Introduction

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Les stations d’épuration
Compte rendu des visites des stations d’Evreux et de Honfleur
Sommaire
Introduction ........................................................................................ 1
Les réseaux d’assainissement ........................................................... 1
La station d’épuration d’Evreux .......................................................... 2
Le traitement des eaux usées ......................................................... 2
Le prétraitement : ......................................................................... 2
Le traitement ................................................................................ 2
Le traitement des boues............................................................... 3
La station d’épuration de Honfleur...................................................... 4
Introduction
L’assainissement des eaux usées est une étape décisive pour préserver la santé
publique et la ressource en eau. Sans la dépollution des eaux usées, les rivières se
transformeraient en égout rendant impossible à l’autre bout de la chaîne la production
d’eau potable. C’est le traitement des eaux usées qui permet de maintenir la qualité de
notre environnement et de nombreuses activités liées à l’eau (tourisme, pisciculture,
agriculture, industrie…).
Les réseaux d’assainissement
Les réseaux d'assainissement sont constitués de canalisations de différents diamètres
(de 150 mm pour les plus petits en eaux usées jusqu'à 2.60 mètres pour les plus gros en
eaux pluviales sur Evreux).
L'écoulement est gravitaire (2) dans les réseaux, cependant il est parfois nécessaire de
relever les eaux par l'intermédiaire de postes de refoulement (3). Le territoire de la
Communauté d'Agglomération compte 60 postes constitués de bâches depuis lesquelles
les eaux sont relevées par des pompes vers un réseau gravitaire.
Les réseaux d’assainissement véhiculent différents types d’effluents :
- Les eaux usées domestiques (1), composées des eaux d'évacuation des toilettes, des
cuisines et salles de bains. Les déchets présents dans ces eaux souillées sont
constitués de matières organiques dégradables et de matières minérales. Les réseaux
d'eaux usées aboutissent à des stations d'épuration où les eaux sont traitées.
- Les eaux pluviales, provenant des gouttières ou de la chaussée. Elles contiennent une
concentration non négligeable d’hydrocarbures, qui ne peuvent pas être traités dans une
station biologique. Elles sont le plus généralement dirigées vers la rivière.
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La station d’épuration d’Evreux
La station d'épuration d'Evreux est située rue du Faubourg Saint-Léger. Elle a été
construite en 1949 et 1978 et traite l'ensemble des eaux usées d'Evreux et des
communes raccordées (Arnières s/Iton, Aviron, Saint Sébastien de Morsent, Angerville,
Guichainville, Prey, Fauville, Huest, Les Baux Ste Croix, Les Ventes, Avrilly, Le Plessis
Grohan).
La station d'Evreux reprend donc les eaux usées d'une population globale de près de
65000 habitants, la ville d'Evreux représentant à elle seule 79 % de cette population.
Le traitement des eaux usées
Le traitement des eaux usées s’effectuent en trois grandes étapes : le prétraitement, le
traitement des eaux et le traitement des boues.
Le prétraitement :
Il consiste à retenir mécaniquement un maximum des matières en suspension dans
l'eau.
Les effluents arrivent dans un premier bassin (4), d’où lequel une vice d’Archimède les
relèvent pour les faire passer au travers d’un grillage. Ce dégrillage, première étape du
prétraitement, consiste à retenir les matières ayant des dimensions supérieures à 1 cm
(15m3 de gros détritus par mois).
Puis les effluant arrivent à un deuxième bassin (5) dans lequel s’effectuent les deux
étapes suivantes du prétraitement :
- Le dessablage : les matières les plus denses se déposent au fond et sont
recueillies (30m3/mois). Le sable est alors nettoyé et revalorisé (9) comme
remblais dans les chantiers par exemple.
- Le déshuilage : les matières flottantes, principalement es huiles, sont piégées
(60m3/mois). Elles sont ensuite revalorisé dans la cosmétique par exemple, ou
sont incinérées pour un coût énorme.
Le traitement
Après le prétraitement, les eaux sont réparties sur 4 tranches parallèles de traitement,
chacune comportant les étapes suivantes :
- Décanteurs primaires : les eaux sont d'abord déversées dans un décanteur primaire où
les matières en suspension les plus denses se déposent pour former les boues
primaires.
- Traitement biologique : les eaux de surface sont ensuite acheminées, pour la quatrième
tranche, dans un bassin d'aération (6), et pour les trois autres dans un filtre biologique.
Ces ouvrages ont pour principe de favoriser par un apport d'oxygène le développement
de bactéries qui abattent la pollution organique. (Pour un rendement identique, il faudrait
un filtre biologique cinq fois plus grand que le bassin d’aération)
- Les filtres biologiques sont formés par un amas de pierres poreuses sur lesquelles se
fixent les micro-organismes. Les eaux ruissellent sur ce lit bactérien qu'elles traversent
pour être ensuite acheminées jusqu'à l'étape suivante. Le bassin d'aération suit le même
principe : mettre en contact des bactéries avec les eaux polluées, mais celles-ci sont en
suspension dans le bassin sans support minéral. Des turbines brassent les eaux pour
apporter aux micro-organismes l'oxygène qui leur est nécessaire pour vivre. Pour un
rendement identique, il faudrait un filtre biologique cinq fois plus grand que le bassin
d’aération.
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- Clarificateurs (7): Après leur passage dans un de ces deux types de réacteurs
biologiques, les eaux sont dirigées vers des décanteurs secondaires où les matières en
suspension dégradées se déposent et forment les boues secondaires.
- Traitement tertiaire : Il consiste à oxyder l'ammonium présent dans l'eau épurée en
nitrates. Cette dégradation est réalisée dans un ouvrage appelé Biostyr.
Une fois épurée, l'eau est rejetée dans le milieu naturel (10) qui peut alors prendre la
relève en effectuant les dernières opérations de dépollution grâce au soleil et aux
bactéries ambiantes, sans compromettre l’équilibre de l’environnement.
Le traitement des boues
Au fond des décanteurs primaires et secondaires, les boues sont prélevées et envoyées
dans un appareil appelé digesteur (8).
C'est une sorte de réservoir étanche où des bactéries dégradent la pollution et
produisent du méthane. Ce gaz est stocké dans un gazomètre et utilisé pour chauffer le
digesteur à 35°C, pour mélanger les boues et pour chauffer les locaux d'exploitation de
la
station.
Les boues digérées sont ensuite pressées mécaniquement pour en extraire le maximum
d'eau. Ces boues sont valorisées en agriculture.
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La station d’épuration de Honfleur
La station d'épuration de Honfleur a en charge l'assainissement des communes de
Honfleur, La Rivière Saint Sauveur, Gonneville sur Honfleur et Equemauville. Elle a été
mise en eau en mars 2004 et accueille à ce jour 15000 eq.hab et a une capacité de
26000 eq.hab extensible à 36000 eq.hab .
La station d'épuration de Honfleur est une station moderne et écologique, la plus grande
de ce type en France (4 Ha).
Le traitement de l'eau, des boues ainsi que la désodorisation de l'air se font
majoritairement par des processus naturels. Les bassins plantés sont combinés à un
système d'épuration classique, fonctionnant sur le même principe que celui d’Evreux
mais avec quand même quelques différences : la station de prétraitement se trouve
isolée dans des bâtiments, ce qui évite toutes effluves désagréables aux alentours, et
n’est constituée que de deux tranches, contre quatre pour Evreux.
Après traitement biologique dans la station d'épuration, les eaux usées parcourent 16
chenaux (15 000 m3) plantés d'espèces végétales épuratives qui permettent de diminuer
ou d'éliminer les germes et autres charges polluantes résiduels : nitrates, phosphores,
nouvelles molécules... À l'issue de ces chenaux, l'eau circule à travers deux taillis qui
terminent l'affinage du phosphore avant d'être rejetée dans l’une des deux rivières qui
entourent la station.
Les jardins filtrants sont constitués d'une succession de 3 casiers creusés dans le sol. Ils
permettent de réduire les volumes et la masse de boues issues de la station d'épuration,
de les minéraliser et d'en filtrer les polluants en plantant par-dessus des roseaux. Apres
une dizaine d’année, ces boues urbaines pourront être utilisées pour l'épandage dans
les espaces verts ou les champs.
L'air est traité à deux niveaux : un filtre végétal désodorise l'air des bassins et une serre
à l'intérieur de la station d'épuration permet de n'émettre que très peu de gaz à effet de
serre.
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