La main

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LA MAIN
La main de l’homme a de nombreuses possibilités de positions et de mouvements grâce à
son opposition par rapport au coude.
I. OSTEOLOGIE
Le carpe répond à l’extrémité inférieure du radius et au ligament triangulaire.
A l’extrémité inférieure du carpe, on a le métacarpe composé de 5 os.
Puis on a les phalanges, composées de 3 os par doigt sauf pour le pouce qui n'en a que 2.
Le carpe est formé de 8 os disposés en 2 rangées supérieure et inférieure.
La rangée supérieure comporte 4 os : le scaphoïde, le semi-lunaire, le pyramidal et le
pisiforme.
La rangée inférieure est formée de 4 os juxtaposés : le trapèze, le trapézoïde, le grand os
et l'os crochu.
Le massif carpien forme une gouttière à concavité antérieure qui s'accroît lorsqu'on creuse
la paume de la main.
Le métacarpe est constitué de 5 os longs qu'on appelle métacarpiens et qu'on numérote de
dehors vers le dedans.
Le 1er métacarpien est le seul à être mobile ; il est plus court que les autres.
Le creusement de la paume de la main se fait essentiellement par des mouvements de
flexion et d'extension des 4 derniers métacarpiens.
Les bases des métacarpiens s'articulent par des facettes latérales. Tous les métacarpiens se
terminent par des surfaces articulaires convexes.
On a 3 phalanges aux 4 doigts et seulement 2 phalanges pour le pouce.
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II. ARTHROLOGIE
La main est reliée à l'avant-bras par un complexe articulaire comportant 2 articulations :
- l'articulation radio-carpienne
- l'articulation médio-carpienne.
On a des articulations entre les différents os du carpe, entre carpe et métacarpe
(articulations carpo-métacarpiennes), entre le métacarpe et les phalanges (métacarpophalangiennes) et entre les phalanges (inter-phalangiennes).
A. LE COMPLEXE ARTICULAIRE DU POIGNET
Le poignet est l'articulation distale du membre supérieur.
1. L'ARTICULATION RADIO-CARPIENNE
L'articulation radio-carpienne est une articulation unissant l'extrémité inférieure du radius
et le ligament triangulaire à 3 os du carpe.
Elle met en rapport :
- la glène anti-brachiale formée par la face inférieure de l'extrémité inférieure du radius
qui est prolongée par la face inférieure du ligament triangulaire
avec
- le condyle carpien formé par la juxtaposition des faces supérieures de 3 os : le
scaphoïde, le semi-lunaire et le pyramidal.
Ces 3 os sont liés par des ligaments interosseux. Leur face supérieure est encroûtée de
cartilage pour former une face unique.
La capsule articulaire s'insère à la limite des surfaces articulaires et sur les bords antérieur
et postérieur du ligament triangulaire. Elle est renforcée par 4 ligaments :
- un ligament antérieur : il est très vaste.
Il part du bord antérieur du radius.
Il a 2 faisceaux obliques en bas et en dedans : un faisceau radio-lunarien et un faisceau
radio-pyramidal antérieur.
- un ligament postérieur
Il possède également 2 faisceaux symétriques avec ceux du ligament antérieur : un
faisceau radio-lunaire et un faisceau radio-pyramidal.
- un ligament latéral externe
Il possède 2 faisceaux : un faisceau antérieur et un faisceau postérieur.
Ils vont de l'apophyse styloïde radiale à la face externe du scaphoïde.
- un ligament latéral interne
Il possède aussi 2 faisceaux : un faisceau stylo-pisiformien et un faisceau stylopyramidal. Ils partent tous les deux de l'apophyse styloïde cubitale.
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2. L’ARTICULATION MEDIO-CARPIENNE
L’articulation médio-carpienne est située entre les 2 rangées du carpe.
On la divise en 2 parties : une partie externe et une partie interne.
La partie externe est une arthrodie : elle met en rapport des surfaces planes, celle de la
face inférieure du scaphoïde et celle de la face supérieure du trapèze et du trapézoïde.
La partie interne est une condylienne. Elle est constituée par la face interne du scaphoïde,
la face inférieure du semi-lunaire et du pyramidal, un condyle formé par la tête du grand
os et la face supérieure de l’os crochu.
Plusieurs ligaments assurent la stabilité de l’articulation :
- les ligaments palmaires médio-carpiens qui s'insèrent sur la face antérieure du grand
os et qui rayonnent sur les autres os du carpe.
- le ligament pisi-unciforme entre le pisiforme et l’os crochu.
- le ligament scapho-trapézien entre les faces antérieures du scaphoïde et du trapèze.
- le ligament triquéto-crochu entre le pyramidal et l’os crochu.
Il possède 2 faisceaux : un faisceau antérieur et un faisceau postérieur.
B. LES ARTICULATIONS DE LA MAIN
1. LES ARTICULATIONS ENTRE LES OS DU CARPE
Au sein de chaque rangée, les articulations entre les os sont de type arthrodie. On
dénombre 5 arthrodies.
Des ligaments assurent la stabilité de ces articulations :
- des ligaments interosseux
- des ligaments transverses dorsaux : ils partent de la face postérieure du pyramidal,
suivent un trajet commun et se divisent en 2 bandelettes (une pour la rangée supérieure
et une pour la rangée inférieure).
La bandelette de la rangée supérieure a une insertion sur le semi-lunaire, envoie des
expansions et se termine sur la face postérieure du scaphoïde.
La bandelette de la rangée inférieure est légèrement oblique vers le bas et se termine
sur les faces postérieures du trapèze et du trapézoïde.
2. LES ARTICULATIONS CARPO-METACARPIENNES
On a l’articulation du pouce qui est trapèzo-métacarpienne, et les autres.
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a) L'articulation trapézo-métacarpienne
L’articulation trapézo-métacarpienne est une articulation en selle.
Elle met en rapport :
- la face inférieure du trapèze qui est concave transversalement
avec
- la face supérieure du 1er métacarpien qui est convexe transversalement.
La capsule articulaire est très lâche. Elle est renforcée par 4 ligaments :
- le ligament inter-métacarpiens : il est court, épais.
Il s’insère juste au-dessous des facettes articulaires des 1er et 2e métacarpiens.
- le ligament oblique postéro-interne : il est large.
Il part de la face postérieure du trapèze, s’enroule en dedans de l’articulation et se
dirige vers l’avant.
- le ligament oblique antéro-interne : il croise la face antérieure de l’articulation et
s’enroule en dehors.
- le ligament droit antéro-externe entre le trapèze et la base du 1er métacarpien.
b) Les autres articulations carpo-métacarpiennes
Les autres articulations carpo-métacarpiennes sont des arthrodies.
Elles mettent en rapport :
- le trapézoïde avec le 2e métacarpien
- le grand os avec le 3e métacarpien
- l’os crochu avec les 4e et 5e métacarpiens.
Les capsules articulaires sont renforcées par :
- des ligaments interosseux qui se situent entre les os du carpe et le métacarpien
correspondant, et entre les bases de chaque métacarpien.
3. LES ARTICULATIONS METACARPO-PHALANGIENNES
Les 5 articulations sont des articulations condyliennes.
Elles mettent en rapport :
- la surface articulaire de la tête d’un métacarpien qui est convexe et qui forme donc
le condyle
avec
- la base phalangienne concave qui forme la glène.
Les capsules articulaires sont renforcées de chaque côté par 2 types de ligaments :
- un ligament latéral constitué de 3 faisceaux et qui permet de maintenir les surfaces
articulaires en contact.
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- un ligament transverse inter-métacarpiens qui s'insère sur les bords des
fibrocartilages glénoïdiens.
4. LES ARTICULATIONS INTER-PHALANGIENNES
Les articulations inter-phalangiennes sont des articulations trochléennes.
Elles unissent la tête d'une phalange à la base d'une autre phalange, avec la présence
d’un fibrocartilage glénoïdien en avant.
La tête de la phalange constitue la trochlée ; elle a une forme de poulie.
La base de l’autre phalange est creusée de 2 petites cavités glénoïdes séparées par une
crête mousse qui recouvre la gorge de la trochlée.
Les capsules articulaires sont renforcées de chaque côté par
- un ligament latéral qui comporte 2 faisceaux.
III. LE POIGNET FONCTIONNEL
La main est un segment effecteur du membre supérieur.
Le poignet va permettre de mettre la main dans une situation optimum pour la pronation et
la supination.
Il y a 2 articulations condyliennes ; le poignet a donc 2 degrés de liberté.
Les mouvements se font donc autour de 2 axes :
- l’axe transversal  mouvement de flexion / extension
- l’axe antéro-postérieur  mouvement d’abduction / adduction
Si on ajoute le mouvement de prono-supination, on va pouvoir avoir des mouvements de
circumduction.
Tous ces mouvements vont produire des déplacements relatifs entre les os du carpe, ce qui
va modifier la forme du carpe.
A. LES MOUVEMENTS DE FLEXION / EXTENSION
La position de référence est l’axe de la main dans le prolongement de l’axe de l’avantbras. Cet axe de la main correspond à l’axe 3e métacarpien – 3e doigt.
Les amplitudes de flexion et d’extension sont de 85°.
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Le secteur 0 – 20° : Les ligaments sont détendus parce que les déplacements osseux sont
faibles, et les pressions articulaires sont faibles.
Le secteur 20° – 40° : On commence à sentir les tensions ligamentaires parce que les
pressions articulaires deviennent plus accentuées. Jusqu’à 40°, les amplitudes de flexion et
d’extension dans les 2 articulations sont égales. Chaque fois qu’il y a déplacement du
scaphoïde, il y a déplacement du trapèze. C’est alors que commence l’antéposition du
pouce.
1. LA FLEXION
Le rebord antérieur de la glène anti-brachiale est situé plus haut que le bord postérieur car
cette glène est orientée en bas, en avant et en dehors.
Le scaphoïde va se coucher, le trapèze va donc subir une translation circonférencielle et un
déplacement antérieur par rapport au radius. Le semi-lunaire, qui est plus épais en avant
qu’en arrière, va remonter en basculant et va subir aussi un déplacement antérieur.
Ce mouvement de flexion s’effectue dans les 2 articulations, mais en situation extrême de
flexion, la flexion va être de 50° dans la radio-carpienne et seulement de 35° dans la
médio-carpienne.
Les muscles moteurs de la flexion sont en avant de l’axe transversal. Ce sont des muscles
épitrochléens car ils s’insèrent par un tendon commun sur l’épitrochlée humérale :
 Le grand palmaire : il se fixe sur la face antérieure de la base du 2e métacarpien et
accessoirement sur le trapèze et sur la base du 3e métacarpien.
 Le petit palmaire : il est moins puissant que le grand palmaire.
Il envoie des bandelettes pré-tendineuses à la face profonde du derme de la paume
de la main.
 Le cubital antérieur : en plus de l’épitrochlée, il s’insère sur la face postéro-interne
du cubitus.
Il se termine sur le pisiforme et accessoirement sur le ligament annulaire antérieur
du carpe, sur l’os crochu et sur les 4e et 5e métacarpiens.
La flexion est limitée par tous les ligaments postérieurs des articulations du poignet.
2. L’EXTENSION
Cette fois, c’est le fait que le bord postérieur de la glène anti-brachiale soit plus bas que le
bord antérieur qui limite le mouvement du grand os.
Au niveau du carpe, le scaphoïde se redresse. Le trapèze subit donc un déplacement vers
l’arrière. Le semi-lunaire va aussi basculer, mais cette fois il va présenter sa partie la
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moins épaisse entre le grand os et la glène. Le grand os remonte un peu et subit un
déplacement vers l’arrière.
En position extrême, on aura 35° dans la radio-carpienne et 50° dans la médio-carpienne.
Les muscles moteurs sont situés en arrière de l’axe transversal du poignet. Ce sont des
muscles épicondyliens car ils s’insèrent par un tendon commun sur l’épicondyle huméral :
 Le 1er radial : il se fixe sur la base du 2e métacarpien.
 Le 2e radial : il se fixe sur la base du 3e métacarpien.
 Le cubital postérieur : il s’insère sur le bord postérieur du cubitus en plus de
l’épicondyle.
Il se termine sur la base du 5e métacarpien.
Ce mouvement d’extension est limité à 90° par les ligaments antérieurs des
articulations du poignet.
Le verrouillage de la colonne du scaphoïde survient plus tôt que celui de la colonne du
semi-lunaire. Ce semi-lunaire continue sa bascule pendant 30°, jusqu’à la butée osseuse de
la face postérieure du col du grand os sur le rebord postérieur de la glène.
B. LES MOUVEMENTS D’ABDUCTION / ADDUCTION
L’abduction est aussi appelée inclinaison radiale.
L’adduction est aussi appelée inclinaison cubitale.
L’abduction ne dépasse pas 15°.
L’adduction s’évalue à 45°. Elle a une moins grande amplitude en pronation (25-30°).
Le mouvement d’abduction / adduction est minimum quand le poignet est en forte flexion
ou extension parce que les ligaments carpiens sont alors tendus.
1. L’ABDUCTION
Dans un premier temps, c’est l’ensemble du carpe qui va tourner grossièrement autour de
la tête du grand os. La rangée supérieure va se déplacer en haut et en dedans. Ce
déplacement va être arrêté par la tension du ligament latéral externe et des ligaments radiopyramidaux antérieur et postérieur.
Dans un deuxième temps, ce mouvement va se poursuivre dans la rangée inférieure. Le
trapèze et le trapézoïde vont remonter. Le scaphoïde est comprimé ; il va se coucher et se
retrouver en flexion dans l’articulation radio-carpienne et en extension dans la médiocarpienne.
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Le grand os descend et va permettre au semi-lunaire de basculer en flexion dans la radiocarpienne. Il subit également un déplacement arrière pour se retrouver en extension dans la
médio-carpienne.
Le fait que le scaphoïde se couche va provoquer un glissement relatif du grand os et de
l’os crochu sous la rangée supérieure, jusqu’à ce qu’il y ait verrouillage du bloc carpien en
abduction.
Les muscles moteurs se situent en dehors de l’axe antéro-postérieur :
 Les muscles palmaires (grand et petit).
 Les radiaux, le 1er radial étant le muscle primordial de l’abduction.
Les limites à l’abduction sont les tensions du ligament latéral externe et des ligaments
radio-pyramidaux antérieur et postérieur.
2. L’ADDUCTION
Le carpe va tourner dans son ensemble, mais la rangée supérieure va se déplacer en bas et
en dehors, jusqu’à ce que la descente du scaphoïde soit limitée par le ligament latéral
externe de l’articulation radio-carpienne.
Le mouvement va se continuer au niveau de la rangée inférieure. Le trapèze et le
trapézoïde s’abaissent. Le ligament scapho-trapézien va tirer sur le scaphoïde qui va se
redresser par extension dans la radio-carpienne. Le grand os s’élève ; le semi-lunaire va
donc devoir basculer dans le sens d’une extension au niveau de la radio-carpienne, et en
même temps on va avoir une flexion dans la médio-carpienne car le grand os va subir un
déplacement vers l’avant. Au cours de ce 2e temps, l’extension dans la radio-carpienne va
être compensée par la flexion dans la médio-carpienne.
Quand le scaphoïde est stoppé par le ligament latéral externe, la tête du grand os s’enfonce
sous la surface concave du scaphoïde, et du fait des glissements relatifs entre les os du
carpe, le pyramidal va s’élever pour aller rejoindre la tête cubitale.
Les muscles moteurs sont situés en dedans de l’axe antéro-postérieur :
 Le cubital antérieur.
 Le cubital postérieur.
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IV. LA MAIN FONCTIONNELLE
La main va adapter sa forme en fonction de l’objet à saisir.
Les mouvements des doigts, dans le plan frontal, s’effectuent par rapport à l’axe de la
main (3e métacarpien – 3e doigt).
Le pouce est situé en avant de la paume de la main. Il va pouvoir effectuer des
mouvements d’opposition et de contre-opposition. C’est grâce à lui qu’on peut former les
pinces pollyci-digitales. Ces pinces sont réalisables grâce à la souplesse du pouce (due à
l’organisation particulière de sa colonne).
A. LES MOUVEMENTS DES QUATRE DERNIERS DOIGTS
Ces mouvements s’effectuent dans les articulations métacarpo-phalangiennes à 2 degrés de
liberté, et au niveau des articulations inter-phalangiennes à 1 degré de liberté.
Au niveau de l’articulation métacarpo-phalangienne, l’amplitude de flexion est croissante
du 2e au 5e doigt. Dans le sens latéral, c’est l’index qui possède la plus grande amplitude
de mouvement.
Au niveau de l’articulation inter-phalangienne, les amplitudes de flexion et d’extension
sont différentes selon la position de l’articulation (proximale ou distale). L’amplitude de
flexion croît aussi du 2e au 5e doigt.
L’index se fléchit directement dans le plan sagittal, alors que les 3 autres doigts se
fléchissent dans une direction oblique d’autant plus qu’on se rapproche du 5 e doigt. Les
axes de flexion de toutes les articulations vont être évolutifs.
1. AU NIVEAU METACARPO-PHALANGIEN
Dans le plan sagittal, la flexion avoisine les 90° (les amplitudes étant différentes entre les
4 doigts). La flexion est limitée par les ligaments latéraux.
Dans le plan sagittal, l’extension atteind 30 à 40° en actif. En passif, elle peut atteindre
90°.
Dans le plan frontal, on a un mouvement d’abduction / adduction. Ce mouvement est
évalué à 30° sur l’index.
Il n’existe pas de rotation axiale active, mais il peut y avoir une rotation axiale passive
grâce à la laxité ligamentaire. Elle peut être évaluée jusqu’à 60° mais en sachant que la
rotation interne est plus forte que la rotation externe.
Il existe une rotation axiale automatique lors de la flexion due à l’asymétrie des
condyles métacarpiens et à l’inégalité de longueur des ligaments latéraux.
Plus on va vers l’auriculaire, plus cette rotation automatique dans le sens de la supination
est marquée.
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2. AU NIVEAU DES ARTICULATIONS INTER-PHALANGIENNES
L’articulation inter-phanlangienne est une articulation trochléenne à 1 degré de liberté.
La flexion est différente selon que l’articulation est proximale ou distale.
L’amplitude de la flexion de l’articulation inter-phalangienne proximale dépasse 90° et
atteind même 135° au niveau de l’auriculaire.
Au niveau distal, l’amplitude est légèrement inférieure à 90°.
La flexion est limitée par les ligaments latéraux. La tension des ligaments latéraux est
augmentée par l’élargissement des trochlées.
L’extension dans les articulations proximales est nulle.
Dans les articulations distales, elle n’est que de 5° en actif, mais peut atteindre 30° en
passif.
Il existe même chez certaines personnes des mouvements de latéralité dus à la laxité
ligamentaire.
Au début de la flexion, les axes de flexion sont perpendiculaires. Puis, au fur et à mesure
de la flexion, les axes deviennent obliques car la face interne de la trochlée est plus
saillante que la face externe, donc le ligament latéral interne va freiner le mouvement plus
tôt que le ligament latéral externe.
3. LES MUSCLES MOTEURS DE CES MOUVEMENTS
Les corps charnus des longs fléchisseurs et des extenseurs sont logés dans l’avant-bras.
Les fléchisseurs sont logés dans la loge antérieure et les extenseurs dans la loge
postérieure.
Il y a 2 types de fléchisseurs : un superficiel et un profond. Le tendon du fléchisseur
commun profond, qui se termine sur la 3e phalange, va donc devoir perforer le tendon du
fléchisseur commun superficiel qui se termine sur la 2e phalange.
Au niveau du carpe, dans les espaces interosseux entre les métacarpiens, on trouve des
muscles interosseux. Les 4 interosseux dorsaux sont plus volumineux (et donc plus
puissants) que les 4 interosseux palmaires.
Les muscles lombicaux sont de petits muscles situés dans la paume de la main et qui vont
s’insérer sur les bords des tendons des fléchisseurs communs profonds.
Les muscles moteurs de la flexion sont :
 Les interosseux : ils sont fléchisseurs de la 1ere phalange.
 Les lombicaux : ils sont fléchisseurs de la 1ere phalange.
 Le fléchisseur commun superficiel des doigts : il est fléchisseur de la 2e phalange.
Il prend son origine juste en dessous de la grande cavité sigmoïde du cubitus.
 Le fléchisseur commun profond des doigts : il est fléchisseur de la 3e phalange.
Il prend son origine sur la face antérieure du cubitus.
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Les muscles moteurs de l’extension sont :
 L’extenseur commun des doigts : il part de l’épicondyle et a des terminaisons sur
la base de chacune des 3 phalanges, mais il est essentiellement extenseur de la 1 ere
phalange.
 Les interosseux.
 Les lombicaux.
Les longs fléchisseurs sont surtout efficaces quand la 1ere phalange sera en extension par
l’action de l’extenseur commun.
Certains doigts ont des muscles qui leurs sont spécifiques.
L’auriculaire a :
 Un muscle court fléchisseur : il est tendu de la face antérieure du ligament
annulaire du carpe et de l’apophyse unciforme (de l’os crochu) jusqu’au tubercule
interne de la base de la 1ere phalange.
 Un muscle adducteur (par rapport au plan de symétrie du corps) : il va de la face
antérieure du ligament annulaire du carpe et du pisiforme au tubercule interne de la
base de la 1ere phalange.
 Un opposant : il est tendu du bord inférieur du ligament annulaire du carpe et de
l’apophyse unciforme au tubercule interne du 5e métacarpien.
L’opposant fléchit le 5e métacarpien sur le carpe. En le fléchissant, il lui fait effectuer une
rotation dans le sens de la supination.
Les muscles court fléchisseur et adducteur fléchissent la 1ere phalange sur le métacarpien et
écartent le doigt de l’axe de la main. L’adducteur est aussi extenseur de la 2e et de la 3e
phalange.
L’extenseur propre de l’index s’insère sur la face postéro-externe du cubitus.
L’extenseur de l’auriculaire vient lui de l’épicondyle.
Ensuite, leurs tendons se confondent avec le tendon de l’extenseur commun.
L’action des interosseux va dépendre du degré de flexion des articulations métacarpophalangiennes et donc du degré de tension de l’extenseur commun des doigts.
Il existe un balancement cynergique entre l’action d’extension de l’extenseur commun et
des interosseux sur la 2e et la 3e phalange.
Les mouvements de latéralité sont dus aux muscles interosseux. L’écartement des doigts
est du aux interosseux dorsaux, alors que le rapprochement des doigts est du aux
palmaires.
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B. LES MOUVEMENTS DU POUCE
Le pouce n’a que 2 phalanges, mais comme il est articulé à un point plus proximal, son
métacarpien agit comme une troisième phalange.
Le 1er métacarpien s’articule avec le trapèze par une articulation en selle à 2 degrés de
liberté.
Il s’articule en bas avec la 1ere phalange du pouce par une articulation à 2 degrés de liberté.
L’articulation inter-phalangienne du pouce a un degré de liberté.
Le pouce a donc en tout 5 degrés de liberté qui sont nécessaires et suffisants pour faire
opposition aux autres doigts.
1. AU NIVEAU DE L’ARTICULATION TRAPEZO-METACARPIENNE
Le 1er métacarpien effectue des mouvements autour de 2 axes orthogonaux obliques par
rapport au plan de référence classique.
Les axes de flexion / extension des 3 articulations du pouce sont parallèles.
Les amplitudes vont être évaluées à partir d’un point neutre du pouce qui correspond au
relâchement maximum des ligaments et à la congruence maximum des surfaces
articulaires.
C’est par des radiographies prises en incidence spécifique que l’on va pouvoir mesurer ces
amplitudes. On va prendre des clichets de face pour l’anté-rétroposition et des clichets de
profil pour mesurer la flexion et l’extension.
Le mouvement d’antéposition est évalué à 25-30° d’amplitude. La base du 1er
métacarpien glisse en dedans vers la base du 2e métacarpien et ouvre l’angle entre ces 2
métacarpiens jusqu’à 60°.
La rétroposition est évaluée à 15-25°. Elle rapproche les axes des 2 métacarpiens. La base
du 1er métacarpien se subluxe en arrière.
Le mouvement de flexion a une amplitude de 20-25°. Elle rend les 2 premiers
métacarpiens quasiment parallèles.
L’extension est de 30 à 45°. L’axe du 1er métacarpien forme un angle de 60° avec l’axe du
2e métacarpien.
Il existe également des mouvements complexes qui associent des mouvements autour des
2 axes et qui vont donc intégrer une rotation automatique autour de l’axe longitudinal du
1er métacarpien.
2. AU NIVEAU DE L’ARTICULATION METACARPO-PHALANGIENNE
La position de référence est la rectitude.
La flexion est évaluée à 60-70°. En passif, elle atteind 80-90°.
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L’extension est nulle.
Il existe également au niveau de cette articulation un mouvement complexe de flexion –
inclinaison – rotation longitudinale. Ce mouvement peut être soit une flexion –
inclinaison cubitale – supination, soit une flexion – inclinaison radiale – pronation.
En demi-flexion, la contraction des muscles sésamoïdiens interne entraîne une inclinaison
cubitale de quelques degrés.
3. AU NIVEAU DE L’ARTICULATION INTER-PHALANGIENNE
La flexion active est de 75-80°. La flexion passive atteind 90°.
L’extension active est de 5-10°. L’extension passive atteind 30°.
Le mouvement de flexion s’accompagne d’une rotation longitudinale automatique de 510° dans le sens de la pronation. Cette pronation va être importante pour l’opposition du
pouce.
4. LES MUSCLES MOTEURS
Le pouce a 9 muscles moteurs ; 4 sont des muscles longs logés dans l’avant-bras.
Les muscles fléchisseurs sont situés dans la loge antérieure de l’avant-bras.
2 muscles fléchisseurs purs de l’articulation trapézo-métacarpienne :
 Le long fléchisseur propre du pouce : il prend son origine sur la face antérieure du
radius.
Il se termine sur la face antérieure de la base de la 2e phalange.
 Le court fléchisseur du pouce : il est oblique en haut et en dedans.
Il est formé de 2 chefs qui viennent du massif carpien et qui se terminent par un
tendon commun sur l’os sésamoïde externe et sur le tubercule externe de la base de
la 1ere phalange.
2 muscles qui effectuent une flexion et une antéposition du 1er métacarpien :
 L’opposant du pouce : il est dirigé vers le bas, le dehors et l’arrière.
Il s’insère en haut sur la face antérieure du ligament annulaire du carpe et en bas sur
la partie externe de la face antérieure du 1er métacarpien.
 Le court abducteur du pouce : il se fixe sur le ligament annulaire du carpe mais
aussi sur le tubercule du scaphoïde.
Il se termine sur le tubercule externe de la base de la 1ere phalange.
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2 muscles qui constituent les sésamoïdiens internes. Ils entraînent une rétroposition
associée à la flexion. Ce sont des adducteurs du 1er métacarpien :
 L’adducteur du pouce : il est situé dans le premier espace interosseux.
Il est formé de 2 faisceaux qui se terminent sur l’os sésamoïde interne et le tubercule
interne de la base de la 1ere phalange.
 Le 1er interosseux palmaire : certaines personnes ne le possèdent pas.
Il se fixe sur le tubercule interne de la base de la 1ere phalange.
Les muscles extenseurs sont des muscles longs situés dans la loge postérieure :
 Le long abducteur du pouce : il possède une petite composante d’antéposition car
il se situe juste à côté de l’axe.
Il s’insère sur les 2 os de l’avant-bras et se fixe sur la partie antéro-externe de la
base du 1er métacarpien.
 Le court extenseur du pouce : il a un trajet parallèle à celui du long abducteur.
Il part du bord postérieur du radius et se termine sur la face postérieure de la base de
la 1ere phalange.
 Le long extenseur propre du pouce : il prend son origine sur la face postéroexterne du cubitus.
Il se termine sur la partie postérieure de la base de la 2e phalange.
Il existe un couple fonctionnel entre le long abducteur du pouce et les muscles du groupe
externe qui sont :
 Le court fléchisseur
 L’opposant
 Le court abducteur
Le long abducteur porte le métacarpien en extension. Les muscles du groupe externe,
simultanément, font basculer ce métacarpien en avant et en dedans en le faisant tourner sur
son axe longitudinal.
L’opposant du pouce a une action symétrique à l’opposant du 5 e doigt. Il porte le 1er
métacarpien en antéposition et lui fait subir une rotation dans le sens de la pronation.
Le long extenseur du pouce est un antagoniste de l’opposition (il est moteur de
l’antéposition). Il tire le pouce en rétroposition, vers le plan de la paume.
Deux autres muscles aident à la contre-opposition : le long abducteur et le court extenseur.
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