l`allumage des moteurs essence - Formation Initiale et apprentissage

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L’ALLUMAGE DES MOTEURS ESSENCE
1 - ROLE
La combustion peut s’effectuer de 2 manières différentes:
La température en fin compression
est assez importante pour
enflammer le mélange air/carburant
La température en fin
compression est trop faible pour
provoquer la combustion
Il faut un système annexe pour
obtenir l’amorçage de la
combustion
C’est le principe de fonctionnement
des moteurs diesel
C’est le principe de fonctionnement
des moteurs essence
2 - PRINCIPE
On peut obtenir de l’énergie calorifique soit :
Par frottements (pierre d’un briquet…)
Par éclatement d’un arc électrique (orage, allume gaz…)
C’est cette deuxième solution qui sera retenue pour des raisons de simplicité et de
fiabilité
Problème : pour obtenir un arc électrique dans la chambre de combustion, il faut une
tension de10 à 20 kV or, nous n’avons qu’une source de 12 V. Il faut un transformateur,
c’est le rôle de
la bobine d’allumage.
3 - REALISATION
La bobine d’allumage utilise les 2 grands principes de l’électricité en l’occurrence :
Passage d’un courant dans une
bobine
Création d’un champ magnétique
ET
Variation de champ magnétique
dans une bobine
Création d’une FEM
La bobine d’allumage est en fait l’union de
2 bobines :
Sortie haute
tension
Dans le primaire se créé le champ magnétique
Bobine primaire
Dans le secondaire se fait sentir la variation du
champ magnétique et donc la production de la
haute tension
Bobine secondaire
La haute tension sera fonction de :
- l’importance du champ magnétique du primaire
- le nombre de spires du secondaire
- la vitesse de la variation du champ magnétique
Il sera fonction de :
- l’intensité du courant dans
le primaire
- du nombre de spires du
primaire
• SCHEMA THEORIQUE
On a donc une bobine primaire dans
laquelle se produit le champ
magnétique
Primaire
Secondaire
On a une bobine secondaire dans
laquelle se crée la FEM
Bobine
Réalisation pratique
Haute tension
Entrée
Vers la commande
Bougie
Batterie
Sortie
Interrupteur de
commande de l’allumage
• FONCTIONNEMENT
Bougie
Contact
Batterie
Intensité
primaire
Module allumage
Temps
Tension
secondaire
Temps
Bobine
L’interrupteur de la commande d’allumage est fermé. Il y a passage de courant dans
le primaire et donc création du champ magnétique.
Bougie
Contact
Batterie
Intensité
primaire
Module allumage
Temps
Tension
secondaire
Temps
Bobine
L’intensité du champ magnétique est fonction de l’intensité du courant dans le primaire.
Bougie
Contact
Batterie
Intensité
primaire
Module allumage
Temps
Tension
secondaire
Temps
Bobine
Le champ magnétique agit sur le secondaire. Mais la variation n’est pas assez rapide
pour provoquer une FEM.
Bougie
Contact
Batterie
Intensité
primaire
Module allumage
Temps
Tension
secondaire
Temps
Bobine
L’intensité du courant au primaire est à saturation, le champ magnétique est
maximum,…
Bougie
Contact
Batterie
Intensité
primaire
Module allumage
Temps
Tension
secondaire
Temps
Bobine
Le circuit primaire est coupé. Le courant est coupé. Le champ magnétique devient nul.
La variation du champ magnétique dans le secondaire est rapide et donne naissance
à une FEM. Cette très haute tension permet de ioniser le gaz entre les électrodes de
la bougie, c’est-à-dire de rendre conducteur électriquement.
Bougie
Contact
Batterie
Intensité
primaire
Module allumage
Temps
Tension
secondaire
Temps
Bobine
L’écart entre les électrodes étant électriquement conducteur, il y a passage de l’étincelle
Bougie
Contact
Batterie
Intensité
primaire
Module allumage
Temps
Tension
secondaire
Temps
Bobine
Toute l’énergie accumulée dans le secondaire est transformée en arc électrique.
Bougie
Contact
Batterie
Intensité
primaire
Module allumage
Temps
Tension
secondaire
Temps
Bobine
Lorsqu’il n’ y a plus assez d’énergie, il n’y a plus de passage d’étincelle. Un résiduel
d’énergie peut se montrer sous forme d’oscillations amorties.
Bougie
Contact
Batterie
Intensité
primaire
Module allumage
Temps
Tension
secondaire
Temps
Bobine
4 – LES AVANCES A L’ALLUMAGE
Problème : Calculez l’angle de rotation du vilebrequin à 900 tr/min
(calcul effectué au ralenti environ) pendant la combustion du mélange,
c’est-à-dire 2 millisecondes.
Pression
maxi
900 x 360 = 324000 °/min
324000 : 60 = 5400 °/s
5400 : 1000 = 5,4 °/ms
5,4 x 2 = 10,8 ° pendant la combustion
Sachant qu’il faut impérativement que la fin combustion se fait
juste après le PMH pour obtenir les plus grandes pressions, il faut
que l’allumage se déclanche 10,8 ° avant.
Il faut que l’allumage déclenche avant le
PMH : c’est l’avance initiale AA.
PMH
AA
P maxi impératif
BILAN
On provoque le début d’allumage avant le PMH…
La combustion ne se faisant pas instantanément…
Le piston se déplace en même temps que le front de flamme…
Ce qui permet d’avoir le mélange complètement brûler après le PMH.
Et donc d’avoir les pressions maximales lorsque le piston amorce sa descente vers
le PMB.
Pression
maxi
Problème : A charge moteur égale (position identique sur la pédale d’accélérateur), le
temps de combustion n’évolue pas en fonction du régime moteur. Calculez l’angle de
rotation du vilebrequin pendant la combustion (2/1000 seconde) à 1000 tr/min, 2000
tr/min et 3500 tr/min.
Position de l’accélérateur
Toujours la même position (ex. : 1/3 d’accélération)
Route plate
N = 2000 tr/min
Régime moteur
Temps de combustion
En montée
N = 1000 tr/min
En descente
N = 3500 tr/min
Pour une même position de l’accélérateur le temps de combustion reste
identique (ex. : t = 2 millisecondes)
Vilebrequin durant la
combustion
24
12
42
Conclusion : Il faut que l’avance à l’allumage évolue en fonction du régime moteur.
L’information vient du capteur vitesse du vilebrequin.
AA pour N3
AA pour N2
AA pour N1
PMH
Fin combustion
Problème : À régime égale, la durée de combustion varie pour différentes positions
de l’accélérateur.
Régime moteur
Route plate
N = 2000 tr/mn
En montée
N = 2000 tr/mn
En descente
N = 2000 tr/mn
Position de
l’accélérateur
Durée de combustion
Ex. : t = 2
millisecondes
En appuyant plus sur
l’accélérateur, la
quantité d’air / essence
augmente , la vitesse de
combustion est plus
rapide , le temps de
combustion est plus
court
La quantité de mélange
est faible ,
l’homogénéité est
mauvaise. Le temps de
combustion augmente.
Conclusion : Il faut que l’avance à l’allumage
évolue en fonction de la quantité d’air qui entre dans le moteur
L’information vient du capteur de pression d’air d’admission.
Problème : Comment savoir sur quel cylindre il faut envoyer l’étincelle ?
L’information vient du capteur de vitesse ET position du vilebrequin
?
?
+ apc
?
En fonction de la forme de la cible du volant moteur, le signal
électrique du capteur évolue pour indiquer la position du PMH
Autre solution :
Un capteur de phase positionné sur l’arbre à cames
donne l’information PMH au boîtier d’allumage en
fonction d’un repère placé sur la poulie
?
5 – LE CLIQUETIS
Le cliquetis est un phénomène provoqué par un mauvais contrôle de la combustion
dans les moteurs. Il est très néfaste et est la conséquence de l'auto-inflammation du
mélange air-carburant.
La combustion du mélange commence
normalement après l'étincelle.
Un deuxième front de flamme peut se
créer dû à un point chaud.
Lorsque le piston arrive au PMH, les pressions
et les températures sont très importantes.
Les micro explosions qui en résultent produisent des vibrations dans le domaine
acoustique (de l'ordre de 5 à 10 Khz). Elles sont très vives et peuvent rapidement
créer des points chauds qui accentueront encore plus le problème. L'accumulation
de micro explosions peut arracher ou faire fondre une petite quantité de métal sur
le sommet du piston et/ou sur les parois du cylindre et des segments. Au bout de
quelque temps (selon l'intensité) cela conduira à la destruction du piston, des
segments ou des parois du cylindre.
Pour limiter ce phénomène, certains moteurs
sont équipés de détecteur de cliquetis.
Vissé sur le bloc moteur, il « écoute » les
fréquences vibratoires émises par le moteur.
Lorsque celui-ci repère des fréquences
correspondant au cliquetis, l’unité d’allumage
diminue l’avance à l’allumage, ce qui permet de
diminuer également la température à l’intérieure
de la chambre de combustion et donc de limiter
l’auto combustion.
5 – L’ALLUMAGE ELECTRONIQUE INTEGRAL
• BILAN DES ENTREES / SORTIES
Bobine
d’allumage
Énergie électrique
haute tension
Capteur
pression
admission
Information pression
d’admission
Information vitesse
position vilebrequin
Capteur de vitesse et
position vilebrequin
Module de Puissance
d’Allumage
Énergie électrique
basse tension
• RÔLE
Info position vitesse
vilebrequin
Énergie électrique
basse tension
Info pression
admission
Produire l’étincelle au moment
optimum
Énergie électrique haute
tension
• ORGANISATION
Replacez dans le tableau les éléments de l’AEI
Partie capteurs
Envoie des infos
Capteur vitesse et position
vilebrequin
Capteur de pression d’admission
Grandeurs
physiques
Transformer des
grandeurs
physiques en
info électriques
Capteurs
Partie commande
Partie opérative
Exécute les ordres
Gère et envoie des ordres
Module de Puissance
d’Allumage
Bobine d’allumage
Infos électriques
Gérer les infos
et commander
la bobine au
moment optimum
Commande
électrique
MPA
Énergie
électrique
basse tension
Transformer la
basse tension
en haute tension
Bobine
Énergie
électrique
haute tension
• FONCTIONNEMENT
Moteur à l’arrêt : N = 0
0
Alimentation démarreur : D = 1
1
Rotation du moteur : N = 250 tr/mn
Recherche PMH
infos PMH - Nmot
PMH N mot
Recherche de l’avance optimum
2
Déclenchement allumage
3
Rotation du moteur N = 1000 tr/mn
D=0
Alimentation
moteur = 0
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