sélection naturelle et spéciation

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La phalène du bouleau (Biston betularia)
Forme pâle
Forme mélanique
• Jusqu ’en 1848 (Angleterre), tous les
spécimens connus = forme pâle
• À la fin du XIXe siècle, 98% des
individus = forme mélanique
La phalène du bouleau (Biston betularia)
Forme pâle = bon camouflage sur les troncs d’arbres couverts de
lichen.
Forme mélanique = bon camouflage sur les troncs dépourvus de
lichens et noircis par la pollution.
À partir du milieu du XIXe
siècle, la pollution a fait
disparaître les lichens des
arbres et la suie les a
noircis.
• Dans les régions polluées, la sélection naturelle a remplacé les
pâles par la forme mélanique en quelques années.
• Dans les régions où on a mis fin à la pollution, les pâles sont
redevenus majoritaires.
C ’est ce qu ’on
appelle la sélection
naturelle !
Il y a des variations entre les individus : à chaque
génération, les descendants diffèrent de leurs
parents et diffèrent entre eux.
Nous ne sommes pas tous égaux!
La descendance d’une espèce est beaucoup trop
nombreuse pour les ressources du milieu. Il n’y a
pas de place pour tout le monde.
Sans limitation, une
population s’accroît de
façon exponentielle.
Les ressources
naturelles
limitées
empêchent les
populations de
s'accroître
indéfiniment.
Un couple d'éléphants engendre 19 millions
d’individus en 750 ans.
Une morue peut pondre plus de 6 millions
d ’œufs.
Une vesse-de-Loup libère des millions de
Dans la lutte pour l'existence, la survie n'est pas
laissée au hasard. Les individus qui présentent les
meilleures variations par rapport au milieu sont
favorisés et engendrent plus de descendants que
les moins aptes.
La population se modifie graduellement au fur et
à mesure que les caractères favorables
s'accumulent au fil des générations.
C'est cela, l'évolution.
La spéciation est l'apparition d'espèces
nouvelles à partir des anciennes qui
évoluent.
On définit l'espèce de deux façons :
La définition morphologique
La définition biologique
Une nouvelle espèce naît après qu'une population se soit retrouvée isolée sur
le plan géographique de sa population ancestrale.
À mesure que son patrimoine génétique évolue (dérive génétique, sélection
naturelle et mutations), elle peut devenir incapable de se reproduire avec
l'espèce ancestrale (en isolement reproductif).
Elle est alors devenue une nouvelle espèce.
Se fait au bout de milliers ou millions d’années.
Le plus important mode de spéciation chez les animaux.
L’entrave au flux génique entre
la population mère et la
population scissionniste est
une barrière géographique
(isolement géographique)
Un exemple
La spéciation allopatrique de l'écureuil-antilope dans le
Grand Canyon (au Colorado)
A. harrisi
Barrière
géographique
A. leucurus
Un autre exemple
La spéciation allopatrique des poissons Cyprinodontidés
Cyprinodon diabolis
Barrière
géographique
Le point d’eau Devil’s hole est habité
par l’espèce Cyprinodon diabolis
Death Valley, aux Etats-Unis, a été formé il y a 10 000 ans par l’assèchement d’un
grand lac dont il ne reste que quelques points d’eau isolés. La température et la salinité
des points d’eau varie considérablement. Chaque point d’eau habité contient une
espèce de Cyprinodontidés adaptée à ce milieu et qui ne se trouve nulle part ailleurs
dans le monde. Les différentes espèces descendent d’une même population ancestrale
qui s’est fragmentée en plusieurs sous-populations à cause de l’assèchement du lac.
Les populations isolées ont alors divergé par suite de la dérive génétique et de la
sélection naturelle et sont devenues des espèces différentes.
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