Dérivation

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Introduction à la lexicologie
Conférence 3
La formation des mots: la dérivation
Questions à discuter:
1. La dérivation.
2. La dérivation non-affixale.
3. La dérivation affixale. Les
affixes. La suffixation. La
préfixation.
4. La dérivation sémantique.
Sources:
• Alisé LEHMANN, Françoise MARTIN-BERTHET. Lexicologie, sémantique,
morphologie, lexicographie. Paris, Armand Collin, 2014.
• Aino NICLAS-SALMINEN. La lexicologie. Paris, Armand Collin, 2010.
• Alain POLGUÈRE. Notions de base en lexicologie. Observatoire de
Linguistique Sens-Texte (OLST) , Montréal, 2001.
• Aram BARLÉZIZIAN. Précis de lexicologie du français moderne, Erevan,
2009,Université Brussov.
• Louis-Jean CALVET. Il était une fois 7000 langues. Paris, Fayard, 2011.
• Ana GUTU. Les pouvoirs de la langues. Chisinau, ULIM, 2014.
• Lidia MORARU, Catalina BOTNARUC. Lexicologie de la angue française.
Chisinau, 2014, USM.
• https://fr.vikidia.org/wiki/Langues_r%C3%A9gionales_de_France#L.27als
acien
1. La dérivation
• Selon une classification traditionnelle les mots français peuvent être
simples(qui ne peuvent pas être déconstruits en unités significatives plus
petites - ministre, rapide, chaise) ou construits (constitués de deux ou
plusieurs morphèmes – re-faire, en-col-ure, passiv-ité). Certains mots
sont formés par dérivation (passiv-ité, en-col-ure, re-faire), d’autres par
composition (bébé-éprouvette, lave-glace, anthropologue). On peut
également rencontrer des locutions ou des syntagmes lexicalisées figées
dans une construction syntaxique (qu’en dira-t-on, le je-m’en-fichisme, ledécrochez-moi-ça).
• Toutes les langues naturelles ont une histoire dont on peut identifier les
étapes et identifier les tendances, les lois qui expliquent les modifications
successives. Une étude pareille des phénomènes linguistiques s’appelle
étude diachronique. Quand on étudie les phénomènes de la langue sur un
segment de temps donné, en simultanéité et relations contiguës avec les
autres phénomènes connexes, on a affaire à la recherche synchronique.
1.La dérivation
• La diachronie et la synchronie, délimitées par Ferdinand de Saussure, a
permis d’aborder d’une manière logique et pertinente les phénomènes de
la langue, et donc, du lexique.
• Du point de vue diachronique la morphologie lexicale recherche l’origine
des mots et retrace leur évolution; du point de vue synchronique la
morphologie lexicale examine et décrit les mots tels qu’ils se présentent à
une époque donnée dans le système de langue.
• Les mêmes mots peuvent être perçus de manière différente selon la
perspective adoptée. Par exemple, certains mots du français
contemporain sont diachroniquement des mots construits, mais, étudiés
synchroniqement ils sont perçus par les usagers comme des mots simples:
Biscuit –deux fois cuit; lieytenant, soupoudrer, jamais, heureux etc.
1. La dérivation
• Il y a deux grands types de formation/construction des mots: la dérivation
et la composition.
• La composition assemble deux ou plusieurs mots (chou-fleur, portefeuille,
garde-frontière, abat-jour etc).
• La dérivation produit un mot nouveau à partir d’un seul mot préexistant en
le modifiant. La modification peut porter sur les trois aspects du mot:
- classe grammaticale (dérivation non-affixale).
- forme (dérivation affixale);
- sens (dérivation sémantique ou changement de sens) (on va en discuter
lors de la conférence 5).
Formation
des mots
Composition
Dérivation
Dérivation
non-affixale
Dérivation
affixale
Préfixation
Suffixation
Dérivation
affixale
Dérivation
non-affixale
Composition
populaire
Dérivation
sémantique
Composition
savante
Dérivation/modification du
mot selon:
Le changement de la
casse grammaticale/
Dérivation nonaffixale
Le changement de la
forme/
Dérivation affixale
Le changement du
sens/
Dérivation
sémantique
2. La dérivation non-affixale
• Il faut distinguer trois types de dérivation non-affixale:
- la dérivation impropre,
- la dérivation régressive et
- la dérivation parasynthétique
Dérivation
non-affixale
Dérivation
impropre ou
conversion
Dérivation
régressive
Dérivation
parasynthétique
La dérivation impropre
• La dérivation impropre ou la conversion suppose la modification
de la classe grammaticale du mot sans changement de la forme.
Ainsi, par exemple, mauve, qui est le nom d’une fleur, du latin
malva, est aussi devenu, en 1829 d’après le Robert et le TLF, un
adjectif qualificatif: une robe de la couleur mauve >une robe
mauve; le nom de dent canine est la substantivation de l’adjectif
canin.
• « Nous appelons dérivation impropre le procédé par lequel on tire
d’un mot existant un autre mot en lui attribuant une fonction
nouvelle, sans avoir recours aux moyens dont se sert
ordinairement la dérivation…Grace à la dérivation impropre, les
différentes parties du discours peuvent fournir des substantifs, des
adjectifs, des pronoms et des particules…. »
(Kr.Nyrop, Grammaire historique de la langue française, t.III, livre
septième)
La dérivation régressive
• La dérivation régressive (appelée aussi dérivation inverse, rétroactive ou
rétroformation) se fait par la suppression d’un suffixe: par exemple, le
nom somnolence et l’adjectif somnolent sont des mots savants empruntés
au XIV-e siècle au bas latin somnolentia et somnolentus; le verbe somnoler
en est un dérivé au XIX-e siècle. Sur ce modèle on peut citer encore :
indifférer (1888, de indifférent, 1314, du latin indiferens), urger (1891
selon Robert, de urgent, 1340, du latin urgens). De même aggresser a été
tiré de aggression (latin adhressio) et aggresseur (latin adgressor);
insupporter (1854) est tiré de insupportable (XIV-e siècle, du bas latin
insuppoortabilis) ; investiguer (1954) est tiré de investigation (XIV-e siècle,
du latin investigatio) avec influence de l’anglais to investigate.
La dérivation régressive
• On applique parfois la notion de dérivation régressive à tous les
cas où la dérivation se fait par suppression d’une terminaison, en
assimilant suffixe et désinence: par exemple, le masculin
médecin est dérivé du féminin médecine (latin medicina);
l’adjectif qualificatif violet vient du nom de la fleur violette,
diminutif de l’ancien français viole, du latin viola.
• Les noms déverbaux ou postverbaux sont dérivés des verbes sans
affixe, le procédé tenant aussi de la dérivation non-affixale
régressive: la nage vient de nager (latin navigare); gare vient de
garer; le nom train vient de trainer;
La dérivation parasynthétique
• La dérivation parasynthétique est le cas de création lexicale
morphématique attestée par l’union simultanée des affixes (préfixe et
suffixe) et du radical d’un seul jet.
• Parasynthétiques nominaux: vergue –envergure; mer – sous-marin
• Parasynthétiques verbaux: courage – encourager; hardi – enhardir.
• Le caractère simultané de l’apparition du préfixe et du suffixe est marqué
par l’absence du mot préfixé ou suffixé correspondant: encablure – mais
pas de *encabler, ou *cablure; encourager – mais pas de *encourage ou
*courager.
• Les adjectifs préfixés en in- et suffixés en –ble relèvent historiquement de la
parasynthèse, quand ils ont été formés « immédiatement » sur un verbe:
résister – irresistible (pas de *résistible); se dispenser de – indispensable
(mais pas de *dispensable);
3. La dérivation affixale. Les affixes.
• La dérivation affixale consiste en ajout d’affixes (préfixes ou suffixes):
éléments non-autonomes adjoints au mot primitif, dont la forme
phonique et/ou graphique peut être légèrement modifiée, et qui devient
radical:
• mass(e) (N) + -if > massif (Adj), massive (Adj feminine) + -ment >
massivement (Adv).
• Les dérivés savants sont formés d’un radical de forme savante et d’un
affixe de forme savante ou populaire: le radical é-pil-er vient du latin pilus
/poil qui est l’étimon du poil; on les oppose aux dérivés populaires
formés d’un radical et d’un affixe populaires (poil-u)
• Les composes savants sont formés des mots grecs et latins: telephone =
adverbe grec télé –”au loin, à distance” + nom grec “phôné” – “son, voix”;
misogine = verbe grec “misein” – haïr + nom grec “guné” – femme;
omnivore = determinant et pronom indéfini omnis – tout + verbe latin
“vorare” – manger, dévorer.
3.La dérivation affixale. Les affixes
• Les affixes sont les préfixes et les suffixes, marques de la
dérivation.
• Leur liste exhaustive et leurs sens sont difficile à répertorier et
leur emploi laisse une place à l’arbitraire de l’usage.
• Les affixes servent à former des mots différents: l’adjectif
qualificatif fais-able est un mot construit dérivé du verbe faire; il
comporte le radical fais- et les suffixe –able.
• Les désinences se placent après les affixes: dans le verbe
tapoter, il y a le radical tap-, le suffixe –ot et la désinence –er.
Les radicaux
• Le radical d’un mot dérivé est le segment restant sans affixes et
éventuellement sans désinences.
• Le radical de toussoter est touss- (on enlève le suffixe –ot et la
désinence –er);
• Le radical de réception est récep- (on enlève le suffixe –tion);
• Le radical de actionnariat est action- (on enlève les suffixes –ari et
–at).
La base est le mot d’où vient le dérivé. Ce mot peut etre simple ou
construit:
- Le verbe tousser est la base du verbe toussoter
- Le verbe recevoir est la base du nom réception;
- Le nom actionnaire est la base du nom acctionnariat.
Les radicaux allomorphes et supplétifs
• Selon les critères formels et étymologiques on
distingue les radicaux allomorphes et supplétifs.
• Le radical allomorphe est une variante combinatoire du
mot d’où vient le dérivé qui modifie assez peu la forme
de base: dans réception, récep = recev(oir); dans vanité,
van = vain.
• Il y a des variantes singulières et non-prévisibles: éteindre
> extinc(-tion); croire > créd(-ible), rompre > rupt(-ure).
Le radical supplétif
• Le radical supplétif est celui qui a une forme totalement différente de celle
du mot avec lequel le dérive est en relation sémantique:
• Lud-ique >qui a trait au jeu;
• Gastr-ique > qui concerne l’estomac;
• Carcéral > qui concerne la prison;
• Cécité > qui concerne le handicap des aveugles;
Les radicaux supplétifs remplacent (suppléer) le mot usuel de même sens,
indisponible pour des raisons variées et difficile à déterminer, par un
emprunt au grec ancien ou au latin.
La relation supplétive est aussi de forme que de sens, car les mots
proviennent des mots différents du latin ou du grec: frapper – coup; tomber
– chute; dormir – sommeil; tuer – meurtre.
Les affixoïdes / les radixoïdes
• Parfois on a des difficultés à identifier la frontières entre les radicaux
et les affixes, par exemple, dans le cas des formants d’origine
grecque:
• Téléphone – est-ce un mot construit? Si oui, de quels morphèmes?
Télé vient du grec « loin » et « voix ». Deux radicaux? Deux affixes?
• Autobus – de la flexion latine du pronom « omnibus » tous, et le
radical/préfixe du pronom grec auto – soi-même
• Hypermarché – hyper – du grec hyperbole – dépasser, surpasser.
• Anticommuniste – anti –du grec « en comparaison de », « contre »
Anti-; télé-; auto- des radixoïdes – terme de Grigore Cincilei,
professeur, philologue, lexicologue de Moldavie;
La suffixation
• La suffixation consiste à ajouter une suite phonétique appelée suffixe après
le radical ou la base. Donc, les suffixes sont toujours post-posés à la base.
• Agréable – agréable-ment
• Dur (er)– dur-able
• Maison – maisonn-ette
• Dans(er) – dans-eur
• Les suffixes jouent plusieurs rôles. Ils ont évidemment une fonction
sémantique dans la mesure où ils introduisent
• un changement de sens (diminutif, péjoratif, collectif etc): maisonmaisonnette; scribe – scribouillard; feuille –feuillage;
• un changement de classe grammaticale: fort –fortifier; vert –verdir; passif
– passivité, montagne – montagnard, faible – faiblesse etc.
Les suffixes nominaux
• Les suffixes nominaux servent à créer des noms à partir des bases verbales,
nominales et adjectivales. Ces suffixes peuvent véhiculer des sens très
différents:
- action, résultat de l’action (base: verbe, nom): embrasser > embrass- ade,
trouver > trouv-aille, abattre > abatt-is, index > index-ation, os > ossa-ture;
- qualité, propriété, fonction (base: adjectif, nom, verbe): bon > bon-té,
débrouillard > débrouillard-ise, assistant > assistan-at;
- opinion, attitude (base: nom, adjectif): commun > commun-isme, libéral >
libéral-isme, social > social-isme;
- agent d’une action (base: verbe, nom): coiffer > coiff-eur, danser > danseur, route > rout-ier, céramique > céram-iste;
Les suffixes nominaux
- instrument, machine, objet fonctionnel (base: verbe, nom): arroser > arros-oir,
baigner > baiggn-oire, plafond > plafonn-ier,café > café-tière;
- Arbre ou végétal producteur (base: nom): pomme > pomm-ier, fraise > frais-ier,
abricot > abricot-ier;
- Lieu de fabrication, d’exercice, de vente (base: verbe, nom): fumer > fum-oir,
teinture > teintur-erie, brunir > bruniss-oir;
- État (base: nom): esclave > esclav-age, serf > servitude;
- Collectifs (base: nom, verbe): colonne > colonn-ade, fer > fer-aille; manger >
mange-aille;
- Contenu, mesure (base: nom): matin > matin-ée, jour > journ-ée, nuit > nuit-ée;
- Péjoratif (base: verbe, nom): scribe > scribouillard, laver > lav-asse, vin > vin-asse;
- Diminutifs (base: nom): lion > lion-ceau, balcon > balconn-et, ile > il-ot;
- Habitants d’une région ou d’une ville (base: nom): rom-ain, e; tex-an,e; angl-ais, e;
- Age, anniversaire (base: numéro): centen-aire, millén-aire, octogén-aire.
Les suffixes adjectivaux
• Ces suffixes servent à créer des adjectifs à partir des bases adjectivales, nominales et
verbales:
• Propiété, relation (bases: adjectif, nom, verbe):
- haut, -e = hautain;
- Événement =événemen-tiel;
- Menseonge = mensong-er;
- Dante = dant-esque;
• Intensif (base: adjectif):
- riche = rich-issime;
• Possibilité (bases : verbe):
- Lire = lis-ible;
- Manger = mange-able;
• Indication du rang, multiplicatif (bases: numéro):
- Deux = deux-ième;
- Quatre = quatr-uple.
Les suffixes verbaux
• A l’aide de ces suffixes on forme des verbes à partir des bases nominales,
adjectivales, verbales et pronominales:
• Action (base: nom):
- Tyran = tyrann-iser;
• Action ou état (base: adjectif, pronom):
- Rouge ) rouge-oyer;
- Tu = tut-oyer;
- Vous = vou-voyer;
• Fréquentatifs, diminutifs, péjoratifs (base: verbe):
- Voler = vol-eter;
- Pleurer = pleur-nicher;
- Vivre = viv-oter.
Les suffixes adverbiaux
• En français il n’existe que deux suffixes adverbiaux:
- Le suffixe - ons (-on) qui n’est plus productif:
- À reculons, à tâtons, à califourchon;
• Le suffixe – ment (-amment, -emment) qui est productif:
- petit, -e = petitement; Grand,-e = grandement; vif, vive = vivement;
• Ce suffixe s’ajoute le plus souvent à des adjectifs, comme dans les
exemples précédents, à la forme du féminin. Les adjectifs en –ant et –ent,
dont le féminin était autrefois semblable au masculin, forment des
adverbes en –amment et –emment: abondant = abond-amment; brillant
= brill-amment; décent – déc-emment;
• Parfois ces suffixes sont ajoutés aux noms utilisés comme interjection:
diable = diabl-ement; vache = vach-ement; bigre = bigr-ement.
La préfixation
• A l’intérieur de la dérivation, la préfixation se caractérise par le fait que les
affixes qu’elle utilise – les préfixes – sont toujours antéposés à la base:
• Faire = dé-faire; prendre = re-prendre;
• Contrairement aux suffixes qui peuvent entrainer la création d’un mot
dérivé d’une classe grammaticale différente de celle de la base, les préfixes
ont très rarement pour effet la modification de la classe grammaticale de
celle-ci: légal = il-légal; moral = a-moral.
• Si la base est un verbe, le dérivé est également un verbe, si elle est un
adjectif – le dérivé est aussi un adjectif. Les suffixes ont tendance à se
rattacher à une ou deux classes grammaticales de bases, les préfixes
s’adaptent très facilement à différentes classes: ranger = dé-ranger; loyal =
-dé-loyal.
Les préfixes
• Contrairement aux suffixes, les préfixes n’ont pas de fonction grammaticale. Ils
se limitent à introduire un changement de sens.
• Les suffixes ne s’emploient jamais de manière autonome en dehors des mots
dérivés, tandis que les préfixes peuvent être, comme les suffixes, rattachables,
liés, mais aussi autonomes: contre-; anti-; sous-; sur-; entre-; avant-; après- etc.
• Sous-estimé, mais sous la pluie (préposition).
• Les préfixes opèrent sur un base pour construire une signification nouvelle:
• Absence: moral = amoral; normal = anormal;
• Rapprochement: joindre = adjoindre; couvrir = accourir;
• Ensemble: copropriétaire;
• Eloignement: enlever, emporter, emprisonner, endimancher;
• Avant/devant: prémolaire; postmoderne;
• Répétition: redire, reparler, refaire, revenir, relire, retraduire, rééditer.
Devoir
Trouvez dans le dictionnaire le Petit Robert 50 mots présentant des exemples de dérivation affixale
et non-affixales. Faites leur analyse morphologique selon le modèle:
anticonstituionnellement: mot construit par la voie de la dérivation affixale, adverbe, composé du
morphème radical constitution, du préfixe négatif anti, du suffixe féminin -elle et du suffixe
adverbial -ment.
Dédommagement – mot construit par la voie de la dérivation non-affixale parasynthétique :
morphème radical dommage + préfixe+suffixe concomitents dé- et –ment.
Le parler – mot obtenu par la voie de la dérivation impropre – le verbe parler devient nom le
parler.
Bond – mot obtenu par la voie de la dérivation non-affixale régressive, le nom bond provenant du
verbe bondir(XIe s.Sur tous les autres bundist [retentit] li olifant,
/bond - XVe s.Les Anglois, qui jà avoient desconfit la plus grand partie de l'ost, s'en vinrent
en criant leurs cris celle part, et se bouterent es plus drus de plein bond – Littré en ligne.
Devoir à envoyer au courriel
[email protected]
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