Les temps forts de la Révolution française (1789-1804) Frise chronologique Comment est-on passé en France de la monarchie absolue à la République, puis à l’Empire ? I. De la monarchie absolue à la République (1789-1792) 1) De la monarchie absolue à la monarchie constitutionnelle Le 5 mai 1789, les états généraux se réunissent à Versailles. Les députés du tiers état attendent du roi des réformes, déjà demandés dans les cahiers de doléance. Mais le roi veut simplement leur accord pour créer de nouveaux impôts. Conscients de représenter l’immense majorité de la nation, les députés du tiers état, se réunissent seuls et se proclament Assemblée nationale. Le 20 juin 1789, ils jurent de ne pas se séparer avant d’avoir écrit une Constitution : c’est le serment du jeu de paume. Louis XVI veut faire pression sur l’Assemblée et concentre des troupes à Versailles. Pour s’armer, le peuple parisien se soulève et attaque la Bastille le 14 juillet 1789 (réserve de munitions et symbole de l’arbitraire royal). Questions 1 à 6 p. 73 L’insurrection parisienne provoque une « Grande Peur » dans les campagnes : des rumeurs circulent, les paysans pillent les châteaux. Pour ramener le calme, l’Assemblée nationale vote l’abolition des privilèges dans la nuit du 4 août 1789. Les Français deviennent des citoyens égaux en droits. Le 26 août 1789, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen affirme de nouveaux principes : souveraineté nationale, les libertés et l’égalité juridique. Le 14 juillet 1790, lors de la fête de la Fédération, le roi jure fidélité à la nation et à la loi : il accepte la nouvelle Constitution qui limite ses pouvoirs. 2) De la monarchie constitutionnelle à la République Le roi semble accepter la Constitution, pourtant le 20 juin 1791 il est arrêté à Varennes en train de fuir à l’étranger. La famille royale est alors ramenée à Paris et retenue au palais de Tuileries. Questions 1 à 6 p. 77 Le 10 août 1792, les Parisiens envahissent le palais des Tuileries et renversent le roi. Une nouvelle assemblée est élue au suffrage universel (la Convention) qui proclame la République le 22 septembre 1792. Jugé coupable de trahison, Louis XVI est guillotiné le 21 janvier 1793. II. De la République à l’Empire (1792-1804) 1) De la Première République au Consulat L’exécution de Louis XVI provoque l’attaque simultanée de toutes les monarchies étrangères contre la République (l’Autriche, la Prusse, l’Angleterre, l’Espagne, les Provinces-Unies et le Piémont). À l’intérieur, des révoltes éclatent contre la République (armées royalistes en Vendée). Face à la menace d’une contre-Révolution, les républicains instaurent un Comité de Salut Public : c’est la Terreur et la levée en masse (800 000 hommes). Après la victoire de Valmy (20 Septembre 1792), la République est sauvée et la Belgique est annexée. Mais la Terreur continue et provoque des affrontements au sein des Républicains. Faire le schéma de la Convention. Les Montagnards prennent le pouvoir en imposant la Terreur, avant de s’entretuer : Robespierre fait guillotiner les Enragés puis les Dantonistes, avant d’être arrêté le 27 juillet 1794. Un jeune officier, Napoléon Bonaparte, se distingue de plus en plus par ses victoires. Le 9 novembre 1799 (18 Brumaire An VIII), un coup d’État met fin à la République. Bonaparte prend le pouvoir avec le titre de premier consul. 2) Du consulat à l’Empire En 1799, Bonaparte maintient la République mais, grâce à un pouvoir législatif affaiblit, au suffrage universel indirect et au pouvoir exécutif renforcé, il peut instaurer une dictature personnelle. En 1802, il se fait désigner Consul à vie. Bonaparte veut terminer la Révolution tout en préservant ses principes fondamentaux. En 1804, Bonaparte se fait sacrer Empereur des Français sous le titre de Napoléon Ier. Il lance alors la France à la conquête de l’Europe et constitue un vaste empire qui disparaît avec sa défaite en 1815.