Les résultats des dernières élections européennes mais également ceux des élections régionales, parlementaires, nationales au sein des différents États membres de l’Union européenne (UE) - et notamment des États fondateurs - ont révélé ou confirmé le retour des extrêmes nationalistes, se réclamant de la souveraineté nationale. Ces résultats électoraux et le climat social et économique en Europe nous montrent qu’un certain repli national ou communautaire opère actuellement. Certains citoyens européens veulent reprendre le contrôle de leur économie par le biais de l’Étatnation car l'Europe ne leur semble pas assez solide pour les protéger et garantir la défense de leurs droits. Or l’État-nation ne peut seul subsister face à des ensembles économiques (États-Unis, BRIC, etc.) de la taille d'un continent. Face à ce constat, il est nécessaire et urgent de renforcer le processus de construction européenne tant du point de vue économique (harmonisation des politiques fiscales et développement d'un budget établi par le biais de ressources propres), que social (portabilité des droits pour les Européens en mobilité), que politique ou culturel. Pour ce faire, certains dispositifs bilatéraux en direction de la jeunesse, et qui ont fait leurs preuves, tels ceux développées entre la France et l'Allemagne (programme de mobilité, coopération éducative, Abibac, etc.) doivent être des exemples de bonnes pratiques et devenir source d’inspiration. Nous demandons que ces programmes soient étendus à davantage de pays européens et du pourtour méditerranéen (à l’instar de l’Allemagne qui a initié récemment la création de l’Office germano-grec pour la Jeunesse). Nous souhaitons que le Parti socialiste œuvre à la mise en place d’une plus grande intégration européenne. Si le développement d'Erasmus+ va dans le sens d'un élargissement des publics cibles, nous souhaiterions que des programmes européens de sensibilisation à la construction d’une identité européenne soient proposés à chaque élève d’école primaire, comme les programmes d’apprentissage précoce proposés par l’Office franco-allemand pour la Jeunesse. La participation à ces programmes et ces expériences de mobilité contribuent à développer le sentiment d’appartenance à la communauté européenne, marquent profondément le parcours des jeunes adultes en devenir et facilitent le développement d’un sens critique face aux politiques populistes. Enfin, nous souhaiterions que la visibilité des programmes européens initiés par la société civile soient davantage reconnus, encouragés et soutenus par les élus socialistes.