LES COSTUMES ET MASQUES du THEATRE ANTIQUE

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LE THEATRE ANTIQUE
Pour Mélitine
Les Dionysies
Il y a trois fêtes par an:
Les grandes Dionysies, au mois de l’Élaphébolion (mars/avril)
Les Dionysies rurales, au mois de Poséidon (décembre/janvier)
Les Lénéennes, au mois de Gamélion(janvier/février)
Durant cinq jours des auteurs dramatiques (les étrangers, grecs non Athéniens, étaient admis) s’affrontaient en
présentant en une journée trois tragédies et un drame satirique ; les œuvres étant préalablement choisies par
l’archonte. L'archonte choisissait l'acteur principal (protagoniste), le second rôle (deutéragoniste), le troisième rôle
(tritagoniste)... Puis avait lieu un tirage au sort pour désigner l'ordre dans lequel les poètes choisissaient leur
troupe. Ceci fait on assistait à une cérémonie (proâgon) de présentation générale du spectacle dans l'Odéon.
Toute la cité participait à cet évènement... De plus cela avait lieu le jour où le tribut devait être payé!
1er jour
2e jour
3e jour
Procession dionysiaque
Concours lyriques des dithyrambes
Comédies (au départ 3 poètes... puis 5)
Tragédies (un jour par poète) - tétralogie, donc trois tragédies et un drame
4e, 5e et 6e jours
satirique!!!
Présidées par le prêtre de Dionysos, elles débutaient par une grande procession, où de jeunes hommes déguisés
en satyres traversaient la ville en transportant l’image du dieu assis sur un char ressemblant à un bateau ; puis
avaient lieu les sacrifices d’animaux. Enfin la fête pouvait commencer...
Les bacchants et bacchantes, officiants de Dionysos, lui dédiaient un hymne sacré, le dithyrambe, ayant dessiné
un cercle autour de son autel et en dansant. Parfois l’un d’entre eux se détachait et montait sur une estrade afin
d’improviser une monodie... c’était les premiers protagonistes!
En 550, Thespis écrivit ces monodies, créant ainsi l’art dramatique.
Les chorèges (choregoi), les producteurs, avaient à leurs frais toute l’organisation, ainsi que les
rafraîchissements!
On peut penser qu'il y avait une ambiance de kermesse... (Platon nomme d'ailleurs le public des représentations
dramatiques la "théâtrocratie")
Durant la guerre du Péloponnèse, la durée de la fête fut réduite à quatre jours.
Rappel :
ARCHITECTURE
Le Théâtre grec :
Les grecs de l’Antiquité construisaient toujours leur théâtre en plein air, à ciel ouvert, dans un
endroit choisi pour ses qualités acoustiques.
Les théâtres étaient presque toujours construits au flanc d’une colline. Ils étaient tournés vers
la mer ou vers une vue de relief montagneux.
L’Odéon d’Athènes était une exception : il était recouvert d’un toit en bois de cèdre
remarquable, il s’agissait d’un petit théâtre et d’une salle de concert, pour 5 000 spectateurs à
peine. Les autres pouvaient facilement en contenir 24 000 (Syracuse), ou 30 000 (théâtre de
Dionysos à Athènes).
Les théâtres grecs avaient la forme d’une demi-assiette creuse.
Ces gradins, le koilon ou le theatron (lieu d’où l’on regarde) prenaient appui sur une pente
naturelle où les sièges en pierre étaient disposés.
Un espace plat circulaire ou semi-circulaire appelé orchestra s’étendait à la base des degrés.
Il servait d’emplacement pour le chœur, les danseurs, les chanteurs et musiciens qui
accompagnaient les acteurs. Il comportait parfois un autel de sacrifice pour Dionysos (Dieu du
théâtre) la thymélé.
Les premières rangées autour de l’orchestre offraient “les premières places“. Les sièges, munis
d’un dossier et parfois de bras, ressemblaient à de petits trônes.
Il était entouré d’une cuvette qui récupérait l’eau de pluie tombée de cette sorte d’entonnoir que
constituaient les gradins.
La scène était différente des théâtres modernes. C’était une construction élevée, droite, la
skénè, et qui fermait presque complètement le demi-cercle de gradins. Derrière la façade de
l’édifice se tenaient des locaux qui servaient de magasins et de vestiaires pour les acteurs.
L’étage inférieur se composait d’un mur, (mur de scène), orné de colonnes, entre lesquelles
s’intercalaient des panneaux peints. Ces panneaux constituaient tout le décor qui indiquait le
lieu et l’atmosphère dans lesquels se déroulait l’action. Au dessus de cette série de colonnes,
s’étendait un long balcon appelé proskenion. C’est là sans doute que se jouait presque
entièrement l’action des drames représentés dans les théâtres.
Les spectateurs accédaient au théâtre par des paradoï : c’étaient des passages ouverts entre le
proskenion et les ailes du theatron.
Théâtre grec (« Histoire du théâtre dessiné » -André Degaine-Niezt)
Reconstitution du Théâtre Grec d’Epidaure (Grèce)
Le Théâtre latin :
Les représentations du théâtre latin ont d’abord eu lieu en plein air sur des estrades provisoires.
Puis on construit des théâtres en bois. Le premier théâtre en pierre a été construit par Pompée
en 55 avant J.C. Sous l’Empire, chaque ville s’équipe d’un théâtre et d’un amphithéâtre.
Certaines cités possèdent même un odéon, théâtre de dimension réduite entièrement couvert qui
sert aux concerts et aux lectures publiques.
Dans de nombreux théâtres romains, les gradins ou cavea sont construits sur des murs, des
voûtes et des colonnades, ce qui nécessitait un terrain plat.
Ces gradins dessinent des demi-cercles. L’acoustique est améliorée en donnant aux gradins une
pente régulière et en plaçant sous ces derniers des vases de bronze dits vases résonateurs. Un
système de velum, toile tendu au-dessus des gradins, permettait de protéger du soleil.
Les spectateurs parvenaient à leur place par des souterrains ou des corridors voûtés : les
vomitorium. Ce système de réseau de galeries évitait de mettre en contact les différentes classes
sociales.
L’orchestra, en forme de demi-cercle, est une zone dallée où se trouvent les sièges des
sénateurs.
Le proscenium où évoluent les acteurs se trouve en hauteur. Derrière lui s’élève le front de
scène frons scaenae haut mur avec trois portes orné de colonnades et de niches pour les statues.
Au début de la représentation, un système de rideau était descendu jusque dans le sol puis était
remonté à la fin du spectacle.
En sous-sol, des machineries communiquent avec le proscenium par des trappes qui autorisent
des mises en scène sophistiquées. Des décors et des effets spéciaux permettaient en particulier
de faire apparaître ou disparaître les acteurs et faire descendre du ciel les dieux : deus ex
machina.
Le décor varie peu d’une pièce à l’autre, car le principal décor est fixe : c’est le mur de scène.
Sa décoration toujours plus lourde répond à deux objectifs : faire voir la générosité du donataire
du spectacle et fabriquer l’illusion, selon un code très précis. Le public romain raffole de ces
réalisations féeriques.
Théâtre romain (« Histoire du théâtre dessine » -André Degaine-Nizet)
Plan Théâtre Romain Lillebonne (Haute-Normandie)
Les différences :
Théâtre Grec
Théâtre Romain
L’architecte romain Vitruve (1er s.J.-C.) déclarait :
Que l’on trace une ligne qui sépare le plateau du mur de scène et l’emplacement de l’orchestre.
Ainsi le plateau sera plus large que chez les Grecs parce que tous les acteurs jouent sur la
scène, tandis que dans l’orchestre se trouvent les emplacements réservés aux sièges des
sénateurs. Et que la hauteur de ce plateau ne dépasse pas cinq pieds, pour que ceux qui seront
assis dans l’orchestre puissent regarder tous les mouvements des acteurs.
Nous pouvons comparer les différences sur les deux édifices :
Le théâtre grec est construit adossé à une colline, dans un lieu ouvert alors que le théâtre romain
est un édifice construit sur un terrain plat, dans un lieu fermé par le mur de scène.
L’orchestra grecque a la forme d’un cercle entier tandis que l’orchestra romain se limite à un
demi-cercle.
Le proskenion grec est plus reculé et deux fois plus étroit, le proscenium est en revanche deux
fois plus haut.
Les acteurs et les choristes sont séparés dans le théâtre grec ce qui n’est pas le cas dans le théâtre
romain.
Ce qui reste aujourd’hui (par exemple) :
Le théâtre antique d'Orange, construit sous le règne d'Auguste au Ier siècle par les vétérans de
la IIe légion de Jules César, est un des théâtres romains les mieux conservés au monde.
LES COSTUMES ET MASQUES du THEATRE ANTIQUE
Le théâtre est certes un divertissement, un événement de
la vie sociale, mais il ne faut pas oublier son caractère
instructif. Le théâtre est une mise en scène de l'Etat et de la société, il vise
notamment à enseigner des valeurs morales aux citoyens et à se pencher
sur des problèmes de la vie en communauté. Au départ, dans le théâtre
grec, les pièces ont un rapport avec la religion et la mythologie. Plus tard,
chez les romains, les thèmes concernent plus généralement la vie en
société (amour, argent, etc.).
Dans les deux cas, le jeu d’acteur s’appuie sur des décors, des costumes
et des masques.
LES COSTUMES
Les costumes sont différents entre le théâtre grec et romain car les pièces et les acteurs sont
différents. Dans le théâtre antique, bien que des rôles de femme soient joués, les acteurs sont
tous des hommes. Et chez les romains, ce sont le plus souvent des esclaves ou des affranchis :
tout citoyen voulant être acteur était, en effet, privé de ses droits civiques et politiques.
Les costumes du théâtre grec
La Grèce antique connaît déjà la notion de costume de théâtre : les acteurs revêtent des
vêtements, des souliers qui ne sont pas ceux de la vie quotidienne. Ceux-ci varient suivant
l'époque et le genre (tragédie, comédie, drame satyrique), mais leur rôle reste identique : il s'agit
de faciliter l'identification des acteurs. En effet, un même acteur peut jouer plusieurs rôles,
parfois très différents au cours d'une même pièce. Les pièces ne sont jouées que par trois acteurs
au maximum.
Les costumes permettent donc d’identifier les personnages : ils sont riches et voyants pour
pouvoir être reconnus de loin. Ils sont complétés par des accessoires distinctifs (sceptre pour
un roi par exemple, etc.). Les perruques sont blondes pour les jeunes gens, blanches pour les
vieillards, rousses pour les esclaves.
Pour la tragédie
On doit à l’auteur Eschyle, l'introduction des costumes dans la tragédie.
Les acteurs portaient une tunique longue appelée « chiton ». Ils avaient également un manteau
(himation) et des chaussures à épaisse semelle en bois de 25 cm (« cothurnes »), pour se grandir
et flatter l’allure conformément aux rôles.
Quand les acteurs incarnent les dieux et les héros ils portent alors des costumes somptueux,
d’une richesse proportionnelle à la qualité des personnages qu’ils représentent.
Les costumes n’appartiennent pas aux acteurs mais leur sont fournis par le chef de troupe
(« dominus gregis ») ou même par de riches particuliers.
Pour la comédie
Dans la tragédie le costume comique masculin comporte une tunique (« chiton ») mais celle-ci
est plus courte que dans la comédie et s’accompagne d’un manteau court.
Les acteurs vont pieds nus ou chaussés de « κόθορνοι / kothornoi », sorte de bottines, parfois
lacées, parfois dotées de bouts pointus. Elles ne possèdent pas de semelles compensées. Sinon
les acteurs portent des chaussures plates nommées « socci » ou des « crepida » (sandales
d’origine grecque).
Pour la comédie on retrouve des représentations figurées des costumes sur des peintures sur
vases ou des figurines.
Vase avec costume typique de la comédie :
Ainsi selon les types de pièces, on pourra résumer les costumes de la manière suivante :
Pour les pièces de sujet grec (« fabulae palliatae »), les costumes sont :
-
le pallium (sorte de toge),
tunique et manteau,
chlamyde (pièce de laine drapée attachée sur l’épaule par une fibule)
-
casaque,
tunique pour les femmes.
Les costumes du théâtre latin
Selon que la pièce est palliata (manteau) ou togata (toge), les costumes varient. Le même acteur
jouant plusieurs rôles, on doit identifeir aisément ces personnages grâce à des couleurs et des
accessoires particuliers.
Pour les pièces de sujet romain (« fabulae praetextae » ; « fabulae togatae »), les costumes
sont :
-
toge pour les hommes libres,
tuniques pour les esclaves,
manteau pour les voyageurs,
tunique, robe ou manteau pour les femmes,
manteau bigarré du leno, fichu jaune de la courtisane …
LES MASQUES
Ils symbolisent la possession surnaturelle. Les masques étaient moulés
sur le visage de l’acteur. De couleurs distinctes ils permettaient de
facilement reconnaître les différents personnages (les satyres en rouge,
les femmes en blanc...).
Ils auraient pour origine le masque mycénien, moulé, à l’époque, sur le
visage des cadavres...
Les fards et les masques symbolisent l’âge, la situation et le caractère des personnages.
Les masques servaient pour les changements de rôle et l'identification rapide des personnages
sur scène, au théâtre.
Les masques anciens ne couvrent que le visage. Par la suite, ils s'agrandissent vers le sommet
du crâne, afin d’y fixer des perruques ou au contraire, à laisser voir un crâne chauve. Le masque
est percé aux yeux et à la bouche, pour permettre au comédien de se déplacer et de s'exprimer
librement. De plus les masques servaient peut-être de porte-voix grâce à leur bouche évasée,
les spectateurs pouvaient alors suivre parfaitement la scène même s’ils étaient éloignés.
On trouve différents masques :
Le masque tragique est plutôt réaliste.
Le masque du drame satyrique porte une barbe, des oreilles pointues et un crâne chauve. Il y a
deux trous pour les yeux et un pour la bouche.
Le masque comique peut être très varié. Parfois, il caricature un personnage contemporain, bien
connu des spectateurs.
Dans Les Cavaliers, Aristophane plaisante sur le masque de l'acteur
représentant Cléon : selon lui, l'homme est si laid qu'aucun fabricant de
masques n'a voulu le représenter !
Très vite, des types de masques sont apparus suivant le personnage.
Au IIe siècle (avant J.C.), on dresse une liste de 76 masques :
-
44 modèles comiques,
28 modèles tragiques et
4 modèles de drame satyrique.
En raison de la fragilité de leur matériau (bois, cuir, cire, etc.), les masques originaux ont
presque tous disparu. En revanche, nous conservons une bonne idée de leur apparence grâce à
leur reproduction en terre cuite. De plus faibles dimensions, ces reproductions pouvaient être
déposées dans des tombes ou plus simplement utilisées comme objets de décoration.
Définitions du tragique et du comique…
La tragédie
La tragédie grecque a marqué le théâtre jusqu’à nos jours, où certains auteurs reprennent encore
la structure du chœur, comme Jean Genet, ou l’usage du tragique pour l’appliquer à leurs
personnages. Cependant, pour bien comprendre son fonctionnement, il est important de le
remettre dans son contexte politique et religieux : le théâtre athénien est un acte civique très
important dans la vie des citoyens, comme le révèlent de nombreux vases où sont peintes des
représentations. Enfin, c’est dans ce contexte que naît la notion de tragique : la fatalité à laquelle
est soumis le personnage le pousse à accomplir un défi et à se surpasser. C’est ce qui lui donne
sa condition de héros. Et si le tragique subira une longue évolution, c’est très souvent par rapport
à ses origines grecques qu’il se définit. Il faut donc voir dans le théâtre antique un grand moment
fondateur de notre culture artistique (littérature, etc.).
La tragédie, ou le “chant du bouc”, met en scène le héros à l’instant le plus tragique de sa
destinée. C’est principalement le chœur qui s’exprime (environ 50 personnes). Le public
entoure les choreutes qui interprètent le dithyrambe (cantiques en l’honneur de Dionysos)
parés des attributs du satyre (peaux de bouc) pour évoquer l’homme dionysiaque.
Les sujets des tragédies sont pour l’essentiel issus de quatre grands cycles légendaires :
- La guerre de Troie
- Les Atrides
- Le cycle thébain
- Le mythe d’Héraclès
Mais on pourrait aussi y ajouter le cycle des Danaïdes, pour Eschyle, ou encore celui de
Prométhée et des Argonautes. Le résumé des différents cycles serait trop long à résumer mais
pour de plus amples informations, on pourra se reporter à la bibliographie.
La comédie
La comédie, ou “chant du cosmos” (cortège de Dionysos), fait prendre conscience au spectateur
des problèmes majeurs de l’existence par le rire, contrairement à la tragédie qui le fait par la
peur.
L’épopée
Elle trouve son origine des rhapsodes qui, aux VIe et Ve siècles, chantaient des passages
saillants de l’Iliade et de l’Odyssée.
Les auteurs tragiques et comiques les plus célèbres
Le théâtre occupe tout le cinquième siècle, avec trois noms principaux. Chacun étant lié à une
période historique distincte, à un état d'esprit qui lui correspond.
Pour la tragédie :
Eschyle appartient à la glorieuse génération de Marathon, il vécut la bataille de Salamine, puis
la fin des guerres médiques; mais aussi le passage d'Athènes à la démocratie. (Les Perses,
l’Orestie , Les sept contre Thèbes
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Les pièces d’Eschyle sont marquées par la présence constante des dieux. Ce sont d’eux que
dépend la vie des hommes : c’est le fatum antique, ou le destin auquel nul mortel ne peut
échapper, jouet de la volonté divine ; dès lors, la grandeur et la majesté imprègnent les tragédies
d’Eschyle.
De plus, on parle souvent à propos d’Eschyle de " trilogies liées " : une trilogie est un ensemble
de trois tragédies. Elle est dite " liée " lorsque les trois tragédies portent sur un même thème.
Cela s’explique par le fait que les personnages du tragique grec s’inscrivent dans toute une
histoire familiale.
Ce que montre Eschyle, dès lors, c’est le destin d’une famille du même sang et son évolution
progressive vers un ordre. Par contre, l’action reste en général plutôt statique.
Sophocle (495-406), lui, connut l'apogée d'Athènes, l'enthousiasme des travaux de l'Acropole,
le Parthénon… (Antigone, Ajax, Œdipe)
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Chez Sophocle, tout d’abord, les dialogues ont une grande importance : c’est d’ailleurs avec
eux que l’auteur commence un grand nombre de ses tragédies. Ceci est lié au fait que le
personnage tragique se construit en différence ou en opposition par rapport à ses interlocuteurs
: il est une figure d’exception.
S’ensuit donc une autre caractéristique : la solitude du héros tragique, isolé dans un univers
hostile. Son personnage suffit à concentrer tout le tragique de la pièce. Ce dernier est renforcé
par la force de caractère du héros, qui n’est orienté que vers la réalisation de son entreprise.
Découle enfin de cette solitude le fait que le héros reste sans pouvoir agir face aux événements
qu’il subit dès lors malgré lui. Les dieux ne sont pas compris des personnages ;
Contrairement à Eschyle, Sophocle ne construit pas de tragédie liée : l’histoire tragique du héros
ne s’inscrit pas dans celle d’une lignée, dans la mesure où ce dernier n’est responsable que de
lui-même.
Euripide ( ) subit la guerre du Péloponnèse (Athènes contre Sparte), et reflète les souffrances
de cette période. (Andromaque, Médée, Iphigénie en Tauride).
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Son œuvre se caractérise par son innovation : les comportements humains et les situations
sont représentés avec plus de réalisme.
De fait, les personnages abandonnent la grandeur qui les caractérisait chez Eschyle : ce sont
des êtres humains avec leurs faiblesses, leurs peurs, leurs lâchetés, en dépit de leur haut rang.
Les dieux s’éloignent de l’univers des humains car ils ne sont plus un appui. Eux-mêmes
connaissent des rivalités et des disputes, et leur image se rapproche de celle des hommes.
Enfin, une véritable intrigue est créée. Elle supporte désormais toute l’action de la pièce.
Et pour la comédie : Aristophane (Les grenouilles, Les Nuées, les Oiseaux
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