fichier107

publicité
DEPISTAGE DU CANCER DE LA
PROSTATE :
ETAT DE LA CONTROVERSE
Guillaume Acher
22/11/05
I-Introduction

Sujet d’actualité :
– Vieillissement de la population
– Développement d’une médecine
préventive
– Lutte contre le cancer

Absence d’unanimité de la communauté
scientifique
II-Epidémiologie
Dans le monde : 3ème cancer le
plus fréquent.


En France :
– 1er cancer chez homme
– Incidence = 71,4 / 100 000 hab
– Mortalité = 33,4 / 100 000 hab

Progression de l’incidence depuis
1975:
– généralisation du dépistage individuel (PSA)
(1,5 M tests annuels)
– Cancers découverts sur résection
transuréthrale d’adénome
Faible nombre d’années potentielles de
vie perdue(cancer de l’homme agé)
 Prévalence difficile à évaluer
(prostatectomie ou autopsie)

III-Deux visions opposées

Deux visions du dépistage s’opposent :
– Anaes (1998):
Pas de dépistage
>absence de bénéfices en terme de
mortalité spécifique
>conséquences fonctionnelles du traitement
– AFU : recommandations du dépistage++
– But affiché par l’AFU: traiter 95 % des
cancers de la prostate
– « le cancer de prostate diagnostiqué avant
65 ans , tue 3 fois sur 4 s’il n’est pas
traité »,
… laissant entendre que le diagnostic et le
traitement vont sauver les 3 quarts…
– « Plus le diagnostic est fait tôt, plus les
chances de guérison sont élevées »
IV-effets secondaires du
traitement
1-Prostatectomie
 Impuissance 41-80,1%
 Incontinence 7-25%
 Opérateur dépendant
2-Radiothérapie
 Rectite 2-29%
 Complications intestinales 0,6-36%
 Troubles urinaires 3-36%
 Impuissance 4-35%
V-Evaluation clinique et
économique du dépistage

PSA = Glycoprotéine de 28 KDa
– Σ par prostate
– Jouant un rôle dans transport du sperme
– Utilisée dans le dépistage du cancer ( la
quantité sanguine s’élevant avec la
sécrétion tumorale, seuil détection actuel =
4 ng/ml)
– Validité :
• Sensibilité=75%
• Spécificité=90%
• VPP=30%
• VPN=90%

Touché Rectal :
– Détection induration prostate caudale
• Sensibilité=55%
• Spécificité=85%

Association des deux +++

Utilisation bon marché (dosage PSA =
18,90)

Mais coût élevé :
– Examens complémentaires
(échographie,biopsie prostate)
– Eventuels traitements
L’ étude la plus représentative des
connaissances actuelles
(Coley, 1997)
–
Rapport coût-efficacité envisageable
–
Efficacité clinique non démontrée
VI-But des prochaines études

Stratégie de dépistage mieux définie
 Critères d’efficacité plus pertinents
 Transposition des études à la population
française
 Deux études à venir :
– ERSPC en Europe, 180 000 hommes pour 2005
– PLCO aux Etats-Unis, 74 000 hommes pour 2008
VII-Conclusion
Dépistage du cancer de la prostate : à l’heure
actuelle, pas de validation scientifique
 Pas de preuve épidémiologique d’une
amélioration sur la survie ou la guérison
 Lourdeur des traitements à prendre en
compte :
 Nécessité d’une concertation
pluridisciplinaire
 Nécessité de soutiens financiers aux
nouveaux traitements

Téléchargement