3.1.5 Thermomètres à dilatation de solide

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I- Introduction……………………………………………………………... 3
II- température : histoire et échelles de mesure………………..3
III- Quelques moyens de mesure de température………..…….5
3.1- Thermomètres à dilatation…………………………...….5
3.1.1 Présentation……………………………………………………………5
3.1.2 Thermomètres à dilatation de liquide………………….….…….5
a) Description……………………………………………………………5
b) Loi de variation……………………………………………………….5
c) Liquides thermométriques……………………………………………6
d) Nature de l'enveloppe…………………………………………………6
e) Colonne émergente……………………………………………………6
3.1.3 Thermomètres à dilatation de gaz…………………………...…...8
a) Rappel……………………………………………………………..….8
b) Principe…………………………………………………..…………..8
3.1.4 Thermomètres à tension de vapeur………………..……………..9
a) Définition…………………………………………………………….9
b) Principe……………………………………………………………..10
_______Moyens de mesure de la Température ____
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3.1.5 Thermomètres à dilatation de solide……………………...…………11
a) Principe…………………………………………………………………..11
b) Bilame……………………………………………………………………11
c) Pyromètre………………………………………………….…………….12
3.2- Thermomètres électriques……………………………………13
3.2.1- Présentation………………………………………………………………13
3.2.2- Thermomètres à résistance et à thermistance…………………...13
a) Thermomètres à résistance……………………………………………..13
b) Thermomètres à thermistance………………………………………….14
c) Montage de mesure……………………………………………………...16
d) Influence de la mesure sur la température……………………………..17
3.3- Thermocouples…………………………………………..………..17
3.3.1 Définition et explication générales………………………………….17
3.3.2 Méthodes de mesure……………………………………………...……...18
3.3.3 Mesurer la tension produite par un thermocouple……………….19
3.3.4 Types de thermocouples les plus courants……………………..…..24
3.3.5 Comparaison………………………………………………………….……25
IV –Conclusion………………………………..………………………....25
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I- Introduction
Autrefois, les humains se fiaient à leurs sens afin de déterminer la température
d'un objet ou de l'air ambiant. Nos sens nous fournissent des indices qualificatifs
de la température .
Ils sont souvent trompeurs. Nous devons donc disposer de méthodes fiables
pour établir une échelle de température. Depuis plusieurs années et même des
décennies, de nombreuses questions restent inexpliquées quant à la façon de
mesurer la chaleur. Plusieurs scientifiques, tels que Réaumur, Celsius, Fahrenheit
et bien d'autres, se sont penchés sur ce sujet. Il existe aujourd'hui des techniques
de toutes sortes, conçus dans l'intention de répondre aux besoins de chaque
domaine.
II- température : histoire et échelles de mesure
Le premier thermomètre véritable a été inventé à Florence en 1654 par le
grand duc de Toscane. L'appareil, à alcool, portait 50 graduations. En hiver, il
descendait jusqu'à 7 degrés et montait, en été, jusqu'à 40 degrés, dans la glace
fondante, il marquait 13,5°.
Puis en 1702, l’astronome danois OLE Römer fabrique un thermomètre à
alcool marquant l'eau bouillante à 60° et la glace pilée à 7,5°.
En 1717, le savant allemand Fahrenheit remplace l'alcool par du mercure.
Il fixa à 32° la température de la glace fondante et à 96° la température normale
du sang. Il donne au thermomètre sa forme définitive.
En 1730, Réaumur, physicien et naturaliste français, construisit le
thermomètre à alcool pour lequel il utilisait l'échelle 0-80.
Celsius, physicien suédois construisit en 1742 un thermomètre à mercure
qui marquait 0°pour la glace fondante est 100°pour l'eau bouillante.
En 1794, la Convention a décidé que le "degré thermométrique serait la centième
partie de la distance entre le terme de la glace et celui de l'eau bouillante". En
octobre 1948, le nom de degré Celsius a été choisi par la IXème Conférence
Internationale des Poids et Mesures.
Choisir une échelle de 0 à 100, fut très difficile car le choix d'une telle
échelle impliquait l'utilisation de nombres négatifs. Au XVII ème siècle on ne
maîtrisait pas les nombres négatifs.
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Nous avons donc plusieurs échelles de mesure des températures : l'échelle
Celsius nommée centigrade jusqu'en 1948 adoptée par la plupart des nations,
l'échelle Fahrenheit adoptée par la Grande-Bretagne, et l'échelle Réaumur à peu
près abandonnée.
Nous avons également l'échelle absolue, utilisée par les scientifiques dont
l'unité est le Kelvin ou K (lord Kelvin, 1824-1907) : glace fondante 273,15°C,
ébullition 373,15°C. Un degré K correspond à un degré Celsius, mais le zéro
absolu est -273° Celsius, limite approchée de très près aujourd'hui.
La température est une grandeur intensive, qui peut être mesurée de deux
façons différentes :
 L'échelle atomique, elle est liée à l'énergie cinétique moyenne des
constituants de la matière.
 Au niveau macroscopique, certaines propriétés des corps dépendant de
la température (volume massique, résistivité électrique,...) peuvent être
choisies pour construire des échelles de température.
La plus ancienne est l'échelle centésimale (1742), attribuant arbitrairement
les valeurs 0 et 100°C degrés à la glace fondante et à l'eau bouillante, sous la
pression atmosphérique normale. La température ainsi définie dépendant du
phénomène choisi (la dilatation d'un fluide) pour constituer le thermomètre
étalon, on utilise de préférence l'échelle Celsius, définie à partir de l'échelle
Kelvin par:
T (°C)= T (K) - 273.15
Cette dernière échelle, qui est celle du système international, ne dépend
d'aucun phénomène particulier et définit donc des températures absolues. Le zéro
absolu (-273,15°C) a pu être approché à quelques millionièmes de degrés près.
Echelles de température
_______Moyens de mesure de la Température ____
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III- Quelques moyens de mesure de température
3.1- Thermomètres à dilatation
3.1.1 Présentation
Dans ce paragraphe, c'est la dilatation des corps qui sera le phénomène image
de la grandeur thermométrique. On constate en effet que le volume d'un corps
augmente en général, lorsque sa température s'élève (sans qu'il y ait de
changement d'état physique). La dilatation étant réversible, elle fournit un mode
pratique de repérage des températures. Ce phénomène se retrouve de façon
analogue, mais avec une ampleur différente pour les liquides, les gaz et les
solides.
3.1.2 Thermomètres à dilatation de liquide.
a) Description
Il est constitué d'un réservoir surmonté d'un capillaire de section faible et
régulière (ordre de grandeur : D= 0,2 mm) se terminant par une ampoule de
sécurité (utile lors d'un dépassement de la température admissible).
Il est réalisé en verre. Sous l'effet des variations de température, le liquide se
dilate plus ou moins. Son niveau est repéré à l'aide d'une échelle thermométrique
gravée sur l'enveloppe.
Thermomètre à dilatation de liquide
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b) Loi de variation
La loi de variation du volume du liquide en fonction de la température est :
V=V0(1+α.T)
avec :
Vo : volume du liquide à 0 °C.
V : volume de liquide à T en °C.
α: coefficient de dilatation du liquide en °C-1.
Cette équation nous montre que la sensibilité du thermomètre à dilatation de
liquide est proportionnelle au volume Vo (fonction du volume du réservoir), au
coefficient de dilatation du liquide (donc au type de liquide choisi) et inversement
proportionnel à la section S du capillaire
Car :
∆h = ∆V/S
c) Liquides thermométriques
Gamme de mesure de
température T (°C)
-200 à 20
-110 à 100
-90 à 100
-10 à 200
-38 à +650
-58 à +650
0 à 1 000
Liquides thermométriques
Pentane
Alcool éthylique
Toluène
Créosote - Alcool éthylique
Mercure
Mercure - Thallium
Mercure - Gallium
L'espace libre au dessus du liquide peut-être vide. Toutefois, pour empêcher la
colonne de liquide de se fractionner facilement et aussi pour permettre de mesurer
des hautes températures, l'espace libre est rempli d'un gaz neutre (azote ou argon)
mis sous une pression fonction de la température à mesurer. La chambre
d'expansion évite les trop fortes variations de pression.
d) Nature de l'enveloppe
En fonction de la température à mesurer, il y a lieu de choisir le matériau
constituant l'enveloppe du thermomètre :
 Verre d'Iéna jusqu'à 450 °C.
 Verre Supremax jusqu'à 630 °C.
 Silice pure fondue jusqu'à 1 000 °C.
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e) Colonne émergente
En dehors des réglages classiques (zéro, échelle), on doit penser à corriger la
mesure de la température si il est impossible d'immerger complètement la
colonne.
Mesure de température dans d'un bain
Dans les cas (a) et (c) la colonne de liquide thermométrique est totalement
immergée dans l'enceinte dont on mesure la température. La dilatation de ce
liquide se fait donc pleinement.
Dans le cas (b) la colonne de liquide est immergée jusqu'à la graduation n, dans
l'enceinte de température inconnue. La partie de la colonne située entre n et h est
en contact avec la température ambiante. Le volume correspondant à une
graduation est noté v.
Le volume à la température ambiante est : V = (h-n).v
Ce volume est à la température ambiante, donc il en résulte un défaut de
dilatation de :
δh = δV/v = (h-n).α.(x-t)
La correction à apporter est donc :
(4)
En réalité, la partie émergée n'est pas à la température ambiante. Dans la
pratique on prend les 7/10 de la correction calculée. Cette correction n'étant pas
très précise, on essayera, dans la mesure du possible, de positionner au mieux le
thermomètre (cas a ou c).
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Colonne émergente
3.1.3 Thermomètres à dilatation de gaz
a) Rappel
L'équation d'un gaz parfait est : PV = nRT,
Avec :
n:Nombre de moles.
R=8,31 J.mol-1.K-1.
T:Température en K.
P:Pression en Pa.
On voit donc que, si l'on enferme une certaine quantité de gaz dans une
enveloppe de volume constant V, la pression développée par le gaz est
proportionnelle à la température absolue :
P= RT/V,
avec
le rapport
R/V = constant.
b) Principe
Sous une forme schématisée, un thermomètre à gaz est composé d'une sonde
(A), formant une enveloppe dans laquelle est enfermé le gaz thermométrique.
Cette sonde est reliée par un tube capillaire de raccordement à l'extrémité (B) d'un
tube de Bourdon, appelée spiral de mesure. Cette extrémité est fixe. La longueur
du tube de raccordement ne doit pas excéder 100 mètres. Sous l'effet de la
température du milieu dans lequel la sonde est placée, la pression du gaz va
varier, ce qui modifiera l'équilibre de l'extrémité libre du tube de Bourdon. Cette
variation de pression se traduira par un mouvement de rotation de l'index
indicateur qui se déplacera devant un cadran portant des graduations
thermométriques.
Gaz employés dans les thermomètres
Gaz employés dans les
à T (°C)
thermomètres
hélium
-267,8°C
hydrogène
-239,9°C
azote
-147,1 °C
gaz carbonique
-31,1°C
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Thermomètre à gaz
Remarques :
 La température critique, c'est la température maximale à laquelle un gaz
ou une vapeur peut être liquéfié par variation de pression uniquement.
 La différence de hauteur entre la sonde sensible et la spirale de mesure
est sans effet, puisque la masse du gaz est négligeable.
 Le gaz doit être soigneusement séché avant l'emploi et être utilisé dans
des conditions qui le rapprochent de l'état parfait.
 L'avantage des thermomètres à gaz est leur précision, 1 % en mesures
industrielles. Mais leur sonde est d'assez grande dimension,. Ils
permettent le repérage des très basses températures. Certains
thermomètres à gaz sont de véritables instruments de précision,
auxquels on a recours pour les déterminations de référence de la
température. Le thermomètre à hydrogène en est l'exemple classique.
3.1.4 Thermomètres à tension de vapeur
a) Définition
On appelle tension de vapeur d'un liquide, la pression sous laquelle ce liquide
est en équilibre thermodynamique avec sa phase vapeur. La tension de vapeur
n'est fonction que de la température d'un liquide donnée. T une température
correspond pour le liquide choisie une pression de vapeur fixe.
Tension de vapeur saturante en fonction de la température (eau)
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b) Principe
La mesure de la tension de vapeur d'un liquide permet donc de connaître sa
température. La mesure thermométrique se fait par l'intermédiaire d'une mesure
de pression. Les thermomètres à tension de vapeur sont très sensibles. Mais la
graduation n'est pas linéaire, comme le montre la courbe de tension de vapeur cidessus. La réalisation la plus simple est le thermomètre à simple remplissage.
L'élément sensible est une sonde analogue à celle du thermomètre à gaz, mais
le tube de raccordement plonge dans la sonde. Celle-ci et le tube de raccordement
sont garnis de liquide vaporisable. Lorsque la sonde est placée dans une enceinte
chaude, une partie du liquide se vaporise. Un équilibre liquide/vapeur s'établit,
fonction de la température. En même temps, la pression a augmenté pour se fixer
à la valeur de la tension de vapeur du liquide. Cette pression est transmise par le
liquide au manomètre de mesure qui agit sur l'élément indicateur.
Thermomètre à simple remplissage
La vaporisation du liquide se faisant toujours au point le plus chaud du
système clos, les capteurs à simple remplissage ne sont utilisables que si le bulbe
est à une température supérieure à la température ambiante (sinon, la vaporisation
se ferait au niveau du capteur de pression). Pour pallier cet inconvénient et
permettre des mesures de températures inférieures et supérieures à la température
ambiante, on utilise le bulbe à double remplissage. Le liquide évaporable est
placé dans la zone médiane du bulbe. C'est un liquide transmetteur non
évaporable qui est dans le fond du bulbe et dans l'ensemble capillaire - capteur de
pression. Ce liquide est soit de l'huile, soit de la glycérine. Il transmet au
manomètre la pression de la vapeur.
Thermomètre à double remplissage
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Liquides de remplissage
Ammoniac
Propane
Butane
Chlorure d'éthyle
Alcool méthylique
Benzène
Température en °C Pression en bars
-20 à +60
2 à 25
0 à +100
5 à 45
+20 à +140
2 à 30
+30 à +180
2 à 50
+60 à +220
1 à 53
+80 à +280
1 à 43
Remarque :
 La position de la sonde par rapport au capteur de pression influence
sur la mesure.
 L'ordre de grandeur de la classe de précision est 1 %.
3.1.5 Thermomètres à dilatation de solide
a) Principe
Lorsqu'une tige métallique est portée à la température T sa longueur varie. La
relation entre sa longueur L et α est :
L=L0(1+αT)
(5)
Avec :
L : la longueur de la tige à la température T.
Lo : la longueur de la tige à 0 °C.
T : la température en °C.
α : le coefficient de dilatation linéaire du métal en °C-1.
La dilatation linéaire du métal peut servir de grandeur thermométrique.
Quelques valeurs de α :
9.10-6 °C-1 pour le platine ;
30.10-6 °C-1 pour le Zinc ;
0,5.10-6 °C-1 pour l'Invar.
b) Bilame
Un bilame thermique est constituée de deux bandes d'alliage dont les
coefficients de dilatation sont très différents, soudées à plat sur toute leur surface
.Lorsqu'une telle bande est soumise à une variation de température, les dilatations
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différentes des deux faces provoquent des tensions, il en résulte une incurvation
de l'ensemble.
La soudure des deux constituants doit être suffisamment intime pour que la zone
de jonction soit mécaniquement aussi résistante que chacune des deux lames.
Bilame
Exemple de constitution :


Métal très dilatable : Alliage de fer.
Métal peu dilatable : Invar.
c) Pyromètre linéaire
La sonde est formée d'une gaine de silice dans laquelle est placé un barreau
métallique dilatable. Une tige en élinvar (Ferronickel dérivé de l'invar auquel on a
ajouté du chrome pour assurer un module d'élasticité constant) transmet la
dilatation du barreau à un système amplificateur permettant la lecture (ou la
transmission).
Pyromètre linéaire
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3.2- Thermomètres électriques
3.2.1- Présentation
Les capteurs qui précèdent sont à lecture directe et sont peut utilisés dans les
régulations industrielles. De plus, à l'exception du thermomètre à gaz l'indication
de température est proche du lieu de mesure.
Les capteurs électriques qui suivent auront l'avantage d'une plus grande
souplesse d'emploi (information transmissible, enregistrement) tout en gardant
une précision suffisante pour les emplois industriels et beaucoup d'emplois de
laboratoire. On décompose les capteurs de température en deux sous catégorie :
Les capteurs passifs, à résistance ou thermistance ;
Les capteurs actifs, à couple thermoélectrique.
3.2.2-Thermomètres à résistance et à thermistance
Le fonctionnement des thermomètres à résistance et thermistances est basé sur
le même phénomène physique ; l'influence de la température sur la résistance
électrique d'un conducteur. La mesure d'une température est donc ramenée à la
mesure d'une résistance. Comme la caractéristique résistance/température est de
nature différente pour un métal et un agglomérat d'oxydes métalliques, deux cas
sont distingués. On parlera de thermomètre à résistance d'une part et de
thermistance d'autre part.
a) Thermomètres à résistance
Le conducteur est un élément métallique. On peut établir une relation bijective
entre la résistance R et la température T et ainsi mesurer T en mesurant R.
Cette relation est de la forme : R = R0 (1 + aT + bT2 + cT3)
(6)
Avec :
T la température en °C,
Ro la résistance à 0 °C,
a, b et c des coefficients positifs, spécifiques au métal
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Le tableau ci-dessous récapitule les valeurs des caractéristiques physiques
importantes pour les métaux précités:
Tf
c
λt
αl
ρ
αρ
(°C)
(j°C-1kg-1)
(W °C-1m-1)
(°C-1)
(Ω.m)
(°C-1)
cuivre
1083
400
400
16,7.10-6
1,72.10-8
3,9.10-3
nickel
1453
450
90
12,8.10-6
10.10-8
4,7.10-3
platine
1769
135
73
8,9.10-6
10,6.10-8
3,9.10-3
Tungstène
3380
125
120
6.10-6
5,52.10-8
4,5.10-3
C'est le platine qui est le matériau le plus utilisé. Un exemple d'élément
sensible est donné pour une sonde de platine, sur la figure.
Sonde PT100
La sonde Pt100 est une sonde platine qui a une résistance de 100 Ω pour une
température de 0 °C. (138,5 Ω pour 100 °C).
b) Thermomètres à thermistance
Une thermistance est un agglomérat d'oxydes métalliques frittés, c'est-à-dire
rendus compacts par haute pression exercée à température élevée, de l'ordre de
150 bars et 1000 °C. La composition d'une thermistance peut-être, par exemple :



Fe2O3 (oxyde ferrique).
MgAl2O4 (aluminate de magnésium).
Zn2TiO4 (titane de zinc).
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La résistance électrique d'une thermistance est très sensible à l'action de la
température. Il existe deux types de thermistance, les CTN à coefficient de
température négatif, et les CTP à coefficient de température positif. La loi de
variation est de la forme : R=a.exp(b/T)
(7)
Résistance en fonction de la température pour une thermistance de type CTP
BH et une sonde platine Pt100.
Un second avantage des thermistances est leur faible encombrement. On les
fabrique sous forme de petits cylindres (d = 1 à 12 mm, L = 5 à 50 mm) de
disques, de perles. La variation de résistance des thermistances dépend des
matériaux utilisés. Leur domaine d'utilisation va de -80°C à +700°C avec une
précision de 0,1 à 0,5 degré. Les thermistances ne présentent pas le phénomène de
polarisation et peuvent être traversées indifféremment par un courant continu ou
alternatif.
Thermistances
L'emploi des thermistances a donc des avantages de sensibilité et de faible
encombrement, mais la loi de variation de la résistance en fonction de la
température n'est pas linéaire.
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c) Montage de mesure
La mesure de la température se ramène donc à une mesure de résistance. La
méthode la plus simple consiste à alimenter la résistance avec un courant I et de
mesurer la tension aux bornes de la résistance
Montage deux fils avec source de courant
Mais, dans ce montage, la tension V dépend aussi des résistances de ligne r.
Pour éviter cela, on ajoute deux fils aux bornes de la résistance, on utilise alors
une résistance avec quatre fils.
Montage quatre fils avec source de courant
Ces deux montages ne permettent pas de supprimer simplement la
composante continue R (0°C) de la résistance de mesure R. On préfère
généralement utiliser un montage utilisant un pont de Weatstone.
Montage avec Pont Wheatstone
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Si on néglige les résistances r et si on note : R(T) = R(0°C) + α.T
On démontre :
(8)
Pour diminuer l'influence des résistances de ligne, on utilise un montage
trois fils, ou mieux un montage quatre fils .
d) Influence de la mesure sur la température
La recherche d'une bonne sensibilité de mesure conduit à faire traverser la
résistance par un courant relativement important. Cependant, celui-ci risque alors
de provoquer par effet Joule un échauffement du capteur qui peut cesser d'être
négligeable et qui en tous cas doit pouvoir être estimé et minimisé : c'est pourquoi
les courants de mesure sont généralement de l'ordre du mA et rarement supérieurs
à 10 mA.
La mesure des très basses températures ne se fera pas à l'aide d'un
thermomètre à résistance ou thermistance
3.3- les Thermocouples
3.3.1 Définition et explications générales
Lorsque deux fils composés de métaux différents sont raccordés à leurs
extrémités et que l'une d'elles est chauffée, il se produit une circulation de courant
continu dans le circuit. C'est l'effet Thermoélectrique.
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Circuit coupé est en chauffant la jonction des deux métaux différents A et B,
une tension eAB apparaît ; elle est fonction de la température de la jonction et de la
composition des deux métaux.Tous les métaux dissemblables présentent cet effet.
Le schéma indique le montage classique où la soudure "froide" est maintenue
à O °C, dans la glace fondante.
La tension disponible aux bornes du voltmètre est alors à peu près
proportionnelle à la température T1 exprimée en °C comme l'indique le tableau
pour un thermocouple de type K. Amplifier cette tension pour la rendre
mesurable par un multimètre classique ne pose aucun problème mais, la nécessité
de maintenir la soudure "froide" à 0°C est une lourde contrainte.
Pour un thermocouple de type K :
T1(°C) -20
U(mV) -0,777
-10
-0,392
0
10
20
30
40
50
0,000 0,397 0,798 1,203 1,611 2,022
60
80
100 120
2,436 3,266 4,095 4,909
3.3.2 Méthodes de mesure
C'est la FEM de Seebeck dont le thermocouple est le siège qui fournit
l'information de température cherchée. Elle ne peut être connue avec précision
que si l'on minimise la chute ohmique de tension due à la circulation d'un courant
dans les éléments du thermocouple et les fils de liaison : leur résistance est en
effet généralement mal connue car fonction de la température ambiante d'une part
et de la température à mesurer d'autre part.
Deux méthodes sont généralement employées :
 La mesure à l'aide d'un millivoltmètre qui permet de minimiser la chute
ohmique si sa résistance interne est élevée.
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 La méthode d'opposition qui autorise une mesure rigoureuse puisque dans
ce cas le courant traversant le thermocouple est annulée.
Méthode d'opposition :
On place une source de tension variable face à la FEM à mesurer. Quand le
courant est nul, la source variable à la même tension que la FEM à mesurer.
Mesure en opposition
L'effet Seebeck:
Thomas Johann Seebeck (1770-1831) est le premier à avoir mis en évidence
les effets thermoélectriques de production de courants qui se manifestent dans un
circuit constitué de deux métaux dont les deux soudures se trouvent à des
températures différentes. Il ne manqua pas de noter le phénomène provoqué par
une différence de température le long d'un conducteur homogène ; phénomène
qui sera redécouvert trente ans plus tard par William Thomson et qu'on appellera
Effet Thomson.
3.3.3 Mesurer la tension produite par un thermocouple
Maintenant que nous savons qu'un thermocouple génère une tension dont la
valeur est fonction de la température et du coefficient de Seebeck (α) de la
jonction des deux métaux dissemblables, il ne reste plus qu'à mesurer celle-ci à
l'aide d'un voltmètre puis d'exprimer, par calcul, la tension mesurée en
température.
Connexion sur un voltmètre.
Connectons un thermocouple Cuivre/Constantan (Type T) sur les bornes d'un
voltmètre et, après calcul d'après α = 38,75µV/°C, nous trouvons une valeur de
température qui n'a rien à voir avec l'ambiance dans laquelle se trouve le
thermocouple.
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En connectant le thermocouple Cuivre/Constantan sur les bornes en cuivre
du voltmètre, nous avons créé deux nouvelles jonctions métalliques : J3, jonction
cuivre sur cuivre qui ne crée pas de tension thermoélectrique et J2 qui, étant
constituée de deux métaux différents (Cuivre/Constantan) génère une tension
thermoélectrique (V2) qui vient en opposition avec la tension V1 que nous
voulions mesurer.
En fin de compte, en se référant au schéma équivalent, la tension résultante
mesurée par le voltmètre est égale à V1 - V2, c'est-à-dire qu'elle est
proportionnelle à la différence de température entre J1 et J2.Nous ne pourrons
trouver la température de J1 que si nous connaissons celle de J2, référence de la
jonction
Une manière simple de déterminer exactement et facilement la température
de la jonction J2 est de la plonger dans un bain de glace fondante, ce qui force sa
température à 0°C (273,15 K). On pourra alors considérer J2 comme étant la
jonction de référence.
Le schéma a donc maintenant une référence 0°C sur J2.
La lecture du voltmètre devient: V = (V1 - V2) = α (TJ1 - TJ2).
Écrivons la formule avec des degrés Celsius : Tj1 (°C) + 273,15 = Tj1(K).
Et la tension V devient :
V = V1 -V2 = α [(TJ1 + 273,15) - (TJ2 + 273,15)] = α (TJ1 -TJ2)
V= α (TJ1-0) = αTJ1
Nous avons utilisé ce raisonnement pour souligner que la tension V 2 de la
jonction J2, dans le bain de glace, n'est pas zéro volt. C'est une fonction de la
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température absolue. Cette méthode est très précise car la température 0°C peut
être facilement et précisément contrôlée.
Le point de fusion de la glace est utilisé par les organismes de normalisation
comme point de référence fondamental pour leurs tables de tension de
thermocouple. Ainsi, à la lecture de ces tables, nous pourrons convertir
directement la tension V1 en température TJ1.
La tension de la jonction J2 dans le bain de glace fondante n'est pas zéro volt,
mais c'est une fonction de la température absolue
Les exemples précédents ont été présentés avec un thermocouple Cuivre/
Constantan (Type T), qui peut sembler d'une utilisation facile pour les
démonstrations car le cuivre est également le métal des bornes du voltmètre et
cela n'induit qu'une seule jonction parasite.
Effectuons le même exemple avec un thermocouple Fer/Constantan (Type J) à
la place du Cuivre/Constantan.
Le nombre de jonctions métalliques dissemblables augmente car les deux
bornes du voltmètre sont maintenant composées de jonctions thermoélectriques
Fer/Cuivre.
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Le voltmètre indiquera une tension V égale à V1 seulement si les tensions
thermoélectriques V3 et V4 sont identiques, puisqu'elles sont en opposition ; c'està-dire si les jonctions parasites J3 et J4 sont à la même température.
Pour éviter toute dérive de mesure, il est indispensable que les bornes de
connexion du voltmètre soient à la même température. On peut éliminer ce
problème en rallongeant les fils de cuivre pour ne les raccorder qu'au plus près du
thermocouple avec un bloc de jonction iso thermique.
Un bloc de ce type est un isolant électrique mais un bon conducteur de la
chaleur de manière à maintenir, en permanence, les jonctions J3 et J4 à une
température identique.
En procédant ainsi, nous pourrons, très facilement et sans problèmes, éloigner
le thermocouple du moyen de mesure. La température du bloc isothermique n'a
aucune importance puisque les tensions thermoélectriques des deux jonctions
Cu-Fe sont en opposition.
Nous aurons toujours : V = α(TJ1 - TREF)
Eliminer le bain de glace fondant
Le circuit précédent nous permet d'effectuer des mesures précises et fiables
loin du thermocouple, mais quelle riche idée ce serait d'éliminer la nécessité du
bain de glace fondante. Commençons par remplacer le bain de glace fondante par
un autre bloc isothermique que l'on maintiendra à la température TREF.
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Puisque nous avons vu précédemment que la température du bloc iso
thermique supportant les jonctions J3 et J4 n'avait aucune importance - à condition
que ces deux jonctions soient à la même température - rien ne nous empêche de
réunir les deux blocs en un seul qui sera maintenu à la température TREF
Ce nouveau circuit présente, quand même, l'inconvénient de demander la
connexion de deux thermocouples.
Nous pouvons très bien éliminer le thermocouple supplémentaire en combinant
les jonctions Cu-Fe (J4) et Fe-C (JREF). Ceci est possible grâce à la loi des métaux
intermédiaires. Cette loi empirique stipule qu'un troisième métal (en l'occurrence
du Fer) inséré entre les deux métaux différents d'un thermocouple n'a aucune
influence sur la tension générée à condition que les deux jonctions formées par le
métal additionnel soient à la même température. Nous en arrivons donc au circuit
équivalent ci-dessous dans lequel nos deux jonctions J3 et J4 deviennent la
Jonction de Référence et, pour lequel, la relation : V = α(TJ1 - TREF) est toujours
vérifiée.
3.3.4 Types de thermocouples les plus courants
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Pour la réalisation d'un couple thermoélectrique on choisit des fils utilisables
dans la zone de température attendue pour la mesure et présentant des
caractéristiques de précision et de sensibilité convenables. On tient compte
également de l'action corrosive du milieu ambiant (atmosphère oxydante,
réductive, sulfureuse,...) sur les constituants du couple pour arrêter son choix. Le
tableau donne les caractéristiques simplifiées des thermocouples les plus
courants.
Type Métal A (+)
Métal B (-)
Limites
théoriques
Cœff.Seebeck
α (µV/°C) à T°C
Erreur
standard
Erreur
Mini
B
Platine
30% Rhodium
Platine
6% Rhodium
0 à 1820°C
5,96 µv à 600°C
0,5%
0,25%
E
Nickel10% Chrome
Constantan
-270 à 1000°C
58,67 µV à 0°C
1,7% à 0,5%
1%à 0,4%
J
Fer
Constantan
-210 à 1200°C
50,38 µV à 0°C
2,2% à 0,75%
1,1% à 0,4%
K
Chromel
Alumel
-270 à 1372°C
39,45 µV à 0°C
2,2% à 0,75%
1,1% à 0,2%
N
Nicrosil
Nisil
-270 à 1300°C
25,93 µV à 0°C
2,2% à 0,75%
1,1% à 0,4%
R
Platine
13% Rhodium
Platine
-50 à 1768°C
11,36 µV à 600°C
1,5% à 0,25%
0,6% à 0,1%
S
Platin10% Rhodium
Platine
-50 à 1768°C
10,21 µV à 600°C
1,5% à 0,25%
0,6% à 0,1%
T
Cuivre
Constantan
-270 à 400°C
38,75 µV à 0°C
1% à 0,75%
0,5% à 0,4%
FEM en fonction de la température des thermocouples
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3.3.5 Comparaison
Le thermocouple à une capacité calorifique plus faible (temps de réponse
plus court) et une température de fonctionnement (jusqu'à 2700 °C) plus élevée
que les capteurs les capteurs des autres thermomètres résistance. De plus, grâce à
la mesure par opposition, le thermocouple est utilisé pour les basses températures.
IV- Conclusion
Le thermomètre est un outil indispensable dans plusieurs domaines. Tout a
débuté par nos Sens, mais aujourd'hui, nous profitons de plus de précision. Grâce
aux scientifiques, la technologie ne cesse de s'améliorer, mais la perfection du
thermomètre reste encore à venir. Bien que les techniques soient de plus en plus
avancées, souhaitons que le commun des hommes puisse toujours se servir des
thermomètres, car en plus d'être économiques et d'éviter plusieurs dangers, ils
nous sont d'un grand secours dans la vie de tous les jours.
Bibliographie :
Internet :
 gatt.club.fr/page1/page29/page29.html.
 home.scarlet.be/lestechniques/regulati.htm.
Cours de capteur 2eme de EST-Safi (Pr. A.Soulmani)
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