L’ALLERGIE MEDICAMENTEUSE L’Allergie Médicamenteuse est liée à la sensibilisation de l’organisme soit directement par le médicament lui-même soit le plus souvent par des métabolistes dérivés de ce médicament. La réaction allergique dépend de plusieurs facteurs : - Le terrain prédisposant (le rôle favorisant de l’atopie est discuté) - La nature du médicament - Les conditions d’administration (dose, voie d’administration, durée du traitement) Sur le plan épidémiologique, on estime que 15 à 30% des patients auraient des réactions adverses aux médicaments mais seulement 10% d’entre eux auraient une réaction allergique vraie. Démarche Diagnostique La première étape est l’interrogatoire qui est le seul à pouvoir à apporter la notion d’imputabilité. Il permettra d’obtenir - La description précise de la symptomatologie, - La nature des symptômes, - Le délai d’apparition après la dernière prise, - Le détail des différents médicaments pris lors de l’accident. Le bilan allergologique comprend des tests cutanés en pricks ou en intra-dermo réaction qui sont réalisés quatre à six semaines après la réaction allergique et en milieu spécialisé car à eux seuls, ils peuvent induire une réaction anaphylactique sévère. La valeur prédictive des tests est variable selon les médicaments. Des patchs tests peuvent être également réalisés lors de réactions retardées (type IV). Leur réalisation n’est pas possible que si le médicament est disponible sous la forme réactive adéquate. Seul un test réaliste de provocation peut apporter un diagnostic de certitude. En ce qui concerne la biologie, les tests sont peu nombreux et généralement non validés sauf le dosage des IgE pour certains médicaments comme PENICILLINE, CURARE, INSULINE. Mesure de prévention : Quelle que soit l’intensité de la réaction clinique, elle manifeste un état d’hyper sensibilité impliquant la possibilité d’un accident grave ultérieur. Un diagnostic de certitude est donc indispensable à la mise en place des mesures de prévention et d’éviction du médicament. Les mesures générales correspondent à la déclaration systématique au centre de pharmacovigilance, le recours à l’utilisation d’une carte d’allergique, la remise au patient de listes de médicaments à exclure et les éventuelles alternatives. Les prémédications ne sont utilisées que dans les accidents pseudo-allergiques. Enfin les possibilités d’induction de tolérance existent pour les médicaments où aucune alternative n’est satisfaisante.