforcer la classe moyenne et les gens qui travaillent fort pour en faire partie. Nous sommes prêts à prendre plus de temps pour le faire si cela veut dire que nous y parviendrons ensemble. À long terme, je peux vous affirmer que vous, les Canadiens, avez toutes les raisons d’être optimistes. Nous disposons des ressources et de l’ingéniosité pour surmonter ces défis à court terme. Nous possédons également la souplesse requise pour nous positionner en vue de nos réussites futures. Notre philosophie est simple : mettre l’accent sur la classe moyenne, aider les personnes qui en ont le plus besoin et investir de façon judicieuse dans des infrastructures qui permettent de créer des emplois, de nous rendre au travail plus rapidement, de transporter nos marchandises plus loin et de rendre nos collectivités plus écologiques. Nous avons déjà fait les premiers pas en baissant les impôts pour 9 millions de Canadiens cette année. Dans le cadre de cette mesure, nous avons demandé aux plus nantis de payer un peu plus. Nous avons aussi agi pour aider les jeunes Canadiens, en investissant jusqu’à 113 millions de dollars de plus dans le programme Emplois d’été Canada. Cela aidera nos jeunes gens à obtenir la précieuse expérience de travail dont ils ont besoin par la création de 35 000 emplois d’été additionnels pour les étudiants cette année. De plus, nous avons annoncé des plans pour créer une nouvelle Allocation canadienne pour enfants plus simple et plus généreuse qui profitera à 9 familles sur 10 et sortirait des milliers d’enfants de la pauvreté. Nous nous attendons à ce que l’Allocation permette de réduire le pourcentage des enfants qui vivent dans la pauvreté de manière substantielle. Nous ferons également des investissements ciblés et judicieux dans l’infrastructure, non seulement pour obtenir des gains à court terme, mais aussi pour nous assurer que le gouvernement jouera son rôle de soutien aux entreprises qui ont besoin d’un accès aux marchés, d’une productivité accrue et d’une croissance économique soutenue à long terme. C’est un bon départ. La suite, c’est l’amélioration de notre économie afin que nous profitions pleinement des forces et de la diversité de notre pays. Le temps est maintenant venu de tracer une nouvelle voie, une voie qui s’appuie sur notre population très scolarisée et sur notre leadership avéré en matière de recherche scientifique et de gestion de projets d’infrastructure; une voie qui fait la promotion de nos ressources naturelles abondantes en soulignant leur valeur à titre de ressources économiques et d’éléments essentiels du patrimoine des générations futures; une voie qui transforme le Canada pour en faire une économie à faibles émissions de carbone pouvant être à l’origine d’un nouveau programme d’innovation qui libérera le pouvoir créateur de la diversité canadienne; et une voie qui tire profit des possibilités à l’échelle mondiale, afin que nos entreprises puissent prendre de l’expansion et prospérer sur la scène internationale. C’est le message que je communiquerai à Shanghai plus tard cette semaine, dans le cadre de la réunion des ministres des Finances du G-20 et des gouverneurs des banques centrales. Le budget de 2016 ouvrira la voie à cet avenir, en précisant davantage les objectifs à long terme, tout en continuant de répondre à la réalité actuelle des Canadiens et des familles de la classe moyenne. Je suis heureux d’affirmer du même coup que nous aurons de bonnes surprises à offrir le 22 mars, dans notre budget. Toutefois, une nouvelle vision pour l’économie canadienne ne peut se réaliser en une seule année ou dans un seul budget. Ce sera plutôt les efforts combinés de nombreuses voix qui aideront à renforcer et à façonner notre vision. Je tiens donc à vous remercier tous d’être ici aujourd’hui. Je suis réellement reconnaissant de votre présence, et je vous laisse maintenant la parole. Je vous présente donc mon collègue François-Philippe Champagne, qui agira à titre de modérateur. François-Philippe Champagne : Je vous remercie, Monsieur le Ministre. Je crois qu’il pourrait y avoir – L’honorable Bill Morneau : Je m’excuse de vous tourner le dos, en passant. François-Philippe Champagne : Je me tournerai de ce côté cette fois-ci, et nous essayerons de faire face aux journalistes d’une façon ou l’autre. Donc, y a-t-il – L’honorable Bill Morneau : – Oh, ici, je voulais également mentionner que Mauril Bélanger, le député de cette région, s’est également joint à nous aujourd’hui. Je vous remercie énormément, Mauril, de votre présence aujourd’hui. C’est un plaisir de vous voir. (Applaudissements.) François-Philippe Champagne : Les membres du public aimeraient-ils poser des questions au ministre des Finances? Quelqu’un aurait-il une question? Monsieur. Question : Terry Goodtrack, AAFA Canada, anciennement connue sous le nom d’Association des agents financiers autochtones du Canada. J’ai aimé la présentation que vous avez faite ce matin, Monsieur le Ministre. Nous, les collectivités autochtones qui font partie des membres que nous représentons, parlons de la limite de 2 % en place depuis 10 ans, et qui a réellement, en quelque sorte, eu des répercussions considérables sur les programmes et les services que ces collectivités sont en mesure d’offrir. Je me demande si, dans son budget, le gouvernement du Canada éliminera cette limite de 2 %. L’honorable Bill Morneau : Bien, je dois d’abord vous dire que je me trouve ici aujourd’hui pour parler du fait que nous réaffirmons aux Canadiens que l’approche que nous avons présentée dans le cadre de notre campagne électorale est la bonne approche pour gérer cette situation économique difficile. Nous avons dit aux Canadiens que nous réaliserions des investissements importants afin d’assurer la croissance de l’économie. Nous avons dit aux Canadiens que nous nous attaquerions à certains des défis réels auxquels ils font face. Nous avons dit aux Canadiens que nous collaborerions afin d’améliorer la situation de la classe moyenne, et nous avons déjà pris des mesures à cet égard. Nous avons dit aux Canadiens que nous nous emploierions à améliorer la situation des plus vulnérables. Nous avons également fait des engagements importants afin de collaborer avec les Autochtones canadiens et de trouver des façons d’améliorer la situation. Donc, je vous le confirme, nous agissons, dans le budget de 2016, en vue de donner suite de façon concrète à la réflexion sur la manière dont nous pouvons améliorer la situation pour les personnes vivant dans les réserves et à l’extérieur de celles-ci, et ce, partout au pays. Je ne suis pas encore prêt à vous donner de détails sur le budget, puisqu’il sera déposé le 22 mars, comme je l’ai annoncé. Je peux toutefois vous dire que ce gouvernement a comme grande priorité de renouveler et d’actualiser sa relation avec les Autochtones canadiens et d’améliorer de façon substantielle la situation économique d’un important groupe de Canadiens. François-Philippe Champagne : Je vous remercie, Monsieur. Une autre question du public? Madame? Question: Je vais m’adresser en français. Merci pour votre présentation. Moi, je m’appelle Annie Jutras. Je suis directrice générale d’un CALACS, un Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel dans l’Est ontarien, donc Prescott–Russell. Ce que j’aimerais savoir, c’est si dans votre nouveau budget on va avoir, comme promis pendant les élections, l’augmentation à l’admissibilité au Supplément du revenu pour les personnes âgées qui sont les gens les plus vulnérables dans notre société en ce moment. L’hon. Bill Morneau: Merci beaucoup pour la question. Comme j’ai dit, je suis ici aujourd’hui pour expliquer que nous avons fait quelques promesses pendant le cours de la campagne et pour nous, c’est très important avec une situation économique difficile d’être certains que nous respectons nos promesses pour le Canada. Et nous avons commencé avec notre première étape, c’était une réduction des impôts pour la classe moyenne. Cela va aider 9 millions de Canadiens avec plus d’argent dans leurs poches cette année, mais aussi nous voulons faire des choses pour les plus vulnérables. La première étape à cet égard, c’est d’introduire notre Allocation canadienne pour enfants dans le budget de 2016. C’est une étape très importante parce que ça va aider 9 familles sur 10 avec enfants à avoir une situation meilleure. Ça va améliorer la situation de milliers d’enfants qui vivent maintenant en pauvreté et je crois que ça, c’est quelque chose de très important pour le pays. Ça va être une façon d’améliorer notre situation, notre niveau de croissance économique. Nous savons que la chose plus importante qu’on peut faire est d’améliorer notre niveau de croissance à travers le Canada et de cette façon, on peut améliorer le sort de chaque personne à travers le pays si on le fait comme nous le voulons. On va avoir d’autres étapes à l’avenir et on va avoir d’autres choses à dire aussi dans le budget. Merci. François-Philippe Champagne : Nous allons prendre une autre question. Ensuite, nous allons aller en ligne, Monsieur le Ministre. Monsieur, vous avez une question? Question : Oui, j’ai une question. C’est très agréable de vous voir, surtout aujourd’hui, un lundi. J’ai une question portant sur le fait que vous avez été élu sur la base d’un plan visant à enregistrer un important déficit. Je suis préoccupé par le fait que le gouvernement enregistre un déficit important. De quelle façon parviendrez-vous à contrôler ce déficit? Merci. L’honorable Bill Morneau : Nous avons été élus pour notre approche fondamentalement nouvelle visant à assurer la croissance de notre économie. Nous avons dit aux Canadiens qu’en période de croissance économique faible, la bonne chose à faire est d’investir dans l’économie. La mauvaise chose à faire serait d’imposer des compressions. Nous nous trouvons donc ici pour affirmer que nous allons nous concentrer à réaliser des investissements. Nous allons axer nos efforts sur la réalisation d’investissements dans l’infrastructure. Nous allons mettre l’accent sur des investissements dans l’innovation. Nous allons nous employer à trouver des façons d’aider la classe moyenne. Nous allons nous employer à trouver des façons d’aider les plus vulnérables. Nous croyons que c’est la bonne chose à faire. Nous sommes conscients que les Canadiens s’attendent à ce que nous soyons prudents. Je parle d’investissements, et non de dépenses. Nous réaliserons ces investissements avec prudence et nous veillerons à ce que nous ayons une influence positive sur la croissance économique, qui sera l’aspect le plus important pour les Canadiens au moment où nous sommes confrontés à un contexte de faible croissance. Merci. François-Philippe Champagne : Je vous remercie. Merci, Monsieur. Monsieur le Ministre, permettez-moi d’aller voir en ligne, si vous le voulez bien. L’honorable Bill Morneau : Bien sûr. François-Philippe Champagne : D’accord. Nous avons une question en français, Monsieur le Ministre. Le coût de la vie augmente sans cesse et depuis un certain temps, les prix des aliments, surtout les légumes frais, sont à la hausse. Comment le gouvernement peut-il aider ceux qui ont de la difficulté à joindre les deux bouts, Monsieur le Ministre? L’hon. Bill Morneau : OK. Mais nous savons que le coût de la vie augmente maintenant pour les Canadiens, particulièrement récemment avec le coût des aliments. Ça, c’est un défi important. Et c’est pour ça qu’on commence avec un plan pour faire croître l’économie. Nous savons que si c’est possible d’améliorer notre niveau de croissance, ça va être la première étape pour aider les gens à travers le pays. Mais aussi, on a fait d’autres étapes. On a commencé avec une réduction des impôts pour la classe moyenne. Ça va aider 9 millions de Canadiens avec plus d’argent dans leurs poches, et ça va les aider avec le coût de vie. Aussi, comme j’ai dit, avec notre Allocation canadienne pour enfants, ça va aider 9 familles sur 10 avec enfants. Ça va améliorer la situation de milliers d’enfants qui vivent maintenant en pauvreté, et ça va améliorer leur possibilité de faire face à un coût de la vie qui est plus élevé. Mais merci beaucoup. François-Philippe Champagne : Merci, Monsieur le Ministre. L’honorable Bill Morneau : Et je crois que je répondrai maintenant aux questions des médias. Je tiens toutefois, en premier lieu, à vous remercier tous de vous être présentés tôt un lundi matin pour passer du temps avec nous. Je vous en suis très reconnaissant. Comme vous pouvez l’imaginer, pendant que nous préparons le budget, nous travaillons même le samedi et le dimanche, et c’est donc une autre journée normale de travail pour moi. Je sais toutefois que c’est le début de votre journée de travail, et c’est pourquoi je vous remercie grandement d’avoir été ici avec nous ce matin. Et je sais que vous participerez à une séance de consultations prébudgétaires plus tard avec François-Philippe Champagne; sachez que j’ai bien hâte de connaître vos idées. Nous sommes encore dans le processus budgétaire, et c’est pourquoi vos idées et vos points de vue seront très importants. Pour ceux d’entre vous qui parlent français, je voudrais vous dire merci beaucoup d’avoir été ici ce matin. C’est une importante étape pour nous d’avoir l’opportunité de vous écouter. De cette façon, on peut avoir des idées et des avis pendant que nous préparons le budget de 2016. Donc merci beaucoup.