France - LEGOS - Observatoire Midi

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2. Réalisations OLVAC
Responsable : Lionel Gourdeau (DR IRD)
Permanents sur la période 2009-2014: Gael Alory (Phys. Adj. CNAP-UPS), Jérome Aucan (CR IRD), Bernard
Bourlès (DR IRD), Rémy Chuchla (IE, IRD), Sophie Cravatte (CR IRD), Thierry Delcroix (DR IRD), Yves DuPenhoat
(DR IRD).Fabien Durand (CR IRD), Gérard Eldin (CR IRD), Alexandre Ganachaud (CR IRD), Nick Hall (PR UPS),
Fabrice Hernandez (CR IRD), Julien Jouanno (CR IRD), Elodie Kestenare (IR IRD), Cristophe Maes (CR, IRD),
Frédéric Marin (CR IRD), Rosemary Morrow (Phys. CNAP-UPS), Remy Roca (DR CNRS), Marie Hélène Radenac (CR
IRD), Laurent Testut (Phys. Adj. CNAP-UPS)
Non-permanents au jour d’aujourd’hui : Valiya Akhil (thésard), Cyril Aquilin (thésard), Natacha Djath (CDD),
Clément Guilloteau (thésard), Angélique Melet (Post doc), Bastien Rouquie (CDD), Guillaume Samson (Post
doc), Nicolas Taburet (CDD), Séverin Thibaut (thésard).
L’équipe comprend 18.5 permanents répartis en personnel IRD (14), CNAP (2.5), CNRS (1), UPS (1) auxquels
s’ajoutent 10 non-permanents en moyenne/an (doctorants, post-doctorant et CDD). Les activités de l’équipe
étant majoritairement tournées vers les régions tropicales, environ 30% de ses chercheurs sont en expatriation
entre la Nouvelle Calédonie, l’Afrique de l’ouest (Bénin), et l’Asie (Inde). Ces derniers gèrent de nombreuses
missions de terrain et/ou participent directement à la formation locale en lien avec les missions de l’IRD. La
coordination et le partage d’informations de l’équipe se fait lors de réunions mensuelles qui toutes débutent
par un exposé scientifique. L’équipe a aussi instauré avec la direction du laboratoire des visioconférences
quasi-mensuelles avec les personnes expatriées afin de s’assurer de la bonne circulation de l’information entre
les différents sites géographiques. La communication se fait aussi à travers l’accès (restreint) à une page Web
ouverte à l’édition à chacun.
Les travaux de recherche de l’équipe s’insèrent dans les activités du WCRP (World Climate Research
Programme), et plus principalement celles du programme CLIVAR (Cimate Variability and predictability of the
ocean-atmosphere system) dont l’objectif principal est:
“To describe and understand the ocean-atmosphere processes responsible for climate variability and
predictability on seasonal, interannual, decadal, and centennial time-scales, through the collection and
analysis of observations and the development and application of models of the coupled climate system, in
cooperation with other relevant climate-research and observing activities.”
En particulier, nos recherches visent à améliorer la compréhension des mécanismes responsables de la
variabilité des trois océans tropicaux, de l’océan Indien Sud et l’océan Austral, dans une gamme d’échelles
allant du km à celle des grands bassins océaniques, de la haute fréquence au décennal, en incluant la tendance
climatique récente. Elles incluent des approches basées sur la collecte et l’analyse d’observations in situ et
satellitaires, ainsi que sur des sorties de modèles numériques à l’échelle globale, de bassin et régionale.
L’équipe OLVAC est fortement impliquée dans l’aspect observationnel in situ et spatial. Elle a la responsabilité
de quatre Services d’Observation de l’OMP / INSU : le réseau de mesures de la salinité de surface dans l’océan
global (SO SSS), le réseau de mouillages météo-océaniques dans l’Atlantique tropical (SO PIRATA), le
réseau de mesures du niveau de la mer dans l’océan Indien Sud (SO ROSAME), et le service dédié à
l’altimétrie spatiale (SO CTOH, ce dernier jusqu’en 2013). Elle a la volonté de pérenniser les séries
d’observation du réseau ReefTemps (observatoire du GOPS) maintenu par l’IRD depuis 1958. Elle a également
participé à plus de 700 jours de mer en 2009-2013. Elle a acquis une expertise forte dans le maniement d’une
technologie récente comme les planeurs sous marin. Pour les observations satellitaires, l’équipe compte deux
P.I. de deux missions satellitaires d’importance pour l’océanographie et le climat portées par le CNES :
Les missions altimétriques Jason et la future mission SWOT pour l’observation de la méso et sous
mésoéchelle océanique.
La mission Mégha Tropiques, dédiée à l’étude du cycle de l’eau et des systèmes convectifs dans la bande
inter-tropicale.
Le bilan de ces services d’observation est présenté séparément dans des sections dédiées.
Les objectifs scientifiques de l’équipe concernent donc l’évaluation et la compréhension de la variabilité
climatique (essentiellment océanique) et ses modifications à l’échelle globale ainsi que le suivi des impacts liés
à la variabilité du système océan/atmosphère, en particulier en zone tropicale (vulnérabilité de certains pays
au phénomène ENSO, à la variabilité des régimes de la mousson Africaine ou Indienne, …).
Les activités scientifiques et les moyens utils concernent :

la dynamique océanique à échelle régionale ou de bassin interactions océan atmosphère, sur des échelles
de temps intra saisonnières à décennales ;

la compréhension des couplages océan-atmosphère et des processus dynamiques en zone tropicale,
descente d’échelle (influence de la moyenne et petite échelle sur la dynamique interannuelle et le
climat) ;

l’observation à la mer (SO, campagnes à la mer, gliders, conception, réalisation et exploitation : bouées
GPS, miniaturisation des capteurs in situ);

l’observation satellite (JASON, Altika, SWOT, SMOS, Aquarius, SeaWiFS, MODIS) ;


la modélisation numérique à haute résolution avec imbrication de zooms ;
la participation au transfert des études fondamentales vers les applications réalistes et préopérationnelles (validation de réanalyses).
Production scientifique
Résultats scientifiques marquants
Les activités de l’équipe se sont organisées autour de chantiers géographiques : océans Pacifique, Atlantique et
Indien tropical, océan Austral. Les publications les plus nombreuses concernent les chantiers Pacifique et
Atlantique tropical qui concentrent la majorité de l’effectif de l’équipe. 90% des publications sont directement
associés aux différents chantiers de l’équipe, les 10% restant étant la contribution de l’équipe aux activités
spatiales et in situ du laboratoire.
Chantier Pacifique tropical :
CLIVAR/SPICE (http://spiceclivar.org; voir fiches annexe B3-OLVAC-1-SPICE, 2-Mer-de-Corail, 3-SOLWARA)
OLVAC est à l’origine du projet CLIVAR/SPICE débuté en 2007. L’investissement de l’équipe dans ce projet est
résumé dans la fiche SPICE. Nous nous intéressons particulièrement au rôle du Pacifique sud ouest dans les
connexions tropiques/subtropiques en lien avec ENSO. Le programme SPICE a permis d'effectuer un grand
nombre de mesures in situ coordonnées à partir du centre IRD Nouméa. Sur la période du bilan, cela se
traduit par : 5 campagnes à la mer; déploiements de mouillages, expériences gliders, sections répétitives
d’XBTs à haute résolution. En collaboration avec le LGGE, un effort a été fait pour développer des simulations
régionales à haute résolution (1/12°, 1/36°) de la mer des Salomon qui a été désigné comme une région
laboratoire dans le cadre du SDT SWOT. Les mesures in situ ont permis pour la première fois d’étudier
finement les jets de la mer de Corail et leur variabilité, et de décrire l’East Caledonian Current, et la
dynamique de l’upwelling Calédonien. En mer des Salomon, les mesures in situ, spatiale et la modélisation ont
permis d’appréhender de manière exhaustive la variabilité du système de la méso échelle, au saisonnier,
jusqu’à l’interannuel, ainsi que les transformations de masses d’eaux à même d’influer la circulation grande
échelle. Une partie des études sur la physique est complémentée par une approche géochimique (voir bilan
GEOMAR).
ENSO (El Niño Southern Oscillation, voir fiche annexe B3-OLVAC-4-ENSO)
Les recherches liées à la compréhension du phénomène ENSO font de longues dates parties des axes
scientifiques importants du LEGOS. Sur la période du bilan, les travaux réalisés ont permis d’identifier la
signature contrastée de deux différents types de phénomène, appelés El Niño du Pacifique Central et du
Pacifique Est et de les caractériser de manière originale en salinité (en lien avec le SO-SSS) et en chlorophylle
de surface. L’analyse de simulations forcées, issues du consortium européen Drakkar, a permis de quantifier
les mécanismes responsables de ces deux types d’El Niño en salinité de surface et d’évaluer la pertinence de la
théorie dite de l’oscillateur rechargé à rendre compte ou non de ces deux types d’El Niño. Vis-à-vis du lien
entre ENSO et climat, des résultats significatifs ont mis en lumière : a) la faiblesse relative des simulations
CMIP3 à reproduire le signal ENSO en salinité de surface, b) l’influence respective des deux types d’El Niño sur
l’interprétation des tendances à long terme de la salinité de surface en lien avec le changement hydrologique
global, (c) l’influence d’ENSO sur le niveau de la mer à l’échelle globale.
Tendance climatique (voir fiche annexe B3-OLVAC-5-CMIP5)
Nos recherches se sont récemment élargies à l’analyse des tendances ‘récentes’ observées (mesures du SOSSS sur les 30-40 dernières années; du réseau ReefTemps débuté par l’IRD en 1958) et des projections
climatiques à partir des scenarii CMIP3-5. L’analyse des projections CMIP3 sur le XXI siècle suggère
l’importance du forçage anthropique. Les observations montrent des tendances de la salinité de surface en
accord avec celles attendues du changement global et du paradigme « wet get wetter ». L’étude de l’évolution
des conditions océaniques a permis d’estimer les impacts futurs probables sur les pêcheries hauturières,
côtières et l’aquaculture du Pacifique tropical. En Nouvelle Calédonie, l’augmentation de température
entraînerait une augmentation de la fréquence des années favorables aux é́pidémies de dengue. L’évolution sur
les 50 dernières années de l’activité des tempêtes du Pacifique nord a été reconstruite à partir de l’analyse
des ondes de gravité à l’origine des surcôtes mesurées par les marégraphes. Les tendances récentes du niveau
de la mer ont également été analysées, à l’échelle globale et au voisinage des Etats Insulaires du Pacifique
tropical (voir bilan GHOS)
Chantier Atlantique tropical (voir fiche annexe B3-OLVAC-6-Atlantique-Tropical)
Les thèmes majoritaires du chantier Atlantique sont associés aux processus couplés océan/atmosphère
notamment dans la région du Golfe de Guinée dans le cadre du programme CLIVAR/TACE en lien avec le SO
PIRATA, et du programme AMMA. A partir d’un modèle analytique de couche de mélange, les différents
processus contribuant à la distribution et la variabilité saisonnière de la salinité de surface ont été établis pour
différentes régions de l’Atlantique tropical dont le golfe de Guinée. Mesures in situ et travaux de modélisation
ont montré le rôle du mélange vertical, modulé par l'intensité des courants de surface, comme le processus
principal responsable de la distribution spatiale et de la variabilité saisonnière de la langue d'eau froide,
remettant en question la vision classique qui mettait en avant la remontée saisonnière de la thermocline. Les
mesures acquises pendant les campagnes EGEE/AMMA et PIRATA ont permis entre autre de mettre en évidence
l’importance fondamentale de la langue d’eau froide équatoriale sur la mise en place et l’intensité de la
mousson Africaine. Les études des ondes atmosphériques équatoriales se sont concentrées sur les conséquences
de la variabilité des ondes d’Est sur la convection et les trajectoires des tempêtes de moyennes latitudes. Les
interactions entre la mousson africaine et les ondes atmosphériques stationnaires de grande échelle ont été
étudiées par une méthode originale couplant des modèles de circulation océanique à un modèle atmosphérique
simplifié, en coopération avec le CNRM.
Chantier Indien tropical (voir fiches annexe B3-OLVAC-7-Bengale)
Les activités menées depuis 2009 dans la région Indienne s’insèrent dans les contours du LMI IFCWS (ou
CEFIRSE en français) à travers nos collaborations avec l’IISC à Bangalore et le NIO à Goa. Nos activités,
transverses avec GOHS et en lien avec le CTOH et le SO SSS, ont concerné l’étude du cycle hydrologique à
travers le continuum continent-océan-atmosphère. La convection profonde associée à la mousson et son impact
sur le bilan radiatif a été étudiée. Grâce à l’utilisation combinée de l’altimétrie spatiale et de données in situ,
l’historique des flux d’eau douce continent-océan pour les trois plus grand systèmes fluviaux du bassin Indien
tropical (Brahmapoutre, Gange et Irrawaddy) a été établi sur les 20 dernières années. Ces apports fluviaux ont
un impact sur la physique de l’océan Indien Nord, en particulier le Golfe du Bengale. A l’aide de la
modélisation numérique nous avons montré que les échanges turbulents verticaux à la base de la couche
mélangée de surface assurent l’essentiel de l’export des eaux douces reçues par l’océan et que ces flux d’eau
douce étaient véhiculés par la circulation océanique selon des chemins privilégiés, par les courants océaniques
de bord.
Chantier Austral (voir fiches annexe B3-OLVAC-8-Southern-Ocean)
Un volet de nos études concerne les processus océaniques à méso-échelle dans la région du courant
circumpolaire (ACC). Grâce aux observations spatiales, in-situ et à la modélisation, nous avons montré a) le
rôle clé des tourbillons dans la caractéristique des eaux modales formées au nord de l’ACC et circulant dans
l’océan Pacifique Sud, b) comment l’énergie des tourbillons varie en lien avec le mode annulaire austral (SAM)
et ENSO et c) la dynamique spécifique associée aux interactions ACC/bathymétrie avec la formation de jets
pouvant impacter les flux air/mer et la couche mélangée. 20 ans d’observation de salinité de surface du Projet
SURVOSTRAL nous a permis d’étudier le bilan de sel dans la couche de surface à travers l’ACC, et valider des
produits de salinité de surface à haute résolution. L’autre volet de ce chantier s’intéresse au niveau de la
mer. En lien avec le SO ROSAME, les variations à long terme du niveau de la mer dans les régions Australes ont
été décrites. Des modèles régionaux de marée et de réponse au forçage atmosphérique à haute résolution
spatiale (t-UGOm/ECOLA) ont été développés pour les régions Antarctique et Subantarctique. Ils ont aidé à
mieux comprendre la dynamique de vêlage des icebergs, ainsi qu’à améliorer les données altimétriques
notamment en zone côtière et dans la région des Kerguelen où la marée interne a pu être étudiée.
Développements méthodologiques autour des observations spatiales et in situ.
Dans le cadre de SONEL/ROSAME des développements instrumentaux importants ont été effectués par la
Division Technique de l’INSU. Ils portent essentiellement sur la mesure précise du niveau de la mer à l’aide de
récepteur GNSS embarqué sur plateforme flottante (bouée, nappe, ...). Pour les mesures altimétriques, le
travail de développement des algorithmes et une meilleure compréhension de la physique de la mesure sont
portés par le S.O. CTOH. La collaboration avec OLVAC porte sur la validation et valorisation des nouvelles
mesures altimétriques à méso-échelle. Un logiciel de validation des données du SO SSS a été mis au point avec
l’US IMAGO de l’IRD.
Publications scientifiques
2009
2010
2011
2012
2013
2014
TOTAL
Article
22
22
25
25
40
20
154
rang A
Ouvrage
2
7
2
1
scientifique
TOTAL
19
26
32
28
35
19
166
Le nombre de publications de rang A de l’équipe OLVAC sur la période 2009-2013 s’élève à 146. La production
scientifique est croissante, passant à un taux de publication de 2.25 publication/ETP chercheur/an. Environ
75% sont parus dans un journal avec un IF >2 et 5% avec un IF>5. 15% ont pour co-auteur un partenaire de l’IRD
dit ‘du Sud’.
Communications à des manifestations scientifiques et autres productions scientifiques
La participation aux colloques est de l’ordre de 30/an soit environ 160 sur la période 2009-2014 dont
- 20 conférences ou séminaires invités ;
- 100 communications orales ou posters dans des manifestations internationales (EGU, AGU, workshops
scientifiques de projets, séminaires, …) ;
- 40 communications orales ou posters dans des manifestations nationales (workshops scientifiques de projets,
séminaires, …).
Rayonnement et attractivité académiques
Coopérations majeures et participation à des programmes nationaux et internationaux
Les collaborations continuent avec notamment au niveau international le NOAA/PMEL, le NOAA/AOML, l’IFMGEOMAR, l’université d’Hawaii, le SCRIPPS, le CSIRO, l’université de Tasmanie, l’université de Recife et au
niveau national avec le LGGE et LOCEAN. Dans le Pacifique sud ouest, les aspects au Sud font l’objet de
collaborations avec l’agence australienne d’aide au développement (AusAid) et le secrétariat de la commission
du Pacifique Sud (CPS) à travers la SOPAC. Les collaborations régionales en Afrique de l’ouest se sont
fortement développées, en lien avec le programme de formation universitaire initié en 2008 (CIPMA, université
d’Abomey Calavi, Bénin) ainsi qu’au travers de programmes régionaux avec le LAPA-MF (Université Félix
Houphouet-Boigny de Cocody, Côte d’Ivoire) et le IRHOB-CBRST (ex CRHOB, Cotonou, Bénin), l’Université de
Legon/Accra (Ghana), et le NIOMR (Nigeria).
Nous avons eu le renfort de 2 jeunes chercheurs ainsi que d’un directeur de recherche pour consolider notre
lien avec l’océanographie opérationnelle (Mercator), l’approche atmosphérique et le chantier Atlantique
tropical.
Contributing author au IPCC Fifth Assessment Report (Chapter 3; Observations: Oceans).
Participation au Workshop "Western Pacific Warm Pool Task Force" Organisé au CSIRO (Australie) en mars 2013.
Implications dans les programmes d’observation
En ce qui concerne les observations In Situ, l’équipe participe au comité de pilotage du Centre Aval de
Traitement des Données SMOS, dans le Groupe de Travail CORIOLIS. Elle compte les responsables de trois SO :
SSS, PIRATA et ROSAME-SONEL, impliquant des campagnes océanographiques annuelles (45 jours). Elle est
aussi fortement impliquée au niveau international dans les grands programmes d’observation GLOSS, GOSUD,…
Projets de recherche collaboratifs nationaux et internationaux
L’équipe est impliquée dans une cinquantaine de projets nationaux et internationaux (voir liste complète en
annexe A7). En particulier, elle participe à 4 projets européens, 8 projets OSTST (Fr-USA), 2 SDT SWOT, 3 ANR,
8 projets TOSCA et 9 projets LEFE (essentiellement GMMC).
Arbitrages scientifiques
L’équipe a participé à la rédaction d’ouvrages interdisciplinaires sur la situation et les évolutions du Pacifique
sud ouest en terme de physique, biodiversité suite à la demande des gouvernements Calédonien et Australien
pour créer une grande aire marine protégée dans la Mer de Corail, et sur l’avenir des pêcheries hauturières,
côtières et l’aquaculture du Pacifique tropical suite à la demande de la CPS.
Tous les chercheurs sont sollicités par les revues d’articles et de projets, les rapports de thèse.
Certains ont participaté dans le cadre de l’OOPC à l'élaboration du whitepaper Tropical Pacific Observing
System for 2020, sont éditeur des journaux scientifiques « Ocean Dynamics », entre 2000-2010 et des Editions
Spéciales Jason-2 de « Marine Geodesy », en 2010, 2011, 2012, ou ont contribué à l’évaluation de la
contribution
française
au
programme
international
AMMA
phase
2/
SPICE/
Warm
Pool
Workshop/Fisheries/ICSHMO
Investissements dans des structures ou comités nationaux et internationaux
L’équipe est présente au sein du CLIVAR/Pacific Panel (Co-Chair), du CLIVAR/TACE (Atlantic Implementation
Panel, Co-Chair) et de PIRATA international. Elle est également présente dans le programme international
AMMA (Task Team leader). L’équipe est bien impliquée en Afrique de l’ouest dans le contexte de PROPAO et
de la JEAI ALOC-GG ainsi que dans les études sur la MJO dans le contexte du programme DYNAMO. L’équipe est
largement investie dans les projets altimétriques puisqu’elle compte le représentant scientifique pour le CNES
des missions altimétriques JASON dans le cadre de l’OSTST et maintenant SWOT dans le cadre du SDT SWOT,
ainsi que le P.I de la mission de la mission MEGHATROPIQUES.
Nous sommes invités pour participer à des conférences du WMO, des écoles internationales (ICTP of UNESCO).
L’équipe compte un grand nombre de représentants dans les différents comités, commissions,
conseils nationaux: CS LEFE/IMAGO, CS LEFE/GMMC, CS TOSCA-Océan, CSS1 de l’IRD, CS SOERE CTD-02 et
SONEL, Commission CNAP, Comité d’arbitrage à la DPF-IRD et à la DGD-AIRD, Commission Nationale de la Flotte
Hauturière (CNFH), Comité National de la Flotte Côtière (CNFC), CS CATDS/SMOS, CS MYOCEAN, Chargé de
mission INSU.
Dans ce contexte les personnels de l’équipe ont pris en charge l’organisation de plusieurs manifestation
scientifiques internationales :

Organisation de la « 10th International Conference on Southern Hemisphere Meteorology and
Oceanography » (10thICSHMO) en avril 2012 qui a réuni plus de 300 personnes à Nouméa.

Réunions annuelles de coordination du SO-SSS et d’échanges scientifiques sur l’utilisation des données.

Organisation des Meetings annuels PROPAO (novembre 2009, 2010) puis ALOC-GG (novembre 2011,
2012 et 2013) à Cotonou (Bénin).

Co-organisation des colloques altimétriques annuels du OSTST CNES/NASA (400 pers., 2009-2013) et
colloques semi-annuels du SWOT Science Working Group CNES/NASA (2009-2013).

Co-Organisation du Workshop CNES-EUMETSAT-NASA (~300 pers.) : “Towards High-Resolution of Ocean
Dynamics and Terrestrial Surface Waters from Space", Lisbonne, oct 2010.


Co-Organisation du Symposium CNES-ESA-EUMETSAT (~600 pers.): "20 Years of Progress in Radar
Altimetry", 23-29 September 2012, Venice, IT.
Co-organisation des colloques annuels PIRATA (2009-2013) organisés en alternance entre le Brésil, la
France et les USA (~80 pers.). Organisés en association avec TACE de 2009 à 2011 puis avec le groupe
TAV depuis 2012.
Invités extérieurs et séjours des chercheurs LEGOS à l’étranger
L’attractivité de l’équipe est aussi visible à travers l’accueil de scientifiques étrangers (W. Kessler,
NOAA/PMEL, 2010 ; S. Gille, SCRIPPS, 2011, Sen Gupta, UNSW, 2010).
Nous accueillons également des post doc et encadrons de nombreux étudiants des pays du sud : Africains,
Indiens, Fidjiens.
prix et distinctions reçus par les membres de l’unité
L’équipe compte la lauréate 2011 du prix Christian Le provost de l’Académie des Sciences.
Interactions avec l’environnement social, économique et culturel
Valorisation
L’équipe répond également à des sollicitations sociétales comme en Nouvelle Calédonie dans le cadre de
coopération scientifique régionale avec par exemple la mise en place d’une plateforme de prévention Tsunami,
le transfert de compétence en modélisation pour les dérives de nappe. Elle est aussi sollicitée par des
entreprises sensibles à la variabilité du climat, comme par exemple l’impact des évènements ENSO sur le
négoce de produits tropicaux (cacao, café, grains, oléagineux). Une convention a été passée depuis 2009 avec
la société TOTAL dans le cadre du programme de formation (M2 OPA et PhD) mené à Cotonou (Bénin) avec
l’UAC/CIPMA et l’UPS.
En relation avec la CPS, des personnels de l’équipes ont participé à la rédaction d’un rapport sur l’adaptation
au changement climatique dédié aux décideurs et proposant des scénarii d’adaptation au changement
climatique sur la zone Pacifique Sud-Ouest.
Les liens sont aussi forts avec l’océanographie opérationnelle (Mercator Océan et Coriolis), comme en témoigne
les 6 projets GMMC portés par les personnels de l’équipe.
Articles et communication grand public
L’équipe participe activement à la diffusion de la culture scientifique à différents niveaux : en intervenant
dans les collèges, en répondant aux interviews des journalistes radio, télé, revues/journaux, en étant invité
dans les conférences grand public en métropole et à l’étranger, en participant à la fête de la science
(Nouvelle Calédonie, métropole).
L’équipe alimente régulièrement les bulletins d’information des instituts (Université Paul Sabatier : Magazine ;
Le Journal de l’IRD : Sciences Au Sud ; Bulletin de l’Observatoire Midi Pyrénées ; Communiqué de presse
INSU/IRD ; Actualité Scientifique IRD ; Communiqué de presse INSU/CNRS).
Elle a organisé des expositions grand public : « Océan et Climat » ; « Sous la Mousson des Hommes… » à
l’Institut Français du Bénin (Cotonou) et du Togo (Lomé). Elle a travaillé à la mise en place d’un livret scolaire
sur l'océan et le changement climatique en Océanie, fait des interventions dans le reportage "Le monde de
Némo" (Cité des sciences), a monté un atelier de travail sur la sensibilisation au changement climatique avec
les populations Kanak (Nouméa, avril 2012).
3. Implication de l’unité ou de l'équipe dans la formation par la recherche
Nombre de thèses suivies au sein de l’équipe
20 thèses ont été ou sont encadrées dont 12 sont menées par des étudiants du Sud.
Nombre de stagiaires de master suivis au sein de l’équipe
L’encadrement des étudiants concerne la grande majorité des chercheurs. Le nombre d’encadrement de stages
de M1, M2 est de l’ordre de 10/an avec un nombre important de stages du M2 de Cotonou.
Nous participons également à l'encadrement d'un stage de terrain "techniques à la mer" à la station de
Banyuls/mer d’une durée de 3 à 4 jours/an qui fait partie de la formation du M2 AOC de Toulouse.
Des étudiants (et jeunes chercheurs) d’Afrique de l’Ouest (de 3 à 7) sont tous les ans invités à participer aux
campagnes PIRATA et ainsi initiés et formés aux techniques de mesures en mer et de pré-interprétation des
mesures.
Participation à l’enseignement
Huit personnes de l’équipe sont impliquées dans la formation par la recherche. L’aspect « recherche et
développement au sud » est bien présent avec un grand nombre d’étudiants du Sud aussi bien en master qu’au
niveau thèse (4 sur 10 thèses au « sud » soutenues dans la période de ce bilan).
L’équipe est à l’origine et a la charge du M2 en Océanographie Physique et Applications, CIPMA/Université
d’Abomey Calavi, Cotonou, Bénin, en partenariat avec l’UPS (co-diplomation). 5 personnes sont impliquées.
L’équipe compte deux membres nommés à la commission pédagogique de l’école doctorale SDU2E, Université
Paul Sabatier. Elle a également 2 membres au sein du comité pédagogique de l’école doctorale de l’UAC/CIPMA
–Chaire UNESCO- à Cotonou.
Certains travaux et réalisations issus de la recherche sont transférés vers la formation. Ces actions, notamment
au sud, permettent d’entrer en contact avec les étudiants pour des possibles bourses de thèse au sud. Dans ce
sens une Ecole thématique sur les résultats de la campagne Pandora à l'Université de Papouasie Nlle Guinée
dans le cadre du projet SPICE a eu lieu (novembre 2013), ainsi qu’un workshop d’initiation aux données
océanographiques pour les étudiants de master de l'Université du Pacifique Sud à Fiji (août 2013).
Les mesures océanographiques acquises dans le cadre de PIRATA (séries temporelles, sections hydrologiques,
profils, etc) sont utilisées dans le cadre du M2 OPA de Cotonou pour i) les cours d’initiation en informatique
(traitements et visualisation via Matlab etc), ii) des sujets de stages de recherche.
Un atelier a été organisé à Cotonou (juin 2010) pour les partenaires de PROPAO (un à 2 ingénieurs/techniciens
de chacun des 5 pays impliqués) afin d’être initiés à l’acquisition/traitement/validation des données de
capteurs autonomes ONSET (température de la mer).
Un chercheur a été examinateur dans le cadre d’un master en sciences de l’ingénieur à Fiji (Université du
Pacifique Sud), et un autre est membre de comité de thèse dans le département océanographie de l’université
d’Hawaï.
4. Stratégie et perspectives scientifiques pour le futur contrat
Responsable : Lionel Gourdeau (DR IRD)
Permanents à l’issue de la prospective: Gael Alory (Phys. Adj. CNAP-UPS), Jérome Aucan (CR IRD), Bernard
Bourlès (DR IRD), Sophie Cravatte (CR IRD), Thierry Delcroix (DR IRD), Yves DuPenhoat (DR IRD), Fabien Durand
(CR IRD), Gérard Eldin (CR IRD), Alexandre Ganachaud (CR IRD), Nick Hall (PR UPS), Fabrice Hernandez (CR
IRD), Julien Jouanno (CR IRD), Elodie Kestenare (IR IRD), Frédéric Marin (CR IRD), Remy Roca (DR CNRS), Marie
Hélène Radenac (CR IRD)
Non-permanents au jour d’aujourd’hui : Valiya Akhil (thésard), Cyril Aquilin (thésard), Natacha Djath (CDD),
Clément Guilloteau (thésard), Angélique Melet (Post doc), Bastien Rouquie (CDD), Guillaume Samson (Post
doc), Nicolas Taburet (CDD), Séverin Thibaut (thésard).
Auto évaluation
L’équipe OLVAC est une équipe importante répartie sur différents centres géographiques en fonction de ses
chantiers d’étude. Malgré tout la cohésion de l’équipe est réelle et relève des thématiques communes d’un
chantier à l’autre, centrées sur les interactions océan-atmosphère dans la bande tropicale. Si les chantiers
fonctionnent assez indépendamment les uns des autres, les chercheurs de l’équipe sont à même de changer de
chantier ou de travailler sur plusieurs chantiers. Le chantier Austral, relativement en marge vis-à-vis des autres
chantiers tropicaux, ne s’est pas développé comme prévu, notamment à cause du fort investissement du
personnel CNAP qui anime ce chantier dans le développement de missions d’importance dans le domaine
spatial (SWOT) ou in situ (SONEL). Cette constatation et la nouvelle orientation des recherches menées par ce
personnel font que le chantier Austral ne sera pas maintenu dans le cadre de la prospective OLVAC et que les
contours de l’équipe vont être redéfinis avec une mutation de ce personnel vers l‘équipe ECOLA. Par contre,
l’équipe OLVAC a renforcé sa composante atmosphérique tropicale avec l’arrivée d’un directeur de recherche
spécialisé dans les systèmes de mousson, et va se trouver enrichie des personnes travaillant sur la thématique
du niveau de la mer jusqu’à présent affectées à l’équipe GHOS. En effet, cette thématique est fortement liée
à l’océan et est directement en lien avec la variabilité climatique qui intéresse OLVAC. De plus, la composante
régionale du niveau de la mer fait que les régions tropicales sont particulièrement exposées aux impacts
côtiers et littoraux.
A côté de la science, l’équipe est fortement impliquée dans les différentes fonctions de coordination de la
recherche, de formation, de service à travers les différents services d’observation dont elle a la responsabilité,
et le développement de nouvelles missions spatiales. Elle a une forte expérience dans la gestion et l’animation
de gros projets comme SPICE, SDT SWOT, SONEL, GDR Megha Tropiques... et son expérience dans le domaine
spatial s’est accrue à travers les missions SWOT, SMOS, Megha Tropiques Ces activités empiètent fortement sur
l’activité recherche et ce d’autant plus devant la difficulté d’obtenir du personnel technique et des bourses de
thèses.
Les éléments marquants de l’analyse SWOT que nous avons menée sont listés dans le tableau ci-dessous.
Points forts
Points faibles
● Thématiques communes fortes et inter Manque de personnel ITA (0.5 / 17) pour:
chantiers
o la gestion des campagnes,
● Forte implication dans les observations in situ
o le traitement des données
(coordination, campagnes, SO)
o le calcul scientifique
● Lancement et animation de gros projets
 Maintien de masse critique dans certaines
(SPICE, SDT SWOT, GDR MeghaTropiques)
implantations géographiques
 Le chantier Austral, relativement en marge vis-àvis des autres chantiers tropicaux
Opportunités
Risques
● Missions spatiales nouvelles
● Modèle Haute Résolution
● Réanalyses, Archives historiques
● Bourses au sud
● Réajustement sur l’Afrique: développement
chantier Atlantique
● Lien fort avec les communautés du Pacifique
sud Ouest
● Renforcement des composantes atmosphérique
tropicale et niveau de la mer
 Les activités connexes empiètent fortement sur
l’activité propre recherche:
o Administration + gestion de la
recherche
o Gaspillage: Energie/temps/argent du au
paysage de financement changeant et à
sa complexité
 Difficulté d’obtenir du personnel IT (0.5 / 17):
 Précarité / CDDs
 Les discontinuités et turnover dans les différentes
implantations
 Faible nombre de bourses de thèse. Implication
sur:
o Production scientifique
o Mise en œuvre de nouveaux thèmes
Description du projet 2016-2020
Enjeux scientifiques
L’analyse ci-dessus a conduit l’équipe à recentrer sa prospective sur la question générique suivante :
« Quels sont dans les tropiques les processus responsables de la variabilité clmatique? »
Les thématiques de l’équipe autour des régions tropicales se trouvent renforcées sur les trois points suivants :

Dynamique des modes de variabilité tropicale (intra saisonnier : MJO…, saisonnier : Mousson…,
interannuel : ENSO, décennale : PDO…)

Dynamique océanique à petite échelle et son interaction avec la grande échelle

Tendance climatique (niveau de la mer, T, S, précipitation, El Nino dans un monde plus chaud) et
événements extrêmes (tempêtes, sur côtes…)
Ces thèmes scientifiques s’appuient fortement sur les SO ainsi que sur les nouveaux développements autour du
spatial (SWOT, AltiKA, Megha Tropiques…), de l’in situ (planeurs sous marin), des modèles régionaux à haute
résolution, et des scenarii climatiques de type CMIP5. L’animation scientifique de l’équipe se fera en partie à
travers les axes transverses du laboratoire:
Atmosphere: Réponses et Interactions avec l’Océan (ARIO) : Varibilité tropicale et grands modes
climatiques (ENSO …)
Niveau de la mer : Rôle des modes climatiques sur la variabilité du niveau de la mer à l’échelle globale et
régionale, Variabilité du niveau de la mer à la côte et participation aux études d’impacts
Climat 20-21 : Evaluation/validation des longues séries temporelles (satellite, SO, données CMIP 5-6),
Evolution des structures dynamiques (ITCZ/SPCZ, mousson, ondes internes…) et leur représentation dans
les modèles, Etudes d’impact du changement climatique à l’aide de méthodologie de désagrégation à
l’échelle régionale
Océan à méso et sousméso-échelle : Configuration et analyse de simulations à haute résolution pour la
méso-subméso échelle en lien avec les observations de type glider
- Ces différents aspects sont davantage explicités dans la prospective « axes transverses » du laboratoire. Il
est à souligné que les animateurs des axes transverses cités plus haut appartiennent en grande partie à
l’équipe.
Liste des Campagnes/Projets prévus

La campagne CASSIOPE (jets profonds)

Les campagnes annuelles PIRATA


Implication dans SPURS2
Implication dans TPOS (Tropical Pacific Observing System)
Moyens requis et besoin de l’équipe
Pour mener à bien nos activités sur le prochain quinquennat, les moyens requis sont essentiellement humains,
à la fois pour développer de nouvelles compétences :

1 Poste de chercheur « Changement climatique, variations du niveau de la mer et impacts côtiers» ;
pérenniser un SO sans poste CNAP:

1 poste CNAP PIRATA
et avoir le moyen d’exploiter pleinement nos observations :

1 IE Campagnes/traitement-validation de données demandé via l’US IMAGO ;

1 IR en exploitation scientifique.
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