Autres auteurs, documentation SOMMAIRE I – BIBLIOGRAPHIE, auteurs et livres II – CITATIONS III – CINEVIDEOGRAPHIE IV – WEBOGRAPHIE N° page 1 11 12 13 I – BIBLIOGRAPHIE, auteurs et livres en ces temps de bombardements médiatiques d'appâts rances et de surface des choses, je vous propose de contempler les sources du fleuve de nos évolutions mondiales et ses courants de fond : NOS REGLES DU JEU COLLECTIVES, observables donc réelles, et ce même si les pratiques y sont l'inverse de nos discours dominants. je vous propose de lire et de vulgariser autour de vous la notoriété et la diffusion de quelques ouvrages, quelques lectures sur nos REGLES DU JEU COLLECTIVES qui fabriquent nos évolutions mondiales, mis en relief par un autre surtout PAS recommandé : Bill CLINTON (ma vie) ! contexte : Nos règles du jeu sont notre création, humaine, et NOUS contribuons à leur permanente évolution, objectifs : L'objectif est de mieux identifier, renforcer et cultiver une population qui partage les mêmes valeurs, celles de vouloir améliorer les règles du jeu collectives vers davantage de mieux vivre ensemble, celles de vouloir évoluer vers des médias et capitaux financiers au service de pratiques démocratiques, au lieu de l'inverse actuel (des médias et des "démocraties" au service des capitaux financiers), par des actions médiatiques individuelles qui contiennent d’identifier et diffuser des thèmes, analyses et formulations plus pertinentes que les messages superficiels dominants, Il s'agit de diminuer notre solitude d'acteur de bonne volonté, il s'agit de s'écarter des offres superficielles de distractions et catastrophes sans causes bombardées par nos medias dominants, dont tous les éclairages augmentent notre incompréhension donc passivité donc catastrophes suivantes, il s'agit de faciliter, coordonner et améliorer nos actions médiatiques il s'agit de promouvoir la recherche, découverte et surtout diffusion de quelques messages intelligents, clarifiants et éclairants, pour mieux voir, comprendre et diffuser nos règles du jeu actuelles et leurs évolutions souhaitables, jusqu'à et y compris le développement du GRATUIT (ça, ce sera pour d'autres lectures, plus tard). C'est notre premier travail, et le plus productif de tous, en particulier merci de - me faire parvenir vos commentaires, - faire suivre ces lectures à quelques uns de vos correspondants (vos réseaux habituels, locaux et globaux, personnels et professionnels ...) - m'en signaler d'autres aussi clarifiants et documentés pour nous déniaiser davantage svp ! Contenus : Ces ouvrages sont disponibles sur http://www.amazon.fr ou http://www.amazon.com (version USA), ou pour les « déjà épuisés en neuf » (type « les hommes du pétrole », qui est la traduction française de « the prize » de YERGIN) sur http://www.abebooks.fr . Ces ouvrages ont en commun de tous parler de nos règles du jeu. 1 L’idée clé est de ne pas appeler exception ou « incroyable » (par exemple « ces fous de terroristes », confert CHOMSKY) ce qui n’est qu’illustration représentative de nos règles du jeu (par exemple les statuts de la CIA, confert BORJESSON), et de ne pas appeler complexe ce qui est simplement voulu, financé et cultivé, politiquement et financièrement (par exemple le déploiement de la drogue, l’augmentation de la précarité, l’appauvrissement des populations, l’isolement des individus, l’abêtissement des masses, l’affaiblissement des repères et pratiques citoyennes, … ). Les objectifs sont de : - nous détourner des bombardements médiatiques qui nous montrent avec délectation les inondations locales (notre « actualité ») pour nous empêcher de voir le principal et nous dissuader de nous occuper des sources de ces inondations. - visiter quelques unes des sources qui alimentent et construisent nos ouragans, cyclones et tsunamis mondiaux en pleine croissance (« économique » !) et dont les encore bien petits fruits font déjà la une de nos attentions médiatiques (terrorisme, guerres, précarité, épidémies, …). - regarder ailleurs que nos seuls fruits quotidiens (nos « évènements » et « thèmes d’actualité ») et de dé-couvrir l’environnement politique et financier de nos arbres économiques et sociaux (l’air, le soleil, la terre et l’eau de nos civilisations) jusqu’au noyau : nos enjeux et règles du jeu médiatique. Le fil conducteur de ces ouvrages est de vous proposer : - pourquoi (à cause de quoi) les lire : à cause du contrôle des medias (CHOMSKY), de nos histoires passées (YERGIN) et présentes (JOLY), et de tant d’informations activement occultées (BORJESSON) ou systématiquement tues (DIAMOND) … - pourquoi (pour obtenir quoi) les diffuser : pour mieux vivre ensemble. - avec qui, vers quels acteurs : tous vos proches qui partagent la valeur de diminuer égoïsmes et mensonges comment et quand, quelles étapes pour construire quoi : en étant média actif, PAS isolé, en véhiculant de belles infos dans vos réseaux, pour qu’après nos civilisations du travail puis du capital, nous construisions enfin la revanche du gratuit (d’autres lectures suivront). 2 SOMMAIRE N° page anthropologie 1/ Ralph LINTON (anthropologue), pour « De l’homme », (1936), 4 économie 2/ Joseph E. STIGLITZ (économiste), pour « La grande désillusion » (vers 2000-2003), économie 3/ J.K.GALBRAITH (économiste), dont “Tout savoir ou presque sur l’économie” (1978) prospective 4/ Alvin et Heidi TOFFLER (prospectivistes), le choc du futur (1974) , civilisations 5/ Emmanuel TODD (anthropologue), pour "après l'empire" (2002), 5 histoire du capital 6/ Fernand BRAUDEL (historien), pour « civilisation matérielle, économie et capitalisme », (1985 ?) capital 7/ Hernando DE SOTO (économiste), pour “the mystery of capital” (? 2000) media 8/ Noam CHOMSKY (sociologue) , pour "Media Control" (1994), 6 systèmes 9/ Michel CROZIER (sociologue), pour « Le phénomène bureaucratique » ( 1963), démographie 10/ MALTHUS (démographe), pour « essai sur le principe de population » (1798), 7 prospective 11/ le rapport du club de Rome, plus récent (années 1960), écologie 12/ Michel GARNIER (politicien), pour « l’Atlas des risques majeurs » (1992), sociologie 13/ MILGRAM (sociologue), car auteur d’une impressionnante et célèbre expérience ( ? 1950) systèmes 14/ Eva JOLY (juriste), pour “est-ce dans ce monde là que nous voulons vivre ?(2003) 8 histoire économique 15/ l’économie mondiale, une perspective millénaire, par Angus MADDISON, ( ? 2000) pétrole 16/ Daniel YERZIN (journaliste), pour "the prize" (1991), 9 médias 17/ Kristina BORJESSON (journaliste), pour « Black List » (2003), gratuit 18/ … livre sur le don, (référence à retrouver)… éthologie 19/ Boris CYRULNIK (éthologue), surtout pour les premiers ouvrages (depuis ? 1980), civilisations 20/ Jared DIAMOND, “Guns, Germs, and Steel” , Fates of Human Societies (1999) 10 religion et politique 21/ Steve COLL, pour Ghost Wars, chez Penguin politics, (2002+) politique exécutif 22/ Mikhaïl GORBATCHEV (politicien), pour ses Mémoires, chez Editions du Rocher social 23/ …, pour « quand la misère chasse la pauvreté » , chez … civilisations 24/ Pierre THUILLIER, la grande implosion, chez Fayard civilisations et climatologie 25/ Brian FAGAN, the long summer, chez Granta politique et économique 26/ Isaac DEUTSCHER, Staline, chez GALLIMARD (1949, 634 pages) politique 27/ auteur PAS recommandé, Bill CLINTON (politicien), pour « ma vie » (2004) 11 3 1/ Ralph LINTON, « De l’homme », (1936), disponible aux éditions de Minuit, Superbe livre. « archéologue de formation, puis ethnologue de profession, il pose les résultats auxquels l’anthropologie est parvenue et pose les problèmes essentiels qu’elle n’a su encore résoudre ». Anecdote (dans le livre) : un exemple de transformation complète, religieuse et sociale, par l’arrivée d’une nouvelle technologie économique. Il y a cinq siècles toute l’île de Madagascar cultivait le riz avec une technique de "la terre brûlée". Une parcelle produisait du riz pendant 5 ans, puis la terre était nettoyée par le feu et laissée à reposer pendant 20 ans avant d’être remise en riz. Certaines étapes (brûlage…) de cette technologie nécessitaient de nombreux bras, donc la vie sociale était structurée en classique système de large cellule matriarcale adaptée à ces besoins. Les règles de partage de la récolte étaient collectives, et les habitats provisoires puisqu’il fallait déménager tous les 5 ans. Malgré les remparts des villages le pillage des filles était coutumier entre villages. Non par invention mais par diffusion, une nouvelle technique prit racine dans un coin de l’île. Ce fut la culture par terrasse inondée. Un couple seul put auto-produire ses besoins, et sans besoin de déménager. Quand les colons blancs arrivèrent, cette partie de l’île avait sept rangées de remparts autour des villages, ils eurent bien plus de mal à y pénétrer, les structures familiales étaient restreintes au foyer conjugal, les récoltes n’étaient pas collectives et les terres se transmettaient aux enfants du couple. Même les dieux étaient tout autres dans les mythes fondateurs des légendes et des religions. Par notre révolution économique, nous sommes dans la révolution de tous nos repères sociaux, y compris religieux, mystiques et mythiques. Fin de l’anecdote. 2/ Joseph E. STIGLITZ, « La grande désillusion » ( ! entre 2000 et 2003, à préciser), chez Fayard, Prix Nobel d’économie, Ancien économiste en chef, Vice Président de la Banque Mondiale et conseiller de Bill Clinton, il témoigne avec une mitraillette d’arguments de la période 1990 – 2000 où la religion du tout libéral (privatisations, libre circulation des capitaux et des produits) et ses prêtres financiers du FMI ont financé à leurs profits la destruction économique et sociale de leurs « bons élèves forcés» worldwide, en Europe (Russie entête), Asie (Indonésie, Thailande), Afrique (Ethiopie, Kenya, Côte d’Ivoire) et AmSud (Mexique), et pourquoi leurs « mauvais élèves réticents » (Chine, Inde, Malaisie, Corée du Sud, Pologne, Botswana) ont moins mal progressé. 3/ J.K.GALBRAITH, “Tout savoir ou presque sur l’économie” (1978) Une citation : « J’ajouterai à cela l’étude du rôle des organisations, de la manière que les hommes ont de faire appel aux grandes entreprises, aux syndicats et aux gouvernements pour satisfaire leurs besoins économiques; l’étude des buts poursuivis par ces organisations dans la mesure où ils s’accordent ou s’opposent à l’intérêt général. Et enfin la manière de faire prévaloir l’intérêt de la collectivité.” 4/ Alvin et Heidi TOFFLER, le choc du futur (1974) , édité chez Denoël ou la troisième vague (1980) , édité chez Denoël 4 5/ Emmanuel TODD, pour "après l'empire" (2002), chez Gallimard le regard d’un anthropologue, étayé de statistiques autant démographiques que financières, une analyse géostratégique qui trouve dans l'anthropologie des variables causales et de pertinents "weak signals" avec, ce qui ne gate rien, un style et une rédaction très fluide, superbe, rempli de splendides fulgurances, contrepied très clairement argumenté à tant de messages dominants de nos médias : a/ des peaux rouges aux arabes, le goût des USA pour le va-t'en-guerre contre les désarmés, b/ la corrélation des douleurs de la transition culturelle vers la stabilisation démographique avec l'alphabétisation et la non corrélation avec les religions, chrétiens ou musulmans y ont vécu autant de soubresauts mais à des époques différentes, c/ le lien entre structure familiale et structure des empires, par cultures égalitaires (Rome, communisme russe), inégalitaires (Grèce, Allemagne, Japon), et à frontière variable (USA, anglo-saxons), d/ après la chute de l'URSS, le prétournant des USA en 1990-1995, la reprise de leur non égalitarisme envers leurs noirs (exemple : la diminution des mariages mixtes pour les femmes noires aux USA avec la chute de l'URSS), e/ le vrai tournant des USA en 1995, diminuer leur fossé interne avec leurs pauvres par choix de laisser-aller vers leur facilité prédatrice mondiale, avec en conséquences - la diminution de leurs structures et fonctionnements démocratiques, - le recul de leur universalisme externe, le révélateur noir et hispanique (jaunes IN, black OUT, frontière floue actuelle pour les hispanos) - les démocrates et républicains soutiennent tous deux Israel mais pour des motifs opposés - le ploutocrate prédateur USA motive les Eurasiens (Europe et URSS, puis Chine et Japon) à rapprocher leurs forces économiques et militaires ... et j'y ai certainement oublié dix fois plus et formulé dix fois moins bien. bis/ ... et si vous le trouvez encore, du même auteur "l'illusion économique" (? même éditeur?) 6/ Fernand BRAUDEL, « civilisation matérielle, économie et capitalisme », (1985 ?) (Trois tomes : tome1 :… ; tome 2 : les jeux de l’échange ; tome 3 : le temps du monde), édité en livre de poche « références » Braudel utilise trois étages pour décrire l’économie. La zone de base, la plus épaisse de toutes, est celle de la vie matérielle (tome 1), puis au dessus viennent les jeux de l’échange (tome 2), et la zone supérieure est celle du capitalisme, le temps du monde (tome 3), « celle des calculs et de la spéculation ». Une citation : « pour cette zone (… de l’étage le plus élevé de l’économie… ) qui n’est pas la vraie économie de marché mais si souvent sa franche contradiction, il me fallait un mot particulier. Et celui qui se présentait irrésistiblement, c’était bien celui de capitalisme » 7/ Hernando DE SOTO, pour “the mystery of capital” (? 2000). Pourquoi certains pays pauvres ne s’enrichissent pas ? parce que la croissance des richesses a besoin de la croissance du capital, et que pour croitre le capital a besoin d’avoir le droit d’exister ! Or dans la majorité des pays (80% de la population mondiale) le capital individuel est mort, sans droit à une mobilité économique. Donc enrichir les pauvres, diminuer les maffias, augmenter le respect du pouvoir central par l’ensemble d’une collectivité, demande de construire le droit à la propriété individuelle ! Passionnant car vrai et très conséquent : par manque de ce droit (et peut être exprès) l’aide US à la perestroika finança la croissance des maffias russes et la destruction de l’état russe. J’y ajoute que le droit à la propriété d’un capital individuel mobilisable nécessite le droit individuel tout court, donc l’inverse de la croissance actuelle des dictatures mondiales, l’inverse de l’évolution de nos riches démocraties en oligarchies où un establishment de riches mondiaux s’enrichissent dans l’appauvrissement de leur majorité. Enrichir les pays pauvres et développer les démocraties demande aussi ne pas laisser s’appauvrir les classes moyennes des pays riches et leur rôle démocratique, guérir la maladie de nos démocraties qu’est l’évolution de nos plus riches pays au service de clans oligarchiques qui détournent les lois à leurs profits (famille Bush : élection en Floride arbitrée par le frère, guerre du pays pour les profits familiaux du pétrole et des ventes d’armes, délits d’initiés en Md$ … impunément). 5 8/ Noam CHOMSKY, pour "Media Control" (1994), ouvrage 1/ "Media Control" (1994, environ 80 pages en format poche),, superbe description du fonctionnement des media, "the spectacular achievement of propaganda" ouvrage 2/ "le profit avant l'homme" (1999, 240 pages en 10/18), recueil de diverses conférences ou articles qui illustrent de mille exemples locaux les thèmes de Media Control. Je ne le résume PAS, c'est trop intéressant à lire, mais juste quelques extraits, en avant goût du type de contenus. a/ Sur la forme, livres courts, analyses limpides, rédaction simple, documentation "universitaire américain" (plus de 500 ouvrages référencés). b/ Sur le fond, la thématique principale est que démocratie + capital ont accouché d'une (page 209) "démocratie capitaliste d'état". Nos systèmes médiatiques sont au service d'une minorité de riches. Ils promeuvent le néolibéralisme où le « moins d'état » affiché nourrit en pratique « autant d'état avec moins pour les pauvres » (moins d'aide sociale, santé, éducation, sécurité du travail, niveau des salaires, ...) … et davantage pour les riches (protectionnisme et subventions à mes grandes entreprises là où je suis moins compétitif, et là où je suis compétitif guerres économiques pour imposer aux autres un "libre-échange mondial", avec guerres militaires pour occuper l'esprit et les medias ailleurs, d’autant plus qu’en prime j'y augmente davantage mes capitaux que dans l'aide sociale ...). Le contenu principal y est la description très étayée (mille exemples précis, localisés, datés) de la main mise des capitaux financiers sur l'économie mondiale au service des riches et au détriment des populations qui s’y appauvrissent. C'est l'envers du décor des discours dominants, la description de comment la domination mediatique de cette minorité lui permet de nous inonder de mensonges lénifiants ("l'Amérique aime déployer la démocratie dans le monde », « seul le libéralisme enrichit les populations », « le Fast Track, l'ALENA est bon pour les populations, l'AMI sera utile à tous, etc ..") tout en éteignant, interdisant systématiquement tous les témoignages du contraire (les riches financent et forment les dictatures pour assassiner toute tentative démocratique dans tout pays où ils ont des capitaux à protéger, les classes moyennes s'appauvrissent même dans les pays développés, ... ). ... exemple (page 202) : "le terme militant communiste connu ... qui désigne les paysans, les militants syndicaux, les défenseurs des droits de l'homme, etc..." (= tous ceux qui ne servent pas en priorité la croissance des capitaux financiers). ... exemple l'ALENA (page 193, cité du New York Times) : "évènement bienvenu et d'une importance capitale car il permet la réduction des coûts de main d'oeuvre américains à un niveau inférieur à celui de tout grand pays industriel, Grande Bretagne exceptée" ... quoiqu'au passage ... "il y aurait aussi des perdants, avant tout les femmes, les Noirs et les Hispaniques et plus largement les travailleurs semiqualifiés - c'est à dire la majorité d'une ville où 40% des enfants vivent déjà en dessous du seuil de pauvreté, souffrant de problèmes de santé et d'éducation qui les enchainent déjà à un destin amer". (page 199) "les prétendus accords sur la liberté du commerce font partie de ces dispositifs d'atteinte à la démocratie. Ils sont destinés à transférer les décisions relatives à la vie et aux aspirations des populations entre les mains de tyrannies privées opérant en secret et sans contrôle ni supervision des pouvoirs publics ou de l'opinion". La seule démocratie acceptable dans nos medias, la seule évoquée capable d'enrichir sa population, est celle du grand capital et ce même si depuis trente ans ses pratiques appauvrissent volontairement toutes ses populations (moins d'aide sociale, santé, éducation, sécurité du travail, niveau des salaires, ...) . 9/ Michel CROZIER, pour « Le phénomène bureaucratique » ( 1963, disponible au Seuil), Belles observations sociologiques où il illustre le lien entre les systèmes de gestion et les relations individuelles. 6 10/ MALTHUS, pour « essai sur le principe de population » (1798, disponible chez GF-Flammarion). Il a le mérite d’avoir en son temps tiré la sonnette d’alarme sur l’explosion démographique, avec d’utiles éclairages historiques sur les pratiques de régulation démographiques de diverses sociétés au fil des siècles. Mais son hypothèse centrale s’est avérée fausse, car nous avons reculé la frontière démographique de nos capacités alimentaires. Aujourd’hui très peu diffusé et partout décrié il a surtout servi au XXième siècle à être cité pour clore le bec à tout signal d’alarme (parler d’intérêt pour une baisse démographique c’était être Malthusien, donc dans l’erreur), pour protéger notre Croissance économique d’une diminution démographique qui diminuerait nos valeurs monétaires. Un des premiers à tirer la sonnette d’alarme démographique, il fut utilisé à l’envers car propager les défauts de sa sonnette a nourri la croissance de nos marchés financiers par les problèmes humains et matériels engendrés par l’explosion démographique. 11/ le rapport du club de Rome, plus récent (années 1960), fait la même démarche. Il tira encore la sonnette d’alarme contre l’explosion démographique, mais encore avec une hypothèse centrale qui s’est avérée fausse, car nous avons reculé la frontière démographique de nos capacités d’extraction de matières premières. En plus ce Club était plus scientifique dans ses outils que dans ses raisonnements. Passionné pour les nouvelles capacités de calcul des nouveaux ordinateurs, il utilisait un calcul matriciel d’extrapolations linéaires qui n’avait aucune pertinence pour en extrapoler des prévisions car - le linéaire ne vaut que pour une très petite durée, - faire de la prospective en linéaire sur des horizons en décennies ne colle absolument pas avec les transformations bien plus rapides de nos économies. 12/ Michel GARNIER, « l’Atlas des risques majeurs (écologie, environnement, nature) » (Plon, 1992) 13/ MILGRAM, auteur d’une impressionnante et célèbre expérience ( ? 1950) : Un laboratoire américain hyper-connu récolte par annonce des participants à une expérience psychologique sur l’ apprentissage par récompense-punition. Les candidats tirent au sort leur rôle de professeur ou d’élève. Le professeur pose les questions, et envoie une décharge électrique si l’ élève se trompe. D’ abord douce (2 volts, 10 V,…) la décharge augmente jusqu’ à devenir mortelle (400 V, 1 000 V, …) si l’ élève se trompe trop souvent. Le vrai but de l’expérience n’est pas l’apprentissage mais la relation à l’autorité, représentée par les chercheurs-experts du laboratoire:’ élève est un comparse acteur, qui se trompe toujours trop souvent. Avec diverses étapes de soumission à l’ autorité (qui "assume toute la responsabilité"), 67% des professeurs (individus "moyens") tuent leur élève (pour un salaire de manoeuvre). Morale : réalisée après la deuxième guerre mondiale, cette expérience éclaire la longue chaine d’irresponsabilités dans l’ envoi des millions de juifs, gitans ou autres "indésirables" aux camps de la mort. Chaque acteur n’est responsable que de "presque rien", l’un établit les listes, l’autre fait les arrestations, l’autre charge dans les trains, et tous obéissent au chef. Autre morale : par ces saucissonnages de nos responsabilités individuelles, hier SS aux ordres de Hitler ou aujourd’hui cadre économique au "service du client", nous singes dominés sommes "tous irresponsables" de nos dégradations mondiales en qualité de vie écologique, économique ou sociale, et à condition d’y rester payés ne protestons pas. Nous localisons chez nos singes dominants la responsabilité que notre travail soit de faire proliférer nos dictatures financières mondiales, pour nos multinationales privées et nos pays développés. 7 14/ Eva JOLY, “Est-ce dans ce monde là que nous voulons vivre ? (2003) chez Folio documents, a/ Sur la forme, livre court, lisibilité "grand public" (une histoire ...), documentation "juge d'instruction" (sources citées et accessibles) b/ Sur le fond, J'inclus cet ouvrage "déjà cité dans nos mass medias" afin d’éclairer le positionnement des ouvrages cités : ni droite ni gauche, ailleurs ! Il a l'inconvénient de la naïveté, l’auteur découvre enfin ce que d’autres auteurs hurlent déjà depuis plusieurs générations (Chomsky a dépassé les 70 ans), Il a l'avantage du courage, décrivant un exemple local (tiens, encore le pétrole) de nos règles du jeu mondial avec faits et acteurs, anecdotes et courants de fond. Un exemple : quand elle fait la une des medias qui l'accusent de tous les défauts (grosse tête, veut sa pub, ...) elle est accostée lors d'une réception par un gentil général qui la soutient aimablement ("vous allez réussir") avant d'aussi gentiment la prévenir ("mais ne venez pas chez nous, vous n'auriez pas 48H" ... sous entendu = avant d'être assassinée, car dans les marchés de l'armement on est plus sérieux que ces amateurs de pétroliers). Un de ses commentaires : elle constate que cette société (Elf) est en concurrence sur des marchés mondiaux, et en conclut que ses concurrents ont au moins autant de pratiques illégales, car sinon vu l’intensité et les enjeux (en milliards de dollars) de la compétition, ils attaqueraient Elf en justice pour "pratiques déloyales". Impressionnant sur l’apparition d’une justice « par les riches et pour les riches » en ce qui concerne les relations d’arbitrages « juridiques » entre multinationales et même entre multinationales et états, qui échappent aux populations avec pour la très grande majorité de leurs litiges l’utilisation d’instances de médiation (Chomsky, page 207 : "commissions de conciliation non élues et n'ayant pas de comptes à rendre") qui ne sont soumises à aucune législation d'aucun pays. Elle y témoigne en faveur de pratiques citoyennes, sur la domination en-cours du non-droit et la prolifération des corruptions et dictatures au service de la domination maffieuse d’une minorité de superriches au détriment de toutes nos racines démocratiques, sur la nécessité de mondialiser le territoire de la justice, en commençant par resserrer les moyens et les pratiques de contrôles sur les plus fortunés. 15/ l’économie mondiale, une perspective millénaire, par Angus MADDISON, éditions de l’OCDE un chiffrophile impressionnant, démographie et PIB sur mille ans, mondiaux et par zones, avec commentaires sobres et clairs. 8 16/ Daniel YERZIN, pour "The Prize" (1991), fabuleuse histoire du pétrole depuis le premier puits (1849, ou 1859?) "the epic quest for oil, money and power", Titre traduit en français par "Les Hommes du Pétrole", mais épuisé (= à trouver d'occasion ou lire in english, disponible en "paperback" neuf autour de 20€ ). a/ Sur la forme, livre long (? 600 Pages), lisibilité "grand public" (polar, livre à suspense ...), rédaction lumineuse, fluide, documentation "universitaire américain" (plus de 1 000 ouvrages référencés). b/ Sur le fond, superbe fresque de l'histoire du pétrole, mais dont l’intérêt principal est ailleurs : le pétrole n'y est qu'un cas utilisé pour illustrer nos règles du jeu politico-économique, nos intérêts et comportements d’acteurs locaux et mondiaux, nos volte faces permanentes et totales entre discours et comportements. Elle illustre pourquoi et comment nous passons à la trappe toutes nos valeurs affichées en faveur de nos enjeux politiques ou financiers du jour, par exemple quand les pétroliers indépendants du Texas se retrouvent en train de supplier leur pire ennemi, le gouvernement fédéral, de leur venir en aide pour protéger leurs prix (à « au moins 1$ le barril » alors qu’ils étaient plongés à « moins de 10 cents ») lors des premiers chocs d'inondation du marché en bruts du moyen orient. Elle témoigne aussi d’étapes de la vie économique d’un produit et de ses marchés : - depuis la naissance d’un marché avec la vitesse de déploiement de la lampe à pétrole en une décennie au XIXième, ou de l'automobile en une autre décennie au début du XXième, qui nous rappellent que nos explosions digitales ne sont que la Nième répétition de la capacité de croissance explosive de marchés nouveaux où les volumes passent de milliers à millions en une décennie, - jusqu'à la mort d’un marché quand l'éclairage au pétrole s'éteint (remplacé par l'ampoule électrique) … mais le moteur à combustion interne arive et démarre la deuxième vie du produit pétrole. Et surtout elle illustre trop bien pourquoi du point de vue « raisonnable » des pouvoirs dominants les guerres ou dictatures locales (orientales, africaines, amérique latine, ...) ne sont que des "dégâts collatéraux" d'importance secondaire par rapport au fleuve central de l’ enjeu prioritaire et critique du pouvoir et de ses rapports de forces (avec son trio militaire, technologique et économique … pour médiatique) . Par exemple, à la fin de la deuxième guerre mondiale, l'Allemagne n'avait plus de pétrole dans ses tanks pour la bataille du débarquement en Normandie, ni le Japon dans les avions de ses kamikazes ! 17/ Kristina BORJESSON, « Black List » (2003), cite une douzaine de journalistes d’investigation Signifie « liste noire » : une douzaine de récits par une douzaine de journalistes d’investigation qui depuis un beau matin (différent pour chacun) se sont retrouvés sur une « liste noire », interdits de medias et maudits par leur profession. Un commentaire, trop joli, par l’un d’eux en début de son texte qui raconte combien il était fier et confiant dans le système américain de liberté d’expression … jusqu’à ce qu’il mette le nez où il ne fallait pas. Un exemple, sur le soutien politique et financier de la CIA vers des cartels de la drogue en Amérique du Sud pour faciliter et accélérer (avec de très grand succès : excellent professionalisme !) le déploiement de la drogue dans les quartiers noirs. Empêcher les masses de s’organiser a toujours inclus de les affaiblir en leur fournissant des problèmes qui les ocupent à autre chose. 18/ … livre sur le don, (référence à retrouver)… 19/ Boris CYRULNIK, pour le regard d’un éthologue, surtout les premiers ouvrages (depuis ? 1980), 9 20/ Jared DIAMOND , pour “Guns, Germs and Steel , Fates of Human Societies” (1999, prix Sulitzer). Je l’ai découvert en français, sous le titre “de l’inégalité parmi les sociétés”. Livre fabuleux. Propose sa meilleure réponse à la très belle question : « pourquoi les blancs ont-ils envahi les noirs, et pas l’inverse ? » Décrit 10 000 ans de développement des civilisations humaines mondiales à partir de l’étude de chaque terrain local initial, en climat, géographie et axes de communication. Observe les conséquences de l’environnement local sur la plus ou moins grande diversité végétale et animale localement disponible, par présence native et surtout par diffusion. Décrit l’avantage qu’a eu l’Eurasie d’être un continent dont l’orientation horizontale (Est - Ouest) est propice à la diffusion des espèces (végétales et animales) et donc aussi à la diffusion des inventions (par circulation des hommes), alors que l’Afrique ou l’Amérique ont l’inconvénient que leur axe vertical (Nord - Sud) est d’une part moins propice aux diffusions d’espèces (par de plus nombreuses barrières climatiques tels des déserts, mais aussi car la diversité climatique diminue le taux d’adaptation des déjà plus rares espèces qui réussissent le voyage) et d’autre part moins propice aussi aux diffusions d’inventions (la circulation des hommes y est plus restreinte). Ainsi la vitesse d’évolutions des civilisations est observée, détaillée, décorrélée de tout a priori génétique (absence du principe de causalité entre ethnie ou race et type de civilisation) et surtout corrélée d’a posteriori en conditions de l’environnement local et voisin (lien de causes à effets conformes aux observations récoltées entre les faits environnementaux et les observations sur les sources et la vitesse de déploiement des civilisations). La diversité végétale et animale propice à la naissance des civilisations et les caractéristiques géographiques propices à leur vitesse de croissance y est identifiée comme une conséquence de l’environnement géographique, local et voisin. Même pour ceux (il y en a !) qui ne partagent pas cet approche « a-raciste », la présentation des informations et les éclairages élémentaires (historique de diffusion géographique d’inventions, …) sont impressionnants et passionnants. Magnifique pour mieux visualiser des racines de diversité culturelle et des facteurs de propagation et évolution des civilisations. 21/ Steve COLL, pour Ghost Wars, ( ? 2004, Penguin politics, 712 pages) comment nous finançons l’Arabie Saoudite qui elle même finance les intégristes musulmans à propager mondialement les mosquées (constructions, budgets de fonctionnement) encadrées par des intégristes, tout en finançant nos élus (Bush en tête) à chercher ailleurs les sources des terroristes qui nous frappent (80% des 25 terroristes du 11 Septembre 2001 étant de nationalité Arabie Saoudite, ce pays ne fut pas du tout pointé comme « axe du mal » puisqu’il finançait les élus des USA à se maintenir au pouvoir ensemble). 22/ Mikhaïl GORBATCHEV, pour ses Mémoires, chez Editions du Rocher Est-ce davantage de dissimulation, ou de sensibilité humaine, ou est-ce surtout la différence de point de vue et d’habitudes d’expression entre un communiste soviétique et un démocrate américain. Alors que Clinton (suivant) est un joueur de basket ball qui veut gagner ses campagnes électorales et omet ses principaux dossiers, partenaires et lobbies de groupes de pressions et d’intérêts politiques, Gorbatchev est un empereur qui veut transmettre des pouvoirs à ses sujets. Bien davantage que Clinton, il clarifie les enjeux (tel son état des lieux initial d’un empire ruiné de décennies de gérontocratie et pompé à 40% de son PIB par le lobby militaro-industriel) et les jeux d’intérêts, d’acteurs, de tactiques, de cultures, et surtout les immenses difficultés d’une vraie volonté de transformation d’une société (ah, les mille pièges à éviter avec toujours un de trop où tout s’inverse, telle la vodka !!) . Retour d’expérience d’un apprenti sorcier où certes le bonne volonté ne suffit pas mais comme en Mai 1968 au moins l’envie a existé, et en nos temps de transformation de toutes nos civilisations, certes les leçons micro-économiques de nos business occidentaux nous dotent de quelques repères et outils, mais là l’échelle est autre, elle contient des règles du jeu politique et médiatique. Les expériences sociologiques se font dans les leçons de l’histoire, ce livre présente un point de vue très intéressant, sensible et détaillé sur une leçon très conséquente. 10 26/ Isaac DEUTSCHER, pour son « Staline », première édition en 1949 Superbe illustration des liens entre l’intérieur et l’extérieur, entre le politique et l’économique, illustration d’outils et méthodes pour prendre et se maintenir au pouvoir en interne, et des rapports (= de force) avec les autres puissances externes, de Hitler aux capitaux occidentaux. J’y ai enfin compris que Munich n’était pas un aveuglement ni une lâcheté mais surtout les fruits de la haine des capitaux mondiaux pour le communisme, l’envie et le pari que Hitler attaquerait d’abord vers l’Est. 27/ auteur PAS recommandé / Bill CLINTON, pour « ma vie » (2004) (= celui-là est le contre-exemple, on peut ne PAS le lire) Effrayant. Magnifique illustration des mass-medias dominants, où "ce qu'on y montre sert surtout à nous empêcher de regarder ailleurs". Le livre est une tristement merveilleuse illustration des appâts rances de la sincérité. Objectif sur la vie électorale et politique, il fourmille d’épisodes avec comment taire, situations détaillées et illustrées de dix mille informations factuelles, vérifiables et chiffrées avec dates, noms, lieux, individus. Rien n’y manque du superficiel, mais tout y manque du principal. Totalement menteur par omission, il occulte tous les sujets de fond et ne contient aucune information sur aucun dossier, aucun éclairage sur les enjeux, critères de décisions et comportements des acteurs institutionnels et financiers concernés. Tous les dossiers y sont traités à la sauce du théâtre des acteurs individuels, certes une variable, mais insuffisante ! La comparaison avec YERZIN rend ce livre de Clinton totalement superficiel : quand il rencontre un nouvel élu, il rédige qu’il lui « souhaite de réussir » mais sans donner aucun éclairage sur les acteurs institutionnels et enjeux matériels et financiers de la situation. La plus simple illustration de ce permanent, conséquent et volontaire mensonge par omission est la totale absence du principal acteur politique de la période décrite : le grand capital est non évoqué, non cité, non commenté … alors qu'il est le partenaire direct, quotidien et intime de CLINTON puisqu' il s'agit de ses financeurs, contributeurs vitaux pour ses campagnes électorales ! hypothèse 1/ ( terrifiante, je n'y crois pas) Bill CLINTON est sincère : même à la tête de l'exécutif, même président, il est niais, naïf, et croit aux discours dominants et autres mensongers et tristement périmés rêves américains ? Certes toutes les religions ont toujours eu des relations conflictuelles avec leurs saints, car ils ont l'intérêt de promouvoir les mensonges fondateurs avec la puissance, passion et conviction de leur sincèrité, mais ils ont l'inconvénient que l’augmentation de leur notoriété risque de les amener à descendre de leurs nuages en devenant enfin un peu informés et d’avoir alors des réactions regrettables car non contrôlables. Pour toute propagande la notoriété d’un héros ou d’un saint est toujours préférable après sa mort pour diminuer ces risques de dérapages. Non, dans sa position de patron et vu combien il occulte même la récolte de ses fonds de campagne (quels lobbies ont financé combien pour quels soutiens), Bill CLINTON n'est pas un saint naïf et crédule! S’il occulte toute information pertinente et n’apporte aucun éclairage sur les enjeux matériels et financiers des très nombreux dossiers qu’il a connus et où il est intervenu, ce n’est pas par manque de place ni manque d’intérêt, c’est pour ne dé-ranger personne. hypothèse 2/ (oui, j'y crois plus facilement) Bill CLINTON est sincère mais professionnel donc socialement responsable : il a l'inertie de son métier de menteur au service d'une image sociale favorable à son parti démocrate, et l'inertie de son métier de négociateur qui sait ne pas parler de ce qui dérangerait toutes les parties prenantes ! hypothèse 3/ la seule vraie, un prorata inconnu entre les hypothèse 1 et 2, Clinton est sincèrement ouvert dans son livre, mais par automatisme occulte inconsciemment et consciemment (les proportions me restant inaccessibles) ce qui dérangerait son propre parti démocrate, donc il parle avec passion et satisfaction du théâtre superficiel en évitant tout enjeu ou acteur de fond. 11 Quand un président américain ose écrire que "la politique américaine est de promouvoir la démocratie", c'est bon d’avoir le relief des millers de témoignages factuels et circonstanciés de Chomsky. 12 Autres livres … recommandés par d’autres : x/ « Ebène », chez j’ai Lu, par Richard KABUSZINSKY = ++ via HBO et SVA x/ « the social life of information”, par John Seely Brown, Paul Duguid = ++ via SVA "IT NOW SEEMS a curiously innocent time, though not that long ago, when the lack of information appeared to be one of society's fundamental problems..." x/ « L'économie mondialisée », par Robert REICH1 (in english, ancien conseiller de Clinton), chez Dunod, et « le futur parfait » = ++ via SVA x/ La Troisième Voie de Anthony GIDDENS & Tony BLAIR, Seuil = ++ via SVA x/ par André MAUROIS, « voyage en Amérique », x/ retouver la force de l’amour, le couple le sexe et l’inconscient, par Claude et danielle ALLAIS, chez Edition du relié = ++ via PDO, « Pour toi j'ai un titre de bouquin hors normes. Le titre est cucu, le bouquin une introduction et une ouverture étonnante sur la vie relationnelle et le fonctionnement (et dysfonctionnement relationnel) de l'esprit humain qui est apparemment ce que tu recherches depuis longtemps. Il est écrit par deux couples de psychanalystes et thérapeutes de couples. Je t'en dirai plus long sur C… , ma femme, et sur moi, mais surtout sur ce deuxième couple si tu es intéressé...Je te dis tout de suite, c'est très loin de tes préoccupations "extérieures", par contre en ce qui concerne l'intérieur... 1 Mot de l’éditeur (source fnac.com). Avec la baisse du coût des transports, le développement extraordinaire des télécommunications et l'ouverture inéluctable des frontières, l'économie se mondialise. Dans ce nouvel environnement, les grandes firmes traditionnelles laissent peu à peu la place à des réseaux mondiaux d'entreprises, dont la logique de fonctionnement est très différente. Vous pourriez penser en regardant la superbe ligne de la dernière Mazda qu'elle est la preuve de la suprématie japonaise dans ce domaine. En fait la carrosserie a été dessinée en Californie ; les pièces, fabriquées en Angleterre et assemblées au Mexique, incluent des composants électroniques conçus dans le New Jersey et manufacturés au Japon. Cet exemple pose la question de l'interdépendance et de l'imbrication de nos économies. De nos jours, penser simplement en termes de nation est anachronique. Les objectifs et les moyens de la politique industrielle doivent être complètement revus. Dans les pays développés, le fossé s'élargit entre une minorité - " les manipulateurs de symboles " - qui valorise ses compétences à l'échelle de la planète, et les travailleurs " routiniers " soumis à la concurrence mondiale. Les inégalités se creusent. Or la richesse d'une nation, c'est son capital humain. Pour le valoriser et assurer ainsi la prospérité économique future, il faut fournir un effort spécifique en faveur de l'éducation et de la formation. Publié aux Etats-Unis en 1991 et traduit en français en 1993, ce livre marque une étape fondamentale dans la réflexion macroéconomique sur la mondialisation des échanges et l'évolution du travail dans les sociétés développées. La richesse de son analyse et l'originalité de ses conclusions en ont fait un ouvrage de référence, régulièrement cité par les chercheurs, journalistes, analystes et enseignants. 13 II – CITATIONS 1/ Dante, extrait de Convivio, I,12 : "Si manifestement par les fenêtres d’une maison sortait flamboi de brûlement, et qu’un passant demandat si là-dedans il y a le feu, et qu’un autre lui répondît que oui, je ne saurais bien juger lequel des deux est plus à railler." 2/ Périclès, 430 av JC, via Thucydide, extrait de Guerre du Péloponèse, livre II, chapitre 40 : Une même personne peut s’ occuper à la fois de ses affaires privées et de celles de la cité ; même si d’ autres activités l’ occupent, elle peut encore, de façon satisfaisante, se prononcer sur les affaires publiques. Nous sommes en effet les seuls à considérer celui qui n’ y prend point part non comme un citoyen paisible mais comme un citoyen inutile. C’ est par nous-mêmes que nous jugeons les questions politiques et que nous y réfléchissons comme il faut. La parole n’ est pas à nos yeux un obstacle à l’ action : ce qui nuit à l’ action, c’ est de ne pas s’ y préparer par la parole." 3/ Joseph CONRAD, extrait de « Sous les Yeux de l’Occident » (1910) : “Une révolution violente tombe d’abord aux mains de fanatiques à œillères ou d’hypocrites tyrans. Ensuite vient le tour des intellectuels ratés et prétentieux de l’époque. Les natures justes et scrupuleuses, nobles, humaines, dévouées, les intelligents et les altruistes pourront bien amorcer un mouvement – mais il leur échappera. Ce ne seront pas eux les maitres de la révolution. Ils en seront les victimes : victimes de l’écoeurement, de la désillusion, du remords même. Des espoirs ridiculement décus, des idéaux caricaturés, telle est la définition du succès révolutionnaire”. Konrad LORENZ, extrait de « l’Agression », paru en 19632, disponible chez Flammarion : « L’agressivité est un instinct qui, comme beaucoup d’autres, aide à la survie des espèces. L’évolution a inventé des mécanismes ingénieux pour la diriger vers des voies inoffensives». Cet éthologue renommé écrit aussi que « l’étude de la conduite des animaux peut nous indiquer des dangers qu’il est possible d’éviter». 4/ 5/ Georges BERNANOS, extrait de "Contre", du 5 Janvier 1945 : Voilà longtemps que je le pense, si notre espèce finit par disparaitre un jour de cette planète, grâce à l’efficacité croissante des techniques de destruction, ce n’est pas la cruauté qui sera responsable de notre extinction …mais bien plutôt la docilité, l’irresponsabilité de l’homme moderne, son abjecte complaisance à toute volonté du collectif. « Que voulez-vous ? Je n’en suis pas responsable », voilà l’excuse-type, valable pour n’importe quel cas. …Au fond, l’immense majorité des hommes modernes est d’accord sur ce point. Le Pouvoir légitime est celui qui tient les cordons de la bourse, et par conséquent dispose des fonds nécessaires pour les entretenir, eux et leur progéniture. Si les chiens raisonnaient, ils ne raisonneraient pas autrement en faveur de celui qui leur donne la niche et la pâtée. « Ne te fâche pas, disait le gendarme de Vichy à son compatriote je m’en vais te livrer à la police allemande, qui après t’avoir scientifiquement torturé te fusillera, mais que veux-tu ? Le Gouvernement m’a donné une situation, et je ne peux naturellement pas risquer de perdre cette situation, sans parler de ma petite retraite future. Allons ! Ouste ! Il ne faut pas chercher à comprendre. » NDLR : …Obéissance3 et irresponsabilité, voilà les 2 mots (maux) magiques. 2 40 ans! Les vices de nos medias ne sont pas dans les graines mais dans la sélection par leurs financements. Les messages magnifiques existent et sont nombreux, mais nous payons nos amplificateurs médiatiques à nous les occulter. 3 Plus précisément soumission, excès d’obéissance, « l’excès en tout est un défaut ». 14 6/ Frédéric BASTIAT, ici sur la sécurité sociale (environ 1850) en vous recommandant ses autres images, « la hache émoussée », « des obstacles sur les routes »… Ce texte fut écrit en 1850 = quand aucune sécurité sociale n’existait ! Basé sur une simple réflexion théorique entre les acteurs et les sytèmes, il parait pourtant un « audit de la Sécu ». [...] J'ai vu surgir spontanément des sociétés de secours mutuel, il y a plus de vingt-cinq ans, parmi les ouvriers et les artisans les plus dénués, dans les villages les plus pauvres du département des Landes [...] Dans toutes les localités où elles existent, elles ont fait un bien immense [...] Leur écueil naturel est dans le déplacement de la Responsabilité. Ce n'est jamais sans créer pour l'avenir de grands dangers et de grandes difficultés qu'on soustrait l'individu aux conséquences de ses propres actes. Le jour où tous les citoyens diraient : « Nous nous cotisons pour venir en aide à ceux qui ne peuvent travailler ou ne trouvent pas d'ouvrages », il serait à craindre [...] que bientôt les laborieux ne fussent réduits à être les dupes des paresseux. Les secours mutuels impliquent donc une mutuelle surveillance, sans laquelle le fonds des secours serait bientôt épuisé. Cette surveillance réciproque [...] fait la vraie moralité de l'institution. C'est cette surveillance qui rétablit la Responsabilité [...] Or, pour que cette surveillance ait lieu et porte ses fruits, il faut que les sociétés de secours soient libres, circonscrites, maîtresses de leurs statuts comme de leurs fonds. [...] Supposez que le gouvernement intervienne. Il est aisé de deviner le rôle qu'il s'attribuera. Son premier soin sera de s'emparer de toutes ces caisses sous prétexte de les centraliser ; et pour colorer cette entreprise, il promettra de les grossir avec des ressources prises sur le contribuable [...] Ensuite, sous prétexte d'unité, de solidarité (que sais-je ?), il s'avisera de fondre toutes les associations en une seule soumise à un règlement uniforme. Mais, je le demande, que sera devenue la moralité de l'institution quand sa caisse sera alimentée par l'impôt ; quand nul, si ce n'est quelque bureaucrate, n'aura intérêt à défendre le fonds commun ; quand chacun, au lieu de se faire un devoir de prévenir les abus, se fera un plaisir de les favoriser ; quand aura cessé toute surveillance mutuelle, et que feindre une maladie ne sera autre chose que jouer un bon tour au gouvernement ? Le gouvernement, il faut lui rendre cette justice, est enclin à se défendre ; mais, ne pouvant plus compter sur l'action privée, il faudra bien qu'il y substitue l'action officielle. Il nommera des vérificateurs, des contrôleurs, des inspecteurs. On verra des formalités sans nombre s'interposer entre le besoin et le secours [...] Les ouvriers ne verront plus dans la caisse commune une propriété qu'ils administrent, qu'ils alimentent et dont les limites bornent leurs droits. Peu à peu, ils s'accoutumeront à regarder le secours en cas de maladie ou de chômage, non comme provenant d'un fond limité, préparé par leur propre prévoyance, mais comme une dette de la Société. Ils n'admettront pas pour elle l'impossibilité de payer, et ne seront jamais contents des répartitions. L'État se verra contraint de demander sans cesse des subventions au budget. Là, rencontrant l'opposition des commissions de finances, il se trouvera engagé dans des difficultés inextricables. Les abus iront toujours croissants et on en recalculera le redressement d'année en année, comme c'est l'usage jusqu'à ce que vienne le jour d'une explosion. Mais alors, on s'apercevra qu'on est réduit à compter avec une population qui ne sait plus agir par elle-même, qui attend tout d'un ministre ou d'un préfet, même la subsistance, et dont les idées sont perverties au point d'avoir perdu jusqu'à la notion du Droit, de la Propriété, de la Liberté et de la Justice. Frédéric Bastiat (1801-1850), 1850 III - CINEVIDEOGRAPHIE 1/ film : « Rashomon », sur 4 points de vue d’une même histoire 2/ film : « I comme Icare », avec Yves MONTAND, pour l’expérience de Milgram, 3/ film : « 12 hommes en colère », sur majorité, consensus et processus de décision 15