Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Coléoptère Barbot ou Pique-prune (Osmoderma eremita) Photo : Stephane Chemin (BIOTOPE) Distribution Le Pique-prune est présent dans toute l’Europe septentrionale et centrale où il fréquente les anciennes zones plus ou moins boisées, anciennement utilisées pour le pâturage et dont la taille des arbres a favorisé le développement de grandes cavités. L’espèce occupe presque toute la France bien qu’un inventaire national semble nécessaire pour améliorer les connaissances sur sa répartition. Au sein de son aire connue, le nombre des populations diminue de manière inquiétante bien que, dans le Sud, on trouve encore quelques populations isolées d’importance notable. En Rhône-Alpes, il est mentionné comme « peu présent » dans la Drôme, très rare ou localisé dans l’Isère et le Rhône. En Ardèche et dans l’Ain, les données anciennes sont à confirmer. Description Le Pique-prune, aussi appelé « Barbot », est une sorte de gros scarabée mesurant de 2 à 3,5 centimètres. Il présente un corps très sombre de couleur brun-noir, parfois roux, avec des reflets métalliques pourpres. Les larves, semblables à de gros « vers blancs », peuvent peser jusqu’à 12 grammes au dernier stade de leur développement. Leur extrémité abdominale, très renflée, peut atteindre 1,2 centimètre de largeur. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Le Pique-prune fréquente les forêts anciennes de feuillus. La femelle pond dans une cavité d’arbre entre 20 et 80 œufs qui mettent en moyenne 2 ans à se développer. Les larves consomment le bois mort. Principalement crépusculaires et nocturnes, les adultes restent une grande partie de leur vie dans la cavité où ils sont nés. Particularités de l'espèce Le Pique-prune se détecte dans une cavité grâce à l’odeur de « cuir de Russie », de « pot pourri » qui se dégage de l’arbre. Les adultes sont le plus souvent observés en juillet, leur période de vol s’échelonnant de fin mai à début septembre. La femelle protège chacun de ses œufs par un enduit de terreau très souple. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Le Pique-prune est l’un des Coléoptères les plus menacés en Europe. L’abandon de la taille des arbres et de l’émondage, l’abattage des vieux arbres à cavités réduisent considérablement le nombre d’habitats propices. Le maintien sur pieds des vieux arbres (notamment saules, chênes, hêtres, ifs) et le vieillissement de certaines parcelles forestières de feuillus seraient des mesures favorables. Le renouvellement des arbres en têtards (méthode de taille favorisant la formation de grandes cavités) à l’intérieur des espaces agricoles où l’espèce est présente serait aussi bénéfique. Des corridors entre massifs forestiers permettraient des échanges de populations, qui devraient en outre bénéficier d’un réseau de surveillance national. MNHN - Cahiers d’habitats. Tome 7. Espèces animales. pp 236-238. MNHN, 1995 - Inventaire de la faune menacée en France. Nathan, Paris, 175 p. Du Chatenet G., 1990 – Guide des Coléoptères d’Europe. Delachaux et Niestlé, 480 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour subméditerranéen les domaines alpien, continental et Livre rouge national : En Danger Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) :x Directive Habitats annexe 4 :x Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne Convention de Washington : annexe 2 (Cette espèce est prioritaire dans le cad : Protection nationale :x Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Coléoptère Cétoine bleue (Eupotosia mirifica) Photo : G. Bouloux (OPIE) Distribution Toujours rare et localisée, la Grande Cétoine bleue ne s’observe que dans deux pays. En Italie, l’espèce est présente dans le Latium, aux environs de Rome et de Rieti et en Toscane, près de Grosseto. En France, elle se trouve seulement dans l’Hérault et au sud de l’Ardèche, dans le secteur du bois de Païolive. Depuis près d’un siècle, ces boisements de chênes pubescents qui s’étendent sur une surface d’environ 700 hectares ne font l’objet d’aucune exploitation forestière en raison de leur grande difficulté d’accès due à un véritable labyrinthe de relief calcaire ruiniforme, composé de lapiaz (crevasses) et dolines (cuvettes). Description La Grande Cétoine bleue est un scarabée allongé entièrement violet. Elle mesure entre 2 et 3 centimètres de longueur. Contrairement à d’autres espèces, elle ne présente aucune tache blanche sur le dessus et les genoux. La sous-espèce « balcanica » d’Europe occidentale est d’un violet plus foncé que celui de la forme typique. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie La Grande Cétoine bleue fréquente les forêts et les maquis thermophiles de chênes caducifoliés (notamment les vieux chênes à cavités) des collines et des régions montagneuses au climat subméditerranéen. Elle est visible à partir de juin-juillet. Particularités de l'espèce La Grande Cétoine bleue vole à assez grande hauteur d’une frondaison à une autre, se posant parfois sur les troncs de Chêne liège, là où l’écorce se décolle et où suinte la sève. Comme les scarabées du genre Cerambyx, elle joue un rôle important dans la dégradation du bois. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce La Grande Cétoine bleue voit ses populations décliner en raison des prélèvements qu’elle subit depuis plusieurs années. De plus, elle est menacée par les mesures de gestion phytosanitaire, responsables de l’abattage des arbres pourrissants. La destruction du Grand Capricorne (espèce également saproxylophage : consommant le bois mort et participant à sa décomposition) souvent jugé néfaste, entraîne également sa destruction). La sensibilisation des forestiers et promeneurs à la préservation de ces insectes permettrait de lutter contre l’idée reçue qu’une forêt est mal gérée lorsqu’on y laisse des arbres morts ou du bois mort au sol. Le maintien des vieux chênes sénescents et le classement comme espèce protégée aux niveaux européen et local sont fortement souhaitables. Tassi F., Aberlenc H.P., Rasplus J.Y., Curletti G., Dutto M., Genson G., Lemperière G., 2004 - Eupotosia mirifica, la Grande Cétoine bleue, joyau menacé du patrimoine naturel européen. Proposition pour la protection de l'espèce et de ses biotopes. (Coleoptera Cetoniidae Cetoniinae). In : Lambillionea vol.104:n 1, suppl., p. 1-32. Aberlenc H.P., 2006 - La Grande Cétoine bleue, graal du patrimoine naturel de Païolive. In : La viste vol.19, p. 42-48. Du Chatenet G., 1990 – Guide des coléoptères d’Europe. Delachaux et Niestlé, 480 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante avec critère pour le domaine subméditerranéen Livre rouge national : Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Coléoptère Grand Capricorne (Cerambyx cerdo (Linné)) Photo : Jean-Yves Kernel (BIOTOPE) Distribution Le Grand Capricorne est présent dans toute l’Europe, l’ouest de la Russie, en Afrique du Nord et Asie Mineure jusqu’au nord de l’Iran. Autrefois commun sur l’ensemble de son aire de répartition, il voit ses populations régresser dans la partie orientale de l’Europe. En France, il est plus ou moins commun selon les régions. Les effectifs semblent très localisés dans le Nord, mais l’espèce est commune dans le tiers sud du pays, y compris en Corse. En Rhône-Alpes, elle trouve surtout refuge dans le sud de la région (Ardèche et Drôme) et est présente dans une moindre mesure dans les autres départements. En Savoie, les nombreuses chênaies pubescentes des massifs bien exposés de l’Avant-pays (comme le mont Tournier) constituent un habitat apprécié. Description Le Grand Capricorne est un Coléoptère mesurant entre 2,4 et 5,5 centimètres. Il présente un corps noir brillant avec l’extrémité des élytres brun-rouge. Les antennes sont aussi longues que le corps chez la femelle et plus grandes chez le mâle. Les œufs sont blancs et presque cylindriques. Les larves sont blanches avec le thorax très large et peuvent atteindre 9 centimètres au cours du dernier stade. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Le Grand Capricorne fréquente les milieux comportant des chênes relativement âgés, des habitats forestiers, des arbres isolés y compris dans des contextes très artificialisés (parcs urbains, alignements de bords de routes). Les adultes (observables de juin à septembre durant la période de ponte) se nourrissent de sève et de fruits mûrs, alors que les larves consomment du bois. Particularités de l'espèce Le développement du Grand Capricorne dure trois ans. Les œufs sont d’abord déposés séparément dans les anfractuosités et dans les blessures des arbres. Puis les larves éclosent et se développent durant deux ans. A la fin du dernier stade, elles creusent une galerie ouverte vers l’extérieur, puis une loge dont elles ferment l’entrée avec du calcaire. DIREN Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Dans le nord de l’Europe, la régression des populations de Grand Capricorne semble causée par la disparition progressive des milieux forestiers. Son statut dans le nord de la France reste toutefois à déterminer. Dans le sud du territoire, les populations se portent bien. Le renouvellement et le maintien de vieux chênes seraient profitables à l’espèce. En milieu anthropisé, l’utilisation de pesticides pour lutter contre cet insecte (pourtant protégé), qui peut provoquer la chute de grands chênes et devenir un danger pour la sécurité publique, pose un problème pour sa conservation. Un suivi des adultes et une meilleure connaissance des arbres fréquentés permettraient de mettre en place des mesures de protection optimales de l’espèce. MNHN - Cahiers d’habitats. Tome 7. Espèces animales. pp 241-243. La Feuille et la Plume n°45, avril 2006 – Les milieux naturels de l’Avant-pays savoyard dans le réseau européen Natura 2000. 32 p. MNHN, 1995 Inventaire de la faune menacée en France. Nathan, Paris, 175 p. Du Chatenet G., 1990 – Guide des Coléoptères d’Europe. Delachaux et Niestlé, 480 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour le domaine alpien et complémentaire pour le continental et le subméditerranéen Livre rouge national : Indéterminée Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 :x Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 :x Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : annexe 2 Convention de Washington : Protection nationale :x Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Crustacé Ecrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes) Photo : (MERTENS, in VIGNEUX et al.) Distribution Description Textes extraits de la fiche-espèce, Orientations Régionales de Gestion de la Faune sauvage et d'amélioration de la qualité de ses Habitats Rhône-Alpes (ORGFH) Alimentation : Petits invertébrés, larves et têtards de grenouilles, petits poissons. Les adultes consomment une part non négligeable de végétaux (terrestres ou aquatiques), surtout en été. Les végétaux en décomposition dans l’eau sont aussi appréciés. La recherche de nourriture a essentiellement lieu la nuit. Le cannibalisme sur les jeunes ou les individus fragilisés par la mue n’est pas rare. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Habitat : Cours d’eau permanents à courant rapide, parfois dans les plans d’eau. L’eau doit être claire, de très bonne qualité, bien oxygénée et dépasser que très rarement 20° C en été. Recherche les fonds graveleux et pierreux, peu profonds, où elle se cache sous les cailloux. Particularités de l'espèce Reproduction : L’accouplement a lieu en automne, lorsque la température de l’eau descend en dessous de 10°C. Les œufs pondus sont portés par la femelle qui les incube pendant 6 à 9 mois ; l’éclosion a lieu de mi-mai à mi-juillet, suivant la température de l’eau. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Espèce vulnérable en France, plusieurs menaces pèsent sur l’Ecrevisse à pieds blancs et ses habitats : - Altération physique du biotope : matières en suspension dans l’eau et envasement, destruction des berges, recalibrage et curage en rivière, perturbation du régime hydraulique et thermique, création de retenues collinaires (menace sérieuse si modification du débit de cours d’eau où l’Ecrevisse est présente)… - Menaces écotoxicologiques : selon les substances (métaux lourds, substances eutrophisantes…) et le mode de contamination (pollution massive directe, ou chronique plus ou moins indirecte…) - Menaces biologiques : prolifération des écrevisses d’origine américaine introduites (espèces concurrentes, prédatrices et pouvant transmettre des maladies), et de prédateurs exogènes (Rat musqué…). - Bulletin français de la pêche et de la protection des milieux aquatiques : - n° 346 spécial écrevisse « les espèces natives d’Europe » - n° 347 spécial écrevisse « le genre Austropotamobius » - n° 361 spécial écrevisse « interactions entre les écrevisses natives et d’autres espèces ».- Cahiers d’habitats, Connaissance et gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire Tome 2 : Espèces, Volume 2 : Faune.- Conseil Supérieur de la Pêche : Atlas des populations d’écrevisses en région Rhône-Alpes, 2001.- LACROIX G., Lacs et rivières, milieux vivants. Ecoguides Bordas 1991.- MNHN, Inventaire de la Faune de France, Vertébrés et principaux Invertébrés – Nathan 1995, 415 p. - VIGNEUX E., KEITH P., NOEL P., Atlas préliminaire des Crustacés Décapodes d’eau douce de France – MHNH, CSP, Ministère de l’Environnement – Paris, 1993. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour subméditerranéen les domaines alpien, continental et Livre rouge national : Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 :x Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 :x Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : annexe 3 Convention de Washington : Protection nationale :x Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Libellule Aeschne paisible (Boyeria irene) Photo : Thomas Menut (BIOTOPE) Distribution L’Aeschne paisible est présente dans le sud-ouest de l’Europe et en Afrique du Nord. En France, elle est bien distribuée dans la moitié sud du territoire. En Rhône-Alpes, l’Ardèche et la Drôme abritent les plus fortes populations. Sa répartition est plus limitée dans le reste de la région et l’espèce est quasi absente du massif alpin. Ainsi, en Savoie et en Haute-Savoie, sa présence est exceptionnelle. En Isère, l’essentiel des observations se situe à proximité de la vallée du Rhône. Dans la Loire et le Rhône, les populations sont localisées. Dans l’Ain, l’espèce est implantée surtout sur la rivière l’Ain et ses affluents. Description Cette espèce est facilement reconnaissable à sa coloration générale, évoquant une « tenue de camouflage » : l’abdomen taché de brun varie du vert grisé au brun verdâtre. Il a une longueur comprise entre 49 et 56 millimètres. La partie antérieure des segments abdominaux 3 à 7 présente une tache brune circulaire entourée d’un anneau clair. Les appendices anaux des mâles sont longs. Certaines femelles ont des appendices anaux courts, d’autres aussi longs que ceux des mâles ; la proportion de chacune des formes est variable. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie La larve se développe dans les eaux courantes ombragées, parfois les lacs et étangs, jusqu’à 1 000 mètres d’altitude. Les oeufs sont pondus dans les mousses, racines tendres et dans la terre humide. Les émergences généralement nocturnes se déroulent à partir de juin. Les adultes s’observent jusqu’en octobre dans le sud. Particularités de l'espèce Les mâles recherchent les femelles en inspectant tous les recoins cachés des rives, qu’ils longent sur de grandes distances en volant très bas au-dessus de l’eau. Plusieurs mâles peuvent se suivre sans adopter de comportement territorial. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Cette libellule vulnérable en Europe ne semble pas réellement menacée en France. Elle reste cependant insuffisamment connue sur notre territoire. A l’échelle régionale, cette espèce est à surveiller et fait déjà l’objet d’un suivi actif. L’Aeschne paisible est sensible à la pollution, aux travaux d'aménagement des cours d’eau (dégradation des berges) et à la régression des ripisylves. Des mesures de conservation des cours d’eau intégrant ces éléments peuvent permettent de maintenir les populations les plus septentrionales, les plus dispersées et les plus localisées. Grand, D., Boudot, J.-P., 2006 – Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze, 480 p. D’Aguilar, J., Dommanget, J.-L., 1998 - Guide des libellules d’Europe et d’Afrique du Nord. Ed. Delachaux & Niestlé. 463 p. Wendler, A., Nub, J.H., 1994 - Guide d’identification des libellules de France, d’Europe septentrionale et centrale. Traduction et adaptation française de la seconde édition allemande par Heidemann H. et Dommanget J.-L. Société française d’odonatologie. 103 p. Askew, R., 1988 - The Dragonflies of Europe. Harley Books, Colchester, England: 291 p. Atlas des libellules en Rhône-Alpes & Dauphiné – Accueil du groupe Sympetrum. http://cyrille.deliry.free.fr/grpls/symatlasliste.htm Fiers V., B. Gauvrit, E. Gavazzi, P. Haffner, H. Maurin et coll., 1997 - Statut de la faune de France métropolitaine. Statut de protection, degrés de menace, statut biologiques. Col. Patrimoines naturels, Vol. 24. Paris, Service du patrimoine naturel/IEGB/MNHN, Réserves naturelles de France, ministère de l'Environnement : 225 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour le continental Livre rouge national : Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Libellule Aeschne printanière (Brachytron pratense) Photo : Thomas Menut (BIOTOPE) Distribution L’espèce est répartie de l’ouest et du sud de l’Europe à l’Oural et au nord de l’Iran. En Rhône-Alpes, l’Aeschne printanière semble répartie sur l’ensemble des départements ; toutefois, sa présence en Ardèche reste à confirmer. Elle est observée essentiellement en plaine, sur l’Isle Crémieu, le long du Rhône en amont de Lyon, sur les annexes aquatiques du cours inférieur de l’Ain et sur le cours moyen de l’Isère ainsi que le long des vallées alluviales du Drac, de l’Arc et de l’Arve. Le département de l’Isère, de même que le Bas Bugey dans l'Ain, constituent le foyer central de cette espèce, à partir duquel elle diffuse sur les départements alentour. Description Petite aeschne dont l’abdomen mesure entre 38 et 46 millimètres. Les yeux sont contigus sur une courte distance. Le thorax à pilosité dense est vert avec des sutures noires. L'abdomen des mâles est noir avec des taches bleues et présente des oreillettes latérales au 2e segment. Celui des femelles, épais, est brun et jaune sur le dessus, vert sur les côtés. Le ptérostigma - cellule(s) colorée(s) à l’extrémité de chaque aile - est allongé et jaune-brun chez les deux sexes. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie La larve se développe dans les eaux stagnantes, bordées de roseaux ou de laîches, en milieu ouvert ou forestier, parfois dans des cours d’eau à courant lent. Plus fréquente en plaine, elle est présente jusqu’à 1 100 mètres d’altitude. Les œufs sont insérés dans les tiges de potamot ou dans les débris végétaux flottants. Le vol s’observe d’avril à juillet. Particularités de l'espèce L’Aeschne printanière est la plus précoce des Aeshnidae. D’un vol hésitant, elle parcourt les rives et zigzague entre la végétation au ras de l’eau. N’étant pas territoriaux, les mâles affichent leur indifférence vis-à-vis des autres espèces mais sont agressifs envers les autres mâles de leur espèce. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce L’Aeschne printanière ne semble pas menacée en Europe et son évolution en France est mal connue. En Rhône-Alpes, elle fait partie des espèces à surveiller. Elle est principalement menacée par la pollution de ses sites de reproduction, la disparition des roselières et des cariçaies, par la pisciculture intensive et la fermeture des étangs. dans l’objectif de sa conservation, il s’agit donc de conserver en état les anciennes roselières installées sur les stations avérées de l’espèce, et à limiter l’envahissement des berges par des lisières arborées trop denses. La présence de zones tampons non cultivées autour des sites de reproduction limite les effets des polluants agricoles dans les sites de ponte. Grand, D., Boudot, J.-P., 2006 – Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze, 480 p. D’Aguilar, J., Dommanget, J.-L., 1998 - Guide des libellules d’Europe et d’Afrique du Nord. Ed. Delachaux & Niestlé. 463 p. Wendler, A., Nub, J.H., 1994 - Guide d’identification des libellules de France, d’Europe septentrionale et centrale. Traduction et adaptation française de la seconde édition allemande par Heidemann H. et Dommanget J.-L. Société française d’odonatologie. 103 p. Askew, R., 1988 - The Dragonflies of Europe. Harley Books, Colchester, England: 291 p. Atlas des libellules en Rhône-Alpes & Dauphiné – Accueil du groupe Sympetrum. http://cyrille.deliry.free.fr/grpls/symatlasliste.htm Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante avec critère pour les domaines alpien, continental et déterminante pour le subméditerranéen Fiers V., B. Gauvrit, E. Gavazzi, P. Haffner, H. Maurin et coll., 1997 - Statut de la faune de France métropolitaine. Statut de protection, degrés de menace, statut biologiques. Col. Patrimoines naturels, Vol. 24. Paris, Service du patrimoine naturel/IEGB/MNHN, Réserves naturelles de France, ministère de l'Environnement : 225 p. Système d’information sur la biodiversité en Wallonie. Observatoire de la faune, de la flore et des habitats : http://mrw.wallonie.be/dgrne/sibw/especes/ecologie/libellul es/Brachytron_pratense02.html Livre rouge national : Livre rouge régional : Quasi menacée Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Libellule Agrion blanchâtre (Platycnemis latipes) Photo : Frédéric Melki (BIOTOPE) Distribution L’Agrion blanchâtre est une espèce endémique stricte du sud-ouest de l’Europe. En France, il occupe le sud du territoire. Il est commun sur le pourtour méditerranéen et en Aquitaine. En Rhône-Alpes, l’espèce est localisée. Les données disponibles proviennent pour l’essentiel de la Drôme et du sud de l’Ardèche. Dans ce dernier département, l’espèce est présente sur le bassin de l’Ardèche, de la Cèze, de l’Escoutay et du Lavezon. Dans la Drôme, l’Agrion blanchâtre est réparti sur un secteur relativement restreint comprenant une partie des bassins de l’Ouvèze, du Toulourenc et de l’Eygues. Les mentions plus septentrionales de l’espèce demandent confirmation car elles concernent des individus isolés plus ou moins douteux. Description Comme tous les Zygoptères (« demoiselles »), l’Agrion blanchâtre présente un abdomen fin et tient ses ailes jointes sur le dos au repos. Le mâle de cet agrion possède un abdomen de 25 à 30 millimètres, généralement blanchâtre et toujours dépourvu de lignes noires sur les 5 premiers segments. L’abdomen des femelles est souvent brun jaunâtre avec ou sans lignes noires. Les tibias sont très élargis chez les mâles et modérément dilatés chez les femelles, sans ligne noire continue. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie L’Agrion blanchâtre fréquente les zones calmes des eaux courantes, plus rarement les milieux stagnants, en dessous de 900 mètres d’altitude. Les larves se développent au sein de la végétation aquatique ou des systèmes racinaires immergés le long des berges. Les adultes sont visibles de mi-mai à septembre. Particularités de l'espèce Pendant la parade sexuelle, le mâle exécute un vol « zigzaguant ». Suite à l’accouplement, la femelle réalise une pause au cours de laquelle elle laisse pendre son abdomen. Elle pond ensuite en tandem avec le mâle dans la végétation aquatique flottante ou des racines immergées. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Cette espèce est rare en Europe en raison de son caractère d’endémique cantonnée au sud de la France et à l’Espagne. En France, ses effectifs semblent stables et cet agrion ne paraît pas menacé dans son aire géographique de prédilection. Cette espèce thermophile pourrait même profiter du réchauffement climatique pour étendre son aire de répartition vers le nord. Elle est toutefois sensible à la pollution et aux aménagements des cours d’eau. La conservation de l’espèce passe par une gestion adéquate des caractères hydriques, physico-chimiques et biologiques des grands cours d’eau calmes et des ruisseaux à courant vif. Grand, D., Boudot, J.-P., 2006 – Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze, 480 p. D’Aguilar, J., Dommanget, J.-L., 1998 - Guide des libellules d’Europe et d’Afrique du Nord. Ed. Delachaux & Niestlé. 463 p. Wendler, A., Nub, J.H., 1994 - Guide d’identification des libellules de France, d’Europe septentrionale et centrale. Traduction et adaptation française de la seconde édition allemande par Heidemann H. et Dommanget J.-L. Société française d’odonatologie. 103 p. Askew, R., 1988 - The Dragonflies of Europe. Harley Books, Colchester, England: 291 p. Atlas des libellules en Rhône-Alpes & Dauphiné – Accueil du groupe Sympetrum. http://cyrille.deliry.free.fr/grpls/symatlasliste.htm Fiers V., B. Gauvrit, E. Gavazzi, P. Haffner, H. Maurin et coll., 1997 - Statut de la faune de France métropolitaine. Statut de protection, degrés de menace, statut biologiques. Col. Patrimoines naturels, Vol. 24. Paris, Service du patrimoine naturel/IEGB/MNHN, Réserves naturelles de France, ministère de l'Environnement : 225 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour le continental Livre rouge national : Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Libellule Agrion bleuâtre (Coenagrion caerulescens) Photo : Benjamin Adam (BIOTOPE) Distribution L’Agrion bleuâtre est localisé dans le Bassin méditerranéen occidental. En France, il est présent dans quelques départements du pourtour méditerranéen où il reste cependant très rare. En Rhône-Alpes, sa présence est confirmée en Ardèche et dans la Drôme. Dans ce dernier département, l’espèce a été mentionnée pour la première fois en 2002. Seule une très petite partie de ces deux départements est favorable à cet agrion et abrite au total moins d’une dizaine de sites de reproduction situés à basse ou moyenne altitude (en dessous de 270 mètres). Sa présence dans l’Ain, l’Isère et le Rhône est douteuse. L’espèce n’est pas mentionnée dans le département de la Loire. Description De petite taille, cet agrion possède un abdomen dont la taille est comprise entre 17 et 27 millimètres. Les ailes sont fermées au repos. Le mâle présente un abdomen bleu à dessins noirs variables et ses appendices anaux sont plus longs que la moitié du 10e segment abdominal. L’abdomen de la femelle est bleu, vert ou grisâtre avec de grands dessins noirs. La confusion de cette espèce avec l’Agrion mignon est possible et seul un examen des appendices abdominaux sous une loupe binoculaire permet de l’identifier avec certitude. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie L’Agrion bleuâtre affectionne les eaux courantes, ensoleillées où se développent des myriophylles (plante aquatique), jusqu’à 1 100 mètres d’altitude mais le plus souvent en dessous de 600 mètres. Les œufs sont insérés dans la végétation aquatique sous la surveillance active du mâle. Le vol des adultes s’observe généralement de mai à août. Particularités de l'espèce Cette espèce de petite taille, discrète et rare passe facilement inaperçue. Elle vole à faible hauteur et se pose longuement, excepté par beau temps où elle passe son temps à chasser ou à rechercher les femelles. Des formes locales ont été classées comme sous-espèces. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce En France, la rareté de l’Agrion bleuâtre, couplée à l’état de ses populations, très localisées, en fait une espèce au devenir fragile. Cet agrion est très menacé par la pollution et l’assèchement estival de plus en plus fréquent de ses sites de ponte. Les sites de reproduction connus pour cette espèce offrent des caractéristiques hydrauliques rares : ils doivent impérativement être protégés de toute dégradation et de tout aménagement, et préservés de l’envahissement par la forêt. Localement, il serait souhaitable que la gestion de ces sites soit prise en compte, notamment dans le cadre des SAGE (Schéma d’aménagement et de gestion des eaux). En Rhône-Alpes, l’espèce fait l’objet d’un suivi actif. Grand, D., Boudot, J.-P., 2006 – Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze, 480 p. D’Aguilar, J., Dommanget, J.-L., 1998 - Guide des libellules d’Europe et d’Afrique du Nord. Ed. Delachaux & Niestlé. 463 p. Wendler, A., Nub, J.H., 1994 - Guide d’identification des libellules de France, d’Europe septentrionale et centrale. Traduction et adaptation française de la seconde édition allemande par Heidemann H. et Dommanget J.-L. Société française d’odonatologie. 103 p. Askew, R., 1988 - The Dragonflies of Europe. Harley Books, Colchester, England: 291 p. Atlas des libellules en Rhône-Alpes & Dauphiné – Accueil du groupe Sympetrum. http://cyrille.deliry.free.fr/grpls/symatlasliste.htm Fiers V., B. Gauvrit, E. Gavazzi, P. Haffner, H. Maurin et coll., 1997 - Statut de la faune de France métropolitaine. Statut de protection, degrés de menace, statut biologiques. Col. Patrimoines naturels, Vol. 24. Paris, Service du patrimoine naturel/IEGB/MNHN, Réserves naturelles de France, ministère de l'Environnement : 225 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour le subméditerranéen Livre rouge national : Livre rouge régional : En Danger Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Faton J.-M., 2003 - Avancement de la prospection dans la Drôme et découverte de trois nouvelles espèces dans le département : Coenagrion caerulescens (Fonscolombe, 1838), Gomphus graslinii (Rambur, 1842) et Hemianax ephippiger (Burmeister, 1839). Martinia, 19 (2) : 61-64. Faton J.-M., Villaret J.-C., Deliry C., 1998 - Observations complémentaires dans les Hautes-Alpes. Découverte de Coenagrion caerulescens (Fonscolombe, 1838) sur ce département. Sympetrum, 11 : 11-16. Faton J.-M. & Deliry C., 2000 - Nouvelles données sur la population de Coenagrion caerulescens (Fonscolombe, 1838) dans les Hautes-Alpes. Martinia, 16(1) : 11-14. Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Libellule Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) Photo : Thomas Menut (BIOTOPE) Distribution L’Agrion de Mercure est établi en Europe occidentale et au nord de l’Afrique. En France, l’espèce est bien répartie mais a déjà disparu de nombreux départements. Dans la région Rhône-Alpes, cet agrion est présent dans tous les départements et l’essentiel des populations connues est situé en plaine. Il n’est pas rare, notamment au sein des larges vallées du Rhône et de la Durance. Il apparaît disséminé sur de plus petits cours d'eau dans le Beaujolais, l'Avant-Pays savoyard ainsi que dans les secteurs méridionaux de la Drôme et de l'Ardèche. Description A la manière des Zygoptères (« demoiselles »), ce petit agrion dont l’abdomen mesure de 19 à 27 millimètres tient ses ailes fermées au repos. Les mâles sont de couleur bleue avec des dessins noirs ; le dessin noir du 2e segment abdominal adopte souvent la forme d’une tête de taureau, celui des segments 3 et 4 celle d’une ampoule pointue. Le corps de la femelle est vert et noir ; l’aspect du bord postérieur du prothorax (droit de part et d’autre de la protubérance médiane) permet de l’identifier avec certitude. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie L’Agrion de Mercure affectionne les eaux courantes et ensoleillées de bonne qualité, alcalines et à débit modéré, rarement acides ou saumâtres, jusqu’à 1 220 mètres d’altitude mais le plus souvent en dessous de 700 mètres. Les oeufs sont pondus dans des tiges de végétaux tendres. Les adultes volent de mai à début novembre. Particularités de l'espèce L’Agrion de Mercure est une espèce petite et gracile qui vole à faible hauteur et se pose longuement. Sa présence en grand nombre atteste de la bonne qualité écologique d’un cours d’eau. Par exemple, le long du Rhône, sa présence permet de préciser l’origine et la qualité de la nappe. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce En Europe, l’espèce est proche de l’extinction en Belgique et au Luxembourg. En France, elle régresse mais ne semble pas directement menacée. L’altération et la disparition de ses habitats sont responsables de sa régression sur notre territoire. Les pratiques agricoles actuelles sont sources de pollution des cours d’eau et d’épuisement des nappes phréatiques. Les opérations de curage, de rectification et de canalisation des cours d’eau ainsi que le drainage contribuent à la disparition de ses biotopes. La préservation du paysage bocager couplé à un entretien régulier afin d’éviter l’embroussaillement des berges est favorable au maintien de cette espèce. En Rhône-Alpes, l’espèce fait l’objet d’un suivi actif. Bal B. 1996 – Agrion de Mercure en Haute-Savoie, le retour. Sympetrum, 9 : 25-26. (Redécouverte). Deliry C., 1997 - Massif de Bonnevaux. Quelques remarques sur les Odonates et l'agriculture (38). Dossier d'étude du GRPLS. Deliry C., Grand D. 1998 - L'Agrion de Mercure dans la région Rhône-Alpes-Dauphiné. Dossier d'étude du GRPLS. Deliry C., Grand D. 1998 - L'Agrion de Mercure dans la moyenne vallée du Rhône. Dossier d'étude du GRPLS. Faton J.-M. & Deliry C. 2004 - Surveillance de la population de Coenagrion mercuriale (Charpentier, 1840) dans la réserve naturelle nationale des Ramières du Val de Drôme (Odonata, Zygoptera, Coenagrionidae). Martinia, 20(4) : 163-179. Maillet G., 2004 - A la loupe. L'Agrion de Mercure. La Feuille de Chêne, n°10. Stations gérées par Avenir. Système d’information sur la biodiversité en Wallonie. Observatoire de la faune, de la flore et des habitats : http://mrw.wallonie.be/dgrne/sibw/especes/ecologie/libellul es/Coenagrion_mercuriale05.html Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour le domaine alpien, déterminante avec critère pour le continental et le subméditerranéen Livre rouge national : En Danger Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 :x Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : annexe 2 Convention de Washington : Protection nationale :x Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Libellule Agrion hasté (Coenagrion hastulatum) Photo : Thomas Menut (BIOTOPE) Distribution L’Agrion hasté est réparti de l’ouest et du nord de l’Europe jusqu’à l’est de la Sibérie. En Europe moyenne et méridionale, l’espèce ne se développe qu’en altitude. Elle est nettement plus commune en Europe septentrionale. Rare en Rhône-Alpes, l’Agrion hasté est présent sur un nombre très limité de communes, dans les massifs montagneux de l’Isère, de la Savoie et de la Haute-Savoie. Il a été découvert respectivement en 1992 et 1994 en Ardèche et dans l’Ain. Sa présence dans la Loire est limitée à de très petites populations dans les monts de la Madeleine et du Forez. Dans le Rhône, sa présence doit être confirmée ; dans la Drôme, l’espèce doit être recherchée. Description Posé, cet agrion ferme ses ailes au-dessus de son abdomen. Ses yeux sont verts. L’abdomen est long de 22 à 34 millimètres ; il est bleu et noir chez le mâle et vert et noir chez la femelle. Le 2e segment des mâles en forme de fer de hallebarde est prolongé latéralement par 2 traits séparés ; Le 3e segment présente un dessin en forme de fer de lance. Les appendices anaux des mâles, larges, courts et aux extrémités arrondies le différencient de l’Agrion de Mercure et de l’Agrion mignon. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie La larve se développe dans les eaux stagnantes acides, ensoleillées (milieux tourbeux, marais à laîches et à Trèfle d’eau…) et pourvues de plantes aquatiques de surface ou affleurantes, jusqu’à 2 500 mètres d’altitude. La vie larvaire dure de 1 à 4 ans selon la latitude, l'altitude et le climat. Les adultes volent de fin mai à début septembre. Particularités de l'espèce Les mâles volent calmement au ras de l’eau et se posent souvent. Les oeufs sont pondus en tandem avec le mâle dans des sphaignes inondées ou riveraines et dans la végétation flottante. La femelle (parfois aussi le mâle) peut s’immerger totalement dans l’eau lors de la ponte. Cette espèce se cantonne en altitude au sud de son aire. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Cette espèce n’est pas vraiment menacée en Europe, ni en France où elle est localisée dans les massifs montagneux. La fermeture naturelle des tourbières les plus évoluées conduit inéluctablement à sa disparition. Le rajeunissement des tourbières en fin de cycle par creusement de petites fosses doit être envisagé si l’on veut conserver cette espèce dans nos régions. Les actions de drainage, le boisement des tourbières et la pollution de l’eau par les produits agricoles ou domestiques sont responsables de sa disparition dans certaines localités. En Rhône-Alpes, l’Agrion hasté fait l’objet d’un suivi actif. Grand, D., Boudot, J.-P., 2006 – Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze, 480 p. D’Aguilar, J., Dommanget, J.-L., 1998 - Guide des libellules d’Europe et d’Afrique du Nord. Ed. Delachaux & Niestlé. 463 p. Wendler, A., Nub, J.H., 1994 - Guide d’identification des libellules de France, d’Europe septentrionale et centrale. Traduction et adaptation française de la seconde édition allemande par Heidemann H. et Dommanget J.-L. Société française d’odonatologie. 103 p. Askew, R., 1988 - The Dragonflies of Europe. Harley Books, Colchester, England: 291 p. Atlas des libellules en Rhône-Alpes & Dauphiné – Accueil du groupe Sympetrum. http://cyrille.deliry.free.fr/grpls/symatlasliste.htm Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante avec critère pour le domaine alpien, déterminante pour le continental Fiers V., B. Gauvrit, E. Gavazzi, P. Haffner, H. Maurin et coll., 1997 - Statut de la faune de France métropolitaine. Statut de protection, degrés de menace, statut biologiques. Col. Patrimoines naturels, Vol. 24. Paris, Service du patrimoine naturel/IEGB/MNHN, Réserves naturelles de France, ministère de l'Environnement : 225 p. Système d’information sur la biodiversité en Wallonie. Observatoire de la faune, de la flore et des habitats : http://mrw.wallonie.be/dgrne/sibw/especes/ecologie/libellul es/Coenagrion_hastulatum03.html Livre rouge national : Livre rouge régional : Vulnérable Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Libellule Agrion mignon (Coenagrion scitulum) Photo : Thomas Menut (BIOTOPE) Distribution L’Agrion mignon se trouve de l’ouest de l’Europe au Maghreb, jusqu’en Asie Mineure et en Iran. En France, l’espèce est surtout commune dans le centre et l’ouest du territoire. Bien que rare en Rhône-Alpes, elle voit son aire de répartition progresser de façon significative depuis 1995. Absent des massifs montagneux, cet agrion est principalement présent à basse altitude. On l’observe assez communément dans le Rhône. Il est rarissime en Savoie (une seule mention) et rare dans l’Ain et en Isère. Dans les départements de l’Ardèche, de la Drôme et de la Loire, l’espèce est plus fréquente mais reste localisée. Même si elle n’est pas mentionnée en Haute-Savoie, elle mérite toutefois d’y être recherchée. Description Cette « demoiselle » qui tient par définition ses ailes fermées au repos, possède un abdomen long de 20 à 27 millimètres. L’abdomen du mâle est bleu avec des dessins noirs ; le 2e segment adopte une forme de « U » noir épais rattaché à l’extrémité du segment, et le 6e segment est presque entièrement noir. Le corps de la femelle est bleu ou vert avec des dessins noirs. Le lobe postérieur du prothorax de celle-ci est entier. Seul ce critère couplé aux caractéristiques des appendices anaux permet d’identifier avec certitude les femelles. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Les larves se développent en 6 à 12 mois dans les eaux douces, stagnantes, ensoleillées et présentant une végétation flottante, à base notamment de myriophylles. L’Agrion mignon est présent jusqu’à 1 100 mètres d’altitude dans le sud de son aire. Le vol des adultes s’étale de mi-mai à août avec un pic en juin-juillet. Particularités de l'espèce L’Agrion mignon est une espèce très discrète passant facilement inaperçue. Le couple connecté en tandem pond dans les parties immergées des myriophylles, les mâles restant dressés au-dessus de leur partenaire. Dans leurs milieux de prédilection, les populations peuvent être très denses et comporter plusieurs centaines d’individus. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Cet agrion vulnérable en Europe présente des effectifs relativement faibles en France. La disparition, le comblement et l’embroussaillement des mares réduisent considérablement ses populations. D’autre part, le faucardage des plans d’eau est particulièrement néfaste à l’espèce qui a besoin d’une végétation aquatique affleurante pour se reproduire. Dans les principales stations de reproduction de l’espèce, les mares doivent faire l’objet d’un entretien par rotation afin qu’elle puisse se maintenir. En Rhône-Alpes, l’Agrion mignon a été signalé récemment dans de nouvelles stations ; cependant, cela est parfois imputable à un effort d’observation plus soutenu. Grand, D., Boudot, J.-P., 2006 – Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze, 480 p. D’Aguilar, J., Dommanget, J.-L., 1998 - Guide des libellules d’Europe et d’Afrique du Nord. Ed. Delachaux & Niestlé. 463 p. Wendler, A., Nub, J.H., 1994 - Guide d’identification des libellules de France, d’Europe septentrionale et centrale. Traduction et adaptation française de la seconde édition allemande par Heidemann H. et Dommanget J.-L. Société française d’odonatologie. 103 p. Askew, R., 1988 - The Dragonflies of Europe. Harley Books, Colchester, England: 291 p. Atlas des libellules en Rhône-Alpes & Dauphiné – Accueil du groupe Sympetrum. http://cyrille.deliry.free.fr/grpls/symatlasliste.htm Fiers V., B. Gauvrit, E. Gavazzi, P. Haffner, H. Maurin et coll., 1997 - Statut de la faune de France métropolitaine. Statut de protection, degrés de menace, statut biologiques. Col. Patrimoines naturels, Vol. 24. Paris, Service du patrimoine naturel/IEGB/MNHN, Réserves naturelles de France, ministère de l'Environnement : 225 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour subméditerranéen les domaine alpien, continental et Livre rouge national : 5 (effectifs assez faibles) Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Libellule Agrion orangé (Platycnemis acutipennis) Photo : Thomas Menut (BIOTOPE) Distribution L’Agrion orangé est une espèce endémique stricte du sud-ouest de l’Europe. En France, cette espèce occupe un large territoire dans le Sud-Ouest. La limite est de son aire de répartition traverse la région Rhône-Alpes. De fait, l’Agrion orangé est commun dans une grande partie de l’Ardèche, alors qu’il est rare ou absent des autres départements. En Ardèche, l’espèce est plus fréquente sur la basse Ardèche et dans les parties basses des Cévennes. Dans la Drôme, Les populations sont surtout concentrées dans la vallée du Rhône, en aval de Valence, et sont connectées à celles de l’Ardèche. Dans l’Ain, l’Isère et la Loire, les mentions de l’Agrion orangé sont rares et concernent souvent des individus isolés. Description Cette « demoiselle » a pour principales caractéristiques des yeux séparés et 4 ailes quasiment de même forme et tenues verticalement au repos. La tête est étroite et barrée de deux lignes claires. L’abdomen, grêle est long de 25 à 30 millimètres. Il est orangé chez les mâles, brun orangé chez les femelles et blanchâtre chez les immatures. Les tibias médians et postérieurs sont faiblement élargis chez les mâles. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Les larves se développent en 1 ou 2 ans, dans les eaux courantes et stagnantes souvent envahies d’une végétation abondante. Plutôt présent en plaine ou en milieu collinéen, l’Agrion orangé est toutefois présent jusqu'à 1 150 mètres d’altitude. Les adultes s’observent à partir du mois de mai jusqu’en août. Particularités de l'espèce L’accouplement s’effectue après une parade du mâle qui exécute un vol « vibrant » rectiligne. La femelle insère les œufs dans les tissus végétaux pendant que le mâle se tient debout sur son thorax. Quand elle est posée et se chauffe au soleil, la femelle prend parfois une attitude de menace envers d’autres femelles (de la même espèce ou pas). DIREN Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Cette espèce est rare en Europe de par son caractère endémique. En France, ses effectifs semblent stables et cet agrion ne paraît pas menacé dans son aire géographique de prédilection. Sa sensibilité à la pollution et aux aménagements des cours d’eau le rend néanmoins vulnérable. Grand, D., Boudot, J.-P., 2006 – Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze, 480 p. D’Aguilar, J., Dommanget, J.-L., 1998 - Guide des libellules d’Europe et d’Afrique du Nord. Ed. Delachaux & Niestlé. 463 p. Wendler, A., Nub, J.H., 1994 - Guide d’identification des libellules de France, d’Europe septentrionale et centrale. Traduction et adaptation française de la seconde édition allemande par Heidemann H. et Dommanget J.-L. Société française d’odonatologie. 103 p. Askew, R., 1988 - The Dragonflies of Europe. Harley Books, Colchester, England: 291 p. Atlas des libellules en Rhône-Alpes & Dauphiné – Accueil du groupe Sympetrum. http://cyrille.deliry.free.fr/grpls/symatlasliste.htm Fiers V., B. Gauvrit, E. Gavazzi, P. Haffner, H. Maurin et coll., 1997 - Statut de la faune de France métropolitaine. Statut de protection, degrés de menace, statut biologiques. Col. Patrimoines naturels, Vol. 24. Paris, Service du patrimoine naturel/IEGB/MNHN, Réserves naturelles de France, ministère de l'Environnement : 225 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour le continental et déterminante avec critère pour le subméditerranéen Livre rouge national : Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Libellule Caloptéryx hémorroïdal (Calopteryx haemorrhoidalis) Photo : BIOTOPE Distribution Cette espèce est répartie dans le bassin méditerranéen occidental. En France, elle est présente dans le sud méditerranéen, où elle est généralement commune. Le Caloptéryx hémorroïdal semble progresser vers le nord, notamment par la vallée du Rhône. En région Rhône-Alpes, il est principalement localisé dans les départements de la Drôme et de l’Ardèche (96 % des données régionales), où il est localement commun. Le reste des données concerne les départements de l’Isère, de l’Ain, du Rhône et de la Loire, où l’espèce est rare (elle a été découverte dans l'Ain en 2002). Dans les départements de la Savoie et de la Haute-Savoie, sa reproduction n’est pas connue. Description Comme toutes les demoiselles, ce Caloptéryx tient ses ailes fermées au repos. Son abdomen long de 31 à 43 millimètres est de coloration métallique, rouge à noirâtre chez le mâle et brun, vert parfois cuivré chez la femelle. Le dessous des 3 derniers segments (catadioptre) du mâle est rouge carmin vif. Les ailes brun rougeâtre à base claire chez le mâle, sont « fumées » et marquées d’une tache plus foncée à l’extrémité des postérieures chez la femelle. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Le Caloptéryx hémorroïdal se rencontre essentiellement sur les fossés alimentés et les ruisseaux méridionaux aux eaux claires, rapides, propres et riches en oxygène, en dessous de 1 100 mètres d’altitude. Les adultes apparaissent en mai et s’observent jusqu’en novembre, l’année suivant la ponte. Particularités de l'espèce Chez les Calopterygidae, le « catadioptre » du mâle (groupe de taches colorées visible sous les derniers segments abdominaux) joue un rôle lors de l’accouplement. Il le montre à la femelle en courbant l’extrémité de l’abdomen vers le haut. Chez la femelle, une tache blanche remplace le vrai ptérostigma - cellule(s) colorée(s) à l’extrémité de chaque aile : elle déclenche la parade du mâle. DIREN Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Les populations du Caloptéryx hémorroïdal semblent stables en France. L’espèce ne paraît donc pas menacée dans l’immédiat sur notre territoire. La bonne dynamique de l’espèce passe par le maintien d’une bonne qualité de l’eau des cours d’eau et des fossés alimentés, et par le maintien de la végétation riveraine. Cette espèce est suivie dans le cadre du « Projet Calopteryx » en même temps que les autres représentants du genre par le groupe Sympetrum (association des odonatologues de la région Rhône-Alpes) depuis 1990. Grand, D., Boudot, J.-P., 2006 – Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze, 480 p. D’Aguilar, J., Dommanget, J.-L., 1998 - Guide des libellules d’Europe et d’Afrique du Nord. Ed. Delachaux & Niestlé. 463 p. Wendler, A., Nub, J.H., 1994 - Guide d’identification des libellules de France, d’Europe septentrionale et centrale. Traduction et adaptation française de la seconde édition allemande par Heidemann H. et Dommanget J.-L. Société française d’odonatologie. 103 p. Askew, R., 1988 - The Dragonflies of Europe. Harley Books, Colchester, England: 291 p. Atlas des libellules en Rhône-Alpes & Dauphiné – Accueil du groupe Sympetrum. http://cyrille.deliry.free.fr/grpls/symatlasliste.htm Fiers V., B. Gauvrit, E. Gavazzi, P. Haffner, H. Maurin et coll., 1997 - Statut de la faune de France métropolitaine. Statut de protection, degrés de menace, statut biologiques. Col. Patrimoines naturels, Vol. 24. Paris, Service du patrimoine naturel/IEGB/MNHN, Réserves naturelles de France, ministère de l'Environnement : 225 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour le continental Livre rouge national : Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Libellule Calopteryx méditerranéeen (Calopteryx xanthostoma) Photo : Frédéric Melki (BIOTOPE) Distribution Espèce relique de la dernière période glaciaire, le Caloptéryx occitan est endémique du sud-ouest de l’Europe. En France, cette espèce est commune dans un grand tiers sud-ouest du pays. Ce Caloptéryx est rare en Rhône-Alpes, excepté en Ardèche où il est très commun (95 % des données régionales). Dans la Drôme, l’espèce est rare et se rencontre principalement le long du Rhône. Egalement rare en Isère, il n’est régulièrement observé que dans l’extrémité ouest du département. L’espèce ne fait pas l’objet de mention en Savoie, dans l’Ain et le Rhône ; toutefois dans ce dernier département, sa reproduction est possible. En Haute-Savoie et dans la Loire, seuls de rares individus ont été localisés. Description Appartenant au sous-ordre des Zygoptères (« demoiselles »), le Caloptéryx occitan tient ses ailes fermées au repos. Son abdomen long de 33 à 39 millimètres est, comme le thorax, bleu à vert métallique. Les ailes des mâles sont sombres dans leur moitié postérieure. Le dessous des 3 derniers segments abdominaux (catadioptre) des mâles est jaune. Les ailes des femelles sont hyalines avec des ptérostigmas cellule(s) colorée(s) à l’extrémité de chaque aile – blancs encore plus en position apicale que chez Calopteryx splendens, espèce très proche. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Le Caloptéryx occitan est une espèce méridionale des cours d’eau à courant modéré, ensoleillés et abritant une végétation aquatique flottante. Il est plus fréquent en plaine, mais on le trouve jusqu'à 1 200 mètres d’altitude. Le vol des adultes s’observe entre mi-mai et mi-octobre avec un pic entre juin et août. Particularités de l'espèce Les mâles territoriaux défendent un petit territoire proche d’une zone de ponte. Les autres se perchent sur les herbes des rives et opèrent un bref battement d’ailes pour signaler leur présence aux femelles et repousser les mâles. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Le Caloptéryx occitan est une espèce très localisée en Europe, de par son caractère endémique. Ses populations semblent stables en France et il ne paraît pas menacé dans l’immédiat malgré l’altération de ses habitats de prédilection. Toutefois, le Caloptéryx occitan s’hybride avec le Caloptéryx éclatant dont il est parfois considéré comme une sous-espèce. Par endroit et progressivement, les hybrides issus de la reproduction de ces deux espèces remplacent le Caloptéryx occitan en France et en Italie. De manière générale, sa survie dépend du bon état des cours d’eau et passe donc par le maintien de la qualité de l’eau, de la végétation aquatique, de zones ensoleillées et l’absence de rectification des cours d’eau où l’espèce se reproduit. Les Caloptéryx font l’objet d’un suivi en Rhône-Alpes coordonné par le groupe Sympétrum (association des odonatologues de la région Rhône-Alpes). Grand, D., Boudot, J.-P., 2006 – Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze, 480 p. D’Aguilar, J., Dommanget, J.-L., 1998 - Guide des libellules d’Europe et d’Afrique du Nord. Ed. Delachaux & Niestlé. 463 p. Wendler, A., Nub, J.H., 1994 - Guide d’identification des libellules de France, d’Europe septentrionale et centrale. Traduction et adaptation française de la seconde édition allemande par Heidemann H. et Dommanget J.-L. Société française d’odonatologie. 103 p. Askew, R., 1988 - The Dragonflies of Europe. Harley Books, Colchester, England: 291 p. Atlas des libellules en Rhône-Alpes & Dauphiné – Accueil du groupe Sympetrum. http://cyrille.deliry.free.fr/grpls/symatlasliste.htm Fiers V., B. Gauvrit, E. Gavazzi, P. Haffner, H. Maurin et coll., 1997 - Statut de la faune de France métropolitaine. Statut de protection, degrés de menace, statut biologiques. Col. Patrimoines naturels, Vol. 24. Paris, Service du patrimoine naturel/IEGB/MNHN, Réserves naturelles de France, ministère de l'Environnement : 225 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour le continental Livre rouge national : Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Libellule Cordulégastre bidenté (Cordulegaster bidentata) Photo : Thomas Menut (BIOTOPE) Distribution L’espèce est présente en Europe centrale et méridionale, y compris les Balkans. En France, elle est disséminée des Pyrénées au Massif central et dans toute la moitié est du pays. En raison de la spécificité de ses habitats, le Cordulégastre bidenté est signalé sur un faible nombre de communes en Rhône-Alpes. Sa reproduction est mentionnée dans tous les départements, excepté dans l’Ain où l’espèce doit être recherchée. L'essentiel des données concerne l’Isère et la Haute-Savoie. L'espèce est rare en Ardèche et dans la Drôme ; toutefois, ces départements abritent des stations à forte densité d’individus. En Savoie, l’espèce est mal connue. Actuellement, une seule station est connue dans la Loire et le Rhône. Description Cette libellule de grande taille présente un abdomen long de 50 à 59 millimètres chez les mâles et de 56 à 65 millimètres chez les femelles. Il est noir avec 2 taches jaunes réduites sur chaque segment et présente une tache jaune sur le côté du premier segment. Les yeux de ce cordulégastre sont verts et se touchent en un seul point. Les appendices anaux des mâles sont rectilignes avec 2 dents ventrales visibles de profil. L’ovipositeur (organe de ponte) de la femelle est noir sans taches jaunes à la base. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Ce cordulégastre fréquente les cours d’eau de faible débit (suintements, sources, ruisselets sableux…) même temporaires, en milieu forestier pourvu de clairières, des étages collinéen et montagnard jusqu’à 1 700 mètres d’altitude. La larve se développe en 2 à 6 ans selon les conditions du milieu. Les adultes volent de mi-mai à août. Particularités de l'espèce Le Cordulégastre bidenté est une espèce discrète qui ne séjourne pas toujours durablement sur ses sites de reproduction, souvent exigus et difficiles à localiser. Il se pose souvent dans les secteurs ensoleillés. Les mâles ne sont pas territoriaux mais leur agressivité suffit à réguler leur densité sur les sites de reproduction. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce La spécificité des biotopes du Cordulégastre bidenté en fait une espèce fragile sur notre territoire. Le drainage des marais, l’enrésinement des forêts et le captage des sources provoquent la disparition des petites pièces d’eau nécessaires à sa reproduction. Le maintien des populations passe par celui des forêts de feuillus et des clairières, des suintements et des sources tufeuses dans les zones qu’elle fréquente. Les travaux pouvant conduire à une élévation de la température de l’eau (diminution du débit, déboisement massif des berges) doivent être évités. La fréquentation excessive liée aux activités de loisirs (canyoning par exemple) peut représenter une menace pour les habitats de sources propices àl’espèce. En Rhône-Alpes, l’espèce est suivie activement. Grand, D., Boudot, J.-P., 2006 – Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze, 480 p. D’Aguilar, J., Dommanget, J.-L., 1998 - Guide des libellules d’Europe et d’Afrique du Nord. Ed. Delachaux & Niestlé. 463 p. Wendler, A., Nub, J.H., 1994 - Guide d’identification des libellules de France, d’Europe septentrionale et centrale. Traduction et adaptation française de la seconde édition allemande par Heidemann H. et Dommanget J.-L. Société française d’odonatologie. 103 p. Askew, R., 1988 - The Dragonflies of Europe. Harley Books, Colchester, England: 291 p. Atlas des libellules en Rhône-Alpes & Dauphiné – Accueil du groupe Sympetrum. http://cyrille.deliry.free.fr/grpls/symatlasliste.htm Fiers V., B. Gauvrit, E. Gavazzi, P. Haffner, H. Maurin et coll., 1997 - Statut de la faune de France métropolitaine. Statut de protection, degrés de menace, statut biologiques. Col. Patrimoines naturels, Vol. 24. Paris, Service du patrimoine naturel/IEGB/MNHN, Réserves naturelles de France, ministère de l'Environnement : 225 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante avec critère pour le domaine alpien, déterminante pour le continental et le subméditerranéen Système d’information sur la biodiversité en Wallonie. Observatoire de la faune, de la flore et des habitats : http://mrw.wallonie.be/dgrne/sibw/especes/ecologie/libellul es/Cordulegaster_bidentata02.html Livre rouge national : 3 (Localisé, assez régulier) Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Libellule Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisi) Photo : Thomas Menut (BIOTOPE) Distribution La Cordulie à corps fin est endémique d’Europe occidentale et très rare en Afrique du Nord. En France, cette espèce est assez commune dans le Sud et sur la façade atlantique mais se raréfie vers le nord-est. En Rhône-Alpes, sa mention est douteuse en Isère. La Loire et l’Ain font l’objet de quelques rares descriptions. La Haute-Savoie semble abriter une seule station. La Savoie compterait 2 populations pérennes. Dans la Drôme, l’espèce semble cantonnée à la vallée du Rhône, principalement sur le fleuve. 7 stations sont connues dans le Rhône dont 6 sur l’Azergues (affluent de la Saône). La Cordulie à corps fin est omniprésente sur les cours d’eau de toutes dimensions du sud de l’Ardèche mais se fait rare plus au nord. Description La Cordulie à corps fin est de taille moyenne (abdomen entre 33 et 39 millimètres) et de forme élancée. Seuls les derniers segments sont un peu élargis. Le thorax est entièrement vert métallique. L’abdomen, vert sombre métallique, est ponctué sur le dos de taches longitudinales jaunes. Le mâle possède une crête longitudinale jaune sur le segment situé au-dessus des appendices anaux, ainsi que des oreillettes sur le second segment abdominal. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Cette espèce se rencontre en eaux courantes bordées d’arbustes, parfois en eaux stagnantes en dessous de 800 mètres d’altitude. La larve se développe en 2-3 ans dans les débris végétaux accumulés entre les racines d’arbres où elle chasse à l’affût. Les émergences se déroulent sur 10-15 jours. Le vol s’observe de mai à août. Particularités de l'espèce Les mâles ont un comportement territorial et patrouillent continuellement le long des rives sur des tronçons de 6 à 15 mètres, de préférence dans des secteurs calmes et ombragés, à la recherche de femelles qui viendraient y pondre. Des mâles « satellites » (sans territoire) attendent, cachés dans la végétation, qu’un territoire se libère. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce En France, l’espèce est bien implantée dans le sud-ouest du pays et présente localement de belles populations dans d’autres régions. Le déclin de l’espèce semble confirmé en Rhône-Alpes. Le maintien des populations nécessite le maintien et la restauration de la qualité de ses zones de chasse et de ses habitats de reproduction : préservation de la végétation riveraine et notamment des gros arbres immergés, interdiction du terrassement et de l’enrochement des berges, de l’exploitation des granulats dans le lit mineur ainsi que des actions de curage dans les sites de reproduction de l’espèce. Grand, D., Boudot, J.-P., 2006 – Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze, 480 p. D’Aguilar, J., Dommanget, J.-L., 1998 - Guide des libellules d’Europe et d’Afrique du Nord. Ed. Delachaux & Niestlé. 463 p. Wendler, A., Nub, J.H., 1994 - Guide d’identification des libellules de France, d’Europe septentrionale et centrale. Traduction et adaptation française de la seconde édition allemande par Heidemann H. et Dommanget J.-L. Société française d’odonatologie. 103 p. Askew, R., 1988 - The Dragonflies of Europe. Harley Books, Colchester, England: 291 p. Atlas des libellules en Rhône-Alpes & Dauphiné – Accueil du groupe Sympetrum. http://cyrille.deliry.free.fr/grpls/symatlasliste.htm Fiers V., B. Gauvrit, E. Gavazzi, P. Haffner, H. Maurin et coll., 1997 - Statut de la faune de France métropolitaine. Statut de protection, degrés de menace, statut biologiques. Col. Patrimoines naturels, Vol. 24. Paris, Service du patrimoine naturel/IEGB/MNHN, Réserves naturelles de France, ministère de l'Environnement : 225 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour l'alpien et le continental et déterminante avec critère pour le subméditerranéen Système d’information sur la biodiversité en Wallonie. Observatoire de la faune, de la flore et des habitats : http://mrw.wallonie.be/dgrne/sibw/especes/ecologie/libellul es/Oxygastra_curtisii05.html Livre rouge national : Vulnérable Livre rouge régional : Vulnérable Directive Habitats annexe 2 :x Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 :x Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : annexe 2 Convention de Washington : Protection nationale :x Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Libellule Cordulie à deux taches (Epitheca bimaculata) Photo : Jean-pierre Boudot (BIOTOPE) Distribution La Cordulie à deux taches est présente de l’ouest et du nord de l’Europe à l’est de la Sibérie. En France, elle est irrégulièrement disséminée des Ardennes à la Lorraine et du centre de la France jusqu’en Rhône-Alpes. Dans cette dernière région, sa présence est avérée en Isère et dans l'Ain. L’espèce n’a actuellement pas fait l’objet d’observation dans la Drôme mais elle mérite d’y être recherchée. L’espèce semble absente des autres départements de la région. Description Comme chez toutes les espèces de la famille des Corduliidae, les yeux se touchent sur une ligne et présentent un motif en forme de canine (indentation) sur leur bord postérieur. L’abdomen long de 37 à 43 millimètres est brun orange, avec un large dessin noir sur la partie médiane. La base des ailes postérieures est pourvue d’une grande tache sombre. Les ailes sont plus ou moins « fumées » selon l’age et le sexe. Les appendices anaux des mâles sont longs et divergents. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie La Cordulie à deux taches fréquente les eaux stagnantes en milieu ouvert ou forestier jusqu’à 1 000 mètres d’altitude. Les émergences parfois massives débutent mi-mai. Elles sont synchronisées sur 1 à 3 semaines et peuvent avoir lieu loin des berges et haut dans les arbres. L’adulte vole jusqu’en juillet. Particularités de l'espèce Lors de la ponte, la femelle se pose et émet une masse d’œufs enfermés dans un cordon gélatineux. Elle le maintient à l’extrémité de son abdomen avant de le fixer aux plantes aquatiques. Dans l’eau, cet amas se déroule et gonfle en un cordon long de 20 à 40 centimètres. La vie larvaire dure 2 ou 3 ans. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce En Europe, la Cordulie à deux taches paraît vulnérable. Sur notre territoire, l’espèce autrefois classée « vulnérable » semble depuis 2000 en progression. De belles populations ont déjà été détruites dans le nord-est de la France du fait de l’aménagement des cours d’eau et des anciennes ballastières attenantes. La Cordulie à deux taches est également menacée par le faucardage et le curage des étangs imputables à la pisciculture intensive, qui engendre de plus une dégradation de la qualité de l’eau. En Rhône-Alpes, il convient de conserver les sites où sa reproduction est notoire et a été « régulièrement » constatée, d'autant plus qu'il s'agit souvent de sites remarquables à d’autres égards sur le plan naturaliste. Système d’information sur la biodiversité en Wallonie. Observatoire de la faune, de la flore et des habitats : http://mrw.wallonie.be/dgrne/sibw/especes/ecologie/libellul es/Epitheca_bimaculata05.html Grand D., 1988 - Confirmation de la présence d'Epitheca bimaculata en Isère. Sympetrum n°2. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour le continental et le subméditerranéen Livre rouge national : 2 (Très Localisé) Livre rouge régional : En Danger Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Libellule Cordulie arctique (Somatochlora arctica) Photo : Vincent Rufray (BIOTOPE) Distribution L’aire de répartition de la Cordulie arctique s’étend du nord et de l’ouest de l’Europe jusqu’au Japon. On la trouve essentiellement en altitude dans le sud de son aire. En région Rhône-Alpes, sa distribution est hétérogène. L’espèce est mentionnée sur les principaux massifs de Haute-Savoie et de Savoie. L’Ain et l’Isère semblent abriter une seule station respectivement dans le Haut Bugey et le massif du Taillefer. En Ardèche, les mentions assez rares de l’espèce concernent le plateau Ardéchois et les Hautes Cévennes. Dans la Loire, cette espèce est fréquente dans les biotopes favorables des monts du Forez et rare dans les monts de la Madeleine. L’espèce ne fait l’objet d’aucune mention dans la Drôme et le Rhône. Description La corps de cette cordulie est vert métallique à noirâtre brillant. L’abdomen est long de 30 à 37 millimètres. Celui des mâles est très effilé à la base alors que chez les femelles, il est beaucoup plus large et porte deux grandes taches jaunes arrondies et parallèles sur les côtés du troisième segment, visibles en vue dorsale. Les appendices anaux des mâles sont caractéristiques et ressemblent aux pinces abdominales d'un Perce-oreille. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie La Cordulie arctique fréquente les eaux stagnantes ou très faiblement courantes des tourbières acides et neutres jusqu’à 2 200 mètres d’altitude. Les larves se développent dans les « gouilles », les fosses, les suintements mêmes s’ils s’assèchent en été et gèlent en hiver. Les adultes s’observent de juin à septembre. Particularités de l'espèce Les mâles survolent les suintements dans l'attente des femelles et ne restent pas longtemps cantonnés au même endroit. La larve peut s’enfouir jusqu’à 30 centimètres de profondeur lorsque son milieu s’assèche en été ; l’espèce est ainsi l’une des dernières à subsister dans les tourbières en voie d’assèchement. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce La Cordulie arctique ne semble pas menacée à l’échelle européenne. En France, l’espèce est localisée mais d’observation régulière. La vulnérabilité des populations rhônalpines est due à l’isolement et à la fragmentation des populations. L’espèce y est menacée par le drainage, la fermeture de ses milieux naturels, l’exploitation et le boisement des tourbières, l’eutrophisation et le piétinement par le bétail dans certains départements. La protection et une gestion adaptée des sites de reproduction (pâturage extensif, déboisement, creusement de petites fosses…) sont nécessaires afin de maintenir les populations dans un état stable. Grand, D., Boudot, J.-P., 2006 – Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze, 480 p. D’Aguilar, J., Dommanget, J.-L., 1998 - Guide des libellules d’Europe et d’Afrique du Nord. Ed. Delachaux & Niestlé. 463 p. Wendler, A., Nub, J.H., 1994 - Guide d’identification des libellules de France, d’Europe septentrionale et centrale. Traduction et adaptation française de la seconde édition allemande par Heidemann H. et Dommanget J.-L. Société française d’odonatologie. 103 p. Askew, R., 1988 - The Dragonflies of Europe. Harley Books, Colchester, England: 291 p. Atlas des libellules en Rhône-Alpes & Dauphiné – Accueil du groupe Sympetrum. http://cyrille.deliry.free.fr/grpls/symatlasliste.htm Fiers V., B. Gauvrit, E. Gavazzi, P. Haffner, H. Maurin et coll., 1997 - Statut de la faune de France métropolitaine. Statut de protection, degrés de menace, statut biologiques. Col. Patrimoines naturels, Vol. 24. Paris, Service du patrimoine naturel/IEGB/MNHN, Réserves naturelles de France, ministère de l'Environnement : 225 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante avec critère pour l'alpien et déterminante pour le continental Système d’information sur la biodiversité en Wallonie. Observatoire de la faune, de la flore et des habitats : http://mrw.wallonie.be/dgrne/sibw/especes/ecologie/libellul es/Somatochlora_arctica.html Livre rouge national : 3 (Très localisé, assez régulier) Livre rouge régional : Vulnérable Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Libellule Cordulie bronzée (Cordulia aenea) Photo : Thomas Menut (BIOTOPE) Distribution La Cordulie bronzée est présente de l’ouest et du nord de l’Europe à l’Asie jusqu’au Japon. En France, elle est largement répartie. Assez rare en Rhône-Alpes, elle est toutefois présente dans les 8 départements. L’espèce est principalement observée à basse altitude (moins de 500 mètres), mais elle fréquente également les massifs montagneux. Dans la région, cette cordulie diminue en fréquence et en abondance du nord vers le sud. On la trouve plus communément en Isère et dans le Rhône qu’en Savoie et Haute-Savoie ; elle est plus rare dans la Loire et la Drôme, et même très rare au sud de Valence. Dans l'Ain et en Ardèche, la Cordulie bronzée est également peu fréquente. Description La Cordulie bronzée est une libellule de taille moyenne dont l’abdomen a une longueur comprise entre 30 et 39 millimètres. Les yeux verts se touchent sur une ligne et sont munis d’une forte sinuosité sur leur bord postérieur. Le corps est uniformément vert cuivré métallique. Chez le mâle, l’extrémité est épaissie. La femelle possède un abdomen plus fort avec un léger rétrécissement au 3e segment ; ses ailes sont légèrement « fumées ». Les 2 sexes présentent une petite tache jaune à la base des ailes. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie La larve de cette cordulie se développe dans les eaux stagnantes de diverses natures jusqu’à 2 100 mètres d’altitude. C’est l’espèce la plus commune et la plus précoce de la famille, puisqu’elle apparaît dès avril et vole jusqu’à fin août en altitude. La vie larvaire dure 1 ou 2 ans selon les conditions écologiques. Particularités de l'espèce On observe souvent les mâles en vol stationnaire ou écartant les autres mâles ou bien chassant en vol. La femelle pond seule en frappant la surface de l’eau de l’extrémité de son abdomen. L’occupation d’un territoire par un mâle dure d’une minute à une heure, puis il disparaît pour se nourrir ou s’installer ailleurs, quitte à revenir plus tard. DIREN Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce La Cordulie bronzée ne semble menacée ni en Europe ni en France. Elle ne demande aucune mesure de gestion particulière. A l’échelle régionale, elle doit être surveillée dans les départements les plus méridionaux (Ardèche, Drôme), en limite de son aire de répartition, ainsi que dans celui de la Loire où les populations semblent particulièrement faibles. Grand, D., Boudot, J.-P., 2006 – Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze, 480 p. D’Aguilar, J., Dommanget, J.-L., 1998 - Guide des libellules d’Europe et d’Afrique du Nord. Ed. Delachaux & Niestlé. 463 p. Wendler, A., Nub, J.H., 1994 - Guide d’identification des libellules de France, d’Europe septentrionale et centrale. Traduction et adaptation française de la seconde édition allemande par Heidemann H. et Dommanget J.-L. Société française d’odonatologie. 103 p. Askew, R., 1988 - The Dragonflies of Europe. Harley Books, Colchester, England: 291 p. Atlas des libellules en Rhône-Alpes & Dauphiné – Accueil du groupe Sympetrum. http://cyrille.deliry.free.fr/grpls/symatlasliste.htm Fiers V., B. Gauvrit, E. Gavazzi, P. Haffner, H. Maurin et coll., 1997 - Statut de la faune de France métropolitaine. Statut de protection, degrés de menace, statut biologiques. Col. Patrimoines naturels, Vol. 24. Paris, Service du patrimoine naturel/IEGB/MNHN, Réserves naturelles de France, ministère de l'Environnement : 225 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour le subméditerranéen Livre rouge national : Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Libellule Cordulie métallique (Somatochlora metallica) Photo : Thomas Menut (BIOTOPE) Distribution La Cordulie métallique est présente de l’ouest et du nord de l’Europe à la Sibérie occidentale. En Rhône-Alpes, les données concernent principalement les massifs de Belledonne et de Taillefer, en Isère. Dans l’Ain, les principales stations sont réparties sur les monts Jura, le Bas Bugey et la haute vallée de l’Ain. En Haute-Savoie, l’espèce occupe principalement les massifs alpins orientaux. Elle est mentionnée sur les Hauts-Plateaux en Ardèche et, dans la Loire, sur les ruisseaux du Lignon et de l’Aix ainsi que sur des étangs à l’ouest de Roanne. Sa présence n’est pas connue dans la Drôme et dans le Rhône. Cette espèce doit être recherchée en Savoie dans les sites favorables à sa reproduction. Description Le corps de cette cordulie est vert métallique et devient cuivré sombre chez les individus âgés. L’abdomen mesure entre 37 et 44 millimètres. Le front est doté d’une large tache transversale jaune. Les femelles présentent des ailes fortement lavées de jaune sur leur bord antérieur et une lame vulvaire (partie visible de l’ovipositeur, organe vestigial servant initialement à déposer les œufs dans les végétaux) très longue et redressée à angle droit par rapport à l’abdomen. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie La Cordulie métallique se rencontre surtout dans les eaux stagnantes (fossés, mares, tourbières et lacs d’altitude…) et plus rarement dans les eaux courantes, jusqu’à plus de 2 000 mètres d’altitude. Les adultes volent de juin à septembre ; c’est toutefois en juillet et août que les populations sont les plus importantes. Particularités de l'espèce Les mâles se posent peu et recherchent les femelles dans les anfractuosités des berges et les zones abritées par la végétation riveraine. Les œufs sont déposés près de la berge entre les herbiers de roseaux, au-dessus des mousses ou de la vase humide. Au contact de l’eau, la gelée qui les enrobe gonfle et les fixe au support sur lesquels ils sont tombés. DIREN Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce La Cordulie métallique ne semble pas menacée en Europe. En France, elle est montagnarde et donc rare en plaine. Elle ne semble pas non plus en danger sur notre territoire. Son déclin semble néanmoins confirmé en Rhône-Alpes et l’espèce est classée en liste rouge dans la plupart des départements qu’elle fréquente. La conservation de l’espèce passe par le maintien dans leur état naturel des étangs et tourbières où elle est connue, des milieux forestiers proches, et des qualités hydriques, physico-chimiques et trophiques de ses sites de reproduction. Grand, D., Boudot, J.-P., 2006 – Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze, 480 p. D’Aguilar, J., Dommanget, J.-L., 1998 - Guide des libellules d’Europe et d’Afrique du Nord. Ed. Delachaux & Niestlé. 463 p. Wendler, A., Nub, J.H., 1994 - Guide d’identification des libellules de France, d’Europe septentrionale et centrale. Traduction et adaptation française de la seconde édition allemande par Heidemann H. et Dommanget J.-L. Société française d’odonatologie. 103 p. Askew, R., 1988 - The Dragonflies of Europe. Harley Books, Colchester, England: 291 p. Atlas des libellules en Rhône-Alpes & Dauphiné – Accueil du groupe Sympetrum. http://cyrille.deliry.free.fr/grpls/symatlasliste.htm Fiers V., B. Gauvrit, E. Gavazzi, P. Haffner, H. Maurin et coll., 1997 - Statut de la faune de France métropolitaine. Statut de protection, degrés de menace, statut biologiques. Col. Patrimoines naturels, Vol. 24. Paris, Service du patrimoine naturel/IEGB/MNHN, Réserves naturelles de France, ministère de l'Environnement : 225 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante avec critère pour l'alpien et déterminante pour le continental Livre rouge national : 4 (essentiellement montagnarde) Livre rouge régional : Vulnérable Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Libellule Cordulie splendide (Macromia splendens) Photo : Thomas Menut (BIOTOPE) Distribution Endémique du sud-ouest de la France et de la péninsule Ibérique, la Cordulie splendide est une espèce emblématique parmi les libellules européennes. En France, elle est localisée dans quelques départements du sud et sud-ouest du pays où elle est rare. En région Rhône-Alpes, elle est présente seulement en Ardèche. Dans ce département, les stations de la Cordulie splendide sont principalement localisées sur le bassin de l’Ardèche et de ses principaux affluents (le Chassezac, la Beaume et la Ligne). L’espèce est également présente sur la Ganière, un affluent de la Cèze par lequel elle reste connectée avec les populations du Gard. Elle est absente dans les gorges de l’Ardèche. Description Cette libellule de grande taille (abdomen de 48 à 55 millimètres) possède de très longues pattes, aussi bien chez l’adulte que chez la larve. Les yeux vert émeraude se touchent sur une ligne et sont munis d’un motif en forme de canine (indentation) sur leur bord postérieur. Le thorax vert métallique présente 2 bandes latérales jaunes. L’abdomen noir est pourvu de taches jaunes au milieu du dos. Son front est également pourvu de 2 grandes taches jaunes symétriques sur le dessus. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Cette cordulie fréquente à moins de 500 mètres d’altitude les secteurs calmes des grands cours d’eau vifs, propres et profonds, ou des ruisseaux comportant des vasques profondes, voire des retenues hydroélectriques. L’émergence des adultes peut avoir lieu jusqu’à 4 mètres au-dessus de l’eau. Le vol s’étale de mai à août. Particularités de l'espèce La plupart des accouplements ont lieu à bonne distance de l’eau, vraisemblablement sur les secteurs de chasse. La femelle pond seule et ne s’attarde pas plus de 2 minutes au-dessus de l’eau puis se réfugie rapidement dans les arbres. Elle n’est ainsi pas repérée par les mâles et peu d’accouplements se produisent au-dessus de l’eau. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce La Cordulie splendide est l’une des espèces les plus menacée d’extinction même si par endroits on trouve encore des populations importantes. La pollution de ses sites de reproduction, la rectification et le déboisement des berges, l’exploitation de granulats dans le lit mineur, l’altération de ses territoires de chasse (hors de la région, substitution des forêts natives par des boisements d’Eucalyptus…) constituent les menaces majeures pesant sur cette espèce. Les protections officielles dont elle bénéficie doivent pouvoir permettre d’entreprendre un inventaire de ses populations en vue de veiller à leur conservation, et d’interdire tout projet d’aménagement ou autres activités humaines susceptibles de nuire à ses habitats de chasse et de reproduction. Grand, D., Boudot, J.-P., 2006 – Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze, 480 p. D’Aguilar, J., Dommanget, J.-L., 1998 - Guide des libellules d’Europe et d’Afrique du Nord. Ed. Delachaux & Niestlé. 463 p. Wendler, A., Nub, J.H., 1994 - Guide d’identification des libellules de France, d’Europe septentrionale et centrale. Traduction et adaptation française de la seconde édition allemande par Heidemann H. et Dommanget J.-L. Société française d’odonatologie. 103 p. Askew, R., 1988 - The Dragonflies of Europe. Harley Books, Colchester, England: 291 p. Atlas des libellules en Rhône-Alpes & Dauphiné – Accueil du groupe Sympetrum. http://cyrille.deliry.free.fr/grpls/symatlasliste.htm Fiers V., B. Gauvrit, E. Gavazzi, P. Haffner, H. Maurin et coll., 1997 - Statut de la faune de France métropolitaine. Statut de protection, degrés de menace, statut biologiques. Col. Patrimoines naturels, Vol. 24. Paris, Service du patrimoine naturel/IEGB/MNHN, Réserves naturelles de France, ministère de l'Environnement : 225 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour le subméditerranéen Livre rouge national : Insuffisamment documentée Livre rouge régional : Vulnérable Directive Habitats annexe 2 :x Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 :x Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : annexe 2 Convention de Washington : Protection nationale :x Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Libellule Gomphus de Graslin (Gomphus graslini) Photo : Thomas Menut (BIOTOPE) Distribution Le Gomphe de Graslin est endémique du Sud-Ouest de la France et de la péninsule Ibérique. En Rhône-Alpes, l’espèce est présente en Ardèche où elle est relativement fréquente dans la basse vallée de l’Ardèche et ses affluents le Chassezac et la Beaume, jusqu’au confluent avec le Rhône. Sur le Rhône, les observations peu nombreuses du Gomphe de Graslin ne permettent pas de définir son statut réel. Dans le reste de la région, l’espèce ne fait l’objet d’aucune mention. Description Les gomphes se distinguent des autres familles de libellules par les yeux bien séparés. De taille moyenne, le Gomphe de Graslin présente un abdomen long de 31 à 38 millimètres, noir avec des traits médians longitudinaux jaunes, puis verdâtre vers le thorax. Le mâle possède des oreillettes latérales sur le 2e segment et une tache élargie vers l’arrière sur le 10e segment, en position dorsale. Les appendices anaux sont munis d’une forte dent latérale. Le tibia et les tarses sont noirs, le reste est rayé de jaune. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Le Gomphe de Graslin fréquente les grands fleuves, les rivières calmes et les petits ruisseaux jusqu’à 300 mètres d’altitude. Les larves affectionnent les zones sableuses recouvertes de débris végétaux. L’émergence des adultes débute en mai et le vol s’étale jusqu’en septembre. Particularités de l'espèce Comme les autres gomphes, les adultes se posent souvent sur les chemins et les friches proches des cours d’eau. La femelle émet ses oeufs à l’extrémité de son abdomen en une masse globuleuse puis les dépose en frappant son abdomen à la surface de l’eau. Les mâles adoptent un comportement territorial. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce En France, on compte moins de 10 départements où l’espèce est bien représentée. Dans de nombreux autres départements, l’espèce a disparu. Elle est victime des aménagements, de la pollution des cours d’eau et de l’extraction des granulats dans le lit mineur des rivières où se développent les larves. Sa régression, son fort degré d’endémicité et sa rareté impliquent un suivi soutenu et à long terme des principaux sites de reproduction (suivi de la qualité des milieux et de l’évolution des populations couplée à une analyse comportementale). En Rhône-Alpes, une bonne partie de ses stations bénéficie d’une protection réglementaire (réserve naturelle nationale des gorges de l’Ardèche, arrêté de protection de biotope de la rivière Ardèche…). Faton J.-M., 2003 - Avancement de la prospection dans la Drôme et découverte de trois nouvelles espèces dans le département : Coenagrion caerulescens (Fonscolombe, 1838), Gomphus graslinii (Rambur, 1842) et Hemianax ephippiger (Burmeister, 1839). Martinia, 19 (2) : 61-64. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour le subméditerranéen Livre rouge national : Vulnérable Livre rouge régional : Vulnérable Directive Habitats annexe 2 :x Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 :x Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : annexe 2 Convention de Washington : Protection nationale :x Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Libellule Gomphus similaire (Gomphus simillimus) Photo : Thomas Menut (BIOTOPE) Distribution Le Gomphe semblable est présent dans le sud-ouest de l’Europe et des populations isolées existeraient dans le centre. En France, l’espèce est commune dans certains départements du sud, du centre et de l’ouest du territoire. Les principales populations rhônalpines sont localisées sur le Rhône en aval de Montélimar et sur ses affluents les plus importants : l’Ardèche, la Drôme et l’Eygues. L’espèce est rare dans la Drôme, l’Ardèche et la Loire. Dans l’Ain, le Gomphe semblable a été découvert en 2002. En Isère, sa présence n’est pas connue ; l’espèce y est toutefois à rechercher. Description A l’instar de toutes les espèces de cette famille, le Gomphe semblable a des yeux bien séparés. Son abdomen long de 33 à 38 millimètres est peu élargi à l’extrémité. Il est noir marqué d’une bande médio-dorsale jaune sur toute sa longueur. Chez le mâle, des oreillettes latérales sont présentes sur le 2e segment. Les pattes sont noires rayées de jaune. La suture médiane du côté du thorax est marquée de noir uniquement à la base. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Ce Gomphe affectionne les eaux courantes, les bras morts des fleuves et les anciennes gravières jusqu’à 500 mètres d’altitude. La femelle pond dans des eaux à 25°C. La larve vit dans les sédiments près des rives durant 3 ans, peut être plus dans les populations orientales. Les adultes volent de mai à août. Particularités de l'espèce Les mâles patrouillent le long des rives et se posent souvent sur divers types de supports émergeant de l’eau. On les observe également sur les chemins, surtout le matin et le soir. La femelle émet ses oeufs à l’extrémité de son abdomen en une masse globuleuse, puis les dépose en frappant son abdomen à la surface de l’eau. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Vulnérable en Europe, le Gomphe semblable ne paraît pas actuellement menacé en France, où il est cependant encore mal connu. L’espèce est directement menacée par la pollution notamment agricole et par l’aménagement des cours d’eau : le curage et la rectification des rivières, l’extraction de granulats dans le lit mineur, l’enrochement des berges sont autant de pratiques néfastes pour les adultes et les larves de ce gomphe ; elles doivent être proscrites là où l’espèce se reproduit. Les principales populations rhônalpines présentes dans le bassin de l’Ardèche et de la Drôme ne semblent pas menacées dans l’immédiat ; leur maintien semble toutefois lié à celui de la végétation riveraine des cours d’eau. Grand, D., Boudot, J.-P., 2006 – Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze, 480 p. D’Aguilar, J., Dommanget, J.-L., 1998 - Guide des libellules d’Europe et d’Afrique du Nord. Ed. Delachaux & Niestlé. 463 p. Wendler, A., Nub, J.H., 1994 - Guide d’identification des libellules de France, d’Europe septentrionale et centrale. Traduction et adaptation française de la seconde édition allemande par Heidemann H. et Dommanget J.-L. Société française d’odonatologie. 103 p. Askew, R., 1988 - The Dragonflies of Europe. Harley Books, Colchester, England: 291 p. Atlas des libellules en Rhône-Alpes & Dauphiné – Accueil du groupe Sympetrum. http://cyrille.deliry.free.fr/grpls/symatlasliste.htm Fiers V., B. Gauvrit, E. Gavazzi, P. Haffner, H. Maurin et coll., 1997 - Statut de la faune de France métropolitaine. Statut de protection, degrés de menace, statut biologiques. Col. Patrimoines naturels, Vol. 24. Paris, Service du patrimoine naturel/IEGB/MNHN, Réserves naturelles de France, ministère de l'Environnement : 225 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour le subméditerranéen Livre rouge national : Livre rouge régional : Vulnérable Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Libellule Grande aeschne (Aeshna grandis) Photo : Thomas Menut (BIOTOPE) Distribution La Grande Aeschne est présente de l’ouest et du nord de l’Europe jusqu’en Sibérie. En France, les populations sont florissantes dans tous les massifs montagneux. Peu fréquente en Rhône-Alpes, les populations de la Grande Aeschne sont essentiellement réparties à l’est du département de l’Ain, au centre-est de l’Isère, dans la moitié nord de la Haute-Savoie et dans le nord-ouest de la Savoie. L’espèce est fréquente sur certains étangs du Roannais. Dans la Drôme, l’espèce est rare et sa présence est mentionnée dans le sud du département. En Ardèche et dans le Rhône, sa reproduction n’est pas connue. Description Libellule de grande taille dont l’abdomen brun, long de 5 à 6 centimètres, présente des petites taches bleues chez le mâle et jaunâtres chez la femelle. Le thorax est également brun avec 2 bandes jaunes. Les ailes sont très « fumées » avec des nervures rousses. Les yeux sont bruns et plus ou moins bleus à la différence de l’Aeschne isocèle qui a les yeux verts. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie La Grande Aeschne fréquente les eaux stagnantes à faiblement courantes, en milieu ouvert ou forestier, de la plaine jusqu’à plus de 2 000 mètres d’altitude. Exclusivement montagnarde dans les régions chaudes, elle pond dans les végétaux vivants ou en décomposition sur les rives ou sur l’eau. Les adultes volent de juin à octobre. Particularités de l'espèce Les adultes planent isolément, plus rarement en groupe, à bonne hauteur le long des lisières forestières ou au-dessus des pièces d’eau. La Grande Aeschne a un comportement migratoire développé et peut apparaître en nombre dans des régions où elle est habituellement peu fréquente. Les émergences peuvent se dérouler la nuit par temps chaud. DIREN Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Cette espèce ne paraît pas menacée en Europe. Elle est présente principalement en montagne en France, où ses effectifs semblent en progression. Les populations en plaine dans le nord–est du pays sont également en bonne santé. La Grande Aeschne est cependant sensible aux travaux d’aménagement des cours d’eau portant atteinte aux berges. La création de nouvelles mares et d’étangs semi-forestiers fait partie des mesures aidant au renforcement de ses populations. Grand, D., Boudot, J.-P., 2006 – Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze, 480 p. D’Aguilar, J., Dommanget, J.-L., 1998 - Guide des libellules d’Europe et d’Afrique du Nord. Ed. Delachaux & Niestlé. 463 p. Wendler, A., Nub, J.H., 1994 - Guide d’identification des libellules de France, d’Europe septentrionale et centrale. Traduction et adaptation française de la seconde édition allemande par Heidemann H. et Dommanget J.-L. Société française d’odonatologie. 103 p. Askew, R., 1988 - The Dragonflies of Europe. Harley Books, Colchester, England: 291 p. Atlas des libellules en Rhône-Alpes & Dauphiné – Accueil du groupe Sympetrum. http://cyrille.deliry.free.fr/grpls/symatlasliste.htm Fiers V., B. Gauvrit, E. Gavazzi, P. Haffner, H. Maurin et coll., 1997 - Statut de la faune de France métropolitaine. Statut de protection, degrés de menace, statut biologiques. Col. Patrimoines naturels, Vol. 24. Paris, Service du patrimoine naturel/IEGB/MNHN, Réserves naturelles de France, ministère de l'Environnement : 225 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante avec critère pour le domaine alpien, déterminante pour le continental Livre rouge national : Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Libellule Leste dryade (Lestes dryas) Photo : Thomas Menut (BIOTOPE) Distribution Le Leste dryade est réparti sur une grande partie de l’Europe et de l’Asie tempérée et froide jusqu’au Japon, au Maroc et en Amérique du Nord. Principalement montagnarde dans le sud de la France, cette espèce l’est en effet dans le sud de la région Rhône-Alpes (Drôme et Ardèche) tandis qu’elle est plus fréquente en plaine au nord. Sa distribution est très hétérogène avec des noyaux de populations séparés par de vastes zones où l’espèce est absente. Ce leste est assez commun dans l’ouest de l’Ardèche. L’Isère accueille un noyau de population dans le nord et un dans le sud-est du département. Dans l’Ain, seules 2 stations sont connues. Les rares mentions de l’espèce dans la Loire concernent des individus isolés. Description Chez le Leste dryade, les ptérostigmas - cellule(s) colorée(s) à l’extrémité de chaque aile - sont noirs. L’abdomen est vert bronzé métallique et long de 26 à 33 millimètres. Les cerques (appendices anaux) des mâles sont longs et convergents à leur extrémité qui est plus large que la base. Les mâles adultes sont poudrés de bleu sur les côtés du thorax ainsi que sur la base et l’extrémité de l’abdomen. L’ovipositeur (organe de ponte) des femelles dépasse légèrement l’extrémité de l’abdomen. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Le Leste dryade fréquente les eaux stagnantes de toutes natures, également en milieu forestier ouvert, en plaine voire jusqu'à 2 000 mètres d’altitude. La larve se développe dans des eaux de faible profondeur (souvent moins de 30 centimètres). Les adultes volent de fin mai (en plaine, fin juin en altitude) à mi-juillet. Particularités de l'espèce Ce leste est une des rares espèces à coloniser préférentiellement les mares couvertes de laîches qui s’assèchent au cœur de l’été. La femelle pond en tandem avec le mâle dans les tiges des plantes des lieux humides et dans des secteurs qui seront inondés au printemps. La larve émerge au bout de 6 à 10 semaines de vie aquatique. DIREN Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce A l’échelle européenne, le Leste dryade n’est pas vraiment menacé. Sur le territoire français, il l’est du fait de la sécheresse précoce des zones humides temporaires et du drainage qui interdisent le développement des larves. En région Rhône-Alpes, l’espèce est en régression en plaine. Des mesures de gestion telles que l’interdiction du pâturage autour des zones humides temporaires, le maintien des formations herbacées autour de ses zones de reproduction, la création de mares en milieux forestiers ouverts afin de pallier le comblement des mares en milieu agricole, sont favorables au maintien des populations présentes en plaine sur notre territoire. Grand, D., Boudot, J.-P., 2006 – Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze, 480 p. D’Aguilar, J., Dommanget, J.-L., 1998 - Guide des libellules d’Europe et d’Afrique du Nord. Ed. Delachaux & Niestlé. 463 p. Wendler, A., Nub, J.H., 1994 - Guide d’identification des libellules de France, d’Europe septentrionale et centrale. Traduction et adaptation française de la seconde édition allemande par Heidemann H. et Dommanget J.-L. Société française d’odonatologie. 103 p. Askew, R., 1988 - The Dragonflies of Europe. Harley Books, Colchester, England: 291 p. Atlas des libellules en Rhône-Alpes & Dauphiné – Accueil du groupe Sympetrum. http://cyrille.deliry.free.fr/grpls/symatlasliste.htm Fiers V., B. Gauvrit, E. Gavazzi, P. Haffner, H. Maurin et coll., 1997 - Statut de la faune de France métropolitaine. Statut de protection, degrés de menace, statut biologiques. Col. Patrimoines naturels, Vol. 24. Paris, Service du patrimoine naturel/IEGB/MNHN, Réserves naturelles de France, ministère de l'Environnement : 225 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante avec critère pour les domaines alpien et continental, déterminante pour le subméditerranéen Système d’information sur la biodiversité en Wallonie. Observatoire de la faune, de la flore et des habitats : http://mrw.wallonie.be/dgrne/sibw/especes/ecologie/libellul es/Lestes_dryas03.html Livre rouge national : 4 (essentiellement montagnarde) Livre rouge régional : En danger Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Libellule Leste sauvage (Lestes barbarus) Photo : Thomas Menut (BIOTOPE) Distribution Le Leste sauvage est présent du Bassin méditerranéen et de l’ouest de la France à la Sibérie et au nord-ouest de l’Inde. Il est en extension vers le nord de l’Europe, peut-être suite au réchauffement climatique. En France, il est commun dans l’Ouest et a récemment colonisé (ou est revenu) dans des départements du Nord et de l’Est. L’Ain, l’Isère et la Loire abritent les principaux effectifs de la région Rhône-Alpes. L’essentiel des données se situe à moins de 500 mètres d’altitude. Dans la Loire, la plaine du Forez abrite plusieurs stations de ce leste. Une seule station plus ou moins régulière est connue dans chacun des départements de l'Ardèche, de l'Isère, du Rhône et de la Drôme. En Savoie, l’espèce a été découverte en 2006. Description Le Leste sauvage présente un abdomen de 26 à 33 millimètres. Le ptérostigma - cellule(s) colorée(s) à l’extrémité de chaque aile - plus long que large est bicolore blanc et brun, et situé à la même distance sur l’aile postérieure et antérieure. Le corps est vert métallique. La partie postérieure de la tête est jaune avec une limite très nette. Les appendices anaux inférieurs du mâle sont courts à pointes divergentes. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie La larve se développe dans les eaux stagnantes ensoleillées, de bonne qualité, peu profondes, parfois saumâtres et temporaires. C’est une espèce de plaine mais on trouve des individus erratiques jusqu’à 1 200 mètres d’altitude en France. La vie larvaire dure entre 1 et 2 mois. Le vol des adultes s’étale de mi-mai à mi-octobre. Particularités de l'espèce Le Leste sauvage est une espèce colonisatrice pionnière, souvent migratrice. Les femelles pondent seules ou en tandem avec le mâle. Les œufs sont insérés dans des végétaux au niveau des points d’eau mais aussi dans les prés secs qui seront inondés au printemps suivant. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Le Leste sauvage ne semble pas directement menacé en Europe ou en France malgré le drainage massif des marais côtiers au cours du XXe siècle. Actuellement cependant, l’assèchement précoce des mares temporaires, le comblement des mares-abreuvoirs dû au changement des pratiques agricoles et le surpâturage des marais menacent la viabilité de l’espèce dans de nombreuses régions. La mise en place de mesures telles que l’interdiction du pâturage sur les mares temporaires, le maintien d’étendues marécageuses à ceinture herbacée inondable et la création de mares temporaires peuvent permettre d’enrayer le déclin de l’espèce. Grand, D., Boudot, J.-P., 2006 – Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze, 480 p. D’Aguilar, J., Dommanget, J.-L., 1998 - Guide des libellules d’Europe et d’Afrique du Nord. Ed. Delachaux & Niestlé. 463 p. Wendler, A., Nub, J.H., 1994 - Guide d’identification des libellules de France, d’Europe septentrionale et centrale. Traduction et adaptation française de la seconde édition allemande par Heidemann H. et Dommanget J.-L. Société française d’odonatologie. 103 p. Askew, R., 1988 - The Dragonflies of Europe. Harley Books, Colchester, England: 291 p. Atlas des libellules en Rhône-Alpes & Dauphiné – Accueil du groupe Sympetrum. http://cyrille.deliry.free.fr/grpls/symatlasliste.htm Fiers V., B. Gauvrit, E. Gavazzi, P. Haffner, H. Maurin et coll., 1997 - Statut de la faune de France métropolitaine. Statut de protection, degrés de menace, statut biologiques. Col. Patrimoines naturels, Vol. 24. Paris, Service du patrimoine naturel/IEGB/MNHN, Réserves naturelles de France, ministère de l'Environnement : 225 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour l'alpien et complémentaire pour le continental le subméditerranéen, Livre rouge national : Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Libellule Leucorrhine à gros thorax (Leucorrhinia pectoralis) Photo : Thomas Menut (BIOTOPE) Distribution La Leuccorhine à gros thorax est présente de l’ouest et du nord de l’Europe à l’ouest de la Sibérie et l’Asie Mineure. En France, elle est peu commune mais possède localement des populations importantes dans l’Est et le Centre. La région Rhône-Alpes abrite deux sites d’importance pour l’espèce : la Dombes et le massif de Bonnevaux situés respectivement dans l’Ain et dans l’Isère. L’espèce est également mentionnée dans le département de la Drôme, ainsi que dans le Rhône où elle a fait l’objet d’une découverte récente, en 2000. Des individus erratiques ont été observés en Savoie et dans la Loire. Description Libellule dont l’abdomen mesure de 23 à 27 millimètres. La face et le front sont blanchâtres. Les taches dorsales sur l’abdomen sont toutes de grande taille. Cette espèce se reconnaît à la coloration des mâles, chez lesquels la tache du 7e segment abdominal reste jaune citron alors que celle des segments 3 à 6 passe progressivement du jaune vif au brun obscur. La femelle est noire avec de grandes taches jaunes sur les segments 2 à 7. Les ailes postérieures présentent une petite tache noire à la base. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie La Leucorrhine à gros thorax fréquente préférentiellement des étangs fermés, mais également des tourbières et des étangs ouverts à large ceinture de végétation et pauvre en poissons en dessous de 1 000 mètres d’altitude. La vie larvaire dure 2 ou 3 ans et le vol des adultes s’étale de mai à juillet. Particularités de l'espèce Les effectifs de cette espèce présentent de fortes fluctuations interannuelles, probablement dues aux conditions météorologiques au moment des émergences et à la prédation par des larves de grosses libellules. Les adultes ne sont guère observables que par temps ensoleillé ; lorsqu’ils sont dérangés, ils partent se réfugier dans les arbres. DIREN Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Cette espèce est menacée par l’altération de ses habitats, notamment par la fermeture des milieux qui lui sont favorables et les aménagements lourds opérés sans souci des microhabitats. D’autre part, comme beaucoup d’autres espèces continentales, elle semble menacée par le réchauffement climatique. Sa conservation passe avant tout par l’amélioration des connaissances de ses populations et de ses sites de reproduction. Parallèlement, une gestion adaptée de ses biotopes et le creusement de fosses dans les tourbières peuvent aider au maintien de ses populations. En région Rhône-Alpes, l’espèce fait l’objet d’un suivi soutenu via le « Projet Leucorrhinia » du groupe Sympétrum, qui a notamment permis de confirmer son déclin en Isère. Grand D., Greff N., Delcourt G. 2001 - Leucorrhinia pectoralis (Charpentier, 1825) nouveau pour le département du Rhône. Martinia, 17(3) : 107-109. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour le continental Livre rouge national : En danger Livre rouge régional : En danger Directive Habitats annexe 2 :x Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 :x Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : annexe 2 Convention de Washington : Protection nationale :x Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Libellule Leucorrhine à large queue (Leucorrhinia caudalis) Photo : Thomas Roussel (BIOTOPE) Distribution La Leucorrhine à large queue est présente de l’ouest et du nord de l’Europe à la Sibérie centrale et au Caucase. Elle est plutôt rare dans l’ouest de son aire de répartition. En France, cette espèce est rare mais possède encore de belles populations dans le nord-est du territoire. En Rhône-Alpes, la Leucorrhine à large queue a été notée sur un peu plus d'une vingtaine de stations, dont plus d'une dizaine dans l'Isle Crémieu, en Isère. L’espèce est présente également dans l’Ain. Sa reproduction n’est pas connue dans les autres départements ; elle est toutefois à rechercher dans la Drôme et dans la Loire. Description Petite libellule dont l’abdomen est compris entre 23 et 24 millimètres. La base des ailes est munie d’une tache brune. La face est blanche et le thorax noir avec des taches latérales jaunes ou brunes. L’abdomen, élargi au niveau des segments 6 à 9, est noir et bleu chez les mâles matures, et noir et jaune chez les femelles. Les appendices anaux sont blancs. Les ptérostigmas cellule(s) colorée(s) à l’extrémité de chaque aile - sont blancs en dessus chez les mâles. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie L’espèce fréquente les étangs en milieux ouverts autant que fermés, les tourbières ou les marais de basse altitude. La vie larvaire durerait un an au sein de la végétation aquatique. Les émergences s’étalent sur 4 semaines et débutent à la fin du mois d’avril. Les adultes s’observent jusqu’en juillet. Particularités de l'espèce Les épines très développées des larves leur offrent une espérance de vie multipliée par 4 lors d’une attaque par l’arrière. Les mâles sont territoriaux et défendent avec vigueur un territoire de 10 à 20 mètres carrés. Posés souvent sur les feuilles de nénuphars, ils se postent souvent l’abdomen redressé en oblique vers le ciel. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Cette espèce peu commune sur notre territoire est principalement menacée par le curage et la pollution des étangs, le faucardage de la végétation aquatique flottante nécessaire à la ponte, et certaines activités piscicoles responsables de la dégradation de la végétation aquatique et de la qualité de l’eau. L’extension du Nénuphar jaune au détriment du Nénuphar blanc peut également contribuer à sa disparition. Les protections officielles dont elle bénéficie au niveau national et européen doivent inciter à entreprendre l’inventaire de ses populations en vue de veiller à leur conservation. En région Rhône-Alpes, l’espèce fait l’objet d’un suivi soutenu via le « Projet Leucorrhinia » mené depuis 1991 au sein du groupe Sympetrum (association des odonatologues de la région Rhône-Alpes). Grand, D., Boudot, J.-P., 2006 – Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze, 480 p. D’Aguilar, J., Dommanget, J.-L., 1998 - Guide des libellules d’Europe et d’Afrique du Nord. Ed. Delachaux & Niestlé. 463 p. Wendler, A., Nub, J.H., 1994 - Guide d’identification des libellules de France, d’Europe septentrionale et centrale. Traduction et adaptation française de la seconde édition allemande par Heidemann H. et Dommanget J.-L. Société française d’odonatologie. 103 p. Askew, R., 1988 - The Dragonflies of Europe. Harley Books, Colchester, England: 291 p. Atlas des libellules en Rhône-Alpes & Dauphiné – Accueil du groupe Sympetrum. http://cyrille.deliry.free.fr/grpls/symatlasliste.htm Fiers V., B. Gauvrit, E. Gavazzi, P. Haffner, H. Maurin et coll., 1997 - Statut de la faune de France métropolitaine. Statut de protection, degrés de menace, statut biologiques. Col. Patrimoines naturels, Vol. 24. Paris, Service du patrimoine naturel/IEGB/MNHN, Réserves naturelles de France, ministère de l'Environnement : 225 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour l'alpien et le continental Livre rouge national : En danger Livre rouge régional : En danger Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 :x Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : annexe 2 Convention de Washington : Protection nationale :x Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Libellule Leucorrhine douteuse (Leucorrhinia dubia) Photo : Thomas Menut (BIOTOPE) Distribution La Leucorrhine douteuse est présente dans le nord et le centre de l'Europe et son aire s’étend vers la Sibérie jusqu’au Japon. Elle est cantonnée aux régions d'altitude. En France, elle est implantée dans la plupart des tourbières montagneuses. En Rhône-Alpes, l’espèce se rencontre dans tous les départements, excepté dans le Rhône où l’espèce doit être recherchée. L'essentiel des stations se trouve entre 1 500 et 2 100 mètres avec une altitude minimale de 970 mètres connue en Ardèche. Elle est assez rare dans l’ensemble des départements ; toutefois des populations importantes sont parfois signalées et plus de cinquante voire ponctuellement une centaine d’individus sont observés simultanément. Description Les espèces du genre Leucorrhinia sont assez petites, avec la face blanche et le labium (pièce inférieure de la « bouche ») noir. L’abdomen de la Leucorrhine douteuse mesure entre 21 à 28 millimètres. Il est noir et jaune, devenant rapidement noir et rouge chez les mâles et certaines femelles. Les ailes postérieures présentent une tache noire à la base, les antérieures également mais de taille plus réduite. Les ptérostigmas - cellule(s) colorée(s) à l’extrémité de chaque aile - sont noirs. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Cette espèce fréquente principalement les tourbières à sphaignes d’altitude mais également d’autres milieux stagnants acides et pauvres en poissons jusqu’à 2 300 mètres d’altitude. La surface d'eau libre est relativement faible, et celle occupée par les mousses flottantes est importante. Les adultes volent de mai à septembre. Particularités de l'espèce Dans une même localité, les émergences sont synchronisées et plus de 50 % de la population apparaît en moins de 10 jours. Le mâle est souvent posé et ne vole que pour s'alimenter, s'accoupler ou s'enfuir. Le comportement territorial des mâles diminue lorsque leur densité augmente, jusqu'à s’annuler lorsque celle-ci devient trop forte. DIREN Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce La Leucorrhine douteuse ne semble pas vraiment menacée en Europe, ni dans les massifs montagneux français encore suffisamment riches en zones tourbeuses et où ses populations semblent stables. La fermeture naturelle des milieux de prédilection de cette leucorrhine présente un danger et doit faire l’objet d’une surveillance et d’une gestion spécifique afin de maintenir ceux-ci dans un état favorable à l’espèce. Le drainage et le développement d’activités piscicoles et touristiques sont à proscrire dans les secteurs ou l’espèce est présente. Dans les tourbières, le creusement de petites fosses doit être encouragé afin d’éviter la disparition de cette espèce, et ses sites de reproduction doivent faire l’objet d’une surveillance assidue. Grand, D., Boudot, J.-P., 2006 – Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze, 480 p. D’Aguilar, J., Dommanget, J.-L., 1998 - Guide des libellules d’Europe et d’Afrique du Nord. Ed. Delachaux & Niestlé. 463 p. Wendler, A., Nub, J.H., 1994 - Guide d’identification des libellules de France, d’Europe septentrionale et centrale. Traduction et adaptation française de la seconde édition allemande par Heidemann H. et Dommanget J.-L. Société française d’odonatologie. 103 p. Askew, R., 1988 - The Dragonflies of Europe. Harley Books, Colchester, England: 291 p. Atlas des libellules en Rhône-Alpes & Dauphiné – Accueil du groupe Sympetrum. http://cyrille.deliry.free.fr/grpls/symatlasliste.htm Fiers V., B. Gauvrit, E. Gavazzi, P. Haffner, H. Maurin et coll., 1997 - Statut de la faune de France métropolitaine. Statut de protection, degrés de menace, statut biologiques. Col. Patrimoines naturels, Vol. 24. Paris, Service du patrimoine naturel/IEGB/MNHN, Réserves naturelles de France, ministère de l'Environnement : 225 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante avec critère pour l'alpien et déterminante pour le continental Système d’information sur la biodiversité en Wallonie. Observatoire de la faune, de la flore et des habitats : http://mrw.wallonie.be/dgrne/sibw/especes/ecologie/libellul es/Leucorrhinia_dubia06.htm Livre rouge national : Livre rouge régional : Vulnérable Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Libellule Sympétrum à corps déprimé (Sympetrum depressiusculum) Photo : Frédéric Melki (BIOTOPE) Distribution Le Sympétrum déprimé est présent de l’ouest de l’Europe au Japon. Cette espèce est en régression dans de nombreux pays européens. En France, les populations les plus solides se situent dans certains marais des vallées du Rhône et du Rhin. En Rhône-Alpes, les données se référant au Sympétrum déprimé sont peu fréquentes et toutes situées à basse ou moyenne altitude. Moins de 30 données concernent les départements de l’Ardèche, de la Drôme et de l’Isère. Le nombre de données dans les départements de l’Ain, du Rhône, de la Savoie et de la Haute-Savoie est encore plus réduit. Enfin, le constat de disparition de l’espèce est dressé dans le Rhône. Description Le Sympétrum déprimé a les pattes entièrement noires. L’abdomen légèrement aplati dorso-ventralement mesure entre 20 et 24 millimètres. Ce dernier est rouge chez les mâles et jaune à brun chez les femelles, marqué de petites taches noires en forme de coins sur les côtés. La nervation est plus serrée que chez les autres espèces notamment dans la moitié basale des ailes. Les ailes sont transparentes avec une petite tache jaune à la base. La face reste brune à maturité chez les 2 sexes. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie La larve se développe dans les eaux stagnantes peu profondes, souvent temporaires et envahies par la végétation, en plaine jusqu’à 1 500 mètres d’altitude. Les œufs n’éclosent qu’au printemps suivant. Les émergences parfois massives s’étalent sur plus de 2 mois. Les adultes s’observent de la fin mai à mi octobre. Particularités de l'espèce Après la métamorphose, les adultes ne quittent pas le milieu aquatique et se posent souvent. Les adultes non territoriaux se rassemblent le soir, parfois en nombre, dans les haies, les fourrés ou les roselières. Par temps chaud, lorsqu’ils se posent au sommet des tiges, ils adoptent une position en « obélisque » (tête en bas) très caractéristique. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Le Sympétrum déprimé est en régression dans les pays de l’Europe de l’Ouest. Ses effectifs en France sont faibles et l’espèce est mal connue. Sa régression est due à la dégradation et la disparition de ses habitats par le drainage des marais, la fermeture des milieux et (hors de la région) la modification des pratiques agricoles dans les rizières. Sa conservation implique le maintien de la bonne qualité des eaux, de berges enherbées en pente douce, de marais inondables présentant un couvert herbacé important et une strate arbustive quasi inexistante. Dans ce contexte pessimiste, la région Rhône-Alpes fait presque figure de bastion pour l’espèce et conserve à ce titre une responsabilité particulière pour la sauvegarde de l’espèce. Grand, D., Boudot, J.-P., 2006 – Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze, 480 p. D’Aguilar, J., Dommanget, J.-L., 1998 - Guide des libellules d’Europe et d’Afrique du Nord. Ed. Delachaux & Niestlé. 463 p. Wendler, A., Nub, J.H., 1994 - Guide d’identification des libellules de France, d’Europe septentrionale et centrale. Traduction et adaptation française de la seconde édition allemande par Heidemann H. et Dommanget J.-L. Société française d’odonatologie. 103 p. Askew, R., 1988 - The Dragonflies of Europe. Harley Books, Colchester, England: 291 p. Atlas des libellules en Rhône-Alpes & Dauphiné – Accueil du groupe Sympetrum. http://cyrille.deliry.free.fr/grpls/symatlasliste.htm Fiers V., B. Gauvrit, E. Gavazzi, P. Haffner, H. Maurin et coll., 1997 - Statut de la faune de France métropolitaine. Statut de protection, degrés de menace, statut biologiques. Col. Patrimoines naturels, Vol. 24. Paris, Service du patrimoine naturel/IEGB/MNHN, Réserves naturelles de France, ministère de l'Environnement : 225 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour l'alpien, le continental et le subméditerranéen Livre rouge national : Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Libellule Sympétrum du Piémont (Sympetrum pedemontanum) Photo : Thomas Roussel (BIOTOPE) Distribution Le Sympétrum du Piémont est réparti de l’ouest de l’Europe à l’est de la Sibérie. En France, les principales populations se trouvent dans l’axe des vallées de la Durance et du Rhône. En Rhône-Alpes, sa reproduction est avérée en Ardèche et dans la Drôme. Ailleurs dans la région, l’espèce est observée ponctuellement en remontant le Rhône. De petites populations éparses, dépassant rarement une cinquantaine d’individus, sont observées dans le bassin de l’Ardèche sur le Chassezac, la Beaume et l’Ardèche dans les environs d’Aubenas. Des données anciennes concernent l'Ain et la Savoie. En 2006, une belle population a été découverte dans la Loire. En Haute-Savoie, un mâle a été observé en 2003. Description Ce sympétrum se distingue immédiatement des autres espèces du genre par la bande brune traversant les ailes au niveau du ptérostigma - cellule(s) colorée(s) située(s) dans le dernier tiers de l’extrémité de chaque aile. Ce dernier est long, uniformément rouge chez le mâle et jaune chez la femelle. Les pattes sont noires. L’abdomen, d’une longueur comprise entre 18 et 24 millimètres, est rouge vif chez les mâles à maturité, brun jaune chez les femelles et les mâles immatures. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Les larves se développent dans les eaux stagnantes ou faiblement courantes, ensoleillées, habituellement envahies par la végétation (fossés alimentés, étangs, ruisseaux, marais….) jusqu’à 800 mètres d’altitude. Les œufs éclosent au printemps suivant la ponte. Les adultes s’observent de mi-juin à fin septembre. Particularités de l'espèce Le vol du Sympétrum du Piémont, parfois planant et assez lent, ressemble à celui des papillons. L’espèce se pose souvent à l’extrémité des tiges, parfois au sol. Son caractère erratique lui confère une bonne capacité de colonisation et lui a permis d’atteindre au moins une fois les îles britanniques. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Les menaces pesant sur le Sympétrum du Piémont sont réelles et multiples : pollution des eaux, assèchement des ruisseaux, drainage des prairies humides, curage des étangs, intensification de la pisciculture, comblement de gravières... Sa conservation passe par celle des bras secondaires des rivières sauvages comme la Durance, qui constituent les habitats originels de l’espèce. L’inventaire des canaux favorables à sa reproduction, couplé à une gestion adaptée à l’espèce est préconisé en vue de maintenir voire favoriser le Sympétrum du Piémont. Une attention particulière doit être portée sur les canaux d’irrigation, en eau en été et bordés de massettes, au sein desquels l’espèce peut trouver de bons sites de reproduction. Grand, D., Boudot, J.-P., 2006 – Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze, 480 p. D’Aguilar, J., Dommanget, J.-L., 1998 - Guide des libellules d’Europe et d’Afrique du Nord. Ed. Delachaux & Niestlé. 463 p. Wendler, A., Nub, J.H., 1994 - Guide d’identification des libellules de France, d’Europe septentrionale et centrale. Traduction et adaptation française de la seconde édition allemande par Heidemann H. et Dommanget J.-L. Société française d’odonatologie. 103 p. Askew, R., 1988 - The Dragonflies of Europe. Harley Books, Colchester, England: 291 p. Atlas des libellules en Rhône-Alpes & Dauphiné – Accueil du groupe Sympetrum. http://cyrille.deliry.free.fr/grpls/symatlasliste.htm Fiers V., B. Gauvrit, E. Gavazzi, P. Haffner, H. Maurin et coll., 1997 - Statut de la faune de France métropolitaine. Statut de protection, degrés de menace, statut biologiques. Col. Patrimoines naturels, Vol. 24. Paris, Service du patrimoine naturel/IEGB/MNHN, Réserves naturelles de France, ministère de l'Environnement : 225 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour l'alpien, déterminante avec critère pour le subméditerranéen Système d’information sur la biodiversité en Wallonie. Observatoire de la faune, de la flore et des habitats : http://mrw.wallonie.be/dgrne/sibw/especes/ecologie/libellul es/Sympetrum_pedemontanum04.htm Livre rouge national : Localisé, assez régulier Livre rouge régional : Vulnérable Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Libellule Sympétrum jaune (Sympetrum flaveolum) Photo : Thomas Menut (BIOTOPE) Distribution Le Sympétrum jaune d'or est réparti en Europe et en Asie moyenne et septentrionale. En France, les populations stables sont essentiellement localisées dans les zones de montagne. En plaine, cette espèce est souvent migratrice. En région Rhône-Alpes, ce sympétrum est rare bien que sa présence soit notée dans l’ensemble des départements. Les principaux sites de reproduction sont situés entre 900 et 1 200 mètres d’altitude. On l’observe principalement dans le massif alpin en Haute-Savoie, Savoie, Isère, Drôme ainsi que sur les plateaux ardéchois et dans les Hautes Cévennes en Ardèche. Ce dernier département abrite un des meilleurs sites connus pour l’espèce. Dans la Loire et le Rhône, aucune station de reproduction n’est connue. Description Le Sympétrum jaune d’or est facilement reconnaissable à ses pattes noires rayées longitudinalement de jaune et à ses ailes très largement safranées à la base, surtout aux postérieures. L’abdomen mesure de 19 à 27 millimètres ; il est rouge chez les mâles à maturité et jaune ou rouge chez les femelles. La partie inférieure des yeux n’est jamais bleuâtre. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Le Sympétrum jaune d’or est surtout implanté en montagne jusqu’à 2 200 mètres d’altitude dans les zones marécageuses envahies par la végétation, inondées au printemps et s’asséchant parfois en été. Les œufs éclosent au printemps suivant, sauf en plaine où les pontes précoces éclosent en 5 à 10 semaines. Les adultes volent de juin à fin septembre. Particularités de l'espèce Les populations de cette espèce subissent de larges fluctuations d’effectifs. Lorsque leur densité est élevée, les adultes sont capables d’entreprendre de longues migrations. Ce sympétrum est souvent observé après des « vagues d’invasion » mais les populations ne subsistent que quelques années, avant de s'éteindre. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Le Sympétrum jaune d’or ne semble pas menacé en Europe. Ses effectifs en France semblent en progression ; cependant ses populations en plaine sont menacées par l’altération des sites de reproduction. Ce sympétrum est très sensible au mode de fonctionnement hydrologique de la zone. Le drainage des zones humides, l’assèchement des nappes, la pollution des étangs en zones agricoles et la destruction des zones tourbeuses sont autant de menaces pour l’espèce. Si les populations en plaine ont été de tout temps sporadiques en France, il est malgré tout vraisemblable que la régression des zones prairiales inondables et la pollution des sites favorables à la reproduction limite l’implantation temporaire de l’espèce. Grand, D., Boudot, J.-P., 2006 – Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze, 480 p. D’Aguilar, J., Dommanget, J.-L., 1998 - Guide des libellules d’Europe et d’Afrique du Nord. Ed. Delachaux & Niestlé. 463 p. Wendler, A., Nub, J.H., 1994 - Guide d’identification des libellules de France, d’Europe septentrionale et centrale. Traduction et adaptation française de la seconde édition allemande par Heidemann H. et Dommanget J.-L. Société française d’odonatologie. 103 p. Askew, R., 1988 - The Dragonflies of Europe. Harley Books, Colchester, England: 291 p. Atlas des libellules en Rhône-Alpes & Dauphiné – Accueil du groupe Sympetrum. http://cyrille.deliry.free.fr/grpls/symatlasliste.htm Fiers V., B. Gauvrit, E. Gavazzi, P. Haffner, H. Maurin et coll., 1997 - Statut de la faune de France métropolitaine. Statut de protection, degrés de menace, statut biologiques. Col. Patrimoines naturels, Vol. 24. Paris, Service du patrimoine naturel/IEGB/MNHN, Réserves naturelles de France, ministère de l'Environnement : 225 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour l'alpien, le continental et le subméditerranéen Système d’information sur la biodiversité en Wallonie. Observatoire de la faune, de la flore et des habitats : http://mrw.wallonie.be/dgrne/sibw/especes/ecologie/libellul es/Sympetrum_flaveolum06.htm Livre rouge national : 4 (essentiellement montagnarde) Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Libellule Sympétrum noir (Sympetrum danae) Photo : Maxime Briola (BIOTOPE) Distribution Le Sympétrum noir est présent en Europe moyenne et septentrionale, en Asie et au nord du continent américain. En France, il est surtout commun dans les massifs montagneux mais est également présent à basse altitude au nord du territoire. En Rhône-Alpes, les plus belles populations sont localisées dans les Alpes centrales, de la Haute-Savoie jusqu’aux Hautes-Alpes. L’autre noyau de population se situe dans le secteur des plateaux à l’ouest de l’Ardèche. Ailleurs, des stations isolées sont mentionnées dans l’Ain au niveau de la chaîne du Jura. De rares données concernent les monts du Forez et de la Madeleine dans la Loire, insuffisamment prospectés. Dans le Rhône, l’espèce fait l’objet d’une ou deux mentions. Description Le Sympétrum noir est le seul sympétrum dont les mâles initialement jaunes et noirs deviennent entièrement noirs avec l’âge. L’abdomen mesure entre 18 et 26 millimètres. La femelle présente un grand triangle noir sur le thorax. Son abdomen, aux colorations similaires à celles des jeunes mâles, est jaune à brun noir et son thorax est largement noir avec, sur le côté, 2 bandes jaunes. Les pattes sont noires. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Les larves se développent dans les eaux stagnantes acides (tourbières à sphaignes, marais et étangs tourbeux) et neutres, dépourvues de poisson et envahies par la végétation, jusqu’à 2 200 mètres d’altitude. Les émergences s’étalent sur deux mois et demi et les adultes sont visibles de fin juin à septembre. Particularités de l'espèce Les adultes montrent un pouvoir de dispersion marqué, si bien que l’on peut les observer dans d’autres habitats moins typiques. Les œufs dépourvus de mucus ralentissent leur développement après la ponte et n’éclosent qu’au printemps suivant ce qui leur permet de subsister dans des zones temporairement asséchées. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Le Sympétrum noir ne semble pas menacé dans les massifs montagneux européens. Les populations en plaine doivent faire l’objet d’une attention particulière du fait de la dégradation de leurs milieux de prédilection. La dégradation des marais, l’eutrophisation des eaux, le comblement naturel et la destruction des tourbières constituent de véritables dangers pour cette espèce. Des prospections visant à approfondir les connaissances sur ses sites de reproduction dans les départements peu prospectés doivent être opérées et les stations permanentes de reproduction de l’espèce à basse altitude doivent être protégées. Grand, D., Boudot, J.-P., 2006 – Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze, 480 p. D’Aguilar, J., Dommanget, J.-L., 1998 - Guide des libellules d’Europe et d’Afrique du Nord. Ed. Delachaux & Niestlé. 463 p. Wendler, A., Nub, J.H., 1994 - Guide d’identification des libellules de France, d’Europe septentrionale et centrale. Traduction et adaptation française de la seconde édition allemande par Heidemann H. et Dommanget J.-L. Société française d’odonatologie. 103 p. Askew, R., 1988 - The Dragonflies of Europe. Harley Books, Colchester, England: 291 p. Atlas des libellules en Rhône-Alpes & Dauphiné – Accueil du groupe Sympetrum. http://cyrille.deliry.free.fr/grpls/symatlasliste.htm Fiers V., B. Gauvrit, E. Gavazzi, P. Haffner, H. Maurin et coll., 1997 - Statut de la faune de France métropolitaine. Statut de protection, degrés de menace, statut biologiques. Col. Patrimoines naturels, Vol. 24. Paris, Service du patrimoine naturel/IEGB/MNHN, Réserves naturelles de France, ministère de l'Environnement : 225 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour l'alpien et le continental Livre rouge national : 4 (essentiellement montagnarde) Livre rouge régional : Vulnérable Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Orthoptère Magicienne dentelée (Saga pedo) Photo : Maxime Briola (BIOTOPE) Distribution La Magicienne dentelée est un insecte rare présent en Asie Mineure, dans le sud de la Russie, le Valais et le sud de l’Europe sur le pourtour méditerranéen. En France, elle se rencontre dans toute la région méditerranéenne et remonte assez haut dans la vallée du Rhône. En Rhône-Alpes, elle semble assez courante dans les départements de la Drôme et de l’Ardèche ; elle est absente ailleurs. Rarement observée en raison de sa discrétion, la Magicienne dentelée reste peu connue et mérite donc un effort de prospection pour mieux connaître sa répartition. Description La Magicienne dentelée est l’un des plus grands insectes européens. Elle mesure environ 10 centimètres. Elle possède de grandes antennes fines et de longues pattes robustes, pourvues d’épines. Le corps remarquablement long et grêle de cette sauterelle, de couleur verte (plus rarement grise), est orné d’une bande latérale blanc rosé. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie La Magicienne dentelée fréquente les garrigues des régions méditerranéennes calcaires. Cette sauterelle carnassière apprécie particulièrement les endroits arides et sauvages où elle chasse sauterelles et criquets. L’adulte est visible de juillet jusqu’en automne, à terre ou sur les buissons. Particularités de l'espèce La Magicienne dentelée emprisonne ses proies en les embrochant sur les rangées d’épines de ses pattes antérieures. En Europe de l’Ouest, on ne rencontre jamais de mâle. L’espèce s’y reproduit par parthénogénèse : les œufs ne sont pas fécondés et donnent toujours naissance à de nouvelles femelles. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce La Magicienne dentelée est menacée par l’homme qui détruit son habitat. De plus, en raison de sa grande taille et de son aspect menaçant, elle est parfois tuée directement. La prédation existe : des restes ont pu être observés dans les pelotes de réjection des Hiboux petit-duc et grand-duc. En France, cette sauterelle est officiellement protégée par la loi. Cette mesure permet de préserver les habitats de l’espèce. Il convient donc de protéger ses biotopes et de mettre en place une gestion adaptée à ses exigences biologiques. MNHN (1995) - Inventaire de la faune menacée en France. Nathan, Paris, 175 p. Bellmann H., Luquet G., 1995 – Guide des Sauterelles, Grillons et Criquets d’Europe occidentale. Delachaux et Niestlé, 383 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour le subméditerranéen Livre rouge national : Indéterminée Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 :x Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : annexe 2 Convention de Washington : Protection nationale :x Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Orthoptère Œdipe des salines (Eupacromius tergestimus) Photo : Thomas Menut (BIOTOPE) Distribution L’Oedipode des salines est localisée et peu répandue en Europe occidentale. La sous-espèce « ponticus » est en très forte régression dans les Alpes. En France, la dernière observation datait de 1970 et avait eu lieu dans la vallée de l’Arve (Haute-Savoie). L’espèce a été redécouverte en juillet 1998, une nouvelle station ayant été localisée sur le Giffre, affluent de l’Arve. Trois populations ont ensuite été découvertes entre 1998 et 2000 dans les Alpes françaises. La sous-espèce « tergestinus » est inféodée aux milieux halophiles littoraux recouverts par des prés salés, en quelques points de l’Atlantique (France, Espagne), de la Méditerranée (Italie) et de la mer Noire. Description L’Oedipode des salines est un criquet de couleur brune ou rougeâtre, les femelles pouvant être vert clair. Le mâle mesure entre 1,5 et 2 centimètres ; la femelle est un peu plus grande, variant entre 2 et 3 centimètres. Cet insecte aux antennes courtes et épaisses présente des pattes postérieures bleuâtres, souvent presque blanches et cerclées de noir. Les ailes sont aussi longues que le corps. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Deux sous-espèces, aussi menacées l’une que l’autre, correspondent à deux écotypes très différents. La sous-espèce « ponticus », endémique des Alpes, fréquente les rives sableuses humides, les bancs de graviers envasés des cours d’eaux ; l’autre sous-espèce (« tergestinus ») affectionne les pelouses littorales, les prés salés et les marais salants. Particularités de l'espèce Volant très facilement sur plusieurs dizaines de mètres, l’Oedipode des salines n’émet aucune stridulation. La sous-espèce « ponticus » a disparu d’Autriche, d’Allemagne (en 1941) et subsisterait encore dans la haute vallée de l’Adige (Tyrol italien), où il semblerait que l’activité minière favorise ses exigences. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce L’Oedipode des salines a fortement régressé suite aux corrections des cours d'eaux, aux aménagements des rivières et à la destruction des zones alluviales. L’exploitation des gravières a aussi joué en sa défaveur. Elle est fortement menacée dans l’ensemble du massif alpin et ne tolère qu’une exploitation modérée du milieu. L’espèce a été classée en priorité 1 sur la liste rouge des Orthoptères de France (SARDET & DEFAUT, 2004). Ce classement intègre ce criquet parmi les 10 espèces d’Orthoptères les plus menacées en France, considérant qu’il est proche de l’extinction et que des mesures de conservation doivent être mises en oeuvre de toute urgence. En Suisse, une tentative de réintroduction est menée sur le Rhône. Sardet E., Carron G., 1999 - Redécouverte d'Epacromius tergestinus (Charpentier, 1825) dans les Alpes françaises et première évaluation de son statut dans les Alpes occidentales (Orthoptera, Acrididae) (Rediscovery of Epacromius tergestinus (Charpentier, 1825) in French Alps). Bulletin de la Société entomologique de France vol. 104, no5, pp. 481-485. Bellmann H., Luquet G., 1995 – Guide des Sauterelles, Grillons et Criquets d’Europe occidentale. Delachaux et Niestlé, 383 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour l'alpien, le continental et le subméditerranéen Livre rouge national : Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Papillon Apollon (Parnassius apollo) Photo : Thomas Menut (BIOTOPE) Distribution L’Apollon est présent dans les massifs montagneux d’Europe, des Balkans et d’Asie centrale. En région Rhône-Alpes, il est omniprésent dans la zone alpine au-dessus de 600 mètres d’altitude. Il est connu dans l’ensemble des départements de la région excepté le Rhône. L’est de l’Ardèche accueille de très rares populations. Dans le département de la Loire aucune mention de l'espèce n'a été confirmée depuis 1960. Ailleurs, on le trouve sur les hauts plateaux de l’Ain, l’ensemble des massifs préalpins et alpins de Savoie, de Haute-Savoie et d’Isère et sur la plupart des sommets de la Drôme. Description L’Apollon est un grand papillon d’environ 7 centimètres d’envergure, blanc aux ailes tachées de points noirs. Les bordures des ailes sont dépourvues d’écailles et paraissent translucides. Les ailes postérieures possèdent chacune sur leur dessus 2 gros ocelles (taches rondes évoquant un œil) rouges cerclés de noir. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie L’Apollon fréquente les milieux rocailleux ensoleillés des massifs montagneux, essentiellement à des altitudes comprises entre 600 et 2 400 mètres. Les chenilles sont visibles à partir de février sur des plantes grasses (orpins, joubarbes) qu’elles consomment. Les adultes s’observent en vol de mai à septembre. Particularités de l'espèce Lors de l’accouplement, le mâle sécrète une substance qui durcit à l’air et qu’il place sur l’abdomen de la femelle : le sphragis. Il empêche ainsi tout nouvel accouplement de la femelle avec un autre partenaire. Les adultes dorment, parfois en groupe, sur les chardons ou les cirses dont ils boivent le nectar dans la journée. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Bien que l’Apollon soit parfois abondant en altitude, il est menacé par les reboisements, la déprise agricole et l’urbanisation croissante dans ses stations de moyenne et basse altitudes. Ces aménagements font inexorablement reculer ses places de vol. Par ailleurs, le réchauffement climatique est aussi une cause de déclin de l’espèce car les chenilles semblent avoir besoin d’une couche de neige protectrice en hiver. En Rhône-Alpes, la pérennité des populations à l’ouest du Rhône est précaire de par leur faible nombre, leur petite taille, ainsi que par la forte réduction et le morcellement des habitats encore favorables à l’espèce. Fiers V., Gauvrit B., Gavazzi E., Haffner P., Maurin H., 1997. Statut de la faune de France métropolitaine. Muséum national d’histoire naturelle, Paris. 225 p. Lafranchis T., 2000. Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Parthénope. 448 p. Ligue suisse de protection de la nature, 1987. Les papillons de jour et leurs biotopes. Espèces, dangers qui les menacent. Protection. pp. 127-128. Petitprêtre J. & coll., 1999. Les Papillons diurnes de Rhône-Alpes – Atlas préliminaire. Muséum d’histoire naturelle de Grenoble. 203 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante avec critère pour l'alpien et le continental, déterminante pour le subméditerranéen Livre rouge national : En danger Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 :x Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : annexe 2 Convention de Washington : Protection nationale :x Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Papillon Azuré de l'Orobe (Meleageria daphnis) Photo : Daniel Morel Distribution L’Azuré de l’Orobe est présent au sud de l’Europe, en Turquie, au Liban, en Syrie, en Iran, en Transcaucasie ainsi qu’au sud de l’Oural. En France, il est localisé et peu abondant dans le Sud-Est et absent de la basse région méditerranéenne. En Rhône-Alpes, il est présent en Ardèche, dans la Drôme, en Isère et en Savoie. Dans ces trois derniers départements, l’espèce est plus fréquente et ses stations sont réparties essentiellement à plus de 900 mètres d’altitude. Description L’Azuré de l’Orobe est un Lycénidé assez grand, de 36 à 38 millimètres d’envergure. Le dessus des ailes est bleu brillant clair. L’aile postérieure est ondulée près de l’angle anal. Ce caractère est plus marqué chez la femelle. La bande marginale sombre sur le dessus des ailes de la femelle, plus large que chez le mâle est un autre critère permettant de différencier les deux sexes. Le dessous des ailes est gris clair sans tache orange. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Les adultes de l’Azuré de l’Orobe volent de juin à août, selon l’altitude, au niveau des lisières et des bois thermophiles. L’espèce est localisée sur les pentes jusqu’à 1 800 mètres d’altitude. Les oeufs sont déposés sur diverses légumineuses, poussant à l’ombre de préférence. Particularités de l'espèce L’aspect ondulé de l’aile postérieure distingue l’Azuré de l’Orobe des autres azurés français et européens. Cet azuré s’hybride parfois avec l’argus bleu-nacré (Lysandra coridon). Deux spécimens hybrides (Lysandra x cormion) ont été découverts dans les Alpes-Maritimes par l’écrivain naturaliste Nabokov en 1938. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce L’espèce est menacée dans ses stations de basse et moyenne altitudes par la modification des pratiques agricoles et notamment par l’extension des vignes sur les habitats herbeux. Nabokov, 1941. Lysandra cormion, a new European butterfly. Journal of the New York Entomological Society (New York), 49, 1941, p. 265–267. Fiers V., Gauvrit B., Gavazzi E., Haffner P., Maurin H., 1997. Statut de la faune de France métropolitaine. Muséum national d’histoire naturelle, Paris. 225 p. Lafranchis T., 2000. Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Parthénope. 448 p. Ligue suisse de protection de la nature, 1987. Les papillons de jour et leurs biotopes. Espèces, dangers qui les menacent. Protection. pp. 127-128. Petitprêtre J. & coll., 1999. Les Papillons diurnes de Rhône-Alpes – Atlas préliminaire. Muséum d’histoire naturelle de Grenoble. 203 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour l'alpien Livre rouge national : Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Papillon Azuré de la canneberge (Vacciniina optilete) Photo : Daniel Morel Distribution L’Azuré de la Canneberge est présent en Europe centrale et septentrionale, au nord de l’Asie jusqu’au Japon et en Amérique boréale. En France, il est uniquement présent en région Rhône-Alpes et dans le département des Hautes-Alpes (Provence-Alpes-Côte-d’Azur). Cette région constitue la limite sud-ouest de la répartition de l’espèce. En Rhône-Alpes, ce papillon se reproduit en Savoie, Haute-Savoie et Isère où il est localisé et rarement abondant. Description L’Azuré de la Canneberge est un petit papillon de 24 à 30 millimètres d’envergure. Le dessus des ailes est d’un bleu soutenu chez le mâle. Chez la femelle, le dessus est brun-noir légèrement saupoudré de bleu à la base. Le dessous des ailes, chez les deux sexes, est gris avec des ponctuations noires fortes et une tache orange très nette en bordure de l’aile postérieure. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Cet azuré affectionne les landes et les tourbières de l’étage subalpin des montagnes entre 1 500 et 2 200 mètres d’altitude. L’adulte vole en juillet - août en une seule génération. Les oeufs sont pondus isolément sur la face inférieure des feuilles de l’Airelle des marais (Vaccinium uliginosum). La chenille en consomme les feuilles et les fleurs. Particularités de l'espèce L’Azuré de la Canneberge hiverne à l’état de chenille parfois sous les feuilles mortes de la plante-hôte. En altitude, les adultes sont plus petits et présentent des marques moins visibles. Cet azuré partage les mêmes exigences écologiques que le Solitaire (Colias palaeno), souvent observé en sa compagnie. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce L’Azuré de la Canneberge se raréfie avec la disparition de son habitat. La destruction des zones humides, le changement des pratiques agriculturales et le boisement spontané de ses milieux de prédilection sont des menaces pour ce papillon dans les stations subalpines. Fiers V., Gauvrit B., Gavazzi E., Haffner P., Maurin H., 1997. Statut de la faune de France métropolitaine. Muséum national d’histoire naturelle, Paris. 225 p. Lafranchis T., 2000. Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Parthénope. 448 p. Ligue suisse de protection de la nature, 1987. Les papillons de jour et leurs biotopes. Espèces, dangers qui les menacent. Protection. pp. 127-128. Petitprêtre J. & coll., 1999. Les Papillons diurnes de Rhône-Alpes – Atlas préliminaire. Muséum d’histoire naturelle de Grenoble. 203 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour l'alpien Livre rouge national : Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Papillon Azuré de la Croisette (Maculinea rebelli) Photo : Daniel Morel Distribution L’Azuré de la croisette est présent dans la région de l’ouest Paléarctique, dans le sud de l’Europe, du nord de l’Espagne aux Balkans. En France, il se cantonne dans les reliefs des Pyrénées orientales, du Massif central, des Alpes du Nord et du Jura. En Rhône-Alpes, l’espèce semble présente de 600 à 2 500 mètres d'altitude dans la Drôme, l’Isère, la Savoie, la Haute-Savoie et l’Ain. Sa répartition actuelle est cependant incertaine du fait de sa confusion possible avec l’Azuré des mouillères (Maculinea alcon alcon), bien que cette dernière espèce occupe des biotopes différents (milieux humides). Description L’Azuré de la croisette est un petit papillon, à l’envergure comprise entre 34 et 38 millimètres. Le dessus des ailes du mâle est bleu brillant bordé de noir et le dessous présente souvent un saupoudrage bleu à la base de l’aile postérieure. Le dessus de la femelle est brun saupoudré de bleu à la base. Ses ailes antérieures présentent souvent des taches noires. Chez les deux sexes, le dessous est beige avec des points noirs cerclés de blanc. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Cet Azuré fréquente les prairies et pelouses plutôt maigres, parfois caillouteuses jusqu’à 2 000 mètres d’altitude dans lesquelles poussent la Gentiane croisette (Gentiana cruciata) et celle d’Allemagne (Gentianella germanica). Les oeufs sont pondus sur les fleurs de ces plantes hôtes. L’adulte vole de juin à juillet en une génération très courte. Particularités de l'espèce Après quelques semaines de développement sur la gentiane, la chenille est prise en charge par des fourmis (souvent l’espèce Myrmica schencki). Elle est emmenée dans la fourmilière et nourrie par des ouvrières avec une bouillie préparée pour les larves. 25 % des chenilles se développent en 10 mois dans la fourmilière et 75 % en 22 mois. DIREN Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Menacé sur l’ensemble du territoire, l’Azuré de la croisette nécessite une conservation prioritaire. Les principales menaces qui pèsent sur ce papillon relèvent de l’abandon des pratiques agropastorales traditionnelles (pâturage extensif), de l’enrésinement, de la fumure des pelouses. Ainsi, la destruction de l’habitat est la principale cause de sa raréfaction. Il est directement dépendant de ses plantes-hôtes. Or, dès que les milieux s’embroussaillent et que le couvert arboré se densifie, les gentianes disparaissent (principalement pour la Gentiane croisette). Les biotopes propices à cet Azuré peuvent être simplement maintenus par le pâturage des bovins qui ne consomment pas les plantes-hôtes. Bettinelli L. & Mora F., 2004. Plan d’action en faveur de l’Azuré de la croisette (Maculinea rebeli) en Franche-Comté. Conservatoire des espaces naturels de Franche-Comté et OPIE Franche-Comté, Besançon. Coll., 1999. Action plan for Maculinea butterfly in Europe. Council of Europe, Nature and environment, n° 97 : 64 p. Dupont, P., 2001. Programme national de restauration pour la conservation des Lépidoptères diurnes (Hesperiidae, Papilionidae, Pieridae, Lycaenidae et Nymphalidae). Première phase : 2001-2004. Rapport OPIE, Convention CNV186/00. Hochberg M.-E., Thomas J. A., Elmes G. W., 1992. A Modelling study of the population dynamics of a large Blue Butterfly, Maculinea rebeli, a parasite of red and nests. Journal of Animal Ecology, Volume 61, Issue 2 (Jun., 1992), 397-409. Munguira M. L., Martin J., 1999. Action plan for the Maculinea Butterflies in Europe. Council of Europe. 64 p. Fiers V., Gauvrit B., Gavazzi E., Haffner P., Maurin H., 1997. Statut de la faune de France métropolitaine. Muséum national d’histoire naturelle, Paris. 225 p. Lafranchis T., 2000. Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Parthénope. 448 p. Ligue suisse de protection de la nature, 1987). Les papillons de jour et leurs biotopes. Espèces, dangers qui les menacent. Protection. pp. 127-128. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour l'alpien Petitprêtre J. & coll., 1999. Les Papillons diurnes de Rhône-Alpes – Atlas préliminaire. Muséum d’histoire naturelle de Grenoble. 203 p. Livre rouge national : En danger Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale :x Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Papillon Azuré de la sanguisorbe (Maculinea teleius) Photo : Thomas Roussel (BIOTOPE) Distribution La répartition de L’Azuré de la Sanguisorbe s’étale de l’Europe de l’Ouest au Japon. En France, il se rencontre dans quelques départements du Sud-Ouest et du Sud-Est. L’espèce est également mentionnée en Lorraine, toutefois ces données doivent être confirmées. En Rhône-Alpes, l’espèce est très localisée dans l’Ain (pays de Gex, marais de Lavours), en Haute-Savoie (plateau des Bornes, Chablais), en Savoie (Chautagne) et en Isère (Grésivaudan, nord Isère). Des stations très isolées sont également signalées dans le sud de l’Ardèche et dans la Drôme. D’après l’Atlas préliminaire des papillons diurnes de Rhône-Alpes, des données non datées de l’espèce concernent le département du Rhône. Description L’Azuré de la Sanguisorbe a une envergure de 32 à 36 millimètres. Le dessus des ailes est bleu brillant avec une bordure marginale sombre et des taches noires allongées entre chaque nervure. La femelle se distingue du mâle par des marges sombres plus larges et des taches plus grandes sur le dessus des ailes. Chez les deux sexes, le dessous des ailes est brun clair avec des ocelles noirs ourlés de blanc. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Cet azuré fréquente les prairies humides et les tourbières, du collinéen au montagnard, où pousse sa plante-hôte exclusive : la Grande Pimprenelle ou Sanguisorbe officinale (Sanguisorba officinalis). Les œufs sont pondus un à un dans les fleurs de celle-ci. Les chenilles sont ensuite prises en charge par des fourmis. L’adulte vole de mi-mai à septembre. Particularités de l'espèce Une femelle ne pond en général qu’un œuf par fleur mais plusieurs peuvent se succéder sur la même inflorescence. La chenille la plus forte mange alors ses consœurs. Dans la fourmilière, les chenilles se nourrissent des larves de fourmis. 4 espèces de fourmis sont susceptibles de prendre en charge les chenilles de cette espèce jusqu'au stade adulte. DIREN Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce L’Azuré de la Sanguisorbe est vulnérable de par la forte spécialisation de son cycle de développement. Il est très menacé par la destruction des zones humides, le changement des pratiques agriculturales et le boisement spontané de ses milieux de prédilection. Le maintien de cette espèce sur notre territoire passe par la mise en place de mesures de gestion conservatoires des prairies marécageuses à Sanguisorbe et d’un suivi rigoureux des populations. Coll., 1999. Action plan for Maculinea butterfly in Europe. Council of Europe, Nature and environment, n° 97 : 64 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour l'alpien, le continental et le subméditerranéen Fiers V., Gauvrit B., Gavazzi E., Haffner P., Maurin H., 1997. Statut de la faune de France métropolitaine. Muséum national d’histoire naturelle, Paris. 225 p. Lafranchis T., 2000. Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Parthénope. 448 p. Lhonoré J., 1996 – Rapport final concernant le programme de recherche sur la biologie, l’écologie et la répartition de quatre espèces de Lépidoptères rhopalocères protégés (Lycaenidae, Satyridae) dans l’ouest de la France. Comité EGPN, ministère de l’Environnement, OPIE, contrat n°92025. 68 p. Petitprête J. & coll., 1999. Les Papillons diurnes de Rhône-Alpes – Atlas préliminaire. Muséum national d’histoire naturelle de Grenoble éd. : 203 p. Muséum national d’histoire naturelle, 2002. Cahiers d'habitats et d'espèces NATURA 2000. Connaissance et gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire. Tome 7 : espèces animales. La documentation française. Rozier Y., 1998. Les Maculinea (Lepidoptera, Lycaenidae) des zones humides : l’exemple de la réserve naturelle du marais de Lavours (Ain, France). Bulletin mensuel de la Société linnéenne de Lyon, 67 (10) : 291-294. Livre rouge national : En danger Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 :x Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 :x Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : annexe 2 Convention de Washington : Protection nationale :x Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Papillon Azuré des moullières (Maculinea alcon) Photo : Jorquin Lafranchis Distribution L’Azuré des mouillères est présent de l’ouest de la France jusqu’à la Chine. En raison de sa répartition discontinue, la plupart des sous-populations ne peuvent plus avoir d’échanges de gènes. En France, il est présent sur une grande partie du territoire mais est toujours rare. En Rhône-Alpes, quelques mentions concernent les départements de l’Ain (dans les marais de Lavours, les marais des Bidonnes…), de l’Isère et de l’Ardèche. Des données anciennes concernent le Rhône et la Loire. Il est absent de la Drôme. L’Atlas préliminaire des papillons diurnes de Rhône-Alpes le donne comme présent dans l’Ain, avec 3 stations dans la moitié est du département et absent en Savoie. L'espèce est toutefois à rechercher dans l'avant-pays savoyard. Description L’Azuré des mouillères est un papillon de petite taille, de 34 à 38 millimètres d’envergure. Le mâle a le dessus des ailes bleu lilas pâle bordé de brun. La femelle est brune avec parfois un lavis basal bleu. Le dessous des ailes chez les deux sexes est gris-brun clair ponctué de taches noires distinctes cerclées de blanc. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie L’Azuré des mouillères fréquente les zones humides et marécageuses des bordures de lacs et de rivières. Les œufs sont déposés sur les corolles fermées ou les feuilles terminales de gentianes hygrophiles. Les chenilles sont nourries par des fourmis. Les adultes volent de juin à août pendant 3 à 4 semaines. Particularités de l'espèce Le développement est lié à la présence de Gentiane des marais (Gentiana pneumonanthe, mais des pontes ont été citées sur d’autres espèces de gentianes) et de fourmis (Myrmica rugenodis ou M. scabrinodis selon les régions) qui nourrissent les chenilles près de 10 mois jusqu’au stade adulte. La progéniture de la fourmilière est ainsi épargnée ; plusieurs chenilles peuvent être hébergées. DIREN Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce L’Azuré des mouillères est menacé par la régression et la modification des zones humides. Le maintien de cette espèce sur notre territoire passe par la mise en place de mesures de gestion conservatoires des prairies marécageuses à Gentiane pneumonanthe, et d’un suivi rigoureux des populations. Fiers V., Gauvrit B., Gavazzi E., Haffner P., Maurin H., 1997. Statut de la faune de France métropolitaine. Muséum national d’histoire naturelle, Paris. 225 p. Lafranchis T., 2000. Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Parthénope. 448 p. Lhonoré J., 1996. Rapport final concernant le programme de recherche sur la biologie, l’écologie et la répartition de quatre espèces de Lépidoptères rhopalocères protégés (Lycaenidae, Satyridae) dans l’ouest de la France. Comité EGPN, ministère de l’Environnement, OPIE, contrat n°92025. 68 p. Petitprêtre J. & coll., 1999. Les Papillons diurnes de Rhône-Alpes – Atlas préliminaire. Muséum national d’histoire naturelle de Grenoble. 203 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour l'alpien et le continental Livre rouge national : En danger Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale :x Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Papillon Azuré des paluds (Maculinea nausithous) Photo : Thomas Roussel (BIOTOPE) Distribution L’Azuré des paluds est présent au nord de l’Espagne, au centre et à l’est de l’Europe jusqu’au Caucase et à la Mongolie. En France, il est localisé dans l’Est, de l’Isère à la Lorraine. En région Rhône-Alpes, sa présence est avérée en Isère, en Savoie et dans l’Ain. Dans le Rhône, sa mention concerne des données anciennes ou incertaines. Dans l’Ain, l’espèce est bien présente notamment dans les marais de Lavours et des Bidonnes où elle a été découverte récemment. Aucune station n’est connue en dessous d’une ligne Rive-de-Gier/Chambéry. Description L’Azuré des paluds à une envergure comprise entre 34 et 36 millimètres. Le dessus du mâle est bleu sombre avec une large bande marginale brune et des taches noires allongées sur l’aile postérieure et antérieure. La femelle a le dessus des ailes brun foncé parfois teinté de bleu à la base. Chez les deux sexes, le dessous des ailes est brun cannelle caractéristique. Il est exempt de taches marginales mais présente une rangée de fins points noirs dans l’aire postdiscale (bande du tiers extérieur de l’aile). Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie L’Azuré des paluds fréquente les prairies humides et marécageuses, à basse altitude jusqu’à 1 100 mètres. Les colonies ont besoin pour se maintenir de Grande Pimprenelle ou Sanguisorbe officinale (Sanguisorba officinalis) en abondance, et de nombreux nids de fourmis-hôtes. L’adulte vole en juillet-août en une seule génération. Particularités de l'espèce Très sédentaire, cette espèce fréquente le même habitat que l’Azuré des mouillères, mais davantage la périphérie plus sèche. Les œufs sont pondus dans les fleurs de sanguisorbes. Les chenilles sont élevées dans une fourmilière où elles se nourrissent du régurgitât des ouvrières ; elles profitent donc de l’hôte sans détruire le couvain (progéniture). DIREN Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce L’Azuré des paluds est menacé par l'assèchement des zones humides, la disparition ou l'abandon des prairies et par les fenaisons pratiquées pendant la période de vol des papillons. La conservation des populations d'Azuré des paluds dépend donc du maintien des prairies abritant des populations importantes de sanguisorbes et de fourmis-hôtes. Les fauches tardives (à la fin du cycle biologique des papillons) ou printanières (avant la floraison de la Sanguisorbe) par rotation, ainsi que le maintien de zones refuges non fauchées pendant plusieurs années est favorable au maintien de l’espèce. Parallèlement, un suivi scientifique annuel des populations est nécessaire afin d’évaluer et adapter le mode de gestion. Fiers V., Gauvrit B., Gavazzi E., Haffner P., Maurin H., 1997. Statut de la faune de France métropolitaine. Muséum national d’histoire naturelle, Paris. 225 p. Lafranchis T., 2000. Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Parthénope. 448 p. Lhonoré J., 1996. Rapport final concernant le programme de recherche sur la biologie, l’écologie et la répartition de quatre espèces de Lépidoptères rhopalocères protégés (Lycaenidae, Satyridae) dans l’ouest de la France. Comité EGPN, ministère de l’Environnement, OPIE. 68 p. Braud Y., 1998. Un exemple de suivi scientifique de la faune : le suivi des Lépidoptères protégés de zones humides en Rhône-Alpes. Document CREN Rhône-Alpes, 86 p. Muséum national d’histoire naturelle, 2002. Cahiers d'habitats et d'espèces NATURA 2000. Connaissance et gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire. Tome 7 : espèces animales. La documentation française. Rozier Y., Morand A. & Darinot F., 2001. Comment gérer l'habitat d'une plante et d'une fourmi pour sauver un papillon. Le Courrier de la nature n°193 : 34-39. Petitprêtre J. & coll., 1999. Les Papillons diurnes de Rhône-Alpes – Atlas préliminaire. Muséum national d’histoire naturelle de Grenoble. 203 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour l'alpien et le continental Livre rouge national : En danger Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 :x Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 :x Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : annexe 2 Convention de Washington : Protection nationale :x Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Papillon Azuré du baguenaudier (Iolana iolas) Photo : Thomas Menut (BIOTOPE) Distribution L’Azuré du Baguenaudier est présent dans les régions chaudes du pourtour méditerranéen, du Maghreb à l’Iran en passant par le sud de l’Europe. En France, ce papillon est localisé dans quelques départements du Sud-Est. En Rhône-Alpes, l’espèce est très rare et occupe des stations le plus souvent comprises entre 900 et 1 600 mètres d’altitude. En 1990, le département de la Savoie comptait 3 populations présentes sur les contreforts des Bauges, en Maurienne et Moyenne Tarentaise. La même année, une seule station était connue dans le sud de la Drôme. L’Azuré du Baguenaudier est également présent en Ardèche, et des données anciennes ou incertaines concernent le département de Haute-Savoie. Description Ce petit papillon a une envergure comprise entre 36 et 42 millimètres. C’est un des plus gros Lycénidés visibles en France. Le dessus des ailes est bleu lilas clair chatoyant chez le mâle et bleu violacé chez la femelle. La bande marginale brune est épaisse chez la femelle et étroite chez le mâle. Chez les deux sexes, le dessous des ailes est brun clair et la ligne d’ocelles (taches rondes évoquant des yeux) noirs sur l’aile antérieure est presque parallèle à la marge de l’aile. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Cet azuré fréquente les lisières et les bois clairs, chauds et pierreux, peuplés de Baguenaudier (Colutea arborescens), jusqu'à 1 800 mètres. Les œufs sont pondus isolément dans les fleurs de Baguenaudier. La chenille se développe dans les gousses dont elle mange les graines. Une seule génération vole entre mi-mai et juin. Particularités de l'espèce L’Azuré du Baguenaudier est une espèce qui a besoin des fourmis pour son développement : elle est dite « myrmécophile ». Elle est soignée par l’espèce Tapinoma erraticum. La chrysalide hiverne au sol et est très vulnérable. Des mâles isolés ont été signalés à plusieurs kilomètres de leurs sites larvaires. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce L’Azuré du Baguenaudier ne fait l’objet d’aucune protection sur notre territoire alors que l’évolution de ses populations semble bien compromise. En Rhône–Alpes, sa présence était étroitement liée aux cultures diversifiées en terrasses, le Baguenaudier occupant les friches intercalaires, les murets, les talus et les haies. L’Azuré du Baguenaudier et sa plante-hôte sont localement menacés par les aménagements d’origine humaine (lotissements, routes), l’extension de la viticulture et la déprise agricole. La survie de ce Lycénidé dépend de la protection de ses biotopes souvent proches des zones habitées. Fiers V., Gauvrit B., Gavazzi E., Haffner P., Maurin H., 1997. Statut de la faune de France métropolitaine. Muséum national d’histoire naturelle, Paris. 225 p. Lafranchis T., 2000. Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Parthénope. 448 p. Ligue suisse de protection de la nature, 1987. Les papillons de jour et leurs biotopes. Espèces, dangers qui les menacent. Protection. pp. 127-128. Petitprêtre J. & coll., 1999. Les Papillons diurnes de Rhône-Alpes – Atlas préliminaire. Muséum d’histoire naturelle de Grenoble. 203 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour l'alpien et le subméditerranéen Livre rouge national : Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Papillon Cuivré de la Bistorte (Lycaena helle) Photo : Benjamin Adam ((BIOTOPE) Distribution Le Cuivré de la Bistorte est présent dans le nord et le centre de l’Europe, à l’ouest de la Russie et vers l’est jusqu'à la région de l’Amour. En France, il est localisé et souvent peu abondant, réparti de manière très disjointe des Ardennes aux Pyrénées en passant par la Franche-Comté et l’Auvergne. En région Rhône-Alpes, le Cuivré de la Bistorte n’est présent que dans le département de la Loire. Description Le Cuivré de la Bistorte est un papillon de petite taille dont l’envergure ne dépasse pas 28 millimètres. Le mâle a le dessus des ailes violacé taché de sombre. Chez la femelle, le dessus est brun sombre avec une éclaircie fauve tachetée de noir sur l’aile antérieure. Chez les deux sexes, une large bande marginale orange est visible sur les deux côtés de l’aile postérieure. Cette bande colorée est limitée par une série de taches en forme de triangles blancs à base noire au revers de l'aile. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Le Cuivré de la Bistorte vit en colonies localisées et isolées dans les prairies marécageuses, mégaphorbiaies, clairières humides et bordures des tourbières de 400 à 1 800 mètres. Les oeufs sont pondus isolément au verso des feuilles de la Renouée bistorte (Polygonum bistorta). Les adultes volent de mi-mai à fin juin en une seule génération. Particularités de l'espèce Dans les Ardennes, il a été observé que les adultes passent la nuit au sommet des arbres les plus hauts d’où ils redescendent quand le soleil a réchauffé les lisières. C’est à ce niveau que les mâles attendent les femelles sur un territoire qu’ils ont choisi. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Le Cuivré de la Bistorte est menacé par le drainage et l’enrésinement de ses biotopes de prédilection. Le pâturage et la fermeture naturelle des milieux qu’il fréquente sont également défavorables à ce papillon. Sa survie dépend donc d’un équilibre actuellement précaire. Fiers V., Gauvrit B., Gavazzi E., Haffner P., Maurin H., 1997. Statut de la faune de France métropolitaine. Muséum national d’histoire naturelle, Paris. 225 p. Lafranchis T., 2000. Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Parthénope. 448 p. Ligue suisse de protection de la nature, 1987. Les papillons de jour et leurs biotopes. Espèces, dangers qui les menacent. Protection. pp. 127-128. Petitprêtre J. & coll., 1999. Les Papillons diurnes de Rhône-Alpes – Atlas préliminaire. Muséum d’histoire naturelle de Grenoble. 203 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour le continental Livre rouge national : Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale :x Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Papillon Damier de la Succise (Euphydryas aurinia) Photo : Thomas Menut (BIOTOPE) Distribution Ce papillon est présent du Maghreb à la Corée en passant par l’Europe et l’Asie tempérée. En région Rhône-Alpes, la sous-espèce Euphydryas aurinia subsp. aurinia est mentionnée dans la Loire, l’Ain, le Rhône, l’extrême nord de l’Isère et au-dessous de 1 500 mètres en Savoie et en Haute-Savoie. Description Le Damier de la Succise est un papillon de petite taille dont l’envergure est comprise entre 30 et 46 millimètres. C’est une espèce variable avec des différences entre spécimens de colonies voisines. Globalement, le dessus des ailes est fauve avec des dessins noirs d’importance variable. Sur les deux faces, une série complète de points noirs est visible dans la bande orange située le long de la marge de l’aile postérieure. La femelle est souvent plus grande. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Selon les sous-espèces, la plante-hôte et l’écotype varient. La sous-espèce aurinia préfère les prairies humides et les tourbières jusqu’à 1 850 mètres d’altitude. Les œufs sont pondus au revers des feuilles du Mors-du-Diable ou Succise des prés (Succisa pratensis). Les adultes volent pendant 3-4 semaines entre avril et juillet. Particularités de l'espèce Deux Hyménoptères parasitent la chenille et semblent responsables des fluctuations annuelles des effectifs du Damier de la Succise. Les études génétiques tendent à considérer le Damier de la Succise comme une super-espèce en voie de différenciation, avec des sous-espèces géographiquement distinctes et isolées par les plantes-hôtes des chenilles. DIREN Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce La sous-espèce Euphydryas aurinia subsp. aurinia est menacée par la disparition des zones humides engendrée par le drainage, l’enrésinement, la fermeture naturelle des milieux, la destruction des tourbières et la mise en culture des prairies naturelles. La fermeture du milieu, véritable problème pour la conservation des stations de la Succise des prés, peut être enrayée par le pâturage extensif voire par la fauche tous les 3-4 ans, de préférence en rotation sur plusieurs parcelles voisines et mise en exclos des Succises. Le but de ces opérations est de limiter le développement d’autres plantes comme la Molinie sans trop aérer les pieds de Succises qui risquent de perdre leur qualité d’abri pour les chenilles. Boissieu D., 2000. Modes de gestion adaptés au maintien du Damier de la succise (Euphydryas aurinia) en Centre-Bretagne. Université des sciences et techniques de Lille, mémoire de DESS. 100 p. + annexes. Fiers V., Gauvrit B., Gavazzi E., Haffner P., Maurin H., 1997. Statut de la faune de France métropolitaine. Muséum national d’histoire naturelle, Paris. 225 p. Lafranchis T., 2000. Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Parthénope. 448 p. Tolman T., Lewington R., 1999 : Guide des papillons d’Europe et d’Afrique du Nord. Ed. Delachaux et Niestlé. 320 p. Petitprêtre J. & coll., 1999. Les Papillons diurnes de Rhône-Alpes – Atlas préliminaire. Muséum national d’histoire naturelle de Grenoble. 203 p. Muséum national d’histoire naturelle, 2002. Cahiers d'habitats et d'espèces NATURA 2000. Connaissance et gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire. Tome 7 : espèces animales. La documentation française. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour l'alpien et le continental Livre rouge national : En danger Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 :x Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : annexe 2 Convention de Washington : Protection nationale :x Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Papillon Damier du chèvrefeuille (Euphydryas intermedia) Photo : Daniel Morel Distribution Le Damier du Chèvrefeuille fréquente les Alpes centrales, les monts Altaï, la région de l’Amour, la Chine et la Corée. Les populations françaises appartiennent à la sous-espèce alpine Wolfensbergeri Frey, parfois vue comme une espèce distincte endémique des Alpes. En Rhône-Alpes, il est connu en Savoie, Haute-Savoie et en Isère. Ailleurs, sa présence est uniquement notée dans le département des Hautes-Alpes. Jusqu'en 1974, seulement 3 localités certaines étaient connues. Depuis, le nombre de stations recensées pour ce papillon a considérablement augmenté (15 stations en 1999), notamment grâce à une forte pression d'observation en Maurienne et en Beaufortain. Description Le Damier du Chèvrefeuille est un papillon de 38 à 42 millimètres d'envergure. Le dessus des ailes est orné de bandes brun-rouge et fauve pâle séparées par des taches noires. Le dessous de l’aile antérieure présente une ligne régulière formée d’une succession de croissants jaunes dans la zone submarginale (vers le bord extérieur) et une ligne noire complète dans la bande discale (milieu de l’aile) jaune. Le revers des ailes est semblable chez les deux sexes. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Le Damier du Chèvrefeuille se rencontre généralement dans des habitats en mosaïques souvent peu accessibles (rives de torrents, gorges, taillis, landes à arbrisseaux nains, tourbières…) entre 1 400 et 2 000 mètres d’altitude, où pousse le Chèvrefeuille bleu (Lonicera caerulea), plante nourricière des larves. L’adulte vole de fin juin à juillet en une seule génération. Particularités de l'espèce L’adulte butine préférentiellement les inflorescences des Astéracées, en particulier les Adénostyles. On l'observe essentiellement sur les fleurs de Laitue des Alpes (Cicerbita alpina), les excréments et les flaques humides. Ce Damier reste souvent posé sur les taillis. Lorsqu'il est dérangé, il s'éloigne rapidement de vifs coups d'ailes. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Rare en Europe, le Damier du Chèvrefeuille est localisé et peu abondant en France, en Suisse et en Autriche. En Rhône-Alpes, les populations sont localisées et de petite taille. Bien que ce papillon vive dans des endroits retirés, il n'est pas à l'abri pour autant : les aménagements humains tels que voiries et stations de sports d'hiver constituent une menace certaine. D'autre part, la fermeture des milieux par l'abandon du pâturage ou des prairies de fauche peut nuire à l’espèce. Fiers V., Gauvrit B., Gavazzi E., Haffner P., Maurin H., 1997. Statut de la faune de France métropolitaine. Muséum national d’histoire naturelle, Paris. 225 p. Lafranchis T., 2000. Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Parthénope. 448 p. Ligue suisse de protection de la nature, 1987. Les papillons de jour et leurs biotopes. Espèces, dangers qui les menacent. Protection. pp. 127-128. Petitprêtre J. & coll., 1999. Les Papillons diurnes de Rhône-Alpes – Atlas préliminaire. Muséum d’histoire naturelle de Grenoble. 203 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour l'alpien Livre rouge national : Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Papillon Diane (Zerynthia polyxena) Photo : Maxime Briola (BIOTOPE) Distribution De répartition méditerranéo-asiatique, la Diane est présente du Languedoc à l’Asie Mineure avec des colonies isolées en Autriche et en République tchèque. En Rhône-Alpes, cette espèce est uniquement présente dans la Drôme et en Ardèche. Dans la Drôme, quelques rares stations ont été recensées notamment dans les Préalpes au sud du département à une altitude de l'ordre de 400 mètres. En Ardèche, les mentions de cette espèce sont plus nombreuses : au sud de Privas, la Diane est observée entre 100 et 500 mètres d'altitude. Description La Diane à une envergure comprise entre 46 et 52 millimètres. Le dessus des ailes est jaune orné de noire. L’aile postérieure est largement ondulée et, contrairement à l'aile antérieure est ornée de taches rouges. L'absence de rouge ou la présence (plus rare) d’une seule tache rouge sur le dessus de l'aile antérieure différencie entre autres la Diane de la Proserpine. Les taches rouges sont de taille variable sur le dessous des deux ailes. Les deux sexes sont semblables. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie La Diane fréquente les prairies, les pelouses et les landes ouvertes avec une préférence pour les endroits un peu humides, du littoral à 1 300 mètres. Les oeufs sont pondus isolément. La larve se développe surtout sur l’Aristoloche à feuilles rondes en France. L'adulte vole à partir de la mi-mars durant 3 à 4 semaines. Particularités de l'espèce La Diane est plus précoce que la Proserpine avec laquelle elle partage parfois les mêmes habitats dans le sud-est de la France, et avec laquelle elle semble pouvoir s’hybrider. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce La Diane présente localement de forts effectifs mais reste menacée, essentiellement à cause de la forte réduction de ses habitats, dans lesquels pousse la plante-hôte. En Rhône-Alpes, les activités humaines sont responsables de la disparition de bon nombre de ses biotopes et l'espèce doit faire l'objet d'une attention particulière. Fiers V., Gauvrit B., Gavazzi E., Haffner P., Maurin H., 1997. Statut de la faune de France métropolitaine. Muséum national d’histoire naturelle, Paris. 225 p. Lafranchis T., 2000. Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Parthénope. 448 p. Ligue suisse de protection de la nature, 1987. Les papillons de jour et leurs biotopes. Espèces, dangers qui les menacent. Protection. pp. 127-128. Petitprêtre J. & coll., 1999. Les Papillons diurnes de Rhône-Alpes – Atlas préliminaire. Muséum d’histoire naturelle de Grenoble. 203 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour le subméditerranéen Livre rouge national : Vulnérable Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 :x Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : annexe 2 Convention de Washington : Protection nationale :x Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Papillon Fadet des Laîches (Coenonympha oedippus) Photo : Jean Yves Kernel (BIOTOPE) Distribution Le Fadet des laîches vit en Europe entre les 43e et le 48e parallèles, en populations souvent très isolées les unes des autres, et atteint vers l’est la Chine et le Japon. En France, moins de 10 départements abritent l'espèce de manière certaine, dont les Landes forment un bastion encore dynamique. Dans la moitié est du territoire, ce fadet est mentionné uniquement en région Rhône-Alpes où des populations très localisées s'observent dans l'Ain, la Savoie et l'Isère, toujours à moins de 500 mètres d'altitude. Le Fadet des laîches peut être assez abondant dans certains biotopes. Description Le Fadet des laîches est un petit papillon dont l'envergure ne dépasse pas 42 millimètres. Le dessus des ailes est brun-noir presque sans taches. Le dessous est brun jaunâtre avec, à l’aile postérieure, une série de grands ocelles (taches évoquant un œil) noirs à centre blanc et cerclés de jaune. Une ligne brillante borde le dessous des ailes antérieures et postérieures. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Le Fadet des laîches affectionne les prairies humides et les marais anciens à cladiaies et cariçaies, toujours à basse altitude (moins de 500 mètres) dans nos régions. La présence de Molinie bleue (Molinia caerulea) ou de Choin noirâtre (Schoenus nigricans) est nécessaire à son développement. L'adulte vole de juin à début août selon l’altitude. Particularités de l'espèce La chenille hiverne dans les touradons de Molinie. Un hiver sec et froid avec au moins 25 à 30 jours de neige et de gel sont les conditions optimales de développement de la larve qui supporte une immersion de quelques jours lors de la fonte des neiges. L’adulte à un vol léger et sautillant. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Ce papillon est très menacé dans son aire de répartition par la disparition de marais peu modifiés et inondables en hiver, l'eutrophisation de l’eau et l'absence de fauchage important pour le maintien de l'ouverture de ses biotopes de prédilection. Une protection stricte associée à une gestion adaptée des principales stations est désormais nécessaire. Lhonoré J., 1996. Rapport final concernant le programme de recherche sur la biologie, l’écologie et la répartition de quatre espèces de Lépidoptères rhopalocères protégés (Lycaenidae, Satyridae) dans l’ouest de la France. Comité EGPN, ministère de l’Environnement, OPIE. 68 p. Fiers V., Gauvrit B., Gavazzi E., Haffner P., Maurin H., 1997. Statut de la faune de France métropolitaine. Muséum national d’histoire naturelle, Paris. 225 p. Lafranchis T., 2000. Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Parthénope. 448 p. Tolman T., Lewington R., 1999 : Guide des papillons d’Europe et d’Afrique du Nord. Ed. Delachaux et Niestlé. 320 p. Petitprêtre J. & coll., 1999. Les Papillons diurnes de Rhône-Alpes – Atlas préliminaire. Muséum national d’histoire naturelle de Grenoble. 203 p. Muséum national d’histoire naturelle, 2002. Cahiers d'habitats et d'espèces NATURA 2000. Connaissance et gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire. Tome 7 : espèces animales. La documentation française. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour l'alpien et le continental Livre rouge national : En danger Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 :x Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 :x Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : annexe 2 Convention de Washington : Protection nationale :x Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Papillon Fadet des tourbières (Coenonympha tullia) Photo : Thierry Disca (BIOTOPE) Distribution Le Fadet des tourbières est une espèce relictuelle de l'ère glaciaire. Elle est répartie dans le centre et le nord de l’Europe, en Asie tempérée et en Amérique du Nord. Les populations françaises se rencontrent dans le quart nord-est du territoire. Dans la région Rhône-Alpes, ce fadet ne subsiste qu'en petites populations très localisées dans les départements de l'Ain, de la Haute-Savoie et de la Savoie où ses stations sont situées en dessous de 1 400 mètres d'altitude. Description Le Fadet des tourbières est un petit Nymphalidé dont l'envergure est comprise entre 30 et 44 millimètres. Le dessus des ailes est fauve avec un petit ocelle (tache évoquant un œil) à l’extrémité de l’aile antérieure. Ce dernier est bien marqué sur le revers de l’aile. Le dessous de l'aile postérieure présente une bande blanche fractionnée ou continue, atteignant le bord supérieur de l'aile, et une série d'ocelles noirs cerclés de blanc bien visibles. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Le Fadet des tourbières fréquente les landes marécageuses et les tourbières. Les œufs sont pondus isolément sur les plantes hôtes. La chenille vit notamment sur la Rhynchospore blanche (Rhynchospora alba) et les linaigrettes. Les adultes volent de juin à juillet en une seule génération. Particularités de l'espèce Les adultes ont un vol lent et lourd. Ils s'éloignent rarement des lieux humides et butinent la Renouée bistorte, la Sanguisorbe officinale, les chardons... Hors de Rhône-Alpes (où cette plante est totalement absente), la Bruyère à quatre angles est souvent abondante dans les sites occupés et constitue une source de nectar privilégiée des adultes. DIREN Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Le Fadet des tourbières a fortement régressé à cause du drainage et de l’enrésinement de ses biotopes. La conservation de l’espèce passe par la restauration des conditions hydriques favorables au développement de ses plantes hôtes en freinant l’assèchement des sites par notamment la coupe des résineux, la lutte contre la recolonisation naturelle des ligneux ou l’élévation de la nappe phréatique par colmatage des drains. Des actions de fauchage ou de pâturage peuvent être préconisées mais elles doivent être appliquées par rotation et, par précaution, sur moins de 1/10e du site chaque année. Le pâturage est à proscrire sur les tourbières hautes en raison de l’effet néfaste du piétinement du bétail sur les sols tourbeux. Fiers V., Gauvrit B., Gavazzi E., Haffner P., Maurin H., 1997. Statut de la faune de France métropolitaine. Muséum national d’histoire naturelle, Paris. 225 p. Lafranchis T., 2000. Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Parthénope. 448 p. Tolman T., Lewington R., 1999 : Guide des papillons d’Europe et d’Afrique du Nord. Ed. Delachaux et Niestlé. 320 p. Petitprêtre J. & coll., 1999. Les Papillons diurnes de Rhône-Alpes – Atlas préliminaire. Muséum national d’histoire naturelle de Grenoble. 203 p. Système d’information sur la biodiversité en Wallonie. Observatoire de la faune, de la flore et des habitats : http://biodiversite.wallonie.be/especes/ecologie/papillons/C oenonympha_tullia02.html Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour l'alpien Livre rouge national : En danger Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale :x Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Papillon Hermite (Chazara briseis) Photo : Thomas Menut (BIOTOPE) Distribution L’Hermite est une espèce méditerranéo-asiatique présente au Maghreb, dans le sud de l’Europe, en Asie Mineure et de l’Iran au nord-ouest de la Chine. Les populations françaises sont situées dans la région méditerranéenne et de manière très localisée dans d’autres départements plus septentrionaux. En Rhône-Alpes, l’espèce était connue autrefois dans tous les départements. Elle n’a pas été revue depuis 1970 dans les départements de la Loire et de Haute-Savoie, dans la quasi-totalité du Rhône ainsi que dans le nord de l’Isère. Quelques foyers se maintiennent en Ardèche et dans la Drôme. Les stations les plus septentrionales de l’espèce se situent au nord-est du département de l’Ain. Description L’Hermite est un papillon de taille variable avec des différences d'envergure pouvant être importantes mais les femelles sont toujours de taille supérieure ou égale aux mâles. Le dessus des ailes est brun sombre. Sur l’aile antérieure, 2 ocelles noirs s’inscrivent dans une bande blanche traversant les deux ailes. Cette bande claire est divisée par des nervures sombres sur l’aile antérieure. Le dessous de l’aile postérieure est de couleur brun-beige chez le mâle et gris–beige chez la femelle. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie L’Hermite fréquente les pelouses sèches, rases et rocailleuses à basse altitude jusqu’à 2 400 mètres. Les œufs sont pondus un à un sur un support au ras du sol. La chenille se développe sur des graminées xérophiles. L’adulte vole de fin juin à septembre avec un pic en août, en une génération. Particularités de l'espèce Comme d’autres grands Satyrinés, l’Hermite s’oriente de façon à présenter l’aile inférieure perpendiculairement aux rayons du soleil lorsque les températures sont basses, et dans l’axe des rayons lors de fortes chaleurs. Les chenilles hivernent et achèvent leur développement au printemps suivant. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce L’Hermite est en régression importante dans les départements de la moitié nord de la France, où il est parfois à la limite de l’extinction. Les causes principales du déclin de l’espèce sont l’embroussaillement consécutif à l’abandon de l’élevage ovin, la destruction de son habitat par une urbanisation croissante, et l’extension de la viticulture et de l’arboriculture. Situé aux confins de la Loire et de l’Ardèche, le site du Suc du Clava abrite une population importante de cette espèce ; le Conservatoire Rhône-Alpes des espaces naturels y a entrepris des opérations de protection en vue de maintenir cette population dont l’isolement est préoccupant. Fiers V., Gauvrit B., Gavazzi E., Haffner P., Maurin H., 1997. Statut de la faune de France métropolitaine. Muséum national d’histoire naturelle, Paris. 225 p. Lafranchis T., 2000. Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Parthénope. 448 p. Ligue suisse de protection de la nature, 1987. Les papillons de jour et leurs biotopes. Espèces, dangers qui les menacent. Protection. pp. 127-128. Petitprêtre J. & coll., 1999. Les Papillons diurnes de Rhône-Alpes – Atlas préliminaire. Muséum d’histoire naturelle de Grenoble. 203 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour l'alpien Livre rouge national : Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Papillon Matrone (Pericallia matronula) Photo : Daniel Morel Distribution La Matrone est une espèce qui étend son domaine jusqu’en Sibérie orientale. Elle est essentiellement orientale en Europe, où les environs de Dijon constituent la limite ouest de sa répartition. En Rhône-Alpes, cette écaille est présente dans l'Ain, l'Isère, la Savoie et la Haute-Savoie. Description La Matrone est la plus grande des espèces d’écailles françaises. Le dessus des ailes postérieures est marron avec des taches crème de taille variable. Les ailes antérieures sont jaunes avec des taches noires. Le corps est rouge avec des dessins noirs sur le thorax et sur le dessus de l’abdomen. L’extrémité de l’abdomen est entièrement rouge. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie La Matrone fréquente généralement les pentes rocailleuses parsemées d'arbustes et les zones boisées humides et assez froides. Les chenilles se développent sur une variété de plantes basses et arbustives, durant 2 ans. L'adulte apparaît de juin à août selon l'altitude. Il ne s'alimente pas. Particularités de l'espèce Le mâle est actif de jour comme de nuit. La femelle, grande, lourde, vole rarement. Les couleurs contrastées notamment des ailes postérieures servent de défense à l’espèce en mettant en garde les oiseaux contre son goût désagréable : elle n’est pas comestible. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce La Matrone est la plus rare des écailles françaises. Elle est en régression depuis plus d'un siècle. La conservation des haies et des bosquets forestiers contribue à la préservation de ses populations. Toutefois, du fait de la grande variété dans le choix de ses plantes hôtes (Plantain, Myrtille, Prunellier, Chêne, Noisetier…), l'espèce n'est actuellement pas menacée par la disparition de ses habitats. Pour cette espèce qui exige de faibles températures, il y a plus à craindre d’un possible réchauffement climatique ; il pourrait être responsable de la disparition progressive de l'espèce dans les départements de l'est de la France, abritant encore de rares populations. Fiers V., Gauvrit B., Gavazzi E., Haffner P., Maurin H., 1997. Statut de la faune de France métropolitaine. Muséum national d’histoire naturelle, Paris. 225 p. http://www.inra.fr/internet/Hebergement/OPIE-nsectes/illus tr/gal00001.htm Chinery M. et Cuisin M., 1994. Les papillons d’Europe (Rhopalocères et Hétérocères diurnes). Delachaux et Niestlé. Leraut, P., 2003. Le guide entomologique. Delachaux et Niestlé. 527 p. Robineau R. (coord.), 2007. Guide des papillons nocturnes de France. Delachaux et Niestlé Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour l'alpien et le continental Livre rouge national : Vulnérable Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale :x Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Papillon Moiré des pierriers (Erebia scipio) Photo : Gérard Chr. Luquet Distribution Le Moiré des pierriers est endémique du sud-ouest des Alpes, en France et dans les Alpes maritimes italiennes. En Rhône-Alpes, des stations de cette espèce sont connues dans l’est de la Drôme, au sud de la Savoie et en Isère (aux confins de la Drôme). Dans ces deux derniers départements, l’espèce est plus rare. Description Le Moiré des pierriers a une envergure comprise entre 46 et 50 millimètres. Le dessus des ailes est brun sombre. L’extrémité de l’aile antérieure présente une bande fauve sur laquelle se dessinent 2 ocelles (taches rondes évoquant un œil) jumelés qui sont parfois couplés à 1 ou 2 autres ocelles. Le revers de l’aile antérieure est fauve bordé de brun. La femelle est plus pâle et présente des ocelles plus nombreux, surtout sur l’aile postérieure. Le dessous de l’aile postérieure est gris pâle chez la femelle et brun foncé chez le mâle. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Le Moiré des pierriers affectionne les éboulis, les moraines et les rochers de 1 200 à 2 500 mètres d’altitude, dans les massifs calcaires. La chenille vit sur des graminées et hiverne deux fois avant de se métamorphoser en papillon. Les adultes s’observent en vol de juin à août. Particularités de l'espèce La chenille se développe sur une graminée des pelouses caillouteuses et des rochers à distribution localisée : l’Avoine de Seyne (Helictotrichon sedenense), ainsi que sur une fétuque indéterminée. La nymphose des moirés se fait dans un abri léger constitué de fils de soie et d’herbes sèches ; toutefois des chrysalides de plusieurs espèces d’éboulis ont été trouvées à même le sol. DIREN Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Cette espèce est localisée mais assez abondante et ne fait l’objet d’aucune protection. Fiers V., Gauvrit B., Gavazzi E., Haffner P., Maurin H., 1997. Statut de la faune de France métropolitaine. Muséum national d’histoire naturelle, Paris. 225 p. Lafranchis T., 2000. Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Parthénope. 448 p. Ligue suisse de protection de la nature, 1987. Les papillons de jour et leurs biotopes. Espèces, dangers qui les menacent. Protection. pp. 127-128. Petitprêtre J. & coll., 1999. Les Papillons diurnes de Rhône-Alpes – Atlas préliminaire. Muséum d’histoire naturelle de Grenoble. 203 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour l'alpien Livre rouge national : Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Papillon Nacré de la Canneberge (Boloria aquilonaris) Photo : Jean-Yves Kernel (BIOTOPE) Distribution Le Nacré de la Canneberge est une espèce relictuelle de l’ère glaciaire qui s’étend de l’Europe centrale et septentrionale jusqu’à l’ouest de la Sibérie. En France, les populations sont très isolées et moins de quinze départements sont connus pour abriter l’espèce. En Rhône-Alpes, sa présence est mentionnée dans l’ouest du département de la Loire et en Haute-Savoie, au nord d’Annecy. Le Nacré de la Canneberge, présent dans les tourbières du massif du Jura, serait néanmoins absent du département de l’Ain. Description Le Nacré de la Canneberge a une envergure de 32 à 43 millimètres. Son identification est difficile et il peut être confondu avec les autres espèces du genre Boloria. Le dessus des ailes est fauve orné d’épais dessins noirs bien visibles. Le dessous de l’aile postérieure est marqué de blanc et de jaune et plus largement de brun-rouge. Les deux sexes sont presque semblables. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Le Nacré de la Canneberge fréquente les tourbières à sphaignes et canneberges (Vaccinium oxycoccos et microcarpum), jusqu'à 1 500 mètres d’altitude. Les oeufs sont pondus sur la Canneberge dont les chenilles se nourrissent. Le nectar du Comaret des marais est, quant à lui, très apprécié des adultes dont le vol s’étale de mi-juin à début août. Particularités de l'espèce Le Nacré de la Canneberge présente des taches noires sur le recto de l’aile antérieure en forme de « V » et disposées en vis-à-vis (›‹). Bien que de couleur vive, les mâles passent souvent inaperçus en vol. Les exigences écologiques de l’espèce sont bien différentes de celles des autres Boloria. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Les populations du Nacré de la Canneberge sont menacées par le drainage et l’embroussaillement naturel des tourbières. Les sites de reproduction doivent faire l’objet d’une surveillance et d’une gestion spécifiques afin de les maintenir dans un état favorable à l’espèce : lutte contre le développement des ligneux, restauration du régime hydraulique favorable au développement de la végétation des tourbières… Le drainage et le développement d’activités touristiques sont à proscrire dans les milieux ou l’espèce est présente. Fiers V., Gauvrit B., Gavazzi E., Haffner P., Maurin H., 1997. Statut de la faune de France métropolitaine. Muséum national d’histoire naturelle, Paris. 225 p. Lafranchis T., 2000. Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Parthénope. 448 p. Ligue suisse de protection de la nature, 1987. Les papillons de jour et leurs biotopes. Espèces, dangers qui les menacent. Protection. pp. 127-128. Petitprêtre J. & coll., 1999. Les Papillons diurnes de Rhône-Alpes – Atlas préliminaire. Muséum d’histoire naturelle de Grenoble. 203 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour l'alpien et le continental Livre rouge national : En danger Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale :x Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Papillon Nacré des Balkans (Boloria graeca) Photo : Daniel Morel Distribution Le Nacré des Balkans est présent dans le sud-ouest des Alpes et dans les montagnes des Balkans ; son aire de répartition est très disjointe. L’espèce est surtout répandue dans les Préalpes de la Drôme et dans le Mercantour. En Rhône-Alpes, des stations de reproduction de l’espèce sont connues au sud-ouest de la Savoie, au sud-est de l’Isère et dans l’est de la Drôme. Description Le Nacré des Balkans est un nacré de petite taille (32 à 40 millimètres d’envergure) et aux ailes anguleuses. De dessus, il est très difficile à distinguer des autres Boloria ; les ailes sont fauves avec des taches noires marquées. Sur le dessous de l’aile postérieure, une série d’ocelles (taches rondes évoquant un œil) sombres à centre clair et proches de la marge de l’aile, permet de faire cette distinction avec les autres espèces du genre Boloria. Un saupoudrage verdâtre sur le dessous de l’aile antérieure est observable à la base de l’aile chez les deux sexes. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Ce nacré est inféodé aux prairies alpines et subalpines, aux clairières et lisières, de 1 400 à 2 300 mètres d’altitude. Les œufs sont pondus sur la plante-hôte ou à proximité. La chenille se développe sur la Pensée éperonnée (Viola calcarata) en Savoie. Les adultes volent de juillet à août en une génération. Particularités de l'espèce Le Nacré des Balkans est localisé mais abondant lorsqu’il est présent. Par temps ensoleillé, les nacrés du genre Boloria ont un vol rapide au ras de la végétation. Lorsque le ciel est couvert, on les trouve facilement posés sur les fleurs, ailes repliées. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Le Nacré des Balkans est très localisé mais assez abondant dans les Alpes. La fermeture des milieux dans l’étage subalpin, due à la déprise agricole est défavorable à l’espèce. Fiers V., Gauvrit B., Gavazzi E., Haffner P., Maurin H., 1997. Statut de la faune de France métropolitaine. Muséum national d’histoire naturelle, Paris. 225 p. Lafranchis T., 2000. Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Parthénope. 448 p. Ligue suisse de protection de la nature, 1987. Les papillons de jour et leurs biotopes. Espèces, dangers qui les menacent. Protection. pp. 127-128. Petitprêtre J. & coll., 1999. Les Papillons diurnes de Rhône-Alpes – Atlas préliminaire. Muséum d’histoire naturelle de Grenoble. 203 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour l'alpien Livre rouge national : Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Papillon Petit Agreste (Arethusana arethusa) Photo : Thomas Menut (BIOTOPE) Distribution Le Petit Agreste est présent en Europe méridionale et centrale, en Asie Mineure, au sud de la Russie et en Asie. Sur notre territoire, l’espèce est assez localisée mais abondante. En région Rhône-Alpes, trois départements abritent de manière certaine le Petit Agreste : l’Isère, la Drôme et l’Ardèche. Des données postérieures à 1970 concernent les départements de la Loire, du Rhône, de l’Ain et de la Savoie. D’après l’Atlas préliminaire des papillons diurnes de Rhône-Alpes, l’espèce n’est pas connue en Haute-Savoie. Description De taille moyenne, le Petit Agreste a une envergure comprise entre 44 et 48 millimètres. Le dessus des ailes, brun foncé, est traversé par une bande fauve dentée incluant un ocelle (tache ronde évoquant un œil) apical noir sur l’aile antérieure. Une bande pâle traverse le dessous de l’aile postérieure à dominance gris-brun. Le revers de l’aile antérieure présente une grande plage orange. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Le Petit Agreste fréquente les steppes arides, principalement sur sol calcaire jusqu’à 1 100 mètres d’altitude. Les œufs sont lâchés un à un dans la végétation herbacée. La chenille se développe sur des graminées. Les adultes sont visibles de juillet à septembre. Il y a une seule génération. Particularités de l'espèce La sous-espèce arethusa préfère les terrains calcaires (bien que parfois présente sur sol acide). La sous-espèce dentata vole sur les sols sablonneux. Le statut taxinomique de cette dernière sous-espèce est encore mal connu. Elle se caractérise par une bande orange plus large et plus soutenue sur le dessus. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Bien qu’il ne soit pas protégé, le Petit Agreste est en régression rapide et constante sur notre territoire national et dans la région Rhône-Alpes. Dans la partie nord de cette région, il semble être au bord de l’extinction ; dans le sud, les populations sont plus nombreuses mais les parties arides qui constituent ses biotopes favoris sont souvent dégradées ou mutilées. Un recensement et un suivi régulier des stations de l’espèce sont nécessaires afin de réactualiser des données anciennes et d’apprécier l’étendue exacte de l’espèce à l’échelle régionale. Fiers V., Gauvrit B., Gavazzi E., Haffner P., Maurin H., 1997. Statut de la faune de France métropolitaine. Muséum national d’histoire naturelle, Paris. 225 p. Lafranchis T., 2000. Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Parthénope. 448 p. Ligue suisse de protection de la nature, 1987. Les papillons de jour et leurs biotopes. Espèces, dangers qui les menacent. Protection. pp. 127-128. Petitprêtre J. & coll., 1999. Les Papillons diurnes de Rhône-Alpes – Atlas préliminaire. Muséum d’histoire naturelle de Grenoble. 203 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour l'alpien Livre rouge national : Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Papillon Petit Apollon (Parnassius phoebus) Photo : Jean-Yves Kernel (BIOTOPE) Distribution Le Petit Apollon est une espèce boréo-alpine répartie des montagnes ouest de l’Amérique du Nord à la Sibérie, en passant par les Alpes ; son aire de répartition est très disjointe. Dans le Mercantour (Alpes-Maritimes), il est possible de rencontrer la sous-espèce gazeli. En région Rhône-Alpes, ce papillon n’est présent qu’à l’est du sillon alpin, sur les plus hauts sommets de trois départements seulement : en Haute-Savoie, autour de Chamonix, où il est rare et localisé sur les deux versants de la vallée (aiguilles Rouges et mont Blanc) et dans le haut Giffre. Dans le département de la Savoie, il est bien répandu dans la Vanoise, le Beaufortain et la Maurienne. Le Petit Apollon est plus rare en Isère, où il est cantonné à l’extrême sud-est (Rousses, Oisans). Description Le Petit Apollon est en fait un grand papillon, dont l’envergure est comprise entre 60 et 80 millimètres. Le dessus des ailes est blanc. Le bord des ailes antérieures présente des taches noires dont la dernière possède un point rouge en son centre (sauf chez la sous-espèce gazeli). Sur les ailes postérieures, l’espèce présente 2 ocelles (taches rondes évoquant un œil) rouges cerclés de noir et au centre blanc. Les antennes sont blanches annelées de noir. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Le Petit Apollon fréquente les lieux humides et frais où pousse la plante nourricière de sa larve, la Saxifrage faux-aizoon : prés humides, bords des torrents…, en montagne dès 1 300 mètres d’altitude. Les plus fortes densités s’observent toutefois près des neiges éternelles, de 2 000 à 2 700 mètres. L’adulte vole de juillet à août. Particularités de l'espèce Le Petit Apollon s’hybride parfois avec l’Apollon, dont il se distingue par ses antennes blanches nettement annelées de noir et de blanc ; le rouge des ocelles sur le dessus des ailes postérieures est également plus prononcé. La chenille de la sous-espèce gazeli est inféodée à l’Orpin rose. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce En région Rhône-Alpes, le Petit Apollon est menacé par les opérations de drainage excessifs et les aménagements touristiques (stations de ski). Un suivi des populations et une protection des stations vis-à-vis des aménagements humains dans les départements où l’espèce est la plus localisée sont préconisés en vue de sa conservation. Fiers V., Gauvrit B., Gavazzi E., Haffner P., Maurin H., 1997. Statut de la faune de France métropolitaine. Muséum national d’histoire naturelle, Paris. 225 p. Lafranchis T., 2000. Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Parthénope. 448 p. Ligue suisse de protection de la nature, 1987. Les papillons de jour et leurs biotopes. Espèces, dangers qui les menacent. Protection. pp. 127-128. Petitprêtre J. & coll., 1999. Les Papillons diurnes de Rhône-Alpes – Atlas préliminaire. Muséum d’histoire naturelle de Grenoble. 203 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour l'alpien Livre rouge national : Vulnérable Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale :x Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Papillon Proserpine (Zerynthia rumina) Photo : Thomas Menut (BIOTOPE) Distribution L’aire de répartition de la Proserpine englobe le sud de la France, l’Espagne, le Portugal et le Maghreb et atteint l’extrême ouest de l’Italie à l’est. En Rhône-Alpes, l’espèce a été observée dans de nombreuses localités dans deux départements : en Ardèche, elle est présente au sud de Privas, dans la zone de collines à l’est du département à des altitudes relativement basses comprises entre 100 et 400 mètres environ. Dans la Drôme, ses stations sont situées au sud du massif du Vercors à des altitudes comprises entre 300 et 1 000 mètres environ. Description D’envergure comprise entre 44 et 46 millimètres, la Proserpine est un papillon de taille moyenne. Le dessus des ailes est jaune pâle orné de dessins noirs et de taches rouges, y compris sur les ailes antérieures. Les ailes postérieures faiblement ondulées ainsi que la présence de plusieurs taches rouges sur les ailes antérieures permettent de le distinguer de la Diane. Les deux sexes sont semblables. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie La Proserpine vit dans la garrigue et le maquis ouvert où fleurit le Thym, jusqu’à 1 500 mètres mais souvent en dessous de 1 000 mètres. Les œufs sont pondus un à un sur l’Aristoloche pistoloche (Aristolochia pistolochia), plante nourricière de la chenille. Le vol des adultes s’étale sur 6 semaines à partir de mars jusqu'à juin, en une génération. Particularités de l'espèce Les chrysalides sont suspendues et environ 40 % d’entre elles hivernent deux fois avant d’éclore. Dans le sud de l’Espagne et par endroits au Maroc, la Proserpine vole en deux générations : au printemps et en automne. Ce papillon ressemble à la Diane qui partage parfois les mêmes stations. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce De manière générale, l’espèce est menacée par l’urbanisation et l’enrésinement. Toutefois en Rhône-Alpes, elle ne semble pas particulièrement en danger, en raison de la particularité de ses biotopes, souvent arides et difficiles à valoriser. L’extension des boisements de pins constitue la principale menace pour cette espèce dans cette région. Fiers V., Gauvrit B., Gavazzi E., Haffner P., Maurin H., 1997. Statut de la faune de France métropolitaine. Muséum national d’histoire naturelle, Paris. 225 p. Lafranchis T., 2000. Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Parthénope. 448 p. Ligue suisse de protection de la nature, 1987. Les papillons de jour et leurs biotopes. Espèces, dangers qui les menacent. Protection. pp. 127-128. Petitprêtre J. & coll., 1999. Les Papillons diurnes de Rhône-Alpes – Atlas préliminaire. Muséum d’histoire naturelle de Grenoble. 203 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour le subméditerranéen Livre rouge national : Vulnérable Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale :x Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Papillon Solitaire (Colias palaeno) Photo : Daniel Morel Distribution Le Solitaire est une espèce relictuelle de l’ère glaciaire, présente en Europe centrale et septentrionale, en Asie jusqu’au Japon, en Alaska et dans le nord du Canada. Les populations françaises sont localisées dans les Alpes et le Jura. C’est la Sous-espèce inféodées aux landes d’altitude que l’on rencontre en Rhône-Alpes. De nombreuses stations abritant l’espèce sont mentionnées en Haute-Savoie, en Savoie et en Isère. L’espèce est également présente dans la Drôme ; toutefois ses stations sont rares et localisées dans le sud-est du département, aux confins du département de l’Isère. Description Le Solitaire est un grand Piéridé de 48 à 64 millimètres d’envergure. Le dessus des ailes présente une large bordure marginale noire ininterrompue, sur fond jaune chez le mâle et sur fond blanc chez la femelle. Il se distingue des autres espèces du genre Colias par le dessous des ailes postérieures jaune uniforme, dont le seul dessin est un petit ocelle (tache ronde évoquant un œil) blanc. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Le Solitaire affectionne les tourbières, les prairies humides et les landes de 1 500 à 2 600 mètres dans les Alpes, et au-dessus de 600 mètres dans le Jura. La chenille se développe sur l’Airelle des marais et parfois peut-être sur les myrtilles. Les adultes volent en une génération de juin à août. Particularités de l'espèce La sous-espèce vivant dans les Alpes est plus petite avec le revers des ailes postérieures densément saupoudré de noir. On rencontre parfois des femelles jaune pâle. La chenille du Solitaire semble se nourrir la nuit, se dissimulant dans la journée. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Le Solitaire est considéré comme « en danger » sur le territoire national : l’espèce est globalement menacée par le drainage des zones humides dans ses stations à basse altitude et par la fermeture naturelle des ses biotopes. Toutefois dans les Alpes, bien que localisé le Solitaire est assez abondant. En effet, la plupart de ses stations se situent à des altitudes élevées et sont donc préservées des activités humaines. De plus, les processus d’atterrissement des milieux humides y sont beaucoup plus lents. Fiers V., Gauvrit B., Gavazzi E., Haffner P., Maurin H., 1997. Statut de la faune de France métropolitaine. Muséum national d’histoire naturelle, Paris. 225 p. Lafranchis T., 2000. Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Parthénope. 448 p. Ligue suisse de protection de la nature, 1987. Les papillons de jour et leurs biotopes. Espèces, dangers qui les menacent. Protection. pp. 127-128. Petitprêtre J. & coll., 1999. Les Papillons diurnes de Rhône-Alpes – Atlas préliminaire. Muséum d’histoire naturelle de Grenoble. 203 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour l'alpien Livre rouge national : Vulnérable Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale :x Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Papillon Thécla de l'Orme (Satyrium w-album) Photo : Thomas Roussel (BIOTOPE) Distribution La Thécla de l’Orme est présente en Europe (sauf au nord), en Turquie, dans l’Oural, au Kazakhstan et au Japon. En Rhône-Alpes, l’espèce est mentionnée en Haute-Savoie, Savoie et Ardèche, dans l’Ain et la Drôme. Selon l’Atlas préliminaire des papillons diurnes de Rhône-Alpes, de rares données postérieures à 1970 existent dans les 3 autres départements de la région. A l’heure actuelle, l’espèce est encore présente dans ces départements ; Il est certain qu’un effort de prospection permettrait de mieux définir la répartition de cette espèce extrêmement localisée. Description La Thécla de l’Orme est un petit Lycénidé dont l’envergure ne dépasse pas 34 millimètres. Le dessus des ailes est brun foncé. Le mâle se distingue de la femelle par une petite tache ovale et grise sur l’aile antérieure. Le dessous des ailes est brun clair avec sur l’aile postérieure une bande orange ourlée de noir et une ligne blanche en forme de « W » caractéristique. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie La Thécla de l’Orme fréquente les lisières, les bois clairs et les haies abritant de gros ormes jusqu’à 1 700 mètres d’altitude. Les œufs sont pondus à la base des bourgeons terminaux de l’Orme, dont la chenille se nourrit avant de manger les feuilles. L’adulte vole en une génération, entre juin et août selon l’altitude. Particularités de l'espèce La Thécla de l’Orme passe facilement inaperçue puisque l’adulte quitte assez peu le sommet des grands ormes florifères. Il descend surtout le matin pour boire sur le sol humide ou butiner les fleurs, le plus souvent des ronces et du Troène. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce La Thécla de l’Orme est localisée et rare en France. Elle est menacée entre autres par la graphiose de l’Orme, maladie qui a causé d’importants dégâts dans les années quatre-vingts sur la plante-hôte du papillon, et dont les ravages sont encore perceptibles. Fiers V., Gauvrit B., Gavazzi E., Haffner P., Maurin H., 1997. Statut de la faune de France métropolitaine. Muséum national d’histoire naturelle, Paris. 225 p. Lafranchis T., 2000. Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Parthénope. 448 p. Ligue suisse de protection de la nature, 1987. Les papillons de jour et leurs biotopes. Espèces, dangers qui les menacent. Protection. pp. 127-128. Petitprêtre J. & coll., 1999. Les Papillons diurnes de Rhône-Alpes – Atlas préliminaire. Muséum d’histoire naturelle de Grenoble. 203 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour l'alpien, le continental et le subméditerranéen Livre rouge national : Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la région Rhône-Alpes (guide méthodologique régional, C.S.R.P.N. Rhône-Alpes) FAUNE DETERMINANTE Papillon Zygène des cirses (Zygaena brizae) Photo : Hubert Lagrange (BIOTOPE) Distribution Les populations françaises du Zygène des cirses sont localisées dans le sud-est du territoire national : les Alpes-de-Haute-Provence et la Drôme. Cette population s’étend en Italie où deux stations sont actuellement connues dans les Alpes. Les stations les plus proches de cette population du sud-est des Alpes sont situées en Slovénie et dans l’est de l’Autriche. En région Rhône-Alpes, la majorité des stations de ce papillon sont situées dans le sud-est de la Drôme. De rares stations existent également dans le sud-est du département de l’Isère, en limite de la Drôme. Description Le Zygène des cirses est une petite espèce diurne qui possède peu d’écailles. Les ailes postérieures et antérieures sont noires avec de larges dessins rouges. Les taches rouges soudées forment un dessin fourchu sur les ailes antérieures. Les ailes postérieures sont entièrement marquées de rouge dans leur moitié basale et sont plus courtes et plus larges que les ailes antérieures. Les antennes en massue sont longues et de couleur sombre. Le corps épais est noir. Présence dans les ZNIEFF de Rhône-Alpes Ecologie Le Zygène des cirses vit essentiellement en lisière des hêtraies d’altitude entre 800 et 1 200 mètres où se trouve lesplantes nourricières des chenilles : les Cirse laineux (Cirsium eriophorum) ou tubéreux (C. tuberosum). En Rhône-Alpes, le vol est assez étalé selon la localité et l’altitude et s’observe de mai à août-septembre. Particularités de l'espèce Le Zygène des cirses peut également se rencontrer jusqu’à 1 800 mètres d’altitude dans des milieux plus ouverts où les cirses hôtes ne sont pas présents. L’espèce est peu remuante sur les fleurs et se laisse approcher sans difficultés : peu de prédateurs attaquent ce papillon dont le corps renferme du cyanure. Les indications de cette carte sont basées sur les citations de présence avérée de l'espèce dans les diverses ZNIEFF de la région. Les lignes vertes délimitent les trois zones biogéographiques : continentale, sub-méditerranéenne et alpienne. source : DIREN - cartographie : INFOSIG DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr Menaces et sauvegarde Bibliographie concernant l'espèce Le Zygène des cirses est un papillon rare et localisé à l’échelle nationale. Il est également rare et localisé dans les départements de la Drôme et de l’Isère où la population peut être considérée comme relictuelle. Ce Zygène disparaît parfois totalement pendant quelques années d’une station où elle se reproduit puis réapparaît sans que l’on puisse se l’expliquer. Toutefois son habitat ne semble pas particulièrement menacé, ses plantes-hôtes étant relativement communes. Drouet E. & Faille L., 1997. Atlas des espèces françaises du genre Zygena Fabricius. Editeur : J.M. Desse. 6p. Chinery M. & Cuisin M., 1994. Les papillons d’Europe (Rhopalocères et Hétérocères diurnes). Delachaux et Niestlé. 320 p. http://cyrille.deliry.free.fr/rhopaloceresrad.htm Fiers V., Gauvrit B., Gavazzi E., Haffner P., Maurin H., 1997. Statut de la faune de France métropolitaine. Muséum national d’histoire naturelle, Paris. 225 p. Lafranchis T., 2000. Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Parthénope. 448 p. Petitprêtre J. & coll., 1999. Les Papillons diurnes de Rhône-Alpes – Atlas préliminaire. Muséum national d’histoire naturelle de Grenoble. 203 p. Statut et régime de protection Statut ZNIEFF : déterminante pour le continental et le subméditerranéen Livre rouge national : Livre rouge régional : Directive Habitats annexe 2 : Directive Habitats annexe 2* (Prioritaire) : Directive Habitats annexe 4 : Directive Habitats annexe 5 : Directive Oiseaux annexe 1 : Convention de Berne : Convention de Washington : Protection nationale : Protection régionale : Protection départementale (01, 38, 42, 74) : Inventaire ZNIEFF modernisé Rhône-Alpes - fiches descriptives des espèces et habitats naturels déterminants # 1ère édition - novembre 2007 dépôt légal : novembre 2007 # ISBN n° 2-11-095226-1 DIREN 208 bis, rue Garibaldi - 69422 LYON CEDEX 03 tél : 04 37 48 36 00 - Fax : 04 37 48 36 01 - www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr