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Ethologie = étude du comportement animal
Ethos = moeurs  éthologie = connaissance des mœurs humaines et animales.
Ethologie: tradition « naturaliste » + théorie de l'évolution
Auparavant, on observait les animaux et on les décrivait, on racontait leur vie sans
chercher à comprendre.
Au 19°s, Darwin et la théorie de l’évolution a établi une structure théorique, ce qui a
permis de faire des prédictions.
Ethologie - Psychologie


Ethologie: Tradition naturaliste née au 19ème siècle, observation des animaux dans leur
milieu, connaissance de leurs mœurs (grecque ethos). Les éthologues observent d’abord
puis suelement l’expérimentation et la théorie
Psychologie : Tradition scientifique née au 19ème, concepts théoriques inobservables:
apprentissage, mémoire, intelligence, personnalité, etc. Explication des faits observables,
le comportement. Méthode expérimentale: Pavlov, Skinner, la psychologie de
l’apprentissage américaine.
Thorndike: essais - erreurs + loi de l’effet
On enferme un chat dans une cage… pour sortir, il doit enclencher un mécanisme et on
regarde combien de temps il met à sortir de la cage. On fait faire l’expérience au chat de
nombreuses fois et on observe qu’essai après essais, le temps diminue de plus en plus, le chat
a donc appris à sortir de la cage.
On constate le même phénomène lorsqu’on place des souris dans un labyrinthe. Au départ, le
temps qu’elles mettent pour sortir est long mais par essais-erreurs, elles apprennent et sortent
du labyrinthe de plus en plus vite.
1
3 grands noms de l’éthologie :
K. Lorenz: anatidés (canards): attachement, parade nuptial,
N. Tinbergen: épinoches, goélands,
K. von Frisch: abeilles
K. Lorenz parmi les oies.
Tinbergen lors d’une expérience : il peint les œufs.
Von Frish dans son jardin. Il étudie la danse des abeilles lors du retour à la ruche.
2
Parade nuptial des canards colverts: ce que
le mâle fait lorsqu’il rencontre une femelle.
Par exemple, sur l’image 5, il montre ses
plumes de couleurs brillantes qui le
différentient par rapport aux autres
espèces. Le fait de tourner la tête, et donc
de mettre le bec sur le côté permet de faire
moins peur à la femelle.
Ceci n’est pas très différent de
l’observation mais on compare aussi les
comportements avec celui des espèces
proches. On constate que les espèces
proches génétiquement parlant ont aussi un
comportement proche mais des nuances qui
les distingues l’une de l’autre. Les espèces
peuvent donc se comprendre mais pas se
confondre car elles ne peuvent se
reproduire entre elles, ce serait inefficace et
donc une perte de temps.
3
Colvert : imprégnation
Phénomène d’attachement.
Certains animaux à la naissance sont capables
de marcher mais d’autres pas (passereau).
Lorsqu’un caneton se retrouve sans personne
autour de lui, il crie et court dans tous les
sens. S’il y a une cane ou un canard, que ce
soit ses parents ou pas, il est content et ne crie
plus. Mais il accepte aussi n’importe quel
objet qui ressemble à un canard adulte, il
montre le même contentement. Il s’attache
donc à n’importe quoi.
On fait aussi un test de préférence : on met le
canard face à deux objets donc celui qu’il a
rencontré en premier dans sa vie. On compte
le temps que le caneton passe auprès des deux
objets, on regarde vers qui le caneton se
dirige en premier. Cela permet de dire si le
caneton s’est attaché au premier objet
rencontré ou pas.
On constate que le résultat dépend de la date à laquelle on fait la première exposition. Avant
l’expérience, on laisse le caneton tout seul et après, on fait l’expérience de la préférence, on a
donc un indice d’attachement en fonction de la période. On voit sur les courbes qu’il y a une
période critique pour l’exposition, si le caneton n’est pas exposé à ce moment-là, il ne
s’attachera pas. L’attachement est donc un comportement acquis et pas inné.
On peut se demander pourquoi le poussin ne s’attache pas à ses frères. Des expériences n’ont
pas été faites mais il y a probablement un critère de choix par rapport à la taille de l’objet de
l’attachement. Un poussin qui s’attacherait à un frère, rechercherait adulte un partenaire
sexuel identique à son frère et donc un poussin, ce qui serait un danger pour le futur de
l’espèce.
ANAT: IMPREGNAT - CHOIX - OBSTACLES
Si on ajoute des obstacles, l’attachement sera
plus grand.
Si on donne un médicament du genre Valium,
l’angoisse du caneton sera réduite et
l’attachement sera alors plus faible.
4
Imprégnation : effet à long terme
L’attachement peut se faire par
rapport à un objet. Celui-ci peut
être clair ou sombre (voir le
dessin). Quand le poussin sera
adulte, il sera attiré par un objet
identique à celui auquel il était
attaché lorsqu’il était bébé.
Dans la première expérience, le
coq est donc attiré par l’objet
sombre. Dans le deuxième, par
l’objet plutôt que par la femelle
d’où l’importance que le
poussin s’attache à ce qui lui
permettra de se reproduire plus
tard.
La rencontre précoce a donc des effets à long terme.
Dans la nature, le bébé voit toujours son père ou sa mère en premier lieu, il a donc une bonne
image de ce que sera son partenaire sexuel plus tard.
Les oies de Lorenz : les oies se sont attachées
à lui car c’est la première personne qu’elles
ont vu, elles le suivent donc partout,
l’inconvénient est qu’elles sont donc
incapables de se reproduire. Même chose
avec les oies et l’ULM.
5
Parade de l’épinoche
Pour ces poissons, le nid se trouve au
fond de l’eau. Lorsqu’un autre poisson
approche, le mâle nage en zigzag, il
montre son ventre. La femelle traverse
le nid pendant que le mâle lui masse la
base de la queue. Elle pond puis le
mâle entre dans le nid et fertilise les
œufs puis s’en occupe. Pour que tout
cela soit déclenché, il faut un stimulus.
Celui-ci est le ventre rouge du mâle. Si
on met un leurre avec un ventre gonflé
près d’un mâle, il se comportera de la
même façon. Il faut aussi que la forme
soit identique.
Modèles qui déclenchent l’attaque chez
l’épinoche mâle.
La position verticale où le mâle montre son
ventre rouge déclenche l’attaque par un autre
mâle libre.
Même chose pour le rouge gorge qui se reconnaîtront grâce aux plumes rouges du ventre. Le
ventre rouge provoque le comportement agressif d’un autre mâle.
6
Anat : déclencheur de fuite.
Les oies savent qu’elles doivent se
méfier des rapaces. Elles les
repèrent grâce à leur forme. Si on
met un cerf-volant qui a la même
forme qu’un rapace, il servira de
déclencheur pour la fuite. Si la
forme du cerf-volant est inversée
ou qu’il vole dans l’autre sens,
l’expérience ne réussira pas.
Goéland : signaux supranormaux
Pour se nourrir, le petit goéland donne des
coups de bec sur la tache rouge de ses
parents. Ce qui fait régurgiter de la nourriture
par l’adulte et qui nourrit le bébé. On fait des
expériences pour voir ce qui influence le
bébé : la forme du bec, la couleur…
L’objet sur la photo n’existe pas dans le
monde réel mais c’est celui qui reçoit le plus
grand nombre de coup de bec et qui donc
attire le plus le bébé.
Pie huitrière : signaux supranormaux.
7
Expérience : on place 3
œufs à la même distance de
son nid et on regarde vers
lequel elle va.
Ici la pie est attirée par
l’œuf le plus gros. Ce qui ne
correspond pas à la taille de
l’œuf
qu’elle
pourrait
prendre,
qu’est-ce
qui
déclenche
ce
comportement ?
Les abeilles : danse en huit
Quand une abeille se promène pour trouver
les fleurs riches en nectar et qu’elle trouve,
elle retourne à la ruche pour expliquer aux
autres abeilles le chemin de ces fleurs. Elle
se met sur un panneau vertical de la ruche et
fait une danse en huit, à une certaine vitesse
et avec un certain bruit.
On voit que le huit forme un certain angle
avec la vertical.
Cet angle permet de donner la direction par
rapport au soleil du champ de fleurs.
A : angle nul  les abeilles doivent aller
dans la direction du soleil.
B : 80°  on regarde le soleil et on prend un
angle de 80° vers la gauche.
C : 180°  les abeilles doivent se diriger dos
au soleil.
Ethologie : discipline scientifique

Prix Nobel « Médecine & Physiologie » 1973 : on colle sur le comportement des
animaux un modèle théorique, ceci devient donc un nouveau chapitre de la biologie :
le comportement. Ceci nous montre que les animaux communiquent car les
comportements permettent la communication.
8

Discours Tinbergen: …nous ne sommes pas des physiologistes … il faut croire que
nous ne sommes plus considérés comme des doux « amoureux de la nature » (mere
animal watchers) … l’éthologie reconnue comme une discipline scientifique à part
entière:
o biologie du comportement (évolution)
o histoire naturelle de la communication (évolution des signaux)
Le programme de Tinbergen
Quand on se trouve face à un sujet, on se pose 4 questions :
1. Déterminants: déclenchement du comportement (par exemple la tache rouge dans les
exemples vu ci-dessus)
2. Fonction: reconnaissance male - femelle, menace rival, avertissement  théorie de
l’évolution
3. Ontogenèse: développement, évolution chez l’individu : qu’est ce qui se passe avant
et après le comportement.
4. Phylogenèse: évolution de génération en génération : comment ça se transmet de
génération en génération.
Notion de base :

Evolution comportement = évolution traits anatomiques (proximité anatomique des
espèces proches implique aussi une proximité de comportement)
 Ex. indépendance comportements
- drosophile aptère (mouche mutante sans aile) - lisage des ailes (vestige) :
comportement qui est resté alors que l’utilité a disparu, ce comportement est
donc génétiquement codé.
- balancement des bras chez l’homme : cela vient du fait qu’auparavant, nous
étions quadrupèdes.
- comportement hygiénique des abeilles: ôter opercule qui ferme cellule - jeter
larve contaminée. C’est le rôle des petites abeilles. Cela constitue un seul acte
mais celui-ci est génétiquement codé sur 2 gènes. Il existe des abeilles qui savent
faire les deux gestes, d’autres 1 seuls.
Question : qu’est-ce qui fait acquérir des comportements comme ceux de la parade nuptiale
du colvert ou la dans de l’épinoche ? C’est la question de l’universalité de l’acquisition des
comportements.
1. Déterminants: internes - externes
Un déterminant est un déclencheur de comportement
 Le chant du grillon
o En été, le grillon mâle chante pour attirer une femelle.
o La montée de température de l’atmosphère déclenche une activité hormonale qui
mobilise les neurones du cerveau du grillon. Les muscles de ses élytres se
contractent et se décontractent tour à tour, ce qui donne le son du chant du grillon.
o Composition du son : 5 sons simples suivis de 10 sons doubles en moyenne (les
paires de sons varient entre 8 et 14).
o La femelle localise les sons dans l’espace et tente de s’en approcher. D’abord, elle
met son corps dans l’axe du son, puis se dirige vers le son.
o Ce comportement est inné. Il est dit « parfait d’emblée ». Ce qui ne veut pas dire
que, si la séquence des sons était modifiée, il n’y aurait pas plus de femelles
attirées. Mais rien ne peut modifier le comportement du grillon, sauf des
9

mutations génétiques. Il n’y a ni modèle, ni renforcement. Ici, l’essai-erreur ne
fonctionne pas. Il n’y a pas de phénomène lié à la loi de l’effet.
o Seule une mutation avantageuse pourrait le faire changer : si un changement
génétique rend le son encore plus attirant pour les femelles. Par exemple, si les
sons doubles étaient 16 au lieu de 10 à 14 et si ce nombre était plus attractif pour la
femelle.
o Ce comportement est dit endogène (la sécrétion hormonale a lieu dans son corps)
pour le mâle et exogène pour la femelle, qui se déplace.
o C’est un déclencheur externe (la chaleur du Soleil) qui engendre la sécrétion
hormonale (interne) du grillon et le fait chanter.
Ovulation pigeon femelle : documents 21, 22, 23 page 59
o Expérience : on met une pigeonne en contact avec un male et un nid, on fait
l’expérience pour plusieurs femelles et on constate que 100% des femelles ont
produit un ovule fécondable au bout de 6 jours.
o Pourquoi ? Qu’est-ce qui fait que la pigeonne ovule ?
o Même expérience sans le nid, au bout de 6 jours, 80% des femelles ont pondu. La
présence du nid a donc un effet sur l’ovulation de la femelle.
o La présence d’un mâle et d’un nid sont des déterminants externes
o Qu’est-ce qui chez le male fait ovuler la femelle ?  Expérience sur 20 couples de
pigeons
MÂLE
FEMELLE (après
7 jours de vie
commune)
OVULE
PARADE MÂLE
RÉVÉRENCES
ROUCOULEMENT
Châtré
Normal
2/20
13/20
1/20
20/20
5/20
20/20
MOUVEMENTS
D’AILES
3/20
20/20
FEMELLE
POIDS OVIDUCTES (organes
NOMBRE DE FEMELLES OVULANT
reproducteurs) (g)
Châtré
1 724
2/20
Normal
3 044
13/20
o Dans l’ovulation de la femelle, le mâle joue le rôle de déclencheur externe, à
condition qu’il y ait les comportements de révérences, roucoulement et
mouvements d’ailes. Le nid est également un déclencheur externe.
 Cris alarme passereaux (Document 4, page 6)
o Comparaison du cri d’alarme de diverses espèces de passereaux.
o Durée : ½ seconde.
o Intensité du son, fréquence : 6 500 - 7 800 c/sec (cycles par seconde)
o Les cris d’alarme de ces passereaux sont proches les uns des autres, à fréquence
élevée. Haute fréquence très brève (pour éviter la localisation).
o Une menace (vue de la silhouette d’un prédateur) engendre un cri bref. Résultat :
tout passereau s’envole, y compris ceux d’autres espèces que l’émetteur du cri. Un
cri sert pour tout le monde, car ils sont tous menacés par le même prédateur.
o Le cri est bref et de haute fréquence car plus difficile à localiser pour un rapace, un
chat, un être humain.
o La menace est le déclencheur externe du comportement, le cri. Aucun facteur
interne ne semble intervenir.
MÂLE
10

Grenouille – proie
o La grenouille perçoit une proie (petit rectangle qui se déplace vers la droite).
o Comportement :
1. Elle s’oriente vers la proie.
2. Elle l’attrape avec la langue.
3. Elle déglutit.
4. Elle se nettoie la bouche.
o C’est une CAF (configuration d’actions fixe). Si elle rate la proie, elle déglutit
et se nettoie quand même.
o Le déterminant externe de ce comportement est la proie qui se déplace.

o Forme et mouvement du stimulus : on mesure le nombre de réponse par minute
en fonction du rapport longueur/largeur du stimulus.
o Conclusion : plus le déclencheur externe (proie) est long et donc, son
mouvement, perceptible, plus le stimulus est fort.
Ventilation œufs épinoche (ADD 1, p 100 - TINBERGEN)
o Les embryons consomment de l’O2 et il y a augmentation corrélative du CO2 dans
l’eau qui entoure les œufs. L’épinoche mâle ventile pour éliminer ce gaz
carbonique.
o Quel est le déclencheur de ce comportement ? La présence de CO2?
o 1er graphique (ventilation normale): on mesure pendant 1/2h, le temps en seconde
pendant lequel il y a ventilation. La ventilation augmente du 1er au 8e jour (de 25 à
550). Le 9e jour, il y a une baisse subite et drastique (50) : les œufs éclosent et les
alevins partent. Le 10e jour, il n’y a plus de ventilation.
o 2° expérience : le 6° jour, TINBERGEN enlève les œufs et les remplace par des œufs
d’un jour, la ventilation chute mais n’est pas égale à celle du premier jour. L’age
de l’œuf a donc une importance mais ce n’est pas le seul élément déclenchant. Le
ventilation augmente à nouveau les jours suivants et chute le neuvième jour qui
11
correspondrait à l’éclosion des œufs s’ils n’avaient pas été changé. La ventilation
remonte et descend à presque 0 au 14° jour (8 + 6). On peut donc en conclure qu’il
y a deux déclencheurs.
o Les deux déclencheurs sont :
 la quantité de CO2 présente aux alentours du nid (déclencheur externe) et
qui est fonction de l’age véritable des oeufs;
 un calendrier interne, une horloge interne mise en route au moment de la
pondaison (déclencheur interne).
3. L’ontogenèse du comportement




Inné - acquis / instinct – apprentissage
Configurations d’action fixe (CAF) (La CAF est un comportements innés, c’est un critère
taxonomique : il permet de rattacher un animal à une espèce)
o Sans modèle : le bébé animal n’a pas besoin de voir le comportement pour le
faire.
o Sans feed-back : pas besoin de réponse, ni de renforcement pour voir le
comportement continuer : la grenouille continue à réagir de la même façon
face à une proie même si elle ne l’atteint pas.
Apprentissage Thorndike : voir plus haut
Contraintes innées + ouverture environnement : comportement intermédiaire entre l’inné
et l’acquis, le comportement est programmé génétiquement et ils dépende aussi de
l’environnement mais pas via les lois de l’apprentissage.
o Imprégnation anatidés: effets long terme
o Chant passereaux mâle : document 74 page 97
 Sonogramme : représentation du chant des oiseaux : fréquence en
fonction du temps, on y voit des notes, des syllabe et des phrases.
 En cas de danger, les signaux d’alarme des différents passereaux sont
très proches. Ils peuvent servir à tous les passereaux.
 En cas d’approche reproductive, la sélection naturelle a joué pour que
le chant de chaque espèce de passereaux se diversifie par rapport aux
autres, afin d’éviter les erreurs, afin de préserver les avantages évolutifs
acquis par l’espèce
 L’acquisition du chant chez les passeraux : Le petit passereau naît en
avril-mai. A une période déterminée de sa vie, la période critique ou
sensible (entre 2 semaines et 2 mois), il est exposé au chant de son
espèce (ses parents). Pendant cette période, il ne chante pas, il
mémorise. Jusque vers 10 mois, c’est une période de silence. En
janvier-février de l’année suivante, il y a le préchant. Il ajuste son
chant à ce qu’il a mémorisé pendant la période critique.
Progressivement, en deux mois, le préchant se rapprochera du chant
définitif ou cristallisé, qui apparaîtra au printemps de l’année suivante.
Il aura mis 1 an à apprendre à chanter convenablement.
 Expérience : voir ci-dessous
a. Bruant exposé durant la période critique à son espèce et à une
autre (pinson)  son chant est celui de son père (on pourrait ici
pensé à un comportement inné, parfait d’emblée.)
b. Bruant exposé au chant du pinson  chant bizarre, ni pinson ni
bruant.  importance de l’environnement. Le petit bruant a des
connaissances innées qui lui permettent de reconnaître le chant
de son espèce, il « n’apprend pas n’importe quoi »
12

c. Bruant exposé à aucun chant  chant complétement mauvais.
d. Bruant rendu sourd après exposition au bon modèle  chant et
pré-chant incorrect.
Conclusion : Connaissances innées de reconnaissance + exposition au
bon modèle + entrainement-ajustement lors du préchant  acquisition
du bon chant.
o Sourire nouveaux-né humain: naissance 40 semaines gestation, apparition
sourire : 46 semaines.
 Le sourire chez l’homme fait partie des comportements sociaux qui
relèvent de contraintes internes et d’une exposition à l’environnement
(d’une ontogenèse : passage d’un état sans comportement à un état avec
comportement).
 L’enfant a le réflexe du sourire dès la naissance. Par essais-erreurs et
loi de l’effet (encouragements), il va renforcer son comportement.
 Le sourire complet interactif (bouche et yeux) apparaît 6 semaines
après la naissance à condition que le bébé naisse 40 semaines après la
conception. Le patrimoine génétique fait qu’il y a un phénomène
d’ouverture à l’environnement 46 semaines après la gestation. Il
génère une tendance à interagir.
 Avant cette période, il y a un sourire « aux anges », qui n’est pas
interactif, qui est incomplet (bouche seulement) et primitif, sans feedback. C’est un sourire inné. Cfr le sourire d’un bébé de 2 mois et 20
jours aveugle.
2. La fonction : valeur de survie
A quoi sert le comportement étudié ?
 Comportement parental: s’occuper de ses petits: épinoche: ventilation des œufs (s’il ne
s’en occupait pas, les oeufs mourraient et l’espèce finirait par s’éteindre), goéland: nourrir
les poussins, etc
 Echapper à la menace, aux prédateurs: cris d’alerte des passereaux, peu de variations
interspécifiques
13



Rechercher des proies (avec déclencheurs, ex. : une proie, pour une grenouille, est tout
objet horizontal qui se déplace en longueur).
La reproduction : attirer la femelle, grande variabilité interspécifiques
Sélection naturelle
o favorise la variété par rapport à la monotonie
Exemple 1: variété du chant du passereau
On a observé 4 pasereaux mâles chanter, représentés chacun par un point de
couleur. On a mesuré le temps journalier passé à chanter depuis 3 jours avant
l’accouplement jusqu’à 3 jours après l’accouplement ainsi que la date
d’appariement en fonction de la taille du répertoire.
On voit que les femelles préfèrent un répertoire varié (l’espèce a plus de chances
de se reproduire) et que le chant diminue fortement après l’accouplement.
La sélection naturelle favorise un chant varié, un vocabulaire large
Exemple 2: construction du nid chez le canari par la femelle. Expérience : on met
ensemble dans une cage, d’une part, une femelle avec un canari mâle à chant riche,
et, d’autre part, une femelle avec un canari mâle à chant monotone. Dans la cage
du canari mâle au chant varié, la femelle a ramassé beaucoup plus de brindilles que
dans la cage du canari mâle au chant monotone. La variété du chant du mâle
pousse la femelle à travailler.
o Création de dialectes, fonction isolement de sous groupes - protection de leurs
acquisitions
Exemple : les dialectes des passeraux. (document 30 page 63) : différents
sonogrammes en fonction de la région où vivent les passereaux. Leurs chants
se ressemblent mais on remarque l’existence de plusieurs « accents », d’une
variété de chants. La sélection naturelle, qui favorise la variété, permet d’éviter
14

les mélanges entre des sous-espèces de bruants du nord, du centre et du sud de
la région.
Quelle est la fonction des différents accents ? Eviter que les conquêtes
territoriales d’une sous-espèce ne deviennent des pertes du fait du manque
d’adaptation d’oiseaux voisins venus se mélanger aux premiers. Les accents
favorisent la préservation d’acquis territoriaux.
Au point de vue nutrition, au nord, les proies (insectes) sont plus habituées à
des vents plus froids et plus forts ; la nourriture est différente et les
« autochtones » y sont plus habitués. La variété des accents favorise la
préservation d’acquis nutritionnels.
Comportement altruiste chez le pluvier :
Un comportement altruiste est destiné à favoriser la vie des autres au détriment de sa
propre vie. (Chez l’homme, l’altruisme est une notion riche.)
La notion d’intention est fondamentale.
Le pluvier pond au sol. S’il aperçoit un prédateur (renard) qui approche du nid, il
s’éloigne du nid en adoptant une attitude claudiquante et en traînant l’aile, faisant
croire au renard qu’il est blessé et qu’il serait une proie facile, pour détourner
l’attention du renard par rapport au nid.
Dès que le renard s’est approché de lui, il s’envole.
Il induit le prédateur en erreur mais peut-on dire qu’il ment ? Pour faire cela, il faut
avoir une théorie de la pensée. Il faut penser la pensée de l’autre.
Si cette CAF était riche, intentionnelle, l’espèce pluvier devrait disparaître, car elle le
mettrait en danger.
Sélection naturelle de comportements

Explication de la présence d’un comportement et de son évolution en termes de la théorie
de l’évolution :
o Espèce = pool génétique
o Comportement lié à la présence de gènes : on veut préserver ses gènes
o Variabilité génétique –Variabilité comportementale
o Sélection naturelle des comportements
15
4. La philogenèse du comportement




Comportement = critère taxonomique
o Parade anatidés: colvert, harle, chipeau
o Chionis alba: mouette ou pluvier?
Idée apparaît explicitement +/- 1920, Heinroth. précédents, 19ème Fabre: sphex ->
éphippigère - prédateur-> proie exclusifs
Comportements critère
o Faucon crécerelle: seul à pratiquer vol sur place
Le faucon crécerelle se nourrit de petits insectes et de lézards. Il vit près d’espaces
verts et d’autoroutes. Il vole sur place et plonge sur sa proie, c’est un
comportement typique et unique.
o Canard colvert : prélèvement huile pour imperméabiliser son plumage, mouvement
rotatoire tête (doc 17, p21).
La glande uropygienne est située à la base de la queue et contient un enduit
huileux et cireux nécessaire pour entretenir l’imperméabilité de son plumage, pour
rester au sec malgré les plongées et pour se protéger contre le froid. Pour aller
chercher l’enduit, il plonge le bec dans cette glande et y prend la graisse dont il a
besoin. Ce comportement apparaît dans la CAF de la parade nuptiale (pour
certaines espèces, en entier, pour certaines autres, partiellement), même si à ce
moment, il ne sert à rien (geste symbolique), il est non fonctionnel. Ce faisant, il
montre à la femelle qu’il est de son espèce.
o Façon de boire des oiseaux : Coq des bruyères, pigeon: aspire l’eau sans
interruption, verdier: prend l’eau dans son bec et renverse la tête en arrière à
chaque gorgées (doc 17, p21)
o Mésange « tient » avec sa patte (doc 18, p 22) : pour attraper la nourriture qui est
accrochée au bout d’une ficelle, la mésange charbonnière prend la ficelle du bec et
la maintient avec la patte. C’est un critère taxonomique car exclusif.
Hypothèse évolutive pour expliquer ces comportements
Le comportement entre parfois en compétition, en opposition avec
l’anatomie.




Fidélité : morphologie changeante (âge, saisons), ventre épinoche, mouette rieuse. Chez
les espèces infidèles, la morphologie change, il y a de fortes variations anatomiques entre
le mâle et la femelle (dimorphisme sexuel) pour rendre le mâle attirant (cfr le ventre rouge
de l’épinoche femelle), tandis que chez les espèces fidèles, il y a peu ou pas de variation
entre les sexes ; chez la mouette rieuse (fidèle), il n’y a aucun dimorphisme sexuel
Discrétion : comportement associé à des situations particulières:
o Exhibition plumage - parade,
o Couleurs voyantes - attirer femelle, frégate (parade nuptiale de la frégate des
Galapagos) : Le mâle gonfle une poitrine outrancièrement rouge. C’est très
voyant pour la femelle, mais ça le rend vulnérable aux prédateurs, cette
caractéristique anatomique est en compétition avec la sauvegarde de l’espèce.
Intégration comportement anatomie : Drosophile: la combinaison des taches et des
battements d’ailes : les taches représentent comme des ailes occupées à battre.
Variations individuelles facilitées : Dans certains cas, les variations comportementales
(d’une région à l’autre, par exemple) comptent plus que les variations anatomiques pour la
survie de l’espèce.
Comportement = critère taxonomique
16
Distinguer et/ou rapprocher deux espèces: similitudes et différences
 squelette mammifères: anatomie
 parade nuptiale anatidés: comportement
 danse abeilles
 Heinroth - Lorenz zoo Londres: grattage tête reptiles, oiseaux et mammifères : même
comportement pour se gratter la tête : toujours avec les pattes arrières et par dessus les
pattes avant, sauf pour le perroquet par exemple qui passe en dessous des ailes.
 toilette larves d’abeille
Configurations d’action fixe (CAF)
 comportements critère taxonomique
 transmission génétique
Anatomie : critère taxonomique : squelette homme et cheval
Homme et chimpanzé
Comportement hygiénique des abeilles :




But: débarrasser la ruche des larves
contaminées par la « loque du cuvain»
(virus)
Deux composantes:
o Oter l’opercule de fermeture de la
cellule
o Jeter la larve hors de la ruche
chacune liée à un gène récessif
Croisement = 4 phénotypes  modèle
simple de transmission mendélienne : 2
gènes, chacun assurant indépendamment
le contrôle de chaque comportement
17
A. Ombredane, « le problème des comportements instinctifs »
(1958) conférence Lorenz ULB 1956
Un oiseau au zoo de Londres: chionis alba, c’est un parasite des pingouins d’antarctique
On se demande si c’est une mouette ou un pluvier?
 Si grattage vers l’avant (passant sous l’aile) = mouette
 Si grattage vers l’arrière (par dessus l’aille) = pluvier
Mais l’oiseau démarrage vers l’arrière, puis vers l’avant : c’est un comportement vestige.
Théorie de l’évolution :
Lamarck (1744-1829) – Français – 18-19°s
18°s : siècle des lumières, conception scientifique du monde, l’observation donne lui à des
lois empirique qu’on pense écrite pour toujours. Le cadre est fixiste, on pense qu’il n’y pas
d’évolution. Les idées de Lamarck vont donc à l’encontre de son époque.
Lamarck est le fondateur de la théorie sur l’évolution, c’était donc un révolutionnaire pour son
époque.
 Organismes acquièrent traits utiles, perdent traits inutiles pendant leur vie. On a donc des
modifications pendant la vie, par exemple, des plantes revenues d’Afrique ou d’Amérique
changent et ces changements se trouvent aussi dans les générations suivantes. Elles
s’adaptent au milieu.
 Données: plantes, changement de milieu - changement évidents d’aspect. Transmission à
la génération suivante.
o Adaptation organismes à leur environnement: changements – adaptation au milieu
o héritabilité des changements acquis
o vers la perfection – on évolue vers le sommet, c’est une idéologie car on ne sait pas
prouver cela. Ceci montre que l’esprit de l’époque a eu du mal à se détacher de la
création divine.
Révolution: idée évolutionniste opposée au créationnisme statique. Ce n’est peut-être pas le
premier à exprimer une idée d’évolution mais celui qui l’a exprimé clairement.
Charles Darwin (1809 - 1882) – Anglais
19°s : explosion scientifique.
Il a fait de long voyage autour du monde en bateau. Il note ses observations dans un carnet. Il
passe par les Galápagos et voient des pinsons. Il fait aussi beaucoup de découverte
paléontologique : certains animaux ont vécu puis ont disparus.
 Données: pinsons de Galápagos (ils sont différents d’une île à l’autre); variations
horizontales (géographiques) d’animaux proches.
 Première étape : Mécanismes de génération de variations anatomiques
o variations natives (inné : quelque chose qui est à l’intérieur de nous : capacité à
modifier son bec): fils différents des parents
o variations acquises (idem Lamarck, long cou, fourrure, etc.) variation liée à une
modification du climat par exemple. (couleur de peau varie en fonction du soleil)
 Deuxième étape : Sélection naturelle parmi les traits présents dans la nature par
opposition une sélection artificielle déjà connue à l’époque qui consiste à sélectionner les
animaux qui par exemple donne la viande la meilleure et à les reproduire entre eux.
Compétition  seuls les plus adaptés survivent.
Pas d'apparition brusque d’espèces nouvelles (par génération spontanée)
Les changements sont progressifs -> ancêtre commun
18
Pas de finalité: évolution aveugle (par rapport à la sélection artificielle): existence de ratés,
disparitions, etc. Le seul but est la survie de l’animal.
Problème en suspens: origine des variations?
Les pinsons des îles du Galapagos
1 et 2 : végétariens
3 : intermédiaire (plantes et insectes)
4 : insectivore
« On est vraiment tenté de penser qu’une espèce originelle a subi
divers modifications visant à autant de fins différentes… »
Naissance des récifs de corail
Montagne qui monte ? Car coquillage trouvé en hauteur.
Du nouveau corail se développe par rapport au niveau de l’eau mais il y a aussi du corail en
profondeur (développé quand le mont était plus haut), ce qui crée le lagon.
Evolution des espèces:(Darwin)
On étudie par multiple de 1000 générations, certaines espèces évoluent, d’autres disparaissent,
d’autres ne change pas du tout…
Les coccinelles ont une grande variabilité mais on ne sait pas comment l’expliquer.
Gregor Mendel (1822 - 1884) – Tchèque
Ses travaux ont été découverts tard, il n’a pas rencontré Darwin.
 Evolution nécessite source de variation, la production de variation
Darwin: héritage porte sur le trait « longs poils », non pas sur la longueur effective des poils
(Lamarck)
 Mendel: contre notion de héritage mélange: fils = (père + mère)/2 --> œillet rose.
Fleurs hybrides mélange apparent, traits physiques séparables génération suivante
L’évolution des plantes : on croise un œillet rouge et un œillet blanc. Cela donne un œillet
rose. On fait se reproduire les œillets roses et on a comme descendance 2 œillets roses, 1
œillet rouge et 1 œillet blanc. C’est un génie de découvrir cela.
19
Les pois
Gènes (cellules sexuelles : concept, on ne peut pas le voir, elles vont par deux, c’est la notion
qui manquait à Darwin) = unités (hypothétiques) de transmission de génération en génération
(confirmation par la biologie moléculaire)
Unités discrètes (2 sortes : récessifs, dominants): « cellule R » -> Rond, « cellule r » -> ridé,
trait particulier présent – absent
RR: rond
rr: ridé
Rr: rond
rR : rond --> on a donc 75% de rond car R est dominant.
Mendel fait des tas d’expérience pour compter tout cela, tout a été confirmé lorsqu’on a
découvert les molécules, l’atome, l’ADN, les chromosomes et donc les gènes. Analogie avec
la force qui est aussi un concept mais qui lui n’a jamais été démontré.
Génotype (le gène réel, ce qu’il y a dedans et qu’on ne peut pas voir)- phénotype (ce que l’on
voit comme trait physique : rose, rouge ou blanc)
Récessif – dominant (comme le gène rond des petits pois)
Allèles : les cellules sexuelles vont par deux
Sources de variation
 Mutations (confirmé par la biologie moléculaire) : les acides aminés peuvent changer
à cause d’un accident mécanique.
 Méiose: réarrangement lors de la reproduction sexuée car les cellules sexuelles vont
par deux, il y a donc séparation entre les deux cellules et association avec un gène du
partenaire. C’est donc une grande source de variation. La théorie de Mendel a été
prouvée par la biologie moléculaire (théorie synthétique très évoluée aujourd’hui).
20
Relation entre comportement et Evolution : quelques problèmes
avec la théorie classique
 Comportement altruiste : Y a-t-il un gène de l’altruisme ?
Déterminé par gène altruiste destiné à disparaître. La vie de l’individu est mise en danger et
c’est donc contraire à la loi de préservation de la race. (Mais le gène ne disparaît pas)
Exemple : Pluvier adulte « simule être blessé » pour sauver ses petits. Gène altruiste
augmente (au lieu de disparaître car l’individu s’expose et risque donc d’être éliminé, c’est
contre la survie) dans la population car les descendants sauvés le portent
 Hamilton (chercheur): généralisation (le comportement n’est pas destiné à sauver les
individus mais à sauver les gènes). Les individus sont la meilleure façon qu’on trouvé les
gènes pour se propager.
o Evolution porte sur l’ensemble de gènes d’une population: pool génétique
(espèce : paquet de gène)
o Coefficient de liaison: nombre de gènes partagés par deux individus: mère fils 1/2,
petit fils ¼
Plasmides : exemple d’altruisme
Le virus est un parasite de la bactérie. Le
virus produit à la fois un poison et son
antidote pour la bactérie.
En infectant son hôte, le plasmide se
« suicide » mais la mort de la bactérie délivre
le poison qui tue toutes les bactéries non
affectées. Il ne reste plus donc que les
bactéries porteuses du plasmide qui se
développe et au final, c’est mieux pour les
plasmides.


Gène altruiste reste présent dans population si COÛT/BENEF < 1
o Si le père meurt avec tous ses gènes : coût = 1
o Bénef = n (individus sauvés : il sauve plusieurs de ses fils) * Coefficient de liaison
o On a un équilibre s’il sauve 2 fils (car moitié des gènes partagés), 4 petit-fils, etc.
Altruisme = comportement aveugle, augmente en fonction de la valeur du coefficient de
liaison (gènes partagés)
o plasmides (virus) parasitent bactéries: suicide pour la collectivité voir ci-dessus.
o Hyménoptères
21
Hyménoptères

Femelles diploïdes (chromosome par pair) (œufs fécondés), mâles haploïdes. (un seul
chromosome au lieu de deux)
Conséquence: femelle plus de gènes en commun avec sa sœur (M 1/2, P 1) qu’avec sa fille
(hypothétique) (1/2). L’hypothèse perpétuation de ses propres gènes (si elle veut perpétuer ses
propres gènes) -> soigner ses sœurs
-> Structure social des abeilles comporte grande quantité d'ouvrières stériles qui s’occupent de
leurs sœurs.
Le mot instinct renvoie exclusivement aux configurations d’action fixe par exemple le chant
du grillon, ce n’est pas comparable avec l’instinct (mauvais mot) maternelle car celui-ci n’est
pas inné.
Abeilles
4 paires de gènes
Ego partage avec sa mère 4 des
gènes.
Germain : on prend à chaque fois
un gène au hasard.
En moyenne Ego et son frère ont
4 gènes en commun.
Les mâles sont des œufs non
fécondé.
Chaque enfant de reine a tous les
chromosomes de son père, le
frère
a
uniquement
des
chromosomes de la reine.
Donc en moyenne, deux sœurs
ont ¾ de chromosome en
commun. Il est donc normal
qu’elle s’occupe de sa sœur car
elle partage beaucoup de
chromosome de sa sœur, pas de
risque pour sauver son frère car
elle ne sauverait pas ses
chromosomes. C’est pour cela
aussi qu’elles sont stériles car elle
aurait moins de chromosome
commun par rapport à sa sœur et
elle ne s’occuperait donc pas de
ses petits.
Opposition variabilité – sélection naturelle (prendre les meilleurs)
La variabilité n’est pas détruite grâce à la reproduction sexuelle.
22
La variabilité maintient un potentiel génétique élevé alors que sélection naturelle a un pouvoir
de réduction
Reproduction sexuée :
 Récessivité
 Hétérozygotie
 avantage hybrides (par fois)
Exemples
 drosophile aptère (mais voir inséparable)
 Pinsons Galápagos sécheresse
 Drosophile: populations à haute et basse variabilité génétique
Drosophile aptère (mouche)
Carte de chromosome connue, on les a beaucoup étudiés car 40 générations par an, vivent 9
jours.
Beaucoup de variété au niveau des ailes.
Un allèle récessif reste latent dans l’espèce
car laisse la possibilité de changement en
cas de changement dans l’environnement.
Drosophile létal
1 gène normal et un autre.
L’animal hybride peut être mieux adapté à
l’environnement que le monozygote.
23
Inséparables
Les perruches génétiquement codée pour
porter les brindilles avec la queue lorsqu’elles
font leur nid sauf la 6 qui porte les brindilles
avec son bec.
On croise la 6 et la 5, ça donne la 10.
Celle-ci s’emmêle les pinceaux en passant du
bec à la queue et est donc totalement
inefficace, il n’a donc pas beaucoup
d’espérance de survie.
On compte le pourcentage de comportement.
En pointillé noir : essais douteux avec le bec. En noir continu : essai réussi avec le bec.
En pointillé mauve : essais douteux avec la queue, en continu mauve, essai réussi avec la
queue.
Le comportement avec le bec augmente et fini par s’imposer au bout de 3 ans. Mais il met 3
ans à apprendre à faire son nid. Il y a donc un problème de survie car une difficulté à faire son
nid. Ce comportement est un critère taxonomique, c’est un hybride mauvais pour l’espece.
24
Potentiel génétique
Taux polymorphe. = différence point de vue morphologie
Hétérozygote  variété plus grande
Les variétés sont plus nombreuses chez les plantes, puis chez les invertébrés puis chez les
vertébrés.
Population drosophile, évolution
25
On a deux souches.
On les mets dans le même environnement en compétition pour survivre. L’évolution est plus
rapide dans la population la plus variée.
En rouge : variabilité forte, en noir : variabilité faible.
Pinsons Galápagos, sécheresse (doc 10)
En 76-78 : la nourriture diminue fortement ainsi que le nombre d’exemplaire d’oiseau.
Ceux qui ont résisté sont ceux qui ont un bec (bec qui dévie de la normale ; expérience :
mesure du bec avant et après) plus grand, plus large, plus costaud, c’est à dire les mieux
adaptés.
Autre exemple :
Chez l’homme, gène de l’Allèle 5K :
 Si homozygote : Anémie
 Si hétérozygote : résistance au paludisme (malaria)  protection des gènes dangereux.
Rupture entre espèces – formation de nouvelles espèces
But : éviter que les espèces se mélangent.
Pré-zygotique : avant que la reproduction ait lieu.
Isolement de type :
 Ecologique: diurne – nocturne. Les espèces ne vivant pas au même moment, elles ont
peu de chance de se rencontrer.
 Temporelle et éthologique (reproduction à un certain moment de la saison et ce
moment est différent pour chaque espèce, la rencontre est donc peu probable): chant
(pour les oiseaux, les grenouilles, le chant est différent pour chaque espèce), parade.
Donc plus aucune attirance entre mâle d’une espèce et femelle de l’autre.
 Mécaniques: différences anatomiques : on imagine mal un St Bernard se reproduire
avec un chiwawa.
 Gamétique : plus d’attirance entre les gamètes (ovule et sperme)
Post-zygotique : La reproduction a eu lieu mais…
 Viabilité hybrides: réduite, nulle. Les hybrides sont moins fertiles, par exemple le
mulet qui est un croisement entre un âne et un cheval ne survivrait pas naturellement,
il ne peut pas avoir de petits.
 Stérilité hybrides
In contre out-breding (tendance à se reproduire ou pas hors population) suivant l’intérêt des
hybrides, dialectes -> out-breding (lézards, passereaux,) Tout est une question d’équilibre.
Gènes = protéines, rapport indirecte au comportement (Drosophile Suzuki, tache aile, intégrée
dans parade)
Séparation espèces origine commune
Deux espèces se créent à partir d’une seule.
Chaque rond représente un individu de l’espèce.
Pour le stade 1, des individus se séparent tout en étant identique, par exemple ne chaine de
montagne s’élève et sépare les individus en deux groupes. Les deux groupes évoluent
séparément et les espèces deviennent différente car environement différent (stade 2). Ensuite
on a deux espèces différentes qui ne peuvent plus se reproduire.
Le grillon a un chant très monotone, il a donc peut de chance de créer des sous espèces sauf
en cas de mutation. C’est très différent pour le passereau qui a beaucoup de variété dans son
chant.
26
Mouvement du Lézards
Amplitude en fonction du temps en seconde.
Le mâle s’exprime en bougeant la tête face à
la femelle. On mesure les mouvements en
fonction du temps. On voit qu’il y a beaucoup
d’espèces différentes.
Ampleur, durée, nombre des hochements sont
différents. Pour faire l’expérience, on prend
un lézard mâle empaillé et on l’actionne.
La phalène (un papillon) du bouleau




En 1848, à Manchester, la plupart des
phalènes sont blanchâtre, la variété
noire de phalène est observée pour la
première fois.
En 1895, 98% des phalènes à
Manchester sont noires! (plutôt
sombre que noire)
J.W. Tutt fait l’hypothèse d’une
sélection naturelle: à cause de
l’industrialisation, la pollution dans
cette région.
B. Kettlewell, un universitaire fait une
vérification
expérimentale
pour
prouver que c’est la sélection naturelle
qui a fonctionné comme le dit la
théorie.
27
Expériences
Expérience 1:
Des papillons blancs et noirs sont lâchés en petite quantité dans des forêts soit polluées, soit
non polluées. On suit les papillons individuellement et on comptabilise le nombre de captures
par de oiseaux prédateurs pendant un temps fixe d’observation.
Nombre de papillons capturés par les prédateurs (sur 100 relâchés)
Les résultats sont conformes aux prédictions et donc à la théorie.
Expérience 2:
Même expérience que la un avec un grand nombre de papillons marqués. On évalue le
nombre de captures par les chercheurs: papillons ayant survécu au pré.
Nombre de papillons re captures par les chercheurs (sur 100 relâchés)
On lâche 100 papillons et on revient 1h après. La prédiction tirée de la théorie est confirmée,
cela fonctionne comme prévu.
Lorsqu’on reprend plus de papillons, cela signifie qu’ils n’ont pas été éliminés par les
prédateurs.
Problèmes méthodologiques
Les résultats posent problème car :
 Le lâché des papillons toujours au même endroit: ceci aurait pu attirer les oiseaux sur ce
lieu. Les prédateurs seraient alors à l’affut.
 Le lâché avait lieu durant la journée. Les phalènes (nocturnes) se posent au premier
endroit trouvé et attendent là la nuit pour se mettre à voler
 Les expériences mélangeaient papillons sauvages et papillons élevés au laboratoire. Ils
pourraient avoir des comportements potentiellement différents
28
Commentaires



Une expérience en cours actuellement pour renforcer les résultats reprend la question en
évitant les problèmes méthodologiques (Majerus, généticien Cambridge)
Les problèmes méthodologiques ne mettent pas en cause la théorie de l’évolution:
conforme sélection naturelle
Une « petite » expérience ne met pas en cause une théorie qui a reçu un support empirique
immense au cours de plus de 100 ans de recherches multidisciplinaires. La théorie est
fortement soutenue par des expériences. Comment les fautes méthodologiques décrites cidessus pourraient influencer les résultats ?
Darwinisme et théologie



Jugement à Dovre (USA) en 2005 (8 autres depuis 1925): introduction dans
l’enseignement publique de la théorie du « dessein intelligent » (créationniste). Il n’y a pas
d’alternative à la théorie de l’évolution apprise à l’école, certains parents le reprochent à
l’école et font un procès, ils perdent. Créationnisme : la terre a été créée d’un seul coup.
Le « dessein (projet) intelligent » est une formulation différente du créationnisme : la
théorie actuelle ne permet pas d’expliquer toute la complexité du monde, ils en déduisent
donc qu’il existe un « guide intelligent » qui a permis de créer le monde et de le faire
développer.
Cette théorie reçoit l’appui de certains scientifiques (ex. M.J. Behe - Hollandais)
Jugement: contre l’introduction dans l’enseignement du dessein intelligent car
inconstitutionnel : Ce serait une sorte de démission intellectuelle car on ne veut pas
essayer de comprendre ce qui est très compliqué et pas encore expliqué.
M.J. Behe (biochimiste Universite de Lehigh)


« Il n’y a aucune preuve que la sélection naturelle et les mutations aléatoires puissent être
à l’origine de structures chimiques complexes ».
« Le dessein intelligent n’implique aucun engagement religieux, même si personnellement
je crois que Dieu est le créateur ».
Commentaires (suite)








Le darwinisme et la théorie du dessein intelligent ne sont pas des alternatives l’une de
l’autre
Le darwinisme est une théorie scientifique. Question à se poser, qu’est ce qu’une théorie
scientifique.
Elle propose que la transmission d’information d’une génération à la suivante se fasse par
l'intermédiaire des gènes. La sélection naturelle s’exerce sur des variations génétiques qui
sont aléatoires
La théorie scientifique est faite de prédictions qui peuvent s’avérer fausses. Ceci conduit à
rejeter ou à modifier la théorie. Les prédictions peuvent être expérimentée, on peut voir si
elles sont conformes ou pas et on peut donc faire progresser la théorie, la modifier au
cours des expériences.
La théorie du dessein intelligent n’est pas une théorie scientifique, c’est juste une
proposition
Elle n’est pas en mesure de générer des prédictions susceptibles de s’avérer incorrectes: la
théorie est donc irréfutable
Par conséquent elle n’est pas sur le même plan que le darwinisme. Les théories ne sont
donc pas en compétition l’une envers l’autre.
Elle n’est pas un e alternative au darwinisme au cas où celui-ci serait en difficulté.
29
Méthodes de l’éthologie (mode opératoire)
Travail descriptif
But : récolter des variables directement observables: (outils = observation, description,
classification, défninition)
 Observer – décrire (exemple : parade des canards)
 Classer = grouper (fonction : comportement maternelle par exemple, déterminants)
 Définir: hiérarchie - traits distinctifs (exemple : le canari est un passereau petit et jaune ; la
crécerelle est un petit faucon qui vole sur place)
Travail théorique (explication, pourquoi quelque chose arrive ?)
Des concepts inobservables : (outils = observation, description, classification, définition)
 En Physique: la force : concept qui explique des choses qui existent, par exemple, une
pomme qui tombe
 Darwin: variabilité native (explique pourquoi un couple peut avoir 8 petits différents),
Mendel: cellules sexuelles (beaucoup plus précis que Darwin) = concepts explicatifs
inobservables/és. Mais certains seront observés plus tard, par exemple les gènes, le
concept est devenu un fait d’observation.
Observation
Observation « sauvage » : non systématique
On voit plus de chose que si on se limite directement à une étude donnée.
C’est une observation a théorique (sans théorie ou avec peu de théorie, on ne cherche rien de
précis.
Tinbergen: watching (regardant) and wondering (s’émerveillant)
Familiarisation, dégagement des bonnes séquences, d’unités de comportement (parade
nuptial, menace, …)
Formulation hypothèses que l’on peut vérifier ultérieurement
On veut mettre de l’ordre dans les observations :
Par exemple, les offrandes symboliques lors des parades sont des offrandes réelles pour les
espèces plus primitives. Une offrande symbolique est une offrande qui ne va pas jusqu’au
bout ou alors on ne dépose rien, on fait juste le geste.  Hypothèse évolutive (Tinbergen)
Mais on ne peut pas observer sans aucune théorie car on a toujours des idées préconçues : des
« préjugés » (inévitables) = théories implicites. Ces préjugés nous donnent une vision très
restrictive de la réalité ou une théorie qui fonctionne sur nos croyances.
Exemple de théories implicites

Jusque dans les années 70, on pense que le bébé ne voit pas à la naissance, en 1977 on
teste les capacités du nouveau-né: vision, imitation et on découvre quelque chose qui avait
échappé à tout le monde jusque là. Nos croyances nous empêchent donc d’observer sans
théorie du tout. Sur les photos, on voit que le bébé est capable d’imiter et de reproduire
des grimaces et donc, qu’il voit.
30
Bébé ne suit pas des yeux un bic mais
suit des yeux un visage  le désintérêt
des enfants pour les stimuli donnés a
donné
lieu
à
de
mauvaises
interprétations sur la façon de voir des
bébés.
Traité
artillerie
renaissance : La courbe
montrant la trajectoire
du canon est-elle vraie
ou pas ? Pour la théorie
explicite, la trajectoire
d’un
corps
en
mouvement et régit par
une
force
appelée
impétus, en ligne droite.
Puis cette force disparaît
petit à petit et la boule
de canon tombe. Cette
théorie est fausse mais
elle a survécu 2000 ans.
Chute
balle :
La
majorité
des
gens
croient que la balle
tombe là où on la lâche.
En réalité, elle tombe au
pied du coureur. La
théorie intuitive n’est
donc pas toujours la
bonne.
Décrire  variables directement observable ; interpréter  variables hypothétiques.
31
Description
Bonne discipline d’observation.
 Traits observables: des choix à faire (on note tout ou pas, que note-t-on?)
 Description physique (dire ce que le canard fait) par rapport à description fonctionnelle
(dire ce qu’est une parade nuptiale, le but de l’action, c’est tout à fait différent). Par
exemple, l’activité musculaire de la gorge est une description physique, la déglutition est
une description fonctionnelle, doc 24 (déglutition du chien)
Groupement mouvements en unités globales
CAF = séquence indivisible (exécution à vide)
 Unités de description: exhaustives et mutuellement exclusives, homogènes (pas de
mélange physique fonctionnelles)
H. Montagner et al. Travaux années 70


Ethologie humaine
Etudes des interactions sociales des enfants à la crèche. Analyse films image par image:
90 comportements (descriptions physiques = acte matériel qui indique les descriptions
fonctionnelles) – 6 catégoriques (descriptions fonctionnelles):
1. Offrandes
2. Sollicitations
3. Menaces
4. Actes de saisie
5. Agressions
6. Isolements
Montagner, interactions enfants
OFFRANDES : une des descriptions fonctionnelle
Quels sont les descriptions physiques qui y sont associées ? Ne pas connaître les détails. Il y a
12 comportements différents.
 Tendre un objet en position latérale ou en arrière par rapport à l’autre.
 Tendre un objet de face, en étant debout ou assis.
32



Tendre un objet de face, en pliant les genoux et/ou en s’accroupissant, et/ou en penchant
latéralement la tête, et/ou avec la main en supination, et/ou en vocalisant.
…
Apporter un objet en participant à une construction de l’autre, ou échanger un objet avec
l’autre.
SOLLICITATIONS
23 comportements différents
 Avancer la main en pronation vers l’autre, en étant sur le côté ou en arrière par rapport à
l’autre.
 Avancer la main en pronation vers l’autre, en étant de face par rapport à l’autre.
 Avancer la main en position verticale, en face de l’autre.
 …
 Déplacements du regard de l’objet tenu par un autre aux yeux de celui-ci, et inversement.
Fréquence des différents comportements (en %) en fonction de l’âge
(mois)
Les 6 comportements fonctionnels sont exhaustifs, rien ne reste sur le côté, tout rentre dans
une catégorie. Les comportements sont mutuellement exclusifs, il exclut les autres, le bébé ne
peut pas avoir deux comportements en même temps. Le total doit faire 100%.
Théorie : Classement – définition  Classer = grouper ensemble


Groupement des comportements ayant des caractéristiques communes (programme
Tinbergen)
o Maternel (déterminant qui déclenche le comportement)  classement causale
o Reproduction (fonction)  classement fonctionnelles
o Appris par rapport CAF (inné) (onto vs phylogénétique) (court terme ou long
terme)
Définir  Définition = classement dans un groupe + trait propre : le chien est un
mammifère (cathégorie supérieur) qui aboi (propre à lui-même)
 Aristote: Taxonomie: niveau hiérarchique supérieur + trait distinctif
Concepts théoriques
But : expliquer les choses que l’on voit et mesurer une variable non observable comme la soif.
 Plusieurs situations - plusieurs comportements  concept unique établissant
interconnexion, ex. concept de soif, doc 26
33
3 traitements



3 façon de mesurer la conséquence :
Vitesse de pression de la barre
Heures de privation
Volume d’eau bue
Alimentation par nourriture sèche
Soif
Quantité de quinine nécessaire pour
Injection saline
arrêter de boire
Naissance d’un concept : observation facilement observable et comportement
interconnecté. Des variables d’environnement influencent la soif et impliquent 3
comportements différents.
Situations observables
Manipulations expérimentables  il faut toujours confronter les résultats avec des
données descriptives du phénomène sous étude.
Comportements différents  critère: économie explicative
Exemple : dilatation pupille Hess





Corrélée avec intensité lumière
Réaction images à caractère sexuel
Réactions scènes « maternité »
Réaction vocalisations bébés
Corrélation complexité problèmes, charge mnémonique, difficultés discrimination
perceptive
 Déterminent jugements attractivité.
Concept explicatif unique?
 Réflexe
 Réponse tension cognitive Complexité : pas une explication unique.
 Réponse tension affective
Hess, 1, modifications taille pupille en fonction du sexe du sujet et du
type de stimuli présenté
34
Hess, 2, modifications taille pupille en fonction du sexe du sujet et du
type de stimuli présenté
35
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