Civilisation du Huang He : La religion

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Civilisation du Huang He : La religion
Les informations parviennent de différentes sources encyclopédiques.
Wikipedia
Cotherell, Arthur. Encyclopédie de la Mythologie, Ed. Parragon, 320p.
Avant la dynastie des Xia
Les trois Augustes et cinq Empereurs auraient régné en Chine avant la dynastie des Xia. Se sont des dieux
appartenant aux premiers fragments de la mythologie chinoise. Ces dieux et empereurs ont été vénérés tout au
long de l’Antiquité malgré les différents courants religieux qui prennent naissance tout au cours de l’histoire. Ils
témoignent du culte des ancêtres et des légendes telles les dragons.
Cette portion de la mythologie chinoise a quelques similarité avec celle en Mésopotamie ou celle du Nil quant à
la création du monde et les combats (ou rivalités) entre les dieux. Plusieurs de ces dieux semblent avoir une
influence indoeuropéenne ou du moins une ressemblance.
Les trois Augustes :
- Fuxi :
(伏羲) qui possédait un corps de serpent et une tête humaine ; il était censé avoir inventé
les fondements de l'écriture chinoise, le calendrier, l'utilisation des métaux et aurait
organisé l'élevage, la pêche et la construction des maisons. Selon les écrits, à
l’origine les êtres humains vivaient sans règles morales et ignoraient qui était leur
père. Vêtus de peaux de bêtes, ils se nourrissaient à la façon des animaux, se
mettant en chasse lorsqu’ils avaient faim, consommant la peau, la fourrure et le
sang de leurs proies, ou en abandonnant les restes, incapables de les conserver.
Après avoir scruté le ciel et la terre, Fuxi instaura le mariage, détermina les
mutations des cinq éléments, créa les lois et l’écriture.
Il enseigna aux hommes les méthodes de cuisson, la chasse, la pêche, les armes de
métal, le premier sacrifice au ciel. Il dispute à Huangdi deux inventions : la
cithare et le symbole du dragon composé des parties des animaux totems des tribus
vaincues, car selon
certains textes, il fut aussi un empereur… Il est souvent représenté en couple avec Nuwa (sa sœur).
- Nuwa :
(女媧/女娲) La sœur de Fuxi, qui aurait réparé le ciel suite à la guerre entre Gònggōng
(共工) dieu des eaux et Zhùróng (祝融) dieu du feu. Elle aurait aussi créé l'humanité en
modelant des statuettes d'argile.
Les anciens écrits racontent comment elle façonna les premiers humains et leur donna le
pouvoir de procréer: ayant fabriqué la première centaine d’humains, Nuwa, fatiguée,
réfléchit à une solution plus efficace. Elle prit une corde, la trempa dans la boue et
fouetta l’air ; les gouttes de boue se transformèrent en autant de personnes. Les
premières, façonnées à la main, constituèrent la noblesse, et les autres le peuple.
Le mont Buzhou, l’un des piliers soutenant le ciel, ayant été brisé par Gonggong lors de
son combat contre Zhurong, la rivière céleste s’écoula sur la terre entrainant un déluge,
des incendies et des attaques de bêtes féroces. Nuwa colmata la brêche dans le ciel en faisant fondre une pierre
de cinq couleurs.
- Shennong : (神農 / 神农) (le Divin Laboureur) aurait inventé l'agriculture, découvert les plantes
médicinales et le thé. On lui prête l’invention de la houe, de l’araire, du champ et de la culture
des aliments de base. Il est le patron des pharmaciens et des médecins.
Il serait né avec une tête de bovidé (les bosses sur son crâne) médical un tronc
partiellement transparent, détail pratique pour l’observation de l'effet des aliments qu’il
passait son temps à goûter. On prétend qu’il absorba un jour 70 espèces de plantes
toxiques. Certaines versions lui prêtent le pouvoir surnaturel de mourir et de ressusciter
plusieurs fois au hasard de ses essais, alors que d'autres prétendent que sa tâche finit par
lui coûter la vie et insistent sur son esprit de sacrifice.
Il aurait également inventé les marchés et la monnaie nécessaires au commerce des produits
agricoles.
Ces Augustes auraient amené une structure aux premiers empereurs mythiques de la Chine. Ces empereurs
moralement irréprochables sont au compte de cinq. Ils sont vénérés presque au même titre que les Augustes,
car c’est eux qui ont mis en pratique ce que les dieux leur avaient transmis.
Les cinq Empereurs :
- Huángdì (黄帝) :
l'Empereur Jaune, le plus connu, qui aurait, entre autres, mis en place
l'administration chinoise, développé l'écriture, inventé l'acupuncture
- Zhuanxu (颛顼) :
Selon certains, il aurait aidé à vaincre Gònggōng (共工) dieu des eaux afin de
permettre à Nuwa de réparer le ciel.
- Ku (帝喾) :
Il est reconnu comme l’ancêtre des Zhou et des Shang. C’est le neveu de Zhuanxu.
- Yáo (堯/尧) :
Il aurait inventé le jeu de go qui forge le caractère…
- Shùn (舜)
Il réussi à combattre les inondations. Mais, c’est à Yu Le Grand que l’on attribuera
la création des digues (premier souverain mythique des Xia).
Après les Xia (autres courants et pratiques…)
Confucius et le confucianisme :
Courant de pensée né au cours de la période tumultueuse des Hégémons. Partant du constat qu’il
n’est pas possible de vivre avec les oiseaux et les bêtes sauvages, et qu’il faut donc vivre en
bonne société avec ses semblables, Confucius tisse un réseau de valeurs dont le but est
l’harmonie des relations humaines. En son temps, la Chine était divisée en royaumes
indépendants et belliqueux, les luttes pour l’hégémonie rendaient la situation instable et
l’ancienne dynastie des Zhou avait perdu le rôle unificateur et pacificateur que lui conférait le
mandat du Ciel. Confucius voulait donc restaurer ce mandat du Ciel qui conférait le pouvoir et
l’efficacité à l’empereur vertueux. Cependant, bien qu’il affirme ne rien inventer et se contenter
de transmettre la sagesse ancienne, Confucius a interprété les anciennes institutions selon ses
aspirations, il a semé les graines de ce que certains auteurs appellent l’« humanisme chinois ».
Le taoïsme selon Lao tseu/Lao Tan/Lao Zi :
Le taoïsme « enseignement de la Voie » est à la fois une philosophie et une religion chinoise.
Le taoïsme s’exprime par des pratiques, qui influencèrent tout l’Extrême-Orient.
Il apporte entre autres :
-
Une mystique quiétiste (recherche de la tranquilité voire même de la perfection),
reprise par le bouddhisme Chan (ancêtre du zen japonais) ;
-
Une éthique libertaire (la liberté absolue de l’individu) qui inspira notamment la
littérature ;
-
Un sens des équilibres Yin Yang poursuivi par la médecine chinoise et le développement
personnel ;
-
Un naturalisme visible dans la calligraphie et l’art. Rien n’existe à l’extérieur de la
nature…
Le légisme (pas de maître de cette école de pensée)
Les textes légistes mettent en valeur trois concepts :
- La loi : Elle assure la cohésion sociale.
- La position de force : C'est de la position de force que procède le pouvoir et non de la
« puissance morale » défendue par les confucéens et les autres écoles. Cette
dernière présuppose que le souverain soit bon et les légistes constatent que les
bons souverains sont relativement rares. Le pouvoir ne doit donc pas être lié à la
valeur personnelle du souverain mais à l'efficacité de la loi et des institutions
chargées de la faire respecter.
- Les techniques de contrôle : Les légistes comptent beaucoup sur le corps des
fonctionnaires pour relayer les décisions de la tête de l'autorité vers le peuple. Il
s'agit de contrôler, surveiller et sanctionner pour assurer la cohésion du système.
Chine
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