L’enfant, de 2 à 4 ans 1. L'alimentation de l’enfant Les aliments sains, je privilégierai… Les mamans qui allaitent encore leur enfant ne manqueront pas de garder les tétées les plus “câlines”, celle du matin et celle du soir. Ces moments de pur bonheur peuvent durer aussi longtemps que votre enfant le souhaitera et aussi longtemps que vous aurez du lait. Généralement, c’est l’enfant qui décide d’arrêter, en espaçant de plus en plus les tétées, jusqu’à ne réclamer le sein que pour s’endormir ou lorsqu’il est en mal d’affection. Toutefois, rares sont les femmes, même parmi celles qui restent à la maison, qui n’ont pas déjà introduit quelques aliments plus solides. Personnellement, j’ai allaité mon fils pendant 2 ans et demi, la première année en exclusivité (mon lait et rien d’autre !) et dès la deuxième année, mon fils s’est naturellement intéressé aux aliments qui l’entouraient. Pendant les percées dentaires, ce sont les croûtons de pain, les biscuits durs et les pommes qui ont généralement leurs préférences. Puis, la curiosité les rend avides de saveurs nouvelles : profitez-en pour lui faire connaître un maximum de bonnes choses (en prenant soin tout de même de ne proposer qu’un seul aliment nouveau à la fois, afin d’écarter tout risque d’intolérance). Car à l’âge du “non”, il refusera approximativement tout, même ce qu’il adorait auparavant ! Alors, patience et imagination seront votre lot quotidien… Je ne suis pas une adepte des livres sur les modes d’alimentation de l’enfant et personnellement, je pense que toutes les mamans devraient utiliser leur bon sens plutôt que dévorer les ouvrages sur le sujet – qui par ailleurs, se contredisent, d’un spécialiste à l’autre ! Vous pouvez toutefois consulter des livres qui proposeront des recettes simples et équilibrées. A ce titre, je vous recommande le livre Comment nourrir naturellement son enfant de 0 à 10 ans, de Chantal et Lionel Clergeaud, Ed. Cheminements Santé. Vous trouverez également, dans les boutiques de produits naturels et biologiques, des petits ouvrages pratiques pour apprendre à cuisiner les légumes (dont certains peu connus) ou pour faire connaissance avec la cuisine végétarienne, qui contrairement à ce qu’en dit la presse générale, ne présente pas de danger (ni pour les adultes, ni pour les enfants) et ne se résume pas aux légumes-pâtes-riz ! Dans la cuisine végétarienne, des dizaines de céréales et légumineuses côtoient les légumes, les fruits… Si vous aimez la cuisine, vous apprendrez à faire germer vos graines, à utiliser les légumes les plus rares, etc. Si vous êtes plutôt du genre “cuisine rapide et ouste au dodo !”, vous saurez comment agrémenter, de 100 différentes façons le soja, les œufs, le riz, etc. Vous trouverez facilement tous les ingrédients nécessaires dans les magasins distribuant des produits bios. Si vous optez pour une alimentation saine, variée et équilibrée, votre enfant ne souffrira d’aucune carence. S’il traverse une période difficile (changements dans ses habitudes, maladies, etc.), ne le forcez pas à manger : vous ne parviendriez qu’à le conforter dans son refus. Afin qu’il garde des forces, laissez toujours à disposition une assiette contenant des fruits secs (amandes, bananes, abricots…) et de biscuits complets – le tout biologique, afin d’être sûre que votre enfant bénéficiera de sa dose de vitamines et minéraux et qu’il ne sera pas gavé de sucres blancs. Je ne souhaite pas m’étendre sur le sujet, notamment les éternels débats « pour ou contre les aliments issus de l’agriculture biologique ? » ou « le bio est-il meilleur pour la santé ? ». Les personnes qui en consomment savent que cette polémique est uniquement destinée à couvrir les actions désastreuses d’agriculteurs et de gouvernements dont le seul intérêt est le profit (pesticides, OGM, etc.). Les études sérieuses et indépendantes1 ont prouvé la supériorité des aliments biologiques en matière de vitamines, minéraux et saveurs. Pour conclure, quel idiot pourrait croire qu’un aliment bourré de 1 A ce propos, je vous recommande de consulter le site du Pr Joyeux, cancérologue, qui a réalisé une grande étude sur des aliments issus de 3 différents groupes d’agriculture (bio, raisonnée et traditionnelle) : www.professeurjoyeux.com. pesticides, additifs et colorants, aromatisé au goût x et soutenu par d’importants ajouts de sucres (sucre blanc, glucose…), peut être meilleur ou de qualité équivalente à un produit garni par ce que la nature a fait de mieux ?! Pour en connaître plus en matière d’alimentation saine ou “poubelle”, vous trouverez de nombreux livres chez les éditeurs engagés dans l’environnement, dans les salons bios, dans certaines boutiques de produits bios et naturels… Pour que votre enfant apprécie la nourriture, n’hésitez pas à le laisser « mettre la main à la pâte » : proposez-lui de vous aider à la confection des recettes simples, à mélanger les ingrédients, à doser les quantités… Vous pouvez acheter des mini-ustensiles (cuillère en bois, moules, saladier, etc.) dans lesquels il fera sa cuisine, sous votre surveillance. Si cela peut rapidement s’avérer stressant les soirs de la semaine, après le boulot, n’hésitez pas à réserver ces instants de complicité aux week-ends. En matière d’équipements, tournez-vous vers des boutiques vendant des jouets en bois ou vers la chaîne de magasins IKEA, où vous ne manquerez pas de trouver des ustensiles en bois, ainsi que des minimoules et casseroles. Les sociétés Moulinex et Berchet ont utilisé leurs connaissances respectives (électroménager et jouets) pour mettre au point des mini-répliques sécurisées du petit électroménager de maman : batteur, mixeur et cafetière permettent aux plus petits de confectionner de délicieuses choses (gâteaux, chocolat chaud, jus de fruits…).